• Aucun résultat trouvé

L'Educateur n°2 - année 1979-1980

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "L'Educateur n°2 - année 1979-1980"

Copied!
36
0
0

Texte intégral

(1)

• Pratiquer la pédagogie FR EIN E T qu'est-ce que cela signifie?

• Pour une autre pédagogie de l'orthographe

i • Les documents audiovisuels

. - ... -- 1

1 • • ..

1

30 septembre 79

S2-

."".e

15 NOS

par an : a.

Il

avec suppllment de travail et de recherche. : 148 F

, . ; , ( ~

- -

~

.

. - -

\

,

(2)

. "

1

Fond6 par C . Freinet

Publl6 sous .. responsabilité

del' I .C .E .M . - p6dagogle Frelnat

@

I .C .E.M . - pédagogie Freinet 1979

Editorial :

Bouc émissaire - C. Poslaniec. . . . • . . . • . . . . . . . • . . . . • . . . . . . . . . . . • . . . . • . ,

Théorie « - » pratique :

Pratiquer la pédagogie Freinet, qu'est-ce que cela signifie 7 (Beaugrand) - M. Pellissier . .... ,. 3

Outils pour notre pédagogie :

Pourquoi une relance de la réflexion et du travail sur les outils - J .- P. Blanc . . ....•. . .. . , ... ,. 5

Les documents audiovisuels - P. Guérin et J. -P. Jaubert. . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . • 7

Et la lumière fut ... - Solange et Christiane. . . . . . • . . . . . • . . . . • . . . . . . . . . . 10 Fiches technologiques ... . ... ... 11

Actualités de L 'Educateur 13

• •

• •

• • • • • •

• • • •

• •

• • •

• • • • • •

Page affichable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Livres pour nos enfants . . . . . . . . . .. . . .. . . . . ... . . ... . . .... . . . ... . . . . . .... . .. .. .. . . . 18 Comment je fais la classe ...

Pour une autre pédagogie de l'orthographe ... - J. Varenne ...•.. ...•...•...•.. . ..

La lecture au C.P. trois mois après - M . Hanet et D. Pangrazi . ...•... . ...•... • ...

Courrier des lecteurs

• •

• •

• • • • •

• • • •

• • • • • • • • • • •

Livres et revues

• • •

• •

• •

• •

• •

• •

• •

• • • • • • •

• • • •

• • • • • •

En couverture 1 : Photos et illustrations:

23

26 31

32

Mire ille GA Y P. Desma res: p. 6 - J. Varenne : p. 23 - P. Guérin: p. 8-9 - R. Timon: p . 26, 27, 28

Les DOSSIERS PEDAGOGIQUES cette année: -

Un numéro sur trois contiendra un dossier pédagogique, soit 5 pour l'année. Les quatre

prc~hains

seront:

L'éducation spéciale, Le journal scolaire en 1980, La part aidante (part du maître, part du groupe), La formation.

Abonnez - vous, faites abonner vos amis, vos collègues.

- -

LA REDACTION DE L'EDUCATEUR

Elle est assurée enti èrement par des rédacteurs bénévoles, praticiens de l'éducation désireux d'échan- ger sur leurs pratiques, et sous leur responsabilité.

La coordination des rubriqu es est assuré e par Christian POSLANIEC (éditoriaux), Roger CASTETBON (nos outils), Simone HEURTAUX (comment je fais ma classe), Guy CHAMPAGNE (fiches technologiques), Michel PELLISSIER (billet, articles gén éraux), Roger UEBERSCHLAG (apports internationaux), Claude CHARBONNIER (des livres pour nos enfants).

Envoyez tous les articles (dans toute la mesure du possible, dactylographiés en double interligne, recto seulement) au responsable de la rédaction: Michel BARRÉ, I.C.E.M., B.P. 251, 06406 Cannes Cedex qui transmettra aux responsables concernés.

Abonnements à P.E.M.F., B.P. 282, Cannes - C.C.P. 1145-30 D Marseille. Prix de l'abon -

nement (15 numéros) : France : 84 F, Etranger: 99 FF.

(3)

LA POLITI DU BOUC

UE

SSAIRE

C'est une variante agressive de l'autruche! On ne sort pas de l'anthropomorpltisme animalier! Seulement l'autruche se contente de se cacher la tête dans le sable tandis que là, en plus, mais toujours aveuglément, il faut montrer le coupable du doigt, le désigner à la vindicte publique, hargneusement.

De quoi s'agit-il? D'une situation politique, économique, éducative, humaine, totalement instable. Tout ceci était fondé sur des valeurs idéologiques héritées en partie de l'huma- nisme et en partie des pltilosophes du XIX" siècle . Normal! Tous les deux siècles environ, ça craque de partout les vieux habits! Renaissance, au XVI" siècle, qui fait craquer le Moyen Age. Perfectionnisme des idées nouvelles, au XVII" siècle et, du coup, sécrétion d'un nouveau dogmatisme. Révolte idéologique des "pltilosophes» au XVIII" siècle. Peaufi- nage de - ces idées au XIX" siècle avec l'avènement du " modernisme » , du " progrès», du

"macltinisme», la découverte de l'économique, etc . Nouveaux dogmes. Au milieu du

xx" siècle et après deux guerres (14 et 39J et deux révoltes avortées (1936, 1966J, ça craque de nouveau. Toutes les valeurs se fissurent: le respect de l'enfant envers l'adulte, le respect du peuple pour les notables, le respect des petits envers les grands, bref le respect de toutes les ltiérarclties. Les habits de lumière, rapiécés, se révèlent comme tels. L'approche du XXI" siècle, avec le renouveau millénariste du mysticisme, jette un peu plus d'huile sur le feu .. . Et, du coup, plus personne ne croit en rien, sinon en la débâcle po ss ible. Et l'on parle de " bof génération •• , et l'on fait dans les drogues multiples, ce que Pascal appelait les " divertissements » auxquels d'autres, par la suite, ont ajouté l'opium, le loto, le tiercé et autres fariboles.

"Ah! le respect se perd. » Ce qui se perd, en vérité, c'est la sécurité d'être normal dans un système social où tout le monde ou presque adhère aux mêmes idées. Certes, on ne

respectait plus les personnes mais, au moins, on respectait les uniformes, les défroques professionnelles, l'habit quoi! Maintenant, le médecin, le curé, l'instit, l'élu municipal...

doivent rendre des comptes ... On ne les croit plus sur parole . Ou, plus exactement, ils doivent rassurer, prouver qu'ils sont dans la norme, sécuriser. Jamais il n'y a eu autant de médecins, de cltirurgiens poursuivis en justice par d'anciens patients mécontents, que cette dernière année . Jamais on n'a vu tant d'instituteurs giflés par des parents mé - contents ... Quand on vous dit que le respect se perd!

Mon propos, ici, n'est pas de faire la part des torts et des raisons dans certaines affaires récentes ... La seule chose qui m'intéresse, c'est l'augmentation de ces affaires. Tout vacille, les valeurs se fissurent et laissent apercevoir les masques de la peur ... Et quand il y a ainsi crise des valeurs, on cherche des boucs -émissa ires, des pseudo-responsables ...

C'est tout le sens de ce que W. Reich appelait la peste émotionneUe dans Psychologie de masse du fascisme. Les boucs émissaires, ça évite de se pencher sur soi, sur sa peur de découvrir qu'on a vécu si longtemps perché sur un ramassis de valeurs qui, après tout, ne sont pas immuables! Mais alors, eUes sont peut -être fausses? Ça évite aussi de re- chercher les causes politiques d'une situation donnée, de se lancer de.ns l'action coUective qui serait nécessaire pour modifier cette situation coUective.

... -.

(4)

Or, ce qui m'inquiète, c'est que les boucs émissaires on les cherche toujours parmi les groupes un peu déviants par rapport au système dominant. L'I.C.E.M., par exemple, ce petit corps vivant - trop vivant pensent certains - , ancré . sur le grand corps morne de l'éducation nationale. Car, comme par hasard, ici ou là, surgissent des affaires dans certaines écoles et dans des collèges. En un lieu, on trouvera instituteurs et parents, solidaires, en bulle aux acrimonies d'un maire. Ailleurs, quelques parents d'élèves violem-

ment opposés à l' équ ipe pédagogique et aux autres parents. En un troisième endroit, ce sera l'Administration ou l'Inspection qui harcélera tel ou tel collègue. Rien de nouveau, penserez-vous! Encore quE,l les affaires se multiplient. Mais, ce qui est nouveau, c'est que si, d'aventure, les mots PEDAGOGIE FREINET sont prononcés à l'occasion d'une de ces affaires, alors c'est la ruée! Soudain, des quotidiens régionaux découvrent qu'ils peuvent consacrer trois colonnes à dénigrer une pédagogie qu'ils ne connaissent pas! Des tra - ditionnalistes divers se mobilisent pour dénoncer les méfaits d'une pédagogie que, mani- festement, ils ne connaissent pas davantage! Des bruits se sussurent, verdâtres, à l'omb re des vestiges de LA MORALE! Insupportable, en vérité, le rapprochement de pareils faits qui, peu à peu, s'assembleraient en rumeur si on les laissait faire! Tout se passe comme si la pédagogie Freinet devenait le bouc émissaire de tout ce qui ne va pas dans l'éducation nationale! On ne cherche pas à résoudre les problèmes, on cherche des responsables aux malaises de la civilisation et on les montre du doigt. Et chacun sa it qu'entre un doigt et un fusil... il n'y a qu'un peu de technologie «moderne" !

Christian POSLANIEC

L'article suivant évoque la classe de Maurice Beaugrand (décédé fin 78). Voici des extra i ts du journal sco lair e de l' éco l e de Grange- l' Evêque où il a enseigné jusqu'à sa retraite.

REVUE MENSUELLE

0EiS'QU I P I ERS DE L'ÉCO LE DE GRANGt: l.,'ltVi::QUf"

2

par Sa int e Sav ino (.l''" b o>

X Q x 0 + 0 x Q x

M.oi~ · de

novembre 1947.

- - - -

---=...=::

-

' -

_. =

Int.OT'd(,~1 de U. l'Nulot, oulth:ot.,:,ur à GRJ..:IGl: I.'r.-iV~UI: (caJ.lli'.\/):iE :n..olŒ)

..

'

..

_. J lo"",~ r.:..clJ:,

VTV~""""""'::

f\.#<..<..:,;xvJf.Il....

h-r-Uèn.c J-<-I'~W/

. J"",.. v~ /"""""""~ ?

C.:; puih cat 10 BCU! point d' t'eu

OO:l:..l\Ul j lco f ûMeu ont .lsol t-'1Er,t, d08

pul::o J:C)'tioul1oro et (0 oupplG,:\cnt un,)

o1t~ :o\l,l 1J.1I1 r.:çolt; lIJ'" or.UJ: 1l1uvl(\leo

don,ll on oc I::Ci't [-our l '.:1U otllt.:lHon 4u b"t:111.

D<Jp'.l.1a quolquoo ::lnQ<lC 8 8.eul cncnt . ::lpr611 b. ou~rre. nOU8 !wona lno~llc; dclS

l

o~r.OB Gle<J~ri~ue~ q~ n?us pc~o~tent

.. ' .:t:lo1r l =onu ~.;.~ p.l.'~BD1cn. 'b1s ~U~.

l'.ll"M t, t;u:; l~ [lond.:: tlr.l1t l'teu. nt

8~n"r,~ 1, ::Ill net:~:tl,t U.'l hcnae ot Wla tto-- 'J.c, un,; b.luxe la MUn at unI houre l e

!loi r , unil!.u):l~l"".:1 pour a"brtUTer l eI ~eto8 ,

vout YO~O:; 1.J pl-:lX do r evient.

/

,

,

(5)

Pratiquer la pédagog i e Fre i net , qu ' est-ce que cela s i gn ifie?

C' es t ce titr e que je souh aitais donn er à ce tte po ssibl e rubriqu e dont nou s avion s parlé au x j ourn ées d'étud es d e l'I.C .E. M . à Chartres . M ais un titre ne réso ud ri en ... Ni hi stoire du mou ve ment d e l'Eco le Modern e, ni plaid oyer pour la pé da go gi e Frei ne t, ni analyse ex h austive d e la p e nsée d e Céles tin Frein et, trav aux qui né cessi t eraie nt un a utr e es pace qu e se ul em ent qu elqu es pag es d e L 'Edu·

eafeu!

et d es co mp éten ces que j e n'ai pro babl em ent p as , cette po ssibl o rubriqu e devait pourt a nt emprunt er à tout ce la . J 'e n étai s là , à c herc h er, p erpl exe.

Et vo ilà qu ' un t exl e d e Pi erre Gu érin me d o nn e un e o ccas ion d'essa y er .

Il Y a ci nq moi s notre ca marade M auri ce B ea u g rand m o urait.

Ce tt e dis p ariti o n brut ale, in att endu e, m' avait lai ssé av ec un e f oul e d e so uve nirs et 1 0 se nti m e nt d oul o ur eux d e n e p as sa vo ir rec omp ose r ces im ag es et ces éc hang es avec tro p p eu d e m o t s p our dire tout leur sen s. J e l'accept ais, m e di sa nt qu e la m o d es t ie d e M auri ce , aussi se rein e qu e sa co nvi cti on et sa lo n g u e co ntributi on à l ' I. C.E. M ., autor isa ient ce s il en ce.

M ais Pi erre Gu érin , ce lui qui a pr o b abl em ent le mi eux et l e plu s long t emp s co nnu M auri ce, a écrit . Son t ex t e m e parvie nt, Xavie r Ni cq u evert aya nt es t imé q u'il p ouva it en trer da ns ce tte rub ri qu e so u hait ée à Chart res et p eu co mm o d e li m ett re en rout e.

Ce t ex t e m e para ît rem arqu abl e, d 'un e grande ju st esse, p our ce qu ' il dit d e M auri ce et p o ur ce qu ' il d onn e à ent endr e d ' un sen s : ce lui d e la p éd agog ie Frein et.

C'es t m on se ntim ent prof ond et c'es t en f o n ctio n d e lui que j e m e sui s perm is d' écr ire ap rès Pi err e Guérin, p o ur mettre en év id en ce qu el qu es rep ères, qu elqu es sign es in sépa rabl es , à mo n avi s, d'une co mpréhen sio n en ex t ensio n d e la p éd agogie Frein et.

Ceci - d ois-j e prendre la pr éca ut ion d e l e dire? - n o n po ur fi xe r un p assé, co nstruire un dogm e, rév él er l es loi s. M ais t o ut au co ntraire p our reco nnaître ce qui, dan s le s origin es e t l'hi stoir e d 'un m o uve ment , marqu e sa sp éci fi ci t é, l'ori ent e et, qu elquefoi s, le limit e. A la se ul e fin d e co mprendr e ce qui g ard e ou non un se n s qui était la m a rqu e initi ale, la rupture à p artir d e laqu ell e l'a van cée ét ait possi bl e et fut. Parce qu e, du m o in s j e le crois, en d es co nt ex tes diff érent s, d es co mp o rt ements ex istent qui ga rd ent le m ême se ns

~t

qu 'il s so nt plu s eff icie nt s qu a nd il s se ra tt ac hent à un e p erm anen ce , qui rep érée, leur d onn e à la f o is un p o in t d 'a ppui et un p o int d e d é p art, d'évolut ion .

M a l s . d'abord , le t exle de Pierre Guérin:

,

« Il es t ce rt a in qu e d es re n contres modifie nt p a rfo is e n pro - fo nde ur J'o rie ntati on d e n o tre v ie e t qu e J e ur so u veni r res le vI

v a ce.

C 'é ta it

BU

c our s d e la co nl é r e n ce p é d agog iqu e d e 194 6 qui g r oup a it les ins titut e ur s d o d e u x ou Iroi s ca ni o ns d es e nvi -

r on s d e Troy es: j'av a is fail un e leç on ... d e v oc abulair e !

,

Je n e me s ouvi e ns plu s s i la c outum e , à l' é poqu e , é tait d e co nli e r ce tt e c orv ée au n o rm a li e n s ort a nt, ou s i je la d e vai s à l'a ut o rité d e l' in s pec te u r qui é ta it ve nu me fa ir e p asse r le C .A .P. qu e lqu e te mps a up a r ava nt.. .

Je n 'a va is pri s qU ' Wl g r oup e d'un e quinza in e d' e nf a nt s s ur les 55 qui co mp osa ie nt m a classe d e C.E.l e t C.E. 2, e t il s ava ie nt tr a v a ill é a vec un fi c m er a ut oco rr ec lif qu e j' a va is fait e n d éco upant dans d e vi eu x livl'es , e t c oll é s ur d es c art o ns di s parat es r éc up é r és d a n s la p oubell e d'un e c artonnerie

tr o ye nn e (Troyes ; b onn e te l'i e --> emball ag e d e b as e t c h a usse tt es ) ,

J' a va is a u ss i a ffi c hé a u x murs d es pages d e a tex tes libr e s » tir és à la pi e rr e humid e .

J' é ta is assez fi e r d e l' a ut on o mj e d onn ée au x e nfa nt s , e t a ssez d éç u d es r é a c tion s mu e tt es e t p oli es d es co ll èg u es,

Après le ur d é pa rt, il o n é ta it l' es té un, p lu s j e un e , q u i exa - min a it les fi c h es e t me dit :

- Moi je c rois qu e c'es t bi e n, mois le cont e nu d es fi c h es p ourra it ê tre oul re c h ose qu e d es pa ges d e li v r es. Tu tire s d es lex ies à la pôl e è l p ol yco pie r , mais co nn a i s- lu J'imp r im e rie?

- Oui , j'ai vu ç a e n n w i so n d' e nfant , mai s co mm e nl e n av o ir un e ici ?

(II l a ut dire qu e j' é ta is un . p r ivil égié_: fil s d 'e mplo yé d e c h e min d e fe r , d o nc voyagea nt gra tuit e me nt, j' e n a vai s pr ofit é m a lg r é la gu er r e et j' ava iS é té co nduit, l es a nn ées précéde nt es, ve r s un vie u x c h â tea u d e la rég ion p a ri s i e nn e où é ta i e nt hé b e r gés d es e nl a nt s évac ués d e Par is . L'é qui pe é du ca liv e é ta it a n imée p ar S im o ne e t Jac qu es Laca p è r e e t tout le g roup e à la ba se d es C.E ,M.E,A. a vec He m' i Lab ord e e t Gisô le d e Faill y y ve n a it so uv e nt.)

Ma ur ice Bea ug r a nd me p roposa:

- Vie ns avec n o us, on ess o. i e d e se r é uni r Qu e lqu es- un s J e j e udi ; mon co us in qui es l se r r urier va n o us fair e d es presses e t d es comp os te u J's. Tu o s e nl e ndu p arle r d e Frein e t?

- O ui, j e J'ai vu à un e ré uni on d e J'Eco le No uv e ll e à Pari s ce t é lé, avec Paul Lan gev in e t L o uis Wall on.

Je me so uvi e n s qu ' il a va it lu un e p age d ' un s yllab a ir e:

ccZoé

0

vu J e zé bu du zoo d e Z on zi boJ' )) , e t pui s un tex te d'un e cla sse qui é ta it ce L e p etit c hat (lui n e vo ulait pa s m ou r iJ' )). Ça av a it s usc it é d es mouv e me nt s div e r s.

P our mo i, c'é ta it p a rti ...

Je cro is qu'il fa ut br osse r r a pid e me nt qu e lqu es ca ra c té ri s- tiqu e d e l'é poqu e , car e ll es co nditionn è r e nt n o tr e d é m a r c h e, NO li S s orti ons d e la gu e r re , e t t out nous se mbl a it poss ibl e , tou s les es poirs n ous é ta ie nt p e rmi s ; nou s im ag iJù o ns naïv e- me nt p ouvoir r e forg e r r a pid e me nt le mond e . a u mo in s ce illi qui nou s e ntourait , e t bri se r ave c fa c ilit é tout es les diffi c ult é s quj p ouv a ient s 'opp ose r à n os gé n é re uses initi a tiv es.

Un ma uvais s oci ologu e qui a n a ly se rait le la ngage d e ce tt e é p oqu e p ourrait p e ut -ê tre so urir e p a rfo i s, c'es t qu'il e n oubli era it le c ont ex te, n e le r e pla ce r a it p as d a ns ce t apr ès- g u e rr e ; ce langage e t ce lui d e Fre in e t fur e nt ex tr ê me me nt m obili sa te ur s pour d es e nse i g n a nts , e t p e nd a nt d es ann ées ...

Communiqu e r! Communiqu e r a ve c tou s a le s autre s» , C OIUl oÎIJ'e le urs opilù on s , le ur vi e , voil' aa ill e ursll , vo yager , voy a g e r ! ... Notre faim é tait in s atiabl e ; c'é tait un b es oin impé ri e ux a pr ès ces ann ées d' a d olesce n ce limit ées à l'horizon d e n o tre ca nt o n e t co ntr a int es a u s il e n ce.

Et il e n é ta it d e mê me p our n os é lè ves. Qu oi e n th ou s ias me au x lo ttr es , aux coli s éc h a n gés ! On se préocc up a it pe u qu e notre

c orr es p o nd a n ce s ujv e qu e lqu es ca nons orth od oxes , et les d e u x ou troi s d ouza in es d e jou r n a u x, gé n é r a le me nt fort bi e n imprim és qu e nou s r ece vi o ns de Fr a n ce e t d e l' é tranger , co ntribuai e nt à ouvrir l' é ve ntail d e no s c OlUl a issa n ces plu s intim es d e milieux div e rs , amplifi é e s pO l' les voyage s- éc h a nges (il y av a it d es sé an ces d e r e vu e d e pr esse pa ss ion-

n a nt es ) , •

C'é ta it lormid a bl e , ma lg ré n os moye ns limit és, Les c onditions m a té ri e ll es d e tr a va il e t d e vi e é tai e nt a ssez rud es : tout é ta it e n co r e rati onn é ! N ous mangions le poin de maïs, e t l'hiv e r, dans no s c hombres , il y a va it s ouv e nt 0 ° ...

3

,

(6)

La bi cyclette éteit reine . Yvonne Martinot avait organis é pandant les va can ces d'été un stage itinérant à bi c yclatte.

dons l'Aube. Nous allions chez l'un, chez l'autre, dont nous vivions la vie au village (Roger Lallemend et des Belge s s'étaient d'ailleurs joints au groupe). Il n 'é tait pes rare de parcourir une quarantaine de kHom è tres pour assister aux réunions qui se tenaient chez tel ou tel camarade. Pour les citadins, les porte-bagages (arrière mais aussi avant) s'alour- di ss aient so uvent de Quelqu es provi s ions rares: be urr e . œufs, fromag e, mais aussi de pomm es de terre. Au cun Butre tuber c ul e depuis n'a, pour moi, e u pareill e saveur que ce ux acheminés ainsi sous la pluie el le vent qui nous transper- çaient. Je me souviens, Mauri ce Beaugrand avait touj ours le même imp e rméabl e mince dans lequ e l il

SB

drapait pour rentrer à Grange, souvent de nuit, lorsq ue nous avions baverdé e nsembl e longuement dans la soirée après avoir mangé la soupe.

Au co urs de ces soirées, nous «r eco nstrui s ions l'é cole e t le mond e" . mais les réalités étaient toujours prése ntes dans la bouch e d e Mauri ce .

Pour échapper au travail en Allemagn e, à sa sortie d'Ecol e Normal e, il avait é té ouvrier dans une pe tite usi ne mé tallur- gique de Troy es, e t il fai sa it souvent référence à ce tte

ex péri ence du monde ouvrier lorsq u'il sortait le s piè ces du four . Un e de ses autres référ ences était son père, qui avec d es camarades, avait animé une coo pé rative de di s tribution a limentaire " La Laborieus e • . Mauri ce é tait de ce ux qui di sa ient n e pouv oir bi e n s'expri m er qu'en fai sa nt appel à le urs mains . Créer des outils, r asse mbler d'autres travailleurs était so n so uci pe rman e nt. Son pragm a ti s me, son sens des r éa lit és , du po ss ible, lui pe rmit d e vivr e pendant plus d e tr e nte ans sa pédagog ie dans ce ha mea u d e Cha mpagn e sèc he avec des ge ns à l' époq ue un peu âcres comme la cra ie de le ur so l.

Oui, il fa llait vraim e nt que chaqu e jour il fa sse qu e lqu e c ho se de ses main s. Le jardinage é ta it a lors une activ ité ob li gatoire ( e l je me d e ma nd e s i les pay sa ns ne com me nçaie nt pas d'abord par jug er l'in s titut e ur s ur la manière ave c laqu e ll e il te nait so n jardin !l . Mauri ce c ultiv a it le s ie n, e l moi qui avais ce la e n horr e ur, je me s ui s lai ssé e ntraîn er à l'aid er parfois pendant que n o us discutions. Quelques années plus tard , à V e nce, voyant Fr e in e t c ultiv er le s ie n, un peu c haqu e jour, il m' en a vait fait la remarque e t montr é l'impor-

tanc e qu'il y altachait.

Nous n ous é tion s vit e cons titu és en groupe coo péra tif vivant parfois en quasi-a utarcie, la C ami ll e e t les co nn a issan ces é ta ie nt mises à co nl r ibution. Maur ic e Beaugrand s'occ upait des pr esses et co mp os te ur s , Loui s Bon d es casses , grâce à un s ien me nuisi e r, e t a uss i d es carac tèr es. J'av a is ch a r ge des papiers, car ton, protège-fi ch es , lin os, etc .

Les plu s ri ches co mmandai e nt à la C.E .L. poli ces e t presses.

R ég ler un mat e la s de presse (tout un a rt !), fab r iqu er en- se mbl e no s casses d'imprim e ri e à partir de boi s préco upés é ta ie nt no s activités de réuni ons, p e ndant que le po êle d e l' école da Granga-l'Evêque ronfl a it (il y a des pin s sy lv es tr e e n Champagne sèc he ), a lor s que Paulette venait, touj our s e n so uriant, nous pr opose r à boire, travaill er avec nous, et rapp ele r à Mauri ce qu'il de va it aller tir er un sea u du puit s (45 m è tr es de profond e ur !).

Notre dés ir int e nse d'affirmer à la foi s l'imp or la nce de l' expression libr e des e ofonts a t ce lui de la diffu se r a v ec 1 0 maximum d e qualité nou s Cai sa ie nt améliorer les outils dan s las plu s petits détail s.

Nou s apportions no s réalisations d e la se mai ne , les le tlres d es corres pondants , n os fiches, et ça dis c utait! Nous ne nou s embarra ss ion s guère de la nécessité de structures pr é- exis tant à tout trav a il.

La fi c hi er scolaira coo péra tif d e la C.E.L., les d e ux douzaines de B.T. qui existaient alors n'étaient p as accessibles à tou s, malgré le ur modicité. Nous Cai s ions notr e fi c hier départemen-

tal. Nou s avions co nv e nu de tir e r sur fi c hes carton, pour c haq ue memb r e du gro up e , les pages doc umentaires de no s journaux, et, par exe mpl e, je donnai s L'usine à gaz, e t r ece vai s L es puit s à Grange-l'Evêque, L e pldtre d e la maison, Les toit s at le moulin da Vinet at les photo s que je dé veloppais e t tirais formaient l'ossa ture d'un fi chi e r sur les différents paysagas, l'habitat et la vie du département.

4

<0 G<OG<Oel <0 el <0 el <0 el <0 el

L'EAU AU VILLAGE

, ... ,

LES PUITS.

<.oC Y...:;Q..q-..:-ooc>t

(voir ligure 1 )

Nombre de puits au ha.meou : 31 (pour

~2 ménages).

"'rc.lon<.leur: ds 40 ll65 m. A quelques

km du pays, chez logarde-chasse: 80rn.,

DlomMro Intérieur: de 1 m. 30à 1111. 60 La partie supérlouro ost ontourée do briques ou de silex.

Le niveau de " eau est trh varia ble. Il peut atteindre 20 III ct plus en pél'lode humide. r:::n ce mOlllont fi puits sont il eoo. En 1921. anfléo do stoheresse, olnq

puits soulomont n'(,nt pas larl. L'eaU olll il une tompératuro constonto de 5 i\

6 degrêa.

Sur 10 plupart des puits, on remonle l'eau i\ l'olde d'un treuil i\ deux manlvel

181. DlamMro du treuil: 30 0.40 omo Les meilleurs seaux sont en bols. ContenRnce: 16 il 20 litres.

Autrefois, Ils étalont romontes por uno corde de tilleul. AuJourd'hui, o'esl.

LES PUITS ( suite)

un oAble compos6 do fll8 d'aclor enrou- los autour d'un cordon de chanvre.

Les pulte ont été oro usés avant 1,000, autrefois, à ln main. En goneral, 2 ou -

vrlers y t r.availla iont: l'un au fond du p:Jlls avoo dos outils i\ manches très

courts, l'autre remontant la terre dana les seaux. Ils 80 relayaient.

La pofondeur augmentait <lo Go cm.

b. "1 nl. pM Jour, suivant la dureto du

t:o:; la creusoment durait 2 à 3 mols.

L'),> o;l\'r!QI'!I ôtaient payb3 3 il 4 france par Jour et nourris.

o tS INFECTION DES PUIT8

Souvent, dot végétaux 6t des animaux tombent dans les puits ot contam lnont l'eau. Las specialistes st6rllisont un puits

on y proJe13nt du pormanganate do po- tasse; ,'cau devient rose. Ils font dlspa- l'aitre cotto coulour on y jotant un mo-

lango do braise plleo ot de sable.

Enqu&lo do Nicole et Glnetto.

~.

0 x 0 x 0 + 0 x O x 0 + 0 <0

Maur ice ava it toujours sur lui L 'Educateur rose (format 13, 5 x 21) et qu elqu es B.E.M. d'avant-guerre (BiblioUlè qu a d'Edu ca ti on Nouvell e Populair e - B .E.N.P .) qu'il annotait, lisait e t relisait pour p er ce r lout ce qu'il y avait derrière les mots, e t y associer so n expérie nce, pour approuver ou co ntr edi r e. «C'est avec ça que je me s uis formé » di sa it-il volonti ers . Il y avait aussi lout es ces p e tit es bro c hur es , dit es

Enfantines qui jou a ient un rôle important. Souvenez -vou s , B ea ug rand r e venait souvent avec p ersé v é r e n ce s ur ce tte qu es ti on de litt éra tur e e nra ntin e, encore ces dernières aJUlées, avec la no s talgi e des E nfantin es.

Il n'était pas e nco re que s tion, pour nou s , d'aller à V e nce.

C'était bi e n loin, Mauri ce avait assisté ou co ngr ès de Dijon . Nou s vim es Freinet plus longu eme nt à Troyes, a vec Coq blin, invit és par l'adminis tration. (Eh! oui, e t 1 e persoJUlel e n- seignant avait e u co ng é p o ur assister à ce tt e co nf é ren ce

pédagogique un pa u parti c uli ère !)

Conférenca à l' Hôta l da Vill a, foul e ... c'es t ce rtain . Adh é rait- e Ue? N'ayons pas trop d'illu sions , ma is il es t vr a i que nous recevions d'in co nt es tabl es e nco urag e m e nt s nous , les jeunes d'alor s, et tout de suite, le s élèves-maîtres vinr e nt régulière- m e nt dans nos classes.

Si la hiérarchie ne p e rd a it pas ses droits, un e ce rtain e co mmunaut é d'ori en ta tion ex is ta it. L'inspe c te ur " primaire ., qui avait été révoqué par le go uvern eme nt de Vi chy, comme nous, avait le s larm es aux yeux, ou co ng rès d e l'I.e .E .M., à la fin du film L'Ecole buissonnière.en viv a nt le discours d'Albe rt (vou s qui e n so uri ez peut-être maintenant, pensez à l'époqu e e t ca qui l'avait précédéa !) .

Il nous encourageait e t n ou s cou vrait e n cas de co nflit (ce Cut mon cas avec un direc teur) et l' in spec te ur d'académie

H ean- Ja cqu es Lafitle-Houssat), agrégé do gra mm a ir e , sca nd a- isaH los onse i gn a nts au co urs d'un a co nf ére nce s ur la réform e de " l'ort ogra fe. e t invitait don c Fr e in e t dans le départem e nt. [Qu e lques ann6es plus tard, nou s co nnûm es d es jours plu s noirs !l

Si cer tains collègues traitai e nt en dér i s ion nos pr opos e t n os actions, et si par co ntr e-co up nou s apparaissions un peu co mm e de jeun es présomptueux, on pe ut dire, je crois, Qu e de la part d es Ecalas Normalas et de l'admini s tration de l'épQqu e, nous ne reçûmes j amai s de désaveux, e t qu e notr e liberté fut co ",pl è ta, ce qui é tait bien appréciable.

Non, je n'idéalise pa s le pa ssé , c'ost vrai, c'était ainsi dan s notre sphère at ça ne s t é rili sa it pa s la fran c parler de Mauric e !

(suite

p, 29)

,

(7)

Chaque numéro de L'Educateur comporte une rubrique réguli ère intitulée «Des outils pour notre pédagogie». Vou s pourrez y lire de s réflexio ns sur l'utili s ation des outils actuellement diHu sés par la Coopérative de l'Ens eigneme nt Laïc (C. E. L.), la présentation de s outils nouveaux avec la justification des c hoix qui ont guidé leur réa lisation, des appel s des c hantiers de travail qui feront égaleme nt le point de l'avancem ent de leurs travaux, des réfl exions plus théorique s sur la place et le rôle des outils dans no s classes, et, nous l'e spérons, un courrier des lecteurs.

Si vous désirez parti cip er à ces éc hang es, en éc rivant des art icles pouvant entrer dan s ce cadre ou des ré actio ns à ce qui a été publié, vou s pouvez prendre contact avec l'animateur de cette rubrique: Roger CASTETBON, Pugnac, 33710 Bourg-sur-Gironde.

*

POURQUOI UNE RELANCE DE LA REFLEXION -

ET DU TRAVAIL SUR LES OUTILS?

Analyser nos insuffisances

Nos conditions de travail, l'institution dans laquelle nous

sommes, nous contraignent à certains compromis dont

nous n'aimons pas toujours parler. Nous dénonçons à juste titre les programmes de connaissance, les horaires,

les eHectifs, le cadre de travail qui nous sont imposés, mais comment faisons-nous pour travailler avec tout cela, pour nous en libérer au maximum? Chacun s'arrange suivant ses conditions matérielles propres, ses possibilités personnelles et les personnes qui l'entourent. Les solu- tions de . Freinet étaient très réalistes et matérialistes:

- Dénonçons partout où c'est possible les obstacles à l'instauration d'une école au service de l'enfant, mais en même temps,

- Inventons et mettons en place les outils et les techni- ques qui vont nous permettre dès aujourd'hui d'améliorer au maximum notre eHicacité.

Depuis la mort de Freinet nous avons continué de reven - diquer cette école idéale mais trop souvent nous avons évité d'évoquer les problèmes, nos problèmes et leurs solutions de chaque jour, nous préférions parler relations aHectives, autonomie, esprit critique plutôt que connais-

sances, apprentissage et contrôle; comme si nous

pouvions les séparer dans notre travail. Et pourtant, combien de camarades trop préoccupés par la demande insistânte des parents, des collègues, des enfants quel- quefois, y ont usé leur enthousiasme et ne peuvent plus

consacrer leur temps et leur disponibilité à l'organisation coopérative et à l'expression libre. Si un grand nombre

de jeunes camarades, du primaire notamment, attirés

par notre idéal qu'ils sentaient si proche du leur ne sont pas restés avec nous, c'est qu'ils n'ont pas trouvé toute l'aide qu'ils pouvaient attendre. Si organiser le travail en atelier, le travail individualisé qui permettront de respecter le niveau et le rythme de chaque enfant ne sont pas chose facile à mettre en place, les outils forgés par les copains peuvent être d'un grand secours. C'est pourquoi dans ce domaine-là surtout il est nécessaire de revoir nos anciennes éditions et d'en créer de nouvelles.

Connaître les besoins et coopérer

Un questionnaire diHusé l'an passé dont plus de · 300 ré- ponses nous sont revenues de plus de 40 départements

a permis les constats suivants:

- Tous les camarades sont convaincus de la nécessité du travail individualisé donnant une plus grande autono- mie dans le choix et le rythme du travail. Tous jugent utiles des outils facilitant cette individualisation.

- Presque tous utilisent, faute de mieux, des manuels du commerce et réalisent des batteries de fiches person- nelles.

- Les outils réalisés depuis la mort de Freinet sont très utilisés et très appréciés: fichier B, C, 0; livrets auto- correctifs; «J'écris tout seul» ...

Après ce questionnaire et plusieurs débats qui ont suivi, il est apparu aux camarades qui animent la commission des outils, ainsi qu'à ceux du conseil d'administration de la C.E.L. et de l'I.C.E.M., que la réalisation de nou- veaux outils répondant à ces besoins, devait être l'une des priorités actuelles du mouvement. Mais cette priorité n'en deviendra une que si un grand nombre de camarades y adhèrent concrètement par une participation eHective.

Depuis la mort de Freinet un changement extraordinaire a eu lieu au sein du mouvement : le pouvoir de décision et les prises de responsabilité se sont partagés entre un grand nombre de groupes (départements, chantiers, com- missions et modules de travail) et d'individus. Cette évolu- tion, tout à fait conforme à nos principes coopératifs, risque d'entraîner, en contrepartie, une lenteur, voire une paralysie dans les prises de conscience, les prises de décisions et les réalisations qui doivent en découler.

Serons-nous assez nombreux pour dire: nous avons

besoin d'outils, nous allons les faire ensemble. Il serait assez décevant que dans notre mouvement qui se dit coopératif des milliers dE! camarades continuent de réaliser seuls les fiches et les livrets dont ils ont besoin sans se dire que leur travail pourrait profiter à des milliers d'autres.

5

(8)

Nos responsabilités vis -à-vis des travailleurs de la C, E, L.

Au moment où les travailleurs de la C. E. L. acceptent une baisse de leur pouvoir d'achat pour sauver l'entreprise, notre intérêt pédagogique et le leur coïncident : réaliser avec eux un outil qui corresponde eHectivement aux besoins de la majorité des camarades.

Voici la conclusion du rapport financier de la C. E. L. :

« Il n'est pas certain que les «outils» proposés par la C.E . L. répondent parfaitement aux besoins de ses so- ciétaires.

Pour y remédier il est indispensable de renforcer les chantiers de production, en les élargissant d'une part et en leur donnant d'autre part les moyens nécessaires pour travailler eHicacement.

La C. E. L. ne peut plus se contenter, dans le contexte économique actuel, de produire des outils et des revues destinés à une minorité. Elle doit s'ouvrir vers un plus grand nombre, condition indispensable pour que le plus grand nombre possible d'enfants se trouvent concernés.

Elle se doit, dans tous les domaines, de proposer aux enseignants le meilleur matériel possible pour une pratique pédagogique profitable aux enfants dans les conditions matérielles de l'école en 1979.»

Il faut que la C,E . L. puisse continuer à être la coopé- rative qui réalise et vend nos outils. Il y a trop de

consommateurs à la C.E.L. S'il est facile d'utiliser les fichiers, les livrets, les B.T., les documents audio- visuels, chaque camarade du mouvement devrait être aussi producteur. De vastes chantiers sont ouverts qui peuvent rapidement concrétiser leurs objectifs si chacun apporte sa pierre, comprenant enfin que ces chantiers ne peuvent être l'apanage de quelques spécialistes. Chacun peut communiquer ses propre s productions, réaliser un livret ou une fiche, expérimenter ...

"-

." ~.-

.

Des chantiers ouverts à tous

Un petit tour d'horizon des chantiers qui se sont créés ou ont été relancés à l'occasion des journées d'études de Chartres et du congrès de Caen, nous convaincra de l'ampleur de la tâche et de la nécessité d'élargir le cercle des travailleurs.

En mathématique, il faut continuer la mise au point des cahiers de techniques opératoires, qui ne couvrent pour l'instant que les niveaux B et C. Nous attendons en parti - culier l'aide des camarades du second degré pour la mise en route des livrets niveaux 0 et E. D'autre part, il faut terminer la réalisation des livrets de l'atelier mathé - matique, attendus impatiemment par les utilisateurs des anciennes bandes de l'atelier de calcul.

En français, une équipe d'une vingtaine de camarades a travaillé à mettre sur pied un projet suHisamment complet et précis pour répondre aux besoins de la majorité des camarades du C.E.1 à la 5'. Ce projet prend en compte l'ensemble du programme, son approche pouvant cepen- dant être originale et variée. Le support choisi est le livret de 16 pages permettant le travail autocorrectif, l'utilisation de photos, dessins et à titre expérimental l'adjonction de cassettes chaque fois que l'oral nous semble indispen- sable.

Ces livrets doivent demander entre une demi-heure et une heure de travail. Ils consisteront en diHérentes manipulations, découpages, transformations, substitu- tions, contractions, comparaisons, dessins ... Ils ne porte- ront pas la mention de cours: élémentaire, moyen, 6', 5· ... mais seront classés par niveaux: A, B, C, D, E, F ...

Dans le secteur «étude du milieu», que nous appelons maintenant «analyse du réel», que certains nommeront

«activités d'éveil», un important travail de refonte du Fichier de Travail Coopératif est en cours, ainsi que la mise au point d'un classeur.

Dans le secteur voisin des Créations Manuelles et Techni- ques, une équipe dynamique s'est mise en place pour réaliser un fichier qui permette de laisser à la créativité sa part, que la mode actuelle a tendance à vouloir dimi-

nuer.

Nous ne saurions oublier le second degré, qui fait preuve d'une vitalité vraiment encourageante, ni les travaux sur les techniques d'illustration, la bibliothèque enfantine, etc.

Enfin une place particulière doit être réservée à deux chantiers d'importance capitale: le plus ancien, celui de la B.T. et le plus récent, celui de J Magazine. Pour le premier il s'agit de maintenir la qualité et l'originalité qui sont partout citées en exemple (et enviées 7) sans oublier la recherche d'une meilleure diHusion, en particulier pour les productions audio-visuelles; pour le second tout est

à faire: c'est l'aventure. Mais l'aventure, n'est-ce pas exaltant 7 Celle du mouvement Freinet aura bientôt soixante ans, il nous faudra unir nos forces pour lui assurer longue vie.

Jean-Pau! BLANC

MichePEdouard BERTRAND

6

Pour le proches,

moment

(9)

Comment sont mis au point

les documents audio-visuels?

Collecte et utilisat i on des documents

La documentation audi ovis uell e produite par l'E co le Mod erne:

Les albums B. T. audiovisuelle, Les disques Documents Sonores de la B.T. ID.S.B.T. I. Les disques Suppléments Il ART ENFANTIN ET CREAT IONS, Les cassette. de la

Sonothèque coopérative de l' I.C .E .M. so nt - com me

l 'ensemble de nos publications - tributaires pour un e grande part de la coopéra ti on: les édi ti o ns sont alime nté es par les envois que font les cama rad es.

E n eff et , l e s réali sa tion s so n ore s o u audiovisuelles iss ues de s classes so nt envoyées au responsable de l a ce ntrali sa ti o n de tel ou t el con t en u (exemp le: Musiqu e et c hant s - L e passé - Le milieu - L'éco le en question - Luttes ouvrières - et c .) et ell es son t arch ivé es si ell es re cè lent lin intérêt général et SI ELLES

SO NT AUDIBLES.

L'auteur reçoit sa réalisa tion en ret ou r - ou un e bonne cop ie - e t des exemp laires ci rcul en t dans les classes, af in de juger si la première app récia tion de l'opportunité d'une diffu sio n es t judicieu se, si les réac t ions des enfants et des maîtres so nt conformes à ce qui a été pressenti.

Par suit e, à la syn th èse des com ptes rendus d'écoute, la réal isation reçoit un e première orien t ati on :

1)

à poursuivre en B.T. audiovisuelle (avec illu stration par diapositives),

2)

à p ou rsu ivre en D.S.B.T. (d ocumen t uniqu e m ent so nore, le co nten u ne requé ran t pas absolum ent d'illustration),

3)

la réa li sa ti on n e peut devenir édition (exemple: elle es t trop longue, et on la mutil erait en l a m ettant dans la durée d'un disque - c'es t souv ent le cas de séquen ces de classe. Elle es t alors or ien t ée vers les casse tt es de la sono th èqu e,

41 à archiver en attendant d'a utres réali sa tion s comp lémen t aire s s ur le même th èm e, en vue d'éditions ultér ieures .

Par exem ple , dans ce dernier cas, nOLI s avons accumulé pendant plus de di x ans d es t ém oig nages de so ld at s de 14- 18. Ce n'est

qu'en 1978 que nous avons pu aboutir à un e sé lection sa ti sfai sa nt e: une B.T. audiovi suell e et D.S.B .T. qui paraîtront ce tte année (dé cem bre 79) et qu i offriront des évocations assez exce pti onn ell es de mom ents s ignificatifs p a r ceux qui les ont vécus.

1 Impératifs techniques 1

Si un e réa li sa tion doit être ori enté e vers l 'édition, il est nécessaire de la m e ttr e dans la durée perm ise par le support sa ns la mutiler ni la dénaturer. Ce travail es t effectué soit par l'aut eur , soi t par d'autres camarades intéressés (parfois, deux g roup es tr a v ai ll ent sur le m êm e contenu, et on confronte ens uit e les so lutions proposées - méthode f ort enrichissante).

A ce stade, la réali sa t io n approche de sa finit io n, mais il y a encore des interrogati o ns concernant des détails de l a m ise dans le t emps (quand elle s ne sont pas co mplètem ent encore ré SO lu es ) , le s illustrations à réduire au nombre de 12, le livret à

passer au banc d'essai, parfois le plan général à parfaire.

Un e nouv ell e sy nthè se es t donc effectuée en tenant compte des bancs d 'essais auxquels la maqu ett e (r eproduite en plu sie urs exemplai re s par notre labo) est soumise, et c ' es t le passage à l' édi tion , qui demanda plus de troi s moi s (d élais des dupli ca tions industrialles).

En fait , env iron dix -huit moi s à d e ux ans se so nt écoulés depuis la pri se de d écision : il a fallu des centaines d'heures de tra vail, et souvent il a été nécessaire auss i d'effec tu er d es « ra ccords » da Son ou d'Images, afin de comb ler les déficits rele vés par las bancs d'essais - ou permettre une m eilleure concentration . Des IMPERATIFS SPECIFIQUES acc roi ssa nt les diffi cultés da l 'édition audiovisu e ll e, si on la compa re à l'éd iti on d 'imprim és :

- Obligation d ' une qualité techniquo suffls.nte du docu·

ment d e ba se qui supporte le son ou j'image (on peut toujours recop ie r ou modifi er un texte écrit, sa prés entation, sa mise en pag e. En audiovisuel, c ' es t imp ossible: il faut utiliser obligatoire - ment le document de base, avec ses qualités et - hélas - ses dé faut s).

- Nécess ité te chni co -économiques et comme rci ales: il faut duplicater un nombr e relativement élevé d'exemplaires iden - tiqu es, ce qui rend quasi-imp oss ibl e, su r un plan économiq u e, la créati o n de co lle cti ons audiovisuelles propr es à chaque niveau:

p ou r les petits, les moyen s, le second de gré , par exe mpl e.

I! est donc nécessaire de t eni r comp t e de l'hé t érogénéité des utilisateurs (cycle éléme nt aire - seco nd degré), dont les ex ig ences peuvent parfois sembler êtr e co ntr ad ictoire s, et qu 'i l faut malgré t out essaye r de sa ti s faire.

1 Nos rencontres de travail 1

L ors de la rencon tre annu ell e du Sec t eur Audiovisuel, nous informons de nouveaux camarades sur les problèmes spéci fiqu es découlant de la pratique de l' audi ov isuel par les enfan t s dans les cl a sses, mais auss i d es é quip es poursui ve nt ou amorc ent des travau x sur des réa li sa tions parvenues au co ur s d e l'anné e et qui sont à divers stades d ' avancement. On pr ofit e auss i de la présence de n ombreux cama rades bien averti s en audiovisuel et du groupement d'un matériel de qualité pour «engr ange r » des d oc um e nt s qui servir o nt (ou pas Il ultéri eu reme nt , et que le s co llègu es de la région où n ous nous installons n'on t pu recuei llir . Par exemple, à la rencon tre de Vi enn e, nous avons ce ntr é notre programme sur le mili eu ouv ri er du Sud de Lyon pour in trodu ire des suj ets plus urbains, les enfants et les co llègu es l es sa isiss ant en général mo ins bi en que les thème s rur aux, mieux délimit és ).

Nos relations avec les chercheurs

Si nous estimons que notr e co ll ec tion doit aussi co uvrir de s suj et s que le hasa rd des glanes n' a pas ap porté s, n ous m ettons ce ux-ci en chantier : exempl e - 1936 et la co ndition ouvrière à ce tte époque - Les o rigines du monde , de la V ie , d e l'Homme - qu es tion s qui revi enn en t sa ns cesse dans la bou che des enfants

ou dans les boîtes à questions, et c.

Dan s ce cas, les cama rad es orien tent particulièrement leur s e ffort s en ce se ns.

En fai san t participer les enfants aux int ervi ewes et enquêtes, on r éuss it à ce qu e les adu lt es questionnés s' ad re sse nt «naturell e- ment» à des enfants et en un niveau de lang age et de co mmun ica tion qu i leur est accessib le. Nous fa iso ns so uv ent appel à no s collègues du C.N . R.S ., trè s heu reux d e vulgariser leu rs recherches.

Il faut ajo ut e r que la mi se au point ult éri eure de l'ensem bl e au di ovis u el et du liv ret s' effec tu e au ssi OBLIGATOIREMENT en accord avec les p erso nn es qui se sont ex prim ées . En aucun cas nou s ne pouvons d is pose r à n otr e gré de leur opinion pour la modifier, la tro nqu e r, la déformer. De plus, le refu s de tout en doct rin eme nt par l' informati on es t présent à n otre esp rit ; l'information doi t prov oqu er la réfl exion, et pour celà nous nous efforçon s d'en saisir l es diverses facett es (ce qui es t parfois difficile).

Lorsque les int erlo cuteu rs des en f an t s parlent de leur vie, de l e ur expér ience, ils for ce nt l' int érêt de ceux qui utili sero nt ce tte d oc um ent at ion, ca r c'es t l'H o mm e qui rép ond, l' Homme avec ses sûretés, ses contradictions, ses interrogation s, C'est l'essen - ti el.

7

(10)

• • • • •

UN EXEMPLE CONCRET

• • • • •

Nous l'avons vu, chaque B.T. audiovi·

suelle est une aventure coopérative, tou- jours difficile mais passionnante. Voici par exemple le cheminemen t suivi pour la réalisation du numéro 877 « La forêt: le reboisemenl», et le disque D.S.B.T. n 31

« Se promener en forêt», qui la complète.

Le 8 août 1974, un incendie de forêt se déclare sur le finage de notre commune de Theus, en Moyenne Durance. 400

hectares sont anéantis.

AVRIL 19n: Sensibilisés - hélas 1 - par l'importance de la forêt, le 16 avril 1977, lors de la Journée de l'Arbr e, les enfants de Theus participent à l a plantation de cèdres. Ce jour là, le mini K 7 amélioré enregis tr e en «instantanés sonores» quel - ques moments, et Monsieur Eydoux garde forestier du secteur, répond à

quelques questions des enfan t s.

8

JUIN 19n : Cinq minutes de ce montage sont envoyées au Concours de Radio · France: «Chasseurs de son» . L'enregis·

trement est primé, et passe le jour de Noël 1977 dans l'émission de Jean Théve -

not, sur France Culture .

Pierre Guérin me dit: «II faut revoir le garde, il est très bien, mais cette fois, il faut l'enregistrer avec le «Nagra» (appa · reil professionnel, propriété coopérative).

MARS 1978 : Radio -France préparait et organisait alors, pour mai une exposi tion dans le hall de la Maison de la Radio sur le thème de l'Homme et de la Nature:

«Par monts et merveilles». Pour qu'elle soit accompagnée par une ambiance sonore, l es auditeurs étaient invité s à

glaner le plus possible d'interviewes di·

verses et de bruits de la nature.

AVRIL 1978 : Au cours des vacances de printemps, nous effectuons une première prise de son à Theus avec les enfants du village et quelques anciens élèves habi·

tuellement au lycée.

C'est ainsi que naquit la première base de la B.T. audiovisuelle. Un extrait de cinq minutes de cette bande obtient une consécration à Radio-France et Jean Thévenot, lors de sa diffusion, s'exprimait en ces termes :

(( Une voix qui nous a particulièrement touchés est celfe de M. Eydoux, garde

forestier.

Ce

qu 'il dit de sa forêt constitue un véritable chant d'amour de la nature et du métier qui sonne juste pour être aussi simple que sincère».

L'écoute effectuée dans quatre classes confirme l'impact sur les enfants, bien que cette ébauche ne soit pas accompa ·

gnée de photos.

MAI 1978: La classe de Theus vit une journée entière avec le garde et les ouvriers forestiers. Là, nous complétons la collecte de renseignements sur son travail, et la forêt. Les enfants plantent des cèdres.

(11)

Le son et les trois quarts des photogra - phies sont fait s, mai s il res t e le plu s difficile: ch oisi r les douze minut es du d isq u e, donner un e unit é pédagogique, stru c turer c haq ue séq uence, cho isir parmi les illustrations, les harmoni ser avec le so n.

MAI-JUIN 1978: Travail au l abo rato ire de Sa int e- Savine. Il es t proposé de m ettre de s diapositives doubl es qui per- m ettraie nt d e m ie u x suivre et illustrer le co mm entair e,

Réali sa tion d ' un e maqu ett e so n et illustra - ti ons, reproduit e et diffu sée à cinq exem- plair es dan s des classes.

Cha cun e relève le s qualité s et les défaut s du do cum ent , l'intérê t plus ou moin s vif su sci té par t ell e ou tell e séqu ence, et prép are l e co ntenu du livret d'a cco mpa - gnement qui, vous le savez , es t d eve nu un e bro chur e tr ès complète de renseigne- m ents suppl é ment ai res et de pistes de travai l.

Par a il le ur s, séa nce de tra vail avec M on- sie ur Eydoux, afin qu'il do nn e ses avis et conseils sur ce que nous avons sé lec tion - né de ses propos,

JUILLET 1978: Au stag e audiovisuel de Kelibia, écoute critiqu e par d es oreill es et des yeux neufs: ce ux des co llègues principau x animateurs du secteur audiovi- suel , réuni s à l'occasion du stage tuni-

SIen,

Avis favorabl e, mai s entr e autres cri - tiqu es : il faut ref aire cer tain es photos, li faut modifi er la stnJcture de la seconde f ace:

AOUT 1978 : Nouv ell es prises de vues, et compl ément sonore rec uei lli, n otamm ent le bin age cap t é en instantané sono re lors d'un tr ava il sur le terr ain,

l'O ffi ce Nati onal des Forêts de Gap nous aid e pour l' illu str ati on et la documenta- t ion comp lémen t aire; les responsa bl es manifestent un vif intérêt à l'élaboration de ce numéro de la B,T. audi ovis u e ll e,

AOUT-SEPTEMBRE 1978: Rencontre de Laroquebrou,

Ecoutes critiqu es, Mi se au net du manu s- crit du livr et en t ena nt compte de to us le s co mpt es rendu s des classes, et d es divers so uhait s enco re exprim és (Lucile Lebou-

tet, Nico l e R ed he uil, Anni e Bellot, Luci e n Bui sso n).

Jocelyne Pied et Rob ert Dupuy font le co mpt e rend u d e l e urs trav aux de ces d e rn iers moi s: ré al isa tion d e la m aq uett e du disque D.S,B.T. d'accompagnement;

éléme nt s de départ: les «restes) des prises de son f ai t es à Theus, d 'autre s eff ec tu ées, dans le Pilat, par Lucien Buisson, dans le Parc des Ecrins p ar J ea n Fraboulet, en Ile de France par Ni co le Delvallée. C'est tout un exce ll ent en- semble qui se dégage, mai s il faut le structurer en vue de la mise en deux fa ces de di squ e de cha cun e 7 mn 30. Le th èm e dégagé est: « Se prom ener en

forêt ».

SEPTEMBRE ET OCTOBRE 1978: Gil- bert Paris réalise la dernière photo et met les band es originales en co nf ormité avec les maquettes, Pui s il engage le process us d e réalisation indu stri e ll e: gravure et pr essage du disque - duplication des

diapositives, ce qui en traîn e encore d es he ur es de travai l et des int erve ntion s d é li ca t es (exemp l e: co ntrôl e des échantil- lo ns des disques - co rr ec ti o ns chromique s et d 'é talo nn ages photographiques vérifiés et discutés avec l e laborat oire indu stri e l).

En m ême t emp s, les tex t es du livret et des p oche tt es de disques so nt dactylo- graph iés, mis en page, après dernières vérifications.

L'O .N.F. de Gap contrÔle le contenu du livret et confirme so n intérêt pour notre travail , co mm e en tém oigne l'avi s de M , Bas tid e, chef d e Centre:

((Ce document es t un e co ntribution à

l'éveil d'une conscience de la respon sabi- lité e t de l'hum ilité des homm es pour rechercher e t maintenir des rapports harmonieux et nécessaires avec le monde vivant qui les ento ure, et dont la forê t svmbolise à la f ois la permanen ce et la fragilité )).

Mauri ce M en usa n, à la C.E.L., à Cannes, pr épa re la maquette du livr et , qui se ra tiré pa r l'imprimerie C.E.L. , ainsi que la co uvertur e en co ul eu r de la B.T. audiovi- su elle. Et il res t era encore à mettre dan s les po chett es les 48 000 diapositives 1. ..

960 000 1 et expéd ier plu s de 5 000 pa qu ets, pui squ e pour limit er les frais d' ex pé dit io n, les B.T. aud iovisu e lles et l es di s que s D.S.B.T. so nt livrés par en- se mble s de deux numéros

1

Bonne utilisation de notre documen- tation audiovisuelle

1

A vous d'en réaliser également.

Pierre GUERIN et Jean-Pierre JAUBERT

9

Références

Documents relatifs

Mais il faut reconnaître que certaines responsabilités peuvent être perçues comme plus importantes que d'autres parce que procurant un plus grand pouvoir (au niveau

C'est un domaine qui m'est totalement étranger parce que depuis le temps que je ne fais plus de maths, je me sens complètement largué mais, cette fois, j'ai

Rénovation de l'école! L'expression a été assez galvaudée pour que nous l'abandonnions sans regrets aux énarques, technocrates et tyranneaux de l'administration

Dans ((circonc i sion», un docteur avoue: (dl est difficile de dire aux gens que ce qu 'ils ont toujours fait avec un enthousiasme sacré pendant plusieurs

co ur, j eux de ballons, jeux folkloriqu es ... Adresser la commande accompagnée du règlement par chèque à C.E.. sont centrées pour une grande part sur les problèmes de

Il lui demande donc les dispositions qu ' il compte prendre pour permettre à ces porteurs de valves artificielles cardiaques de béné- ficier de mesures susceptibles d'améliorer

le ministre de la santé et de la sécurité sociale s 'il ne lui parait pas possible de porter l'indemnité journalière de maladie et de la pension d'in- validité (2' catégorie) à 75

Autre inconvénient de cet amendement, dont nous avons déjà parlé : il propose un crédit d'impôt, ce que nous avons déjà pré- cédemment refusé. Dans le méme temps, il