MONOGRAPHIE HUILE ESSENTIELLE Chamaemelum nobile
Autres désignations botaniques Anthemis nobilis
Désignations vernaculaires Camomille romaine,
camomille noble, anthémis noble, anthémis odorante, camomille d'Anjou
Désignation anglaise Chamomile roman
Partie extraite Fleurs
Origines courantes France, Ouest de l'Europe
Classification botanique Règne : Plantae
Classe : Angiospermes Classe : Dicotylédones vraies Classe : Astéridées
Classe : Campanulidées Ordre : Asterales Famille : Asteraceae Genre : Chamaemelum
Habitat et description botanique
Chamaemelum nobile est une plante herbacée vivace de 10 à 30 cm de haut.
Du niveau du sol émergent plusieurs tiges velues, ramifiées dans la partie supérieure (à la différence de la camomille matricaire - Matricaria recutita - qui n'a qu'une unique tige).
Ses tiges sont d'abord couchées pour se redresser par la suite.
Elles peuvent se terminer par des capitules floraux odorants, solitaires.
De couleur vert blanchâtre, ses feuilles sont sessiles et à segments linéaires à presque filiformes.
Le capitule radié, de 1,8 à 2,5 cm de diamètre, est formé à la périphérie, de fleurons ligulés blancs (ligules de 7-10 mm de long), femelles, se recouvrant les uns les autres, entourant un disque de fleurons tubulés jaunes (parfois absent).
La floraison a lieu de juillet à septembre.
Les fruits sont des akènes jaunâtres, petits et côtelés (à 3 stries), de 1 à 1,5 mm de long.
Mythologie / histoire / anecdotes et vertus traditionnelles
Chamaemelum nobile est le nom scientifique retenu aujourd'hui pour la plante.
Elle est cependant aussi connue par son synonyme Anthemis nobilis, attribué par Linné en 1735 (Species Plantarum).
Cinquante ans plus tard, le botaniste piémontais Carlo Allioni la reclassa dans le genre Chamaemelum.
Le nom de « camomille romaine » peut induire en erreur sur son origine car cette espèce subatlantique n'existe pas dans la région où de surcroît le climat ne convient pas à sa culture.
Méthode d'obtention de l'extrait
Distillation par entraînement à la vapeur d'eau
Constituants biochimiques
Alcools terpéniques (5-6%) : transpinocarvéol, farnésol Esters (75-80%) : angélates d'iso-butyle (36 à 40%), ...
Cétones terpéniques : pinocarvone (13%) Lactones sesquiterpéniques : 3-deshydronobiline
Propriétés organoleptiques Aspect : liquide mobile limpide Couleur : jaune pâle
Densité à 20°C 0, 880-0, 920
Point éclair 52°C
Rotation optique à 20°C -2° à +3°
Indice de réfraction à 20°C 1, 4380-1, 4460
Notes olfactives / parfumerie
Notes de fond chaudes, herbacées, florales, fruitées (pomme)
Voies de prédilection Orale +
Cutanée +++
Diffusion + Inhalation + Olfaction +++
Propriétés scientifiques
- Calmante puissante du système nerveux central +++
- Antispasmodique puissante +++
- Antalgique et pré-anesthésiante +++
- Anti-inflammatoire +++
- Antiparasitaire +++
- Antiprurigineuse, antiallergique ++
- Tonique digestive, carminative, cholagogue ++
Propriétés énergétiques
- Pour les personnes hypersensibles émotionnellement, notamment celles qui captent les émanations du monde invisible.
- Régularise le système nerveux et psycho-sensoriel.
- Purifie les corps émotionnel et astral ; harmonise le plexus solaire, amène à l’acceptation de soi, de sa réalité intérieure mais aussi extérieure.
- Aide à surmonter les peurs et les angoisses.
- Elle permet de relier l’intelligence de la tête à celle du cœur.
- En revanche elle dérangera toutes les personnes qui retiennent leurs émotions.
Indications traditionnelles
- Chocs nerveux et leurs suites, stress, dépression - Interventions chirurgicales (préparation)
- Parasitoses intestinales (lamblias, ankylostomes) - Asthmes d'origine nerveuse
- Névrites, névralgies
- Nausées, vomissements, diarrhées - Aphtes
- Couperose, peau sensible, enflammée - Poussées dentaires
Conseils d'utilisation / Posologie courante
- Toutes indications : par voie orale, 1 à 2 gouttes diluées ou sur support neutre, 2 à 3 fois par jour.
- Problèmes nerveux : 2 à 3 gouttes en onction locale ou sur le plexus solaire, diluée à 10% avec une huile végétale.
Précautions d'emploi / Contre-indications
Respecter les doses physiologiques et les précautions d'emploi générales.
Cosmétique
Calmante et apaisante cutanée, détend la peau.
En cosmétique, l'HE de Camomille romaine est appréciée en cas de vergetures, couperose, cicatrisation, taches de vieillesse, et pour le nettoyage de peau.
Cuisine
Pas d'utilisation connue.
En savoir plus
Les constituants majoritaires sont des esters (80%) et des cétones.
Cette HE est rare et chère.
Cette HE est mentionnée comme susceptible d'amener, avant une opération, une détente profonde comparable à celle des pré-anesthésiants (onction à l'état pur sur la nuque, le cou et la carotide).
N.B : ne pas confondre l'HE de Camomille romaine avec celle de « Camomille sauvage » qui est en fait de « l'Orménie à fleurs mixtes » (Ormenis mixta ou multicola).
Sa composition et ses propriétés sont différentes ; elle est entre autres efficace contre les colibacilles, les MST, tonique et neurotonique utile en cas de dépression.
De même, ne pas confondre avec la « Camomille bleue du Maroc » (ou de l'Atlas) qui, elle, est une tanaisie très particulière (Tanacetum annuum), utile en cas de crises d'asthmes et de dermatoses irritatives et allergiques.
Enfin, ne pas confondre avec l'HE de Camomille matricaire (Matricaria chamomilla ou M. recutita) utile dans les dermatoses, eczémas, dyspepsies et ulcères cutanés ou gastriques.
À retenir
Huile essentielle très douce bien que contenant des cétones.
Elle est réputée puissante calmante du système nerveux, anti-inflammatoire et antalgique. Huile essentielle majeure de l'aromathèque bien que onéreuse. Attention justement aux huiles essentielles de Camomille noble peu onéreuses...
Références / Bibliographie
L'aromathérapie exactement - P. Franchomme, R. Jollois, D. Pénoël - Editions Roger Jollois
Ma bible des huiles essentielles - D. Festy - Editions Leduc
L'aromathérapie - Dominique Baudoux - Editions Amyris
L'aromathérapie énergétique - guérir avec l'âme des plantes - Lydia Bosson - Editions Amyris