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Orientations Régionales de Gestion et de conservation de la Faune sauvage et de ses Habitats

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(1)

GESTION DES MILIEUX NATURELS ET BIODIVERSITE

PAYS DE LA LOIRE

_________________________________________________________________________________________________________________

Orientations Régionales de Gestion et de conservation de la Faune sauvage et de

ses Habitats

ORGFH

Document approuvé par arrêté préfectoral le 8 novembre 2005

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Crédits photographiques de la couverture Frênes au Massereau : J. Pelhatre - ONCFS La Loire : A.Guilhem - ONCFS

Cerf : A.Guilhem - ONCFS

Bocage Sarthois : A.Guilhem - ONCFS Fuligule Milouin : L.Barbier - ONCFS

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SOMMAIRE

I- PRESENTATION

I-1 Cadre juridique ……… 1

I-2 Objectifs des ORGFH ………. 1

I-3 Méthodologie ………... 2

I-3-1. Organigramme I-3-2. Méthode d’élaboration I-4 La région des Pays de la Loire ………. 4

I-4-1. Présentation générale I-4-2. Les activités liées aux milieux naturels I-4-3. Les grands types de milieux

II- LES ORIENTATIONS REGIONALES

II-1 Guide de lecture ……….… 7

II-2 Orientations relatives aux milieux ………. 8

- les milieux agricoles et bocagers ………. 9

- les milieux humides ………... 23

- le littoral ………. 32

- les forêts ……… 38

- les milieux urbains et périurbains ………. 41

II-3 Orientations relatives aux espèces ……… 44

II-4 Orientations transversales ……… 57

- l’aménagement du territoire ……….. 58

- les loisirs ……… 63

- la chasse ……… 65

- la connaissance ……….. 67

ANNEXES

Annexe 1 : arrêté préfectoral d’approbation Annexe 2 : fiches espèces

Annexe 3 : structures et personnes ayant participé à la démarche Annexe 4 : sigles utilisés

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I- PRESENTATION

I-1 Cadre juridique

Les « Orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses habitats » ou ORGFH sont prévues par la loi n° 2000-698 du 26 juillet 2000 relative à la chasse. Elles sont établies sous la responsabilité du préfet de région qui en a délégué l’élaboration à la Direction régionale de l’environnement (DIREN) avec l’appui technique de la délégation régionale de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

La loi et sa circulaire d’application DNP/CFF n°02/02 soulignent la nécessité d’une gestion de la faune sauvage, principalement par l’amélioration de la qualité de ses habitats.

Toutes les activités qui s’exercent dans la nature et qui ont une influence sur les espèces et la qualité de leurs habitats sont concernées : activités cynégétiques, agriculture, sylviculture, mais aussi activités de loisirs, projets d’aménagement etc.

Les ORGFH ne sont pas opposables aux tiers. Elles servent de guide aux politiques et aux actions menées dans la région, notamment pour l’élaboration des schémas départementaux de gestion cynégétique par les fédérations départementales des chasseurs.

Ces orientations doivent être évaluées et actualisées en cas de besoin, au minimum tous les 5 ans.

I-2 Objectifs des ORGFH

Les milieux naturels et leur biodiversité font partie intégrante du patrimoine de la région. La qualité et la richesse de ces milieux dépendent fortement des activités humaines qui s’y déroulent et de la gestion qui y est appliquée. Or, l’accroissement des pressions anthropiques conduit à une dégradation de ces milieux et à une érosion de leur biodiversité.

De nombreux outils de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses habitats existent. Ils permettent, chacun à leur manière, de répondre à des objectifs précis sur des territoires plus ou moins étendus (parcs naturels régionaux, réserves naturelles, réserves de chasse et de faune sauvage, sites Natura 2000...). Cependant, ils s’intéressent essentiellement aux milieux et espèces les plus remarquables et les plus fragiles. Les milieux plus ordinaires qui accueillent une part importante de la biodiversité échappent en partie à ces efforts de conservation.

C’est pourquoi les orientations régionales ont vocation à traiter l’ensemble des milieux naturels, ainsi que toute la faune sauvage, animaux vertébrés et invertébrés (à l’exception des poissons pour lesquels existent déjà des schémas départementaux à vocation piscicole), espèces protégées ou non, chassables ou non. Il ne s’agit cependant en aucun cas ici d’entreprendre une démarche exhaustive : il convient de s’attacher à définir les priorités en termes d’espèces et d’habitats à partir des caractéristiques régionales.

Ainsi en faisant un lien entre « nature remarquable » et « nature ordinaire », les ORGFH apportent une cohérence aux politiques régionales de conservation du patrimoine naturel.

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I-3 Méthodologie

I-3-1. Organigramme

I-3-2. Méthode d’élaboration L’état des lieux

La première étape a été la réalisation d’un état des lieux régional de la faune sauvage et de ses habitats. Ce travail, confié au bureau d’études Biotope et encadré par le comité de pilotage, présente de manière synthétique :

• les milieux naturels et les modalités d’occupation du sol, ainsi que leurs évolutions ;

• les espèces d’intérêt régional (menacées, chassées ou pouvant poser des problèmes) ;

• les activités humaines ayant des interactions avec la faune et les milieux.

DIREN

Gestion du dossier

ONCFS

Appui technique Animation

Comité de pilotage

64 membres

Organisation du travail, définition des enjeux et des

orientations, validation des étapes de

l’élaboration.

5 groupes de travail thématiques Rédaction des orientations

Préfet de région

Arrête le document

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Il fait ressortir les principales problématiques concernant la gestion de la faune sauvage et des milieux naturels.

Les orientations régionales proprement dites

La définition et la rédaction des Orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses habitats s’est faite en deux temps.

D’octobre à décembre 2003, les membres du comité de pilotage ont été consultés individuellement sur :

• les principaux enjeux pour la faune sauvage et les milieux dans la région ;

• les orientations à donner aux différentes politiques régionales et locales.

Cette phase de consultation a abouti à la rédaction d’une première version des ORGFH, présentée au comité de pilotage le 4 février 2004.

A partir de ce document, les membres du comité de pilotage ont ensuite élaboré, entre mars et juin 2004, la version finale des ORGFH. Ce travail s’est réalisé au sein des 5 groupes de travail suivants :

1. Milieux agricoles et petit gibier (2 réunions) ;

2. Zones humides et espèces envahissantes (2 réunions) ; 3. Dunes, forêts et grand gibier (1 réunion) ;

4. Aménagement du territoire, milieux urbains et activités de pleine nature (1 réunion) ; 5. Connaissance et gestion de la faune sauvage (3 réunions).

Les ORGFH des Pays de la Loire ont finalement été validées le 10 novembre 2004 par le comité de pilotage.

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I-4 La région des Pays de la Loire

I-4-1. Présentation générale

La région des Pays de la Loire est la cinquième plus étendue de France en superficie avec environ 32 000 km2, ce qui représente 5,9 % du territoire national.

En 1999, la population y était de 3 222 000 habitants, avec une densité de 100,4 habitants/km². Ces chiffres ne cessent de croître, la région étant particulièrement attractive. La région pourrait ainsi compter près de 3 402 000 personnes à l’horizon 2010.

Sur les 1504 communes composant la région, 3 comptent plus de 100 000 habitants. Il s’agit de Nantes avec 270 251 habitants (6ème ville de France), d’Angers avec 151 279 habitants (17ème ville de France) et du Mans avec 146 105 habitants (20ème ville de France).

I-4-2. Les activités liées aux milieux naturels L’agriculture et la sylviculture

Les Pays de la Loire comptent 53 472 exploitations agricoles dont 60 % sont des exploitations professionnelles utilisant près de 93 % de la Surface Agricole Utile (S.A.U.) totale (les autres sont gérées par des retraités, double actifs… et ne constituent pas l’activité principale de ces derniers).

La population agricole représente 5,6% de l’ensemble de la population régionale. En trente ans, la population familiale des exploitations a été divisée par 3, alors que la surface moyenne par exploitation a doublé (on passe d’une taille moyenne de 22 hectares en 1979, à 41 hectares en 2000).

Les trois quarts des productions agricoles sont d’origine animale : lait, viande bovine, volailles, porcs, lapins, œufs et ovins. Les productions végétales sont également variées : céréales, oléoprotéagineux, cultures industrielles, ainsi qu’un secteur à forte valeur ajoutée (cultures maraîchères et horticoles, vins et fruits).

La forêt de la région est essentiellement privée, puisque 88,5% des forêts appartient à près de 147 296 propriétaires. La propriété forestière y est donc particulièrement morcelée, avec environ 95% des massifs faisant moins de 4 ha, et seulement 1% de plus de 25 ha.

Les activités agricoles et forestières constituent un atout majeur pour la région. Avec les industries auxquelles elles sont liées, elles représentent :

• 150 000 emplois (12 % de l’emploi régional),

• 665 millions d’euros de chiffre d’affaires,

• et 20 % des exportations régionales.

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La chasse

La région des Pays de la Loire comptait en 2004 une population de 78 775 chasseurs soit 2,4 % de la population régionale. Au sein de la région, le département du Maine et Loire vient en tête avec 18 511 chasseurs, suivi de près par la Vendée (18 093). La Mayenne est le département où les chasseurs sont les moins nombreux (9 179).

De manière générale la population des chasseurs des Pays de la Loire suit la tendance nationale et subit une érosion progressive des effectifs.

La pratique la plus courante en Pays de la Loire est la chasse devant soi avec ou sans chien (courant ou d’arrêt). Viennent ensuite la chasse en battue au grand gibier, la chasse au gibier d’eau (à la passée, à la botte ou à poste fixe avec appeaux et appelants) et la chasse à courre. Les chasses à l’arc et au vol restent marginales au sein de la région, pratiquées par un nombre très réduit d’adeptes.

L’activité de chasse représente également un enjeu économique dans la région. A titre d’exemple, dans le Maine-et-Loire en 2004, elle a généré un flux financier estimé à plus de 25 millions d’euros et près de 600 emplois.

Le tourisme

Dans une société aujourd’hui à 80 % urbaine, le besoin de nature se fait ressentir. Il se traduit par le développement dans tous les milieux des activités de pleine nature et du tourisme de plein air : randonnées, moto-cross, ULM, kite-surf, etc.

Bien qu’une politique de développement du tourisme de pleine nature soit actuellement à l’étude en région Pays de la Loire, son impact sur la faune sauvage et ses habitats n’a pas fait l’objet d’évaluations précises.

I-4-3. Les grands types de milieux Les milieux agricoles

En 2000, la S.A.U. représentait près de 72 % du territoire régional mais la tendance est à la baisse au profit d’autres utilisations (urbanisation en particulier). La production étant majoritairement tournée vers l’élevage, les deux tiers de la surface sont utilisés pour l’alimentation des animaux. Pour cela, même si les prairies permanentes sont encore importantes, elles sont délaissées au profit des prairies temporaires et du maïs ensilage. Les autres productions végétales sont elles aussi variées :

• grandes cultures au sud de la Vendée, au nord et à l’est du Maine-et-Loire,

• maraîchage et horticulture en amont de l’agglomération nantaise et entre Angers et Saumur,

• vignes et vergers dans le val de Loire.

La prédominance de l’élevage bovin a façonné un paysage de bocage sur une grande partie de la région. Celui-ci est traditionnellement composé d’un réseau dense de haies

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arborées, de petites mares, d’arbres isolés et de petits bosquets. S’il est encore bien présent aujourd’hui, il est soumis à de fortes pressions qui entraînent un important déclin.

Les milieux humides

Les Pays de la Loire possèdent de nombreuses zones humides d’importance nationale et internationale telles que la vallée de la Loire, le Marais Poitevin, le Marais Breton, les Basses Vallées Angevines, la Grande Brière, le lac de Grand-Lieu et les marais salants de Guérande et du Mès. Les quatre dernières ont d’ailleurs été désignées zones RAMSAR en 1995. Ces zones humides constituent des infrastructures majeures pour la faune en général et pour l’avifaune migratrice en particulier.

Dans les Pays de la Loire, le réseau hydrographique est organisé en grande partie autour de l’axe Loire et de ses affluents, à l’exception des fleuves côtiers vendéens et des affluents de la Vilaine, qui en sont indépendants. En terme d’hydrologie, la région se caractérise par des étiages sévères, notamment dans le sud des Pays de la Loire.

Le littoral

La région possède un littoral qui s’étend sur 450 km et comprend 2 grandes îles : l’Ile de Noirmoutier et l’Ile d’Yeu. Ces côtes sont très menacées puisque 85% du littoral de Loire- Atlantique est urbanisé. Les zones encore préservées présentent deux types de grands milieux : des côtes rocheuses en Loire-Atlantique et des côtes sableuses en Vendée.

Les milieux forestiers

La région des Pays de la Loire est relativement peu boisée. Seul 10,4 % de son territoire est occupé par la forêt, alors que le taux de boisement national est de 27,4 %.

L’ensemble des départements de la région, excepté la Vendée, voit sa surface boisée augmenter.

Les essences feuillues sont majoritaires (67 % de la surface boisée) avec une nette prédominance des chênes autochtones qui occupent 49% de la surface des forêts. La quasi- totalité des milieux forestiers est gérée de façon naturelle, sans apport d’engrais, de pesticides ou d’herbicides.

Les milieux artificiels

La population des Pays de la Loire est de plus en plus urbaine, ce qui entraîne l’extension des villes et donc l’artificialisation de surfaces de plus en plus importantes. Si aucune espèce n’est inféodée à ces milieux, ces zones jouent un rôle important de refuge pour bon nombre d’entre elles.

Les infrastructures de transports se développent également. Celles-ci forment des barrières souvent infranchissables pour les individus de nombreuses espèces animales, et concourent donc à la fragmentation du territoire.

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II- LES ORIENTATIONS REGIONALES

II-1 Guide de lecture L’architecture du document

Les ORGFH des Pays de la Loire sont constituées de 21 fiches d’orientations thématiques, complétées par 27 fiches sur les espèces remarquables de la région.

Les orientations sont organisées selon les trois volets suivants :

- les orientations relatives aux grands habitats de la région : les milieux agricoles et bocagers, les milieux humides, le littoral, les forêts et les milieux urbains et périurbains ;

- les orientations relatives à la gestion des espèces animales ;

- les orientations dites transversales, c’est à dire traitant de plusieurs milieux et espèces.

La structure des fiches d’orientation

Chaque fiche est introduite par un « diagnostic » reprenant des éléments de l’état des lieux et posant en quelques lignes les enjeux régionaux pour l’habitat ou le thème considéré.

A titre d’illustration, « quelques exemples d’espèces » rares ou communes et parfois une cartographie sont proposés.

Les principaux « objectifs » que l’orientation se fixe d’atteindre sont ensuite énoncés.

Une série de « pistes d’actions » susceptibles d’améliorer la gestion et la conservation de la faune sauvage concernée et de ses habitats est ensuite déclinée. Ce sont des préconisations d’ordre général, qui doivent être précisées et adaptées pour être opérationnelles localement.

En complément, les fiches présentent les « principaux intervenants » susceptibles d’agir ainsi qu’une liste non exhaustive d’outils réglementaires et financiers.

La fiche se termine par une courte liste mentionnant des « actions déjà entreprises » dans la région (travaux, aménagements, publications, etc.) et pouvant servir d’exemple.

L’interrégionalité

Arrêtées par le préfet de région, les ORGFH ont une portée uniquement régionale.

Cependant pour certains espaces communs avec les régions voisines, les actions préconisées dans ce document devront être menées au niveau interrégional : la baie de l’Aiguillon, le marais poitevin, le littoral, les marais de Redon, la Loire, plusieurs massifs forestiers, etc.

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II-2 ORIENTATIONS RELATIVES AUX MILIEUX

Lac de Grandlieu - J. Pelhatre - ONCFS

Cordon dunaire (B. Deschamps – DIREN)

Arbre têtard en Mayenne - Mission Bocage

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LES MILIEUX AGRICOLES ET BOCAGERS

Orientation 1 : Maintenir, entretenir et recréer un réseau d’éléments fixes du paysage (haies, bosquets, arbres isolés et mares)

et encourager leur valorisation

Ces éléments du paysage, en partie liés à l’élevage extensif, sont apparus comme une contrainte pour les pratiques agricoles lors de la mécanisation et de l’intensification de l’agriculture. Le réseau dense qu’ils formaient a donc régressé et a été déstructuré, à la suite d’arrachages et d’un entretien souvent inadapté.

Un important linéaire de haies, implanté le long des routes, est à la charge des collectivités (départements, communes). Son entretien est donc à la charge de leurs services techniques.

Les linéaires sont fortement menacés en cas de remembrements, aujourd’hui essentiellement liés aux nouvelles infrastructures routières et ferroviaires. La conservation de ces éléments doit être recherchée au maximum, en raison du temps nécessaire pour que les plantations acquièrent leur fonctionnalité écologique optimale.

EVOLUTION REGIONALE DES SURFACES BOISEES HORS FORETS (SOURCE : ORF ET TERUTI, 2000)

1982 1992 2000

Surface des bosquets

(0.05 à 0.5 ha) 21 500 ha 27 800 ha 29 223 ha

Surface des haies et

arbres épars 113 600 ha 99 900 ha 86 279 ha

Les haies (arborées avec talus, fossé et bande herbeuse), bosquets, arbres isolés et mares, sont des habitats fonctionnels et forment un réseau de grande valeur écologique pour de nombreuses espèces animales. Ce sont des lieux de reproduction, de refuge, d’alimentation et de déplacement pour ces espèces. En particulier, elles abritent des auxiliaires de l’agriculture, notamment utilisés pour la lutte intégrée, par exemple en arboriculture.

De plus, tous ces éléments du paysage sont très efficaces pour la prévention des risques (pollution de l’eau, érosion des sols, défense contre les incendies …). Ils forment également l’essentiel de l’identité paysagère de la région en zone rurale.

Paysage bocager (Mission bocage)

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Exemples d’espèces présentes Pied de haie et banquette herbeuse :

Hérisson d’Europe Lapin de garenne Perdrix

Eléments arborés : Noctule commune Chouette chevêche Pigeon ramier Grives Pique-prune Rosalie des Alpes Mares :

Triton crêté Triton marbré Rainette arboricole Cordulie métallique

Objectifs

► Maintenir et recréer des corridors biologiques.

► Diversifier les milieux.

► Restaurer la biodiversité.

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Pistes d’actions

► Rechercher une incitation financière significative à la gestion de l’emprise des haies, des arbres isolés et des bosquets.

► Encourager et soutenir le maintien des haies existantes, notamment celles possédant de vieux arbres.

Encourager la prise en compte des éléments fixes du paysage dans les documents d’urbanisme, voire leur protection lorsqu’ils ont une valeur pour la collectivité.

Associer davantage les acteurs environnementaux à l’élaboration des PLU.

► Protéger les haies des animaux en pâturage par des clôtures en retrait.

► Soutenir les bonnes pratiques d’entretien des haies, entre autres par :

- émondage des vieux arbres ;

- utilisation d’un lamier plutôt que d’un broyeur ; - maintien de la diversité (strates, essences et âges) ; - non utilisation de produits phytosanitaires ; - broyage tardif de la banquette herbeuse ; - programme de formation de jeunes têtards.

Encourager la mise en place de plans de gestion individuels, intégrés dans une dynamique collective (communale par exemple).

Développer la formation des agents de taille à la gestion des haies et l’acquisition de matériels adaptés.

► En cohérence avec les plans de gestion, développer des filières d’exploitation raisonnée pour le bois du bocage : bois d’œuvre et bois de chauffage (installation de chaudières dans les exploitations et les bâtiments publics).

► Planter des haies d’essences locales sur paillage naturel, afin de recréer des haies fonctionnelles connectées en un réseau cohérent, à l’échelle de l’ensemble d’un territoire (commune par exemple).

► Maintenir et planter des arbres isolés.

► Maintenir, entretenir et planter des bosquets sur les délaissés agricoles et les pointes de parcelles difficilement exploitables.

► Recenser les mares à l’échelle d’un territoire.

Soutenir le maintien, l’entretien et la recréation de mares.

Intégrer les mares dans les opérations de remembrement, au même titre que les haies.

► Sensibiliser tous les acteurs et le grand public à la richesse écologique des éléments fixes du paysage.

Communiquer sur les conditions dans lesquelles les haies sont primables dans le cadre de la PAC.

Communiquer auprès des élus locaux sur les outils de protection et sur les possibilités d’entretien des éléments protégés.

Sensibiliser sur la protection active des zones bocagères classées en ZNIEFF de type I.

Communiquer sur les avantages économiques du maintien de ces

Arbre têtard isolé et mare (J. Pelhatre - ONCFS)

Chemin bocager (S. Marchandeau - ONCFS)

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Principaux intervenants

DDAF, DDE, collectivités territoriales et locales, Agence de l’Eau, ONCFS, ADEME, chambres d’agriculture, FDC, associations de protection de la nature, FDCUMA et CRPF.

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : entretien de haies ; entretien des mares ; entretien d’arbres isolés et entretien de nouveaux bosquets.

Subventions des conseils généraux à l’implantation des éléments fixes du paysage.

Mesures compensatoires dans le cadre des aménagements fonciers agricoles et forestiers (remembrements) : classement d’arbres isolés et de haies par le préfet ; replantation de haies et d’arbres.

Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) :

- Inventaire et protection des éléments fixes du paysage patrimoniaux.

Mélitée orangée (Entomart.ins) Jeunes pigeons ramier dans une haie (J. Aubineau – ONCFS)

Chouette chevêche (François Léger – ONCFS)

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Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Les conseils généraux et les chambres d’agriculture organisent chaque année la plantation de haies, dans le cadre de remembrements ou d’initiatives personnelles.

► Travail de Mission Bocage en Maine-et-Loire : réalisation de plans de gestion, plantations de haies (en collaboration avec le conseil général), conseils et formation à l’entretien des agents de communes et d’entreprises agricoles, valorisation du bois du bocage (bois d’œuvre et bois d’énergie), sensibilisation…

► Recensement des mares du PNR de Brière.

► Inventaire cartographique quantitatif et qualitatif sur zones échantillons des mares du Maine-et- Loire (2004-2006), par le Groupe Mare 49 (association Eden, FDC 49, LPO Anjou, groupe ESA et Carrefour des Mauges). Ce travail doit être suivi (2006-2010) d’actions de conservation, de gestion et de création de mares, ainsi que de sensibilisation.

► La chambre d’agriculture de Vendée lance en 2004 une étude sur la reconstitution de maillage bocager à l’aide de photos aériennes.

Publications :

Les haies bocagères en Mayenne, un patrimoine à valoriser pour assurer sa pérennité, par le Conseil général de Mayenne et la FDCUMA de Mayenne. Présentation des techniques de plantation, d’entretien et de valorisation du bois.

La Loire et son bocage, par Mission bocage et le Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents. Recommandations d’entretien et de valorisation.

Gérer haies et bocage avec les plans de gestion de la haie, Cahiers techniques de l’agriculture durable, par le Réseau Agriculture Durable.

Gestion des bords de champs cultivés, Agriculture, faune sauvage et environnement, par Syngenta et l’ONCFS.

Bocage, haie et faune sauvage, Gestion pratique, par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

Gestion des bords de champs et Agriculteurs, comment gérer vos bords de champs ?, par l’association Convergence.

Lapin de garenne (L.

Barbier - ONCFS)

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Orientation 2 : Maintenir et restaurer les prairies naturelles et les pelouses sèches

Avec l’intensification de l’élevage et de l’agriculture, la surface des prairies naturelles a été divisée de moitié en 20 ans, au profit des prairies temporaires et des céréales.

Les pelouses sèches, également vouées à l’élevage, sont devenues rares dans la région. Elles sont menacées par la déprise agricole et par l’enrésinement lorsqu’elles sont sur des sols sableux.

La grande diversité floristique de ces prairies et pelouses offre une importante variété de ressources alimentaires, ce qui rend ces prairies très favorables pour la faune. Ainsi, leur diminution entraîne la disparition ou la raréfaction de nombreuses espèces, notamment des insectes pollinisateurs (papillons, abeilles), ce qui a des répercussions sur toute la chaîne alimentaire associée.

Pourcentage des superficies toujours en herbe dans la SAU (Source : Agreste - 2000) (Source : DRAF)

Variation de la surface céréalière et en herbe entre 1979 et 2000 dans les Pays de la Loire

0 200 400 600 800 1000 1200

SPT STH céréales

milliers d'hectares

1979 1988 2000

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Exemples d’espèces présentes Prairies :

Mammifères : Lièvre d’Europe Musaraigne musette Oiseaux :

Pie-grièche écorcheur Pipit farlouse

Tarier pâtre Bécasse des bois Insectes :

Criquet verte-échine Oedipode éméraudine Moyen nacré

Mélitée des digitales Grand nacré

Carabe doré

Pelouses sèches :

Oiseaux :

Circaète Jean-le-blanc Pipit rousseline Reptiles :

Lézard vert occidental Couleuvre verte et jaune Coronelle lisse

Insectes :

Azuré du serpolet Hespérie du Carthame Petite cigale des montagnes Gomphocère tacheté Dectique verrucivore Tetrix calcicole

Objectifs

► Restaurer la biodiversité.

► Restaurer les chaînes alimentaires.

► Améliorer la capacité d’accueil de la faune.

► Diversifier l’occupation du sol.

Prairie naturelle en Mayenne (ONCFS)

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Pistes d’actions

► Maintenir les prairies naturelles et les pelouses sèches existantes (pâturage et fauche).

► Encourager l’élevage herbager extensif.

► Favoriser l’évolution des prairies temporaires en prairies naturelles.

► Convertir des terres arables en prairies naturelles, notamment dans le cadre de la lutte contre les pollutions aquatiques.

► Améliorer la préservation des pelouses sèches, en particulier celles situées en ZNIEFF.

► Eviter le boisement résineux sur les pelouses sèches acides.

► Eviter de les inclure dans les zones d’épandage.

Pie-grièche écorcheur (P. Massit – ONCFS)

Tetrix calcicole (Entomart.ins) Troupeau en pâturage (O. Santoni - ONCFS)

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Principaux intervenants

DDAF, Agence de l’Eau, ONF, ONCFS, associations de protection de la nature, FDC, chambres d’agriculture et CRPF.

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : contrats de gestion des prairies naturelles ; gestion extensive de la prairie par fauche et pâturage ; gestion des pelouses sèches à orchidées ; reconversion des terres arables en herbages extensifs ; encourager les systèmes fourragers à base d’herbe…

Classement et/ou protection des espaces remarquables : arrêté préfectoral de protection de biotope, et réserve naturelle régionale.

Acquisition foncière par les Conseils généraux.

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Mesures agri-environnementales (dans le cadre des OLAE, des CTE et aujourd’hui des CAD).

Publications :

Reconversion en prairie permanente en zone inondable, Guide technique. par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et le Conservatoire Régional des Rives de la Loire et de ses Affluents. Ce guide fait suite au suivi pendant 4 ans de 30 parcelles reconverties en prairies.

Prairies en zones inondables, par le Conservatoire Régional des Rives de la Loire et de ses Affluents. Cette publication est le résultat d’une étude du CORELA et des chambres d’agriculture 44 et 49 sur 6 élevages, destinée à mieux connaître les conditions de pérennisation de l’intérêt environnemental et fourragé des prairies et améliorer leur gestion.

Lièvre d’Europe (P. Granval – ONCFS)

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Orientation 3 : Optimiser l’installation des jachères

Depuis 1992, la Politique Agricole Commune oblige les cultivateurs d’oléagineux et de protéagineux à ne pas cultiver une partie de leurs surfaces exploitables (5 à 10 % minimum selon les années), mais pour lesquelles ils perçoivent néanmoins des subventions. Ces espaces, subissant peu d’interventions de la part des agriculteurs, sont très intéressants pour la faune sauvage (alimentation, repos et reproduction). Ce sont également des réservoirs d’auxiliaires des cultures et ils présentent de nombreux autres intérêts, tels que la lutte contre l’érosion ou la protection de la ressource en eau.

Il est possible de rendre ces espaces plus favorables à la faune sauvage, en choisissant bien le couvert végétal, le lieu de l’implantation et les dates d’intervention.

Objectifs

► Améliorer la capacité d’accueil pour la faune.

► Diversifier les milieux.

Pistes d’actions

► Soutenir financièrement l’implantation de couverts végétaux adaptés (semences et travaux).

► Favoriser l’animation du territoire pour une implantation à bon escient des jachères.

► Favoriser l’implantation de « jachères environnement faune sauvage ».

► Identifier les agriculteurs soumis au gel PAC.

► Créer un outil équivalent à la Jachère Environnement Faune Sauvage pour les agriculteurs non soumis au gel PAC.

► Généraliser le maintien de bandes enherbées le long des cours d’eau ou l’implantation de couverts végétaux adaptés.

► Favoriser l’implantation de couverts adaptés sur les parcelles gérées par le collectivités (ex. jachères fleuries).

► Implanter les jachères en bandes au cœur des grandes parcelles afin de diversifier le milieu.

Jachère fleurie (FRC)

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Principaux intervenants

FDC, chambres d’agriculture, DIREN, DDAF, collectivités, agence de l’eau, ONCFS et associations de protection de la nature

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : implanter des dispositifs enherbés en bordure de cours d’eau (RTA) ; localisation pertinente du gel PAC pendant 5 ans …

Jachères Environnement Faune Sauvage.

Jachères fleuries.

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Implantation par les FDC avec le soutien du Conseil régional de plus de 4500 hectares de

« jachères environnement faune sauvage » en 2003.

► Implantation de bandes enherbées le long des cours d’eau dans le cadre des mesures agri- environnementales.

Publications :

Gestion des bords de champs cultivés, Agriculture, faune sauvage et environnement, par Syngenta et l’ONCFS.

Gestion des bords de champs et Agriculteurs, comment gérer vos bords de champs ?, par l’association Convergence.

Guide sur l’agriculture et l’environnement, par la FDC du Maine et Loire.

Perdrix rouge (L. Barbier – ONCFS) Jachère environnement faune sauvage (FRC)

(27)

Orientation 4 : Favoriser le développement de pratiques culturales plus respectueuses de la faune sauvage

L’intensification et la mécanisation de l’agriculture ont été préjudiciables à la faune vivant dans les milieux agricoles. Ainsi, l’augmentation des intrants a fortement réduit les populations d’insectes (aériens, aquatiques et du sol), ce qui a des répercussions sur toutes les chaînes alimentaires. Les fauches et les récoltes précoces et rapides entraînent une mortalité importante chez les oiseaux nichant dans les parcelles fauchées ou moissonnées.

Le monde agricole a pris conscience des dommages causés par ses activités et travaille à les réduire. Les actions entreprises doivent être poursuivies et intensifiées.

Objectifs

► Trouver un compromis entre le maintien de la micro-faune et la lutte contre les ravageurs.

► Réduire la mortalité lors des interventions culturales.

► Améliorer la capacité d’accueil du milieu pour la petite faune notamment pendant l’hiver.

Traitement phytosanitaire (E. Midoux – ONCFS)

Alouette des champs (L. Barbier – ONCFS)

(28)

Pistes d’actions

► Encourager la mise en place, à l’échelle inter-communale, d’actions agri-environnementales ciblées sur la faune.

► Diminuer autant que possible l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais.

► Soutenir le développement de l’agriculture biologique.

► Inciter à la réduction des impacts sur la faune lors des pratiques de drainage, d’irrigation ou d’épandages, en particulier sur les prairies naturelles humides et le bocage.

► Généraliser l’implantation de couverts végétaux pendant l’hiver et le maintien des chaumes à 40 cm.

► Evaluer l’impact des épandages de lisier sur la faune.

► Développer les techniques de culture simplifié, notamment la pratique du semis direct sans labour.

► Evaluer l’impact de ces techniques à long terme.

► Améliorer la prise en compte des dates de reproductions de la faune lors des interventions culturales (fauches, récoltes, broyage…).

► Soutenir l’utilisation de techniques plus favorables à la faune : fauche à partir du centre, installation d’une barre d’envol, effarouchement préalable…

► Sensibiliser les entreprises agricoles à la prise en compte de la faune.

► Informer les agriculteurs sur la faune sauvage et sur les pratiques qui lui sont favorables (au travers de la presse agricole et des groupes de développement agricole).

► Créer un outil de diagnostic territorial ciblé sur la faune sauvage.

Principaux intervenants

DIREN, DDAF, agence de l’eau, ONCFS, INRA, associations de protection de la nature, FDC, chambres d’agriculture et établissements d’enseignement agricole.

Parcelles cultivées dans la Sarthe (ONCFS) Bourdon terrestre (Entomart.ins)

(29)

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : modifier les techniques de lutte phytosanitaire ; remplacer le désherbage chimique par un désherbage mécanique ; pas de travail du sol avant une date à fixer ; conversion à l’agriculture biologique…

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Participation des chambres d’agriculture aux programmes Phyto-mieux et Ferti-mieux.

► Mesures agri-environnementales (dans le cadre des OLAE, des CTE, des CAD et aujourd’hui des MAE).

► Mise en place par la LPO avec les chambres d’agriculture d’un programme de protection des nids de busards (particulièrement busard cendré) dans les cultures céréalières.

► Nombreuses actions de sensibilisation et publications par les associations et les FDC.

Publications :

Guide sur l’agriculture et l’environnement, par la FDC du Maine et Loire.

Gestion des bords de champs et Agriculteurs, comment gérer vos bords de champs ?, par l’association Convergence.

Oedicnème criard (ONCFS)

(30)

LES MILIEUX HUMIDES

Orientation 5 : Préserver et restaurer les grandes zones humides

La région des Pays de la Loire se caractérise par la présence de grandes zones humides, reconnues d’intérêt national et international. Ces espaces, composés d’une mosaïque de milieux (plans d’eau, prairies humides, roselières, etc.) sont d’une grande richesse écologique : en particulier de très nombreuses espèces animales en sont tributaires pour leur reproduction, leur repos (haltes migratoires) ou leur alimentation.

Ces espaces sont intégrés aux réseaux RAMSAR et/ou Natura 2000, certains dans des parcs naturels régionaux. Ils bénéficient presque tous de mesures agri-environnementales, destinées à soutenir des pratiques agricoles adaptées au milieu.

Ils restent cependant fragiles et menacés par la déprise (remplacement des prairies par des saulaies), par l’intensification (disparition d’habitats humides), par la pollution et l’eutrophisation ainsi que par des destructions diverses (infrastructures, remblaiements…). Le fonctionnement global de ces zones humides dépend étroitement de la gestion et de l’entretien hydraulique qui y sont appliqués, avec de nombreux conflits d’usages.

Des espèces animales et végétales introduites sont en expansion dans les zones humides.

Concurrençant la faune et la flore locales, elles participent à la dégradation de ces milieux. Les espèces animales envahissantes sont traitées dans l’orientation 16.

Exemples d’espèces présentes

Oiseaux :

Râle des genêts Vanneau huppé Spatule blanche Butor étoilé Busard des roseaux Sarcelle d’hiver Tarier des prés Rousserolle turdoïde Amphibiens :

Pélodyte ponctué Grenouille de Lessona Insectes :

Cuivré des marais Cordulie à corps fin Criquet des roseaux Criquet ensanglanté

Objectifs

► Maintenir la surface et la fonctionnalité écologique des prairies humides et des roselières.

► Maintenir et restaurer les milieux humides et les roselières dans leur diversité.

► Améliorer la gestion hydraulique.

► Restaurer la biodiversité.

Sarcelles d’hiver (L. Barbier – ONCFS)

Roselières de Brière (P. Bonnet – PNR Brière)

(31)

Remarque : toutes les grandes zones humides disposent ou disposeront à terme de plans de gestion (documents d’objectifs) dans le cadre du réseau Natura 2000. Ce sont les actions définies dans chacun de ces documents qui devront être menées.

Pistes d’actions

► Maintenir les prairies humides par l’élevage extensif ou la fauche, y compris sur les îles de la Loire :

- création de labels de qualité pour les produits provenant de ces zones ; - définitions d’aides financières spécifiques.

► Arrêter les retournements et le drainage des prairies naturelles humides.

► Centraliser les données sur les dispositifs de drainage existants.

► Reconvertir des terres arables en prairies naturelles ou en espaces d’accueil pour la faune, notamment dans le cadre de la lutte contre les pollutions aquatiques y compris par des programmes d’acquisition foncière.

► Optimiser la lutte contre les espèces végétales envahissantes : - réalisation des opérations d’arrachages plus tôt dans l’année ;

- formalisation du réseau destiné à étudier et lutter contre les espèces envahissantes.

► Rechercher des financements pour lutter contre les espèces végétales envahissantes (la jussie notamment) au travers différents financement tel que LIFE. Cette action doit être coordonnée au niveau national.

► Favoriser une gestion des niveaux d’eau plus proche des fluctuations naturelles.

► Maintenir et restaurer les champs d’expansion des crues.

► Conditionner les subventions à l’entretien des réseaux hydrauliques à la prise en compte des objectifs de biodiversité.

► Mieux évaluer l’impact des prélèvements hydrauliques sur la faune sauvage aquatique.

► Tenir compte de la faune sauvage dans la gestion hydraulique, à l’échelle de l’unité hydraulique.

► Maintenir les dispositifs agri environnementaux sur les territoires identifiés (MAE) .

► Rechercher des financements pour la gestion agricole des zones humides non incluses dans les périmètres Natura 2000.

► Encourager la gestion de zones de quiétude pour l’avifaune.

► Améliorer la gestion des roselières :

- maintenir les roselières menacées de déclin ;

- assurer leur gestion dans le respect de l’avifaune (rotations pour diversifier les stades de croissance et de vieillissement au sein des grandes roselières).

Principaux intervenants

DIREN, DDAF, collectivités territoriales et locales, syndicats de marais, conservatoire du littoral, agence de l’eau, ONCFS, CREN, chambres d’agriculture, FDC et associations de protection de la nature.

(32)

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : contrats de gestion des prairies naturelles ; reconversion des terres arables en herbages extensifs ; conversion des terres arables en prairies en système d’élevage et encourager les systèmes fourragers à base d’herbe.

Acquisition foncière par le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres et par les Conseils généraux.

Classement et/ou protection des espaces remarquables : ZPS et ZSC (Natura 2000), arrêté préfectoral de protection de biotope et réserve naturelle.

Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

Création de réserves de chasse et de faune sauvage.

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Mesures agri-environnementales (dans le cadre des OLAE, des CTE, des CAD et aujourd’hui des MAE), notamment dans les sites Natura 2000.

► Expérimentation de remise en état de piardes (plan d’eau formant « clairière » au sein des roselières) en Brière (PNR).

► LIFE Nature « Conservation des habitats et des espèces les plus remarquables du marais Poitevin»

(2004-2008) mené par le Parc interrégional du marais Poitevin : restauration de prairies et de réseaux hydrauliques, plans de gestion des marais communaux, acquisition foncière, suivis d’espèces et programme pédagogique.

Publications :

Les zones humides et la ressource en eau - Guide technique, par les Agences de l’eau.

Reconversion en prairie permanente, Guide technique, par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et le Conservatoire Régional des Rives de la Loire et de ses Affluents.

Prairies en zones inondables, par le Conservatoire Régional des Rives de la Loire et de ses Affluents.

Ouvrages hydrauliques et gestionnaires en marais atlantiques, par le Forum des Marais Atlantiques et l’UNIMA.

Eleveurs de bovins sur les prairies des marais atlantiques, par le Forum des Marais Atlantiques, la chambre d’agriculture de Charente-Maritime, la chambre d’agriculture de Vendée et l’INRA SAD.

Azuré des mouillères (ONCFS)

Roselières et prairies de la réserve du Massereau (J. Pelhatre – ONCFS)

(33)

Orientation 6 : préserver et restaurer les petites zones humides

Les grandes zones humides sont abordées dans une fiche spécifique. Il existe aussi tout un chapelet de petites à très petites zones humides. Ce sont particulièrement des fonds de vallées, des dépressions, des bas de pentes et des tourbières, situés dans le bocage, les forêts ou dans d’anciennes carrières et gravières. Elles ont de petites surfaces, mais sont très riches écologiquement. Une grande partie d’entre elles sont classées en ZNIEFF.

Traditionnellement dévolues à l’élevage, certaines de ces zones humides ont été retournées et drainées pour être cultivées, souvent avec une faible rentabilité, ou boisées. Il est nécessaire de conserver et de restaurer ces zones.

Exemples d’espèces présentes

Mammifères :

Musaraigne aquatique Oiseaux ;

Bécassine sourde Sarcelle d’hiver Vanneau huppé Reptiles :

Lézard vivipare Couleuvre à collier Amphibiens :

Triton marbré Triton palmé Grenouille rousse Insectes :

Cuivré des marais Nacré de la sanguisorbe

Leucorrhine à large queue (tourbière) Leucorrhine à gros thorax (tourbière)

Objectifs

► Maintenir et restaurer la diversité des milieux humides.

► Restaurer la biodiversité.

Grenouille de Lessona Prairie humide bocagère (S. Marchandeau – ONCFS)

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Pistes d’actions

► Maintenir ou rétablir les pratiques de gestion adaptées à la pérennité et à la non fermeture de ces milieux :

- maintien de l’élevage et de la fauche ; - maintien en zone naturelle dans les PLU ;

- encourager la reconversion de ces espaces en prairies naturelles s’ils sont cultivés, y compris par des actions d’acquisition foncière.

► Etudier l’impact de l’ensemble des retenues collinaires et de leurs fonctionnements (irrigation) sur ces milieux.

► Réaliser les atlas des zones humides dans les départements de la Mayenne, de la Sarthe et de la Vendée.

► Préserver et restaurer les tourbières :

- maintenir les tourbières menacées de déclin.

► Préserver et restaurer les roselières.

► Implanter des roselières là où leur capacité d’épuration peut contribuer à améliorer la qualité de l’eau, en tenant compte d’une bonne diversité faunistique.

► Rechercher des financements pour la gestion agricole des zones humides non incluses dans les périmètres Natura2000.

► Prendre davantage en considération la faune lors des réhabilitations de carrières et de gravières.

Principaux intervenants

DIREN, DDAF, DRIRE, collectivités territoriales et locales, agence de l’eau, chambres d’agriculture, FDC et associations de protection de la nature.

Vanneau huppé (Y. Vilair – ONCFS) Tourbière de Logné (B. Deschamps – DIREN)

(35)

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : gestion écologique de milieux remarquables ; reconversion des terres arables en herbages extensifs ; conversion des terres arables en prairies en système d’élevage et encourager les systèmes fourragers à base d’herbe.

Acquisition foncière par les Conseils généraux.

Classement et/ou protection des espaces remarquables : arrêté préfectoral de protection de biotope.

Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

► Mesures agri-environnementales (dans le cadre des OLAE, des CTE, des CAD et aujourd’hui des MAE).

► Acquisitions foncières par les Conseils généraux dans le cadre de leur politique des espaces naturels sensibles (ENS).

► Arrêté préfectoral de protection de biotope sur la tourbière de Logné.

► Mise en place d’un programme de restauration de la tourbière de Logné dans le cadre du programme LIFE Tourbière, le plan de gestion étant mis en œuvre par Bretagne Vivante.

Couleuvre à collier (C. Villemot – ONCFS))

(36)

Orientation 7 : Améliorer et restaurer l’intégrité écologique des cours d’eau

Le réseau hydrographique de la région représente une importante diversité d’habitats pour la faune sauvage. Ces milieux, très fragiles, peuvent rapidement se dégrader suite à un mauvais entretien des berges, en raison de la pollution de l’eau ou du fait de multiples aménagements (recalibrages, irrigation, AEP…).

Des espèces animales et végétales introduites sont en expansion dans les zones humides.

Concurrençant la faune et la flore locales, elles participent à la dégradation de ces milieux. Les espèces animales envahissantes sont traitées dans l’orientation 16.

Exemples d’espèces présentes

Mammifères : Loutre Castor

Campagnol amphibie Oiseaux :

Bihoreau gris

Bergeronnette des ruisseaux Sterne naine

Reptiles :

Couleuvre vipérine Amphibiens :

Grenouille rieuse Insectes :

Gomphe à pattes jaunes Agrion de mercure Petit grillon des torrents Crustacés :

Ecrevisse à pattes blanches

Objectifs

► Améliorer la capacité d’accueil de la faune.

► Restaurer la biodiversité des écosystèmes aquatiques.

Pistes d’actions

► Améliorer la qualité de l’eau (réduire les pollutions d’origines agricole, industrielle et urbaine).

► Créer et maintenir des bandes enherbées ou implanter des jachères le long des cours d’eau.

► Améliorer la gestion de la ripisylve des berges et des îlots :

- implanter et entretenir une diversité de strates, d’âges et d’essences ; - entretenir des puits de lumière sur les petits ruisseaux ;

- éviter l’implantation d’alignements de peupliers à proximité immédiate des berges.

► Sensibiliser et informer les riverains sur l’entretien écologique des berges.

► Préserver les bancs de sables et de graviers.

La Loire à proximité de la confluence avec la Maine (D. Couzin – DIREN)

(37)

►Préserver et restaurer les têtes de bassin versant y compris par des programmes d’acquisition foncière : - poursuivre les implantations de bandes enherbées le long des cours d’eau ;

- limiter l’implantation d’étangs en tête de bassin ;

- ralentir le cheminement de l’eau notamment en recréant des méandres ; - définir des zones d’expansion des crues.

► Eviter l’artificialisation des berges, en favorisant les techniques de génie végétal.

► Coordonner la lutte contre les espèces végétales envahissantes (jussie, renouée du Japon…).

Rechercher des financements pour lutter contre les espèces végétales envahissantes (la jussie notamment) au travers de différents financements tel que LIFE. Cette action doit être coordonnée au niveau national.

Principaux intervenants

DIREN, DDAF, DRIRE, collectivités territoriales et locales, agence de l’eau, services départementaux de la navigation, chambres d’agriculture, chambres de commerce et d’industrie et associations de protection de la nature.

Aeschne paisible (Entomart.ins)

Rivière avec une ripisylve dense (O. Santoni – ONCFS)

Héron bihoreau (L. Barbier – ONCFS)

(38)

Outils et moyens

Mesures agri-environnementales : implanter des dispositifs enherbés en bordure de cours d’eau et remise en état des berges des cours d’eau.

Contrats de rivières.

Classement et/ou protection des espaces remarquables : arrêté préfectoral de protection de biotope.

Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE).

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Information des forestiers sur les caractéristiques et sur la gestion des ripisylves par le CRPF.

► Participation des chambres d’agriculture aux programmes Phyto-mieux et Ferti-mieux.

► Un arrêté préfectoral de protection de biotope est prévu sur les bancs de gravier dans le Maine-et- Loire pour protéger les sites de nidification des sternes.

Aménagement et gestion de la Sèvre Nantaise par l'Association de la Sèvre Nantaise et de ses Affluents depuis 1978.

Publications :

Les zones humides et la ressource en eau - Guide technique, par les Agences de l’eau.

Des techniques végétales pour protéger nos berges et préserver les paysages de nos cours d’eau, par le Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents.

Loutre (E. Midoux - ONCFS

(39)

LE LITTORAL

Orientation 8 : Préserver et restaurer les vasières et l’estran

Une grande diversité de vasières est présente dans les Pays de la Loire (littorales, estuariennes).

Ces milieux ont un rôle très important de productivité primaire pour l’ensemble de la frange littorale, et accueillent une faune diversifiée, qui leur est parfois strictement inféodée. L’important gradient de salinité au sein de l’estuaire de la Loire et ses variations au cours de l’année, font que chaque vasière possède une importance différente pour les espèces en fonction des saisons.

La chenalisation de la Loire et le développement de l’urbanisation et des aménagements industriels ont fortement fait régresser ces vasières.

Les installations conchylicoles possèdent de fortes interactions avec les vasières lorsqu’elles y sont implantées. Elles accélèrent la sédimentation et sont d’excellents indicateurs de la qualité de l’eau.

La pêche à pied, très pratiquée sur l’estran, exerce une forte pression sur les populations de mollusques et entraîne la détérioration des habitats (herbiers de zostères par exemple).

Exemples d’espèces présentes

Oiseaux :

Tadorne de belon Canard pilet Avocette élégante Barge à queue noire Bécasseau maubèche Mollusques :

Hydrobie Palourdes

Objectifs

► Maintenir et restaurer les vasières.

► Maintenir et restaurer les zones alimentaires majeures pour l’avifaune.

► Assurer la pérennité de la productivité de ces milieux.

► Conserver la complémentarité des vasières de l’estuaire de la Loire.

Limicoles sur la Baie de l’Aiguillon (E. Joyeux – ONCFS)

Tadornes de Belon (G. Leray – ONCFS)

(40)

Pistes d’actions

► Préserver ces milieux des projets d’aménagement.

► Maintenir une continuité fonctionnelle complète des vasières estuariennes sur le gradient amont- aval permettant les déplacements saisonniers de la faune en fonction des fluctuations des conditions environnementales.

► Ne pas augmenter la superficie des installations conchylicoles sur les vasières.

► Organiser la récolte des coquillages (conchyliculture et pêche à pied) pour limiter les dérangements

de la faune et la détérioration des habitats, en instaurant des limitations dans l’espace et/ou dans le temps.

► Développer l’information et la sensibilisation du public sur le fonctionnement et l’intérêt des vasières et de l’estran.

Principaux intervenants

Préfectures, affaires maritimes, collectivités, DIREN, DDE, IFREMER, associations de protection de la nature et FDC.

Canards pilet (L.

Barbier – ONCFS) Avocettes sur une vasière de l’estuaire de la Loire (G. Leray – ONCFS)

(41)

Outils et moyens

Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).

Schémas de cohérence territoriale (SCOT).

Directive territoriale d’aménagement (DTA).

Arrêtés préfectoraux.

Création de réserves de chasse et de faune sauvage.

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

► Mise en réserve naturelle nationale de la baie de l’Aiguillon.

Vasière de Vendée (ONCFS)

(42)

Orientation 9 : Préserver et restaurer le cordon dunaire, les hauts de plages et les îlots marins

L’importante urbanisation du littoral des Pays de la Loire (85 % du linéaire côtier est urbanisé en Loire-Atlantique), a très fortement fait régresser les dunes de la région. Ces milieux sont aujourd’hui moins soumis à des dégradations, grâce à une politique d’acquisition foncière de la part des conseils généraux et du Conservatoire du Littoral, mais cela ne couvre pas tous les risques.

Le nettoyage mécanique systématique des laisses de mer, supprime une importante ressource alimentaire pour la faune et une zone de nidification pour les gravelots. Il empêche également la dune embryonnaire de se former, rendant le pied de dune plus vulnérable à l’érosion.

Le fort attrait des dunes, et des îlots marins où nichent de nombreux oiseaux, entraîne une fréquentation touristique de plus en plus importante. Ces milieux étant fragiles, ils ne supportent pas toujours les piétinements qui en découlent, lorsque l’ouverture au public n’est pas organisée.

Présentation des types de dunes successifs :

Exemples d’espèces présentes Dunes et hauts de plage

Mammifères :

Lapin de garenne Oiseaux :

Pipit rousseline

Gravelot à collier interrompu Grand Gravelot

Amphibiens :

Pélobate cultripède Invertébrés :

Grand perce-oreille Nébrie des sables Criquet des dunes Decticelle côtière

Ilots

Oiseaux :

Tadorne de Belon Eider à duvet Huîtrier pie Goélands Sternes

Cordon dunaire (ONCFS)

(43)

Objectifs

► Favoriser la restauration du cordon dunaire et des îlots.

► Préserver la biodiversité.

► Concilier tourisme et préservation des milieux.

Pistes d’actions

► Poursuivre les politiques de préservation et de restauration des dunes, avec des techniques douces.

► Protéger durablement ces milieux dans les documents d’urbanisme.

► Poursuivre les politiques publiques d’acquisition foncière.

► Exclure tout boisement de la dune grise.

► Favoriser les peuplements mélangés en arrière dune : développer une sylviculture s’appuyant sur la dynamique naturelle.

► Eviter le mitage des dunes boisées par les campings, en encourageant leur retrait.

► Repenser l’usage des cribleuses pour le nettoyage des plages.

► Maintenir la laisse de mer sur les plages.

► Organiser la lutte contre l’envahissement des dunes par le baccharis.

► Encadrer, canaliser et si nécessaire interdire ponctuellement l’accès aux dunes. Limiter les aménagements susceptibles d’attirer un trop nombreux public dans ces espaces.

► Adapter ces aménagements au contexte écologique local.

► Interdire les véhicules à moteur sur les dunes (hors accès de sécurité).

► Interdire le débarquement sur les îlots marins inhabités pendant la reproduction.

► Développer l’information et la sensibilisation du public sur le fonctionnement et l’intérêt des dunes (laisse de mer, etc.) et des îlots.

Principaux intervenants

Préfectures, collectivités, ONF, conservatoire du littoral et associations.

Eider à duvet en nidification (P. Massit – ONCFS) Nidification sur un îlot rocheux (G. Leray – ONCFS)

(44)

Outils et moyens

Acquisition foncière par le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres et par les Conseils généraux.

Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).

Schémas de cohérence territoriale (SCOT).

Arrêtés préfectoraux.

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

Actions :

► Acquisition foncière et gestion de sites par le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres et les conseils généraux.

► Aménagement d’accès piétonniers sur les terrains gérés par l’ONF, les conseils généraux, certaines communes et le Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres.

► Dépôt d’un projet LIFE en 2004 par l’ONF : « Pour une conservation et une gestion des dunes, boisées et non boisées, du littoral atlantique ».

Publications :

Plaquette « Nettoyage : attention ! Pour des plages propres … et vivantes ! », par l’observatoire des marées noires et la DIREN Pays de la Loire.

Criquet bleu (Entomart.ins)

Gravelot à collier interrompu (A. Audevard)

Pélobate cultripède (P. Evrard)

(45)

LES FORETS

Orientation 10 : Améliorer la prise en compte de la faune sauvage dans la gestion des forêts

Les Pays de la Loire forment une région peu boisée, dont seulement 10,4 % du territoire est occupé par la forêt. La superficie boisée y est en lente augmentation depuis plus de 20 ans. La qualité écologique de ces forêts n’est pas globalement menacée, et elles accueillent une faune riche et diversifiée.

Cependant, certains milieux annexes des habitats forestiers, particulièrement riches écologiquement (mares, tourbières…), peuvent être dégradés, souvent par manque de sensibilisation du propriétaire forestier.

Les peupleraies, trouvant dans les zones humides des terrains favorables, se sont développées sur des prairies humides, dans un contexte de déprise agricole (1985-1995).

NB : les ripisylves sont traitées dans l’orientation 7.

Exemples d’espèces présentes Mammifères :

Ecureuil roux Genette Lièvre (lisière) Murin de Bechstein Oiseaux :

Pic mar

Autour des palombes Tourterelle des bois Bécasse des bois Pouillot siffleur

Rougequeue à front blanc Amphibiens :

Grenouille agile Grenouille rousse Triton alpestre Invertébrés :

Pique-prune Cétoine marbrée

Objectifs

► Améliorer la connaissance de la biodiversité des habitats forestiers et des milieux associés.

► Maintenir la diversité des essences et des peuplements, entretenir les milieux annexes (mares, etc.).

► Maintenir et restaurer la capacité d’accueil pour la faune.

► Favoriser la circulation de la faune sauvage.

► Eviter le boisement de milieux remarquables.

Pic noir (R. Huboux – ONCFS)

(46)

Pistes d’actions

► Préserver la diversité d’habitats au sein des forêts :

- encourager le maintien d’arbres creux, de vieux arbres, de chablis, de souches et de chandelles ;

- conserver les tourbières ; - préserver et entretenir les mares.

► Préserver et restaurer le réseau hydrographique.

► Eviter l’uniformisation : diversification des essences, des types de peuplements et étagement des âges.

► Favoriser l’étagement et la diversité des lisières.

► S’assurer que l’implantation de boisements de production ne compromet pas l’équilibre et les fonctionnalités des écosystèmes présentant un intérêt particulier.

► Enlever systématiquement les grillages des enclos de reboisement, une fois que les plantations sont à l’abri des dégâts de gibier.

► Chercher des solutions alternatives à l’engrillagement pour la protection contre les dégâts de gibier.

► Informer les sylviculteurs sur la faune sauvage (hors grand gibier) présente dans leurs forêts et sur les moyens de la favoriser.

Principaux intervenants

DDAF, ONF, CRPF, associations, FDC et syndicats de propriétaires forestiers.

Outils et moyens

Plans simples de gestion.

Arbre mort (O. Santoni – ONCFS)

(47)

Exemples d’actions déjà mises en oeuvre

► Maintien d’arbres creux et création d’îlots de vieillissement dans les forêts de l’ONF.

► Diffusion d’informations et organisation de sorties d’initiations à l’environnement et de réunions d’informations sur la faune sauvage et ses habitats par le CRPF, en collaboration avec des associations de protection de la nature.

Bécasse des bois (L. Barbier – ONCFS) Sonneur à ventre jaune (P. Evrard)

Zone humide forestière (O. Santoni – ONCFS)

Références

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