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MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES

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Academic year: 2022

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(1)

MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES

I°) DEFINITION :

D'une façon générale, on appelle action mécanique (a. m.) toute cause ayant pour effet de créer ou de modifier un mouvement, ou de déformer un corps.

II°) NOTION DE FORCE :

- On appelle force l'action mécanique qui s'exerce naturellement entre 2 particules élémentaires pas forcément en contact.

- Une force est toujours appliquée en un point. Elle est modélisable par un vecteur lié (Point d'application, direction, sens et norme).

III°) PRINCIPE DES ACTIONS MUTUELLES : Toute force implique l'existence d'une autre force

(même point d'application, même direction, même norme, mais sens opposé) : C'est le

- Le point d'application et la direction définissent le support ( de la force.

- L'unité légale de la force est le

S1

S2

IV°) NOTION DE MOMENT D'UNE FORCE PAR RAPPORT A UN POINT :

1°) Mise en évidence :

Pour serrer un écrou sur une vis, un opérateur utilisant une petite clé de serrage devra exercer sur celle-ci un effort vertical F important afin d'obtenir un couple de serrage C suffisant.

C

F

F(12) F(12) F(21)

F(21) Fig.1

Fig.2

(2)

Pour serrer le même écrou sur la même vis, avec le même couple de serrage, un opérateur utilisant une clé plus longue exercera un effort moins important.

Conclusion : Le couple de serrage dépend :

 de

 de

On calcule la valeur de ce couple en calculant la valeur du moment de la force F par rapport à l'axe de la vis.

2°) Calcul d'un moment d'une force : a) Méthode du bras de levier :

Le bras de levier est la distance la plus courte entre le point où l'on calcule le moment (A) et la droite () qui supporte la force (voir Fig.4). Le bras de levier est toujours perpendiculaire à (). Il correspond sur la figure 4 à la distance AH.

Le vecteur M A F(12) est tel que : Point d'application : A.

Direction : La normale au plan formé par A et F(12)

Sens : Donné par la règle du tire-bouchon ou celle des trois doigts de la main droite : Pouce = F(12) (force), Index = HA (bras de levier), Majeur = M A F(12) (moment).

A

M H F(12)

Fig.4 ()

M A F(12) C

Fig.3 F

(3)

Exemple : Reprenons l'exemple ci-dessus. Les forces sont exprimées en N, les longueurs en m.

L'écrou 1 est serré sur la vis 0 par l'intermédiaire de la clé plate 2.

L'effort de serrage exercé sur l'écrou peut être évalué au moyen du moment en A de la force F (32) : M A F(3  2) (A : point d'application du moment).

║F(32)║  100 N

Le bras de levier correspond à la distance

║M A F(32)║ =

Direction : Sens :

Donc M A F(32) =

b) Méthode du produit vectoriel de 2 vecteurs :

On appelle moment d'une force F(12) appliquée à un point M par rapport à un point A, le vecteur d'origine A défini par la relation :

A

M

P H F(12)

Fig.6 ()

M A F(12) 0

1

2 3

A B

L = 0,8 m

X Y

Fig.5 F(32)

(4)

Rappel du produit vectoriel de deux vecteurs : U  V = W

X1 X2 Y1.Z2 - Y2.Z1 Y1  Y2 = Z1.X2 - Z2.X1

Z1 Z2 X1.Y2 - X2.Y1

Exemple : 10 -2 -2  3 =

5 0

Reprenons l'exemple précédent de la clé de serrage sur l'écrou :

║F(32)║  100 N F(32)  -100. y AB  0,8. x M A F(32)  AB  F(32)

0,8 0

M A F(32)  0  -100 

0 0

║M A F(32)║ = 80 N.m M A F(32) = -80. z.

3°) Propriétés :

 Soit () le support de F, on démontre que, quel que soit le point P :

 Le vecteur M A F(12) a pour : - point d'application : A.

- Direction : la perpendiculaire au plan (A, ).

- Sens : celui donné par la règle du tire-bouchon ou des trois doigts de la main droite.

- Norme : ║M A F(12)║ = ║AM║.║ F║. sin (AM, F)

= ║AH║. ║F║.

= d.║F║

d est la distance AH du point A au support () de F.

 Unité : La norme de F s'exprime en N, la distance d en m .

Donc la norme du moment M A F(12) s'exprime en N.m (Newton.mètre).

 Cas de nullité :

M A F(12) est nul si le support () de F(12) passe par A (d = 0) ou si F = 0.

+

°-

=

(5)

4°) Relation fondamentale :

Soit F(12) une force appliquée en M et 2 points quelconques A et B.

On a :M A F(12) = AM  F(12) et M B F(12) = BM  F(12) Or BM = BA  AM

Donc M B F(12) = (BA + AM)  F(12) = BA  F(12) + AM F(12) V°) TORSEUR DES ACTIONS MECANIQUES :

L'action mécanique d'un solide 1 sur un autre solide 2 appliquée en un point A peut être exprimée par un torseur.

Ce torseur est caractérisé par les 2 éléments de réduction de l'action mécanique : La résultante et le moment.

T(12)

 

A R(12); (1MA 2)

R

avec :

 R(12) =  Fi (12) Autrement dit :

la résultante est la somme des forces élémentaires appliquées par 1 sur 2 (voir Fig 7).

 M A (12) =  M A Fi (12)

S2

S1 F1(12)

F2(12) F3(12)

F...(12) Fn(12)

S2 S1

R (12)

La résultante R(12) quelconque se projette dans le repère R(0, x, y, z) tel que :

R(1 2) = X Y Z

A(1 2) A( 2) A( 2)

1 1

1 2

1 2

1 2

R x

R y

R z

( ).

( ).

( ).

Le moment de (12) en A : M A (12) se projette de la même manière :

M

M M M (1 2) =

L M N

(1 2). x (1 2). y (1 2). z

A

A A A

A

A A

( )

( )

( )

1 2 1 2 1 2

Fig.7

(6)

On obtient :

T (12)

A

A A

A A

A A R

X L

Y M

Z N

( ) ( )

( ) ( )

( ) ( )

1 2 1 2

1 2 1 2

1 2 1 2

VI°) CHANGEMENT DE CENTRE DE REDUCTION : Soit

T (12)

(12)

A R

R

M (1A 2) les éléments de réduction en A du torseur de l'a.m. de 1 sur 2 dans le repère R.

Les éléments de réduction en B du même torseur s'expriment par :

T (12)

B R

R(1 2) (1B 2)

M La résultante est invariante, seul le moment peut varier.

Il se calcule avec la relation fondamentale :

Reprenons l'exemple précédent de la clé de serrage sur l'écrou :

Ce que nous avons appelé jusqu'ici, dans un but de simplification, la force F(32) (supposée transmise par un contact ponctuel), est en fait la résultante R(32) de plusieurs forces élémentaires réparties sur la surface de contact entre la main et la clé.

L'action mécanique de l'opérateur 3 sur la clé 2 appliquée en B peut être exprimée par un torseur, qui peut être écrit au point B.

Le premier élément de réduction du torseur est la résultante du torseur : R(32) = -100. y

Le deuxième élément de réduction est le moment autour du point B, que l'on supposera nul du fait de la répartition des forces élémentaires autour de ce point : M B (32) = 0

Nous avons donc : T (32)

B R

0 0

100 0

0 0

0 1

2 3

A B

L = 0,8 m

X Y

Fig.8 R(32)

(7)

On peut aussi écrire ce même torseur au point A (changement de centre de réduction) : La résultante du torseur reste inchangée : R(32) = -100.y

Le moment du torseur doit lui être recalculé en utilisant la relation fondamentale :

M A(32) = M B(32) + AB  R(32) =

0 0 0

+ 0.8

0 0

0 - 100

0 =

0 0 0

+

0 0 0.8 (-100)

= 0 0 - 80

Nous avons donc : T (32)

A R

0 0

100 0

0 80

VII°) ECRITURES D'UN TORSEUR

Le torseur de l'action mécanique de 1 sur 2 au point A et dans le repère R peut s'écrire de différentes manières :

T

( )

( )

 

( ) ( ); ( )

( ) ( )

( ) ( )

( ) ( )

( ) ( ) ( ) ( )

( ) ( )

1 2 1 2

1 2 1 2 1 2

1 2 1 2

1 2 1 2

1 2 1 2

1 2 1 2 1 2 1 2

1 2 1 2

  





    











A A

R

A A

R

A

A A

A A

A A R

A A A A A

A A

R R

X L

Y M

Z N

X Y Z L M N

M M 













R

Dans l'exemple précédent, le torseur de l'a.m. de 3 sur 2 peut s'écrire :

T ( ).

 

. . ; .

3 2 100

80 100 80

0 0

100 0

0 80

0 100

0 0 0 80

A R A R

A R

A R

y

z y z

VIII°) SOMME DE 2 TORSEURS :

L'addition de 2 torseurs ne peut se faire que si ces 2 torseurs sont exprimés et

Cette addition s'effectue en faisant la somme des résultantes et celle des moments.

Remarques :

 On peut additionner autant de torseurs que l'on veut.

 Si les torseurs ne sont pas exprimés au même point, il faut effectuer un changement de centre de réduction.

 Si les torseurs ne sont pas exprimés dans le même repère, il faut effectuer un changement de base.

(8)

IX°) TORSEURS PARTICULIERS : 1°) Glisseur :

C'est un torseur dont le moment résultant est nul :

T (12)

(12)

A R

R 0 2°) Torseur couple :

C'est un torseur dont la résultante est nulle:

T (12)

A R

0 (1A 2) M

3°) Torseur nul :

C'est un torseur dont la résultante et le moment sont nuls :

T (12)

 

A R

A R

0

0 0 X°) REMARQUES :

 Un glisseur peut être écrit en n'importe quel point

sans que ses composantes soient modifiées (pas besoin de calcul).

 Un torseur couple peut être écrit en n'importe quel point sans que ses composantes soient modifiées (pas besoin de calcul).

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