• Aucun résultat trouvé

Coordonnées barycentriques dans un triangle

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Coordonnées barycentriques dans un triangle"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Coordonnées barycentriques dans un triangle

Monier, Géométrie MPSI, pages 130 et 181 Théorème :

Soit n = dim(E) 1 et (A 1 , . . . , A n+1 ) une famille anement libre de n + 1 points (i.e. il existe i 0 ∈ {1 . . . , n + 1} tel que la famille ( −−−→

A i

0

A i ) i6=i

0

soit libre dans E).

Alors, pour tout point M de E, il existe un unique (x 1 , . . . , x n+1 ) R n+1 tel que M = bar

µ A i

x i

1≤i≤n+1

et

n+1 X

i=1

x i = 1

De plus, l'application M 7→ (x 1 , . . . , x n+1 ) dénie précédemment est une bijection.

Avec ces notations, on appelle coordonnées barycentriques de M dans (A i ) 1≤i≤n+1

toute famille (λx i ) 1≤i≤n , λ R .

Soit H =

½

(x 1 , . . . , x n+1 ) R n+1 / n+1 P

i=1

x i = 1

¾ .

Pour tout M E, il existe (x 2 , . . . , x n+1 ) R n unique tel que

−−−→ A 1 M =

n+1 X

i=2

x i −−−→

A 1 A i

puisque ( −−−→

A 1 A i2≤i≤n+1 est une base de E . On dénit ainsi une application ϕ : E H.

Considérons ainsi l'application ψ : H E qui, à tout élément (x 1 , . . . , x n+1 ) de H , associe le point M de E déni par :

−−−→ A 1 M =

n+1 X

i=2

x i −−−→

A 1 A i

Il est clair que ψ ϕ = Id E et ϕ ψ = Id H , donc ϕ et ψ sont bijectives et réciproques l'une de l'autre.

Application :

Dans le plan ane euclidien, on considère ABC un triangle non aplati, non rectangle.

On note

a = BC, b = AC, c = AB, A b = \ BAC, B b = \ ABC, C b = \ ACB

Alors, les coordonnées barycentriques dans (A, B, C) de G (centre de gravité), I (centre du cercle inscrit, I A , I B , I C (centres des cercles exinscrits dans les angles A, b B, b C b ), H (orthocentre), O (centre du cercle circonscrit) sont :

G(1, 1, 1)

I(a, b, c) , I A (−a, b, c) , I B (a, −b, c) , I C (a, b, −c) H (tan A, b tan B, b tan C) b

O(tan B b + tan C, b tan A b + tan C, b tan A b + tan B) b

G(1, 1, 1)

Ceci découle de la dénition de G comme isobarycentre des points A, B et C.

I(a, b, c), I A (−a, b, c), I B (a, −b, c), I C (a, b, −c)

On note A 0 (respectivement A 00 le pied de la bissectrice intérieure (resp. extérieure) de l'angle A b . Montrons que

A 0 B A 0 C = c

b et A 00 B A 00 C = c

b

1

(2)

En eet, si on applique la loi des sinus aux triangles AA 0 B et AA 0 C , on a : BA 0

sin à A b

2

! = AB sin

³ AA \ 0 B

´ et CA 0 sin

à A b 2

! = AC sin

³ AA \ 0 C

´

Or, on a que AA \ 0 B + AA \ 0 C = π, on en déduit que BA 0 CA 0 = AB

AC = c b . Enn, comme A 0 [BC], on conclut que A 0 B

A 0 C = BA 0 CA 0 = c

b . Par un raisonnement analogue, on obtient que A 00 B

A 00 C = BA 00 CA 00 = c

b ce qui démontre les formules demandées.

De là, on considère M = bar

µ A B C a b c

Or, A 0 = bar

µ B C b c

, donc M = bar

µ A A 0 a b + c

(AA 0 ) . De même, M (BB 0 ), M (CC 0 ) et donc M = I.

Un raisonnement analogue donne les formules pour I A , I B et I C .

H(tan A, b tan B, b tan C) b

On note A 0 la projection orthogonale de A sur (BC). Montrons que A 0 = bar

µ B C

tan B b tan C b

Supposons d'abord B b et C b aigus. On a : AA 0

BA 0 = tan B b et AA 0

CA 0 = tan C b . D'où BA 0 . tan B b = CA 0 . tan C b . Mais A 0 [BC] , on en déduit que :

tan B. b −−→

BA 0 + tan C. b −−→

CA 0 = O c'est-à-dire :

A 0 = bar

µ B C

tan B b tan C b

Le raisonnement est analogue si un des deux angles B b ou C b est obtus.

De là, en utilisant le fait que C b = π A b B b , on a bien que tan A b + tan B b + tan C b 6= 0 . Notons alors H 0 = bar

µ A B C

tan A b tan B b tan C b

= bar

µ A A 0

tan A b tan B b + tan C b

(AA 0 ) . De même, H 0 (BB 0 ), H 0 (CC 0 ), d'om H 0 = H.

Finalement

H = bar

µ A B C

tan A b tan B b tan C b

O(tan B b + tan C, b tan A b + tan C, b tan A b + tan B) b

Notons M, N, P les milieux respectifs de [BC], [CA], [AB]. Il est clair que les médiatrices de ABC sont les hauteurs de M N P et que les angles M , c N , b P b de M N P sont respectivement égaux aux angles A, b B, b C b de ABC, puisque (M N ) // (AB), (N P ) // (BC), (P M ) // (CA).

D'après l'étude précédente de l'orthocentre, O = bar

µ M N P

tan M c tan N b tan P b

¶ . On remplace : M = bar

µ B C 1 1

, N = bar

µ A C 1 1

, P = bar

µ A B 1 1

, on obtient que O = bar

µ B C A C A B

tan A b tan A b tan B b tan B b tan C b tan C b

= bar

µ A B C

tan B b + tan C b tan A b + tan C b tan A b + tan B b

2

Références

Documents relatifs

La clothoïde s'étend sans singularités depuis le point de nulle couibure et s'enroule autour d'un point asymptotique à courbure infinie, centre de gravité de toute la courbe et

Un point-masse peut toujours être considéré comme la différence de deux points-masse dont un est donné a priori; lorsque le point a une masse nulle, il est clair qu'il est la

Propriété : Dans un triangle isocèle, toutes les droites remarquables issues du sommet principal sont confondues, et la médiane est également une médiatrice.. Donc la droite (TY)

Dans le cas particulier où la droite (m) est la droite de l’infini, la conique  est l’ellipse de Steiner circonscrite au triangle, dont les tangentes

D 1872 Le triangle de Maurice d'Ocagne Solution proposée par Pierre Renfer.. On utilise les coordonnées barycentriques dans le repère affine (A,

Pierre part d’un point P du plan et se dirige vers Alice, mais au milieu P 1 du segment [PA], il change d’avis et se dirige vers Béatrice, mais au milieu P 2 de P 1 B il

Solution proposée par Pierre Renfer 1) Coordonnées barycentriques. On utilise le repère

On appelle droites vertes les deux droites joignant A aux points communs à BX et au cercle de centre A passant par C et droites bleues les deux droites joignant B aux points communs