A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
É. G OURSAT
Sur un problème relatif à la théorie des équations aux dérivées partielles du second ordre (second mémoire)
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 6, n
o2 (1904), p. 117-144
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SUR UN PROBLÈME
RELATIF A LA
THÉORIE DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
DU SECOND ORDRE (SECOND MÉMOIRE),
PAR M.
É. GOURSAT.
Ce Mémoire est consacré à l’étude du même
problème
que leprécédent ~~ ).
Mais,
au lieu de supposer la fonction y, z, p,q)
et les donnéesanalytiques, je
suppose les variables essentiellement réelles et les conditions decontinuité
réduites au minimum. La marche suivie offre un
parallélisme
presquecomplet
avec la marche suivie dans le
premier travail ;
les méthodes seules sontdifférentes,
en
particulier
cellequi
estemployée
pour résoudre leséquations
fonctionnelles que l’on rencontre. Il est clair que, dans ce nouveauproblème,
il ne saurait êtrequestion
del’emploi
des séries entières.La nouvelle méthode
s’appliquerait
aussi sans difficulté au casdéjà
traité desintégrales analytiques.
1. Je
rappellerai
d’abord les résultats obtenus par M. Picard(2)
pour deuxproblèmes spéciaux,
que l’on peut considérer comme deux casparticuliers importants
duproblème général
dontje m’occupe.
Etant
donnée uneéquation
il
existe,
sous certaines conditions de continuité inutiles àrappeler
dans cerésumé,
uneintégrale qui
estcontinue,
ainsi que ses dérivéespartielles
dupremier ordre, lorsque x
varie de zéro àa(a>o),
ety de zéro à~(j3 ~> o),
etqui
( 1 ) Voir Tome V de ce Journal (2e Sériel p. 4o5-436).
(2) Note du Tome IV de la Théorie générale des surfaces de M. Darboux.
II8
se réduit pour y = o à une fonction déterminée
-.~(x~
de x, et pour x = o à unefonction
déterminée 03C8(y)
de y.Dans le cas
particulier
deséquations
linéaireson
peut
énoncer le résultat sous une formeplus précise,
Siles fonctions a, b,
csont continues dans le
rectangle
R obtenu en faisant varier x de o àl,
et y de oà nz, et si les fonctions données
c?(x~, c~(y~
sont continues et admettent des dé-rivées
partielles
dupremier
ordre continueslorsque x
varie de o à lety
de o à m,l’intégrale répondant
aux conditions initiales est elle-même continue dans lerectangle
R.La méthode
employée
par M. Picardpermet aussi,
comme ill’indique rapide-
men t, de déterminer une
intégrale
d’uneéquation linéaire,
seréduisant,
pour y = o, à une fonctiondonnée f(x)
et, pour y = x, à une autre fonction03C6(x).
Il
n’y
aurait aucune difficulté à étendre la méthode au cas d’uneéquation
de laforme
plus générale s = f (x,
y, z, p,q).
Onpourrait aussi,
à l’aide d’une trans-formation que nous
emploierons plus
loin(n° 10),
traiter le mêmeproblème lorsque
la droite estremplacée
par une courbe issue del’origine,
en rame-nant ce
problème
auproblème
de M. Picard.Il ne reste donc à
examiner,
dans le même ordred’idées,
que le cas où l’on sedonne les valeurs de
l’intégrale
lelong
de deux. courbes issues d’un mêmepoint,
aucune de ces courbes n’étant une
caractéristique.
2. Nous traiterons d’abord un certain nombre de
problèmes préliminaires :
:PROBLÈME 1. - Soit
7t (x)
unefonction définie
dans l’intervalle(o, a),
oic aest
positif. Déterminer
une autrefonction 03C6(x), définie
dans le mêrnevalle,
et telle que l’on aitx étant une constante
positive différente
cle l’unité.Nous pouvons supposer CI.. > 1; en
effet,
enchangeant
xen 1
dans la relationa
précédente,
elle devientet nous obtenons une relation de même
forme,
où x estremplace
par-,
7:(2014)’
Nous supposerons constamment dans la suite xsupérieur
à un.Si la fonction cherchée doit être continue pour x = o, ce que nous
admettons.aussi,
tend vers zéro avec .r; la fonction doit donc tendre vers zérolorsque
x tend vers zéro pour que leproblème
soitpossible.
Cette condition étant
vérifiée,
on déduit de la relation(t),
en yremplaçant
suc-cessivement
-
par a 03B12 ..., ...,et par
conséquen
tLorsque
te nombre n croîtIndéfiniment, x 03B1n
tend vers zéro et03C6(x 03B1n)
a pourlimite
p(o).
Pourqu’il
existe une fonctionrépondant
à !aquestion,
il faut donc que la série dont le termegénéral
est03C0(x 03B1n)
soit convergente, et,lorsqu’il
en est
ainsi,
la fonction a pourexpression
On voit que cette fonction est
complètement définie,
à une constantearbitraire
près c~(o),
comme il était évident apriori,
et l’on vérifie immédiate-ment sur la formule
(3)
que la fonction satisfait hien à la relation(i)
donton est
parti.
-Si la série
est convergente dans un intervalle
(o, b),
oùo&~
elle sera convergente dans tout l’intervalle(o, ~),
car, àpartir
d’une valeur de /z assezgrande,
x 03B1n, x 03B1n+1, ...
seront Inférieurs à b. Toutdépend
donc de lafaçon
dont la fonction
03C0(x)
tend vers zéro avec ét. S’il existe unepuissance positive de x,
soitx ,
telle que le rapport~~
tende vers unelimite,
la série est convergente Plusgénéralement,
supposonsqu’il
existe trois nombrespositifs
~e~ K,
tels quel’on ait
A
partir
d’une valeur de n assezgrande, x 03B1n
sera inférieur à e, et l’on aurales termes de la série
(4)
sont donc inférieurs en valeur absolue aux termes d’uneprogression géométrique
dont la raison a-u est inférieure à l’unité.Le même raisonnement prouve que la série est uniformément convergente dans l’intervalle
(o, a).
Si la fonction est continue dans cetintervalle,
il en seradonc de même de la
fonction o(.r).
Remarques.
- i°Lorsque
la série(4)
est convergente, la fonction estdéfinie dans un intervalle
(o, aa), plus grand
que l’intervalle(o, a),
mais la rela- tion( i)
n’est vérifiée que dans l’intervalle(o, a),
si la fonction~(,x)
n’est définie que pour les valeurs de x inférieures à a.2° Il est facile de former des
exemples
où la fonction7t( x)
tend vers zérosans que la série
(4)
soit convergente. Soiton a
et le
produit 2014)
a une limitepositive
: la série(/)
est donc diver-gente.
3° Le
problème
que nous venons de résoudre n’offre aucune difficulté si l’on suppose la constante anégative.
"Soit étant
positif.
Onpeut
choisir arbitrairement la fonction dans l’intervalle(o, a)
et la relationfait connaître le
prolongement
de cette fonction dans l’intervalle(- a ~, o).
Leproblème
est donc tout à fait indéterminé dans ce cas.3. Nous allons
supposer
maintenant que la fonctionT:(.r)
est continue etadmet
une dérivée
’Tt’ (x)
continue dans l’intervalle(o, a),
et, en outre,que
cette dé-rivée
~’~x~
satisfait à la condition deLipschitz,
c’est-à-direqu’il
existe uneconstante
positive Kt
telle que l’on aitl’inégalité
pour toute valeur de x
comprise
entre o et a. Si K est la valeur maximum de~’(x~
dans cetintervalle,
on auraaussi, d’après
la formule des accroissementsfinis,
pour toute valeur de centrée et a.
Prenons = o. La série
qui représente
et celle que l’on obtient en prenant les dérivéessont uniformément convergentes dans l’intervalle
(o, a).
La remarque adéjà
étéfaite pour la
première; quant
à laseconde,
remarquons que l’on a ,et est le terme
gênerai
(Tune progressiongéométrique
décroissante. La fonc- tion admet donc aussi une dérivée continue dans l’intervalle(o, a),
et nous pouvons écrire
Il est
facile,
cesformules,
d’avoir des limitessupérieures
pour les valeurs absolues de03C6(x)
et de03C6’(x).
Nous avons, eneffet, d’après
lesinégalités (5) et (6),
4. PROBLÈME Il. - Soit
f(x, y)
ccnefonction
continue dans lerectangle
Rdéfini
par lesinégalités
déterminer
uneintégrale
del’équation
continue dans ce
rectangle,
et s’annulant lelong
des segments des droitesv = ce et y = xx
(x
>y,
situés dans cerectangle.
L’intégrale générale
del’équation (g)
estet,
03C8(y)
étant deux fonctionsarbitraires,
etF(x, y)
étantl’intégrale
doubleLes
deux fonctions 03C6(x)
et03C8(y)
sont déterminées par les deuxconditions
(Ton l’on Lire
La fonction
~(.c) qui
est au second membre est définie dans l’iutervalle(u, ~r).
On en déduira donc pour
~~ (x)
une fonction continue définie dans l’inter- valle(o,
Nous avons ensuiteégalité qui
détermine la seconde fonction cette fonctionCf (x)
est continuedans l’intervalle
(o, a).
Les fonctions o ely
élan l ainsiobtenues, l’intégrale
est continue dans le
rectangle R,
et satisfait à l’énoncé.Il est facile d’avoir une limite
supérieure
de la valeur absolue de cette inté-grale. Supposons
que dans lerectangle
R la valeur absolue deJ( x, y)
reste infé-rieure à un nombre
positif 31 ;
la valeur absolue deF(x, y)
est inférieure àMxy,
et les dérivées
partielles
.sont
respectivement
Inférieures en valeur absolue àMy
et àD’ailleurs
onpeut
écrire~
étantcompris
entre i et a ; on a doncSi nous supposons
~(o)
= o, nous avonset, par
suite,
Pour trouver une limite
supérieure de I ~,~x) I,
remarquons que l’on déduit des relations( r o),
euchangeant
t dans lapremière
de ces relations x en a.x, et enretranchant membre à
membre,
.relation
qui
permet de définir la fonction dans l’intervalle~o,
car lesecond membre
03C01(x)
est défini dans l’intervalleo, a .
On a, dans cet inter-valle,
~
étantcompris
entre i et x~ et, parsuite,
La fonction est elle-même
représentée
par la série convergenteet l’on en conclut comme tout à l’heure qne, dans l’intervalle
(o, a),
on aDans le
rectangle R,
on a doncCette fonction- admet elle-même des dérivées
partielles
"d~ , ~~’ ~
, continues1
~y
dans le même domaine. On a, en
effet,
en
posant
ce que l’on
peut
encore écrireTt étant un nombre
compris
entre i et u. On auradonc,
dans l’intervalle(o, a),
on en conclut que la série des dérivées
est uniformément convergente dans l’intervalle
(o,
et que la somme de cette série estplus petite
en valeur absolue que la somme de la sérieLa fonction
~! ~y~
admet donc une dérivée continue dans l’intervalle(o, aa)
dont la valeur absolue vérifie la condition
On a de même
et l’on voit comme tout à l’heure que la valeur absolue de
03C0’1 (x)
dans l’inter- valle(o, a 03B1)
est inférieure àa
On en déduit ensuite que la fonction
cp(x)
admet une dérivéecp’(x)
continue.dans l’intervalle
(o, a)
dont la valeur absolue satisfait à la conditionIl résulte de toutes ces
inégalités
que, dans lerectangle Ry
les valeurs absolues des dérivées~z ~x, ~z ~y
ont les limites suivantes :Dans un
rectangle R’, homothétique
aupremier
parrapport
àl’origine
et dedimensions r et
rrx (0 r ~ a),
on aura lesinégalité’
- X, B,
C étant trois nombrespositifs qui
nedépendent
que de a,5.
Lorsque
la fonctionf (x, y)
satisfait à la condition deLipschitz,
on peuttrouver des
expressions
différentes pour les limitessupérieures de ) I c~’(x) et
de| û’(y) |,
ne contenant pas 03B1 2014 i en dénominateur.Supposons,
eneffet, qu’il
existe deux nombres
positifs
H et K tels que l’on ait(x, y) et y’)
étant les coordonnées de deuxpoints quelconques
durectangle
R.Nous pouvons écrire comme H suit la dérivée
7t’ (x)
on a, comme
plus haut,
e~
La différence
F2(X, F.=(x, x~
estégale
àet la fonction sous le
signe est, d’après l’hypothèse faite,
inférieure en valeur absolue enK(x - I)x;
la valeur absolue del’intégrale
est donc elle-même infé-rieure à
I~(x -
et, parsuite,
l’on aOn en
conclut,
en reprenant les calculs duparagraphe précédent,
lesinégalités
En
partant
del’expression
de~i (x~,
on établira par une marche toutepareille
les
inégalités
6. Nous arrivons maintenant à
l’objet
essentiel de cetravail, qui
est la résolu-tion du
problème
suivant :La
fonction f(x,
y, z, p,q)
étant continue dans levoisinage
des valeursx = y = z __--~ = q = o trouver une
intégrale
del’équation
continue dans le
voisinage
del’origine,
etqui
soit nulle sur deuxsegments
de droites issues del’origine.
Pour
préciser
entièrement les conditions duproblème,
nous supposerons que la fonctionf(x,
y, z, p,q)
est conlinue pour tous lessystèmes
de valeurs des variables satisfaisant aux conditionset que sa valeur absolue reste inférieure à un nombre
positif
déterminéM,
dansce domaine. Nous supposons de
plus qu’il
existe trois nombrespositifs H, K, L,
tels que l’on ait
x, y, â, p, q et
~’, p’, q’
étant deuxsystèmes quelconques
de valeurs des va-riables satisfaisant aux
inégalités (19).
On se propose de déterminer uneintégrale continue,ainsi
que ses dérivéesd’’, dans un rectangle
situé dansl’angle xOy
et défini par les
inégalités
r étant un nombre
positif inconnu ;
cetteintégrale
doit êlre nulle lelong
desdeux segments de droite situés dans ce
rectangle, appartenant
aux droites y = ax(a désignant toujours
un nombrepositif supérieur
àun).
La méthode des
approximations
successives conduit à former une suite de fonctionsse déduisant l’une de l’autre par le
procédé
suivant : on pose â~ == o, et l’onprend
.pour ~,"
l’intégrale (que
nous avonsappris
à former auxparagraphes précédents~,
de
l’équation
qui
est nulle lelong
des deux segments de droite considérés. Montrons d’abord que, si le nombrepositifs
est assezpetit,
toutes ces fonctions Zi, ,~.~, ..., â,~, ...sont continues dans le
rectangle
R’ de dimensions r et ar.Supposons,
eneffet,
que dans ce
rectangle
on aitalors la valeur absolue de
est Inférieure à M dans R’. La fonction ~ est donc continue ainsi que ses déri- vées dans le même rectangle, et l’on a dans ce domaine
A, B,
C étant trois nombrespositifs qui
nedépendent
que de x. Si l’on choisit r assezpetit
pour que l’on ait’
la fonction Zn satisfera aux mêmes conditions que dans le
rectangle
R’.Comme la
première
fonction Zo estnulle,
on voit que toutes les fonctions ~i de la suite(21)
sont continues ainsi que leurs dérivéespartielles
dans lerectangle R’,
si le nombre r satisfait auxinégalités (22).
Pour savoir si la
fonction zn
tend vers une limitelorsque
le nombre naugmente indéfiniment,
il suffit de rechercher si la sérieest convergente.
Or,
nous avons,d’après
lafaçon
dont les fonctions Zn ont étédéfinies,
et la différence est nulle le
long
des deuxportions
de droites y _-_ ~,y= ax, situées dans ]e
rectangle
R’. Nous avons,d’après l’inégalité (20),
si dans le
rectangle
R’ on a constammentle second membre de
l’équation (24)
reste Inférieur à(H
+ K +L)T
et,d’après
les résultats établis
plus haut,
on auraaussi,
dans le mêmerectangle R’,
A, B,
C étant les nombrespositifs
donnés par les formules(( 7), qui
nedépendent
tque de a.
Supposons
que l’on ait choisi r assezpetit
pourvérifier,
en même temps que lesinégalités (22),
les conditions nouvellesÀ étant un nombre
positif
inférieur àl’unité;
le nombre r étant ainsichoisi,
nousaurons dans le
rectangle R’,
de côtés r et ra, les nouvellesinégalités
de même forme que les
inégalités (a5)
où T estremplacé
par ÀT.Cela
étant,
soit 31L leplus grand
des trois nombresZ, P, Q.
On ad’abord,
dansle domaine
considéré,
et d’une manière
générale
Les trois séries
sont donc uniformément convergentes dans le
rectangle R’; y)
étant lasomme de la
première,
les sommes des deux autres sontrespectivement ~w ~x
et ~w ~y.Cn d’autres termes,
lorsque
le nombre ra augmenteindéfiniment,
les trois fonc- tions zn, ~zn ~x, ~zn ~y tendent res ectivement versw x
. La démonstra-tions ’
dx dy
ten entrespectivement
vers03C9(x,y)
,~w dx, d y
a démonstra-tion prouve aussi que les dérivées
~w ~y
sont c;ontinues dans lerectangle
R’.La série
v
est aussi uniformément convergente. Nous avons, en
effet, d’après
lafaçon
donton a
choisi/*,
.,. ~, _ ~ Il ... , .. j, W A .. ,
il s’ensuit que
j
a aussi pour limite la dérivée/ lorsque
n croît indéfi-niment. Cela
étant, imaginons
que dans la relationle nombre n augmente
indéfiniment;
la fonctionf
étantcontinue,
il’ vient à la limiteD’ailleurs,
il est clair que la fonctionw(x, y)
est nulle lelong
desdroites y=r
et y = «x, dans le
rectangle
R’. Cette fonctionw(x, y)
est donc uneintégrale
de
l’équation proposée,
continue dans lerectangle R’,
et satisfaisant à toutes les conditions de l’énoncé.7. Il n’existe pas d’autre
intégrale
que celle-là satisfaisant aux mêmes condi- tions.Soit,
eneffet, u(x, y)
uneintégrale
del’équation (18),
continue ainsique
ses dérivées
partielles
dans uneportion
del’angle x0y,
voisine del’origine,
limitée par les axes
eux-mêmes,
et nulle lelong
des droites y = x et y = xx.Choisissons un nombre assez
petit
pour que les fonctionsu(x, y),
~u ~x, ~u ~y soient continues
dans lerectangle
R" de dimensionsn’, 03B1r’,
et que l’on ait dans cerectangle
ce qui est
toujours possible,
puisque les trois fonctions-y-) 2014
doiventêtre nulles à
l’origine.
Enpartant
de la relationet en raisonnant comme au
paragraphe précédent,
on en conclut deproche
enproche
lesinégalités
la différence tend donc vers zéro
lorsque
n augmenteindéfiniment,
et lafonction
y)
estidentique
ày)
dans lerectangle
R".La limite que nous avons obtenue pour le nombre r est, en
générale beaucoup
trop faible,
etl’intégrale
cherchée existe dans un domaineplus
étendu. Un casparticulier
intéressant est celui où la fonction â, j~,q )
est continue pourtous les
systèmes
de valeurs pourvu que x et y restentcompris
res-pectivement
entre o et a et o et aa ; on n’a pas alors à sepréoccuper
des condi-tions
(22),
et le nombre r doit vérifier seulement lesinégalités ~~~~.
C’est cequi
arrive en
particulier lorsque
la fonctionf
est linéaire en ::;, p, q. On peutmême,
dans ce cas, démontrer l’existence de la fonctionintégrale
dans unchamp
beau-coup
plus
étendu. Considéronsl’équation
a, b,
c,fêtant
des fonctions des variables x, y, continues dans lerectangle OABC,’
ayant
pourdiagonale
OB ladroite y
= et soient OA =l,
OC = la les deuxcûtés
i).
La méthodegénérale
prouve quel’équation ( 30)
admet une inté-Fi g. 1.
grale Zi
=03C6(x,y),
continue dans lerectangle ODEF, homothétique
aupremier,
et s’annulant le
long
de ladiagonale
OE et lelong
du segment OG de la bissec- trice del’angle x0y.
Onpeut prolonger
cetteintégrale
dans laportion
du rec-tangle
OABCqui
est extérieure aurectangle
ODEF. Ilsuffit,
pourcela,
des’appuyer
sur les remarques suivantes.Soit = =
F(x,y)
uneintégrale
d’uneéquation
de la formecontinue,
ainsi que ses dérivéespartielles
dupremier ordre,
lelong
d’uneportion
de
caractéristique. Supposons,
parexemple,
pour fixer lesidées,
que, pourx = xo, et y
compris
entre deux limites yo, la fonction coïncideavec une fonction déterminée
de y,
soitc! (y~.
La dérivéepartielle
est connue par là même
lorsque y
variede yo à y~ . Quant
à la dérivéeparticlle
elle satisfait à
l’équation
différentielleil suffira donc de connaître la valeur de p en un
point
de lacaractéristique
pourqu’elle
soit déterminée en tous lespoints
de cettecaractéristique.
Nous voyons par 1u que, si deuxsurfaces intégrales, représentées
par leséquations
ont une
portion
decaractéristique
commune, et si elles se raccordent en unpoint
de cettecaractéristique,
elles se raccordent tout lelong
de laportion
de
caractéristique
commicne...Cela
posé,
soit H lepoint
où la bissectrice del’angle xOy
rencontre le côté ABdu
rectangle extérieur;
soit KH laparallèle
à l’axe Ox. Nous supposerons, comme c’est le cas de lafigure,
que cetteparallèle
rencontre le côté DE durectangle
inté-rieur en un
point
Kcompris
entre G et E. Les fonctions a,b,
c, g étant con- tinues dans lerectangle GLHK,
il existe uneintégrale
del’équation
linéaire(30),
continue ainsi que ses dérivées
partielles
dans cerectangle,
s’annulant lelong
deGH,
etprenant
lelong
de GK la même valeur quel’intégrale z1 = 03C6(x,y) qui
est
supposée
définie dans lerectangle
intérieur ODEF et sur son contour. Soit:., la nouvelle
intégrale
ainsi définie dans lerectangle GLHK;
les deux inté-grales Zt
et Z2 se raccordent aupoint G, puisqu’elles
sont nulles l’une et l’aulrequand
on sedéplace
suivant la bissectrice OGH. Donc elles se raccordent toutle
long
de GK et enparticulier
aupoint
K.Dans le
rectangle
ALGD il existe de même uneintégrale
Z3, continue ainsi que sesdérivées,
coïncidant aveczi’le long
de DG et avec Z2 lelong
de GL. Lestrois
intégrales
~,, .~~, Z3 se raccordent aupoint G; donc =,
et z3 se raccordent lelong
deGD,
et Z2 et Z3 se raccordent lelong
de GL. Dans lerectangle EKHM,
on a de même une
intégrale
z4, continueainsi
que sesdérivées,
se raccordant avec ,~~ lelong
de EK. et avec Z2 lelong
de KH, . ,Dans le
rectangle
EMBP il existe aussi uneintégrale
continue ainsi queses
dérivées,
nulle lelong
de ladiagonaie
EB etprenant
la même suite de valeurs que z4 lelong
de EM. Les deuxintégrales z1
et Z4 se raccordant aupoint E,
leurplan
tangent commun renferme labissectrice OB;
il s’ensuit que lesintégrales ~~
et ,~~ se raccordent aussi au
point
E et, parsuite,
tout lelong
de EM.Enfin,
dansle dernier
rectangle EPCF,
nous avons de même uneIntégrale
continue ainsique ses
dérivées,
se raccordant avec lelong
de EF et avec N5 lelong
de PE.Nous avons
ainsi,
dans chacun des sixrectangles partiels
que forme lerectangle complet OABC,
uneintégrale
= 1 , 2,3, 4, 5, 6), qui
estcontinue,
ainsi queses dérivées
partielles
dupremier ordre,
et en unpoint
commun au contour dedeux de ces
rectangles
lesintégrales
se raccordenttoujours.
L’ensemble de cessix
intégrales =;
forme donc uneintégrale, qui
estcontinue,
ainsi que ses dérivéespartielles
dupremier ordre,
dans tout lerectangle
OABC.D’après
lafaçon
dontelle a été
obtenue,
cetteintégrale
est nulle lelong
des droites OH et OB.On raisonnerait d’une
façon analogue
si laparallèle
menée par H à l’axe Oxcoupait
la droite DE au-dessus dupoint
E. Il suturaitd’employer
un ouplusieurs rectangles intermédiaires, homothétiques
aurectangle
OA.BC etcompris
entreOABCetODEF.
Le même
procédé
deprolongement
par raccordements successifss’appliquerait
aussi à
l’intégrale
del’équation
non linéaire sq), qui
s’annulepour y = x et pour y - ax, mais on ne
peut assigner
à l’avance l’étendue du domaine où cetteintégrale
estcontinue,
sauf dans des casparticuliers analogues
à
celui
que nous venons de traiter.8. Le résultat obtenu
paraît
trèsparticulier,
mais il est facile de legénéraliser.
On a d’abord une
généralisation
immédiate en seproposant
de déterminer uncintégrale
continue dans unrectangle
ayant un de ses sommets àl’origine,
unsecond sommet A sur
Ox,
un troisième sommet B surOj’, et
se réduisant pour y = ntx à une fonction donnée et pour y ! m, x à une autre fonctiondonnée 03C61 (x),
ensupposant,
bienentendu, 03C6(o)
= 03C61(o).
Les coefficients m eti sont
supposés positifs,
et lesfonctions 03C6(x)
et q.(x)
sontsupposées continues,
ainsi que
9’ (x)
etc~~ (x) lorsque
x varie de o à un nombrepositif
a. Il suffit(en
supposant
n’li >nl,)
de poser mx =x’, puis
pour être ramené au
problème déjà
traité. La fonction Z doit satisfaire à uneéquation
de mêmeforme,
et s’annuler lelong
des droites y= x’,
et y = dans levoisinage
del’origine.
Nous allons maintenant passer à un
problème plus général,
ensupposant
que l’on se donne les valeurs de la fonctionintégrale
lelong
de deux courbes issues del’origine.
Nous examineronsd’abord
le cas où l’une des courbes est la bissec- trice elle-méme del’angle x0y,
l’autre courbe OMA étant située tout entière au-dessus d’une droite y == étant un coefficient
supérieur
à un. Cette conditionexige
que l’arc OMA ne soit pas tangent àl’origine
à la bissectrice OL et nc ren- contre pas cettebissectrice,
sauf àl’origine.
Soitl’équation
de l’arcOMA ;
la fonctionm(x)
estsupposée
continue et croissantelorsque x
croît de o à a( f b . ~ ).
Nous supposerons de même que la dérivée
m’(x)
est continue dans l’inter- valle(o, a),
saufpeut-être
àl’origine (ce qui
arrivera si l’arc de courbe OMAFig. 2.
est tangent à l’axe
Oy),
et que cette dérivéem’ex)
ne s’annule pas dans l’inter- valle(o, cc ~,
cequi
aurait lieu s’il y avait sur OMA unpoint
d’inflexion avec unetangente
parallèle
à Ox. Dans cesconditions,
la fonction inverseest une fonction continue de la variable y dans l’intervalle
(o, b),
b étant l’or-donnée du
point
A. Endésignant toujours
la variableindépendante
par la lettre x,nous voyons que la fonction
m-i (x)
est continue etpositive
dans l’inter-valle ( o, b);
elle croît de o à alorsque
x croît de o à b. La dérivéeest elle-même continue dans l’intervalle
(o, b).
On a, en outre, lesinégalités
dont la
première s’applique
à toutes les valeurs de x dans l’intervalle(o, a),
et laseconde à toutes les valeurs
positives
de x inférieures à b..Nous
poserons
encoreet, d’une manière
générale,
en raisonnant de
proche
enproche,
on voit aisément que toutes ces fonc-lions sont continues et admettent une dérivée
première
continue dans l’intervalle(o, b).
On a, deplus,
et, en
général,
Il est facile d’avoir une limite
supérieure
de la valeur absolue de la dérivéeNous avons, en
effet,
et
par
suiteLa dérivée
;( x)
a un certain maximum Nlorsque x
varie de o àb,
et, d’autrepart,
cette dérivée tend vers une limite que nous pouvons supposer inférieure ou auplus égale à I ,
> en choisissant convenablement le nombre x,qui
n’a pas été com-plètement précisé jusqu’ici, puisqu’on
peut leremplacer
par tout autre nombreplus petit supérieur
à un. Nous choisirons ce nombre a de tellefaçon
que, pourtoute valeur de x inférieure à un nombre c
b,
on ait tD’autre part, il ne peut y avoir dans la suite
qu’au
nombre limité de termessupérieurs à c, puisque
l’on a ,Su
posons
qu’il)’
en ait p; il y aura afortiori
p termes auplus
de la suitesupérieurs
à c. Celaétant,
si n~~n,
on a évidemmentsi n > p,
on aDans les deux cas, on
peut
écrirepL étant un nombre
positif
déterminéqui
nedépend
que de la fonctionm(x ).
9. Cela
posé,
nous n’avonsqu’à
suivre absolument la même méthode que dans le casparticulier déjà
traité où la fonctionm(x)
se réduit à zx. Les modificationsqu’il
faut apporter sont peuImportantes,
et nous lesindiquerons rapidement.
PROBLÈME 1 bis. - Soit
03C0(x)
unefonction définie dans
l’intervalle(o, a).
Déterminer une
fonction 03C6(x) satisfaisant
dans cet intervalle à la relationoù
m (x)
est lafonction qui
a étédéfinie
auparagraphe précédent.
Si l’on admet encore que la fonction tend vers zéro avec x, cette fonction doit être la
limite,
pour ninfini,
del’expression
il faut
donc,
pour que leproblème
soitpossible,
que la sériesoit
convergente.
Il en est ainsi toutes les fois que la fonction7t(x)
satisfait àune condition de la forme
K étant un nombre
positif
déterminé. On endéduit,
eneffet, d’après
lité (32),
__et les différents termes de la série
(35)
sont inférieurs en valeur absolue aux termes d’uneprogression géométrique
décroissante.Si,
deplus,
la fonction7t( x)
est
continue,
il en est de même de la fonction9(x),
et l’on trouve pour limitesupérieure de |03C6(x)| l’expression
suivante :ou
formule toute
pareille
à la formule(7 )
du n° 3.Si la fonction
~(.r)
admet elle-même une dérivée1i.’ (x)
continue dans l’inter- valle(o, a)
et satisfaisant à la condition deLipschitz,
on a encore, pour toutevaleur de x dans cet
intervalle,
K,
étant un nombrepositif
convenablement choisi. La dérivée du termegénérât
de la série
(35)
est elle-méme continue entre o et a, et sa valeur absolue est
inférieure, d’après
les conditions
(32 ), (33)
et(36),
àLa
fonction 03C6(x)
admet donc elle-mérne une dérivée continue03C6’(x)
dans l’inter- valle(o, a)
et l’on aformule
qui
ne diffère de la formule(8)
que par laprésence
d’un facteur ~, nedépendant
que de la fonction~~x~.
PROBLÈME II bis. - llne
fonction
continue dans lerectangle
Hdé fini
par lesinégalités
déterminer icne
intégrale
del’équation
continue dans ce
rectangle
et s’annulant lelong
de la bissectrice y = x, et lelong
de OMAreprésenté
parl’équation
y =m(x).
Posons,
commeplus haut,
l’intégrale générale
del’équation (37)
estet ~~(y~ désignant
deux fonctions arbitraires que l’on déterminera par les deux conditionsOn en
déduit,
paret la
fonction ~! ~x;)
estégale,
ensupposant § ~o~
= o, à la somme de la sérieSi la valeur absolue de
f (.x, y)
dans lerectangle
R reste inférieure~ ~M,
on aencore
eL, par
suite,
ou
enfin, d’après
lesinégalités (32),
formule
identique
à la formule(12)
du n° 4.Pour avoir une limite
supérieure de I ~L’~x) I,
remarquonsqu’on
peut encoreécrire la série
qui donne ~(~")
.en
posant
On en déduit
Fi 1 (X, y)
etF2 (x, y) désignant
les dérivéespartielles
dupremier
ordre de la fonc- tionF(x, y).
Mais on ael, par
suite,
La dérivée du terme
général
de la sérieû~,z~~,
ouest moindre en valeur
absolue, d’après cela,
que leproduit
On en déduit que la série des dérivées est uniformément convergente et que l’on a
On trouverait de même des limites
pour ]
eL( p’ (x) |,
et par suite pourT~ ~ , d ~’ . l
D’unefaçon générale, dans
unrectangle homothétique
au rec-tangle
R relativement àl’origine
et de dimensions r et ra(n
étant unnombre positif
inférieur àa),
on a desinégalités
de la forme(16)
A, R,
C étant des constantespositives
dont il est inutile de donnerl’expression,
et
qui
nedépendent
que de la fonction~~x~.
La démonstration du n° 6
s’applique
maintenant sansmodification,
et l’on enconclut que