MONOGRAPHIE HUILE ESSENTIELLE Commiphora myrrha
Autres désignations botaniques Commiphora molmol
Désignations vernaculaires Myrrhe, Myrrhe amère
Désignation anglaise Myrrh
Partie extraite Oléorésine ou gomme
Origines courantes
Nord Est de l’Afrique (Somalie, Ethiopie, Libye, Yémen)
Classification botanique Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Ordre : Sapindales Famille : Burseraceae Genre : Commiphora
Habitat et description botanique
L’arbre à Myrrhe est un arbuste ou petit arbre tortueux qui mesure 3 m de haut. Il est pourvu de nombreuses branches noueuses et écailleuses, hérissées d’épines. Ses petites feuilles coriaces, ovales et composées de trois folioles inégales sont caduques. Vers la fin de l’été apparaissent des fleurs rouge-orangé et le tronc se boursoufle de nœuds. L’oléorésine s’écoule de ces boursouflures en formant des petites larmes jaunes. Cet arbre affectionne les contrées arides et désertiques.
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
La Myrrhe est connue depuis longtemps dans différentes régions du monde (Egypte, Inde, Grèce notamment) où elle était utilisée lors de rituels religieux ou encore pour l’embaumement. Elle est mentionnée dans les papyrus égyptiens, les Védas indiens, la Bible et le Coran. Dans la bible, la Myrrhe, comme l’Encens, fait partie des offrandes des rois mages à Jésus à sa naissance. Ses propriétés sont proches de celles de l’Encens, elle est anti-infectieuse, réconfortante et aide à la fixation des parfums.
Méthode d'obtention de l'extrait
Distillation par entraînement à la vapeur d’eau
Constituants biochimiques
Sesquiterpènes : furanoeudesma-1,3-diène (25-35%), curzérène (20-30%), lindestrène (5-10%), gamma- et béta-élémène, germacrène
Propriétés organoleptiques
Aspect : visqueuse et collante Couleur : jaune ambré
Densité à 20°C 0.950 – 1.040
Point éclair 111°C
Rotation optique à 20°C -150° à -50°
Indice de réfraction à 20°C 1.510 – 1.535
Notes olfactives / parfumerie
Elle dégage un parfum chaud, résineux, finement boisé, balsamique, épicé
Voies de prédilection Cutanée : +++
Bain : ++
Diffusion : +++ Olfaction : +++
Propriétés scientifiques Anti-infectieuse, aseptisante Antivirale
Antiparasitaire (ascaris) Anti-inflammatoire puissante
Balsamique, pectorale, expectorante Anti-sclérosante, résolutive
Cicatrisante
Régulateur endocrinien : freine la thyroïde, anaphrodisiaque
Propriétés énergétiques Calmante, réconfortante Invite à la méditation
Indications traditionnelles
Infections et inflammations de la sphère buccale et digestive : gingivites, aphtoses, stomatites, diarrhées, dysenteries, hépatites virales
Catarrhes, bronchites, toux grasses, tuberculose Douleurs arthrosiques, tensions musculaires Hyperthyroïdie
Excitation et obsession sexuelle Hyperactivité des enfants
Enurésie, autisme chez les enfants
Angoisses, dépression, stress, phobies, dystonies
Conseils d'utilisation / Posologie courante
En cas de catarrhes, quelques gouttes diluées dans une huile végétale en friction sur le thorax et le haut du dos
Pour freiner la thyroïde, 1 à 2 gouttes en massage à la base du cou 3 fois par jour
En cas de gingivite ou aphtose, 2 gouttes en mélange avec d’autres huiles essentielles, un dispersant et de l’eau en bain de bouche
Pour freiner une excitation sexuelle, masser le bas du dos et le bas-ventre avec 2 gouttes de cette huile essentielle diluée dans une huile végétale
Pour atténuer les douleurs arthrosiques, en mélange avec d’autres huiles essentielles, diluée dans une huile végétale, en massage des zones concernées
En cas de problème cutané, en massage local, diluée dans une huile végétale
Précautions d'emploi / Contre-indications
Cette huile essentielle ne présent pas de contre-indication particulière connue : précautions générales.
Cosmétique
Cette huile essentielle ne présent pas de contre-indication particulière connue.
Cuisine
Cette huile essentielle n’est pas connue pour son utilisation en cuisine.
Intérieur
Cette huile essentielle, par son bon pouvoir antiseptique, permet d’assainir l’atmosphère en diffusion.
En savoir plus
Les petites larmes jaunes qui s’écoulent des boursouflures du tronc sont recueillies une fois qu’elles ont séché au contact de l’air. On distille ensuite cette résine qui donne une huile essentielle de couleur jaune-orangé et peu fluide. Cette huile essentielle est onéreuse et de ce fait souvent falsifiée avec du myristate pour la rendre plus liquide ou avec du baume de Copahu. De plus, si elle prend une couleur rouge-brun, c’est probablement que la distillation a été réalisée avec un solvant.
À retenir
Réputée pour son pouvoir cicatrisant, elle atténue les problèmes de peau divers, même en cas de cicatrisation difficile. Anti-infectieuse, elle soulage les problèmes buccaux en bain de bouche. Elle est connue pour son action antithyroïdienne et anaphrodisiaque. Huile essentielle mystique, elle possède une action réconfortante et relaxante en cas d’angoisses profondes, phobies et invite à la relaxation.
Références / Bibliographie
L'aromathérapie exactement - P. Franchomme, R. Jollois, D. Pénoël - Editions Roger Jollois
Ma bible des huiles essentielles - D. Festy - Editions Leduc
L'aromathérapie énergétique - guérir avec l'âme des plantes - Lydia Bosson - Editions Amyris