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§ aux toxicitéspulmonaires toxicité des immunothérapies ?Application soin peuvent prendre en chargela Comment l'urologue et son réseaude Dossier thématique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Comment l'urologue et son réseau de soin peuvent prendre en charge la toxicité des immunothérapies ? Application aux toxicités

pulmonaires §

How can the urologist and his care network manage the toxicity of immunotherapies? Application to pulmonary toxicities

M.Roumiguiéa,b V.Gounantc

aDépartementurologie,CHURangueil,1,avenue Jean-Poulhès,31059Toulouse,France

bIUCToncopole,1,avenueIrène-Joliot-Curie,31059 Toulouse,France

cServiced'oncologiethoracique,hôpitalBichat– Claude-Bernard,75018Paris,France

MOTSCLÉS

Inhibiteurcheckpoint immunitaire

Toxicité Pneumopathie

KEYWORDS

Immunecheckpointinhibitor Toxicity

Pneumonitis

§Articleissudes2esjournéesAZ/

AFUdeformation

àl'immunothérapiequisesont tenuesàlamaisondel'urologie (Paris).

Auteurcorrespondant: M.Roumiguié,

Départementurologie,CHU Rangueil,1,avenueJean- Poulhès,31059Toulouse,France.

Adressese-mail: roumiguie_mathieu@yahoo.fr, roumiguie.m@chu-toulouse.fr

RÉSUMÉ

Leseffetssecondairespulmonairesdesnouvellesimmunothérapiessontrelativementraresmais potentiellementgraves.Pouranticipercerisque,unbilanpréthérapeutiquecomplet(interroga- toire,cliniqueetparaclinique)doitêtreréalisé.Encasd'apparitiondesymptômesévocateursde pneumopathieinflammatoire(PI)telsquelatouxouladyspnée,ilfaudraprogrammerunbilan d'imagerie (radiographie thoracique outomodensitométrie thoracique)pour éliminer les diag- nostics différentiels (infection, progression tumorale, embolie pulmonaire...) et confirmer le diagnosticdePI.Enfonctionduplateautechniquedisponibleetsansretarderlapriseencharge, unefibroscopiebronchiqueavecprélèvementdeliquidebroncho-alvéolairepeutêtreréalisée.

Enfin,lesgrandeslignesdelapriseenchargethérapeutiquesontl'arrêtdel'immunothérapie, l'introductiond'unecorticothérapie,l'antibioprophylaxieparcotrimoxazolecontrelapneumocys- toseetuntraitementATBencasdecomposanteinfectieuseajoutée.Danslesformesgraves, l'hospitalisation, l'avis d'unpneumologue expert, la mise en placed'une oxygénothérapie et l'introductiond'unimmunomodulateurtelqueunanti-TNFa(infliximab)peuventêtreajoutés.

©2018PubliéparElsevierMassonSAS.

SUMMARY

Thepulmonarysideeffectsofnewimmunotherapiesarerelativelyrare,butpotentiallyserious.To anticipate this risk, a complete pre-therapeutic assessment (interrogation, clinical and para- clinical)mustbecarriedout.IncaseofsymptomssuggestiveofPIsuchascoughordyspnea, itwillbenecessarytoscheduleanimagingassessment(chestX-rayorthoracicCT)toeliminate differentialdiagnoses(infection,tumorprogression,pulmonaryembolism,etc.)andtoconfirmthe diagnosisofPI.Dependingontheavailabletechnicalplatformandwithoutdelayingthemana- gement,bronchialfibroscopycanbeperformed.Finally,themainlinesofthetherapeuticmana- gementaretheendof theimmunotherapy,the introductionof corticosteroids,theprophylaxis againstpneumocystisandatreatmentantibioticincaseofaddedinfectiouscomponent.Insevere cases,hospitalization,theopinionofanexpertpulmonologist,thesettingupofoxygentherapy andtheintroductionofanimmunosuppressivedrugsasananti-TNFa(infliximab)canbeadded.

©2018PublishedbyElsevierMassonSAS.

M.Roumiguié ProgrèsenUrologieFMC2018;28:F40F42

Dossier thématique

Immunothérapie

F40

https://doi.org/10.1016/j.fpurol.2018.05.002

©2018PubliéparElsevierMassonSAS.

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INTRODUCTION

La pneumopathie inflammatoire d'origine immunologique (PI)estuneffetindésirablerelativementraredesnouvelles immunothérapiesmaissagravitépotentielleetsondélaide survenunécessitentdesavoirladiagnostiqueretlaprendre en charge. Selon les études, la toxicité pulmonaire des nouvellesimmunothérapiesvariait de3 à7 %tousgrades confondusavecuntaux<1%pourlestoxicitésdegrade3 [1].Danslecasd'uneassociationd'uninhibiteurducheck- pointPD-1/PD-L1avecunanti-CTLA4,cetauxpouvaitaug- menterjusqu'à40%.Bien quelaPIsoit relativementrare, elle reste potentiellement grave. La récente méta-analyse sur les effets secondaires des traitements anti-PD-L1/PD- 1 recensait 30 décès secondaires au traitement (pour 10592 patients observés) parmi lesquels 15 étaient dues àunetoxicitépulmonaire(donnéesprésentéesnonpubliées Wang Yet al. ESMO 2017). Enfin, d'après les différentes études,il semblequela PIpuisse survenir indifféremment

pendant une période allant de l'introduction jusqu'à 2 ans aprèsl'arrêtdutraitement[2].

COMMENTPRÉVENIR ETANTICIPERLA PNEUMOPATHIEINFLAMMATOIRE D'ORIGINE IMMUNOLOGIQUE

Dans le cas précis des toxicités pulmonaires, il faut être particulièrementvigilantsurlarecherchedesfacteursfavori- santsliésauxantécédentsdupatient(maladieauto-immune, maladiesystémique,maladieinflammatoirechronique,patho- logies chroniques respiratoires, cardiovasculaires, hépati- ques, infections sévères récentes, infections virales chroniques).L'examen clinique pulmonairedoit comprendre unerecherchedetoux,dedyspnée,ainsiqu'uneauscultation pulmonaireminutieuse.Enfin,danslebilanparacliniquepré- thérapeutique,uneradiographieduthorax(RT)ouunetomo- densitométrie thoracique (TDM) permettra de diagnostiquer

Figure1.Algorithmedemanagementdessymptômespulmonairesdespatientstraitésparlesnouvellesimmunothérapiesd'aprèsGuibert etal.[4].

Commentl'urologueetsonréseaudesoinpeuventprendreenchargela

toxicitédesimmunothérapies?Applicationauxtoxicitéspulmonaires

Dossier thématique

Immunothérapie

F41

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une pathologie sous-jacente ou d'être l'examen référence avantintroductiondutraitement.

COMMENTDÉTECTERLAPNEUMOPATHIE INFLAMMATOIRED'ORIGINEIMMUNOLOGIQUE Pendantletraitement,nousdevonsrechercheretexplorerde façonappropriéetoutnouveausymptômeouaggravationde symptômepréexistantavantchaqueadministrationdumédi- cament. Parmi les manifestations cliniques pulmonaires, la toux (9 %), la dyspnée (7 %) et les pneumopathies (4 %) étaientlesplussouventretrouvéeschez lespatientstraités parnivolumab(Opdivo®Bristol-MyersSquibb)pouruncancer dureinavancé[3].

Laréalisationprécoced'uneimageriepermettraderechercher l'apparitiond'infiltratslocalisés,d'opacitésenverredépoliou toutsimplementunemodificationdel'imageriepulmonairepar rapportàl'examenpréthérapeutique.

COMMENTTRAITERLAPNEUMOPATHIE INFLAMMATOIRED'ORIGINEIMMUNOLOGIQUE Lorsdela suspiciond'une PI,il estimportantd'éliminer les diagnosticsdifférentielspossiblesetfréquents:emboliepul- monaire,insuffisancecardiaque,progressiontumoraleetsur- toutinfectionpulmonaire.Danscetobjectifetenfonctiondu plateau technique disponible dans l'urgence, la réalisation d'EFD-DLCOetd'uneendoscopiebronchiquesontconseillés.

Ainsilesdiagnosticsdifférentielsécartés,laPIpeutêtreprise enchargeenfonctiondelasévéritédessymptômes:définition des grades selon NCI-CTCAEv4 (National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events version 4.0):

grade 1 : asymptomatique nécessitant une simple surveillance;

grade2:symptomatiqueinterférantaveclesactivitésdela viequotidienne;

grade3:symptômessévèresinterférantaveclesactivités delaviequotidienneetnécessitantuneoxygénothérapie; grade4:atteinterespiratoireavecmiseenjeudupronostic

vital;

grade5:décès.

Lapriseenchargethérapeutiquereposesurplusieursgrands principes:

arrêtdel'immunothérapietemporairesigrade2,définitifsi grade3,4;

débuterlacorticothérapie1à2mg/kg/j;

association d'untraitementATB encasdedoute sur une composanteinfectieusesous-jacente;

préventiondelapneumocystoseparcotrimoxazole480mg (Bactrim®).

Les cas particuliers des formes sévères de grade3nécessitent:

hospitalisation; corticothérapieIV;

arrêtdéfinitifdel'immunothérapie; oxygénothérapie;

demanderl'avisàunspécialiste;

discussionenfonctiondelagravitédessymptômesd'intro- duire un autre traitement immunosuppresseur (infliximab anti-TNFa5mg/kgtoutesles2semaines)(Fig.1).

Laduréedutraitementn'estpasclairementdéfinie.Dansune étuderétrospectivesur20patientsprésentantunePI,ladurée moyennedelacorticothérapieétaitde6semaines.Danscette mêmeétude,aprèslareprisedesanti-PD-1chez7patients, 2avaientprésentéànouveauunePI.Lesauteursainsisug- géraient d'être prudent lors dedécision de réintroduire une immunothérapieaprèsunePI,dufaitdesagravitéetdurisque derechute[2].

Déclarationdeliensd'intérêts

M.Roumiguiédéclarenepasavoirdeliensd'intérêts.V.Gounantn'a paspréciséseséventuelsliensd'intérêts.

RÉFÉRENCES

[1]SharmaP,CallahanMK,BonoP,KimJ,SpiliopoulouP,CalvoE, etal.Nivolumabmonotherapyinrecurrentmetastaticurothelial carcinoma(CheckMate032):amulticentre,open-label,two-stage, multi-arm,phase1/2trial.LancetOncol2016;17(11):15908.

[2]NishinoM,RamaiyaNH,AwadMM,ShollLM,MaattalaJA,Taibi M, etal.PD-1inhibitor-relatedpneumonitisinadvancedcancer patients:radiographicpatternsandclinicalcourse.Clin Cancer Res2016;22(24):605160.

[3]MotzerRJ,EscudierB,McDermottDF,GeorgeS,HammersHJ, SrinivasS,etal.Nivolumabversuseverolimusinadvancedrenal- cellcarcinoma.NEnglJMed2015;373(19):180313.

[4]Guibert N, DelaunayM, MazieresJ. Targetingthe immune system totreatlung cancer: rationale andclinical experience.

TherAdvRespirDis2015;9(3):10520.

Pointsessentielsàretenir

La PIestuneffet indésirable raremaisgrave des nouvellesimmunothérapies.

Lorsdel'apparitiondessymptômespulmonaires(la touxouladyspnée),lepraticiendoitsuspecterune PI.LetraitementdelaPInécessitel'arrêtdutraitement,

l'introduction d'une corticothérapie et la prévention d'une surinfection (antibioprophylaxie ciblant pneumocystose).

Àpartirdustade3,lagravitédel'affectionnécessite unehospitalisation,unavisspécialiséetparfoisun traitementimmunosuppresseur.

M.Roumiguié,V.Gounant

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Immunothérapie

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