FACULTE DE MÉDECINE DE PAKIS
innée
1878
THESE 252
POUR
;F DOCTORAT EN MÉDECINE
Présentée et soutenue le 28 juin, à 1 heures.
Par Edgard RODET,
Néà LoDgeville-lês-Metz (Moselle), le 9 novembre 1855, Médecin stagiaire au Val-de-Gràce.
SUR LES
RUPTURES DE LA ZONE DE ZINN
ET LA
SUBLUXATION TRAUMATIQUE DU CRISTALLIN
Président : M. TRÉLAT, professeur professeur, Ju,es
:
MM
j
TERRIER^
POZZI. a.agrégés.Candidat répondra
aux
questions qui luiserontfaitessurles di'csrscc.var^ier- de Venseignementmédical.
PARIS
PAHK.Nt IMPHIMKi;il 1»E
LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE
PARIS.31-, KUK MON8IKUR-LK-PRINCK, 31.
FACULTE DE MEDECINE DE PARIS.
noyen M. VUl,PIAN.
Prur»sseiiri> MM.
Anatomie SAPPEY.
Physiologie - BRCLALin.
Physique médirale
GAVARRET.
Chimie organique et chimie minérale
WURTZ.
Histoire naturellemédicale BAILLON.
Pathologie et thérapeutique générales
CHAUFFARD.
Pathologiemédicale j
p£'pER
, »tréla't.
Pathologie chirurgicale
j
Q^yON
Anatomiepathologique
CHARCOT.
Histologie ROBIN.
Opérations etappareils LE FORT.
Pharmacologie
REGNAULD.
Thérapeutique et matière médicale GUBLER.
Hygiène
BOUCHARDAT.
.Médecine légale TARDIEU.
Accouchements, maladiesdes femties en couche
etdes enfantsnouveau-nés PAJOT.
Histoire de la médecine etde la chiru.-^ie. . . .
PARROT.
Pathologie comparée et expérimentale. . . . VULPIAN.
ISEE (G.).
. ,,. , LASÈGUE.
Clinique médicale.
...
....f
HARDY.
POTAIN.
Clinique de pathologie mentaleet desmaladie
BALL
de Tencéphale , i.. .
RICHET.
. , GOSSELIN.
linique chirurgicale
{bROCA
jVERNEUIL.
linique^d'accouchements • .DEPAUL.
EOYKN HONORAIHK : M.
WURTZ
Professeurs honnoraires :
BOU
LLAUD. lebaronJ,CLOQUET
etDUMAS.
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Agrégés libres chargés des courscomplémentaires.
Cours clinique des maladies de la peau
MM.
N.—
des maladies des enfants N.—
d'ophthalmologie N.~ des maladies des voies urinaires... N.
des maladies syphilitiques N.
Chei des travaux anatomiques Marc SÉE.
ScciClairedela Faculté : A. PI Pur ilttiihratioii en flate du\lilc'j.aOï'e 1T9<, l'Kcoleaiin-iiéqoe les opinions é
•'t lej dissertfUioinqui lui seront |)resaiit,:'e<'loivîtiUi)ira coiniIjréa^ comme [>rop
iO'. t autours, etqu'elle n'entend leur donuei- .-vu-uinoapprobation ni improbatior
A MON GRAND-PÈRE
Le colonel
HENNOCQUE
À MON PÈRE
A MA MÈRE
A MES SŒURS
A MON FRÈRE
A MON COUSIN M. PASCAL
Témoignage de reconnaissance.
A MES PARENTS
A MES AMIS
A
MON
PRÉSIDENT Dli THÈSELE PROFESSEUR TRÉL AT
Témoignage
de respect1ÉSTX7Z>S
SUR LES
RUPTURES DE LA ZONE DE ZINN
ET LA
Subluxation traumatique du cristallin
INTRODUCTION
Depuis
lesbeaux travaux
d'Helmoltz sur l'optiquephy-
siologique, l'étude de l'appareil cristallinien a pris
une
très-grande importance, et plusieurs auteurs se sont occu- pés en particulier
du
ligament suspenseurdu
cristallin.Ils ont cherché à déterminer le rôle
que
joue ce ligament dans Jephénomène
del'accommodation
etpour
résoudre ce problème, ils ont fait appel à l'anatomieou
à l'expérimen-tation.
Mais
c'est à la clinique qu'on doit les preuves les plus décisives à l'appui de la théorie d'Helmoltz.La
zone deZinn
est en effet susceptiblede serompre dans
diverses circonstances, et cette rupture peut entraîner des modificationsdans
la situation,dans
laforme
et la trans- parencedu
cristallin.Les changements
de position, c'est à- dire les luxationsdu
cristallin, sontconnus
depuis long- temps,mais
certainssymptc/mes
qui lesaccompagnent
étaient restéstrès-obscurs. Grâce aux recherch?smodernes,
ils ont reçu une explication que les auteurs s'efforcent actuellement de contrôler.
La
déchirure de lazonedeZinn
peut tenir exclusivement àun
traumatisme,elle se voit surtout à la svits de la com- motion oude la compression du globe de l'œil; il se produit de la sorte une luxation traumatiquedu
cristallin.Nous
avons eurécemment
la bonne fortune d'observerun
cas de ce genre surun
maladedu
service deM.
le pro- fesseur Perrin, à l'hôpitaldu
Val-de-Grâce, et il nous a paru très-intéressant de récheixher à ce propos le méca-nisme
des ruptures de la zonule, les accidents qui peuvent en résulter et en particulierlessymptômes
de la suhluxa- tion traumatique.Mais, avant de commencer, nous tenons à remercier
M.
le D' de Santi, aide-major au Val-de-Grâce, pour le bienveillant concours qu'il a apporté à nosrecherches.HISTORIQUE. — DIVISIONS
Les déplacements
du
cristallin sontconnus depuis long- temps, lestraités d'ophthalmologie, les ouvrages de patho-logie,
y
consacrentun
article spécial, mais chacun les en- visage à un point de vueun
peu différent; les uns prenant pourbase de leur classification l'étiologie, lesautres le sens ou le degré du déplacement.Il ne rentre pas dans notre sujet de faire l'historique de toutes ces classifications, mais nous devons rappeler les principales divisions adoptées, car nous les retrouverons souvent à propos des ruptures de la zone de Zinn.
Au
point de vuedu
degré du déplacement, on divise les luxations en luxation incomplète (subluxation) et luxation complète.-7
-Quant
à la direction, lesdéplacements
se font suivant1 axe de la lentille,
dans un
plan perpendiculaire à cet axe enfin autour d'un des diamètresdu
cristallm.Sous
le rapport étiologique, onadmet
troisgroupes
de luxations: 1- la luxation congénitale; 2" la spontanée;
30 la traumatique. C'est cette division
que nous adoptons Quant au
sens etau
degrédu
déplacement,nous
divise- rons les luxationsdu
cristallinendeux grands groupes
•I.
Le déplacement
axialoù
le cristallin semeut
parallè- lement àlui-même
le long de son axe ;II.
Le déplacement
latéralou
txcentriquedans
lequel le cnstalhn semeut
parallèlement àlui-même dans un
planperpendiculaire à son axe. ^
decnt à part par
certams
auteurs, n'estpour nous qu
s^^condaire. car .1 est rare
qu'un
cristallm déplacé latéralement
ou suivant son axe,ne
présente pasun
certaindeg
éde:x:u"" - -upe dans Z
La
subluxationdu
cristallin oui«^„e
î^^-point de
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étioloaiaue il f»„t^^Kard,
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ruptures de la zone de Zinn,
avant
les tra-vaux
d'Helmoltz sur lemécanisme
de l'accommodation, quelques oculistes avaient déjà soupçonné la possibilité de ces ruptures, surtout à la suite de lésions intra-oculaires,mais les déchirures tranmatiques n'étaient pas connues,
et leur description est de date assez récente. Aujourd'hui
même,
on pousse le diagnostic plus loin et oncherche à reconnaître unerupture partielleouun
simple relâchement de la zonule,d'une rupture complète, on essaie d'expliquer par des modifications passagères de tension de la zonule certaines amblyopies tranmatiques temporaires.Voici l'ordrequenous
nous
proposonsdesuivredans notretravail.
Dans un
premier chapitre, nous étudierons lesrapports
du
cristallin et de lazone de Zinn, la structure et les propriétés de cettemembrane
; nous exposerons ensuitelathéorie d'Helmoltz sur l'accommodation.
Dans un
second chapitre, nous examinerons les causes des ruptures de la zonule et lemécanisme
suivant lequelelles se produisent.
Enfin, nous décrirons successivement les symptômes, le diagnostic, le pronostic et le traitement de la subluxation d'origine traumatique.
CHAPITRE PREMIER
CRISTALLIN ET ZONE DE ZINN.
—
THÉORIEDE l'accommodation
Le
cristallin est en rapport par sa face antérieure avecl'iris et les procès ciliaires, par sa face postérieure avec le corps vitré qui offre à ce niveac, une cupule destmee
à le recevoir. Mais pour que ces rapports restent im-
9
—
uciUies, il faut
que
la lentille soit reliée par sa cîrconfé- icnceaux membranes
de l'œil, c'est là le butque
remplit Ja.M.nedeZinn appelée encore ligament
suspenseur du
cris- lallin.Plusieurs opinions ont été émises sur l'origine de Ja -nule et c'est à
Zinn que
revient le mérite d'avoir établi une façon précise les rapports et la constitution de cettemembrane. Avant
lui, certains auteurs la faisaient prove-nir de la rétine qu'ils prolongeaient ainsi jusqu'au cristal-
lin ; d'autres la regardaient
comme un dédoublement
de lamembrane
hjaloïdedans
sa partie antérieure.En
ilo^i,/inn
démontra que
la zonule étaitune membrane
propred'il décrivit sous le
nom
decouronne
de la zone ciiiaire.Cependant
encore aujourd'hui la plupart des auteurs dé-liventla zonule
comme provenant
de lamembrane
h^'a-Ujïde.
Comme
le faitremarquer M. Sappey, deux
raisons importantes s'opposent à l'analogie qu'on avoulu
établir ntre cesdeux membranes
: d'une part la zonule est plus épaisse et plusrésistanteque
lamembrane
hyaloïde, d'autre part sa structure est nettement fibrillaire, tandisque
rh3ra- loïde est de natureamorphe.
C'est
M.
le professeurGosselinqui a rappelé en 1847que
la zone de
Zinn
n'émanait pas de la rétine, etque dans
l'opération de la cataracte par abaissement, la blessure de
a rétine n'étaitpas à craindre.
La
zonule naîtun
peu en arrière de l'ora serrataoù
elle -embleintimement
unie à lamembrane
îiyaloïde ; par sa face externe elle est en rapport avec la portion ciiiaire de rétine, plus en avant elle suit les sinuositésdu
corps ci- iiaire et vient se terminer sur le bord équatorialdu
cristal-lin en se
soudant
à la cristalloïde antérieure.En
s'écartant<h la
membrane
hyaloïde la zone deZinn
limite avec elle<in espace circulaire signalé en 1728 par Petit sous le
nom
àv. cnnal fjodronné.
Modet. 2
—
10 -I.a largeui' de la zonule est un peu moindre
du
côté aasal quedu
côté teniporal ;M.
Sappey donne pour lepremier côté 4 à 5 millimètres, etde 5 à 6 millimètres pour
le second.
Soumise
à une traction graduelle, cettemem-
brane peut gagner en largeur jusqu'à deux millimètres et peut-être davantage, mais à l'état physiologique jamais le cristallin n'est susceptible de se déplacer, malgré les pro-
))riétés de son ligament suspenseur.
Au
contraire, lestractions brusques déchirent la zonule, car elle n'est pas élastique ; sa structure estfibrillaire, on
y
rencontre quel- ques fibres élastiques, mais pas de fibres musculaires.L'union de la zonule à la cristalloïde antérieure estassez forte, aussi l'abaissement en masse du cristallin avec sa capsule est-il très difficile. Cependant, il faut remarquer
qu'il n'en est pas de
même
dans le cas de cataracte oùles conditions de résistance de la zonule ont complètement changé.
Par
sa partie périphérique la zonule est reliée àlazone choroïdienne et par conséquent au muscle ciliaire. Ce muscle s'étend de laparoi interne du canal deSchlemm
à la zone choroïdienne ; il se composed'un plan superficiel à fibres radiées, c'est le muscle de Brûcke et deBowman
;son plan profond est circulaire, il a été signalé par Rouget
et H. Mùl'er.
Le
cristallin est logé dans la tossette hyaloïdienne, mais, su capsule postérieure n'est pas formée par lamembrane
hyaloïde
même
; s'il en était ainsi ily
aurait issue du corpsvitré dans laluxation du cristallin.
On
distingue au cris- tallindeux faces etun
bord équatorial, par conséquentily
a
un
axe, deux pôles et des méridiens. L'épaisseur de la lentille est de 6 millimètres, le diamètre de 9 millimètres ;le rayon de courbure de la face antérieure est (au repos) de 10 millimètres; celuidelafacepostérieure de 6millimètres. . Enfin une des propriétés fondamentales du cristallin est sa.
tendance à revenir sur
lui-même une
fois qu'il n'est plussoumis
â la traction de son ligamentsuspenseur
;dans
cet état son axe antéro-postérieuraugmente. Helmoltz
a réussi à produire cette déformation de la lentillesurle cadavre en tiraillant la zonule.Il était indispensable de rappeler ces
données anatomi- ques avant
d'aborder l'étude de l'accommodation.Mais
iln'y aurait
aucun
intérêtpour nous
à exposerlesnombreuses
hypothèses émises à ce sujet; c'est la théorie d'Helmoltz seuleque nous
examinerons, autantpour
expliquer lesphénomènes
pathologiquesque pour
chercherdans
ceux-ci la confirmation de la théorie.Disons cependant qne
les elles recherches deM. Rouget
sur le corps ciliaire ont ontribuépour beaucoup
à élucider la question.Le muscle
ciliaireprenant
son point fixe sur le canal deSchlemm
tend en se contractant les parties postérieures de a choroïde, tandis qu'il relâche les parties antérieures et ar suite la zone deZinn
; dès lors le cristallinabandonné
son élasticité propre revient surlui-même,
la courbure de ses facesaugmente,
etdans
cet état l'œil estaccommodé pour
la vision des objetsrapprochés.Au
contraire,dans
lavision desobjetséloignés, lemuscle
ciliaire est à l'état de repos, la zonule reste
tendue
et le cristallin est aplati suivant son axe anté^^o-postérieur.Des mesures
prises parHelmoltz
il résulteque
lerayon
de courbure de la face antérieurediminue
de 4 millimètres, tandisque
celui de l'autre face nediminue que
d'undemi-
millimètre. C'est à lapression de l'iris sur la faceantérieure de la lentille qu'Helmoltz attribue le
changement
presque exclusif de courbure de cette face.Pour
d'autres auteurs,c'est la résistance
du
corps vitré par rapport àl'humeur aqueuse
quiempêche
la face postérieuredu
cristallin de devenir sensiblement plus convexe.Mais la théorie d'Helmoltz conserve toujours son carac-
—
12—
tère d'originalité malgré lesmodifications que les travaux plus récents lui ont fait subir.
Comme
nous l'avons dit antérieurement, cet observateur apu
réaliserdes chan- gements de courburedu
cristallin sur le cadavre en tirail- lant la zonule ; il aremarqué
en outre quejamais après lamort
le cristallin n'est aussi aplati que dans la vision des o'ojets éloignés parce que jamaisalors la /onnle n'est aussitendue que pendantla vie.
CHAPITRE
II.l';IIOI.OGIK ET MÉCANISME UESRUPTUHKS DE l.A /ONUl.E.
Les ruptures de la zone de Zinn se produisentsur un (cil
sain ou sur
un
œil malade ; dans le premier cas c'estk
traumatisme seul qui enti'e en jeu, dans le second cas le
traumatisme peut manquer, et s'il existe il n'agit que
comme
cause occasionnelle.Enfin, la zonule peut être en tout ou en partie trop large
ou trop étroite, et par suite d'un arrêt de développement
elle occasionne parfois la luxation congénitale du cri?^- tallin.
Mais l'ectopie congénitale
du
cristallin ne nous occuper.4pas, nous n'étudierons que les deux premières catégories de ruptures, en indiquant leurs effets.
En
dernier lieunous i-eciiercheronssiledéplacementdu
cristallinpurementtrau-matique estaussi fréquentque le déplacement spontané.
Ihiptuves traumntiqucs.
—
Elles s'obsei'vent à la suited'un coup portant sur le globe de l'œil ousur l'orbite, elles
sont parfois la
conséquence
d'un choc porté sur le crâneou
enfin d'unébranlement
violentdu
corps entier.Bon nombre
d'agents contondantspeuvent
déterminer ces ruptures, ce sontpresque
toujours des instruments mousses.Parmi eux nous
citerozis descoups
de fouet, descoups
de corne de vache, descoups
de poing etd'autres violences analogues ; lemalade que nous avons
observé reçut surl'orbite
une
poutre de bois.En
Angleterre ledéplacement du
cristallin a été produit plusieurs fois par la balledu
jeu depaume
; et il existeaux Etats-Unis
deshommes dont
lemétier est d'enseigner
aux
querelleursun
procédé particu-lier
pour
aveugler leurs adversairesdans
les luttes corps à corps. Il consiste à presser fortement sur les globes ocu-laires avec-les pouces
pendant que
les indexprennent un
point d'appui surles tempes.
Il se pourrait enfin
que
la déchirure de la zonule résultâtdu
choc d'un projectile de guerre,mais nous
n'en connais- sons pas d'exemple. OttoBecker
a observépendant
laguerre de 1870
deux
cas decommotion du
bulbe produitsp.nr le passage de projectiles
au
voisinage de l'oeil ; ils s'ac-compagnaient
d'une déchirure de la choroïde sans rupture de Ja zonule,mais pour
cet auteur il n'y aaucun doute
quelazone de Zinn puisse serompre dans
des circonstances Hnalogues.Dans
tous ces cas il faudra tenircompte
de laforme
eide la nature
du
corps contondant, delà directionsuivant la- quelle il agit, et enfin de l'intensitédu
choc. Il fautremar-
quer en effetque
l'ébranlement transmis à la zonule doit être assez considérablepour que
la rupture s'ensuive, carlesattaches de ce ligament à la capsule
du
cristallin offrent une certaine solidité ; eton
a cité des casoù
c'estla capsule qui a cédé.Le
mécanisme
suivant lequel se produisent les ruptures—
14—
de la zonule est encore peu connu; cependant il est pro- bable que ces ruptures surviennent dans les
mêmes
condi- tions que celles de la choroïde. Le globe de l'œil étant in- compressible s'aplatit par suite de la contusion, et à cetaplatissement correspond une dilatation brusque du cercle équatorial, en particulier du cercle scléro cornéen.
Dans
ces conditions l'équateur entraîne avec lui la zone de Zinn, mais cette
membrane
ne se prête pas à cette distension su- bite et forcée, dès lors elle se rompt, et parfois sa rupture est accompagnée de celle des autresmembranes
de l'œil.C'est ainsi que l'iris, ou la choroïde dans sa partie anté- rieure peut se déchirer avec la zonule.
Les ruptures de la zonule peuvent être complètesou par- tielles, cette division est établie par l'observation clinique.
Mais le simple relâchement de la zonule peut-ir être le fait
du
traumatisme?jusqu'ici il est bien difficile de se pronon- cer à cet égard.On
peut se rendre compte de la possibilité des ruptures partielles en se rappelant que la direction du choc estordi-nairement debas en haut et de dehors en dedans; l'œil se distendra dans
un
plan perpendiculaire à la direction de la force, et si toutes les parties de ce plan n'ont pas lamême
résistance, c'estle pointle plusfaiblequi cédera lepremier.
Or
la zonule est plus étroite de 2 millimèt-^es dans sa por- tion nasale, et peut-être est-ce une des causes de la rup- ture incomplète.Mais
en réalité les conditions ne sont pas si simples que nous le supposons ici : il faut tenir compte de la direction et de la violence du choc, de la forme du corps vulnérant, et desmouvements
qu'exécute l'œilaumoment
du trauma- tisme.Dans
d'autres cas ce n'est plus la dilatation brusque etmomentanée
de l'anneau sclero cornéal qui est la cause de la rupture; de Arlt ditqu'à la suite des contusions de l'œil—
15—
le relâchement
ou
la déchirure de lazonuk
ontétéobservés sanscette distension, surtout parun
simpleébranlement
de l'œil : «pour
ces cas il paraîtprobableque
lemême
choc qui a ébranle le globe a aussicommuniqué
de fortes oscilla- tionsau
cristallin, organe dont le poids spécifique estsu-
périeur à celui deshumeurs aqueuses
et vitrées entrelesq'-'elles il est suspendu. »
La
subluxation sefait endehors,endedans ou
en bas,avecun
degré plusou moins marqué
d'obliquité de la lentille;très-souvent elle a lieu
dans
des positions intermédiaires.La
subluxation enhaut
nepeut pas facilementse produire en raison de la pesanteurdu
cristallin, et,quand
elle existe, elle détermine bientôtune
rupture complète de la zonule, ce quichange
le déplacement.Il faut tenir
compte
de certaines causes accessoires ;ainsi
M. Nélaton
faisaitremarquer que pendant
la nuit, la pupille étant dilatée, le cristallin avait plus dechances
de passerdans
lachambre
antérieure sous l'influence d'un traumatisme.liuptures pathologiques.
— Dans
ces cas l'œil estmalade,
le
traumatisme
peut intervenir et hâter la rupture,mais
son concours n'est pas nécessaire.Nous
allons d'abord passer en revue les affections qui entraînent la rupture dela zonule,
nous
verrons ensuitecomment
celle-ci s'effectue.Parfois la zone de
Zinn
serompt
à Cciuse des altérations dont elle est atteinte, principalementquand
le corps vitré estmalade.On
sait en effet qu'il existe des relationsintimes entre le corps vitré et la zonule; bien plus,dans
ces der- nières années, Ivanoff aavancé que
la paroi postérieure du canal de Petit, c'est-à-dire lamembrane
hyaloïde, n'exis-tait pas, et
que
cette prétenduemembrane
n'étaitque
lecorps vitré
lui-môme devenu
plus consistantà sa partie pé- riphérique. Quoiqu'il'en soit de cette opinion, les relations- 48
—
tanées ; le plus souvent la cause est uneanomalie congé- nitale portant sur le globe en totalité, sur le cristallin ou son ligament.
Dans
tous ces cas, dit l'auteur, le déplace-ment
a été précédé par une situation défectueuse connue sous lenom
d'ectopiedu
cristallin.Un
second ordre de causes est l'inflammation chronique de la choroïde qui en- traîne une macérationdu
corps vitré et de la zonule.En
troisième lieuviennentlesinvolutions séniles
du
cristallin,parexemple son ratatinement, à
un
point tel que le liga-ment
est déchiré. Enfinla rupture tient à des déformations notablesdu
globe oculaire. L'auteur range donc lesluxa- tions congénitales parmilesspontanées.Après cette étude étiologique des ruptures de la zonule,
il est nécessaire d'insister sur le
mode
de production des ruptures traumatiques.Pour
que la zonedeZinn sedéchire sous l'influencedu
traumatisme, il faut que sa distension soit brusque et soudaine : « Grâceà sa largeur, ditde-Arlt, la zonule permet au cristallin des excursionsen avantet en arrière, etmême
desmouvements
delatéralité, sanspréju- dice pour son union avec le corps vitré. Il est vrai que detels déplacements n'ont pas lieu dans l'état physiologique;
mais par exemple
quand
on ponctionne lachambre
anté- rieure, le cristallin peut s'avancer de deux ou trois milli- mètres relativement aux procèsciliaires, il peut probable-ment
reculer d'autant en cas d'issue du corps vitré par lasclérotiqueou d'atrophie
du
corpsvitré, et cette locomotion se fait sans déchirurede lazonule àconditionqu'elle ne soilpas soudaine. »
En un mot
lemécanisme
de ces ruptures est lemême
pour la zonule que pour la choroïde ; aussi peut-on obser- ver simultanément la déchirure de ces deux
membranes
ou bien des hémorrhagies dans les milieux profonds del'œil.
Il nous reste à déterminer la fréquence des ruptures
—
f9—
traumatiques.
Nous croyons pouvoir répondre
àpriorique
p}ussouvent
la zonule se déchire par suite d'un processusintra-oculaire :
on comprend aisément qu'une zone
deZinn mal
nourrie,mal
soutenue, tirailléedans un
sens etdans
l'autre, soit bien plus susceptible de se
rompre qu'une
zone saine.La
première est dissociée, cassante ; laseconde
peut par son extensibilité contrebalancer l'effet d'un léger trau-matisme.
Cependant
les rupturestraumatiques
sont incontesta- bles, et depuislongtemps
déjàon
connaît, la lutation trau- matique.Mais ou
soupçonnaitseulement
la cause de la luxation ; ainsi en 1850, le D""Rivaud-Landrau
publiait àLyon un
article sur les luxations traumatiques.A propos
de la luxation incomplète il penseque
« lebalancement du
cristallin est le résultat probable de la rupture de ses at- taches. »
Depuis
cetemps
les observations se sont multi- pliées, et lemécanisme
a été l'objet de plusieurs travaux.Tous
les traités de maladies desyeux
décrivent les dé- placementstraumatiques du
cristallin,mais
tandisque
lesuns
les croient très-fréquents, d'autres ne fout pasau
trau-matisme une
assez large part.La
luxation partielledu
cristallin avec déchirure
traumatique
de la zonule existe,mais elle est assez rare; et
pour
éviter toute confusion à cet égard il faudra s'enquérir de l'étatde l'oeilavant
l'acci- dent; l'œil sain sera aussi l'objet d'unexamen
attentif.CHAPITRE
III"-.UflLUXATlO,-^ UU CIUSIALLIN , SliS SYMPTÔMES.
NoTjfi
avons admis
des ruptures pathologiques et des raptares traumatiques ;foo(es ontpour
effetd'amener
des—
20—
modificationsdans laforme, lesiège et la structure ducris- tallin, et l'étude générale de ces altérations comporte celle
des diverses luxations.
Nous
n'étudierons ici qu'une variété de déplacement traumatique, celle qui se produit dans le sens latéral, le cristallin se déplaçant parallèlement à lui-même dansun
plan perpendiculaire à son axe.Du
reste, à quelques diffé-rences près,les
symptômes du
déplacementlatérald origine spontanée ou congénitale sont analogues à ceux que nous allons décrire.Autrefois on englobait sous le
nom
vague d'umauroses des affaiblissementsde lavue querienne pouvaitexpliquer;il
y
avait ainsi des amauroses traumatiques dont certains cas se rapportaient probablement à des déplacements ducristallin.
Mais
à cette époque les procédés d'exploration étaient très-restreints, et il était impossible de rapporter ces amauroses à leur cause. C'est grâce aux progrès de la physiologie et à la découverte de l'oplithalmoscope qu'on arrive à interpréter dessymptômes
si délicats.On
a faitjouerun
grand rôle à la participation de la ré- tine dans les traumatismes de l'œil; c'estM.
Berlin qui adémontré qu'on pouvait expliquer certaines amauroses passagères par une modification de la zonule. D'après ses expériences sur les
animaux
il se produirait depetits épan- chements sanguins temporaires au voisinage du corps ci- liaire etdu
cristallin; il enrésulteraitune irritationtransi- toire capable de modifier la tension de la zonule, d'où un astigmatisme irrégulier qui se dissipe àmesure que le sang se résorbe.Mais
quand
la zone de Zinn est intéressée à un degré plus marqué, le cristallin subit des altérations en rapport avec les lésions de son ligament suspenseur. Le déplace-ment
se traduitpardes troubles fonctionnels, pardes signes—
âl—
objectifs
que nous
allons décrire ;nous
indiquerons enfinla
méthode
qu'on doit suivredans l'examen du
malade.Troubles fonctionnels.
— Souvent on
n'observe le blesséqu'un
certaintemps
après letraumatisme,
car ilne
vient consulterque quand
il s'aperçoit d'un affaiblissementno-
table de sa
vue
; ordans
certains cas ledéplacement immé-
diat
du
cristallin estpeu
de chose et les troubles visuels passent presque inaperçus.Mais
s'il s'est produit des acci- dents inflammatoires,ou
si la perte de lavue
a été subite,le
malade
se présenteau
chirurgien dès le début.A
la suitedu traumatisme
le blessé accuse de ladouleur, de la phôtophobie, et enmême temps un
trouble plusou moins marqué
de la vue; il voit les objets confusément,comme
à traversun
brouillard; parfois iléprouve au mo- ment
de l'accidentune
sensationlumineuse
intense.En
gé- néral la douleurdiminue
les jours suivants, àmoins
de complications,mais
laphotophobie
est plus persistante et l'affaiblissementvisuel s'accentue.L'affaiblissement de la
vue
résultede la paralysiede l'ac-commodation;
il peut n'y avoirdu
resteque
simple paré-sie. Plusieurs causes
peuvent
intervenirdans
laproduc-
tion de cette paralysie;
rarement
c'estune
déchiruredu
muscle et des nerfs ciliaires, plusfréquemment
il seforme
de pelites
hémorrhagies dans
le corps ciliaire (expériences de Berlin).La
cause la plus importante est la rupture de la zone de Zinn, elle apour
effetd'abandonner
le cristallin à lui-môme, sans avoiraucune
action ultérieure sur lui.Ce-
pendant, si la zonule n'estque
relâchéeou
partiellement déchirée, il n'y a qu'une paralysie incomplète de l'accom- nnodation.Tl est facile de prévoir ce
que
va devenir le cristallin privé de ses attaches; en vertu de son élasticité propre ilrevient sur lui-même, son pouvoir convergent
augmente
et—
25—
le blessé cTevient
myope
(myopie acquise^. Mais, pour ap- précier l'influence de cechangement
de forme ducristallin,il faut tenir compte de la position de la lentille qui peut,en se luxant, seporter vers la cornée. Cetavancement seul est
capable d'augmenter le pouvoir réfringent de l'œil; entous cas, s'il coïncide avec l'autre cause, il estsusceptible de mo-
difier lamyopie.
Si la rupture de lazonule n'est quepartielle, ou s'iln'ya
qu'un simple relâchement, la myopie proprement dite ne sera qu'apparente; cependant le cristallin
augmentera
de convergence au niveau de la déchirure.En
outre, si au dé- placement latéral se joint de l'obliquité de la lentille, ily
aura làun
ensemble de circonstances propres à entraîner des troubles particuliers.Par
suite de l'augmentation par-tielle de convergence, par suite aussi de l'inclinaison du
cristallin, les rajons lumineux qui pénètrent dans l'œil subissent-une réfraction défectueuse, il en résulte
un
astig^matisme
irrégulier.Ce trouble dela réfraction a été attribué principalement
aux
changements de courbure limitésdu
cristallin : non- seulementlesdistances focalesdesdifférents méridiens sont inégales, mais encore les rayons passant parun même
plan méridien ne viennent pas se réunir aumême
point. Il s'ensuit
un
certain groupe desymptômes
queKnapp
a décritsdans un
travail sur ce sujet.En
premierlieu les contours irréguliers de l'image réti- nienne produisent de l'amblyop-e. Ensuite ily
a de la mé^tamorphopsie, phénomènedontl'explicationestassez facile: supposons
un
déplacement latéra! en haut et en dehors, c'est-à-dire une rupture en dedans et en bas: le cristallin seramyope
dans sa partie inféro-interne. Sion présente au blessé,dansle sens deladéviation, unecanned'undiamètre partoutégal, il verra l'extrémité correspondante à la partigmyope
de l'œil pius grosse que l'autre; mais il n'en seraainsi
que pour
cette direction, et lamétamorphopsie
dispa- raîtracomplètement dans
le sens opposé.Enfin,
dans
la subluxationdu
cristallin, lesmalades
ac- cusent parfois de la dip^.opie unioculaire, plusrarement
dela polyopie. Celle-ci se rapporte surtout à l'astigmatisme irrégulier : la substance
du
cristallin possédantune
densitéinégale, les différents secteurs ont desfoyers différents qui ne coïncident pas tous sur la rétine,
mais
sont plusou moins
distants lesuns
des autres.Quant
à la diplopie, elle tient â l'inégalité de réfringence entre les parties privées de cristallin et celles où. s'estportéela lentille déviée. Si l'objet est éloigné de l'œil, les
rayons
traverseront la première portion de façon àproduire sur la rétine des cercles de diffusion, carles milieux sonttrès-peu réfringents; de ce côté l'œil esttrès-hypermétrope.En
tra-versant,
dans
lesmêmes
conditions, la partiedu champ
pupillaire occupée paf la lentille, les
rayons lumineux
se- ront très-déviés, d'autant plusque
le cristallin estdevenu
plus convergent.
De
ce côté l'œil estmyope,
et il se produitainsi sur la rétine
un second
cercle de diffasion, l'image seformant
enavant
dela rétine.Si
on
rapproche l'objet de l'œilon
corrigelamyopie
;au
contraire, à l'aide d'une lentille sphérique
convexe appro-
priée, on corrige l'hypermétropie.
En
outre, pluson
porte l'objetlumineux du
côtéopposé au
cristallin dévie, plus lesdeux images
s'éloignent, et pluson
le rapprochedu
côtéoù
se trouve la lentille, plus les
deux images
se rapprochent.M. Galezowski
a faitremarquer que
l'absence de la di- plopie monoculairedans
la luxationdu
cristallin est assez fréquente, etpour
soncompte
il ne l'a observéequ'une
fois sur dix luxations.Ce
fait paraît tenir soitau
trop grand déplacement de la lentille, soitau
contraire à sa trop faible déviation, conditions défavorable à lu production de la diplopie.Dans
certains déplacements latéraux le malade éprouve la sensation d'un corps quiremue
et se déplace; en outre, lestroubles fonctionnels que nous avons énumérés précé-demment
sont susceptibles de se modifier dans lesmouve-
ments brusques d'inclinaison de la tête, en raison de lamobilité
du
cristallin.Signes objectifs.
— On
peut tout d'abord trouver des traces de contusion, des ecchymoses sous-conjonctivales, depetites opacités cornéennes.Au
début,un
épanchement sanguin dans lachambre
antérieure rend parfois impos-, sible l'examen de l'œil, mais plus tard il se résorbe, il faut alors bien apprécier l'étatde lachambre
antérieure.Souventil existe une inégalité manifeste dans la profon- deur de celte chambre, c'est là
un
signe d'une très-grande valeur, car il indiqueun
certain degfé d'obliquité du cris- tallin.Dans
ces conditions, l'iris est refoulé en avant au point correspondant à l'inclinaison de la lentille, ce qui diminue d'autantla profondeur de lachambre
antérieure à ce niveau.Par
suite de la paralysie de l'accommodation, lapupille est modifiée dans ses dimensions et dans sa forme; elle est dilatée, et souventses contours sontirréguliers. Quelque-fois le bord cilaire de l'iris présente une déchirure, plus rarement il
y
a renversement partiel dubord pupillaire.La
paralysie de l'accommodation se traduit par l'absence ou
la paresse des
mouvements
de l'iris sous l'influence d'une lumière vive.Mais l'iris offre surtout
un
tremblement remarquable- appelé iridodonésis ou tremulus iridis; il tient au vacille-ment du
cristallin et s'observe dans lesmouvements de
l'œil. Mais la valeur de ce signe n'estpas absolue, car oni
le rencontre dans d'autres circonstances, par exemple,
—
25^
quand
ily
aune
quantité exagéréed'humeur aqueuse
entrele cristallin et Tiris.
Le
cristallinéprouve fréquemment
des oscillationsdans
les
mouvements brusques
de l'œil, et il faut quelquefoisune
certaine attentionpour
faire la partdu tremblement
de l'irisou du
cristallin.On
peut distinguer trois genres d'oscillations :ou
bien elles se fontdans
le plan équatorial,ou
bienautour
d'unles diamètres de la lentille,
ou
enfin d'avant en arrière.Dans
ce dernier cas la lentille semeut comme un
battant de table dont la portion intactedu ligament suspenseur
serait la charnière.
On
peut rencontrer les oscillationsdu
cristallinautour
d'un de ses diamètresdans
lerelâchement
de la zonule avec obliquitédu
cristallin. Enfinl'examen
attentif des os- cillationsdans
le plan équatorial aiderait peut-êtreau
dia- gnostic d'une rupture partielle de la zone de Zinn. Si onprend comme
point de repère lebord
pupillaire de l'irison remarque que
lebord
déviédu
cristallin ne s'en rap- prochejamais
plus d'un certain degré,même dans
les os- cillations très-étendues.On
peut en conclureque
la partie opposéedu
cristallin estmaintenue
parun segment
de lazonule resté intact.
Mais on comprend que
ce signe n'existe que si la lentille est déviée endehors ou
en dedans.Il faut ensuite observer le sens
du déplacement
: il se fait en dehors, en basou
en dedans, enfin il existe despositions intermédiaires; ledéplacement
directement enhaut
est rare et toujours très-passager.Dans
tous ces cason
trouvele bord dévié de la lentille
dans
lechamp
pupillaire; et,selon le degré de la déviation, l'espace libre se présent, tantôt sous la
forme
d'un petit croissant obscur, tantôtsousl'aspect d'un espace plus étendu.
Dans
lepremier
degré ilest souvent utile de recourir à l'atropine
pour
rendre lecroissant plus manifeste.
Rodet. 4