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ESSAI DE SÉLECTION SUR LA FORME DE LA COURBE DE CROISSANCE CHEZ LE POULET DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL ET PREMIERS
RÉSULTATS D’ENSEMBLE
F. H. Ricard, G. Marche, Renée Bourdiol, Huguette Poisson
To cite this version:
F. H. Ricard, G. Marche, Renée Bourdiol, Huguette Poisson. ESSAI DE SÉLECTION SUR LA
FORME DE LA COURBE DE CROISSANCE CHEZ LE POULET DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL
ET PREMIERS RÉSULTATS D’ENSEMBLE. Annales de génétique et de sélection animale, INRA
Editions, 1975, 7 (4), pp.427-443. �hal-00892706�
ESSAI DE SÉLECTION
SUR LA FORME DE LA COURBE DE CROISSANCE CHEZ LE POULET
DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL
ET PREMIERSRÉSULTATS D’ENSEMBLE
F. H. RICARD
G.
MARCHE,
Renée BOURDIOLHuguette
POISSON Stationexj!érimentale
d’Aviculture duMagneraud,
I. N. R.A.,
17700
Surgères
RÉSUMÉ
A
partir
d’une mêmepopulation,
maintenue sans sélection commetémoin,
4 souches ont été sélectionnéesreprésentant les ¢ combinaisons : poids juvénile
fort oufaible, poids
adulte fort ou faible. Leprésent
article donne les résultats observés de19 6 1
à ig73 :performances
de la souche témoin pour lepoids
à 8 semaines et lepoids adulte, réponses
directes pour ces 2caractères dans les souchessélectionnées, réponses
corrélées pour lacroissance,
la mortalité et laponte
dans unlot de
poules
nées en 1973.Le
poids
à 8 semaines et lepoids
adulte des animaux de la souche témoin ont diminué defaçon significative
au fil desgénérations. L’analyse
desréponses
directes montre que la sélection a été efficace pourles 4 souches.
Onpeut
donc modifier la forme de la courbe de croissance par des moyensgénétiques
et on aboutit à des souchesqui
ont descaractéristiques
très différentes. Toute-fois,
la souche àpoids juvénile
élevé et àpoids
adulte faible est cellequi
arépondu
leplus
dif8-cilement à la sélection: Des différences
significatives
entre souches ont été obtenues pour la morta- lité entre o et i semaines ainsi que pour lescaractéristiques
deponte.
La meilleurepondeuse
estla souche la
plus légère
à 8 semaines et àl’âge adulte ;
la moins bonne est la souche àpoids juvénile
faible et à
poids
adulte élevé.INTRODUCTION
L’amélioration génétique des animaux domestiques
afait depuis longtemps l’objet de travaux fondamentaux et appliqués. Pour les animaux de boucherie, l’augmentation de la vitesse de croissance est relativement facile à
causedes valeurs souvent élevées de l’héritabilité du poids vif. Mais
unecroissance très rapide s’accom-
pagne
souventd’une baisse des caractères de reproduction et d’une modification
de la qualité traditionnelle de la viande.
L’influence de la vitesse de croissance
surles caractéristiques de reproduction
etde
carcasse afait l’objet de nombreuses expériences de sélection effectuées
surdes animaux de laboratoire
commela Souris (cf. les
revuesde Ros!RTS, i 9 65,
etde FISNN, 1974)
oule Rat (ZucI!R, ig6o ; B A xER et al., ig 75 ). Dans l’espèce poule, plusieurs expérimentateurs ont pratiqué
avecsuccès
unesélection divergente
surle poids vif
à partir d’une même population de départ. Dès 193 6, S CHN E TZL E R , travaillant
surune
souche de Ply»iouth-Rock barrée,
amontré qu’une telle sélection était possible.
Une expérience portant
surle poids à
12semaines dans la souche Silver Oklabar
a
été menée par Gon!R!y
etG OODMAN ( 1955 ) puis par M ALON E Y et al. (ig63). Une
autre portant
surle poids à 8 semaines
en raceWyandotte
aété réalisée par G! LEs et THOMAS ( 19 6 3 ). Plusieurs expériences de sélection divergente
surle poids à 8
semaines
ontété réalisées
en racePlymouth-Rock blanche
caril s’agit d’une
racetrès
utilisée dans la production du poulet moderne : B ECK E R
etBE RG (z 959 ), SIEGEL (i962),
Fox (cité par F ARRINGTON
etM!I,I,EN, zg6!). Une sélection divergente
surle poids
adulte
en raceLeghorn
aété pratiquée par M ORGAN ( 19 6 0 )
etpar N ORD S K OG
etFES-
TING
(ig62). Signalons également le travail de MACHA
etBE CK E R ( 197 0)
surle poids
à 6 semaines de la caille japonaise.
Les expériences ci-dessus ont permis d’obtenir
enpeu de générations des animaux ayant des courbes de croissance nettement différenciées. On peut aussi chercher à modifier l’allure normale de la courbe de croissance
entravaillant
nonplus
sur unseul, mais
surdeux (ou plus) stades de la croissance. Les premiers auteurs à avoir
modifié de cette façon la forme de la courbe de croissance ont utilisé des moyens nutri-
tionnels, à la suite des travaux du zootechnicien anglais J. H AMMOND qui
eutl’idée
de donner
auxanimaux
uneration très riche
outrès pauvre par rapport à leurs besoins. La méthode
aété appliquée par W ILSON ( 1952 )
etpar McC A.1 BICE (1960) à l’espèce poule.
Mais il
estpossible, également, de manipuler la courbe de croissance par des moyens génétiques. En effet, la corrélation
entrele poids à deux âges différents n’est
jamais absolue : chez la Poule, les nombreuses références citées par KIN N E Y ( 19 69)
montrent que la corrélation génétique
entrele poids à 8 semaines
etle poids adulte est
en
moyenne de o, 5 ; dans la souche témoin de type chair
«Ottawa
»,M ERRI TT ( 19 68)
trouve
unecorrélation génétique de o,6 5 (composante père)
et unecorrélation
phénotypique de o, 47 entre les poids vifs à 9 et 44 semaines. Cela veut dire que la croissance à 8
ou9 semaines
estpartiellement indépendante de la taille adulte,
comme
l’avaient pressenti J AAP et MoRRIS (i93!). Cela veut dire aussi qu’il doit être possible par sélection de modifier l’allure de la courbe de croissance (M ERRI TT et SLEN, ig65 ; C L A Y T ON et R OB E RTSON , I g66 ; B!II,r,ARZ, 1974 ). Effectivement plu-
sieurs essais ont été réalisés. Chez la Souris, M C C ARTHY ( 1971 , 1974 ) cherche à augmenter le poids à 5 semaines et à diminuer le poids à
10semaines, et inversement ; WILSO
N ( 1973 ) cherche à modifier le rapport des gains de poids à des âges différents.
Chez les bovins, F OULEY et MoI,INU!EVO ( 1971 )
ontétudié la possibilité de modifier la courbe de croissance des
veauxavant sevrage
commemoyen d’améliorer l’aptitude
au
vêlage des
racesà viande. Chez la Dinde, A BP I, ANA I, P et al. ( 19 6 3 )
ontcherché à
sélectionner
unesouche ayant
unpoids à 8 semaines élevé et
unpoids à 24 semaines faible. Chez la Poule enfin, ME RRITT et SL!N ( 19 6 3 ) de même que G YL E S et THOMAS
( I g6 3
) ont essayé d’augmenter le poids du jeune Poulet tout
endiminuant celui de la
Poule à l’entrée
enponte (c’est-à-dire
vers 20-21semaines). L’intérêt pratique d’une
souche à poids juvénile élevé mais à poids adulte faible est d’avoir à la fois
unebonne productivité du Poulet
etde la reproductrice. Malheureusement, les résultats obtenus sont
assezpeu encourageants.
A la Station du Magneraud,
audébut des années 6 0 ,
nous nous sommesposés la question de savoir si l’on pouvait obtenir des poulets ayant des courbes de croissance
différentes,
commel’avaient fait WirsoN ( 1952 )
ouM C C ANCE (ig6o), mais
enutilisant
des moyens génétiques. Une première idée était de sélectionner des animaux arrivant
au
même poids
aumême âge mais
avec unecroissance initiale forte
oufaible. L’expé-
rience
aété ensuite généralisée à l’étude de l’ensemble des réponses corrélées à
unesélection portant à la fois
surle poids juvénile et le poids adulte. A partir d’une
même population de base, maintenue
sanssélection,
nous avonssélectionné les q types de souches : poids à 8 semaines fort
oufaible, poids adulte fort
oufaible. Dans
cepre- mier article,
nousprésentons les réponses directes obtenues jusqu’à la génération
née
en1973 ainsi qu’une première estimation des réponses corrélées concernant l’en- semble de la courbe de croissance et les performances de ponte.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Origine
des animauxL’origine
de nos souchesexpérimentales
est une souchesynthétique
duMagneraud
créée dansles années
i 955 -ig6o
àpartir
d’animaux de raceBresse-Blanche, New-Hampshire
et White-Ame
y
ican,
etappelée
«Bresse-pile » (CocHEz, ng 75 ).
En19 6 0 ,
la souche était diviséeen z parties :
- Une
première sous-souche,
dite « N »,provenait
des croisements lesplus
anciens. Les animauxprésentaient
une bonne uniformité pour les caractères extérieurs :plumage
roux et blanc(homozygotie
pour les allèlesC,
I ets),
crêtesimple (homozygotie
pour les allèles r etP), pattes
blanches ou bleues
(homozygotie
presquecomplète
pour l’allèleW, polymorphisme
au locusid).
La
conformation,
detype longiligne,
était celle d’une volaille méditerranéenne. Lescaractéristiques
de croissance et de
ponte,
nonaméliorées,
en faisaient une souchepurement expérimentale.
- Une deuxième
sous-souche,
dite «W », provenait
de croisements récents entre lapopulation
« N » et des
reproducteurs
de race White-American. Lephénotype
des animaux était moinshomogène
mais lespoulets
étaientplus
lourds et avaient une meilleureconformation,
celle-ci étant mesurée parl’angle
depoitrine (R ICARD , 19 6 1 ).
Deux lots éclos en
juin 19 6 0
ont constitué lapopulation
dedépart
de notreexpérience.
Dansle tableau i, nous
indiquons,
pour chacune des sous-souches « N », et « W » lesperformances
mesurées sur les animaux
qui
étaient vivants àl’âge
de 32semaines :poids
à 8semaines, angle
depoitrine
à 8semaines, poids
adulte(mesuré
à 32semaines),
corrélationphénotypique
totale entre lepoids
à 8 et lepoids
à 32 semaines.Création des souches
expérimentales
A partir
des animaux detype
« N » nés en19 6 0 ,
nous avons formé 6parquets pédigrés
deun coq et une douzaine de
poules qui
ontreproduit
auprintemps 19 6 1 .
Par lasuite,
lapopulation (appelée X-88)a
été maintenue sanssélection,
avec unegénération chaque année,
enreproduction pédigrée.
Le schéma utilisé est celui décrit par KiNG et al.(r 959 )
et utilisé par de nombreuxcher- cheurs(par exemple
MERRITT etG OWE , 19 6 2 ) :
choix au hasard d’unreproducteur
mâle par coq, d’unreproducteur
femelle parpoule, accouplements
au hasard en évitant lesmariages
frère Xsoeur et demi-frère X demi-soeur.
Quand
une mère n’a pas dedescendant,
on choisit commeremplaçante
unepoule
du mêmeparquet pédigré
defaçon
àégaliser
la descendance dechaque père.
i2parquets pédigrés
ont été constitués en1 9 6 2 ,
unevingtaine
de1963
à 1973.A
partir
des animaux « N » et « W » nés en19 6 0 ,
nous avons constitué 2parquets pédigrés regroupant
des animauxlégers
à 8 semaines et lourds àl’âge
adulte(souche X-11)
et 2parquets regroupant
des animaux lourds à 8 semaines etlégers
àl’âge
adulte(souche X-22).
En19 6 2 ,
nousavons pu
constituer ¢ parquets pédigrés
pour chacune de cessouches,
en19 6 3 ,
une dizaine àpartir
dei 9 6¢,
unequinzaine depuis
1972.L’expérience
a étécomplétée
eni 9 6¢
par la création de deux autressouches,
l’uneayant
unpoids
à 8 semaines et unpoids
adulte élevés(souche X-33),
l’autre
ayant
unpoids
à 8 semaines et unpoids
adulte faibles(souche X-44).
Enr96¢, ! et
8 par-quets pédigrés
leur ont étéconsacrés,
une dizaine àpartir
de19 6 5 ,
unequinzaine depuis
1972. Apartir
dei 9 6i,
lepoids
adulte a été mesuré àl’âge
de3 6
semaines(±
isemaine).
Le tableau 2donne les effectifs de base de
chaque
souche pourchaque génération
de19 6 1
à r9!3 : nombre depères
et de mèresayant
eu au moins ipoussin éclos,
nombre total depoussins
éclos. Le nombre de lots d’éclosion a varié d’une année à l’autre en fonction des
possibilités
d’éle-vage dont nous
disposions.
Celaexplique
engrande partie
les variationsqui apparaissent
dans lenombre moyen de
poussins
par mère. Pour les années19 6 3 , 19 6 4
et19 6 5 ,
deux séries d’éclosion ont été obtenues pour la souche X-88 : unepremière
série utilisée comme témoin pourl’expérience
courbe de
croissance,
une deuxième série pour avoir unepopulation
de référenceplus importante.
Jusqu’en 19 6 5 ,
la moitié environ desreproducteurs des ¢ souches
sélectionnées ont été choisis dans la souchetémoin,
l’autre moitiéprovenant
de la souche dutype
considéré. En19 66
et19 6 7 , l’apport
de la souche témoinpeut
se chiffrer à 20p. 100des animaux mis enreproduction.
Les4
souches sélectionnées ont été fermées en
19 68.
Le but de cettemigration
dans lespremières générations
de sélection était de concentrer aussirapidement
quepossible
lesgènes responsables
de la forme de la courbe de croissance sans
augmenter
notablement laconsanguinité,
et ce d’autantplus
que nous nepouvions
entretenirqu’une
seule souche partype.
Tout au
long
de lapériode considérée,
les deux critères de sélection ont été lepoids
à 8semaines et le
poids adulte,
mesuré à unâge
voisin de3 6
semaines. Nous n’avons pas cherché à calculer un index de sélection : leprincipe
du choix était deprendre
commereproducteurs
desanimaux en bonne santé se
rapprochant
leplus
dutype recherché,
et sipossible
ceux dont l’écart à la moyenne était de l’ordre de iécart-type
pour chacun des deux critères de sélection.Jusqu’en
1971
, aucun
compte
n’était tenu desperformances d’élevage (caractères
« fitness»)
et enparticulier
de la mortalité. Mais au fil des ans, l’une ou l’autre souche sélectionnée
présentait
unegrande fragilité,
defaçon
variable selon lesgénérations.
Pour tenter de réduire cetinconvénient,
nousavons tenu
compte
de ces caractères dans les dernièresgénérations (à l’exception
du témoinX-88),
en éliminant :- le tiers des familles de
pleins
frères sur le nombre depoussins éclos ;
- 25 à 3o p. 100des familles sur le taux de mortalité.
Conditions d’entretien des animaux
Au cours de la
période étudiée,
les animaux ont subi des conditionsd’élevage
aussi constantes quepossible
mais des variations sont toutefois àsignaler :
i. Période d’éclosion :
toujours comprise
entre fin mai etmi-juillet.
2
. Bâtiments
d’élevage :
les mêmes bâtiments n’ont pas été utilisés tout aulong
de lapériode
étudiée mais il
s’agissait toujours
depoussinières
et depoulaillers
detype traditionnel,
avec fenêtres et ventilationstatique.
3
.
Éclairage : éclairage
natureljusqu’en 19 6 7 , puis complément
pour avoir 16 heures de lumière parjour
enpoulailler
àpartir
del’âge de mois.
.1.
Prophylaxie
sanitaire : peu d’interventions au cours despremières
années(vaccinations
contre la maladie de Newcastle et la
variole). Puis,
les programmes sont devenuscomplexes
pourprévenir
les coccidioses et lesmycoplasmoses.
L’année 1971 a étémarquée
par uneattaque
meurtrière de la maladie de Marekaiguë.
Apartir
de 1972, les animaux onttoujours
été vaccinéscontre cette
maladie.
5
. Alimentation :
le programme alimentaire a subi lui aussiquelques
modifications. Apartir
de
i 9 6.1, cependant,
un effort a été fait pour donner le même aliment(aux
variations decomposi-
tion des matières
premières près).
Le tableau 3indique
les différentstypes
d’aliment utilisés enfonction de
l’âge
des animaux et letableau 4 donne
lescaractéristiques principales
de ces aliments.Si les conditions
d’élevage
ont pu varier d’une année àl’autre,
elles étaient les mêmes pour lescinq
souches nées la même année. Tous lespoussins
nés le mêmejour
ont été en effet élevés ensemble dans les mêmesbâtiments,
à deuxexceptions près :
- comme
indiqué précédemment,
la souche témoin X-88 a eu deux séries d’éclosion en19 6 3 , 19
6
4
et19 6 5 ,
seuls les animaux de lapremière
série étant élevés en mêmetemps
que ceux desquatre
souchessélectionnées ;
- en
19 6 5 ,
lespoussins
ont été élevés dans la mêmepoussinière
mais dans des cases diffé- rentes pourchaque souche,
les animaux étantregroupés
dans un mêmepoulailler après l’âge
de1
6 semaines.
RÉSULTATS ET DISCUSSION
Caractéristiques de la population de base
Dans le tableau
i, nous avonsindiqué les paramètres statistiques du poids à
8 semaines et du poids adulte des animaux (nés
en19 6 0 ) qui ont constitué notre
population de départ. Nous
avonsd’autre part calculé les paramètres génétiques des
mêmes caractères pour les animaux de la souche témoin nés
enig6o (sous-souche N), 19
6
1 et 19 6 2 (souche X-88). Nous
nous sommeslimités
auxlots d’éclosion ( 2 par
année) où mâles
etfemelles ont tous été gardés jusqu’à l’âge adulte. Les calculs ont porté
surles valeurs brutes des deux poids vifs des seuls animaux vivant
aumoment de la pesée adulte. Les résultats sont indiqués dans le tableau 5 : moyennes, écarts-
type calculés intra-lot d’éclosion, composantes père
etmère des héritabilités et des corrélations génétiques.
Les résultats obtenus concordent
avecles chiffres trouvés dans la littérature (voir
par exemple les références citées par K INNEY , ig6g). Les héritabilités
sontrelati- vement élevées : composante père de l’ordre de 0 , 4 . La composante père de la corré-
lation génétique est de o,2 pour les mâles et inférieure à o,6 pour les femelles. Dans notre population, il paraissait donc possible de sélectionner indépendamment pour le poids juvénile et le poids adulte,
commel’avaient signalé nombre d’auteurs cités dans l’introduction.
Un autre point intéressant à étudier
estl’évolution des caractéristiques de la
souche témoin
enfonction du temps. Le tableau 6 indique les paramètres statistiques
du poids à 8 semaines et du poids adulte pour chacune des générations de la souche témoin X-88 de ig6i à i9!3. I,a figure
ipermet de voir de façon plus claire l’évolution du poids vif (cas des femelles). Ici
encore,les calculs ont été faits
surles seuls animaux vivant
aumoment de la pesée adulte (36 !
isemaines).
La plupart des auteurs ayant travaillé
surdes souches témoins font état de
variations
nonsignificatives
avecle temps. C’est le
casde K IN G et al. (i 9 6 3 ), de ME R R I TT
( 19
66), de SWG!r, ( 1970 ),
etde J AAP ( 1971 ) pour le poids juvénile ; c’est le
casde
GowE et al. ( 1959 ), de KiNG
etal. ( 19 6 3 )
etde B OWMAN
etPO W E LL ( 1971 ) pour le poids adulte
oule poids à l’entrée
enponte. Il existe cependant quelques
casde
variations significatives : KirrrT!y
etal. ( 19 68) observent
unediminution du poids à
8 semaines
etdu poids adulte dans
unesouche Leghorn ; dans
unesouche de type Rhode-Isla!d, Kmr!·r!y et LowE ( 19 68) observent
uneaugmentation significative
du poids à 55 semaines ; chez la Dinde, N ESTOR et al. (ig6g) observent
uneaugmenta- tion significative des poids à 8, 1 6 et 24 semaines.
Dans
notresouche témoin, des fluctuations importantes
semanifestent d’une année à l’autre, plus d’ailleurs pour le poids à 8 semaines que pour le poids adulte. La tendance générale
est unebaisse des performances
aufil des générations. Les régressions poids moyen/numéro de génération
sontsignificatives. Nous obtenons pour les poules. :
Toutefois, c’est à partir de ig6g que la baisse du poids vif est importante. Si
oncalcule les coefficients de régression pour les années
ià 8 seulement,
onobtient des
valeurs
nonsignificativement différentes de zéro :
Pour les poules, la différence
entreles moyennes annuelles maximum
etminimum est de l’ordre de r, 7 écart-type pour le poids à 8 semaines et de 1 , 5 écart-type pour le
poids adulte. La différence entre les années bonnes ( 19 6 2 - 19 68) et mauvaises ( 19 6 9 - 1
973
) correspond approximativement à
unécart-type, tant pour le poids à 8 semaines
que pour le poids adulte. Pour les coqs, les courbes n’ont pas été tracées, mais les
résultats
sontanalogues. Nous n’avons pas d’explication simple à donner à propos de
ces
baisses de performances. L’augmentation du taux de consanguinité,
10p.
100environ pour la période considérée,
nesemble pas suffisante pour expliquer
unetelle
chute. L’aliment distribué jusqu’à l’âge de 8 semaines avait la même composition de 19
6
4 à 1973 ; celui distribué
auxpoules adultes
avarié mais la même formule
aété donnée avant 19 6 4 et après 19 6 9 et les poids adultes sont très différents. Nous pensons plutôt à
unedétérioration progressive de l’état sanitaire (le Domaine du Magneraud abrite
enpermanence 6 0
oooà 8 0
ooopoules, coqs et poulets de divers âges). Une
autrehypohèse serait que le fait d’avoir éclairé les poules nées
en19 68
et les années suivantes pendant 1 6 heures par jour
aentraîné
unediminution de la vitesse de croissance dans les générations ultérieures.
Réponses directes à la sélection
Les variations observées dans les performances de la souche témoin
nousont amené à prendre
commeunité de
mesurepour les réponses à la sélection l’écart-type
du poids des animaux témoins élevés
enmême temps que les animaux sélectionnés.
Nous
avonsexprimé
cesréponses
sousforme de graphique dans les figures
2(pour les mâles) et 3 (pour les femelles) : la partie inférieure correspond
aupoids à 8 semaines
et
la partie supérieure
aupoids adulte. Les coefficients de régression poids
moyen/numéro de génération sont donnés
avecleur écart-type dans le tableau 7 . Ici
encore,les calculs
ontporté
surles seuls animaux vivant
au momentde la pesée adulte.
Les graphiques
montrentclairement que la sélection
aété efficace. Les régressions
sont
toujours significatives, à l’exception des femelles de la souche X-22 où le poids
adulte
adiminué d’un écart-type
au coursdes
2premières générations mais s’est
ensuite stabilisé autour de cette valeur. On remarque également que le poids à 8
semaines de la souche X-11
nes’est différencié du témoin qu’à partir de l’année io68
alors que le poids adulte divergeait dès la première génération.
L’analyse des coefficients de régression (tabl. 7 ) montre que les réponses à la
sélection des
2souches complémentaires X-11 (poids faible-poids élevé) et X-22 (poids élevé-poids faible)
nesont pas symétriques : les coefficients de la souche X-22 sont approximativement deux fois plus petits que
ceuxde la souche X-11. Les souches extrêmes X-33
etX-44, qui
ontdivergé de façon importante dès le départ, présentent
uneréponse à peu près symétrique pour le poids adulte. Pour le poids à
8 semaines, le coefficient de régression
estplus élevé,
envaleur absolue, pour la
souche légère (X-44) que pour la souche lourde (X-33). Les régressions élevées que
nous
observons pour la réponse du poids à 8 semaines dans les deux lignées sélection-
nées pour
unpoids juvénile faible
nousamènent à penser que dans le pool génétique
de départ devaient exister des gènes particuliers, peut-être
enpetit nombre, respon- sables d’une croissance très ralentie
au coursdes premières semaines de vie. Par la
suite, les animaux peuvent soit
resterpetits (type X-44) soit
recouvrer unecroissance normale et même supérieure (type X-11). Il est probable que
cephénomène
estparticulier à
nossouches. Dans leurs expériences de sélection divergente
surle poids vif, SIEGEL ( 1970 ) pour le poids à 8 semaines et NoansxoG et al. ( 1974 ) pour le poids
adulte obtiennent des réponses à peu près symétriques. Au contraire, dans l’expé-
rience
surle poids à
12semaines de M ALONEY et al. (i96!), la réponse de la lignée
«
poids élevé
» estplus forte que celle de la lignée
«poids faible))..
_Dans notre expérience, la souche X-22 (poids à 8 semaines élevé-poids adulte faible) est celle qui répond à la sélection
avecle moins de facilité. Cela semble général :
GYLES
etTHOMAS (r 9 6 3 ) n’ont pas réussi à obtenir
unesouche de
cetype
en raceWyandotte; A BPLANALP
etal. ( 19 6 3 ), chez la Dinde et M!RRITT ( 1974 ), chez le poulet
sontparvenus à augmenter le poids juvénile, mais
sansdiminuer (ou même
en
augmentant) le poids adulte. Il convient toutefois de noter que
cesderniers
ontutilisé le poids à l’entrée
enponte, lequel
mesureprobablement mal le poids
adulte.
Première étude des réponses corrélées
L’influence de la sélection
surla courbe de croissance réelle est suivie chaque
année
sur unlot d’animaux qui sont pesés à intervalles réguliers. La figure 4 sché- matise les résultats obtenus pour
unlot de poules nées
en1973 . Les graphiques font
bien apparaître l’écart considérable qui existe
entreles souches extrêmes : la souche X-33 est environ deux fois plus lourde, à tous les âges, que la souche !I’-44. Les courbes des souches X-11 et X-22
secroisent
versl’âge de i 5 semaines. Les souches à poids
adulte faible (X-22
etX-44) ont pratiquement atteint
cepoid adulte dès l’âge de 24 semaines. Au contraire, les souches à poids adulte élevé ont
unecroissance
enpoids qui
dure beaucoup plus longtemps, principalement la souche X -11. Ce résultat montre que
le choix de l’âge de pesée est important si
onveut déterminer
avecprécision le poids
adulte :
onpeut le prendre
asseztôt pour les souches de pondeuses qui sont de petit format, il faudrait attendre
ilmois
ou un anpour les souches chair. L’âge de 3
6 semaines, que
nousutilisons, n’est qu’un compromis.
Dans le tableau 8,
nousdonnons quelques performances zootechniques mesurées
sur
les mêmes poules qui
ontservi à construire la figure 4 : poids à différents âges, mortalité, caractéristiques de ponte.
Dans
celot, le taux de mortalité le plus élevé
estobservé dans la souche X-11.
Les souches X-88 et X-44 ont
unemortalité relativement faible. Un taux de
consan-guinité plus faible pour la première,
unformat adulte réduit pour la deuxième, peuvent expliquer
enpartie
cesrésultats. Les différences entre les 5 souches
sontsignificatives
pour la mortalité de
oà
12semaines (x 2
=15 , 4 pour 4 degrés de liberté) mais pas pour
la période 12 - 4 8 semaines (x 2
=7 , 7 pour 4 degrés de liberté). Nous n’attacherons
cependant pas
uneimportance trop grande à
cesrésultats parce qu’il s’agit d’un petit
échantillon (pour
uncalcul de mortalité) et que
cecaractère est très variable d’une année à l’autre et d’une souche à l’autre.
En
cequi
concernela ponte, il apparaît que les poules X-m sont de médiocres pondeuses : entrée
enponte tardive, intensité faible. Mais les oeufs sont gros. La souche témoin X-88 et la souche X-22 semblent équivalentes mais cette dernière pond
des oeufs plus petits. La.souche lourde X-33, qui représente ici les souches
«chair
»,pond de gros oeufs mais
ennombre relativement faible. La souche X-44, la plus légère,
se
révèle
commela meilleure pondeuse, pour
sonpoids. Pour toutes les caractéris-
tiques de ponte, les différences
entresouches
sontsignificatives
auseuil
ip.
100(test F). Nous
avonscherché à
mesurerde façon synthétique les performances de ponte
endivisant la
massed’oeufs exportée (nombre d’oeufs
Xpoids moyen de l’oeuf)
par le poids adulte de la Poule. On obtient
un «index de production
»qui figure dans
la dernière ligne du tableau 8.
En conclusion, les résultats que
nous avonsobservés montrent qu’une sélection
pour modifier la forme de la courbe de croissance est possible chez la poule
etqu’elle
aboutit à des souches ayant des caractéristiques très différentes. Des résultats plus
détaillés
etplus complets
surles réponses corrélées
serontprésentés dans des publications ultérieures.
Reçu pour publication
en décembre 1975.SUMMARY
A TRIAL OF SELECTING CHICKENS ON THEIR GROWTH CURVE PATTERN : EXPERIMENTAL DESIGN AND FIRST GENERAL RESULTS
From the same Bl’esse-Pile strain
(called X-$$1
maintained as a randombred control popu-lation,
fourexperimental
lines weredevelopped :
X-11 with lowjuvenile
andhigh
adultbody weights; X-22, high juvenile
and lowadult ; X-33, high juvenile
andhigh
adult ;X-44,
lowjuvenile
and low adult. Some of the results obtained fromig6i
to 1973 aregiven
here : 8-weekand
3 6-week body weights
in the control strain, and direct responses for the twoweights
in theselected
strains ;
correlated responses forgrowth
until4 8
weeks of age,mortality
and egg pro- duction in asample
ofpullets
hatched in 1973.Statistic and
genetic parameters
aregiven
forearly samples
of the control strain. Ratherhigh
values were obtained forbody weight
heritabilities.Sires,
Dams and hatched chicks numbersare
given
for each year and each line. Asignificant
decrease of 8-week and adultbody weights
were found in the control
population, especially
after19 68. Efficiency
ofselecting
chickens ontheir
growth
curves was provenby
theanalysis
of direct responses(where
deviations from control are measured in standard deviations ofbody weights
of the controlstrain).
It is thenpossible
to
modify
thegrowth
curves of chickensby genetic
means. Yet, it can be said that thehigh-low
line was obtained with more difficulties.
Significant
differences between lines were found for morta-lity
to rz weeks and eggproduction.
The bestlayer
was found to be the low-lowline,
the worst thelow-hig
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