HAL Id: jpa-00234165
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234165
Submitted on 1 Jan 1949
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
La mésodésintégration du deutéron
C. Marty, J. Prentki
To cite this version:
LA
MÉSODÉSINTÉGRATION
DUDEUTÉRON
Par C. MARTY.
Laboratoire de Chimie nucléaire du
Collège
de France. et J. PRENTKI.Institut Henri-Poincaré.
Sommaire. 2014 On étudie la
capture de mésons 03C0 de faible vitesse par le deutéron à l’aide de la théorie
symétrique mixte de Möller et Rosenfeld. Sont envisagés successivement la capture d’un méson libre,
positif, négatif ou neutre, puis l’absorption d’un méson négatif à partir d’une orbite K. Les résultats
obtenus confirment les estimations publiées antérieurement par divers auteurs. En ce qui concerne
l’importance relative de ces deux modes d’absorption, les valeurs numériques des sections efficaces
ou des probabilités de capture sont données dans le cas d’une masse m03C0 = 286 m0. On discute avec
quelques détails la possibilité de mise en évidence d’un méson 03C0 neutre par la dissociation du deutéron.
1. Introduction. - Les
expériences
deBerke-ley
[i],
faites avec lecyclotron
de184
inches ontpermis
d’obtenir enquantités
appréciables
des mésons artificiels et rendentpossible
une étudeprécise
despropriétés
de cesparticules.
Il estmain-tenant démontré que l’on a surtout affaire aux
mésons lourds z de Powell
[2],
dont la masse est286mo
(ma masse
au repos del’électron) (1).
Le mode de création de cescorpuscules
sembleindiquer
queles mésons z sont
responsables
des forces nucléaires.~
Il est donc intéressant d’étudier de
plus près
l’interaction des mésons 77 avec les noyauxatomiques
et en
particulier,
comme il a été ditailleurs
[3]
l’absorption
des mésons lourds par la matièrenucléaire. Le
problème,
jusqu’à présent,
n’a été traité que defaçon approximative
[4], puisqu’on
ne connaît pas les fonctions d’onde des noyauxcomplexes.
Toutefois la théorie actuelle du deutéron sembleassez bien
fondée,
et endépit
des difficultés que l’on rencontre[5],
onpeut
essayer de traiter cettequestion
d’unefaçon
beaucoup plus complète
queprécédemment.
Ceci a d’autantplus
d’intérêtqu’il
est
permis d’envisager
une vérificationexpérimen-tale de la théorie.
-On
peut s’imaginer
lacapture
d’un méson parle deutéron de la
façon
suivante : laparticule
inci-dente est absorbée par l’un des deux nucléons du
noyau en cédant son
énergie
totale à ce dernier. Le deutéron est alors dissocié et l’onobservera,
du moins enprincipe,
l’un des trois cas suivants(fig. i)
cephénomène
estl’analogue mésique
de laphoto-(~) Note sur épreuves. - Contlairement
aux calculs effec-tués dans [3l ’nous avons adopté la dernière valeur
expéri-mentale 286mo pour la masse’du méson et non 31 3mo.
désintégration
dudeutéron,
onl’appellera
laméso-désintégration
du deutéron.Fig. 1.
Le processus A de la
figure
i est leplus
facile àétudier du
point
de vueexpérimental,
car toutes lesparticules
mises enjeu
sont ionisantes.Cependant,
il faut remarquer quequel
que soit le mode depro-duction des mésons z
positifs,
on ne lesobserve,
engénéral, qu’aux
bassesénergies
où la section efficaced’absorption
est extrêmement faible enraison de la
répulsion
coulombienne[6],
lephé-nomène
prépondérant
est alors ladésintégra-tion z - p.
Le processus B est lié â l’existence d’un méson neutre suffisamment stable et il est assez ardu à
déceler
puisqu’on
ne voit ni laparticule
incidente,
ni le neutron
projeté.
Son intérêt n’en est pas moinsgrand
puisque
c’est unprocédé qui,
enprincipe,
peut
donner des indications sur le méson neutre. Des remarquesanalogues
sont valables pourl’éven-tualité C où seul le méson initial est visible. Deux
modes
d’absorption
distincts sont alors encompé-tition : n le méson 17:-libre est absorbé
directement;
20 le méson n-, très
rapidement
freiné par sonpassage dans la matière
[7],
est d’abord amené à157
décrire une orbite stable autour du deutéron et ensuite
capturé
par ce noyau. Onsait,
et l’on vérifieraici,
que c’est le secondtype
d’absorption qui
estprépondérant.
Une discussion
plus
détaillée des cas ci-dessussera donnée dans la conclusion
(§ 6).
Dans ce travail nous allons étudier
l’absorption
’
de mésons
lente,
libres ouliés,
par le deutéron(§3, 4).
Il nous sera nécessaire derappeler auparavant
certainespropriétés générales
dusystème
neutron-protons.
12.
Rappels
sur la théorie du deutéron,. -Les fonctions d’onde d’unsystème
de deux nucléons liés par unopérateur
d’interaction V sont les fonc-tions propres de l’hamiltonienoù les indices entre
parenthèses
caractérisent chacundes
nucléons et oùoc et p3 sont les matrices habituelles de
Dirac,
M la masse(supposée
unique)
duproton
et duneutron,
le moment de la iièi»e
particule.
L’opérateur (1)
prend
une formeparticulièrement
simple
dans lesystème
lié au centre degravité,
c’est-à-dire tel que les coordonnées des deux
nucléons vérifient la relation
On posera en outre
Kemmer
[8]
a montréqu’en
raison de l’invariance de l’hamiltonien(1)
parrapport
au groupe des rotations et desretournements,
les fonctions propres cherchéespeuvent
se classer en troiscatégories
aisément
repérables
àl’approximation
non rela-tivisteDe
plus
onpeut
enpremière
approximation
mettreles fonctions propres de l’ensemble de deux nucléons
sous la forme
lrrJ
où
Bqr
estindépenda nt
de la vitesse v des nucléonscl)
(grande composante)
tandis que ’If est envie
(petite composante).
(0) (1) >
Pour
expliciter
les fonctions W etW,
onintro-duira les fonctions propres des
opérateurs
suivants :Dans ce
qui
suit,
onadoptera
les notations de Rosenfeld[Nuelear
Forces(1)],
enparticulier
en cequi
concernel’emploi
des variablesdichofomiques
(c’est-à-dire
ayant
deux valeurs propres ±i).
Parexemple
les fonctions propres de~l’opéra-teur
(5 a)
sont construites à l’aide des deux fonctionspropres
v,(i)
etU_(i) correspondant
aux valeurs propres ~-1 et - i de chacune des observablesLes fonctions propres normées de
l’opérateur
(5 a)
s’écrivent(N.
F. p.55).
TABLEAU 1.
Les fonctions
prôpres
desopérateurs (5 b) (5 c)
s’obtiennent de la mêmefaçon
àpartir
des variablesdichotomiques
et nous les écrironset
P(p)m. Rappelons
en outre quel’opérateur
(5
c)
(0)
sert à
distinguer
lesgrandes
composantes T
des(1) (0)
petites
T BIfcorrespond
au vecteur propre3(p),
(1)
et qr aux vecteurs
3(p),
et, Un
état du deutéron sera alors caractérisé par son momenttotal i
et laprojection
m de. celui-ci. En outre, on définira le moment orbital 1 et lamul-tiplicité
a-(triplet
û =:3,
singulet û == 1 (ci.
tableauI).
L’état de
charge
des nucléons seraindiqué
par lesfonctions propres
~(~)mz.
Les fonctions d’onde du deutéron s’écrivent en coordonnées
polaires,
pour lesgrandes composantes :
où est une fonction propre de
l’équation
deSchrôdinger :
(1) North-Hollaiid Pub. Co, r g48, dans la suite on indiquera
est le
potentiel
central d’interaction pourl’état du
système
de deux nucléons dontl’énergie
a pour valeur propre
Les fonctions
dépendent
à la fois de lamultiplicité
c de l’étatenvisagé
et des variablesangulaires 0, y
par l’intermédiaire des fonctionssphériques
Y71,
tde
Laplace.
Onpeut
les écrire sousla forme
(N.
F.,
p.56) :
État
singulet :
Les fonctions ci-dessus forment un
système
orthonormé.n ) ,
Les
petites
composantes
W du deutéroncorres-pondront
aux vecteurs propres3(P)o
et1(p),.
On les obtient à l’aide del’opérateur
différentielOJ j :
:É’ta t
tri plet :
Elles s’écrivent
(N.
F.,
p.6o-6i) :
1État
singulei :
L’état fondamental du deutéron
peut
êtreregardé
comme3 S
pur; sa fonction d’ondes’écrit,
ennégli-geant
la contribution dupremier
ordre des vitesses :Dans le cadre de la théorie des forces nucléaires de Môller et Rosenfeld
[gJ
qui
seraadopté
ici,
onpeut
expliciter
3R° sous la forme[10]
où x est la masse réduite du == 1, C
= )
Zoù fi
est une constante sans dimensionsliée à
l’énergie
de l’état3S,
Eo
énergie
de liaison du deutéron dans l’étatfon-damental.
faT, masse réduite du
nucléon;
p, facteur de
normalisation;
Ci nombre sans dimensions.
Comme nous n’étudierons ici que la
capture
demésons
lents,
l’énergie
du deutéron dans l’état finalest
pratiquement égale
à la masse au repos mc’est-à-dire de l’ordre de
z 45
MV. A de tellesénergies
les
nucléonspeuvent
êtreregardés
commelibres;
l’équation (7)
sesimplifie
etpermet
d’exprimer
les fonctions radiales
cr Ri)
à l’aide des fonctions de Bessel d’indice demi-entier.K moment réduit de chacun des nucléons .
3.
Capture
d’un méson libre par le deutéron. - a. GÉNÉRALITÉS. - Le casque nous étudions maintenant intéresse surtout les mésons neutres,
puisque
l’on sait(cf. Introduction)
que pour desparticules
chargées
d’autresphénomènes
ont lieu.Toutefois,
afin d’ètrecomplets,
nous calculerons par la méthode d’Araki et deTomonaga
[6]
l’ordre degrandeur
des sections efficaces decapture
de159
Nous décrirons l’interaction des mésons avec le
champ
par la théoriesymétrique
mixte de Môlleret Rosenfeld
[9],
qui
fait intervenir des mésonsvectoriels et
pseudoscalaires.
On aura pour hamil-tonien d’interaction unepartie
Hindépendante
des vitesseset un terme ~’ en
vlc
Les
grandeurs canoniquement conjuguées ~U,-F~,
(W, 6b)
décriventrespectivement
leschamps
mésiques
vectoriels et
pseudo-scalaires.
Outre leur caractèrescalaire ou vectoriel relatif à
l’espace
ordinaire,
on se
rappellera
que toutes cesgrandeurs
sontdes vecteurs d’un espace
symbolique
à troisdimen-sions où
opèrent
les observables despin isotopique.
- - - +
Les sources
M,
N, S, T, P,
Q,
R sont déduites dumouvement des nucléons :
.. .
où
p(i),
2
§il sont les matrices de Dirac dunucléon,
dont le vecteurspin isotopique
est zlil,fI’
f2,
91, g2 sont les constantes decouplage
nucléonsmésons ~r. ’
La section
efficace
decapture
d’un méson devitesse
Vz par un
deutéron,
avecprojection
de nucléonsde vitesse relative v dans
l’angle
solide dQ est(N. F.,
p.132) :
où la sommation est étendue aux fonctions propres
asymptotiques
des états finauxpossibles
dudeutéron,
la barreindiquant
une moyenne sur ladégénérescence
de l’état initial.On
démontre que
lagrande composante
(c f .
N.F.,
(0)
p. 133 et
[11])
W( 00)
s’écrit sous la formeoù E est
l’énergie
finale du deutéron et(E,
v,1,
j,
m, ~
H + H’o)
l’élément de matricecorrespondant
àune transition entre l’état fondamental o et l’état
final
E,
v,1,
j,
m. On a uneexpression analogue
pour lapetite
composante.
b. MÉSON PSEUDOSCALAIRE NEUTRE. - Dans
le cas de mésons
neutres,
lesgrandeurs
conjuguées
décrivant lechamp
peuvent
êtredécomposées
en séries de Fourierrespectivement
moment eténergie
totale réduits desmésons)
Les hamiltoniens H et H’
prennent
alors,
compte
tenu de
( 13 a, b)
( 14)
et(17),
la forme : .Nous pouvons supposer sans
changer
lagénéralité
+
des calculs que le moment k est
parallèle
à l’axe des Z. Tenantcompte,
d’autrepart,
due, la forme de la fonction d’onde de l’état initial du deutéron et despropriétés
d’orthogonalité
des on voit que les seuls états finauxpossibles
après
appli-cation des hamiltoniens
ci-dessus,
sont dutype :3(,!" )0.
Considérons maintenant de
façon
séparée
lesopérateurs
H et H’. En cequi
concernel’hamil-tonien
H,
l’absence de matrices montre que lafonction d’onde « p » finale est du
type
grande
composante
~(0)1.
Lesopérateurs
qui
interviennentalors
donnent,
comme on le vérifie facilement :Compte
tenu des relations(2)
et(3),
on voitqu’il
y a une infinité d’étatspossibles susceptibles
de se combiner à(18)
pour donner des éléments dematrice non nuls à cause de
l’orthogonalité
des fonctionssphériques
et des fonctions On lesobtiendrait par
exemple
endéveloppant
en série/B
de fonctionssphériques
les-quantités
cos k
->- ->- .2
et sink21’
. Toutefois,
puisque
nous nous bornonsici à la
capture
de mésons lents par ledeutéron,
nous nous arrêterons aux termes du
premier degré
en l~ dans ce
développement,
cettefaçon
d’opérer
étantjustifiée
un peuplus
loin. Les seuls états finauxpossibles
sont alors dutype ’S,,
3Pi
et3p2
avecpour éléments de matrice :
Les flèches
indiquent
les diff érents nombresquantiques magnétiques possibles
pour les transi-tionsenvisagées,
deplus
Si l’on
adopte
pour la fonction radiale initiale3Rljl
l’expression (11),
on pourra en utilisant(12)
expli-citer lesintégrales
I et l’ à l’aided’expressions
sans dimensions P"(cf. [I 1]).
On trouve :
Remarquons
que c’est laprésence
d’exponentielles
dans lesintégrales.
(20)
qui
rendpossible
l’approximation
faite à propos desdéveloppements
en série de
(18);
seul,
eneffet,
le domaine voisin del’origine
apporte
une contributionappréciable
auxintégrales
I et I i.Les calculs se
rapportant
àl’opérateur
H’ serontconduits de la même
façon
queci-dessus;
les seules différences notables sontl’apparition
des «petites
composantes
»1(p)o
et1(p)o
et desopérateurs
6J,
par(9
a,b).
Les états finauxpossibles
sont dutype ’S,, ID2, 3Pi
avec pour éléments de matrice de transition :Les éléments de matrice
(19)
et(23), joints
auxégalités
(15)
et(16)
donnent les sections efficaces élémentaire et totale demésodésintégration
du deutéron par un méson neutrepseudoscalaire.
En raison del’orthogonalité
des fonctions on a immédiatement pour la section efficace totale[les expressions ~ 11
et1 Il
sont définies en(22)].
La section efficace différentielle est :
(2) Nous ne tenons pas compte dans cette expression des termes en II }2 qui, en raison
du
facteur 5
très petit pour les énergies considérées, sont négligeables devant les termes en161
C. MÉSON VECTORIEL NEUTRE. - Les calculs sont
en tous
points analogues
à ceux duparagraphe
b.On
décompose
les variablesconjuguées
Îl et Fen séries de Fourier :
L’indice j
permet
dedistinguer
les mésonstrans-versaux
(j
=1,2)
des mésonslongitudinaux
(j
=3).
+ Pour un méson de moment et
énergie
réduitsk,
~, les hamiltoniens d’interaction(13
a,b)
s’écrivent :a, méson
tongitudinat
~,
méson transuersalLe tableau
ci-après
contient les différents étatsfinaux
possibles
pour lesopérateurs
(25)
et(26),
ainsi que les éléments de matrice des transitions
correspondantes.
Les sections efficaces de
mésodésintégration
sontpour un méson vectoriel neutre :
a,
longitudinal,
(3) Mêmes remarques que pour la formule (24b) ~
-, ’
~,
trartsversal,
d. 3lÉsoNs CHARGÉS. - Araki et
Tomonaga
ont montré[6] qu’on pouvait
calculerapproximativement
les sections efficaces de
capture
de mésonschargés
en considérant d’une
part
lephénomène
mésique
pur
(comme
on l’a fait en b et cci-dessus) puis
en tenantcompte
duchamp électrostatique
nucléaire. Ceci revient àmultiplier
les sections efficaces(24)~
(27)
et(28)
par laprobabilité
deprésence
H duméson
chargé
dans levoisinage
du noyau :ou
Ce terme correctif est
important
aux basseséner-gies
du méson incident. Il est aisé de voirqu’on
a lors pour un mésonpositif
o et pour un mésonnégatif
II’ N2 zg.
4.
Capture
mésonnégatif
lié par ledeutéron. - Nous
avons
indiqué
dans l’introduction que lephénomène
essentiel pourl’absorption
desmésons
négatifs
est lacapture
àpartir
d’une orbite stable autour dudeutéron,
pratiquement
l’or-bite K
[12].
Onpeut
alors calculer laprobabilité
de ce processus, ou cequi
revient au même la viemoyenne d’un méson sur une couche K.
a. MÉSON PSEUDOSCALAIRE. - L’hamiltonien d’in-teraction est
toujours
de la forme(13
a,b).
Lapré-sence du
champ
coulombien modifie la forme desquantités conjuguées T
et (D. Les fonctions W sontles solutions de
l’équation
de’sclirôd-inger
décrivantle mouvement d’un
corpuscule
dans unchamp
cou-lombien ;
pour la coucheK, 11’
est de la forme163
La
quantité canoniquement conjuguée
estoù e est
l’énergie
totale du méson.Le calcul des éléments de matrice de transition
est
identique
à celuidu §
III,
on obtient :I" est une
expression
de la formeoù les te, sont des
expressions
sans dimensionsLa
probabilité
decapture
estoù « est la constante de structure fine et c la vitesse
de la lumière.
-b. MÉSON VECTORIEL. - Des considérations
ana-logues
donnent pour les éléments de matrice :La
probabilité
decapture
est :5. Calculs
numériques. -
Si l’onadopte
pourmasse du méson la valeur 286 mo donnée par les
expériences
deBerkeley
on a :x = cm-l.
Les valeurs des constantes nucléaires
f 2
et g2
sont alors
D’autre
part :
En
prenant
pourénergie
de liaison du deutéronla valeur de 2, 16 MV on a
p =:: o, 3og.
Dans le cadre des
approximations
faitesquant
àl’énergie
des mésons incidents on a sensiblementE == X.
Comme on l’a vu d’autre
part l’énergie
du deutéron dans l’état final étant sensiblementconstante,
la valeur du moment K des nucléons émis est de :Avec ces valeurs
numériques
on obtient pour les sectionsefficaces,
ennégligeant
des termes du second ordre parrapport
à la vitesse du méson incident :(ETC
énergie
duméson).
Pour les vies moyennes du méson 7r" sur une
couche K on obtient
6. Conclusion. ---- On
observera que les sections efficaces
précédentes
sont trèspetites,
même pour une faibleénergie
du méson incident. Lechamp
coulombien du noyau modifie sensiblement cesrésultats,
comme on l’a. vu dans l’ Introduction. Pour les mésons 17:positifs,
le seulphénomène
inter-venant dans la
pratique
est ladésintégration
enmésons
légers
p. Pour les mésons znégatifs,
aucon-traire,
lechamp
de Coulombaugmente
lasection
efficace
d’absorption
des mésonslibres,
mais celle-cireste néanmoins
petite (de
l’ordre de 10-27 cm2 pourdes
énergies
mésiques
faibles).
Pour cetype
deméson,
c’est lacapture
àpartir
d’une orbite .Kqui
est le processusessentiel,
ensupposant
que la durée dufreinage
ne soit pastrop
considérable; Fermi,
Weisskopf
et Teller[7]
onttrouvé,
comme ordre degrandeur
pour faire passer un mésond’énergie
cinétique
considérable àquelques
milliers de volts untemps
desec.
Avec cette valeur c’estcertainement la
capture
àpartir
d’une orbite Kqui
a lieu.En ce
qui
concerne le méson neutre, seulel’absorp-tion directe est
possible,
avec une section efficacede l’ordre de i o-28
cm2,
pour uneénergie
de meV. Lamésodésintégration
du deutéron estdonc,
enprincipe,
une méthode pour déceler l’existence. d’un méson neutre,
d’après
le processus B del’in-troduction. Toutefois on ne doit pas manquer de
sauligner
que l’on rencontre degrandes
difficultés,aussi bien
théoriques
qu’expérimentales :
a.
théoriquement
onpeut
penser que le méson 7:0 est très instable vis-à-vis de ladésintégration
endeux
photons
[13],
la vie moyenne étant de l’ordre de 10-16 s. Toutefois les calculs effectués à ce proposfont intervenir des
intégrales divergentes,
d’où unrésultat
qui
peut
êtresuspecté.
b. sur le
plan expérimental
laprésence
de neutrons trèsénergiques
auvoisinage
ducyclotron
peut
masquer le
phénomène.
La distributionangulaire
desprotons
projetés
donne alors un moyen dedistinguer
lesmésodésintégrations
des chocs entredeux nucléons. Les formules
(24
b), (27)
et(28)
montrent en effet que le facteurd’asymétrie
des distributions
angulaires
decapture
de méson Tvarie peu :
y = const. pour le méson
pseudoscaIaire,
i ; i , ~> » vertoriel
longitudinal,
o, 8 ; i » » transversal.
Au contraire la
distribution
desprotons
projetés
par les neutrons degrandes
énergies
est trèsasymé-trique. D’après
les donnéesexpérimentales
[14]
~~ estde l’ordre de 3.
c.
Quoique
dans le domaineénergétique
que nous avons considéré les sections efficacesglobales,
les distributionsangulaires
et lesprobabilités
decapture
dépendent
dutype
du mésonincident,
lesdiffé-rences ne sont pas assez notables pour
permettre
de conclurequant
auspin
desparticules
responsables
de lamésodésintégration.
Nous tenons à remercier M. A. Proca pour les
discussions que nous avons eues avec lui au cours de ce travail et pour l’aide
qu’il
n’a cessé de nousapporter.
L’un de nous voudrait
exprimer
ici sagratitude
à M. le
professeur
F. Joliot. Ces recherches ont pu être effectuéesgrâce
aux allocations fournies par le Centre National de la RechercheScientifique.
BIBLIOGRAPHIE. °
[1] GARDNER, LATTÈS, Science, 1948, 107, p. 270.
[2] LATTÈS, OCCHIALINI et POWELL, Nature, 1947, 160, p. 453 et 486.
[3] MARTY et PRENTKI, C. R. Acad. Sc., 1948, 227, p. 765. [4] CORBEN et MASSEY, Proc. Cambr. Phil. Soc., 1939, 35,
p. 84. 2014
HEITLER, Proc. Roy. Soc., 1938, 166, p. 529. 2014
YUKAWA et OKAYAMA, Sci. Pap. Inst. Phys. and Chem. Res. Tokyo, 1939, 36, p. 385.
[5] p. exp. ROSENFELD, Rep. Int. Conf. Cambridge, 1946, p. 132.
[6] ARAKI et TOMONAGA, Phys. Rev., 1940, 58, p. 90.
[7] FERMI, TELLER et WEISSKOPF, Phys. Rev., 1947, 71,
p. 314. 2014 FERMI et
TELLER, Phys. Rev., 1947, 72, p. 399. 2014voir aussi FERRETI, Nuov. Cim., 1948, 5, p. 209. [8] KEMMER, Helv. Phys. Acta, 1937, 10, p. 47.
[9] MÖLLER et ROSENFELD, Det. Kgl. Danske Vid. Selsk., 1940, 17, fasc. 8.
[10] HULTHEN, Arkiv. f. Mat. Astr. och Fys., 1942, 28 A, fasc. 5, ibid., 1942, 29 B, fasc. 1.
[11] PAIS, Det. Kgl. Danske Vid. Selsk., 1943, 20, fasc. 17.
[12] WHEELER, Phys. Rev., 1947, 71, p. 320.
[13] FINKELSTEIN, Phys. Rev., 72, p. 415.
[14] HADLEY, KELLY, LEITH, SEGRÈ, WIEGAND, YORK, Phys.