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EXERCICE RAPPORT ANNUEL

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Academic year: 2022

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Société d’investissement à capital variable Capital social initial de 24 391 842,76 euros

Siège social : 43, avenue Pierre Mendès France – 75013 – PARIS 672 023 520 RCS PARIS

EXERCICE 2019-2020

RAPPORT ANNUEL

Comprenant :

Le Rapport de gestion (article L.225-100 du Code de commerce)

Le Rapport sur le gouvernement d’entreprise (article L.225-37 du Code de commerce)

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SOMMAIRE

PARTIE 1 - RAPPORT DE GESTION ÉTABLI PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION ET PRÉSENTÉ A L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE ANNUELLE

DU 30 OCTOBRE 2020 I. ACTIVITÉ DE LA SOCIÉTÉ

Identification de la SICAV

Orientation des placements – Souscripteurs concernés

Valeur liquidative

Instruments financiers détenus en portefeuille émis par le prestataire ou entité du groupe

Franchissement de seuil

Information sur le financement de la recherche

II. RAPPORT DE GESTION a) Politique d’investissement

Environnement Economique

Politique de gestion

b) Informations sur l’OPC

Principaux mouvements au cours de l’exercice

Changements substantiels intervenus au cours de l’exercice et à venir

OPC Indiciel

Fonds de fonds alternatifs

Techniques de gestion efficace de portefeuille et instruments financiers dérivés (ESMA)

Réglementation SFTR

Accès à la documentation

c) Informations sur les risques

Méthode de calcul du risque global

Effet de levier

Exposition à la titrisation

Gestion des risques

Gestion des liquidités

Traitement des actifs non liquides

d) Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (« ESG ») e) Loi sur la Transition Energétique pour la croissance verte

III. ENGAGEMENTS DE GOUVERNANCE ET COMPLIANCE

Procédure de sélection et d’évaluation des intermédiaires et contrepartie – Exécution des ordres

Politique de vote

Politique de rémunération

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IV. FRAIS ET FISCALITÉ

Rétrocession des frais de gestion

Frais d’intermédiation

Frais de gestion nourricier

Retenues à la source

V. RÉSULTATS – AFFECTATION

Examen des comptes et résultats

Proposition d'affectation des sommes distribuables - I – Sommes distribuables afférentes au résultat

- II – Sommes distribuables afférentes aux plus et moins-values nettes Annexe 1 – Ordre du Jour et projet de texte des résolutions

Annexe 2 – Comptes annuels arrêtés au 30/06/2020

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PARTIE 2 - RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE ÉTABLI PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION ET PRÉSENTÉ A L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE ANNUELLE EN

DATE DU 30 OCTOBRE 2020

I - RÉMUNERATION DE L’ACTIVITÉ DES ADMINISTRATEURS PAR LA SICAV (LE CAS ÉCHÉANT) II - INFORMATIONS CONCERNANT LES MANDATAIRES SOCIAUX

III - CONVENTIONS VISÉES A L'ARTICLE L.225-38 DU CODE DE COMMERCE IV - MODALITÉS D’EXERCICE DE LA DIRECTION GÉNÉRALE

V - COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION VI – ORGANISATION DES TRAVAUX DU CONSEIL

VII- DISPOSITIONS STATUTAIRES PRÉVOYANT LES MODALITÉS DE LA PARTICIPATION DES ACTIONNAIRES A L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

VIII – DÉLÉGATION(S) EN COURS ACCORDÉE(S) PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ACTIONNAIRES DANS LE CADRE DES AUGMENTATIONS DE CAPITAL

Annexe 3 – Rapports du commissaire aux comptes

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PARTIE 1 - RAPPORT DE GESTION ÉTABLI PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION ET PRÉSENTÉ A L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE ANNUELLE

EN DATE DU 30 OCTOBRE 2020

Chers actionnaires,

Conformément à la loi et aux statuts, nous vous avons réunis en assemblée générale ordinaire annuelle afin de vous rendre compte de la situation et de l'activité de la société durant l'exercice clos le 30 juin 2020 et de soumettre à votre approbation les comptes annuels dudit exercice.

Nous vous donnerons toutes précisions et tous renseignements complémentaires concernant les pièces et documents prévus par la réglementation en vigueur et qui ont été tenus à votre disposition dans les délais légaux.

Vous prendrez ensuite connaissance des rapports du commissaire aux comptes.

I - ACTIVITÉ DE LA SOCIÉTÉ

Identification de la SICAV

 Dénomination : LE LIVRET PORTEFEUILLE

 Classification : Actions internationales

 Gestionnaire financier, administratif et comptable par délégation : NATIXIS INVESTMENT MANAGERS INTERNATIONAL

43, avenue Pierre Mendès-France - 75013 Paris

 Autres délégataires :

Sous-délégation financière : SEEYOND

43, avenue Pierre Mendès-France – 75013 PARIS Sous-délégation comptable :

CACEIS FUND ADMINISTRATION 1-3, place Valhubert - 75013 Paris

 Lieux et adresses des établissements habilités à recevoir les souscriptions et rachats : - CACEIS BANK : Siège social : 1-3, place Valhubert - 75013 Paris

- RESEAU CAISSES D’EPARGNE - LES BUREAUX DE POSTE

- NATIXIS – 10, rue des Roquemonts – 14000 CAEN - FRANCE

 Affectation des sommes distribuables :

La SICAV est une SICAV de capitalisation et/ou de distribution.

Les sommes distribuables sont, au choix de l’assemblée générale annuelle sur proposition du conseil d’administration, soit distribuées, soit capitalisées, soit reportées après la clôture de l’exercice social.

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Lorsque la distribution des sommes distribuables de la SICAV a été décidée pour un exercice par l’assemblée générale annuelle, un ou plusieurs acomptes peuvent être versés pour chacune des catégories d’actions en cours d’exercice sur décision du conseil d’administration de la SICAV.

Pour plus de précisions, veuillez-vous reporter à l’article 27 des statuts de la SICAV.

 Durée de placement recommandée :

La durée minimale de placement recommandée est de 5 ans.

 Code ISIN : FR0000096695

Orientation des placements – Souscripteurs concernés

 Objectif de gestion :

La SICAV est un OPCVM nourricier du compartiment SEEYOND GLOBAL MINVOL (ex-SEEYOND GLOBAL MINVARIANCE) action M/D (EUR) de la SICAV NATIXIS AM FUNDS. Son objectif de gestion est identique à celui du compartiment maître SEEYOND GLOBAL MINVARIANCE. La performance de la SICAV LE LIVRET PORTEFEUILLE sera inférieure à celle de son maître en raison de ses propres frais de gestion.

Rappel de l’objectif de gestion du compartiment maître SEEYOND GLOBAL MINVOL :

« L’objectif d’investissement du SEEYOND GLOBAL MINVOL (le « Compartiment Maître ») consiste à obtenir une performance supérieure au MSCI World All Countries Index Dividende Net Réinvesti sur sa période minimale d'investissement recommandée de 5 ans tout en maintenant une faible volatilité. »

 Indicateur de référence :

La SICAV a le même indicateur de référence que celui du compartiment maître SEEYOND GLOBAL MINVOL.

Rappel de l’indicateur de référence du compartiment maître SEEYOND GLOBAL MINVOL :

« L’indice de référence du Compartiment Maître est le MSCI World All Countries Index Dividendes Nets Réinvestis qui suit la performance des marchés d'actions mondiaux, y compris les Marchés émergents. Chaque catégorie d'actions du Compartiment Maître est comparée à l'Indice de Référence dans la devise de la catégorie d'actions concernée. Toutefois, chaque catégorie d'actions H est comparée à l'Indice de Référence dans la Devise de Référence du Compartiment. »

 Souscripteurs concernés et profil de l'investisseur type :

Pour plus d’informations relatives à la stratégie d’investissement et à l’exposition aux risques, les actionnaires sont invités à se reporter au DICI ou à son Prospectus disponible auprès de la Société de gestion par délégation de la SICAV.

La SICAV est destinée aux investisseurs institutionnels et privés qui :

 acceptent de ne pas profiter pleinement de la hausse des marchés d’actions mondiales afin de pouvoir bénéficier d'une volatilité moindre ;

 peuvent se permettre d’immobiliser leur capital pendant une période prolongée (au moins 5 ans) ; et

 peuvent supporter une perte de capital.

Les souscripteurs résidant sur le territoire des Etats-Unis ne sont pas autorisés à souscrire dans cette SICAV.

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Valeur liquidative

La valeur liquidative de la SICAV « LE LIVRET PORTEFEUILLE » atteint 371,90 euros le 30 juin 2020, soit une diminution de 30,95 euros, par rapport à la valeur liquidative de 402,85 euros au 30 juin 2019, soit une performance nette de frais de gestion, coupon réinvesti, de -7,08 % sur l’exercice.

Sur la durée minimale de placement recommandée (5 ans), la performance de la SICAV est de 11,73%.

Les chiffres des performances citées ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

Instruments financiers détenus en portefeuille émis par le prestataire ou entité du groupe Conformément au règlement général de l’Autorité des Marchés Financiers nous vous informons que le portefeuille détient 52 419 667,82 euros d'OPC gérés par les entités du groupe NATIXIS et ses filiales.

Franchissement de seuil

Il n’y a pas eu de franchissement de seuil au cours de l’exercice clos le 30 juin 2020.

Information sur le financement de la recherche

SEEYOND a choisi de supporter le coût de la recherche sur son propre compte de résultats pour l’ensemble des portefeuilles qu’elle gère.

II - RAPPORT DE GESTION a) Politique d’investissement

Environnement Economique et financier

Après avoir enregistré sa plus faible croissance depuis la crise économique et financière de 2008/2009, l’économie mondiale est entrée au 1er semestre 2020 dans sa plus forte récession depuis la seconde guerre mondiale. Elle a été frappée de plein fouet par la propagation forte et rapide de l’épidémie de coronavirus en dehors de la Chine. Les mesures strictes de confinement adoptées quasi simultanément dans la plupart des pays pour endiguer l’épidémie ont généré un coup d’arrêt violent et brutal de l’activité mondiale et de manière très marquée dans le secteur des services en raison de l’impact important des mesures de distanciation sociale dans la restauration, l’hôtellerie, le tourisme, les transports aériens et le commerce. Cela s’est également traduit par un effondrement des échanges internationaux. Face à ce choc sans précédent, les autorités ont réagi rapidement et massivement pour faire face à la crise sanitaire et économique et éviter qu’elle ne se transforme en crise financière. Les gouvernements ont ainsi annoncé des mesures en faveur du secteur de la santé et de vastes plans de soutien à l’économie pour éviter une multiplication des faillites d’entreprises et une trop forte hausse du chômage. Les banques centrales ont baissé rapidement leurs taux directeurs pour les ramener proches de zéro et/ou annoncé des achats colossaux d’actifs financiers. Elles se sont ainsi placées en face des Etats pour absorber la forte hausse à venir des dettes publiques et assurer le maintien de conditions de financement très avantageuses aux ménages et aux entreprises. Après avoir atteint un point bas en avril, un redémarrage de l’activité s’est opéré à partir du mois de mai dans la plupart des pays avec la levée progressive des mesures de confinement. L’activité restait toutefois fin juin encore bien inférieure au niveau précédent la crise sanitaire. Beaucoup d’incertitude demeure quant au profil et à l’ampleur de la reprise et sur le moment à partir duquel l’économie retrouvera son niveau d’avant crise. Cela dépendra notamment de la capacité des gouvernements à contenir durablement l’épidémie et de l’efficacité des mesures de relance qui seront adoptées. Au-delà des craintes d’une deuxième vague de contamination, les risques résident notamment dans un retrait trop rapide et trop fort des dispositifs de soutien aux ménages et aux entreprises ainsi que dans une accentuation des tensions entre les Etats- Unis et la Chine et dans la possibilité accrue d’un « hard Brexit » au 1er janvier 2021.

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La détérioration rapide des perspectives de croissance et l’intervention massive des banques centrales se sont traduites par une détente des taux obligataires particulièrement marquée aux Etats-Unis et en Italie sur l’année écoulée. Après s’être littéralement effondrés de la fin du mois de février jusqu’à la mi- mars, les marchés actions ont enregistré un rebond spectaculaire portés par les mesures massives adoptées par les banques centrales et les gouvernements et la perspective d’une reprise rapide de l’activité suite à la levée progressive des mesures de confinement.

Alors que la croissance américaine arrivait en bout de cycle et montrait des signes de ralentissement en raison de l’impact de la guerre commerciale, l’économie est entrée dans une profonde récession suite à la crise du Covid-19. Les mesures de confinement adoptées ont eu un impact sans précédent sur l’activité et par conséquence sur le marché de l’emploi. Le rebond enregistré en mai et juin, avec leur levée progressive, ne permet pas d’effacer les pertes considérables enregistrées les deux mois précédents. La production restait ainsi fin juin en baisse de 10.9% par rapport à février et les 7.5 millions d’emplois créés en mai et juin ne permettaient pas de compenser les destructions de 22.2 millions enregistrées en mars et avril. Si les ventes de détail sont parvenues à retrouver fin juin les niveaux du mois de février, cette reprise risque d’être mise à mal par la résurgence de l’épidémie à partir de la mi-juin dans près d’une trentaine d’Etats du Sud et de l’Ouest des Etats-Unis principalement, dont le Texas, la Floride, la Californie et l’Arizona. Beaucoup d’entre eux ont battu de nouveaux records en termes de hausse des nouveaux cas quotidiens, les obligeant à stopper le processus de déconfinement ou à réinstaurer des mesures de distanciations sociales. Face à la crise sanitaire et économique, le gouvernement a adopté un plan de soutien massif à l’économie d’un montant historique de 2 200 Mrds de $ en faveur des ménages et des entreprises au mois de mars, complété par de nouvelles mesures de près de 500 milliards de $ en avril. Un nouveau plan était en cours de discussion en juin dont l’objectif sera notamment de prolonger les versements de l’aide apportée aux chômeurs, qui se termine fin juillet, pour éviter un fort ajustement de la consommation.

En zone Euro, la croissance, qui avait franchement ralenti pour se stabiliser à un faible niveau début 2020, a été durement affectée par l’épidémie de Covid-19. La zone Euro est ainsi entrée dans une profonde récession après l’avoir frôlée dans certains pays au 2ème semestre 2019 comme l’Italie ou encore l’Allemagne, lourdement touchée par l’intensification des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. La crise du Covid-19 a accentué les divergences au sein de la zone Euro. Les pays les plus touchés sont ceux ayant le moins de marge de manœuvre pour y faire face compte tenu d’un niveau de dette publique élevé comme l’Italie et l’Espagne notamment. Les mesures de soutien à la croissance annoncées par les différents gouvernements vont se traduire par une hausse des déficits et des dettes publiques fragilisant davantage ces économies. Dans ce cadre, la proposition franco- allemande d’un fonds de relance européen constitue une véritable avancée vers davantage d’intégration et de solidarité financière au sein de la zone Euro. Elle vise à créer un fonds temporaire et ciblé, permettant de verser des subventions principalement aux pays les plus affectés par la crise, et financé par des emprunts de la Commission Européenne sur les marchés financiers. Cette proposition a été reprise par la Commission Européenne dans un cadre plus large avec l’adossement au budget européen pluriannuel. Elle préconise un fonds de relance de 750 Mrds d’euros composé à hauteur de 440 milliards d’euros de subventions, de 60 milliards de garanties et de 250 milliards d’euros de prêts.

Ce fonds vise à renforcer la capacité du budget européen de 2021-2027 dont le montant proposé est de 1 100 milliards d’euros. Il s’ajoute aux mesures approuvées en avril par l’Union Européenne d’un montant de 540 milliards d’euros. Elles consistent en 3 filets de sécurité en faveur des travailleurs, des entreprises et des Etats sous la forme de prêts. Une adoption rapide du plan de relance par les gouvernements européens est essentielle. Un Conseil européen se tiendra le 17 et 18 juillet.

Au Royaume-Uni, l’épidémie de coronavirus a placé au second plan les inquiétudes liées au Brexit. L’impact sur la croissance a été très important avec une contraction du PIB de 20.4% au mois d’avril après -5.8% en mars. A partir du mois de mai, une reprise s’est amorcée (le PIB a progressé de 1.8% sur le mois) avec la levée progressive des mesures de confinement. Selon les enquêtes, l’activité continuait toutefois de se contracter en juin dans les services. A cela s’est ajoutée la résurgence des craintes liées au Brexit après le refus des britanniques de prolonger la période de transition, qui a débuté le 1er février 2020, au-delà du 31 décembre 2020.

Cela accroît le risque d’un « hard Brexit » à la fin de l’année (sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne sans accord commercial notamment) compte tenu du délai très court restant pour mener à bien les négociations qui se révèlent particulièrement difficiles et complexes tant les divergences sont fortes.

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Au Japon, alors que la croissance était fragilisée par la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, celle-ci a été affectée par la hausse du taux de TVA puis l’impact du Covid-19. Le gouvernement a décidé de mettre en œuvre le relèvement du taux de TVA (passant de 8 à 10%) au 1er octobre. Cela s’est traduit par effondrement de la consommation des ménages en fin d’année 2019 amenant le gouvernement à adopter un plan de relance massif en raison des marges de manœuvre réduites de la Banque du Japon. Le PIB a ainsi enregistré au dernier trimestre 2019 son plus fort recul depuis 5 ans, lors du précédent relèvement du taux de TVA, en s’inscrivant en baisse de 7.2 % en taux annuel sur le trimestre. Les conséquences de la crise liée au Covid-19 vont accentuer sa contraction au cours du 1er semestre 2020. Il s’est déjà inscrit en baisse de 2.2% en taux annuel au 1er trimestre et sa contraction sera beaucoup plus forte au second. En juin, les enquêtes menées auprès des chefs d’entreprises ont révélé la poursuite de la contraction de l’activité dans le secteur manufacturier à un rythme toutefois plus modéré et une stabilisation dans celui des services. Face au choc sur la croissance, le gouvernement a adopté un vaste plan de relance et la Banque du Japon a injecté des liquidités par le biais d’achats d’actifs financiers.

La croissance qui ralentissait dans les pays émergents a été frappée de plein fouet par les conséquences du Covid-19. En Chine, cette épidémie est survenue alors que l’économie poursuivait son ralentissement structurel pour enregistrer sa plus faible progression depuis 1992 (6% en glissement annuel au 4ème trimestre 2019). Cela résulte du rééquilibrage de la croissance en faveur de la consommation et des services, au détriment de l’investissement et du secteur manufacturier. Ce ralentissement a par ailleurs été accentué par la nette inflexion des exportations, consécutive au fort relèvement des tarifs douaniers américains. En décembre, l’épidémie de coronavirus débute en Chine, à Wuhan, bassin industriel abritant de nombreuses multinationales. Les mesures de confinement ne sont prises que tardivement au cours du mois de janvier. Celle-ci se révèlent radicales et se traduisent par une paralysie d’une très grande partie de l’activité impactant les chaînes d’approvisionnement mondiales et le commerce international. L’impact sur l’activité chinoise a été violent au 1er trimestre, le PIB s’est contracté de 6.8% sur un an, justifiant l’adoption de mesures d’envergure de la part du gouvernement et de la banque centrale. A partir de mars, la levée progressive du confinement s’est traduite par un rebond de l’activité. La Chine ayant été la 1ère économie frappée par la crise du Covid-19 et à contenir l’épidémie a été la 1ère à renouer avec la croissance. Le PIB a ainsi progressé de 3.2% au 2ème trimestre pour rester encore bien inférieur au niveau qui prévalait avant la crise. La reprise est tirée par l’industrie et l’investissement en infrastructure des entreprises publiques. En revanche, la consommation reste fragile comme l’atteste le repli sur un an des ventes de détail en juin affectées par la détérioration du marché de l’emploi. L’investissement privé s’est par ailleurs contracté et les exportations ont été réduites en raison de la forte récession à l’œuvre dans la plupart de ses partenaires commerciaux.

Le ralentissement de l’économie chinoise puis l’effondrement de l’activité mondiale au 1er semestre 2020 ont eu un fort impact sur les pays émergents. La propagation rapide du virus en Amérique latine et en Inde au cours du 2ème trimestre a rapidement détérioré les perspectives de croissance de ces pays. La chute du commerce mondial, du prix des matières premières et du tourisme ont conduit les banques centrales à réduire fortement leurs taux directeurs et certaines ont pour la 1ère fois eu recours à l’achat d’actifs financiers afin d’assouplir les conditions de financement. Les gouvernements ont adopté des plans de soutien massifs ce qui a fragilisé les pays déjà fortement endettés et fait ressurgir les craintes sur la soutenabilité de la dette.

En plus de l’impact de la crise sanitaire sur leur croissance, les pays émergents ont subi des sorties massives de capitaux de la part des investisseurs en raison d’une forte aversion au risque, fragilisant particulièrement les pays fortement endettés. Le FMI et la Banque Mondiale ont ainsi versé une aide financière aux pays émergents pour lutter contre le Covid-19 et appelé à une suspension des remboursements des dettes des pays pauvres fortement endettés.

La Fed a réactivé les lignes de swap avec d’autres banques centrales et adopté d’autres mesures pour faciliter l’accès au financement en dollar devenu plus difficile. Ces mesures ont permis d’enrayer la fuite des capitaux.

Les pays émergents producteurs de pétrole ont par ailleurs été fortement fragilisés par la chute du prix de l’or noir, entre mars et avril 2020, consécutive à la baisse de la demande mondiale et à la guerre des prix lancée par l’Arabie Saoudite. Celle-ci a fait suite à l’absence d’accord avec la Russie sur une réduction de la production de pétrole lors de la réunion de l’OPEP+ du 6 mars. Cela s’est traduit par un effondrement du cours du brut, fragilisant notamment les producteurs américains de pétrole de schiste fortement endettés. Le prix du baril américain de pétrole (WTI) est même devenu ponctuellement négatif le 20 avril (à -37.6 $) en raison de l’expiration imminente du contrat pour livraison en mai et de la saturation des capacités de stockage de brut américain. Les cours ont finalement

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fortement rebondi dans la perspective de la mise en œuvre de l’accord de réduction de l’offre de pétrole conclu entre les pays de l’OPEP et la Russie. Le prix du baril de Brent a ainsi clôturé le 30 juin à 41.3 $ et le WTI à 39.3 $, soit une chute de respectivement 38.3% et 32.6% sur un an.

Ce fort recul du prix du pétrole s’est traduit par un net ralentissement de l’inflation. Aux Etats- Unis, le déflateur des dépenses des ménages s’est établi en mai 2020 à 0.5% pour l’indice global et à 1% pour l’indice sous-jacent (excluant l’alimentation et l’énergie). En zone Euro, l’inflation s’est établie à 0.3% en juin 2020 et à 0.8% pour l’indice sous-jacent, bien loin de l’objectif de la BCE d’une inflation proche mais inférieure à 2%.

Face à la forte détérioration des perspectives de croissance et d’inflation, les banques centrales sont devenues très accommodantes. La Réserve Fédérale (Fed) a opéré un virage à 180 degrés dès l’été 2019, alors que la croissance américaine se poursuivait à un rythme modéré. Elle a réduit ses taux de 25 points de base à trois reprises : le 31 juillet, le 18 septembre et le 30 octobre. La fourchette d’évolution du taux des Fed Funds a ainsi été ramenée à [1.50 ; 1.75%]. Elle a agi de manière préventive face aux risques liés à l’intensification des tensions commerciales et au ralentissement de la croissance mondiale dans un contexte d’inflation devenue inférieure à la cible de 2%. En mars 2020, l’effondrement de l’activité lié au Covid-19 l’a conduite à baisser rapidement et fortement ses taux directeurs : -50 points de base (pdb), le 3 mars, et -100 pdb, le 15 mars, pour ramener la fourchette d’évolution du taux des fed funds entre [0 et 0.25%]. Elle a également repris ses achats d’obligations et de créances hypothécaires et ceci pour une durée et un montant illimités en y intégrant pour la 1ère fois des obligations d’entreprises. Elle a également adopté toute une série de mesures destinées à apporter les liquidités nécessaires au fonctionnement de l’économie. Pour éviter une pénurie de dollars au niveau international, la Fed a également réactivé des accords de swap avec les principales banques centrales. En juin, la Réserve Fédérale a indiqué maintenir une politique monétaire très accommodante dans la durée. Selon les prévisions formulées par les membres du comité de politique monétaire, les taux resteraient proches de zéro jusqu’en 2022. La Fed poursuit ainsi ses achats d’actifs financiers aussi longtemps que nécessaire au rythme de 120 milliards de $ par mois (hors réinvestissement des remboursements de titre arrivant à échéance) et se dit prête à faire plus si nécessaire. Les 9 facilités de prêts d’urgence lancées en collaboration avec le Trésor américain sont par ailleurs opérationnelles. Elles ont pour objectif de faciliter l’accès au crédit aux ménages, aux entreprises et aux collectivités locales. Elles n’ont été que faiblement utilisées. Fin juin, Jerome Powell, le président de la Fed, a mis en garde contre le caractère très incertain de la reprise et du risque que fait courir la résurgence de l’épidémie dans de nombreux Etats.

La Banque Centrale Européenne (BCE) a également rendu sa politique monétaire encore plus accommodante face aux risques pesant sur la croissance et à la faiblesse persistante de l’inflation. Le 12 septembre 2019, elle a adopté tout un ensemble de mesures. Le taux de dépôt a été réduit de 10 points de base, à -0.50%, et un mécanisme de « tiering » a été adopté visant à en réduire l’impact négatif sur les banques. Elle a également décidé de reprendre ses achats d’actifs financiers, qu’elle avait arrêté en décembre 2018, à hauteur de 20 milliards d’euros par mois, à partir du 1er novembre 2019.

Face au choc sans précédent lié à la crise sanitaire, la BCE a pris des mesures d’envergure.

Le 12 mars, elle a annoncé une enveloppe supplémentaire de 120 Mrds d’euros, jusqu’à fin 2020 au moins, destinée principalement à l’achat d’obligations d’entreprises. Le 18 mars, elle a également lancé le programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) d’un montant de 750 Mrds d’euros devant s’opérer au moins jusqu’à fin 2020. Il est utilisé avec une grande flexibilité comme l’atteste la suppression de la limite de détention maximale de 33% par émetteur et par émission qu’elle s’est fixée dans les programmes précédents. La BCE a clairement signalé son engagement fort et sans limite à préserver l’intégrité de la zone Euro. Elle se met ainsi en face des Etats pour absorber la forte hausse à venir de leur dette publique et maintenir des taux d’intérêt bas pour l’ensemble des pays de la zone Euro, même ceux ayant une dette publique élevée comme l’Italie ou encore la Grèce. La BCE a par ailleurs assoupli les critères d’éligibilité des collatéraux, apportés par les banques lors de ses opérations de refinancement, ainsi que les conditions de ses opérations de refinancement à long terme ciblées. Cela s’est traduit par une participation record des banques à l’opération TLTRO 3 qui s’est tenue en juin 2020 : 1 308 milliards d’euros demandés dont 548.5 milliards d’euros en net. Ces opérations visent à fournir des conditions de refinancement très attrayantes aux banques (à un taux pouvant aller jusqu’à -1%) à la condition qu’elles continuent de prêter aux ménages (hors crédit immobilier) et aux entreprises. Le 4 juin, les craintes de déflation liées à la profonde récession l’ont amenée à renforcer la force de frappe du PEPP en augmentant sa taille de 600 milliards d’euros, pour la porter à 1 350 milliards d’euros, à prolonger sa durée de 6 mois, jusqu’à fin juin 2021 au moins, et à

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procéder au réinvestissement des remboursements de titres arrivant à échéance et acquis lors de ce programme jusqu’à la fin 2022 au moins.

Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a baissé son taux directeur de 65 points de base en mars 2020, pour le ramener à 0.1%, afin de réduire l’impact de l’épidémie de Covid 19 sur la croissance.

Elle a également annoncé la reprise des achats d’actifs financiers pour un montant additionnel de 200 Mrds de livre sterling et adopté des mesures destinées à faciliter l’accès aux liquidités aux entreprises rencontrant des difficultés de trésorerie. En juin, la forte contraction de l’activité l’a conduite à augmenter de 100 milliards de livres sterling son programme de rachats d’actifs financiers pour le porter à 745 milliards.

Marchés financiers

L’adoption de politiques monétaires très accommodantes pour faire face au choc lié à la crise du Covid-19 s’est traduite par une détente des taux obligataires particulièrement marquée aux Etats-Unis, en Italie et en Grèce.

En août 2019, les marchés obligataires ont bénéficié d’un mouvement de fuite vers la qualité, lié à la forte escalade de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Les investisseurs ont préféré se réfugier sur les actifs jugés plus sûrs (les obligations souveraines) au détriment des titres plus risqués (les actions). En Italie, les investisseurs ont par ailleurs été rassurés par l’éclatement de la coalition au pouvoir et la sortie de la Ligue, parti d’extrême droite, dirigée par Matteo Salvini. La formation d’un nouveau gouvernement entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti Démocrate a permis de réduire les craintes de dérapage des finances publiques ce qui s’est traduit par une nette détente des taux italiens.

De septembre à décembre 2019, les taux longs ont eu tendance à légèrement se raffermir pour rester à de bas niveaux. Des prises de profits puis une réduction des craintes sur l’économie mondiale en ont été à l’origine.

Les investisseurs ont été rassurés par l’annonce, le 11 octobre, d’un éventuel accord de Phase 1 entre la Chine et les Etats-Unis puis par la stabilisation des enquêtes de conjoncture.

A partir de la fin janvier 2020, les taux longs ont entamé un fort mouvement de détente.

L’annonce, le 22 janvier, de la mise en quarantaine de la ville de Wuhan (11 millions d’habitants), où a débuté l’épidémie de coronavirus en décembre, a généré des craintes sur la croissance chinoise et par voie de conséquence sur la croissance mondiale. Par la suite, la propagation forte et rapide de l’épidémie de coronavirus en dehors de la Chine a généré un véritable mouvement de panique sur les marchés financiers et amplifié le mouvement de détente des taux. Leur baisse s’est accentuée le 9 mars suite à l’effondrement des marchés boursiers provoqué par la chute du prix du pétrole. Cela a emmené les taux américains, allemands et anglais sur des plus bas historiques, le taux à 10 ans américain s’établissant à 0.50%, le taux à 10 ans britannique à 0.17% et le taux à 10 ans allemand à - 0.84%. Le taux à 10 ans français est quant à lui revenu sur les plus bas historiques atteints en août 2019, à -0.42%.

Par la suite, les marchés obligataires se sont révélés volatils en dépit des mesures agressives prises par les banques centrales. En zone Euro, les annonces de la BCE du 12 mars, portant notamment sur une enveloppe supplémentaire de 120 Mrds d’euros destinées principalement à l’achat d’obligations d’entreprises, n’ont pas eu l’effet escompté sur les marchés. Les taux se sont tendus à la suite d’une mauvaise communication de Christine Lagarde, à la tête de la BCE depuis novembre 2019, selon laquelle la mission de la banque centrale n’était pas de réduire les écarts de taux de certains pays par rapport à l’Allemagne (spreads). En s’inscrivant aux antipodes du fameux

« whatever it takes » de son prédécesseur Mario Draghi, cette déclaration a généré des doutes sur l’engagement de la banque centrale à tout faire pour préserver l’intégrité de la zone Euro. Les taux des pays périphériques, Grèce et Italie en tête, se sont fortement tendus entrainant dans leur sillage l’ensemble des taux souverains. Cette erreur de communication a très vite été corrigée avec l’annonce du programme d’achats d’urgence face à la pandémie, le 18 mars peu avant minuit, et un message fort de la BCE sur sa détermination sans limite à préserver l’intégrité de la zone Euro. Ces mesures ont permis aux taux de rapidement se détendre pour revenir vers les niveaux de la mi-mars. La BCE a fait preuve de flexibilité dans le cadre du PEPP en déviant de la clé de répartition en capital pour acheter davantage les titres ayant fait l’objet de tensions injustifiées comme l’Italie et l’Espagne. Les taux des pays périphériques ont par ailleurs bénéficié à partir de la mi-avril de la proposition franco- allemande, reprise par la Commission Européenne, visant à créer un fonds de relance européen basé principalement sur le versement de subventions aux Etats les plus touchés par la crise et financé par

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le biais d’emprunt de la Commission Européenne sur les marchés financiers. Les mesures prises par la BCE et la perspective d’un fonds de relance européen, qui restait encore à être validé par les gouvernements en juillet, ont profité aux marchés obligataires des pays périphériques. De la sorte, le spread de taux 10 ans de l’Italie par rapport à l’Allemagne, qui avait culminé à 320 points de base en séance le 18 mars, s’est nettement détendu pour s’établir à 172 pdb, le 30 juin.

Au total, sur l’ensemble de l’année, le taux à 10 ans américain a baissé de 135 points de base pour clôturer à 0.65%, le 30 juin 2020. Les taux à 10 ans allemand et français ont baissé de 20 pdb pour clôturer à -0.50% et -0.18% respectivement. Les taux des pays périphériques ont été très plébiscités avant la crise du Covid-19 par les investisseurs à la recherche de rendement et ont bénéficié des mesures prises par la BCE et de la perspective d’un fonds de relance européen. Le taux à 10 ans grec a ainsi perdu près de 150 pdb sur l’année écoulée et le taux à 10 ans italien près de 90 pdb pour clôturer respectivement à 1.7% et 1.2%, le 30 juin 2020.

Les marchés actions ont plongé dans la perspective d’une forte récession mondiale consécutive à l’épidémie de Covid-19 avant d’enregistrer un rebond spectaculaire suite aux mesures sans précédent adoptées par les banques centrales.

Les marchés actions ont commencé l’année dans l’incertitude liée aux tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Ils ont ainsi alterné des phases de baisse, lors de l’annonce de relèvements des tarifs douaniers, et de hausse, lors de la reprise des négociations.

A partir du 11 octobre, ils se sont inscrits en nette progression et ceci jusqu’à la mi-février 2020. Cela a fait suite à l’annonce d’un accord commercial partiel entre la Chine et les Etats- Unis, qui sera ratifié le 15 janvier, et à l’adoption de politiques monétaires plus accommodantes de la part de la Fed et de la BCE. Les marchés ont été également rassurés en janvier par les signes de stabilisation de l’activité mondiale au travers des enquêtes de conjoncture. L’indice Standard & Poor’s américain culminait ainsi à la mi-février sur un nouveau plus haut historique et l’indice CAC 40 s’établissait au-dessus de la barre des 6 000 points et ceci pour la 3ème fois seulement en l’espace de 20 ans.

L’annonce, durant le week-end du 22 février, d’une propagation forte et rapide de l’épidémie de coronavirus en dehors de la Chine, en Iran et en Italie plus particulièrement, a généré un vent de panique sur les marchés financiers. Les marchés actions ont alors entamé une véritable descente aux enfers en raison des craintes de récession mondiale et d’une fuite des investisseurs des marchés risqués vers les marchés jugés plus sûrs, comme les obligations d’Etat. La volatilité a fortement augmenté pour atteindre un de ses plus hauts depuis de nombreuses années. La guerre du prix du pétrole, lancée le 6 mars par l’Arabie Saoudite, l’erreur de communication de Christine Lagarde du 12 mars, pourtant rapidement corrigée, et l’annonce de mesures de confinement dans plusieurs pays européens ont accentué le plongeon des indices. Entre le 21 février et le 23 mars, l’indice Standard & Poor’s a chuté de 33%, l’indice Eurostoxx 50 de 34.6% et le CAC 40 de 35.1%.

Les interventions rapides et sans précédent des banques centrales, via des baisses de taux et la reprise des achats d’actifs financiers notamment, et les plans de soutien massifs annoncés par les gouvernements ont permis aux marchés actions d’amorcer un rebond dès la fin du mois de mars. Il s’est amplifié par la suite dans la perspective d’une reprise forte et rapide de l’activité liée à la levée des mesures de confinement et à l’adoption de nouvelles mesures de politiques monétaire et budgétaire. Ainsi, entre le 23 mars et le 5 juin, le CAC 40 a progressé de 32.8%, l’Eurostoxx 50 de 36.2% et le Standard & Poor’s de 42.8%. Après ce rebond spectaculaire, en décalage avec l’évolution de l’économie mondiale, les marchés boursiers ont eu tendance à consolider sur les 3 dernières semaines de juin. Ils n’ont pas été affectés outre mesure par la résurgence de l’épidémie de Covid-19 dans de nombreux Etats américains.

Sur l’ensemble de l’année écoulée, l’indice américain Standard & Poor’s s’est inscrit en hausse de 5.4% et l’indice japonais Nikkei de 4.8%. En Europe, les marchés actions ont en revanche baissé : - 10.9% pour le CAC 40, -6.9% pour l’Eurostoxx 50 et -0.7% pour le DAX 30 allemand. Au Royaume- Uni, l’indice Footsie 100 a chuté de 16.9% sur l’année, la crise du Covid-19 s’ajoutant à la hausse du risque d’une sortie de l’Union Européenne sans accord à la fin 2020.

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Politique de gestion

Entre juin 2019 et juin 2020, Le Livret Portefeuille, SICAV nourricière de Seeyond Global MinVol, affiche une performance de -7.1% vs 3.5% pour le MSCI AC World NR. Sur la période, la volatilité affichée par le fonds est de 18.2% contre 27.4% pour l’indice.

Nombreux ajustements ont été réalisés sur la période, notamment pour faire face aux impacts liés à la crise du COVID. Nous avons principalement réduit le poids dans la Finance (de 25.0% à 7.3%) au profit de la Santé (2.4% à 11.1%) et des Communications (7.1% à 19.9%).

D’un point de vue géographique, le poids des Etats-Unis est passé de 19.3% à 31.4% au détriment de l’Asie du Sud-Est (Thaïlande, Malaisie), des Pays-Bas et de l’Espagne.

Sur la période, la sous-performance significative s’explique majoritairement par l’impact de notre allocation sectorielle et géographique qui sous-pondère les Etats-Unis et plus particulièrement la Technologie. L’aspect très concentré de l’évolution du marché cette dernière année, qui pénalise notre approche diversifiée, s’observe tout particulièrement dans les contributions négatives des mega-caps américaines que nous sous-pondérons : Apple (+89.1% sur la période, soit -153bps de contribution relative), Microsoft (+55.9%, -106bps), Amazon (+47.7%, -73bps), Nvidia (+135.2%, -27bps), Alphabet (+32.8%, -39bps), Facebook (+19.3%, -17bps). Par ailleurs, malgré les contributions positives des Matériaux, grâce à notre exposition dans les mines d’or, de la Santé, et de la sous-pondération de l’Energie, le fonds a été aussi impacté par sa surpondération de la Consommation de Base et de l’Immobilier.

3ème trimestre 2019

Après un début d’année 2019 très solide et la forte hausse de la volatilité sur le deuxième trimestre, les marchés financiers ont repris leur souffle en juillet. En parallèle des diverses nominations politiques en Europe (Christine Lagarde à la BCE, Ursula von der Leyen à la Commission Européenne puis Boris Johnson à la tête du Royaume-Uni), ce sont les Banques Centrales qui ont pris à nouveau le devant de la scène avec, en Europe, une nouvelle intervention de Mario Draghi qui a laissé entrevoir la préparation de nouvelles mesures de relance économique, et en fin de mois, aux Etats-Unis, la décision de la Réserve Fédérale de baisser les taux pour la première fois en 11 ans. Sur le mois, l’évolution des différents marchés est calquée sur la configuration YTD : surperformance des Etats-Unis et du dollar, surperformance des marchés développés vs émergents et surperformance des sociétés de croissance vs value.

Après la baisse des taux annoncée par la Réserve Fédérale à la fin du mois de juillet, le mois d’août fut à nouveau dominé par la remontée des tensions commerciales et, plus largement, par le risque de ralentissement économique. Le point de départ a été donné le premier jour du mois avec un tweet du président américain introduisant des droits de douane de 10% sur les quelque 300 milliards de dollars d’importations chinoises non encore soumises à des tarifs douaniers. Des mesures de rétorsion de la part du gouvernement chinois ont été annoncées par la suite sur environ 75 milliards de dollars d’importations américaines. Le président américain a renchéri en décidant d’augmenter de 5% les taux de droits existants et prévus.

Cette escalade protectionniste impacta négativement l’ensemble des bourses mondiales. Plus important encore, les dernières données économiques publiées (PMI américain, confiance des consommateurs, croissance des PIB européens, ventes au détail en Chine) ont remis en évidence le ralentissement de la croissance globale.

Le troisième trimestre de l’année finit pour les marchés actions sur une note positive, soutenu par des nouvelles baisses des taux directeurs aux Etats-Unis (25bp) et en Europe (10bp). Malgré cette nouvelle phase de hausse, l’environnement économique reste orienté globalement à la baisse. En Europe, c’est principalement le secteur manufacturier qui ralentit et qui remet en question la résilience de la consommation à moyen terme. Aux Etats-Unis c’est la confiance du consommateur qui reste sur ses plus bas depuis 2017, en même temps que le rythme de croissance du nombre d’heures travaillées est enrayé. Enfin, le ralentissement de l’économie chinoise se poursuit, avec la croissance de la production industrielle et des ventes au détail toujours au plus bas.

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4ème trimestre 2019

Le momentum positif sur les marchés continue en octobre, toujours soutenu par le discours accommodant des banques centrales dans le monde et le renouveau (encore) des espoirs commerciaux autour des discussions entre la Chine et les Etats-Unis. La bonne surprise provient ce mois-ci du Royaume-Uni où le Premier Ministre Boris Johnson a réussi à trouver un accord avec l’UE éloignant à nouveau le risque d’un hard Brexit. Une nouvelle extension a aussi été accordée jusqu’en janvier 2020.

Dans ce contexte, les actifs risqués ont largement surperformé à l’image des marchés émergents (+1.8%) qui profitent de la baisse du dollar (-2.3% vs l’euro) et plus généralement de la relance de l’expansion du bilan par la FED après les tensions monétaires récentes. Les chiffres économiques restent quant à eux toujours décevants avec des PMI manufacturiers et des chiffres de confiance des consommateurs en contraction tant aux Etats-Unis qu’en Europe. En Chine, le rythme de croissance a de nouveau décéléré, affichant 6% au dernier trimestre.

Les marchés ont poursuivi leur marche ascendante en novembre, reprenant les mêmes dynamiques qui les ont caractérisés cette année : appréciation du dollar, surperformance des marchés développés vs émergents, surperformance des secteurs cycliques vs défensifs. Dans un mois marqué par l’absence de nouvelles informations de la part des banques centrales, les investisseurs sont restés accrochés à l’optimisme autour de la signature de la « phase un » de l’accord entre les Etats-Unis et la Chine. Les chiffres économiques ont été généralement meilleurs que les mois précédents, notamment en Europe, où les flash PMI de même que la confiance des consommateurs ont rebondit, donnant une meilleure allure à la croissance en cette fin d’année. Seule en Chine la dynamique de l’activité a continué de décélérer rapidement, cette fois-ci avec des chiffres de production industrielle et de ventes au détail nettement en dessous des attentes.

L’ensemble des bourses mondiales terminent 2019 sur une note positive avoisinant leurs plus hauts niveaux. Comme l’image miroir du quatrième trimestre 2018, ce dernier trimestre profita principalement aux actifs risqués et aux positionnements cycliques. Alors que l’environnement macro resta fragile, notamment à cause de l’asthénie de l’activité manufacturière et de l’essoufflement de la consommation, la résilience de l’économie des services ainsi que du marché de l’emploi ont permis d’éloigner les risques de récession. Les principaux protagonistes de cette fin d’année furent cependant les banques centrales. Les nouvelles injections de liquidité en Europe, au Japon et aux Etats-Unis ont été la principale variable derrière l’embellie des marchés et l’effondrement de la volatilité.

1er trimestre 2020

Après une année 2019 record, les marchés ont démarré 2020 toujours dans ce même optimisme, caractérisé par la signature de la phase un de l’accord entre les Etats-Unis et la Chine, et, surtout, par la nouvelle vague de soutient monétaire pilotée par la FED. L’accalmie a été de courte durée, avec l’inquiétante escalade au Moyen-Orient après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine à Bagdad, puis avec la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus apparu en Chine. En parallèle, les chiffres économiques sont restés positifs mais fragiles, avec en particulier aux Etats-Unis un rythme de croissance de la consommation et des investissements manifestement en déclin et mis en évidence par les résultats de la croissance du PIB au dernier Q4. Ce retournement du sentiment s’est traduit à la fin du mois par la sous-performance des actifs risqués au profit des valeurs refuge comme le dollar, le yen et les obligations souveraines.

Les bourses mondiales ont fortement corrigé sur février, à la suite de l’expansion de l’épidémie de COVID-19. Malgré les résultats des sociétés légèrement bien orientés sur le début du mois et le rebond surprise de l’ISM américain au-dessus de la barre de 50, l’augmentation du nombre de malades en dehors de Chine sur la deuxième partie du mois a entrainé une forte liquidation des actifs risqués.

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La rapidité et l’unicité de la correction ont provoqué une chute désorganisée du marché avec très peu de dispersion sectorielle ou factorielle.

Le choc économique sans précédent engendré par la propagation dans le monde entier du COVID-19, accentua la baisse des marchés en mars. Les actions ont baissé de manière généralisée, et seulement quelques compartiments comme la Santé, les méga-caps technologiques ou encore la distribution alimentaire ou les produits ménagers, ont réussi à se distinguer en affichant des nettes surperformances. Dans l’autre côté du spectre on retrouve la Finance, l’Energie, les transports, la restauration, et de manière généralisée les thématiques value et small-cap qui ont très largement souffert.

Le débat ne porte plus sur le scénario de récession mais sur la durée de celle-ci et l’amplitude de la crise sanitaire. Malgré les énormes efforts monétaires et fiscaux qui se mettent en place progressivement, la rapidité de la correction, les niveaux de levier dans les marchés et la rationalisation des chaines de production globales rendent encore à ce point la visibilité à court terme inexistante.

2ème trimestre 2020

Les marchés globaux ont rebondi en avril derrière les efforts significatifs de la part des gouvernements et des banques centrales, malgré des perspectives de reprise de l’activité et des impacts durables sur la consommation qui restent très incertains. Les niveaux de volatilité, réalisée et implicite, ont fortement baissé des plus hauts atteints, mais la dispersion, sectorielle et factorielle, est restée sur des niveaux très élevés. On assiste ainsi depuis le début de l’année à des écarts de performance qui ne cessent de croitre (croissance vs value, US vs DM, technologie vs finance) et qui mettent en lumière le caractère asymétrique des impacts de la crise et de surcroit les inégalités et tensions qui caractérisaient déjà les marchés ces dernières années.

La reprise des marchés actions entamée en avril s’est poursuivie en mai avec la baisse du taux de propagation du COVID-19 et le relâchement progressif des mesures de confinement en Europe et aux Etats-Unis. Malgré des chiffres économiques historiquement mauvais en matière d’emploi, d’activité et de dépenses, le marché est de plus en plus optimiste et persuadé que le pire est derrière nous en face de la lente amélioration constatée ces dernières semaines et du soutien, aussi historique, en matière monétaire et fiscale. Force est de constater que les incertitudes restent nombreuses, que ce soit d’un point de vue sanitaire, sur le profil de la reprise globale ou sur la recrudescence des relations entre la Chine et les Etats-Unis. Ce manque de visibilité à moyen terme rend la valorisation des actifs encore plus dépendante des aléas à court terme et devrait faire perdurer les forts niveaux de dispersion et les phases de retournement rapide des tendances des marchés.

Les marchés actions terminent le premier semestre 2020 toujours en très forte hausse, sur fond de reprise de l’activité mondiale et accompagnés par une série de chiffres économiques (emploi aux Etats Unis, consommation aux Etats Unis et en Europe, indicateurs avancés en Chine) mieux orientés que prévu. Même si l’interprétation de ces données reste difficile compte tenu du point d’arrêt en mars-avril, le puissant soutien des banques centrales et un positionnement qui s’est maintenu prudent de la part des investisseurs institutionnels ont aussi servi d’appui pour le rebond des actifs risqués. Cependant, derrière ce rattrapage extraordinaire, le panorama actuel fait état de beaucoup de disparités sectorielles et géographiques (croissance vs value, technologie et santé vs valeurs cycliques, Etats-Unis vs DM, Chine vs EM) qui se traduisent d’abord par des niveaux de concentration et des écarts de valorisation record, puis par le maintien d’un risque systémique élevé.

b) Informations sur l’OPC

Principaux mouvements dans le portefeuille au cours de l’exercice

Titres Mouvements ("Devise de comptabilité")

Acquisitions Cessions

SEEYOND GL MINVOL R 2 234 565,17 18 930586,84

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Changements substantiels intervenus au cours de l’exercice et à venir Cet OPC n’a pas fait l’objet de changements substantiels.

OPC Indiciels

Cet OPC ne rentre pas dans la classification des OPC indiciels.

Fonds de fonds alternatifs

Cet OPC ne rentre pas dans la classification des fonds de fonds alternatifs.

Techniques de gestion efficace de portefeuille et instruments financiers dérivés Néant

Réglementation SFTR

Au cours de l’exercice, l’OPC n’a pas fait l’objet d’opérations relevant de la réglementation SFTR.

Accès à la documentation

La documentation légale de l’OPC (DICI, prospectus, rapports périodiques…) est disponible auprès de la société de gestion, à son siège ou à l’adresse e-mail suivante : ClientServicingAM@natixis.com.

Informations sur les risques

Méthode de calcul du risque global

La méthode de calcul retenue par la société de gestion pour mesurer le risque global de cet OPC est celle de l’engagement.

Effet de levier

Cet OPC n’a pas recours à l’effet de levier.

Exposition à la titrisation

Cet OPC n’est pas concerné par l’exposition à la titrisation.

Gestion des risques

Dans le cadre de sa politique de gestion des risques, la société de gestion de portefeuille établit, met en œuvre et maintient opérationnelles une politique et des procédures de gestion des risques efficaces, appropriées et documentées qui permettent d'identifier les risques liés à ses activités, processus et systèmes.

Pour plus d’information, veuillez consulter le DICI de cet OPC et plus particulièrement sa rubrique

« Profil de risque et de rendement » ou son prospectus complet, disponibles sur simple demande auprès de la société de gestion.

Gestion des liquidités

La société de gestion de portefeuille a défini une politique de gestion de la liquidité pour ses OPC ouverts, basée sur des mesures et des indicateurs d’illiquidité et d’impact sur les portefeuilles en cas de ventes forcées, suite à des rachats massifs effectués par les investisseurs. Des mesures sont réalisées selon une fréquence adaptée au type de gestion, selon différents scenarii simulés de rachats, et sont comparées aux seuils d’alerte prédéfinis. La liquidité du collatéral fait l’objet d’un suivi hebdomadaire avec des paramètres identiques.

Les OPC identifiés en situation de sensibilité du fait du niveau d’illiquidité constaté ou de l’impact en vente forcée, font l’objet d’analyses supplémentaires sur leur passif, la fréquence de ces tests évoluant en fonction des techniques de gestion employées et/ou des marchés sur lesquels les OPC investissent. A minima, les résultats de ces analyses sont présentés dans le cadre d’un comité de gouvernance.

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La société de gestion s’appuie donc sur un dispositif de contrôle et de surveillance de la liquidité assurant un traitement équitable des investisseurs.

Toute modification éventuelle de cette politique en cours d’exercice, ayant impacté la documentation de l’OPC, sera indiquée dans la rubrique « changements substantiels » du présent document.

Traitement des actifs non liquides Cet OPC n’est pas concerné.

Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (« ESG »)

Cet OPC prend en compte simultanément les trois critères « ESG ».

L’approche de la gestion responsable par Seeyond

Seeyond est une société de gestion spécialisée en gestion quantitative active. A travers une approche intégrant une dimension humaine à la rigueur de processus d’investissement quantitatifs, les stratégies de gestion de Seeyond recherchent une rémunération optimale du risque. Sa démarche générale de prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est effective sur les actions et en cours de structuration sur les autres classes d’actifs.

De plus, Seeyond est signataire des Principles for Responsible Investing (PRI) des Nations Unies depuis 2018, son année de création.

L’intégration des dimensions ESG au sein des processus de la gestion Actions

La démarche de Seeyond se caractérise par la mise en œuvre de politiques d’exclusion et par un engagement continu dans le cadre de l’exercice du droit de vote.

Politique d’exclusion

Seeyond refuse de soutenir, de par son activité, des secteurs ou des émetteurs ne respectant pas certains principes de responsabilité fondamentaux. Il en va en effet de la crédibilité de son approche responsable et de sa responsabilité fiduciaire vis à vis de ses clients. Ainsi, les politiques d’exclusion suivantes s’appliquent :

Armement controversé : exclusion des acteurs impliqués dans la production, l’emploi, le stockage, la commercialisation et le transfert de mines anti-personnel et de bombes à sous- munition conformément à la convention d’Ottawa et au Traité d’Oslo signés par la France.

Worst offenders : exclusion de toutes les entreprises, cotées ou non, ne respectant pas les principes du Pacte Mondial des Nations Unies ou les Principes Directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales et faisant l’objet d’une exclusion publique de la part des investisseurs institutionnels sur la base de ces principes.

Charbon : Exclusion des émetteurs dont plus de 50% des revenus proviennent de la production de charbon ou d’énergie générée par le charbon ; exclusion des entreprises dont l’activité principale repose sur la production, le transport ou la vente de charbon extrait par la technique d’extraction dite de mountain top removal.

Etats blacklistés : Seeyond n’investit pas dans les pays sous embargo américain ou européen, ou encore identifiés par le Groupe d’action financière comme présentant des déficiences stratégiques dans leur dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Loi sur la Transition Energétique pour la croissance verte

Cet OPC n’est pas concerné par la réglementation sur la Loi de Transition Energétique pour la croissance verte.

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III - ENGAGEMENTS DE GOUVERNANCE ET COMPLIANCE

Procédure de sélection et d’évaluation des intermédiaires et contrepartie – Exécution des ordres

Dans le cadre du respect par la Société de gestion de son obligation de « best execution », la sélection et le suivi des intermédiaires taux, des brokers actions et des contreparties sont encadrés par un processus spécifique.

La politique de sélection des intermédiaires / contreparties et d’exécution des ordres de la société de gestion est disponible sur son site internet : https://www.seeyond-am.fr/fr/a-propos/notre-philosophie.

Politique de vote

Le détail des conditions dans lesquelles la Société de gestion entend exercer les droits de vote attachés aux titres détenus en portefeuille par les OPC qu’elle gère, ainsi que le dernier compte-rendu annuel sont consultables au siège de la Société ou sur son site internet : https://www.seeyond- am.fr/fr/a-propos/notre-philosophie.

Politique de rémunération

Politique de rémunération de Natixis Investment Managers International

La présente politique de rémunération de Natixis Investment Managers International est composée de principes généraux applicables à l’ensemble des collaborateurs (cf. point I), de principes spécifiques applicables à la population identifiée par AIFM et UCITS V (cf. point II) et d’un dispositif de gouvernance applicable à l’ensemble des collaborateurs (cf. point III).

Elle s’inscrit dans le cadre de la politique de rémunération définie par NATIXIS et elle est établie en conformité avec les dispositions relatives à la rémunération figurant dans les textes réglementaires suivants, ainsi que les orientations de l’European Securities and Markets Authority (ESMA) et les positions de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui en découlent :

 Directive 2011/61/UE du Parlement Européen et du Conseil du 8 juin 2011 sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs, transposée dans le Code Monétaire et Financier par l’Ordonnance n°2013-676 du 27 juillet 2013 (« Directive AIFM »)

 Directive 2014/91/UE du Parlement Européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), transposée dans le Code Monétaire et Financier par l’Ordonnance n°2016-312 du 17 mars 2016 (« Directive UCITS V »)

 Directive 2014/65/UE du Parlement Européen et du Conseil du 15 mai 2014 concernant les marchés d’instruments financiers, transposée dans le Code Monétaire et Financier par l’Ordonnance n°2016-827 du 23 juin 2016, complétée par le Règlement Délégué 2017/565/UE du 25 avril 2016 (« Directive MIFII »)

1. Principes généraux de la politique de rémunération

La politique de rémunération est un élément stratégique de la politique de Natixis Investment Managers International. Outil de mobilisation et d’engagement des collaborateurs, elle veille, dans le cadre d’un strict respect des grands équilibres financiers et de la règlementation, à être compétitive et attractive au regard des pratiques de marché.

La politique de rémunération de Natixis Investment Managers International, qui s’applique à l’ensemble des collaborateurs, intègre dans ses principes fondamentaux l’alignement des intérêts des collaborateurs avec ceux des investisseurs :

 Elle est cohérente et favorise une gestion saine et efficace du risque et n'encourage pas une prise de risque qui serait incompatible avec les profils de risque, le règlement ou les documents constitutifs des produits gérés.

 Elle est conforme à la stratégie économique, aux objectifs, aux valeurs et aux intérêts de la société de gestion et des produits qu'elle gère et à ceux des investisseurs, et comprend des mesures visant à éviter les conflits d'intérêts.

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La politique de rémunération englobe l’ensemble des composantes de la rémunération, qui comprennent la rémunération fixe et, le cas échéant, la rémunération variable.

La rémunération fixe rétribue les compétences, l’expérience professionnelle et le niveau de responsabilité. Elle tient compte des conditions de marché.

La rémunération variable est fonction de l’évaluation de la performance collective, mesurée à la fois au niveau de la société de gestion et des produits gérés, et de la performance individuelle. Elle tient compte d’éléments quantitatifs et qualitatifs, qui peuvent être établis sur base annuelle ou pluriannuelle.

a. Définition de la performance

L’évaluation objective et transparente de la performance annuelle et pluriannuelle sur la base d’objectifs prédéfinis est le prérequis de l’application de la politique de rémunération de Natixis Investment Managers International. Elle assure un traitement équitable et sélectif des collaborateurs.

Cette évaluation est partagée entre le collaborateur et son manager lors d’un entretien individuel d’évaluation. La contribution et le niveau de performance de chacun des collaborateurs sont évalués au regard de ses fonctions, de ses missions et de son niveau de responsabilité dans la société de gestion. Dans ce cadre, la politique de rémunération distingue plusieurs catégories de personnel :

 Le Comité de direction est évalué sur sa contribution à la définition et la mise en œuvre de la stratégie de la société de gestion, cette stratégie s’inscrivant dans celle de la plateforme internationale de distribution et dans celle de Dynamic Solutions. Le Comité de direction est également évalué sur sa capacité à développer les performances des offres de produits et de services, sur la performance de l’activité de distribution, et plus globalement sur le développement du modèle multi-boutiques du groupe, ainsi que sur la performance financière ajustée des risques sur son périmètre de supervision. Pour cette catégorie, la performance s’apprécie annuellement au travers d’indicateurs quantitatifs liés à l’évolution des résultats économiques de Natixis Investment Managers International et des activités supervisées ainsi que d’une contribution à la performance globale de Natixis Investment Managers.

La performance s’apprécie également à travers l’atteinte d’objectifs qualitatifs tels que la qualité du management et/ou la responsabilité/contribution à des chantiers transversaux.

 Les fonctions de support sont évaluées sur leur capacité à accompagner proactivement les enjeux stratégiques de la société de gestion. La performance individuelle est appréciée annuellement par l’atteinte d’objectifs qualitatifs tels que la qualité de l’activité récurrente et/ou du degré de participation à des chantiers transversaux ou à des projets stratégiques/réglementaires. Ces objectifs sont définis annuellement en cohérence avec ceux de Natixis Investment Managers International et ceux de la plateforme internationale de distribution et, le cas échéant, de Dynamic Solutions.

 L’évaluation de la performance des fonctions de contrôle repose sur l’appréciation de critères qualitatifs uniquement tels que la participation à des chantiers transversaux ou à des projets stratégiques/réglementaires, définis annuellement, afin de ne pas compromettre leur indépendance, ni créer de conflit d’intérêt avec les activités qu’ils contrôlent.

 La performance des fonctions de gestion est évaluée selon un critère quantitatif liés à la génération de valeur par l’allocation, complété d’un ou plusieurs critères qualitatifs. Le critère quantitatif reflète les enjeux de développement des performances de gestion recherchés par les investisseurs sans toutefois autoriser une prise de risque excessive pouvant avoir une incidence sur le profil de risque de Natixis Investment Managers International et/ou des produits gérés. Ce critère quantitatif est calculé sur une période prédéfinie en ligne avec l’horizon de performance ajustée des risques des fonds gérés et de la société de gestion.

 L’évaluation de la performance des fonctions de distribution repose sur l’appréciation de critères quantitatifs et qualitatifs. Les critères quantitatifs s’appuient sur la collecte brute, la collecte nette, le chiffre d’affaires, la rentabilité des encours et leurs évolutions. Les critères qualitatifs incluent notamment la diversification et le développement du fonds de commerce (nouveaux clients ; nouveaux affiliés ; nouvelles expertises…) et la prise en compte conjointe des intérêts de Natixis Investment Managers International et de ceux des clients.

L’évaluation de la performance intègre, pour toutes les catégories de personnel, des critères qualitatifs. Ces critères qualitatifs intègrent toujours le respect de la règlementation et des procédures

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