PSI* — 2019/2020 — Corrigé partiel du T.D. 05 Page 1
9. On pose, pour tout ndansN,un=
1 0
dt
1 +t+· · ·+tn.
Montrer que la suite (un) converge vers une limite ℓet étudier la nature de la série de terme général un−ℓ.
Solution : je remarque que
∀t∈[0,1[ 1
1 +t+· · ·+tn = 1−t 1−tn+1 −→
n→∞1−t, ce qui donne l’idée d’écrire :
1
1 +t+· · ·+tn = 1−tn+1+tn+1
1 +t+· · ·+tn = 1−t+ tn+1 1 +t+· · ·+tn d’où, par linéarité de l’intégrale,
un= 1
2 +In où In=
1 0
tn+1dt 1 +t+· · ·+tn.
Dans un premier temps, je constate que (In) converge vers 0, grâce au théorème d’encadrement :
∀t∈[0,1] 1 +t+· · ·+tn≥1 d’où 0≤In≤
1 0
tn+1dt= 1 n+ 2. Par conséquent,
(un) converge versℓ= 1/2.
De plus je viens de voir queun−ℓ=In≥0. Je majore un peu plus finement cette fois :
∀t∈[0,1] 1 +t+· · ·+tn≥1 +ntn et tn+1≤tn−1 d’où tn+1
1 +t+· · ·+tn ≤ tn−1 1 +ntn. Ainsi, par croissance de l’intégrale,
0≤In≤
1 0
tn−1dt 1 +ntn = 1
n2 ln (1 +ntn)
1 0
= ln (1 +n)
n2 ∼ lnn n2 . En conclusion, compte tenu de ce que nous savons sur les séries de Bertrand,
(un−ℓ) converge.