A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
E. G OURSAT
Recherches sur quelques équations aux dérivées partielles du second ordre
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 1, n
o1 (1899), p. 31-78
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1899_2_1_1_31_0>
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RECHERCHES
SUR QUELQUES
ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
DU SECOND
ORDRE,
PAR M. E. GOURSAT.
1. J’ai
exposé
endétail,
dans unOuvrage récent,
la méthoded’intégration
deséquations
aux dérivéespartielles
du secondordre,
dont leprincipe
est dû àDarboux. Cette méthode constitue
jusqu’ici
le moyen leplus puissant
deramener
l’intégration
d’uneéquation
aux dérivéespartielles
du second ordre àl’intégration d’équations
différentiellesordinaires, lorsque
la chose estpossible.
On ne connaît
malheureusement,
en dehors deséquations linéaires, qu’un petit
nombre de
types d’équations auxquelles
cette méthodes’applique
avec succès.Le
problème général, qui
consisterait à déterminer toutes leséquations
dusecond ordre
intégrables
par cetteméthode, paraît’
difficilement abordable.Celui
auquel je
me suis restreint dans ce travail est sans doute bienparticulier,
mais la solution très
complète
quej’obtiens
fournirapeut-être
dcs indications pour traiter des casplus
étendus.Une
équation
de la forme s =f (x,
y, z, p,q)
a ses deux familles de caracté-ristiques distinctes,
et leséquations
différentielles de cescaractéristiques
admet-tent
respectivement
les combinaisonsintégrables
dx =o,dy=
o. S’il existe pour chacun de cessystèmes
une autre combinaisonintégrable,
ne renfermantque x, z, p, q,
l’équation peut,
comme il est bien connu, être ramenée à la forme s = o. Leproblème
leplus simple
que l’onpuisse
se proposer sur ceséquations
est donc le suivant : :Déterminer toutes les
équations
s =f(x,
y, z, p,q)
tellesqu’il
chacun des
systèmes
decaractéristiques,
une combinaisonintégrable
autreque dx = o ou
dy
= o, danslaquelle
nefigure
aucune dérivée d’ordre su-32
j>é/.iciiJ..
/ iisecond,
l ’une d’elles «ii moinsrenfermant
une déii>ée dfi secondnJ.dir. ’
On connaît
déjà quelques équations jouissant
de celtepropriété.
Les solutions nouvellesque j’obtiens peu vent
se ramener àquelq ues types
trèssimples ( ’ ).
2. Nous démontrerons d’abord le lemme suivant :
Étant
donnés unsystème
de n + i variablesindépendantes (xj
, x2, ... , x,,, J)
et un système
complet
de néquations
où lPS
coefficients Ai, 13k
rze contiennent pas z, cesystème
admet une inté-linéaire par à z,
qui
s’obtient par deuxquadratures.
En
effet,
pour que lesystème (I~
soitcomplet,
il faut que l’on ait tou, en
développant,
si toutes ces conditions sont
vérifiées,
on s’assure Immédiatement que la fonc- tionou l’on a
satisfait aux
équations (t).
(1) Les
principaux
résultats de ce travail ont été résumés dans une Note présentée àl’Académie des Sciences (Comptes rendus, t. CXXVII, p. 854-855; 28 novembre t8()8).
Cela
posé,
considérons d’abord uneéquation
du second ordre de la formep, a,
b,
c étant des fonctionsde x,
y, z. Si cetteéquation
admet uneintégrale
intermédiaire du
premier
ordreoù X est une fonction arbitraire de x, elle doit être
identique
àl’équation
c’est-à-dire que l’on doit avoir
pour que ces deux
équations
admettent une autreintégrale
que ~~ = x, il est nécessairequ’elles
forment unsystème complet. D’après
le lemmequi
vientd’être
démontré,
elles admettent donc uneintégrale
linéaire en p, et toute inté-grale
intermédiaire dupremier
ordre d’nneéquation
de la forme(2)
peut s’écrireA et B étant des fonctions de x, y, ~ seulement. La
réciproque
est évidente.Considérons,
en secondlieu,
uneéquation
du second ordreoù la fonction
f
est de formequelconque.
Soitune
intégrale
intermédiaire du second ordre de cetteéquation ;
les deux relations(5)
et(6)
doivent former unsystème
eninvolution, quelle
que soit la fonction arbitraire X. Ilfaut,
pourcela,
que la valeur de" ?
, déduite del’équation (5),
soit
identique
à la valeur de la même dérivéeobtenue
en différentiantl’éyia-
tion
(6)
par rapport à y, c’est-à dire que l’on aitidentiquement
la fonction 03A6
doit,
en outre, êtreIndépendante
de q, et l’on est ramené à recher- cher lesintégrales
communes aux deuxéquations
linéairesen posant pour
abréger,
Des
équations ( ~ ~
on déduit successivementSi n’est pas les trois
équations
= o,C ~
= o,CI ~~
= osonl
distinctes,
et l’on entire, puisque
H est une fonction linéaire de ~~,les coefficients a,
b,
al,b,, b2
ne contenant pas r. Ceséquations
devantadmettre une autre
intégrale
quel’intégrale
évidente 03A6 == x, il est nécessairequ’elles
forment unsystème complet;
il enrésulte, d’a près.
le lemmeprécèdent quelles
admettent uneintégrale
linéaire en r, etl’intégrale
intermédiaire(8)
peut être mise sous la forme
P et
P,
étant des fonctions de .r, y, z, /? seulement.La conclusion esL la
même,
si~2f ~q2
est nul. Dans ce est linéaire en q,y
1= 7/ -i-b,
et leséquations A(03A6)
== o,C(03A6)
== o donnent icisi ces deux
équations
ne forment pas unsystème complet,
on en déduira troiséquations
de la forme(8)
formant unsystème complet,
et le raisonnement s’acld-vera comme tout à l’heure.
Le seul cas
qui
demande un examenparticulier
est celui où les deuxéquations ’ précédentes
formeraient unsystème complet.
Il en est alors de même des deuxéquations
(pu
déterminent lesintégrales
intermédiaires dupremier ordre,
etréquation
pro-posée
admet, uneintégrale
intermédiaire telle qneTon Le
équation
de la formeest une
intégrale
intermédiaire du second ordre del’équation proposée
s = ag
-~- b,
et il y en a évidemment t une infinitéqui
sont linéaires par rapportà r. Ceci est bien d’accord avec une
propriété générale
deséquations
du secondordre
~’ ~.
Remarque.
- Lapropriété précédente
segénéralise
facilement. Sil’équa-
tion
(5)
admet uneintégrale
intermédiaire d’ordre n telle queon
peut toujours
supposer que lcpremier
membre de cetteéquation
est de taforme A
~nz ~xn
+B,
A et B ne contenant pas~nz ~xn.
1l l résulte aussi du lemme dé- montréplus
haut que,lorsqu’une équation s q)
admet uneintégrale
intermédiaire d’un ordre
quelconque,
cetteintégrale
s’obtient par deuxquadra-
tures.
3. Revenons au cas où
l’équation (5)
admet uneintégrale
intermédiaire du se-cond ordre que nous pouvons, ce
qui précède,
supposer mise sous la forme(9)
P et
P,
nedépendant
que de x, y, z, p. En écrivant que leséquations ( ~ )
et~g)
(1) Leçons sur l’intégration des équations aux dérivées partielles dic second ordre à deux variables indépendantes, t. 1I~ n°S 161-16~.
forment un
système
eninvolution,
on est conduit aux deux relationsqui
doivent admettre enP, P,
des solutionsindépendantes
de q. Enposant Pt =?,P,
on peutremplacer
la seconde deséquations (10)
par la nouvelleéqua- tion,
ne renfermantque 03BB,
Si
( P, P, )
est uncouple
de solutions deséquations (10),
il en est de même de( P, Pt
-~-C),
où C est une constantequelconque. L’équation (E)
admettra doncl’intégrale
-qui dépend
d’une constante arbitraire.Inversement,
sil’équation (E)
admet deuxintégrales distinctes ),,
+C(?,,
-03BB2)
est aussi uneintégrale;
la diffé-rence
)~,
-~,~
satisfait àl’équation
que nous
appellerons l’équation
en ), sans second membre. Cetteéquation
se dé-duit de la
première
deséquations (10)
en yremplaçant,
Ppar I 03BB,
de sortequ’en
posant
on aura un
système
de solutions deséquations (10).
Tout revient donc à chercher àquelles
conditionsl’équation (E)
admet deuxintégrales indépendantes
de q.Lorsque!
en estainsi, l’équation (E’)
doit admettre à son tour uneintégrale
in-dépendante de q,
autre que À == o. On peut donctoujours
commencer la discus-sion par l’examen de
l’équation (E’).
Tout
pareillement,
pour quel’équation s = f’(x,
y, z, p,q)
admette une inté-grale
intermédiaire du second ordre de la formeoù
Q
etQt
nedépendent
que de x, y, z, q, et où Y est une fonction arbitrairedey,
il faut et il suffit quel’équation (E),
admette deux
intégrales indépendantes
de p. Nousdésignerons
encore tl’équation
déduite de(E), ,
par lasuppression
des termesindépendants
de ~.Remarque.
- Sil’équation (E)
admet meintégrale indépendante
de q, dé-pendant
deplusieurs
constantesarbitraires,
ou d’une fonctionarbitraire,
il ensera de même de
l’équation (E’).
Or on démontre aisément que ceci ne peut avoir lieu que si la fonctionf est
de la formef -
aq +b,
et si l’on a deplus
c’est le cas
déjà signalé
oùl’équation s
= aq+ b
admet uneintégrale
intermé-diaire du
premier
ordre.4. Si
l’équation (E’)
admet uneintégrale indépendante de q,
différente de À = o, cetteintégrale
satisfait aussi auxéquations
Si n’est pas
nul,
on voit que lerapport .20142014~ ~
;d y
doit êtreindépendant
de q, c’est-à-dire que l’on doit avoir
~2 f
w
doit donc être de la formeet cette forme
comprend
évidemment le casoù ~2f ~q2
serait nul. Demême, si l’équa-
tion admet deux
Intégrâtes indépendantes
de p,~2f ~p2
doit être de la formeDes
conditions (I I) et (12)
on tireÉcartons
d’abord le cas où l’un desproduits f1
p, , seraitnul ;
on peut alors écri re,m , ,~
h~ étant une
simple
fonction de x, ~~, â. De là on tireet les
équations (i t)
et(12)
deviennentdont
l’intégrale générale
estp, ,
a, b,
c étant des fonctions de x, y, .~.Supposons,
en secondlieu,
que l’une des deux dérivéessecondes, d~,2 f
parexemple,
soit nulle. Il faut alors que l’on aitsi
~203C62 ~q2 ~2
=== o. ?.- es!, une fonction linéaire de y ~ et/
est de la formey,
03B2,
py 7,b,
c étant des fonctions de .r, ,y, ,:.Enfin,
sif2 =
o,~2f ~p2
et~2f ~q2
sont nulset f
est une fonction linéai.rede p
etde
En résumé, toutes les
équations
dic second ordre s =f(x,
y, z, p,q) qui
admettent deux
intégrales
intermédiaires distinctes du secondondre,
corres-pondant
aux deuxfamilles
decaractéristiques,
sont de laforme
p, a,
b,
c étant desfonctions
de x, y, z.Nous aurons à
distinguer plusieurs
cas dans ladiscussion,
suivant la formedes
fonctions
ety.
Nous traiterons d’ahord le casgénéral où ~
n’est pasune fonction linéaire de p, une fonction linéaire
de q, puis
le cas où uneseule de ces fonctions est
linéaire,
et enfin le cas oùInéquation
se réduit àS == +
b l
+ c. .Remarque.
- Uneéquation
de la forme(5)
nechange
pas deforme, quand
on fait un
changement
de variables tel queou encore
quand
on permute les variables x et y. Nous ne considérerons pascomme distinctes deux
équations qui
peuvent se déduire l’une de l’autre par unetransformation de cette nature. Ce sont d’ailleurs les transformations de contact
les
plus générales qui
nechangent
pas la forme del’équation (5), lorsque
celle-cin’admet pas
d’intégrale
Intermédiaire dupremier
ordre. Parexemple,
dans.l’équalion y 3~,
on peut, sans diminuer lagénéralité,
supposera = o, car ilsuflit,
pour être ramené à ce cas, de
prendre
pour nouvelle fonction inconnue une fonction~)
satisfaisant à la condition’
~. Dans le cas
général,
on peut donc supposerInéquation (5)
de la formeaucune des
fonctions 9 et §
n’étant linéaire en p ou q.L’équation (E’)
correspon- dante devient icien différentiant par rapport à q, on en Lire successivement
Si l’on pose 1., = eU, = v, ces trois
équations
deviennentet des trois conditions
d’intégrabilité
de cesystème
on déduit que l’on doit avoirSi
~a
n’était pas nul, on en déduirait que 03C6 est une fonction linéaire de p,(Jâ ’ ’
contrairement à
l’hypothèse;
si~a ~z
étaitnul,
sansqu’il
en fût de même de d c+ ab -
~b ~y,
on aurait v = o, et 03C6 seraitindépendant
de p. Il faut donc que l’on ait à la foiset, par raison de
symétrie,
on aura aussiOn déduit de
là °~~’
sorte que c~ b sont les dérivéespartielles
d’unefonction des deux variables x et y,
et l’on a ensuite
Changeons
dansl’équation (t 5) ~
ene°2;
cetteéquation
estremplacée
par uneéquation
de même forme pourlaquelle
lescoefficients a, b,
c ont les valeurssuivantes
Il suffira de
changer
ensuite z en z +F(x, y),
ouF(x, y~
est uneintégrale part.iculière
del’équation
"wpour arriver en définitive à une
équation
de la forme6. Pour une
équation
de la forme(n~’, l’équation (E’)
estEn dilllérentiant deux fois de suite par
rapport à q
et observant que n’est pasnul,
on en déduit les trois conditionsqui
nepeuvent
êtrecompatibles
que ne contient ni y, ni z; on voit donc que c~ doit être leproduit
d’une fonction de x, y, z par une fonction de xet de p, et l’on verrait de même
que
est leproduit
d’une fonction de x, y, : par une fonction de y etde q,
de sorte quel’équation I 5 )’ peut
encore s’écrireConsidérons maintenant
l’équation (E)
en
posant
’toute
intégrale indépendante de q
doit satisfaire en mêmetemps
aux deux relationsla dérivée
~2f ~q2
n’étant p asnulle,
cette dernière relationpeut
s’écrireet, en différentiant une nouvelle fois par
rapport
à q, on en conclut, que le rap- port-.2014~- :
doit êtreindépendant
de q. boiton en
déduit,
enintégrant
deux fois desuite,
Les trois
équations auxquelles
doit satisfaire la fonction 7~ deviennentalors,
enremplaçant f, K, dK, ~2K ~q2
par leursvaleurs,
ces
équations
devant admettre une infinitéd’intégrales dépendant
d’une constantearhitraire,
il faudra que les conditionsd’intégrabilité
soient vérifiées identi-quement.
D’autre
part, si,
dans la conditiony ~ ~,
onremplace
Ket f
par leurs expres- sionsdéveloppées,
on aboutit à la relationsuivante, qui
devra se réduire à uneidentité,
Si,
dans cetteidentité,
on attribue aux variables x, z, p des valeurs constantesquelconques
n’annulant pas comme6
nedépend
quede y
et de q, on est conduit à une relation de la forme .Yo, Y,, Y 2 désignant
des fonctions de y. La fonction~!~(,y, ~~
ne peut donc è L requelconque,
mais doit vérifier uneéquation
différentielle de cetteespèce.
Supposons qu’il
en soitainsi ; remplaçons dq
par la valeurprécédente
dans
(1 ~~’;
il vientSi les deux membres n’étaient pas
identiques, quels
que soient q et~,
on enconclurait
que §
est une fonction linéaire de q, contrairement àl’hypothèse;
enégalant
les coefficients deI , de ~
et les termesindépendants
de~.L,
on obtientles valeurs de
R, R, , R? :
Remplaçons R, R,, R2
par ces valeurs dans leséquations (18) et posons )~_ -~.~ ~~,
c~
désignant
une nouvelleinconnue;
il vientAvant d’écrire les conditions
d’intégrabilité
de cesystème,
observons que la fonctionp)
doit vérifier uneéquation différentielle, analogue
àl’équa-
’
Xo, Xt, X2
étant des fonctions de x.On
ledémontrerait,
en partant del’équa-
tion
(E), ,
comme on a établi la relation(19)
enpartant
del’équation (E).
Celaposé,
les conditionsd’intégrabilité
dusystème (20)
sont les suivantes :? n’étant pas, par
hypothèse,
une fonction linéaire de p, les deuxpremières
con-ditions
d’intégrabilité
se dédoublent en trois relationsdistinctes,
cequi
fait entout sept conditions : :’
Par raison de
symétrie,
en se servant du secondsystème
decaractéristiques,
onobtiendrait de même sept
équations
decondition,
dont les trois dernières seule-ment sont
nouvelles,
~
Tout se ramène donc à rechercher pour
quelles
formes des fonctions.Xo, ~,, Yo, Y,, Y2,
les dixéquations (22)
et(23 )
admettent une solution communeen H ~~,
~~. Lorsqu’il
en estainsi, l’équation
du second ordre. admet deux
intégrales
intermédiaires distinctes du secondordre;
on lesobtiendra,
comme il a été
expliqué plus haut,
parl’intégration
dusystème (18)
ou du sys-tème
équipent (20),
et dusystème analogue provenant
del’équation (E)i.
Siles
équations (22)
étaientsatisfaites,
et non leséquations (23),
iln’y
auraitqu’une
seule
intégrale
intermédiaire du secondordre;
ce cas sera laissé de côté.Nous allons passer en revue les différentes
hypothèses qui peuvent
seprésenter
dans la discussion du
système
deséquations (22)
et(23),
etrechercher,
enparti- culier,
toutes les formes distinctesauxquelles peuvent
se ramener leséquations
du second ordre
répondant
à laquestion
au moyen des transformations de la forme(f4)’
’
7. Observons d’abord que l’on
peut toujours multiplier o
par une fonctionquelconque
de x,et ?
par une fonctionquelconque de y,
cequi
revient àchanger
la fonction
z).
Orsi,
dansl’équation
différentielleon
change
elle sechange
enc’est-à-dire que
Xo
etX,
sont divisés parf 2~x),
etX.,
parf(x).
Si l’une des fonctionsXi (i =
o, 1 ,2)
n’est pasnulle,
onpeut donc,
sans restreindre lagéné- ralité,
la supposerégale
à un ; et, demême,
si l’une des fonctionsYi (i =
o,1, 2)
n’est pas
nulle,
onpeut
la supposerégale
à un(’ ).
,
Observons encore que, si X, n’est pas
nul,
on peut supposerXo=
o; car, si (1) Si l’on ne veut employer commemultiplicateurs
que des fonctions réelles, et si lesfonctions Xi et Yi sont réelles, on pourra toujours supposer X~ et Y2 égaux à + i, si ces
fonctions ne sont pas nulles, mais il faudra prendre pour Xo. Xi, Yo, y les deux
l’on
change =
en z -X0 X1 dx, l’équation
du second ordre nechange
pas de forme et estremplace
par p -X0 X1;
demême,
si t n’est pasnul,
onpeut
sup-poser
Yo
= o.Remarquons enfin que,
on doitavoir, d’après
les conditions(23),
X,
o, etXoY2=
o ; comme on nepeut
avoir en même tempsXo== ~.,
= o, il s’ensuit que l’on doit avoirY~>=
o, de sorte que les fonctionsX2
etY 2
sont nulles en mêmetemps,
ou toutes les deux différentes de zéro.Cela
posé,
la discussioncomprend plusieurs
cas.Premier cas. - Soient
X2
=Y2
_= o,X,
=Y,
= o.D’après
la remarquequi
vient d’être
faite,
onpeut
supposerXo== i, Yo =
i; on en déduitet, en
remplaçant z par z + f(x)dx + f1(y)dy,
on voit que l’onpeut
prendre 03C6
= ==2q.
Leséquations (22) et (23)
se réduisent à deux :l’expression
laplus générale
de H est donc H -X’Y’ X+Y,
X étant une fonctionarbitraire de .r et Y’ une fonction arbitraire de y.
L’équation
cherchée est de laforme
si l’on
prend
X et Y pour variablesindépendantes,
elleprend
la formesimple
c’est une
équation que j’ai déjà
étudiée en détail~’ ).
Deuxième cas .
-
X2= Y2
= o, o. Onpeut
alors supposerX1
= = I ,Xo = Yo =
o. Leséquations ( 22 )
se réduisent à trois :(1) Leçons sur l’intégration des équations aux dérivées partielles du second ordre à deux variables indépendantes, t. Il, nos 171 et 191 (Bulletin de la Société
tique, t. i8()6).
l’intégrale générale
de la dernièreéquation, qui
s’obtientaisément,
est donnéepar la formule f’I
C et Zo étant deux constantes arbitraires. On
peut toujours
supposer Zo == o, car cela revient àchanger z
en z + zo ; onpeut aussi,
enchangeant z
en uz, donner’
à la constante C telle valeur que l’on
voudra,
parexemple
G == t ou C _-_. z. Dansle
premier
cas, on aura et H =20142014
dans le second cas ; ils se déduit-sent d’ailleurs l’un de l’autre en
changeant z
en 1=. Dans le cas limite où C seraitnul,
il faudraprendre
H= ~ ~
Quant
auxfonctions 03C6(x, p), 03C8(y, q),
elles doivent vérifierrespectivement
lesdeux relations
on en déduit
et
l’équation
du second ordreproposée
est de la formeen
prenant
pour variablesindépendantes ~
se réduit à
Dans le cas
qui
nous occupe, onpeut
donctoujours,
parl’emploi
de transfor- mations de la forme(i4~,
ramenerl’équation
du second ordre à l’une des deux suivantesles
intégrales
intermédiaires sont, pourl’équation (II),
et, pour
l’équation (III) ,
X et Y
désignant
deux fonctions arbitraires de x etdey respectivement.
Si l’onne voulait
employer
que des transformationsréelles,
il faudraitajouter
auxtypes
(II)
et(III)
leséquations
obtenues enremplaçant
sin z parsinh z, p2+
1par p2-I, et q2+I
par q2-I
.Troisième cas. -
X2= Y2=
o,X,
_-__ o, o. On peut alors supposer, i,
Y,
=1,Y 0 ==
o. Leséquations ( 22)
et(23)
sontincompatibles,
car ellesdonnerai en t
Cette
hypothèse
ne donne doncrien;
il en serait évidemment de même si l’onsupposait X~
=Y~
= o,Y,
= o, o.Quatrième
cas. -Supposons X2
etY2
différents dezéro,
ainsi queX.,
etY,.
On
peut
alors supposerX, = Y, = i, Y~=
o. Leséquations (~2)
et(23~
nous donnent
on a donc
Y~ _
+~~,
et, comme l’onpeut toujours changer §
en -û,
à conditionde
changer
Hen -H,
on peut supposerY2 - X?,
la valeur commune de ces deuxfonctions étant une constante
K,
différente de zéro. Les deuxfonctions 03C6(x, p),
’~(~ ? q)
doivent alors vérifierrespectivement
les deux relationsquant à la fonction
H (x,
y,,~~,
elle doit satisfaire aux quatreéquations
qui
sontcompatibles
et admettentl’intégrale générale
v On peut évidemment supposer o, et l’on a un nouveau
type d’équation
dusecond ordre admettant deux
intégrales
intermédiaires distinctes du second ordreles
fonctions ? et §
vérifiantrespectivement
les deux conditions(24).
Les deux
intégrales intermédiaires,
que l’on obtient parl’application
de laméthode
générale,
sont iciSi l’on ne voulait
employer
que des transformationsréelles,
il faudraitjoindre
à
l’équation (IV) l’équat.ion
et
remplacer
leséquations (24)
par les suivantesCinquième
cas. - SoientX2Y2~
o,X,
_-_Y,
= o. Enmultipliant 03C6
etû
par deux facteursconvenables,
onpeut
supposerX2 = ~’~ _ ~ .
Leséquations qui
déterminent 03C6 et 03C8 sont alors de la forme
et l’on en déduit que
l’équation
cherchée est de la forme03C6
et 03C8
étant racines des deuxéquations
transcendanteson
peut
fairedisparaître f(x)
et enprenant
pour fonction inconnueSi l’on suppose que l’on ait effectué au
préalable
cettetransformation,
leséquations qui déterminent 03C6 et 03C8
sontrespectivement
Prenons maintenant deux nouvelles variables
indépendantes
et
l’équation ~~5~
sechange
en uneéquation
de même formeoù l’on a o =
A
==Yo’~ .
Les
équations qui
déterminent ~~ sont alorsenfin,
si l’onprend
pour nouvelle fonction inconnueon voit
qu’après
toutes ces transformations onpeut prendre l’équation (25)
sousla forme
;(q)
étant déterminées par les deux relationsce
qui
revient à supposerX,, = Yo = ~ .
Leséquations qui
déterminentsont alors .
on en
tire,
ennégligeant
une constante que l’onpeut toujours ajouter
à x + y,H = , et l’on a le nouveau
type d’équation
~.~~p~
et~~ ~g~
étan t déterminées par les relations(26).
Lesintégrales
intermédiairessont
respectivement
’ .On
pourrait prendre
aussi pour formecanonique
de cette classed’équations
l’une ou l’au tre des formes suivantes
ce
qui permet
d’éviterl’emploi
des transformationsimaginaires.
Sixième cas. - Soient.
X2~o, Y2~o, X, = o,
On peut supposerX~ == Y2==
J , et leséquations (22)
et~z3)
donnent des conditionsincompatibles
Cette
hypothèse
ne donnedonc rien;
il en est évidemment demême,
si l’onsuppose X2~o, Y2~
o, o,Y,
= o.8.
Supposons
maintenantque
l’une seule desfonctions 03C6 et 03C8
soitlinéaire,
par
exemple 03C8.
On a encore deux cas àdistinguer,
suivantque ;
contient effec-tivement q
ou nedépend
pas de q. Nous examinerons d’abord lapremière hypo- thèse ; l’équation
du second ordre peut alors s’écrire ’a, a,
b,
c étant des fonctions de x, y, z, et nous allons d’abord montrer que l’on peut supposer cc ~ b = o.Prenons,
eneffet,
une nouvelle fonction inconnue u enposant z
=0(x,
y,u); l’équation
du second ordre devientles termes non écrits étant du
premier degré
enq’.
Si l’on choisit la fonction (r)de telle
façon
que l’on aiton pourra réunir au
premier
terme les deux termes enp’q’
eten p’,
et la nouvelleéquation
aura encore la forme( 2 ~ ~,
mais on aura pour cetteéquation a
= o. Onpeut
aussi l’écrirece
qui
revient àremplacer ~
par Cf-~- b
et c par c -Cela
posé, l’équation
déduite de(E), (n° 3)
ensupprimant
le terme indé-pendant
de ), est icicette
équation
doit admettre uneintégrale indépendante de p,
différente de ), = o.Cette
intégrale satisfait, par.conséquent,
aux deux relationscomme ~203C6 ~p2 n’est pas
nul,
on en conclutque 03BB
satisfait aux trois relationset les conditions
d’intégrabilité
donnentSi l’on
prend
pour fonction inconnue ,~ -E-fa dy, l’équation
du second ordredevient
L’équation ~E)~
est alorset, en raisonnant comme au n°
6,
on démontre que l’on doit avoir deux relationsde la forme
et l’on a, pour déterminer
~,,
les troiséquations
Pour que ces
équations
forment unsystème complètement intégrable,
il faudraque l’on ait
r, et r~2 doivent être les dérivées
partielles
d’une même fonctionS(x,
y,~)
et rdoit se réduire à une fonction de la seule variable y,, de sorte que la fonction
y (x, y, z, p )
doit satisfaire aux deuxéquations
simultanéesoù R et S sont des fonctions
de x,
y, .~. Enpartant
de même deInéquation (E),
on trouve, pour déterminer
À,
les troiséquations
en écartant d’abord le cas où
~03C6 ~y
seraitnul,
on enconclut,
commeplus haut
que l’on doit avoir des relations de la forme
et ]es
équations
en À deviennentLes conditions
d’intégrabilité
sont icion y satisfait de la
façon
laplus générale,
enposant
T et V
désignant
des fonctions de x, ~^, p. La fonction y,â,~)
doit doncsatisfaire aussi aux deux
équations
simultanéeset nous sommes ramenés à rechercher les solutions communes en Cf aux
équa-
tions
(30)
et(3i).
9.
Supposons
d’abord queY
ne soit pasnul;
de Japremière équation (30)
on déduit que c~ est de la forme
a et b étant des fonctions de x, y, z. En prenant pour variable
Y dy
au lieude y,
l’équation
du second ordre conserve la même forme et l’on aD’autre part, la
première
deséquations (31)
nousdonne,
en remarquant que ~hne
dépend
pas de y,et, par
suite,
remplaçons ~
parl’expression
obtenueplus
haut dans cettecondition,
il vientEn différentiant par rapport à p, on trouve
les coefficients a et b sont donc de la forme a =
B,
b --_CeY + D, A, B, C,
D étant des fonctions des variables x, .~, et enréunissant,
dansl’expression
de c~, tous les termes divisibles
par e.~,
on peut supposer que, dans la formule(32),
a et b sont
indépendants
de y. En substituant cetteexpression de 9
dans la seconde des formules(3ï),
on voit que lavariabley n’y figurera
que dans eY, et le coeffi- cient de e2y sera F2. On serait donc conduit à poser F == o, de sorte que 03C6 seraitune fonction linéaire de p.
Nous devons donc
supposer ~ -
o; Ia formule(32~
estremplacée
par la sui-vante :
a et b étant des fonctions de dont l’u.ne au moins
renfermey.
On ne peutavoir a = o, car on en déduirait
La condition
( 33 )
nous donneet l’on en tire
et
l’expression
de c~peut
s’écrireComparons
cetteexpression
de Cf avec lapremière
des formules(30) ;
il vientet, par
suite,
On a donc
l’i
ntégrale générale
de cetteéquation
de secondordre, qui
s’obtientfacilement,
est donnée par la formule
~ et ~’
désignant
deux fonctions arbitraires. Lapremière équation (30)
est doncObservons maintenant que, si l’on
prend
pour inconnuez), l’équation
du second ordre
proposée
se réduira à Ja formela fonction F
n’ayant plus
la mêmesignification
que tout à l’heure.Des conditions
(31)
on déduit que la fonctionF(x, ,~, ~~
est de la formeet les formules du bas de la page 52 nous donnent alors
les termes non écrits dans U étant du
premier degré
en p, et ceux deU,
étant dupremier degré
enLp.
Les conditionsauxquelles
doivent satisfaire ces fonctionssont
incompatibles,
à moins d’avoir B = o..10.
Lorsque l’équation
du second ordre est de la formeelle admet
toujours
uneintégrale
intermédiaire dupremier
ordreF(x, ,~, p)-
X,la fonction F étant déterminée par la condition
Pour
qu’il
y ait aussi uneintégrale
intermédiaire du second ordre correspon- dant à l’autresystème
decaractéristiques,
il faut et ilsuffit, d’après
cequi pré- cède,
que lafonction ~
vérifie une relation de la formeoù
R(x, z)
est une fonctionquelconque
de x et de z. La fonction R est, eneffet,
déterminée par la condition
et, par
conséquente
.ne peut pasdépendre de y. Inversement,
si lafonction 11
sa-tisfait à la relation
~3~~, l’équation
du second ordreproposée (35)
admet l’inté-grale
intermédiaire du second ordreoù Y est une fonction arbitraire
dey.
Choisissons comme inconnue une fonction,f’(,~, ,~)
satisfaisant à la conditionla nouvelle
équation
sera de même forme que lapremière
et admettral’intégrale
intermédiaire t =
q Y.
On aura, pour cette nouvelleéquation,
R== o, et la fonc-tion
-.~(x,
devra satisfaire à la conditionelle sera donc définie par une relation de forme arbitraire entre et p - telle ==
f (x, ~.~ ),
etl’équation
du second ordre pourra s’écrireinversement, quelle
que soit la fonction/’( / ~ - ~B )? Inéquation (VI)
admet l’inté-grale
intermédiaire dupremier
ordreoù X est une fonction arbitraire de x, et