A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
É. G OURSAT
Recherches sur quelques équations aux dérivées partielles du second ordre (deuxième mémoire)
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 1, n
o4 (1899), p. 439-463
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1899_2_1_4_439_0>
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RECHERCHES
SUR QUELQUES
ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
DU SECOND ORDRE
(DEUXIÈME MÉMOIRE),
PAR
M.É.
COURSAT.1. Dans le
précédent
Mémoire(~), j’ai
énuméré tous lestypes d’équations
dusecond ordre de la forme s = y, z, p,
q ), pour lesquelles
leséquations
diffé-rentielles de chacun des
systèmes
decaractéristiques
admettent une combinaisonintégrable
renfermant, lesdérivées
du secondordre,
etj’ai
montréqu’on pouvait
obtenir sous forme
explicite l’intégrale générale
de laplupart
de ces formestypes. Je me propose de
compléter
cesrésultats,
enintégrant
de même lestypes II, J1I, IV (p. 6~),
laissés de côté dans leprécédent
Travail.2.
L’équation
admet les deux
intégrales
intermédiairesInéquation ( 2 ~,
parexemple,
peut être considérée comme uneéquation
différen-tielle ordinaire du second
ordre,
renfermant une fonction arbitraire X de la variableindépendante x,
et il suffit d’une transformation trèssimple
pour laramener à une
équation
linéaire.Posons,
eneffet,
il =.~ y -~- p’-’
;l’équation (2)
(1) Voir page 3I-78 de ce Volume.
440
peut
s’écrireil vient en différentiant
ce
qui peut
encores’écrire,
en tenantcompte
de la relation(2),
La fonction auxiliaire u doit donc satisfaire à
l’équation
linéaire du secondordre
inversement
connaissant u, on a, pour déterminer z,l’équation
d’où l’on tire
et tout se ramène en définitive à
l’intégration
de~’équation
linéaire(4)’
Comme Xdésigne
une fonctionarbitraire,
nousrenlplacerons,
dans la suite descalculs,
X par X’. En
prenant
d’abordl’équation
sans second membreon a pour
l’intégrale générale
o(
et 03B2
étant deux constantesarbitraires,
et la méthode de la variation des con- stantes donne pourl’intégrale générale
del’équation complète
La
formule (5)
donne ensuite pour .~,après quelques
transformationsfaciles,
La formule
(6) représente l’intégrale générale
del’équation ~2),
où l’on auraitremplace
X par X’. Il s’ensuit que touteintégrale
del’équation
aux dérivées par- tielles(i)
a uneexpression
de cetteforme,
oùC,
etC2
seraient des fonctions de la seule variable y. Onpourrait
obtenir la relationqui
doit exister entre ces deux fonctionsde y
en substituant dans cetteéquation; mais,
si l’on aégard
à lasymé-
trie de cette
équation
relativement aux deux variables x et y, onpeut
écrire immédiatementl’intégrale générale
X
désignant,
une fonction arbitraire de x et Y une fonction arbitraire de y. La vérification estfacile;
on tire en effet de la formuleprécédente
et, par
suite,
On a de même
et, en combinant ces
formules,
il vientD’autre
part,
en différentiant parrapport à y
la formulequi
donnea~~/ï -~/~,
on trouve
c’est-à-dire
La formule
(1)
peut encores’écrire,
enremplaçant eX
par X et eY par1’,
ou~ en
remplaçant
Y par2014 ~?
Pour avoir
l’intégrale générale
sous formeexplicite,
ilsuffira
de poser, dans la formule(7 bis),
parexemple,
xet ~ désignant
deux variablesauxiliaires,
et
~.~( ~)
deux fonctionsarbitraires,
.. ;..ce
qui
donneet
l’intégrale générale
deInéquation (i)
est alorsreprésentée
par l’ensemble des troiséquations
3. On arrive encore
plus simplement,
au même résultat par une transformation deBäcklund. Si l’on
pose, eneffet,
_ . - , . -et la relation
(a)
peutencore s’écrire
L’inconnue auxiliaire v satisfait
donc
àl’équation
du second ordredont
l’équation (g)
est uneintégrale
intermédiaire dupremier
ordre. D’un autrecôté, on
tire del’expression
de v, en tenantcompte
del’équation (i) elle-même,
et la liaison entre les
équations (I)
et(10)
est fournie par les deux relationsque l’on peut mettre sous la forme
équivalente
l’élimination de v conduit à
l’équation (I)
et cette de z àl’équation y o),
L’inté-gration
del’équation (1)
est donc ramenée à celle del’équation
dupremier
X"
ordre
~9~, qui
se fait immédiatement enremplaçant
X par~, .
On trouve ainsiX. et Y étant
toujours
des fonctionsarbitraires.
Enremplaçant v
par cette expres- sion dans les formules(i i)
et enposant
et l’on a, par
conséquent,
formule
qui
estéquivalente
auxprécédentes.
4. On
intègre
de la mêmefaçon l’équation plus générale
ou les fonctions et
03C8(03B3, q )
vérifientrespectivement
les deux conditionsK étant une constante différente de zéro,
Remarquons
d’abord que l’onpeut,
sans diminuer lagénéralité,
supposer que la fonction y estindépendante
de’x et lafonction Indépendante
de y. Eneffet,
si l’on pose Cf =Àp,
lapremière
deséquations ( i 3 ~
devienten laissant d’ahord de côté les cas
particuliers
où K = +2 i, désignons
parx, G
lcs deux racines de
l’équation
l’équation (14) peut
encore s’écrireet on en
déduit,
enintégrant,
on encore, en
remplaçant
À par’
,La fonction est donc définie par une relation de la forme
p6~, où f’(x)
peut être
une fonctionquelconque de x,
et la fonctionc~(y, q)
est définie parune relation
analogue
--où f1 (y)
est une fonctionquelconque
de y. Si l’onprend
maintenant pour nou- velles variablesindépendantes
l’équation proposée (12) prend
la forme réduiteles fonctions
et ~ ~q)
étant définiesrespectivement
par les deuxéquations
Inéquation (18)
admet les deuxintégrales
intermédiairesdont chacune
peut
être traitée comme uneéquation
différentielle ordinaire du second ordre et dontl’intégration
se ramène encore à celle d’uneéquation
linéaire. Nous
développerons
les calculs pour lapremière.
Remarquons
d’abord que l’on a, en tenantcompte
de larelation = p 03C6
+K,
on
peut
doncécrire,
enprenant
convenablement la limite inférieure del’intégrale.
Cela
étant,
dans lapremière
deséquations (20),
prenons une inconnue auxi- liaireon en tire
ou enfin
Une nouvelle différentiation donne
équation qui, d’après
la remarque faite tout à ’ou,
endéveloppant,
Si l’on
remplace
dans cetteéquation
X parX’, l’intégrale générale
est, commeon le vérifie
aisément,
_t~,
etC2
étantles
deux constantesarbitraires.
^
~~
’
~
-
- ~ -
Connaissant v,
on apour déterminer z, p, 03C6
lesystème
des troiséquations
en introduisant l’inconnue
auxiliaire
A=’,
on tirede la
dernière.
, . , - p ~ .
et t des deux
premières
Remplaçons p
par savaleur;
il vient.
x,
~..
et il
n’y
aplus qu’à remplacer
Àpar _,
upuis
u et u’ par leursexpressions
pouravoir J, , ...
. De .ia valeur
de ll,
observaique =.=- I, .
,en
posant,
pourabréger, D1
=C1 (a
-1)2
= -a).
En substituant la valeur de z, onarrive, après quelques transformations
biensimples,
à l;mule suivante :
..
qui
donnel’intégrale générale
del’équation différentielle
Toute
intégrale
del’équation
aux dérivéespartielles (r8~
est donnée par uneformule de cette
espèce,
enprenant
pourD;
etDa
des fonctionsde y assujetties
à vérifier une relation convenable.
Mais,
en tenant compte de laforme symétrique
de
l’équation,
onpeut
écrire immédiatementl’intégrale générale
sous l’une oul’autre des formes suivantes : .. ~
.
.
On
peut
aussi obtenir des formules débarrassées de toutsigne
dequadrature.
Ainsi,
endésignant
par a unparamètre auxi.liaire
et une fonction arbi-traire de ce
paramètre, posons/dans
la formule.( 2~ ter),
-- ~--
.. - , -
et l’on
opérera
de même pourl’intégrale Y’-03B12 dy.
5. On arrive encore au même résultat par une transformation de Backlund.
Soit une inconnue auxiliaire
on vérifie
aisément,
en tenantcompte
del’équation (I3)
et de la valeur de x, que l’on a’
on peut donc écrire
en prenant
convenablement
la limite inférieure del’intégrale,
et, endifférentiant,
il vient
on
peut
donc écrireLa
première
deséquations (20)
devient alors.
et, par
suite,
l’inconnue auxiliaire v vérifiel’équation
du second ordrequi
ne diffère del’équation
que par lechangement
en - v. D’autrepart, on a _. -
et, en
remplaçant
s par -03C603C8 z,
il vientet la liaison entre les deux
équations (18) et (25)
estexprimée par
les deuxrelations
On
peu t
résoudre ces deuxéquations
parrapport à p
et à q. De la formuleoù
aa
= -1, y ontire,
eneffet,
et, par
sui~e,
et l’on a, de
même,
les
équations ~26) peuvent
alors êtreremplacées
par leséquations ~2~)
et(28).
Si l’on
remplace
dans cesdernières
v par sa valeurqui
adéjà
étéobtenue,
etqu’on
pose =(X
+Y)"$9,
il vienton a donc finalement
formule
qui
est évidemmentéquivalente
à la formule(24 ter)
trouvéeplus
haut.6. Dans le cas
particulier
oùK = ± 2 i,
les méthodesprécédentes exigent quelques
modifications dedétail ;
nousindiquerons rapidement
la marche à suivre enemployant
une transformation de Backlund.Remarquons
d’abordqu’on
peut
se borner au cas où K =2 i ;
car si l’onchange
11 en-,-c~, ~r
en-c~, l’équa-
tion aux dérivées
partielles
nechange
pas, tandis que K sechange
en - K,.D’autre
part,
onpeut
écrirel’équation proposée
eL les
équations
de condition( r 3)
si,
en modifiant un peu lesnotations,
onremplace i03C6
eti03C8
par 03C6et § respecti-
vemen t, on est ramené à
intégrer l’équation
~
et §
étantassujetties
à vérifier leséquations
On
démontre,
commeplus
haut~n° 4),
que l’onpeut
supposer yindépendant
de x,
et § indépendant de y,
les deux fonctionsc? ~p)
et étant définies par les deuxéquations
les
intégrales
intermédiaires del’équation (29)
sont alorsCela
étant,
prenons l’inconnue auxiliaire v =z
; on aj> + q
et, par
suite,
ce
qui
conduit encore àl’équation
dont
rintëgrate générale
est, comme on l’a =X+Y X’.
D’autre
part,
on aet la liaison entre les deux
équations ( 29)
et(33)
résulte des deux relationsEn tenant
compte
des formules~3 y, qui déterminent ~~ et §,
onpeut remplacer
ces relations par les suivantes :
ou, en
remplaçant v
par savaleur,
En
posant;
dans cesdernières, .~ = ~X ~-- Y~ 8
etprenant
ensuitelog9
pourinconnue,
on obtient facilementl’intégrale générale
Pour faire
disparaître
lesquadratures,
il suffira de poser, endésignant
par aet p
deuxparamètres variables,
paret c~~~~
deux fonctions arbitraires de cesparamètres,
ce
qui
donneet l’on a, de
même,
,7.
L’équation
admet les deux
intégrales
intermédiairesdont
l’intégration
offre uneapplication
intéressante de la théorie dessystèmes linéaires, identiques
à leuradjoint.
Pour
intégrer l’équation (39),
parexemple,
posonson déduit de cette
équation
c’est-à-dire un
système
de laforme ( ’ )
où p
_ - i, ~
= 0, r = - iX. . On a, deplus,
la relation x2 +~2
+y2
== i. Con-formément à la méthode
générale,
nous poseronsÀ et u. étant deux inconnues auxiliaires
qui
doivent satisfaire àl’équation
deRiccati
dont
l’intégration
se ramène encore à celle del’équation
linéaireen
posant 03C3
= u’ étant la dérivée . ’~
( 1 ) Voir DARBOUX, Leçons sur la théorie générale des surfaces, t. I, Chap. II.
Soient u,, u2 deux
inlégrales
distinctes de cetteéquation;
on a, pour À et p.,des
expressions
de la formeC,
etC2
étant des constantes, et la formulequi
donnel’intégrale générale
del’équation (39) peut
s’écrireEn observant la
symétrie
del’équation
aux dérivéespartielles (38)
parrapport
aux variables et y, on
peut
en déduire immédiatementl’intégrale générale
decette
équation,
, , " , , r, ,v, et v2 étant deux fonctions de la seule variable y
qui
vérifient une mêmeéqua-
tion linéaire
où Y est une fonction arbitraire
de y,
etv;, v2
leurs dérivées. .On peut aussi
obtenir,
pourreprésenter l’intégrale générale,
des formules ren-fermant
explicitement
les deux fonctionsarbitraires,
sans aucunsigne
de qua- drature.Soit,
eneffet,
des
équations (44) et (47 )
on déduit immédiatement que l’on aLa formule
(~6j peut
donc s’écrire.
X,
et~~
étant deux fonctions de xassujetties
à vérifier la relation(48~,
etYi, 1~~
deux fonctions de y vérifiant la relation toutepareille (£9). Il
suffiradonc,
pour obtenir des formules
explicites, d’intégrer Inéquation
deMonge
ce
qui revient d’après
la méthodegénérale,
àintégrer l’équation
aux dérivéespartielles pq(x -~~)?-~-
~ _-_ o; la méthode dèLagrange
donne sans difficulté uneintégrale complète
Le lecteur en déduira
aisément,
s’il ledésire,
les formules définitives.Remarque.
- Des formules(42)
on tire inversementet,
puisque
vérifieInéquation (43),
il s’ensuitqu’en prenant
pour inconnue,
auxiliaire ic =
tang z 2 ( p - yi 1+p2),
on sera conduit à uneéquation
du secondordre admettant
l’intégrale
intermédiairecette
équation
rentre donc dans unecatégorie
que nous avons étudiéedéjà ( loc.
cit.,
n°16).
Enappliquant
la méthodeindiquée,
on retrouvera sanspeine
lesrésultats
précédents.
8..L’étude que nous venons de faire cunduit à une remarque intéressante.
Chacune des
intégrales
intermédiairesqui
ont étérencontrées,
considérée comme uneéquation
différentielle ordinaire du secondordre,
peut êtreintégrée
par desquadratures
ou se ramène à uneéquation
de Riccati. Cettepropriété appartient
aussi aux
intégrales
intermédiaires des deuxéquations
aux dérivéespartielles intégrées
dans le Mémoireprécédent,
comme nous allons le montrerrapidement.
L’équation
.ou l’on a
admet les deux
intégrales
intermédiairesConsidérons,
parexemple, l’équation
différentielle du second ordreon l’on
regardey
comme unparamètre.
Cetteéquation
ne contenant pas il est clairqu’en prenant p
pourinconnue,
on est conduit à uneéquation
dupremier
ordre. Pour avoir un résultat
plus simple,
posonsil
ment,
enayant égard à
la relationd03C6 dp
= 1 -1,
et
Inéquation (5 1)
devientL’intégration
del’équation linéaire (5? )
donnera p, ett’on
aura ensuite z parune nouvelle
quadrature.
La même méthode donne sans
peine l’intégrale générale
del’équation
aux dé-rivées
partielles (50). Remplaçons,
eneffet,
la fonction arbitraire X par’"
dans
l’équation (52) ;
On en tire U= X+ C X’, puis
et,
enfin,
Pour que cette valeur de z vérifie
l’équation (50),
C etC, doivent
être desfonctions
dey,
satisfaisant à une certainerelation;
en tenant compte de lasymë-
trie,
il est évidentqu’on
doitprendre
Y étant la seconde fonction arbitraire.
9. Prenons enfin
l’équation
qui
admet les deuxintégrales
intermédiairesnous examinerons successivement chacune de ces deux
équations.
Il est évidentqu’on
peut ramenerl’équation (54)
à uneéquation
dupremier ordre,
en prenant p pourinconnue;
on a vu dans lepremier
Mémoire(no 15) qu’en
posant p =2 I
on estconduit,
pourdéterminer ~,
à uneéquation
deRiccati,
L’intégration
de cetteéquation donnera p,
et il résulte du calcul fait au numéro cité que l’on pourra en déduire ,~ sans aucunequadrature. Soit,
eneffet, À = f(x, C) l’intégrale générale
del’équation (56),
Cdésignant
la constanted’intégration;
il suffit devérifier que
la valeur de z déduite de la relationest une
intégrale particulière
del’équation (54),
ou que l’on aen
remplaçant
ez parl’expression (57)
et p .L’égalité
à vérifierest une
conséquence
immédiate del’équation (56).
L’équation
différentielle du second ordre(55)
où l’on
regarde
maintenant x comme une constante,peut
à son tour s’écrireen
posant
v = q -Jxez.
On aura donc v parl’intégration
del’équation
deRiccati
(58); connaissant v,
on aura ensuite z parl’intégration
del’équation
linéaire
obtenue en
posant
e-z = 9.On
peut
encore obtenir un résultatplus précis.
Si ron pose ~=2014 2014"?d~
on est ramené àl’équation
linéaire .cette
équation
étantsupposée intégrée, l’équation (5g~
devientet l’on en tire
Or, p.
étant uneintégrale
del’équation
linéaire(60),
il en est de même duproduit
Il-dy, 2
, de sorte que e-z est de la forme U étant leproduit
dedeux
in tégrales particulières
del’équation
linéaire(60).
Il est facile de levérifier ;
si l’on pose, en
effet,
e-z = dansl’équation (55),
elle devientet l’on en
déduit,
en différentiant et divisant parU, l’équation
linéaire du troi- sième ordredont
l’intégrale générale
estrt, u2
désignant
deuxintégrales particulières
distinctes del’équation (60).
Cetteintégrale dépend
de trois constantesarbitraires,
tandis quel’intégrale générale
de
l’équation (6 1)
ne doitdépendre
que de deux constantes. Pour savoir àquelle
condition on doit
assujettir
les constantesC,, C2, C3 qui figurent
dans la for-mule
(63)
pour avoir uneintégrale
deInéquation (6~~, désignons
par yo une valeurparticulière de y
pourlaquelle
Y soitholomorphe,
et par u.,, u2, les deuxintégrales particulières, holomorphes
pour y ===J’o? déterminées par les conditions initialesOn aura ensuite
et les valeurs initiales de
U, U’,
U" seront les suivantesen écrivant que ces valeurs initiales satisfont à la relation
(61),
on obtient lacondition
C3 - !t C, C~~ =1
i que doivent vérifier les constantesC,, C2, C3.
Onvoit
donc,
enrésumé,
que l’on obtient sans aucunequadrature l’intégrale géné-
rale de
l’équation (55)
dèsqu’on
aintégré l’équation
linéaire(60).
10. On
pourrait
aussi se servirde l’intégrale
Intermédiaire(55)
pour obtenirl’intégrale générale
del’équation
aux dérivéespartielles (53).
Le calculqui
vientd’être fait montre, en
elfet, qu’en posant v
= q -Jxez,
on est conduit àl’équa-
tion bien connue
et la liaison entre les deux
équations
est obtenue par les formulesqui deviennent,
cnposant
e-Z ==G,
Remplaçons,
dans la dernière de ceséquations (66),
v parl’intégrale générale
de
l’équation ~64~
irn ~rion en lire
X, désignant
une nouvelle fonction de x. En substituant cette valeur de 0 dans lapremière
deséquations (66),
on trouve que X etX,
doivent être liées par la relationCette
équation
deMonge devient,
en parx2,
X par y,X,
par .:,et
l’emploi
de la méthodeclassique
conduit a chercher uneintégrale complète
del’équation
aux dérivéespartielles
dupremier
ordreEn
appliquant
la méthode deLagrange,
on trouvel’intégrale complète
et l’on en déduirait aisément les
expressions générâtes de x, X, X,
en fonctiond’un
paramètre
variable.H. Dans ce Mémoire et dans le
précédent, j’ai
fait l’étudecomplète
des cas oùune
équation
de la forme s= f (x,
y, z, p,q)
admet deuxintégrales
intermé-diaires distinctes du second
ordre;
lnais ce n’est làqu’un premier
pas vers la solution de ceproblème plus général :
: tous les cas oci uneéquation
decette
forme admet,
pour chacun dessystèmes
decaractéristiques,
une inté-gnale intermédiaire,
dont peut êtrequelconque.
Je vaisindiquer
enterminant
quelques
résultatsintéressants, quoique
trèsincomplets,
sur cette ques- tiongénérale.
Nous poserons, pour
plus
desymétrie,
de sorte que
l’équation proposée
s’écriraOn
peut,
au moyen de cette relation et de cellesqu’on
en déduit par des dilfé- rentiationssuccessives, exprimer
toute fonction de z et de ses dérivéespartielles
au moyen
de x,
y, z et des dérivées pi et quiseulement;
nousdésignerons
par dérivée def(x,
y, ,~, p,,q, )
parrapport à x après qu’on
n’a laissédans son
expression
que lesdérivées~,,
~z, ..., ~,. Ainsi l’on ad’une
façon généraLe
est une fonction entière p3, ..., et necontient
qu’un
terme >qui
estCela
pose,
supposons queInéquation (68)
admette uneintégrale
intermédiaire de la formeX étant une fonction arbitraire de x; la
fonction ~
doit satisfaire aux deuxéqua-
tions linéaires
’
et. ce
système,
abstraction faite de la solution évidente cç = x, n’admetqu’une intégrale
distinctesi,
comme nous le supposons,l’équation proposée (68)
n’admet aucune
intégrale
intermédiaire d’ordre inférieur à n, pour cesystème
decaractéristiques.
Nous savons aussi que l’onpeut
supposer la fonction c~ de la forme(voir
loc.cit.,
p.35),
A et B nedépendant
pas de En sub-stituant cette
expression
de c~ dans lapremière
deséquations (70),
etégalant
àzéro le coefficient de /?~, il vient
ce
qui peut s’écrire,
enposant logA
= ll,Soit pm
la dérivée de l’ordre leplus
élevéqui figure
dans il(2~/~~2014i);
;l’équation précédente
est, en n’écrivant pas les termesidentiquement nuls,
différentions de nouveau cette
équation
parrapport
à pm, et posons = v, il vientet, en retranchant les
équations (~i)
et(~2~
membre àmembre,
L’équation précédente,
en yremplaçant
par c~, estidentique
à cellequi
déterminerait lesintégrales
intermédiairesd’ordre
m; dansl’hypothèse
oùnous nous
plaçons,
cetteéquation
n’admet pas d’autreintégrale qu’une
fonc-tion de la seule variable x. On doit donc avoir
v - u = f (x),
ou encore=
log - X);
on en tire~/~
et, par
suite,
Comme on
peut toujours multiplier
A par une fonction arbitraire de la seule variable x, on voitqu’on peut
supposer A de la forme .et la relation
( ~ 1 )
devientcondition
qui exprime
que les deuxéquations
forment un
système
en involution. Si nous faisons unehypothèse
deplus,
ensupposant
quel’équation proposée s ==/
ne forme unsystème
en involution avec aucuneéquation
d’ordre inférieur à n, nous voyons que le coefficient A ne doit renfermer que x, y, ~, ~,, et, enposant A = I , ?,
, on doit avoirEn reprenant les mêmes raisonnements pour la seconde famille de caractéris-
tiques,
on démontrera de la mêmefaçon
quel’équation
’
doit admettre une
intégrale indépendante
Ceséquations ( ~3~ et (74)
sontidentiques
auxéquations (E’~, (E~)
dupremier
Mémoire(p. 3b-3~~.
Toutes lesconclusions déduites
uniquement
de ces deuxéquations
subsistent doncici,
et,par
conséquent, l’équation proposée
peut être ramenée à l’une des formes suivantes :Remarque.
- Il peut se faire que leséquations
différentielles d’un des svs- tèmes decaractéristiques
del’équation
s = y, z, p,q)
n’admettent aucunecombinaison
intégrable
d’ordre inférieur à n, et quecependant
il existe uneéquation
isolée d’ordre inférieur à n, formant avecsystème
en involu-tion. En voici un
exempte emprunté
auxéquations
de M. Moutard. Soitune
équation
linéaireintégrable
par la méthode deLaplace,
et soitune
intégrale
intermédiaire d’ordre n,Ao, A, ,
...,Au
étant des fonctions de x1 . a~ v
d . , Il’’
et de y; en posant z = ev puis
~x
uX = ic, on est conduit â une nouvelleéquation
.
en ic,
qui
admet uneintégrale
intermédiaire d’ordre n. On peutécrire,
eneffet, l’intégrale
intermédiaireprécéde n te
on en tire
en n’écrivant que les dérivées de l’ordre le
plus élevé ;
et, en divisant membre àmembre,
il vientCette dernière
équation forme,
avecl’équation
du second ordre en u, un sys- tème eninvolution, quelle
que soit la fonction arbitraire Cette dernière est, engénéral,
d’ordre n,mais,
pour ~~’, - oo, elle se réduit à uneéquation
d’ordre n - 1 .