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REPARTITION SPATIO-TEMPORELLE DES POPULATIONS DE BUFFLES (Syncerus caffer savanensis) ET DE COBE DEFASSA (Kobus ellipsiprymnus defassa) DANS LES FORMATIONS VEGETALES DU PNP AU BENIN

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

***********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***************

DEPARTEMENT DU GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

***********

Option : Aménagement et protection de l’environnement

**************

Rapport de Fin de Formation pour l’Obtention du Diplôme de Licence Professionnelle

THEME :

REPARTITION SPATIO-TEMPORELLE DES POPULATIONS DE BUFFLES (Syncerus caffer savanensis) ET DE COBE DEFASSA

(Kobus ellipsiprymnus defassa) DANS LES FORMATIONS VEGETALES DU PNP AU BENIN

Réalisé par :

Cédric Loïc ADJANOHOU

Maitre de stage : Superviseur :

Ir. Meryas KOUTON Dr. Ir. Vincent Isidore TCHABI Directeur du PNP/Tanguiéta Enseignant chercheur à l’EPAC/UAC

7

ième

Promotion

Année académique : 2013-2014

(2)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page i

DEDICACE

A toi mon père, Claver E. ADJANOHOUN pour ton soutien permanent et de tout genre

tout ma vie durant

A toi ma mère, Christiane SAMSON, pour tes multiples sacrifices, prières et conseils, Vous dédier ce travail n’est que le premier

couronnement de vos efforts

.

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Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page ii

Remerciements

Mes remerciements vont à tous ceux et toutes celles qui ont d’une manière ou d’une autre contribué à la réalisation de ce travail, en particulier aux :

Dr. Ir. TCHABI Vincent, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/ UAC, pour avoir accepté de superviser ce travail et de ce fait, de guider nos premiers pas dans l’univers de la recherche scientifique ;

Ir Méryas KOUTON, Directeur du Parc National de la Pendjari mon maitre de mémoire qui en dépit de ses multiples occupations, n’a ménagé aucun effort pour la réussite de ce travail ; Technicien Parfait N’SERA, Chef service écologique du Parc National de la Pendjari et tout le personnel de la DPNP/Tanguiéta pour leurs précieux apports scientifique financier et logistique ;

Prof. Jacques B. ADJAPKA, Maître de conférence, Enseignant-chercheur à l’EPAC, Chef du département de Génie de l’Environnement pour nous avoir gratifiés de ses compétences immenses.

Prof. Daniel CHOUGOUROU, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC et à tous les Enseignants-chercheurs de l’EPAC/UAC en particulier ceux du département de Génie de l’environnement ;

Honorables membres de jury, qui avez bien voulu examiner ce travail. Recevez ici les mérites de vos contributions à la recherche scientifique et au développement de la science ;

Corps administratif et professoral de l’EPAC particulièrement ceux du département de Génie de l’environnement.

Mes remerciements vont aussi :

A LOUPEDA Odette ; HOUEMAKOU Rossignol ; Citanique ; et kristale pour leurs soutien quotidien ;

A tous mes camarades de la 7ém e promotion en particulier Migeal, Ronel, chris, Marina et Etienne ;

A tous ceux qui de près et de loin m’ont aidé de quelque manière, recevez ici ma profonde gratitude.

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Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page iii

Table des matières

DEDICACES ... i

Remerciements ... ii

LISTE DES FIGURES ... v

LISTE DES TABLEAUX ... vi

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... vii

RESUME ... viii

ABSTRACT ... ix

INTRODUCTION ... 1

1. CADRE DE L’ETUDE ... 3

1.1. Situation géographique ... 3

1.2. Caractéristique physiques ... 4

1.2.1. Climat ... 4

1.2.2. Pluviométrie et température... 4

1.2.3. Vents ... 4

1.2.4. Insolation et humidité relative ... 5

1.2.5. Géologie et géomorphologie ... 5

1.2.6. Hydrographie ... 6

1.2.7. Végétation ... 7

1.2.8. Faune ... 8

1.3. Milieu humain ... 9

2. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ... 12

2.1. Généralités sur le cobe défassa ( Korbus ellipsiprymnus defassa R.) et le buffle(Syncerus caffer) ... 12

2.1.1. Systématique des espèces ... 12 2.1.2. Morphologie du cobe defassa (Kobus ellipsiprymnus defassa) et du buffle (Syncerus caffer) 13

(5)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page iv

2.1.3. Distribution en Afrique ... 14

2.1.4. Biologie et éthologie de l’espèce ... 15

2.1.5. Conservation des espèces ... 16

3. MATERIEL ET METHODES ... 18

3.1. Matériel ... 18

3.2. Méthodologie de recherche ... 18

3.3. Phase d’analyse et de traitement des données : ... 19

4. RESULTATS ... 20

4.1. Les différentes zones de prédilection des buffles et des waterbucks au sein du Parc National de la Pendjari ... 20

4.1.1. Buffle ( syncerus caffer) ... 20

4.1.2. Cobe defassa (kobus ellipsiprymnus defassa) ... 22

4.2. Richesse spécifique au niveau du Parc National de la Pendjari ... 24

Indice kilométrique d’abondance et de contact au niveau des différentes strates du Parc National de la Pendjari : ... 25

4.3. Evolution en nombre des buffle et de cobe defassa au fil du temps au sein du PNP .... 27

5. DISCUSSION ... 29

5.1. Habitats préférentiels du buffle et du cobe defassa ... 29

5.2. Paramètres influençant la richesse spécifique du buffle et du cobe defassa dans les différente strates du Parc National de la Pendjari ... 29

CONCLUSION ... 31

RECOMMANDATION ... 31

ANNEXES ... 36

Annexe 1 : Kobus ellipsiprymnus defassa (Cobe defassa) ... 36

Annexe 2 : syncerus caffer savanensis (Buffle) ... 36

Annexe 3 : Fiche de patrouille ... 37

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Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page v

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de la biosphère de la Pendjari ... 3 Figure 2: Pluviosité moyenne mensuelle (Station synoptique de Natitingou 1951- 2010) ... 4 Figure 3: Variations saisonnières des températures à la station synoptique de Natitingou (1951-2010) ... 4 Figure 4: Réseau hydrographique de la RBP ... 7 Figure 5: Carte de répartition des points GPS des buffles sur la végétation en saison sèche de 2003 à 2011 dans la PNP ... 21 Figure 6: Carte de répartition des points GPS des buffles sur la végétation en saison humide de 2003 à 2011 dans la PNP ... 22 Figure 7: Carte de répartition des points GPS des cobes defassa sur la végétation en saison sèche de 2003 à 2011 dans le PNP ... 23 Figure 8: Carte de répartition des points GPS des cobes defassa sur la végétation en période humide de 2003 à 2011 dans le PNP ... 24 Figure 9: Indice kilométrique d’abondance des buffles et des cobes defassa au sein des différentes strates du PNP ... 26 Figure 10: L’évolution de l’effectif des buffles au fil des années dans le PNP ... 28 Figure 11: L’évolution de l’effectif des cobes defassa au fil des années dans le PNP ... 28

(7)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Systématique du Cobe défassa ... 12 Tableau II: Systématique du Buffle ... 13 Tableau III: Richesse spécifique des Buffles et des cobes defassa dans les diverses strates du Parc National de la Pendjari ... 25 Tableau IV: Indice kilométrique d’abondance et de contact au niveau des différentes strates du Parc National de la Pendjari ... 25 Tableau V: Effectifs des buffles et des cobes defassa suivant les années au sein du Parc National de la Pendjari ... 27

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Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page vii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ASCECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et au Madagascar

AVIGREF : Association Villageoise de Gestion des Réserves de Faunes CENAGREF : Centre National de Gestion des Réserves de Faunes CITES: Convention International Trade in Endangered Species CPL : Chasseurs Professionnels Locaux

DPNP : Directeur du Parc National de la Pendjari EPAC: Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FAO: Food and Agricultural Organization FSA: Faculté des Sciences Agronomiques GPS: Global Position System

PAG: Plan d’Aménagement et de Gestion

PAPE : Programme d’Appuis aux Parcs de l’Entente

PCGPN : Programme de Conservation et de Gestion des Parcs Nationaux PNP : Parc National de la Pendjari

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RBP : Réserve de Biosphère de la Pendjari

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la nature

UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization ZC : Zone Cynégétique

ZCA : Zone Cynégétique d’Atacora ZCP : Zone Cynégétique de la Pendjari

(9)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page viii

RESUME

Le Parc National de la Pendjari, l’un des parcs de référence de la sous-région de par sa richesse faunique se trouve confronté de nos jours a des problèmes d’exploitation abusive de certain mammifère dont le Buffle et le Cobe defassa qui pourrait annihiler les efforts de conservation consentis. Ainsi sur la base que le cobe defassa figure désormais au nombre des espèces les plus menacées du Parc et vue la régression inquiétante des populations de buffles ses dernières années, il est donc nécessaire que des études soient menée en vue de contribuer à la conservation des buffles et des cobes defassa à travers la maîtrise de leurs mouvements au sein du PNP. Pour ce fait La méthode utilisé a consisté a l’enregistrement des données sur des fiches de suivi écologique, de ses deux espèces, à savoir les données de dénombrement.

Ces ont été traitée par les logiciels EXCEL et ARC MAP. Les résultats y afférents montrent que les Buffles vivent dans les savanes arborée et arbustive, les forêts claires et savanes boisées, les galeries forestière et les formations marécageuses en saison sèche comme en saison des pluies au contraire du Cobe defassa qui vive dans les mêmes formations que le Buffle a l’exception des formations marécageuse ou ils sont pratiquement absent et des forêts claire et savane boisées qu’il déserte en saison humide. Ces deux animaux ont une préférence particulière pour les savanes arborées et arbustive ou ils sont fortement représentés. Les populations actuelles des Buffles et des Cobes défassa est estimée à 1047 et 18 individus respectivement, selon les recensements de 2013. La courbe évolutives montrent que le buffle connait une régression inquiétante contrairement aux cobes defassa qui connait une légère augmentation au sein du PNP. Pour une meilleure conservation de ses populations plusieurs suggestions ont été proposées telles que le renforcement de la surveillance dans les zones habitées par les Buffles et les cobes defassa et la mise en œuvre de comités de suivi des espèces menacées du PNP.

Mots-clés : Buffle ; Cobe defassa ; réserve de biosphère de la Pendjari ; Benin

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Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page ix ABSTRACT

The National Park of the Pendjari, one of the parks of reference of the under-region of by his/her/its wealth faunique is confronted nowadays has problems of abusive exploitation of certain mammal of which the Buffalo and the waterbuck that could ruin the efforts of conservation granted. So on the basis that the waterbuckappears henceforth at the number of the species the more threatened with the Park and seen the regression troubling of the populations of buffalos his/her/its last years, it is therefore necessary that are led in order to contribute to the conservation of the buffalos and waterbuck through the mastery of their movements within the PNP of the studies. For this fact The used method consisted has the registration of the data on cards of ecological follow-up, of his/her/its two species, to know the data of numbering. This have been treated by the software EXCEL and BOW MAP. The results there pertaining show that the Buffalos live in the raised savannas and shrubby, the clear forests and wooded savannas, the galleries forest and the swampy formations in dry season as in season of rains unlike the waterbuck that lives in the same formations that the Buffalo has the exception of the formations swampy or they are practically absent and of the forests fattening pond and savanna afforested that he deserts in humid season. These two animals have a particular preference for the raised savannas and shrubby or they are represented strongly. The present populations of the Buffalos and waterbuck are estimated respectively to 1047 and 18 individuals, according to the censuses of 2013. The curve evolutionary show that the buffalo knows a troubling regression contrary to the waterbuck that knows a light increase within the PNP. For a better conservation of his/her/its populations several suggestions have been proposed as the backing of the surveillance in the zones lived in by the Buffalos and the waterbuck and the setting in work of committees of follow-up of the threatened species of the PNP.

Keywords: Buffalo; waterbuck; reserve of biosphere of the Pendjari; Benin

(11)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 1 INTRODUCTION

L’histoire de l’homme a été marquée depuis le pléistocène par celle des ongulés, en particulier les bovidés qui, eux, existent depuis l’oligocène (Kurtin, 1971). Ces espèces ont depuis lors, largement contribué au développement des communautés humaines par la chasse d’abord, puis par la domestication plus tard. La faune constitue donc un précieux patrimoine naturel indispensable pour l’homme et son environnement. Dans les réserves naturelles où elle subsiste encore elle constitue souvent le principal attrait touristique (Mackinnon et al., 1992). La conservation de la nature et l’exploitation rationnelle de ses ressources constitue des problèmes qui remontent à l’apparition de l’homme sur la terre (Dorst, 1965). Cette situation a conduit à la création des aires protégées dont l’exploitation rationnelle et judicieuse peut contribuer au développement d’un pays. En effet les aires protégées succèdent les zones libres et subissent des pressions agropastorales intenses pour les repousses de la saison sèche. La disponibilité relative en fourrage ligneux, l’eau des mares et des friches est faible alors qu’en saison des pluies l’abondance de ces derniers se fait sentir. L’importance de ce déséquilibre est de nos jours un enjeu environnemental majeur ayant suscité des prises de mesures hardies. Les aires protégées les plus attrayantes de la planète sont celles qui présentent une richesse et une diversité faunique élevées.

En Afrique de l’ouest, la réserve de la biosphère de la Pendjari au bénin, constitue l’une des réserves de faune les plus riches et les plus diversifiées. Mais les recherches sur la connaissance de la faune, sur ses aspects quantitatifs ont révélé une régression de certaines populations pouvant conduire si on n’y prend garde, à une perte de la richesse spécifique (PNUD/FAO, 1981 ;(Sayer et Green, 1982 ); Delvingt, 1987 ; Adjakpa, 1997, 1998 ;(Sinsin et al.,1999 ;(2000) ;(2001) ; (2002) ;2003) Parmi les populations citées souvent comme en régression ces dernières décennies figure le Waterbuck (Fongnonhou,2008 ; kassa, 2009 ; Tchabi et al.,2011). Le buffle, une des espèces les plus rependues du Parc Pendjari est passé de 5000 individus en 1990 (ENGREF, 1990) à 2659 en 2000 (Sinsin et al, 2000). Ces deux espèces, sur le plan mondial, ne se situent cependant pas sur la liste rouge de l’UICN (UICN, 2003). Dans le ranch du Nazinga (Burkina faso) le waterbuck est pourtant la deuxième espèce dominante après le buffle (Ouédraogo, 2005). Au Benin l’état de la population de waterbuck et de buffle est préoccupant au point où le waterbuck figure même plus dans le quota d’abattage (Ayegnon, 2004). Mais malgré les différents efforts de conservation mis en œuvre par le CENAGREF, la situation démographique du waterbuck demeure toujours inquiétante

(12)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 2 (KASSA, 2004). Au plan socio-culturel le waterbuck fait partie des espèces animales dont le braconnage est entouré de mythes par les populations riveraines de la réserve de la biosphère de la Pendjari (Kassa, 1998 ; Gaoué, 2000) contrairement au buffle dont le taux le braconnage est très élevé au sein de cette réserve. Il est alors permis de croire qu’en dehors du braconnage il existe d’autres facteurs à la base de cette régression au sein du parc national de la Pendjari.

Telle est la situation actuelle des populations de ces espèces permettant d’affirmer que malgré les efforts fournis par le CENAGREF, la situation démographique de ces populations régresse dangereusement tout en prenant une allure inquiétante au sein de la PNP. Pour inverser cette tendance, diverses approches sont proposées, dont l’étude de distribution spatiale des buffles et des waterbucks afin d’identifier les facteurs qui annihilent à leur évolution. Elle permettra également de mieux connaître leurs habitats, pour une protection plus efficace.

L’objectif global est donc de contribuer à la conservation des buffles et des cobes defassa dans le PNP à travers la maîtrise de leur mouvement dans l’espace et dans le temps.

Les objectifs spécifiques de l’étude se présentent comme suit :

 identifier les types de formations fréquentées par les buffles et les cobes defassa.

 recenser la population actuelle de buffle et de cobe defassa

 comparer la dynamique de population des buffles et des cobes defassa dans le temps.

Dans ce cadre, les hypothèses suivantes ont été formulées :

 les buffles et les cobes defassa préfèrent les formations ouvertes, ce qui les exposerait aux contingences environnementales ;

 la population de buffles et de cobes defassa varie suivant les différentes strates des formations et faciès de végétation;

 la dynamique de la population de buffles et de cobes defassa fluctue constamment, ce qui expliquerait leur déclin ;

Le présent rapport s’articule sur cinq parties que sont : la revue littéraire, la présentation du milieu d’étude, la méthodologie de travail, les résultats et la discussion.

(13)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 3 1. CADRE DE L’ETUDE

1.1. Situation géographique

L’étude a été menée dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari (RBP) souvent appelée

« Parc National de la Pendjari » (PNP) .Cette réserve est située à l’extrême Nord-ouest de la République du Benin dans le département de l’atacora. Elle est à cheval sur les communes de Matéri, Tanguiéta et de kétou. Ses limites géographiques sont comprises entre 10°30’ et 11°30’ latitude Nord, 0°50’ et 2°00’ longitude Est (figures 1et 2). La réserve de biosphère de la Pendjari couvre une superficie de 4844km² :

 Le parc National de la Pendjari (2761km²),

 La zone cynégétique de la Pendjari (1823km²),

 La zone de chasse de komkombri (260km²),

La réserve de biosphère de la Pendjari, désignée comme telle le 16 juin 1986, est l’aire la mieux aménagée au Benin (UNCN, 1994). Elle est située au sud-ouest d’un ensemble écologique de 2,5 millions d’hectares d’un seul tenant, couvrant trois pays à savoir : le Benin, le Burkina Faso et le Niger (UICN, 1994). Elle fait partie du plus grand ensemble d’aires protégées de l’Afrique de l’ouest, à savoir, l’écosystème W-Arli-Pendjari. Ce grand ensemble regroupe outre la RBP, la réserve de biosphère transfrontalière « W » partagée par le Benin le Burkina Faso et le Niger ainsi que les Aires protégées de statuts divers au Burkina Faso (Pama, Arli, Singou), voire du Togo (Oti , Keran ,Mandouri).

Figure 1: Carte de la biosphère de la Pendjari Source : Direction du Parc de la Pendjari (DPNP)

(14)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 4

1.2. Caractéristique physiques

1.2.1. Climat

Le climat est de type soudanien caractérisé par :

 Une saison pluvieuse de mi-mai à octobre sous influence maritime,

 Une longue saison sèche à deux variantes

 une saison sèche fraîche marquée, de décembre à février sous l’influence de l’harmattan (baisse de la température, pluies rares, humidité minimale),

 une saison sèche chaude, de février à mi-mai avec des températures moyennes mensuelles élevées variant entre 30° et 33°C.

1.2.2. Pluviométrie et température

La pluviométrie moyenne annuelle est de 1100mm et 60% du total annuel des précipitations tombent les mois de juillet, août et septembre. Depuis quelques années, il faut noter une tendance à la pluviométrie (elle ne dépasse guère 1100 mm de pluie) dans la RBP.

Figure 2: Pluviosité moyenne mensuelle (Station synoptique de Natitingou 1951- 2010)

Source : ASECNA, 2010

Figure 3: Variations saisonnières des températures à la station synoptique de Natitingou (1951-2010)

Source : ASECNA, 2010

1.2.3. Vents

La situation météorologique est influencée par deux types de vent qui se succèdent (Sinsin 1993). L’alizé maritime qui souffle d’avril à novembre et de direction sud-ouest à nord-est. la vitesse moyenne est de l’ordre de 12 à 14m/s avec des maxima oscillant entre 23 et 30m/s suivant le mois. Il apporte la pluie.

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Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 5

 L’harmattan, qui provoque l’asséchement des mares, souffle de décembre à mars.

C’est un vent sec, froid, très fortement chargé de poussière, de direction nord-est à sud-ouest avec une vitesse moyenne de 2m/s et des maxima de 12 à 14m/s. Par son caractère très desséchant, il est l’un des principaux facteurs de l’assèchement des points d’eaux et du déficit hydrique des sols de la RBP.

1.2.4. Insolation et humidité relative

Le mois de novembre est le plus ensoleillé avec une durée pouvant atteindre 281 heures tandis que le mois d’août est celui le moins ensoleillé, avec 195 heures de soleil.

L’insolation a une durée annuelle moyenne de 2483 heures respective au nord et au sud de la zone.

Quant à l’humidité relative elle varie entre 13% et 85% au nord de la zone et 10% et 73% au sud du Benin. Elle varie suivant la localité, le mois et la période de la journée. Elle est maximale en saison des pluies et minimale en saison sèche. Les moyennes mensuelles varient de 20% en février et 99% en août à Tanguiéta.

1.2.5. Géologie et géomorphologie

Le complexe de Pendjari est établi sur une pénéplaine au relief plat et varie de 150 m à 200 m. Cette pénéplaine correspond à la série sédimentaire formée de grés et de schistes, appelée le « Voltaien » ou « Zone argileuse voltaienne ». Une caractéristique de ces gisements schisto-gréseux est d’être imperméable. La plaine est bordée au Sud par la chaine montagneuse de l’Atacora formée de quartzites et dont l’altitude varie de 400 m à 513 m. Ses bordures Nord et Est sont occupées par la rivière Pendjari. Une seconde chaîne, le Buem, plus réduite et parallèle à la première, se trouve au sein du même Parc. En raison de l’imperméabilité, la pénéplaine est inondée en saison pluvieuse, soit encore gorgée d’eau rendant toute circulation impossible en véhicule hors des pistes chargées en latérite. Selon Fievet et Pierret (1993) cités par Kossou (2007),les types de sols de la RBP sont :

- les sols minéraux bruts ou peu évolués sur les affleurements rocheux du massif atacorien ;

- les sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions ni éléments rocheux ; - Les sols ferrugineux tropicaux lessivés indurés ;

- Les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions ; - Les sols hydromorphes.

(16)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 6

1.2.6. Hydrographie

La rivière Pendjari qui a donné son nom à la réserve, est le seul cours d’eau permanent de la RBP. Il connait un faible débit en saison sèche et tarit à plusieurs endroits. Cependant, elle laisse de nombreuses mares dans son lit principal, et du fait de la faible dénivellation de la rivière dans le parc, d’autres mares permanentes occupent les bras secondaires. Des mares circulaires peu profondes existent également dans les bas- fonds mais ces points d’eaux tarissent généralement dans le mois de janvier à l’exception de la mare bali, située en savane sur terrain exondé, qui retient l’eau pendant la plus grande partie de la saison sèche. Elle constitue, de ce fait, un pôle d’attraction pour les animaux et donc pour les touristes. Le réseau hydrographique du parc est toujours contrôlé par les affluents de la Pendjari ( Magou, Yatama, Yabiti, Tangjali, Podiéga, Bonkada, etc. Les berges de ces rivières sont abruptes et constituées de blocs et gravillons rocheux pauvres en argile et donc perméables. D’où la faible rétention en eaux de surface et la non pérennité des écoulements. En pleine saison sèche, seule la rivière Yatama venant de la cascade de Tanongou, a un écoulement pérenne.

Elle alimente la mare bori qui constitue un écosystème à part, déconnecté du système hydrique de la Pendjari et ses affluents. Les autres rivières retiennent de l’eau en chapel et particulièrement au voisinage de la Pendjari.

La zone argileuse du voltaien est pratiquement dépourvue de nappe phréatique ; dans les régions où le schiste domine, ces nappes sont complètement absentes. Les formations cristallines du Buem et de l’atacorien sont aussi imperméables, sauf dans la couche d’altération et de fissuration qui n’excède jamais quelques dizaines de mètres à la naissance des vallées. Les villages se situent en bordure de la chaîne oû se trouvent les nappes les plus importantes ou dans les formations gréseuses le long de la route Tanguiéta-Porga qui renferment également une certaine quantité d’eau.

(17)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 7 Figure 4: Réseau hydrographique de la RBP

Source : PAG Pendjari (CENAGREF, 2005)

1.2.7. Végétation

La végétation est caractéristique de la zone soudanienne, avec une mosaïque dominée par la savane arbustive .Les savanes boisées et forêts claires sont les moins étendues et couvrent environ 19,9% de superficie de la réserve soit 940767 ha alors que les forêts denses sèches n’occupent que 0,6% (28651 ha). La strate herbacée qui recouvre plus de 70% de l’ensemble de cette formation ouverte est dominée par des graminées. Les galeries forestières couvrent environ 198092 ha. Les savanes marécageuses et prairies des zones humides dominent la plaine d’inondation, habitat préférentiel du cobe defassa pendant les rudes moments de la saison sèche. Les cultures et jachères installées au niveau de la ZOC occupent 2,1% de la superficie de la réserve soit, 101369 ha.

Les différentes formations végétales sont :

 Les forêts riveraines à Pendjari congensis et Pterocarpus santalinoides ; en bordure de la Pendjari

 Les forêts galeries à khayas enegalensis et vitex chrysocarpa et la forèt galerie à colalaurifolia ; le long des cours d’eaux semi-permanents

(18)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 8

 La forêt dense à Anogeisus leiocarpus et Diospyros mespiliformis ; dans les pleines d’inondation sous-jacentes aux forêts riveraines et forêt galeries

 La forêt claire à Anogeissus leiocarpus formant une bande discontinue parallèle à la forêt claire à Daniela oliveri formant une bande discontinue parallèle à la rivière Pendjari et localisée dans quelques plaines périodiquement inondées

 La savane boisée à Combretum spp et Pterocarpus erinaceus ; se différencie de la forêt claire par sa surface terrière relativement faible

La végétation du PNP et de ses zones cynégétiques (ZC) sont dans l’ensemble une savane plus ou moins boisée, entrecoupée de formations forestières dont le couvert va de 5% (savane arbustive) a 80% (forêt claire). Au total, 241 espèces végétales réparties en 53 familles ont été recensées (PAG, 2003).

A plusieurs endroits notamment le long de la rivière Pendjari et de la falaise de l’atacora, une végétation spécifique et anthropogène témoigne la présence de nombreux villages qui étaient installés avant la création de la réserve

Le très caractéristique baobab (Andansonia digitata et Anogeissus leiocarpus) trahissent les friches sur anciens villages. La présence de nombreux pieds de Karité Vitellaria paradoxa et de néré Parkia biglobosa indique les traces des anciens champs (PAG, 2003).

1.2.8. Faune

Deux types de faune s’observent dans la réserve de la Pendjari ;

- Une faune aquatique représentée par diverses espèces de poissons, d’amphibiens, de reptiles, etc… on trouve par exemple dans les plans d’eau les ciprinideae, les bagrideae et les ciluridea (Delving et al., 1989 cités par Assédé 2006). Les poissons comptent 67 espèces provenant de 21 familles. Le crocodile du nil (Crocodilus niloticus) est bien présent dans le parc, les agames arboricoles et les tortues sont largement répandues. Plusieurs amphibiens ont été répertoriés dans une étude préliminaire réalisée dans la RBP ;

- Une faune terrestre fortement représentée par les mammifères. L’avifaune y est aussi représentée. On distingue les groupes tels que les canards, les hérons, les pintades, les cigognes, les francolins, les vautours, etc.

La faune de la RBP représente la plupart des espèces de grands mammifères typiques pour cette région de région de l’Afrique de l’Ouest. On y retrouve 10 différentes espèces

(19)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 9 d’antilopes ainsi que l’éléphant (loxodonta africana), le buffle (syncerus caffer), le guépard (Acinonyx jubtus) et le lycaon (lycaon pictus). De plus, sans être vraiment abondantes, les antilopes sont assez variées, du moins pour la région. D’après le dénombrement pédestre de 2013 au sein du parc National de la Pendjari le buffle est l’espèce la plus abondante pour les grands ongulés. L’abondance totale estimée des buffles est de 14450 individus pour une densité de 14,22 individus/km². En ce qui concerne les petits ongulés, le cobe de buffon reste largement dominant dans le Parc avec une abondance totale de 8270 individus pour une densité de 8,14 individus/km². Il est suivi du redunca qui présente une abondance de 5635 individus pour une densité de 5,55 individus/km² et du phacochère qui a une abondance de 11737 individus avec une densité de 5,54 individus/km. En outre les résultats du dénombrement aérien de 2008, nous montre que l’effectif des éléphants s’élève à 669 avec un intervalle de 617 à 721(DPNP Tanguiéta). Au total, 374 espèces d’oiseaux ont été identifiées dont 101espèces d’eau, 120 forestières, 158vivant en campagne ouverte et trois espèces vivant dans les roches et montagnes. 163 espèces sont migratrices dont 63 d’origine paléarctique (PCGPN, 2005 cité par assèdé, 2006). La RBP a donc une importance pour les oiseaux de passage hivernant en provenance d’Eurasie

1.3. Milieu humain

La zone humaine est définie comme l’espace périphérique de la réserve où résident les populations dont les activités ont une influence sur la réserve, notamment dans l’exploitation des ressources naturelles. Cette « aire de transition », selon la terminologie de MAB- UNESCO, est alors constituée de l’ensemble des villages limitrophes, élargi aux localités voisines si des raisons d’ordre historique, culturel et politique leur confèrent également des droits sur les ressources.

Autour de la réserve, vivent les populations qui comptent parmi les plus pauvres du Benin selon les indices disponibles il s’agit d’environ 30000 riverains directs ou 5000 familles, qui exploitent régulièrement les ressources de la réserve. Avec 14 habitants au km², la densité est plus faible par rapport à l’ensemble du pays. La croissance démographique se situe autour de 3%

La zone riveraine abrite, juste en bordure de la réserve, les villages suivants :

 Axe Tanguiéta- Batia : Tanguiéta, Bourniessou, nanebou, Tchanwassaga, Pessagou, Tanongou, Tchafaga, Sangou, Kolegou et Batia.

 Axe Tanguiéta- Porga : Sépounga tiélé, Mamoussa, Toumséga, Dassari, Nagasséga, Pouri, Firihium, Daga et Porga.

(20)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 10 D’autres villages et hameaux sont plus éloignés mais exercent également une influence sur les ressources naturelles de la réserve : Tétonga, Tantéga, Tankouari Setchentiga, Pingou ( Nouarihou et Mousanhou), Tchatingou.

Les villages riverraines de la zone cinégétique de l’Atacora (ZCA) sont coupés de ceux de la ZCP. L’accès se fait à partir de Natitingou. Il s’agit notamment de kaobagou situé directement sur la limite de la zone de chasse de Mékrou (complexe « W »). Ce village exerce une influence considérable sur la RBP car historiquement lié à Komkombri et Batia.

Les autres villages de la zone appelés communément :

 Les Bialbes (65%) parlent Biali, installés dans les bassins de l’oti dans la commune de Tanguiéta et Matéri, le long de l’axe Tanguiéta- Porga.

 Les Gourmanchés (23%) à Tanguiéta et le long de l’axe Tanguiéta- Batia, ainsi qu’à Kouabagou dans la commune de Kérou située à l’Est de la chaine de l’Atacora.

 Les Waaba ( 7%) dans la commune de Tanguiéta.

A ces principaux groupes s’ajoutent les éleveurs Peulhs, plus ou moins sédentaires à qui les autres ethnies confient leurs bovins pour gardiennage. A Tanguiéta et d’autres centres ruraux, on trouve plus de commerçants dindis, dont la langue devient de plus en plus la langue vernaculaire de la zone.

Outre le village de Kaobagou qui est dirigé par un roi, les communautés autochtones riveraines de la RBP n’ont pas une structure d’organisation traditionnelle hiérarchisée. Les chefs de lignage et les chefs de cultes sont les personnalités les plus influentes de la société.

Toutes ces ethnies, à l’exception des Peulhs, ont de fortes traditions cynégétiques qui jouent un rôle important dans la société et dans la socialisation d’un homme. De nombreux lieux de croyance de la religion traditionnelle, se trouvent à l’intérieur de la réserve.

En dehors des religions traditionnelles, on note une forte adhésion au christianisme (environ 40%), tandis que l’islam est peu représenté avec environ 10%de la population.

Si la chefferie traditionnelle joue un rôle important, par exemple dans l’attribution des terres, les institutions administratives modernes sont également présentes et se trouvent renforcées avec la décentralisation. Les conseils communaux ont désormais un rôle important à jouer dans le développement socio-économique des communes, et par conséquent, dans la zone de transition de la réserve.

Dans le cadre de ce développement, d’autres formes d’organisation sociale ont émergé sur l’initiative de projets de coopération divers et sont présentes dans pratiquement tous les villages.

(21)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 11 Parmi ces organisations socio-professionnelles, on note les comités villageois de développement, les groupements villageois, les groupements féminins, divers comités de gestion, les groupements des pécheurs, et surtout les Associations Villageoises de Gestion des Réserves de la Faune (AVIGREF). Ces dernières sont les principaux partenaires de l’administration du Parc dans la gestion des zones cynégétiques. L’opérationnalité de toutes ces structures dépend des activités réellement menées et du profit que les membres peuvent en tirer. Comme principales activités menées autour de la RBP, nous pouvons citer l’élevage, l’agriculture, le commerce, la pèche et la chasse.

En ce qui concerne l’infrastructure sociale, la zone est relativement bien couverte avec des services sociaux (santé, éducation). C’est le seul niveau de retenue qui limite l’accès à ces services.

Toutes ces populations riveraines utilisent, à des degrés divers des ressources naturelles de la réserve ou plus précisément des zones cynégétiques.

(22)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 12

2. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

2.1. Généralités sur le cobe défassa ( Korbus ellipsiprymnus defassa R.) et le buffle(Syncerus caffer)

2.1.1. Systématique des espèces

Le cobe défassa (Korbus ellipsiprymnus defassa )

Le cobe defassa est un ongulé ruminant, c’est-a-dire un polygastrique : la panse ou rumen reçoit l’herbe qui a été ingurgitée, et la véritable digestion a lieu dans le feuillet et la caillette.

Tableau I: Systématique du Cobe défassa (Korbus ellipsiprymnus defassa)

Source : Lamarque (2002) Le buffle ( Syncerus caffer)

Ongulé très répandu de la famille des Bovidae, le buffle africain est représenté par quatre espèces : le buffle de forêt (Syncerus caffer namus), le buffle de savane de l’Afrique de l’Ouest (Syncerus caffer brachyceros), le buffle de savane de l’Afrique centrale ( Syncerus caffer aequinoctialis) et le buffle de savane du sud de l’Afrique (Syncerus caffer caffer).

Embranchement Chordés

Sous-embranchement Vertébrés

Classe Mammifères

Super-ordre Ongulés

Ordre Artiodactyle

Sous-ordre Ruminant

Famille Bovidea

Sous-famille Reduncinae

Genre Kobus

Espèce Kobus ellipsiprymnus defassa

(Ruppel)

(23)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 13 Tableau II: Systématique du Buffle (Syncerus caffer Syncerus caffer)

Source : Lamarque (2002)

2.1.2. Morphologie du cobe defassa (Kobus ellipsiprymnus defassa) et du buffle (Syncerus caffer)

Le cobe defassa (Kobus ellipsiprymnus defassa)

Le cobe defassa est une grande antilope aux cornes robustes et au dos rectiligne. Ses cornes sont longues massives, annelées (18 à 38 anneaux incomplet) et divergentes. Elles présentent une seule courbure dirigée vers l’arrière puis vers le haut. De profil, elles ont la forme d’un croissant très ouvert. Sur la tête, le pourtour du museau et des yeux est blanc, le mufle est noir, le chanfrein brun foncé. Les oreilles sont longues, claires, poilues à l’intérieur, foncées à l’extrémité. Sa queue est moyennent longue avec une extrémité foncée. Les membres sont robustes et portent un anneau bleuté sur la couronne. Ils sont terminés par des onglons étroits surmontés de deux ergots cornés. Le cobe defassa a une robe qui varie du brun-gris au brun-rouge. Elle est marquée d’un croissant blanchâtre sur la gorge. Les membres sont plus foncés. Le ventre, les fesses et l’intérieur des membres sont grisâtres. La femelle est 1/3 à 1 /4 de fois plus petite que le mâle et est dépourvue de cornes (Lamarque, 2004).

Le buffle (Syncerus caffer)

Le buffle est un ongulé dont les pattes sont trapues, la tête massive et le cou court et épais. Les oreilles sont larges tombantes avec une touffe de longs poils aux extrémités. Les

Embranchement Chordés

Sous-embranchement Vertébrés

Classe Mammifères

Super-ordre Ongulés

Ordre Artiodactyle

Sous-ordre Ruminant

Famille Bovidea

Sous-famille

Espèce Syncerus caffer

(24)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 14 poils courts qui se réduisent avec l’âge. Sa couleur varie du noir au rougeâtre selon les sous- espèces. La morphologie varie qu’il s’agisse du buffle de savane ou celui de forêt. Le buffle de savane est souvent brun noir alors que celui des forêts a une couleur variant du rouge au brun rougeâtre. Les cornes sont plus massives chez les mâles que chez les femelles. Les cornes du buffle de forêt par contre ne se rejoignent pas comme celle du buffle de savane.

Comparativement aux buffles de savane de l’Afrique de l’Est et du sud, les buffles du Benin, comme ceux d’Afrique de l’ouest en général n’ont pas des cornes qui se rejoignent en une grande bosse au milieu de tête. Elles sont moins massives et la bosse est moins prononcée.

Le buffle de savane pèse de 500 à 700kg avec une hauteur au garrot de 140 à 160 cm tandis que le buffle de forêt a un poids de 265 à 320 kg et une hauteur au garrot de 100 à 130 cm. La maturité sexuelle est atteinte entre 3,5 et 5 ans. Après une gestation d’environ 340 jours, la femelle donne naissance à un ou plus rarement deux bufflons (Sinsin et al.,2O10).

2.1.3. Distribution en Afrique

Le cobe defassa (Kobus ellipsiprymnus defassa)

Le cobe defassa est un mammifère qui se localise dans tout l’Afrique de l’Ouest notamment au Bénin au Togo en côte d’ivoire au Ghana etc…. il se retrouve également dans une partie de l’Afrique centrale (Cameroun, centre Afrique, Congo etc…) et dans une partie de l’Afrique de l’Est (Kenya, Rwanda), Contrairement en Afrique du Nord et en Afrique du sud où il est absent (Brochure de la RBP)

Le buffle (Syncerus caffer)

Le buffle est l’un des mammifères les mieux distribués en terme de biomasse, d’aire de distribution et d’abondance dans le monde. Distribué dans toute l’Afrique au sud du Sahara et dans tout le Bénin autrefois, il est aujourd’hui réduit au Bénin aux aires protégées, à quelques forêts classées et zones libres. Dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari par exemple il y a environ 2000 buffles. La présence du buffle est signalée dans les deux parcs Nationaux et zones Cynégétiques associées et aussi à Savè dans la forêt classée de Ouénou Boukou, au Nord de la commune de djidja et à sagon (Département du zou). Quelques individus, venant probablement du Togo exploiteraient la région s’étendant le long du fleuve mono plus précisément dans les communes d’Athiémé, de lokossa et d’Aplahoué (Sinsin B. et Kampman,2O10).

(25)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 15

2.1.4. Biologie et éthologie de l’espèce

Le cobe defassa (Kobus ellipsyprimnus defassa)

Le cobe defassa est assez silencieux ; il émet des reniflements pendant le rut ou pour signaler l’imminence d’un danger. La mère appelle le jeune par de faibles meuglements, ce dernier répondant par un bêlement aigu. Ils vivent dans les savanes boisées, forêts claires, clairières et plaines inondées. Ils sont sédentaires, inféodés a l’eau et ne s’en éloignent jamais plus de 5km (Lamarque, 2004). Les mâles se territorialisent pour la reproduction. Grégaire, le cobe defassa forme un troupeau de type harem composé d’un mâle âgé, de plusieurs femelles et de leurs jeunes (moyenne 5 à 25 tète). On rencontre aussi des bandes de mâles célibataires (Lamarque, 2004).

Le cobe defassa n’est pas rare dans la Réserve de la Pendjari où il peut être observé facilement en petits groupes au voisinage de l’eau. Diurne, cet animal est actif le matin et l’après-midi jusqu’au coucher du soleil (Tchabi et al., 2011).

Herbivore mais principalement paîsseur, il consomme une gamme variée de types biologiques des roseaux aux typhas, ainsi que des graminées peu appréciées par les autres paisseurs, des genres ; Aristida, Heteropogon, Eragrostic et autres graminées réputées mauvais fourrage (Kassa, 2008). Le cobe defassa pourrait donc survivre sur de médiocres pâturages abandonnés par les herbivores exigeants. Le reste de son régime est constitué par des feuilles d’arbres ou arbustes. Il boit régulièrement et fréquemment (Kassa, 2008).

En ce qui concerne sa reproduction, le rut donne lieu à des combats violents, parfois mortels, entre mâles rivaux. La femelle s’isole pour mettre bas. A la naissance les petits pèsent environ 15kg ; ils ont le poil laineux et restent cachés les deux semaines suivantes la mise-bas. La femelle peut s’accoupler à nouveau deux à cinq semaines après la mise-bas. Les mâles sont sexuellement mâtures à 14 mois, mais ne peuvent accéder à la reproduction que quand ils ont conquis un harem (Lamarque, 2008). La vue et l’ouïe de cobe defassa sont bonnes, son odorat semble médiocre. Ses crottes se présentent sous la forme de brilles d’environ 1,5 cm de diamètre très souvent agglomérées entre elles. Le cobe defassa se défend avec ses cornes et ses onglons. Les mâles blèssés peuvent charger l’homme (Lamarque, 2004).

Animal très bien adapté au milieu aquatique, le cobe defassa nage bien et peut se réfugier dans l’eau s’il est menacé ou chassé. Il peut même s’immerger entièrement, ne laissant dépasser que ses naseaux, comme le sitatunga (Lamarque, 2004)

(26)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 16 Le buffle (Syncerus caffer)

Le buffle est un herbivore qui se nourrit principalement de hautes herbes grasses (plus de 25 cm). Il joue le rôle de pionnier dans la succession des herbivores dans la savane réduisant ainsi les herbes à une hauteur et à une constitution plus adéquate pour d’autres d’herbivores plus sélectifs. Il boit quotidiennement 30 à 40 litres d’eau et aime se vautrer dans la boue, d’où il est rencontré fréquemment près des marécages, des lacs et des cours d’eau, surtout dans les milieux arides. Le buffle s’adapte plus facilement à son habitat. Il est paîsseur

en savane et plutôt brouteur en forêt. C’est animal très vorace qui mange beaucoup.

Le plus souvent nocturnes ou crépusculaires, les buffles pâturent et boivent à l’aube et au crépuscule. Ils passent les heures chaudes de la journée à ruminer dans les bosquets, les galeries forestières ou les buissons épais. Dans le parc National de la Pendjari, les buffles forment des troupeaux de 5 à 100 individus. Le noyau du troupeau est formé par un groupe stable de femelles apparentées, régi par une hiérarchie de dominance et accompagnées de leurs veaux de moins de 3 ans. Les mâles ont également une hiérarchie de dominance qui est fonction de l’âge et de la taille.

2.1.5. Conservation des espèces Conservation des antilopes

Les antilopes ont besoin d’habitats bien conservés pour s’abriter une disponibilité de ressource alimentaire pour se maintenir dans un milieu donné. Ainsi, il est important de conserver la diversité des habitats mais aussi et surtout la qualité des milieux en évitant toute forme d’exploitation nom rationnelle des ressources naturelles et toute pollution avec des contaminants surtout d’origine chimique. En effet, l’utilisation intense des produits chimiques en agriculture comme les engrais et les pesticides à grande rémanence qui sont lessivés et transportés dans les cours d’eau et les mares par le biais des bassins versants laissent des résidus dans l’environnement et peuvent avoir des conséquences directes (abreuvement) ou indirectes (feuilles, fleurs, fruits etc) sur ces animaux. La dégradation continue que connaissent les milieux naturels du fait des actions anthropiques forcent les antilopes à l’instar de nombreuses autres espèces animales à préférer les aires protégées qui leur procurent les conditions optimales d’existence. De ce point de vue les forêts classées et les parcs nationaux jouent un rôle important dans la conservation de ces mammifères. Ainsi la quasi-totalité des espèces d’antilopes ne se rencontre aisément que dans les écosystèmes. Par ailleurs, une espèce dépendante des formations forestières comme le bongo précédemment signalée dans la

(27)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 17 forêt de wari-moro et des monts kouffé n’est plus rencontrée de nos jours du fait des pressions anthropiques des populations locales. Heureusement dans les vagues programmes d’aménagement et de conservation de plusieurs forêts classés qui ont démarré et continuent au Benin, ces écosystèmes n’ont pas été oubliés. Si les parcs nationaux constituent les refuges majeurs de la presque totalité de la diversité faunique dont dispose le Benin de nos jours, les efforts de conservation et d’aménagement ciblant la faune doivent se poursuivre et se renforcer. ( Sinsin et al.,2O10).

Conservation des buffles (Syncerus caffer)

La pression démographique galopante et la recherche effrénée de terres pour l’agriculture et l’élevage ces dernières décennies ont eu comme conséquence la dégradation de l’habitat des animaux sauvages dont le buffle. Mise à part la dégradation de son habitat et la chasse, les épizooties aussi ont contribué à réduire les populations de buffle. Malgré cette réduction des populations de l’espèce, elle n’est pas considérée comme en danger d’extinction. Elle est classée comme une espèce de Préoccupation Mineur sur la liste Rouge de l’UICN au niveau mondial et n’est pas non plus spécialement protégée d’entre les espèces de la faune sauvage au Benin. Néanmoins, des investigations restent à faire pour confirmer le statut de l’espèce au sud du pays où elle est gravement menacée. Des études approfondies sur les caractéristiques morphologiques permettront de déceler l’espèce qui reste au sud et si elle mérite un statut particulier de conservation. ( Sinsin et al .,2O10).

(28)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 18

3. MATERIEL ET METHODES

3.1. Matériel

Le matériel utilisé dans le cadre de cette étude est constitué de:

- Un GPS Garmin 62 pour enregistrer les coordonnées des points échantillonnés ; - Une boussole ;

- Un ordinateur ;

- Un appareil photo numérique ; - Une carte de végétation de la RBP

- Les fiches de patrouilles des années 2002 a 2014

- Une fiche de patrouille et un crayon à papier pour les patrouilles auxquelles on a participé.

3.2. Méthodologie de recherche

 La phase préparatoire

La phase préparatoire a consisté à l’exploitation de la littérature disponible, dans les centres de documentation de l’EPAC, du CENAGREF, et de la DPNP. Cette investigation a permis d’élaborer les grandes lignes de la problématique, de préciser les objectifs et les hypothèses de recherche afin de déterminer les méthodes idoines de collecte de données et les outils d’analyse.

 La phase exploratoire

La phase exploratoire a permis de connaitre véritablement le milieu d’étude. C’est au cours de cette phase que des contacts ont été pris avec les autorités administratives de la DPNP.

 La phase de collecte des données.

Afin d’atteindre les objectifs préalablement fixés par la dite; des patrouilles ont été organisées du 18 juin au 20 juillet 2014 par le chef service surveillance du CENAGREF Tanguiéra.

L’objectif principal de ces patrouilles est d’assurer l’intégrité de la réserve afin d’empêcher ou de réprimer tout acte portant atteinte à cette intégrité, tout en évaluant le contenu faunique de cette réserve. Ces patrouilles ont été organisées dans les zones de Bondjagoun, de l’hôtel de bali et ont duré huit jours (quatre jours de travail et quatre jours de repos) par montée d’équipe au sein de la dite réserve. Notre équipe fut composée de douze membres y compris nous il s’agit : d’un forestier, de trois éco-gardes, cinq chasseurs professionnels locaux (CPL) tous armés, suivis du chauffeur et de deux stagiaires dont je faisais partie. Les premiers jours

(29)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 19 était consacrée à l’installation des bivouacs. Ainsi une fois cette étape franchie le lendemain, très tôt aux environs de 6 heures d’horloge, après quelques kilomètres de route en voiture nous commençons la dite patrouille après avoir enregistré les coordonnées géographiques GPS du point de départ choisi par le chef d’unité à la recherche des indices de mouvement braconnier. Ainsi nous marquions sur nos fiches de patrouille l’heure et les coordonnées géographiques du point de départ et à pied nous entamons la marche dans les dites zones au sein du parc à la recherche d’anomalies. Il est fréquent de faire 40 à 50km de marche par jour, à suivre les traces des braconniers tout en enregistrant les coordonnées géographiques de tous les animaux rencontrés, des camps des braconniers dénichés, et des carcasses d’animaux braconnés.

En outre nous avons aussi utilisé les fiches de patrouilles des années 2003 à 2013 et une partie des mois de l’année 2014 qui avaient été collectées au préalable par les équipes du service de la surveillance.

Les données du dernier dénombrement pédestre de 2013 organisé par le Programme d’Appuis aux Parcs de l’Entente (PAPE) au sein de la RBP ont été également exploitées.

3.3. Phase d’analyse et de traitement des données :

La saisie des données consignées sur les fiches de patrouilles a été faite grâce aux logiciels EXCEL. Le logiciels Arc Map a permis de réalisé les cartes de distribution spatiale de chaque animal suivant les saisons des années 2003 à 2014.

Des données de dénombrement de l’année 2003, nous avons pu réaliser à partir du logiciel Excel l’histogramme des indices kilométriques d’abondance au niveau des différentes strates du parc national de la pendjari et les tableaux (III;IV). Afin de mieux connaître la dynamique de la population actuelle des buffles et des waterbuck, l’estimation des densités par la méthode de l’indice kilométrique d’Abondance (IKA) et de contact, l’indice kilométrique de contact (IKC) est utilisée pour rendre compte de l’abondance de ces animaux.

Les formules y afférentes sont :

(

)

( ) ( )

( ) ( )

(30)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 20

4. RESULTATS

4.1. Les différentes zones de prédilection des buffles et des waterbucks au sein du Parc National de la Pendjari

Les figures 5 et 6 présentent la distribution spatiale inter-annuelle (2003-2011) des buffles et des waterbucks dans les formations du PNP.

4.1.1. Buffle ( syncerus caffer)

La superposition de la carte de distribution à celle de végétation nous a permis d’identifier quatre groupements de formations (deux formations ouvertes et deux autres plus ou moins fermées) fréquentées par les buffles au sein du PNP. Nous pouvons donc citez :

 Formations ouvertes

o La savane arborée et arbustive o Les forêts claires et savanes boisées

 Formations plus ou moins fermées o Les galeries forestières o Les formations marécageuses

L’analyse de ces deux cartes révèle une forte densité de buffles dans les savanes arborées et arbustives, aussi bien en saison sèche qu’en saison des pluies comparativement aux autres formations où ils sont faiblement représentés (galerie forestière, forêt claire et savane boisée). La forte densité des buffles dans ces deux formations serait due à l’importance de pâturage herbacé qu’elles offrent. Beaucoup de contacts ont été plus observés en saison sèche qu’en saison humide, permettant d’avancer que l’espace occupé par les buffles en saison sèche est plus important ou vaste que celui utilisé en saison des pluies.

(31)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 21 Figure 5: Carte de répartition des points GPS des buffles sur la végétation en saison sèche de

2003 à 2011 dans la PNP Source : OUINDEYAMA (2014)

Carte de répartition des points GPS de Syncerus caffer sur la végétation en périodes sèches de 2003 à 2011 dans le PNP

(32)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 22 Figure 6: Carte de répartition des points GPS des buffles sur la végétation en saison humides

de 2003 à 2011 dans la PNP Source: OUINDEYAMA (2014)

4.1.2. Cobe defassa (kobus ellipsiprymnus defassa)

Les figures 7et 8 présentent les cartes de répartition des points GPS notés en saison sèche et en saison des pluies.

L’analyse de ses figures révèle que le Cobe defassa a une préférence pour les savanes arborées et arbustives où il est fortement représenté aussi bien en saison sèche qu’en saison des pluies. En saison sèche, les populations de cobe defassa sont essentiellement concentrées le long des cours d’eau de la Pendjari et autour des mares. Cela s’explique par la forte affinité de cette espèces pour l’eau. On note par contre une absence totale de cobe defassa dans les forêts claires et savanes boisées en saison humide contrairement au buffle qui y est faiblement représenté quelle que soit la saison.

Carte de répartition des points GPS de Syncerus caffer végétation en périodes humides de 2003 à 2011 dans le sur la PNP

(33)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 23 Figure 7: Carte de répartition spatiale des points GPS des populations de cobe defassa en

saison sèche de 2003 à 2011 dans le PNP Source: OUINDEYAMA (2014)

(34)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 24 Figure 8: Carte de répartition spatiale des points GPS des populations de cobe defassa en

période humide de 2003 à 2011 dans le PNP Source: OUINDEYAMA (2014)

4.2. Richesse spécifique au niveau du Parc National de la Pendjari

4.2.1. Nombre d’individus et de contacts de chaque espèce au niveau des différentes strates du Parc National de la Pendjari

Sur un total de 716,4 km parcourus dans le Parc, 52 contacts d’animaux ont été faits pour 1065 individus comptés (Tableau III). Ce qui donne un total de 1047 buffles pour 48 contacts et de 18 cobes deffasa pour 4 contacts

(35)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 25 Tableau III: Richesse spécifique des Buffles et des cobes defassa dans les diverses strates du

Parc National de la Pendjari

Longueur parcourue

Espèces

Bali (LT = 166 km)

Bondjagoun (LT = 135 km)

Hotel (LT

= 193,5 km)

Piste aux éléphants (221,9 km)

Total contact

Total individu

Nbr cont.

Nbr ind.

Nbr cont.

Nbr ind.

Nbr cont.

Nbr ind.

Nbr cont.

Nbr ind.

Buffle 14 273 12 282 13 401 9 91 48 1047

Cobe defassa

0 0 2 13 1 4 1 1 4 18

Total 14 273 14 295 13 405 10 92 52 1065

Nbr cont. = Nombre de contact, Nbr ind. = Nombre d’individus, LT = Longueur totale transect

Indice kilométrique d’abondance et de contact au niveau des différentes strates du Parc National de la Pendjari :

Afin de mieux comprendre la dynamique spatiale globale (par strate) des populations actuelles de buffles et des cobes defassa, le tableau IV a été réalisé à partir du tableau III Tableau IV: Indice kilométrique d’abondance et de contact au niveau des différentes strates du Parc National de la Pendjari

= Espèce non contactée dans la zone, IKA = Indice kilométrique d’abondance, IKC = Indice kilométrique de contact

Les résultats issus du tableau III nous ont permis de réaliser l’histogramme des indices kilométriques d’abondance au niveau des différentes strates du parc national de la pendjari.

Strate Espèce

Bali Bondjagoun Hôtel Piste aux éléphants

Parc au total

IKA IKC IKA IKC IKA IKC IKA IKC IKA IKC Buffle 1,64 0,08 2,09 0,09 2,07 0,07 0,41 0,04 1,46 0,07 Cobe defassa - - 0,10 0,01 0,02 0,01 - - 0,03 0,01 Total 1,64 0,08 2,19 0,10 2,09 0 ,08 0,41 0,04 1 ,49 0,08

(36)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 26 Figure 9: Indice kilométrique d’abondance des buffles et des cobes defassa au sein des

différentes strates du PNP Source : (CENAGREF, 2014)

Il en ressort que le buffle est abondant dans toutes les strates du PNP à l’exception de la piste aux éléphants où il est moins répendu avec un IKA de 0,41 pour un IKC de 0,04.

Notons également que les strates de bondjagoun et de l’hôtel sont les plus pourvues en buffle du fait certainement de leur richesse en eaux et en pâturages. La strate de bali quant à elle est aussi riche en buffle avec un IKA de 1,64 pour un IKC de 0,08 mais moins riche que celle de bondjagoun et de l’hôtel. Ainsi de ces deux espèces, le buffle est l’espèce la plus abondante soit 1047 individus.

Le cobe defassa est l’une des espèces les moins abondantes du parc. On note une absence de cette espèce dans les strates de Bali et de la piste aux éléphants avec des IKA et IKC tous nuls. Par contre on remarque une faible présence de cette espèce dans les strates de Bondjagoun et de l’hôtel.

0 0,5 1 1,5 2 2,5

Indices kilométrique d'abondance

Buffle cobe defassa

(37)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 27 4.3. Evolution en nombre des buffle et de cobe defassa au fil du temps au sein du

PNP

Le tableau ci-dessous relate les effectifs de buffles et de cobes defassa au sein du PNP, obtenus lors des dénombrements pédestres des cobes de buffon et des phacochères au sein de la RBP, de 2010 à 2013.

Tableau V: Effectifs des buffles et des cobes defassa au sein du Parc National de la Pendjari

Années 2010 2011 2012 2013

Espèces Buffle 1386 334 615 428

Cobe defassa 45 40 77 35

Source : CENAGREF, (2014)

L’analyse de ce tableau révèle une variation constante des effectifs des buffles et des cobe defassa au sein du PNP. La baisse de la population de Buffle est très préoccupante à partie de 2011

A partir du tableau V ont été réalisées les courbes d’évolution des deux espèces.

 Le Buffle (Syncerus caffer savanensis) :

L’observation attentive de la courbe de tendance du buffle révèle une large régression du nombre de buffles au sein du PNP. Cette régression prend une ampleur inquiétante vu que le nombre de buffles a diminué d’environ 900 individus sur les quatre ans. Une t’elle régression en un an mérite réfection quand l’on sait que l’espèce n’a pas connu une épidémie particulière au cours de ce laps de temps. Pour autant, le braconnage est aussi à écarter. La seule explication pertinente ne peut se trouver que dans la méthode d’inventaire utilisée, en termes de technique et de qualité des hommes.

(38)

Présenté par Loïc ADJANOHOUN Page 28

Figure 10: L’évolution de l’effectif des buffles au fil des années dans le PNP Source : (CENAGREF, 2014)

 Le Cobe defassa (kobus ellipsiprymnus deffa) :

L’observation de la courbe de tendance du cobe defassa montre une légère croissance du nombre sur les quatre ans au sein du PNP. Cette augmentation peut être estimée à 7 individus sur les quatre ans au sein du PNP, ce qui est très faible pour un Parc de référence comme le PNP.

Figure 11: L’évolution de l’effectif des cobes defassa au fil des années dans le PNP Source : (CENAGREF, 2014)

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

2010 2011 2012 2013

Buffle

Buffle Log. (Buffle)

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

2010 2011 2012 2013

Cobe Defassa

Cobe Defassa Log. (Cobe Defassa)

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