J
OURNAL DE
T
HÉORIE DES
N
OMBRES DE
B
ORDEAUX
F. B
LANCHARD
B. H
OST
A. M
AASS
Représentation par automate de fonctions continues de tore
Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, tome
8, n
o1 (1996),
p. 205-214
<http://www.numdam.org/item?id=JTNB_1996__8_1_205_0>
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Représentation
par automate de fonctions continues de torepar F.
BLANCHARD,
B. HOST ET A. MAASSRÉSUMÉ. Soient Ap =
{0, ..., p - 1}
et Z ~ANp
xANp
un sous-système. Zest une représentation en base p d’une fonction f du tore si pour tout point x du tore, ses développements en base p sont liés par le couplage Z aux
développements en base p de f(x). On prouve que si f est représentable en
base p alors f(x) = (ux +
m/p-1)
mod 1, où u ~ Z et m ~Ap.
Réciproque-ment, toutes les fonctions de ce type sont représentables en base p par un
transducteur. On montre finalement que les fonctions du tore qui peuvent
être représentées par automate cellulaire sont exclusivement les
multiplica-tions par un diviseur d’une puissance de la base.
1. Introduction.
La
représentation
des fonctions continues de l’intervalle par dessystèmes
discretssimples,
parexemple
les automatescellulaires,
les automatesfinis,
lestransducteurs,
a faitl’objet
deplusieurs
travauxrécents;
voir parexem-ple
[M], [BG]
ou[BDT].
Les motivations viennent d’unepart
del’informati-que
théorique,
notamment du calcularithmétique
enligne,
et d’autre part de la théorieergodique.
Soit p un entier
positif,
et notonsAP
={0, ...,p2013 1}.
Achaque
élément xdu tore est associé l’ensemble de ses
développements
en base p,Tp(x)
9
Tout le monde sait que 2. Soit Z xA~
uncouplage
entreAp
et unsous-système
Xs
ç
Zreprésente
une fonctionf
du tore si pourchaque x
ETp(x)
les y
E tels que(g, y)
E Zreprésentent
le même élément y= f (x)
du tore. Un telcouplage
estappellé
unereprésentation
en base p def .
Laproposition
2.2 établit que les fonctionsayant
unereprésentation
en base p sont continues. Il faut remarquerqu’à
toute fonc-tionf
du tore est associé un sous-ensemble Z deAp
xAp
qui
lareprésente.
Il suffit de
prendre
Z= ~ (x, y)
EAN
xAN
/ x
est undéveloppement
dex
et y
def (x )
}.
Si f est
continue,
Z estfermé,
mais pas nécessairementinvariant par le
décalage.
Dans cette article on s’intéresse en
particulier
auxcouplages
Zengendrés
par automates cellulaires et transducteurs. Dans le
premier
cas Z estsim-plement
legraphe
d’uneapplication.
La
partie
2 est consacrée aux définitions et résultatspréliminaires.
L’objet
essentiel de la troisièmepartie
est de démontrer que trois familles de fonctions sontidentiques : l’une,
les fonctionsreprésentables,
est définieen termes de
couplages
dynamiques;
laseconde,
les fonctionsreprésentables
par
transducteur,
est définie parautomates;
et la troisième se décrit defaçon
purement
arithmétique :
ce sont les fonctionsf (x) = (ux
+mod 1, où u E N et m E Ap.
’~
On prouve dans le théorème 3.3 que
lorsqu’une
fonction du toref
a unereprésentation
en base p, elle est de la formef (x)
=(ux
+ ~ 1 )
mod1,
où u E N et m E la démonstration repose essentiellement sur lefait peu connu que toute fonction continue du tore, commutant avec la
multiplication
par p, est de cette même forme. Onapplique
ce résultat auxautomates cellulaires et transducteurs. Il est établi dans
[BDT],
etrappelé
ici,
qu’on
peut
représenter
par transducteurs toutes les fonctionsf (x) _
(ux
mod 1.Finalement,
le corollaire 3.5 établit que les automatescellulaires ne
peuvent
représenter
que les fonctions dutype
l(x) =
(ux)
mod
1,
où u est un entierqui
divise unepuissance positive
de p.Le résultat obtenu - il n’existe pas d’autres fonctions
représentables
que celles que nous savions
déjà
l’être audépart -
est limitatif : onpeut
l’interpréter
en allantjusqu’à
dire que les seules fonctions "bienadaptées"
àla
représentation
en base entière sont celles décritesplus
haut. Parcontre,
on
peut
introduire une formeplus
faible de lareprésentabilité,
parexemple
enexigeant
que la fonction soit seulement définie partransducteur,
surjec-tive et continue en dehors des
points
p-adiques.
On définit ainsi une classe bienplus
vaste defonctions,
dont on ne sait que peu dechoses; toutefois,
comme elles sont toutes mesurables etpréservent
la mesureuniforme,
ilserait fort intéressant d’étudier la
dynamique
mesuréequ’elles
définissentchacune sur le tore.
Nous remercions B. Weiss de nous avoir
signalé
la relation avec lesrésultats
figurant
dans[JR~.
2. Définitions et Notations.Soit A un
alphabet
fini. Onappellera
Ak
l’alphabet
~0, ..., k -- 1}.
Onnote A* l’ensemble des suites finies ou mots de A. Un
langage
est uneentiers
positifs.
AN
est l’ensemble des suites infinies x = où xi E A. On munitAN
de latopologie produit
et dudécalage
o, :u(z) = (Xi+l)iEN.
Un
sous-système
S CAN
est un ensemble fermé et u invariant. Lelangage
associé ausous-système
S‘ estL(S) - {~;
=wo...wn E
A* /3 z
E S tel que w =xo ... x,,I.
111 est bien connu que S estcomplétement
décrit parson
langage.
Uncouplage
entre deuxsous-systèmes
X CA~
et Y CB~
est un
sous-système
Z CA~
xBN
dont lesprojections
sur lespremière
etdeuxième
composantes
sont X et Yrespectivement.
Soit
p e N.
On note T le toreR/Z
et on pose[.]p
=(.)
mod p.
Achaque
point x
E T on associe l’ensemble desdéveloppements
en base p,est la valuation de x.
Tp
est 1-1 sauf pour les élémentsp-adiques
dutore,
pourlesquels
DÉFINITION 2.1. Soit
f : 1r
2013~ 1r une fonction du tore. On dira quef
a unereprésentation
en s’il existe unsous-système
Z f
CAN
xAN
tel que :
(i)
quels
que soient x ET,
x ETp(x),
y EA~
avec(x, y)
EZ f
alors y
et(ü)
si on noteX E
etXs
lespro jections
deZf
sur lespremière
et deuxièmecomposantes
respectivement, XE
=A~.
La condition(ü)
fait deZ f
uncouplage
entreA~
etXs.
Le fait d’être
représentable
en base p est unepropriété
forte. Uncouplage
qui
représente
une fonction doitcoupler
tous lesdéveloppements
(il
y en a auplus
deux)
d’unpoint
du tore avec desdéveloppements
de sonimage.
Laproposition
suivante met en valeur deuxpropriétés
cruciales des fonctionsreprésentables.
PROPOSITION 2.2. Si la fonction
f : ~ -~
~’ estreprésentable
en baseelle est continue et commute avec la
multiplication
par p(mod 1).
Preuve. La continuité découle directement de la
compacité
dusous-système
Z f
qui représente
f .
Eneffet,
fixons x E T. SoitC T
tel que lim xn = x et limf (xn)
= z E 1r. 111 est facile de voirqu’il existe x
En-+oo nie
E
N,
telle que lim - x CTp(x).
Poursimplifier
on va-+00
oublier les nk. n découle de 2.1
(ii),
qu’il
existeX s, n
EN,
tel queZ f.
Enoutre,
via l’extraction d’unesous-suite,
onpeut
supposer Comme
Zf
est fermé(x, y)
EZ f.
MaisZ f
représente f ,
doncEn
conséquence,
si on se donne une suite Tqui
converge versx, toute sous-suite converge vers
f (x),
d’où la continuité def .
La commutation avec xp
(mod
1)
résulte immédiatement de l’invariancede
Zf
x (j.On s’intéresse ici avant tout aux
sous-systèmes
Z f
engendrés
partrans-ducteurs et automates cellulaires. En
général
ils nereprésentent
pas unefonction.
-DÉFINITION 2.3. Un transducteur est un
quadruplet
T =(AE,
As,
G,
6)
oùAE
etAs
sont desalphabets
finis d’entrée etsortie, respectivement;
G est un
graphe
orientéfini,
ayant
K pour ensemble des arcs; et enfin 6 : K 2013~AE
xAs
est la fonction de transduction : un arc e E .K estétiqueté
(aE, as)
EAE
xAs
sib(e) = (aE, as).
Soient WE =(wl, ..., wn)
EA*
etws =
(wi,
..., wn)
eAs.
On dira que ws est une transduction de WE, et onnotera ws E
?’(wE),
s’il existe un chemin sur legraphe
G,
v =el, ..., en,
tel que
b(ei) =
(wz, wi)
pour i =1, ..., n.
Lelangage
associé à TestL(T) =
EA*
XAs /
Ws EAu transducteur ?~ on associe deux
couplages.
Lepremier, qu’on
lit degauche
àdroite,
Zg
C(AE
tel que =L(T),
et lesecond, Zd
C(AE
x AS)N,
qu’on
lit de droite àgauche,
tel que E(AE
XAs)*Iwl ... wn E L(Zd)l
=L(T).
Les transducteursagissant
de droite àgauche
ontdéjà
été utilisés dans[BDT],
pourreprésenter
lamultiplication
par un nombre entier en base p.Lorsqu’une
fonctionf
du torepeut
êtrereprésentée
en base p parZg
ouZd,
on ditqu’elle
est transductorielle(à
droite ou à
gauche respectivement).
Soit
L’algorithme
demultiplication
par unentier, k
E~1,
agit
sur le mot w =b, .... bl,
de droite àgauche,
de lafaçon
suivante : si
, la
retenue ci =est la
partie
entièreinférieure).
Un calculsimple
multiplication
par 1~ en base p suivantl’algorithme
ci-dessus. Les états dutransducteur
correspondent
aux retenues et un arc entre deux retenues c etb est
étiqueté
par( a, v )
EAp
xAp
si et seulement si ka + c =bp
+ v. Soit a EAp,
on note EAk
etf a,p
EAp
les entiers tels que ka =ld,pp
+fa,p.
Lorsqu’il n’y
a pasambiguïté
parrapport
à la base on écritsimplement 1,
etLe lemme suivant
précise
certainspropriétés
del’algorithme
de lamul-tiplication.
LEMME 2.4.
(i)
Soit a EA 1
r E l~. Alors il existe9
Ap
tel que ka = +(ii)
Si k divise pquel
que soit a EAp, fa,p
+&-!?-1.
(iii)
Si k p et k ne divise aucunpuissance
de p alors il existe ao, ... , aT-1 E~
Ap
tels que pourtout j
EAT,
+1.1j+IIT
=p -1
et EPreuve.
(i)
C’est direct.(ii)
Supposons
que k divise p, doncrésultat.
(iii)
Supposons
que k p et k ne divise aucunpuissance
de p.Donc,
-n’est pas unp-adique
dutore,
et sondéveloppement
en base =p est
ultimement
périodique
avecpartie
périodique
non nulle. Notons x =(aO....aT)OO
lapartie
périodique.
Il est direct que 0. Soityn
=_y~ est
ledéveloppement
en base p d’unpoint
yn du tore.Choisissons n assez
grand,
defaçon
que la suite des retenues obtenue enappliquant
l’algorithme
de la divisionpar k
à yn
devient aussipériodique
(à
gauche).
Notons ri
la retenue associé à a~. Alorskai
+rjp + Si. Comme
k-1
=1,
Si = 0 V(p - 1). Mais yn
converge, par la
gauche,
versVp(z),
donc, forcement,
si = p - 1. Enconséquence,
+ riP + P - = P +
lai
+ comme kp,
lai
+ P - 1 etlai
= ri EAk,
d’où lapremière
affirmation de(iii).
En itérant on déduit que ai =
p -1
etri = k -1 pour tout i E
AT,
ce
qui
est une contradiction. On a donc montré que ri E et parconséquent
l’affirmation(iii).
Dans cet
article,
on ne considère que des automates cellulaires uni-latéraux.DÉFINITION 2.5. Soit A un
alphabet
fini. Un automate cellulaires(uni-latéral)
est uneapplication
F :AN
définie par :où
f :
Ar+1-~
A est uneapplication
donnée. L’entier r estappelé
le rayonde l’automate cellulaire.
Soit F :
A’ --+ AN
un automate cellulaire et r son rayon. Fpeut
être vu comme un transducteur. L’ensemble d’états du transducteur estAp
et unétat
(ab1...br-1) E
A~
est connecté par un arc avec(bi ...br-ib)
EAr
pourtout b E A. On
étiquette
cegraphe
par(a, F(a,
bl, ..., b,-,,
b))
sur l’arcqui
relie les états et De cettefaçon
pourchaque x
=(xi)iem
EAP
il existe ununique
état q
=(xl,
...,
xr)
dugraphe
depuis
lequel
on lit(de
gauche
àdroite)
x. On lui associe lescouplages
Zd
et
Zg
définis ci-dessus pour les transducteurs. On dit quef :
1r - 1r estréalisable par automate cellulaire en base p si
Zd
ouZ.
représente
f
(on
garde
la notation pourindiquer
degauche
à droite etl’inverse).
Dans ce casZ.
estsimplement
legraphe
d’uneapplication.
3. Résultats.
Rappelons
d’abord un lemmeclassique qui
va nous servirimmédiate-ment.
LEMME 3.1. Soit
f : T - T
une fonction continue du tore. D existe unefonction g :
[0,1]
2013 I continue telle que V X E1r,
f (x) _
¿_’- , , - , ""---’B. "-,,
-Le résultat
suivant, qui
est unedescription
complète
du commutanttopologique
desmultiplications
entières(mod 1)
sur letore,
est connudepuis
longtemps
de H.Furstenberg
et B.Weiss,
et affirmé sous une forme un peuplus
faible dans[JR].
Nous en donnons ici une preuvesimple.
PROPOSITION 3.2. Si la fonction
f :
’Ir -4 1I’ est continue et commute avecla
multiplication
parp E N
(mod 1)
alors il existe u EZ,
m EAp
tels quePreuve. On obtient le résultat en résolvant une
équation
de récurrencerelative à la
fonction 9
du lemmeprécédent.
L’hypothèse
de commutation setraduit, indépendamment
de laconti-nuité,
parl’égalité
suivante :En fait
(1)
est aussi vrai pour x =1,
en posantf (0)
=f (1).
D’après
laproposition
2.1 et le lemme3.1,
il existe g :[0, 1]
-> R telleque pour tout x E
(0,1~,
f (~) _
(g(x)~1.
Il s’ensuit queMais toute fonction à valeurs entières continue sur l’intervalle est
con-stante,
d’où =C(k, l).
Calculons ces constantes. Si on évalue(2)
aux
points x
= 0 et x = 1 onobtient,
En
conséquence,
si Jqui
est doncentier,
etDonc pour tous les
p-adiques
de[o,1J,
g(x)
=x(g(1) - g(0))
+g(o);
par continuité c’est aussi valable pour tout l’intervalle. Maisg(1)-g(0)
= u E Zet
g(O)
=f (0)
= v ET,
d’oùJ(x) =
[uz
+vJl.
Pour finir il suffit de calculer
f (0).
D’après
(3.2),
et en considérant 1 =1,
k = 0 et x =0,
on obtient quepf (0) - f (0) = (p -1) f (0)
= m e Z. Maism
E Ap,
d’où le résultat.THÉORÈME
3.3. Si la fonctionf :
~’ -~ T a unereprésentation
en basealors j existe u E
Z,m
EAp
tels quef (x) =
[ux
+Preuve. Elle s’obtient en enchaînant les
Propositions
2.2 et 3.2.En
particulier
le théorème 3.2 montre que les rotations irrationnelles dutore ne sont pas
représentables
en base p.On a montré dans la deuxième
partie
de l’articlequ’avec
destrans-ducteurs
agissant
de droite àgauche
onpouvait
représenter
les fonctionsf (x) -
[ux],, u
e N. Enfait,
avec une constructionanalogue
onpeut
prouver le corollaire suivante.
COROLLAIRE 3.4 Soit
p e N.
Toutes les fonctionsf (x) _
[ux
+ ]i ,
u E
Z,
m EAp,
sont transductorielles en base p àgauche.
Preuve. Il suffit de modifier le transducteur de
multiplication
par u[BDT],
décrit dans la deuxième
partie,
defaçon
qu’il
additionne auproduit
le dont ledéveloppement
est m"0.Un calcul
simple
montre que l’ensemble des retenuespeut
alors devenir Alors un état(une retenue)
ci est lié à unautre,
c2, par un arcd’étiquette
(a, b)
EAp
xAp,
si et seulement si ka + ci + U = c2 p + b. La preuve découle desarguments
de[BDT].
Maintenant on caractérise les fonctions du tore
qui
sontreprésentables
par automate cellulaire. Pour les automates cellulaires on considère
seule-ment la transduction à
droite;
le cas àgauche
est uneconséquence
del’interprétation
comme transducteur.COROLLAIRE 3.5 Une fonction
f : ~ -~ ~
est réalisable par un automate cellulaire en base p à droite si et seulement sif (x) _
[ux]l,
où u est unentier
qui
divise unepuissance positive
de p.Preuve. Soient
p E N
une base fixe et F un automate cellulaire de rayonr
qui
réalisef
à droite.D’après
le théorème 3.3 il existe u E ~ et a EAp
Supposons
r minimal : c’est doncqu’il
existe B =bl...br
EA~
et b EAp B
~0~
tels queF(b1...brb)
=a ~
F(&i..~(& - 1)).
Comme x = Bb0°° et y =B(b -1)(p -1)°°
représentent
le même élément x ET,
F(z)
etF(y)
représentent
f (x).
Alors,
forcément,
F(x)
= a0°° etF(1l) =
ou inversement. En
conséquence
f (0)
= 0 = m.Pour finir on va calculer les valeurs de u
possibles
pour lareprésentation
en base p. On considère seulement les u
positifs,
pour lesnégatifs
le calculest
analogue.
Soit u E N tel que
D’après
le lemme 2.4(ii),
pour tout a EAp,
f a + u -1 p -1.
Celasignifie
quequel
que soit R EAu,
f a
+ Rp -1,
et donc la retenue associée à ua + R
est la
indépendamment
de R. Ainsil’algorithme
de lamultiplication
par un entier est local. Cela nouspermet
de bien définir un automate cellulaire
qui représente
[ux],
en base p :V xo,
xi C.Ap
on poseEn
général,
si u divisepl, d’après
le lemme 2.4(i),
l’automate cellulaireest :
Maintenant montrons que si u ne divise aucun
puissance
de p alors iln’existe pas d’automate cellulaire
qui
réalise lamultiplication
par u enbase p.
D’après
le lemme 2.4(i),
et defaçon analogue
au casprécédent,
onpeut se restreindre au cas u p.
Toujours
par le lemme 2.4(iii),
il existe EAp
tels que pourtout JEAn:
fa;
+ =p - 1
aveclas
EAu-i .
Il s’ensuit que laretenue associée à
chaque
aj dansl’algorithme
de lamultiplication
par uest soit
las
soit(laj
+1);
+ 1)
est attendulorsque
u p et ne divisepas p.
Quand aj
reçoit
comme retenue 1 uaj + =lajp
+ +=
la;P
+ p -1
et il donne comme retenuela;,
d’autrepart
s’ilreçoit
+
1)
il donnela;
+ 1. Choisissonsb,
b’ EAp
tels queconséquence,
s’il existe un automatecellulaire, F, qui
réalisef (x )
=en base p,
(p -
1)°°
et000,
cequi
est une contradiction.
Remarque
3.6. Le corollaire 3.5 montre aussi unefaçon
de construire destransducteurs à droite
qui
réalisent lamultiplication
par u en base p,quand
u divise unepuissance
de p.Rerrtarque
3. 7. Soit p =...pl
lE
N,
où les pi sont des nombrespremiers.
Si l’on noteFp,
l’automate cellulairequi
réaliseJ(x) =
on obtientune factorisation du
décalage, a
= o ... o où les automatesFps
commutent deux à deux. Au
surplus,
si on considère maintenant leur action surAp,
ils sontbijectifs,
et donc desautomorphismes
du shift.BIBLIOGRAPHIE
[B]
N. Bourbaki, Espaces vectoriels topologiques, Masson.[BDT]
F. Blanchard, J.M. Dumont, A. Thomas, Generic sequences, transducers andmultiplication of normal numbers, Israel journal of Math 80, 257-287.
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F. Botelho, M. Garzon, On dynamical properties of neural networks, ComplexSystems 5 (1991), 401-413.
[JR] A. Johnson, D. J. Rudolph, Commuting endomorphisms of the circle, Ergodic
Th. Dynam. Systems (1992).
[M]
J.M. Muller, Some characterizations of functions computable in on-linearith-metic, Rapport LIP, 91-15.
François BLANCHARD et Bernard HOST Laboratoire de Mathématiques Discrètes Case 930 - 163 avenue de Luminy
13288 Marseille Cedex 09, France
Alejandro MAASS
Departamento de
Ingenieria
Matemàtica Universidad de ChileCasilla 170/correo 3