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Dynamique des interfaces multicontact

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HAL Id: tel-00851722

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Dynamique des interfaces multicontact

Viet Hung Dang

To cite this version:

Viet Hung Dang. Dynamique des interfaces multicontact. Vibrations [physics.class-ph]. Ecole

Cen-trale de Lyon, 2013. Français. �tel-00851722�

(2)

123

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(4)

Ce travaila été réalisé ausein du Laboratoirede Tribologie et Dynamique des Sys-tèmes (LTDS) de l'E ole Centrale de Lyon, UMR CNRS 5513. Je remer ie fortement DenisMAZUYER, Dire teur du LTDS,pour son a ueil etson a essibilité.

Jetiensàremer ierCharlesPÉZERAT, Professeurdes universités,àl'Universitédu Maine, d'avoir a epté de présider lejury de ette thèse.

Je suis parti ulièrement re onnaissant à Andres SOOM, Professeur des universités à l'Université de Bualo, Etat-Unis etLaurent BAILLET, Professeur des universités à l'Université Joseph Fourierpour avoira epter d'être rapporteursde e travail.

Jeremer ie haleureusementJulienSCHEIBERTpoursesidéess ientiques on ises etpré ieux.

Je tiens à exprimer magratitude sin èreà JoelPERRET-LIAUDET pour de nom-breux onversationsquim'apportedes onnaissan esintéressantessurplusieursaspe ts: s ientique, langue, gastronomie,voyage.

Jeremer ie du plus profond de mon oeur, AlainLE BOTpour ton en adrementet ta orre tionpersistan e. J'admiretapassion pour las ien e. Deplus, tumefournisses desélémentsné essaires etlessoutiens onvenablespourrésoudre des di ultésdansla vied'un étudiant étranger. Mer i pour tout Alain.

Mer i à Fabien DALZIN et ThibaultLAFONT de m'avoir aidé à orriger mon mé-moire.Mer i également àChaïma ZOUABI etAnton RUSANOV pour leur gentillesse.

Je remer ie Jérme DIDIER pour la fabri ationet la mise en pla e des expérimen-tations, Matthieu GUIBERT pour la réalisation du programme de pilotage des tribo-mètres, Serge ZARA pour la partie éle tronique, Mi kael SYLVESTRE pour la partie l'informatique.

Il m'est également de remer ier les diérentes personnes que j'ai pu toyer du-rant es années passées au LTDS : Jimmy DONDAINE, Gaëtan BOUVARD, Gaylord GUILLONNEAU, Juliette CAYER BARRIOZ, Emmanuel RIGAUD, Alexandre CAR-BONELLI, Florian BREMOND, Olga SMERDOVA, Sophie PAVAN (mer i à tous les autresaussi).

Etpour terminer, mer ià mafamilleetmes amis Vietnamiennes quisont à té de moidans toute mavie.

(5)

Introdu tion 11

1 État de l'art 15

1.1 Bruitde frottement . . . 15

1.2 Phénoménologiedu bruit de rugosité . . . 16

1.2.1 Mé anisme du bruit de rugosité . . . 16

1.2.2 Propriétés du bruit de rugosité . . . 17

1.2.3 Appli ationindustrielle du bruit de rugosité . . . 18

1.3 Des riptiondes surfa es rugueuses . . . 21

1.3.1 Mesure de l'état de surfa e . . . 21

1.3.2 Cara tères statistiques . . . 21

1.3.3 Génération des surfa es numériques . . . 25

1.4 Mé aniquede onta t . . . 26

1.4.1 Condition de non pénétration . . . 26

1.4.2 Relationfor e-dépla ement . . . 27

1.5 Modélisationde onta t . . . 31

1.5.1 Modèle analytique de onta t rugueux . . . 31

1.5.2 Méthode des éléments frontières . . . 33

1.5.3 Méthode des éléments nis . . . 35

1.5.4 Méthode de fon tion de Green . . . 36

1.6 Synthèse . . . 37

2 Étude expérimentale du bruit de rugosité 38 2.1 Observation de deux régimes . . . 38

(6)

2.2 Vitesse vibratoireen fon tion de l'aire de onta t . . . 40 2.2.1 Prin ipe . . . 41 2.2.2 Dispositifs . . . 42 2.2.3 Proto ole . . . 47 2.2.4 Résultats . . . 49 2.3 Dissipation de vibration . . . 50

2.3.1 Confrontation de lathéorie de dissipation ave lesexpérien es . . 52

2.4 Niveau vibratoire en fon tion de la vitesse de glissement . . . 54

2.4.1 Obje tif etprin ipe . . . 54

2.4.2 Dispositifet proto ole . . . 55

2.4.3 Résultats . . . 56

2.5 Con lusion . . . 56

3 Simulation numérique dire te 58 3.1 Modèle du onta t glissantentre deux surfa es rugueuses . . . 58

3.1.1 Formulation mathématique. . . 59

3.1.2 Dé omposition modale . . . 60

3.1.3 Te hnique de rédu tion de l'ordre . . . 62

3.2 S hémas d'intégration temporelle . . . 63

3.2.1 Dis rétisation temporelle . . . 63

3.2.2 Problème de valeur initiale . . . 63

3.2.3 Notation . . . 64

3.2.4 Propriétés . . . 65

3.2.5 S héma d'intégration temporelle . . . 68

3.2.6 Tableaudes s hémas d'intégration temporelle . . . 83

3.2.7 Dis rétisation spatiale . . . 83

3.2.8 Continuité des surfa es dis rétisées . . . 84

3.2.9 Interpolationlinéaire . . . 85

3.2.10 Interpolationd'Hermite . . . 85

3.3 Algorithmepour le al ul des for es de onta t . . . 86

(7)

3.3.2 Algorithmede pénalité . . . 87

3.3.3 Algorithmedes multipli ateurs de Lagrange . . . 88

3.3.4 Lesystème masse-ressort . . . 90

3.4 Con lusion . . . 93

4 Outils numériques 95 4.1 Stru turedu programme Ra2D . . . 95

4.1.1 Organigramme . . . 95 4.1.2 Conventions . . . 96 4.1.3 Prol. . . 97 4.1.4 Fi hier de données . . . 98 4.1.5 Solveur Ra2D . . . 99 4.1.6 Fi hier de résultats . . . 100

4.1.7 Traitementdes résultats . . . 103

4.2 Optimisationdu programme Ra2D . . . 103

4.2.1 Outil de prolagePerfsuite . . . 104

4.2.2 Optimisationpar ompilateur . . . 105

4.2.3 Lapa k . . . 106

4.2.4 Optimisationde l'algorithme . . . 106

4.2.5 Matri e reuse . . . 107

4.3 Méso entre . . . 108

4.3.1 Matérield'un ordinateur normal . . . 108

4.3.2 Ma hines parallèles . . . 109

4.3.3 Programmationparallèle . . . 111

4.3.4 Centre de al ul haute performan e à Lyon . . . 112

5 Résultats de simulation 114 5.1 Validationdu programmeRa2D . . . 114

5.1.1 Poutre soumiseà une masse mobile . . . 114

5.1.2 Comparaisonave un logi ielélémentsnis . . . 118

(8)

5.2.1 Choix des paramètres . . . 123

5.2.2 Surfa e numérique . . . 124

5.3 Résultats numériques . . . 127

5.3.1 Le niveau vibratoire . . . 127

5.3.2 Étude statistique des ho s. . . 134

5.3.3 Synthèse des résultatsnumériques . . . 146

6 Simulation 3D 148 6.1 Formulation mathématique. . . 148

6.2 Dé omposition modale . . . 151

6.3 Problème modal. . . 151

6.3.1 S héma d'intégration temporelle . . . 152

6.3.2 Méthode de pénalité . . . 152

6.4 Résultats etdis ussion . . . 155

6.4.1 Surfa e numérique . . . 155

6.4.2 Paramètres des simulations . . . 156

6.4.3 For e de onta t des ho s . . . 159

6.4.4 Durée des ho s . . . 161

6.4.5 Énergie transférée par ho . . . 161

6.4.6 Vitesse vibratoire . . . 164

6.4.7 Évolution du niveau vibratoireen fon tionde lavitesse . . . 167

6.4.8 Puissan e transférée . . . 168

6.4.9 Commentaire . . . 169

(9)
(10)
(11)
(12)

.

Contexte

Une surfa e n'est jamais parfaitement lisse. Cette réalité est probablement onnue depuis très longtemps, peut-être plusieurs milliers d'années. Mais l'observation dire te dessurfa esestrelativementré entegrâ eàdesdispositifsmodernesmé anique,optique et numérique qui permettent de visualiser des surfa es à des é helles millimétriquesà nanométriques. On onstate que la surfa e est omme des montagnes ave des pi s et des vallées ayant des faiblespentes, généralement de dix à vingtpour ents. (gure 1).

Figure 1  Présentation graphique delasurfa e rugueuse.

Lorsquedeuxsurfa esrugueusessontmisesen onta t,leurspi splusélevéstou hent les surfa es antagonistes. Deux onséquen es suivantes apparaissent omme résultats. Tout d'abord, le onta t est rare.La surfa ede onta t réelleest généralementune très petite partie de lazone de onta t apparent. Deuxièmement, le onta t est multiple. Il est omposé de nombreux spots répartisde façonaléatoiresur la surfa e.

L'objet prin ipal de ette étude est le ƒbruit de rugosité‚émis lors du glissement de deux telles surfa es rugueuses dans la ondition de faible onta t. Des exemples de e type du bruit se trouvent fréquemment dans la vie quotidienne omme se frotter les mains, polirune surfa e à l'aide de papiers abrasifs, limer les petites bavures après usinage.

(13)

À titre d'exemple d'appli ation industrielle, itons la te hnique d'émission a ous-tique pour mesurer la rugosité ou la dou eur des surfa es et la rédu tion du bruit de transportliéàl'étatdesurfa edes omposants ommepneu/ haussée ouroue/rail.Plus lessurfa es sont rugueuses, plus le bruitest important.

La motivation de ette étudeest de développer une appro he globale onstituant la théorie, l'expérien e et l'outil numérique pour a roître la onnaissan e et la ompré-hensionde es bruitsderugositéquirelèventd'unproblèmededynamiquedesinterfa es multi onta t.

Problématique

L'étudedu bruit de rugositéfaitintervenir trois domaines prin ipaux: latribologie, ladynamiqueetl'a oustique.Deplus, 'estunproblèmeàdeuxé hellesspatialesetdeux é helles temporelles (gure 2). Le onta t à l'é helle mi ros opique rée des vibrations dans le orps solide à l'é helle ma ros opique. D'autre part, le onta t est transitoire ave uneduréedel'ordrede 1e-4salorsqueleglissementdessolidessemaintientdurant quelques se ondes. ps s

µ

s nm

µ

m m Mé anique Théorie inétique Dynamique

(Dynamiquedesinterfa es)

(Évolutionglobaledubruit)

Ordredelongueur

Ordre

de

temps

molé ulaire

desmilieux ontinus Bruit derugosité:

problèmeàdeuxé helles

Figure 2  Présentation graphique delahiérar hiemé anique [30℄.

Aujourd'hui, la simulation numérique est un outil puissant de la re her he s ienti-que grâ e au développement rapide de l'ordinateur et du al ul haute performan e. En 2011, [13℄ Ben Abdelounis a pour la première fois publié un modèle 2D de l'étude du bruit de rugosité en utilisant la méthode des éléments nis. Il a fallu 7 jours de tempsCPUpour nirunesimulation.Don , unesimulation3Dave lesmêmesdonnées géométriquesn'est pas en oreréalisablemême ave l'ordinateurleplus puissant a tuel.

(14)

Obje tifs

Àpartirdesmotivationsetdesdi ultésmentionnées i-dessus,lesobje tifsde ette thèsesont les suivants :

-Le premierobje tifest de réaliserdes expérien es pour déterminer leslois d'évolu-tiondu bruit de rugositéen fon tionde l'aire de onta t àl'aided'un tribomètre onçu au laboratoire de Tribologie et Dynamique des Systèmes. An d'expliquer les phéno-mènesobservés, une théoriede dissipation des vibrationsdans les onta ts rugueux est proposée.

- Le deuxième obje tif est de développer un outil numérique 2D approprié pour l'étudede onta t dynamiquedes prolsrugueux. Cet outil doit être rapide,e a e et validé. Il servira à prédire l'évolution du niveau vibratoire en fon tion de la vitesse de glissement et de la rugosité de surfa e. De plus, il sera apable de apturer les ho s transitoireset de fournir les propriétés statistiquesde es ho s.

-Letroisièmeobje tifestd'ee tuerdessimulations3Ddu onta tdynamiqueentre deux surfa es rugueuses à l'aide des méso- entres de al ul à Lyon.

Organisation du mémoire

Ce mémoirede thèse se ompose de six hapitres,

Unpremier hapitreest onsa réàl'étudebibliographique.L'objetprin ipalde ette étudequi est le bruitde rugositéest présenté. Enn, onterminera sur lamé anique du onta t etla modélisationdu onta t entre deux surfa es.

Le deuxième hapitre est onsa ré aux expérien es qui sont réalisées pour étudier la relation entre le bruit de rugosité et l'aire de onta t. À travers es expérien es, on dé ouvre l'existen e de deux régimes. Dans le premier régime, le bruit roît propor-tionnellement ave l'aire de onta t tandis que dans le deuxième régime le bruit est onstant. Par la suite, on prouve que es deux régimes sont liés à deux pro essus de dissipation : l'amortissement interne des matériaux et l'amortissement du onta t. Ce hapitresetermineparlaprésentation d'uneexpérien esur l'évolutionduniveau vibra-toire en fon tion de la vitesse de glissement qui fournit des résultats de référen e pour lessimulationsnumériques.

Letroisième hapitreest dédiéàl'analysenumérique etlesalgorithmesutilisés pour traiterle problème du onta t dynamique entre deux prols rugueux (2D). L'appro he numériquese omposede troisétapes. D'abord lesprolsrugueux sontgénérés numéri-quement,ensuiteonutiliseless hémasd'intégrationtemporellepourrésoudrel'équation du mouvement des solides, le onta t est géré par deux algorithmes répandus : l'algo-rithmedes multipli ateursde Lagrange etl'algorithme de pénalités.

L'appro he numérique est implémentéedans l'outilnumériquenomméRa2Dqui est l'objet prin ipal du hapitre quatre. Dans un premier temps, les stru tures des  hiers de données et de résultats sont pré isées. Ensuite, des te hniques d'optimisation sont appliquéespourréduireletemps CPUduprogrammeRa2D. Dansladernièrepartie du

(15)

hapitre, onprésente le entre du al ul haute performan e àLyonave lequel tous les résultatssont obtenus.

Dansle inquième hapitre,onprésenteles astestpourvaliderleprogrammeRa2D. Ensuite, des études paramétriques sont réalisées pour hoisir les paramètres optimaux pour les simulations. Par la suite, les simulations ave des prols de même dimension que eux utilisés dans l'expérien e sont réalisées. Les résultats obtenus sont la vitesse vibratoire du prol, le niveau vibratoire, les statistiques de ho s entre deux surfa es ave des diérents vitesses de glissement et rugositésde surfa e.

Lesixième hapitre est dédiéàla réalisationdes simulations3D. L'appro he dé rite pour les prols 2D est étendu pour les surfa es 3D, un nouveau outil numérique est développé et s'appelle Ra3D. Enn, les résultats obtenus par la simulation 2D, 3D et l'expérien esont omparés.

Nous terminerons par une on lusion qui synthétisera les résultats obtenus et pré-sentera des perspe tives de re her he.

(16)

État de l'art

1.1 Bruit de frottement

Lebruitde frottementestlebruitrayonnédansl'environnementlorsdu mouvement relatifdedeuxsurfa esen onta t.Cebruitsemanifestepartoutdanslaviequotidienne telsquelesonharmoniquedu violon,lebruitnatureldes igales,lebruitdésagréabledu freinageautomobile,legrin ementd'uneporte,lefrottementdesmains,...Cesbruitsont des propriétés très diérentes etdes mé anismes dynamiques omplexesqui dépendent de la manière dont le onta t s'établit. On peut lasser les bruits de frottement en fon tionde l'intensitéde lapression de onta t [6℄. Lorsque lapression est importante, ela orrespond à un bruit d'instabilité mé anique. La réponse dynamique de deux systèmes sont ouplés, l'instabilitése développe. Au ontraire, si la pression est faible, on a le bruit de rugosité. À titre d'exemple de bruit d'instabilité mé anique, eux des instruments musiques omme le violon. Ils génèrent le son à l'aide du glissement de l'ar hetsur la orde.L'artistedoit ontrlerlavitesse,lapressionde onta tdel'ar het, le point de onta t sur la orde pour émettre le son harmonique souhaité. Le son du violonrésultedu transfert de vibration de la ordeau orps de l'instrumentqui jouele rle de résonateur pour amplier leson, parti ulièrement auxfréquen es spé iques.

12345

62789

A7BC95

V

B245DB5

89

(a) S hémadesystème l'ar het- ordeduviolon[81℄ (b)Freinàdisqueautomobile

Figure 1.1  Exemplesd'unbruit d'instabilité mé anique

Un autre exemple du bruit d'instabilité mé anique est le bruit de freinage qui est une des sour esprin ipales de bruits produitespar les transports. Un freinàdisque est omposé d'unétrieretd'undisqueinséréentre lemoyeu etlaroue.L'étriersupporteles

(17)

plaquettes qui, sous l'a tion de ylindres hydrauliques, pin ent le disque et freinent sa rotation(gure1.1). Lefrottementproduit lafor etangentielle lorsdu onta t entre la plaquette et le disque, puis la vibration dans le plan du disque et l'os illationnormale danslaplaquette.Cesvibrationssonttransmises àd'autres omposantsdu véhi ule.Le système de freinage transforme la plupart de l'énergie inétique des véhi ules en éner-gie thermique. Cependant une partie de l'énergie inétique est transformée en énergie vibratoire et dissipée ensuite sous forme d'énergie a oustique. Il existe plusieurs types de bruits de freinage dépendant des ara téristiquesou de leurs mé anismes de généra-tiondu bruit. Parexemple,lebruit de trépidationsades niveaux a oustiques faiblesen omparaison ave d'autres types de bruits. Les bruits de ronement ont de fortes am-plitudesetun spe tre de fréquen e de 100 à500 Hz.Les rissements ontdes fréquen es supérieuresà 1000 Hz.

1.2 Phénoménologie du bruit de rugosité

Lebruit derugositéest générélorsque lapressionde onta t est faible.Lesréponses du système ont don un faible ouplage dynamique. Autrement dit, les ondes etles os- illations se développent indépendamment dans deux orps solides. Le mot "rugosité" vient de la ara térisation de la surfa e. En réalité, il n'existe pas de surfa es parfai-tement lisses. Grâ e à une observation au mi ros ope, il est visible qu'une surfa e est ee tivement onstituée d'une su ession d'aspérités etde vallées.

1.2.1 Mé anisme du bruit de rugosité

Le mé anisme du bruit de rugosité s'ee tue en trois étapes:

- Multi- onta tdes interfa es :leglissement entre deux surfa esrugueuses engendre des multi onta tsà l'interfa e entre les aspérités des surfa es.

- Vibration des solides : les aspérités en onta t sont élastiquement déformées. Les déformations des pointsde onta t se propagentdans le orpssolide. Ellessont ensuite réé hies par lesbords, et induisent des vibrations.

-Rayonnementa oustique :lavibrationprovoquel'os illationdansl'airàtravers les surfa esdes solides.Le bruitapparaitquand etteos illationestpropagée vers l'oreille.

1234456578

954A4BCDEF54A

B283F78EF8A

954AE4C384

3CE837A954A

FC4A423954

E7756578A

EFB483B5

CB38A

95ACB438

Figure 1.2  Mé anismedubruitderugosité

L'analyse etla réationde modèlespour e problème sontun vrai dé multidis ipli-naire omprenant la tribologie, l'a oustique, la mé anique de onta t et la dynamique

(18)

non-linéaire.De plus, 'est un problème à multi-é helles : de mi ro-é helle pour les as-pérités des surfa es, à ma ro-é helle pour le orps solide.

1.2.2 Propriétés du bruit de rugosité

Dans la littérature, plusieurs expérien es ont été développées pour ara tériser le bruit de rugosité. En 1982, Yokoi et Nakai ont observé sur le onta t pion-disque sans lubri ation une orrélation entre le niveau de pression a oustique et la rugosité de surfa e [92℄ :

∆Lp(dB) = 20 log

10

 Ra

Ra

ref



m

(1.1)

Lp

est la pressiona oustique,

Ra

un paramètre statique de rugosité. L'exposant

m

dans ette formulevarie de 1,6à 2,4. Cette formuleest onrmée par d'autres auteurs, parexemple,lestravauxd'OthmanetElkholysurle onta taiguille-planave unepente

m

ompriseentre 0.5 et1.3[67℄.

Larelation entre le bruit et lavitesse de glissementest aussi relevée dans les publi- ationsde Yokoiet Nakai [91℄. Ellepeut être prédite par la formulesuivante,

∆Lp(dB) = 20 log

10

 V

V

ref



n

(1.2)

La valeur de

n

est omprise entre 0.6 et 1.1. Ré emment, Hou ine et al ont onrmé es deux formules pour le onta t plan-plan et montré en outre qu'elles sont peut-être ombinées dans une formulegénérale [13℄(Figs. 1.3et 1.4) :

∆Lp(dB) = 20 log

10

 Ra

Ra

ref



m

 V

V

ref



n

(1.3) ave

0.8

≤ m ≤ 1.16

et

0.7

≤ n ≤ 0.96

.

D'ailleurs, les eets de la rugosité sur le ontenu fréquentiel du bruit sont aussi investigués. Boykoadéte téquepluslasurfa eestrugueuse,pluslespi sdanslespe tre a oustique s'appro hent des valeursde fréquen es propresde exion des solides [18℄.

En 2011, Le Bot et al ont une première fois annon é la dépendan e du bruit de rugositéave l'aire de onta t [55℄. Enréalité, deux régimes peuvent apparaitredans le mêmesystème.Sil'airede onta t

S

estpetite,lapressiona oustiqueestproportionnelle à

S

, et lorsque

S

devient importante, le régime onstant domine. Le bruit rayonné est évalué par une loi de puissan e

Lp

∝ S

λ/10

λ

représente la pente (en dB/dé ade). Dans l'expérien e de Le Bot, la valeur minimale de

λ

observée est 1.7 et sa valeur maximaleest 6.7.

Laformulegénérale pour lebruit de rugosité est la suivante:

(19)

12345264 7389A65B94

C33DEDF86F4

 6

53F8824

 6

 849F 865B94



8649F

F894664 85E4

8F64D37265EE82

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F894664 A6765B94

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Figure 1.3  Tribomètrea oustique

Figure 1.4  Évolutionduniveau de lapressiona oustiqueen fon tion de lavitessede glissement etdelarugosité de lasurfa e [13℄

1.2.3 Appli ation industrielle du bruit de rugosité

Exemple du bruit ferroviaire

Lebruitderoulementestlasour eprin ipaledubruitissudestransportsferroviaires pour les vitesses omprises entre 50 et 300 km/h [85℄. Il est relié à l'état de la surfa e des stru tures en onta t omme la roue, le rail et les traverses. L'intera tion entre les rugosités mi ros opiques des surfa es ex ite la vibration dans les stru tures. Des

(20)

ondes vibratoires y sont engendrées et rayonnent à leur tour dans l'environnement. La puissan ea oustique rayonnée estlasommedes ontributions de haque omposant.La vibration de la roue entraine un rayonnement a oustique entre 2 000 et 4 000 Hz. La ontribution de la vibration du rail sesitue autourde 1 000 Hz et lestraverses vibrent prin ipalementdans lesbasses fréquen es (environ 400 Hz). Un exemple du spe tre du niveaudelapressiona oustiquegénéréeparlepassaged'unTGV-Duplexàtroisvitesses (200km/h, 250 km/h et 300 km/h) est présenté sur lagure 1.5.

(a) Conta troue/rail

1234

51

264

647

477

28

68

98

A8

97

47

57

B7

A7

C7

277

1

234

56

74

89

4A

A2

BC

5D

B6A

E2

F64

7



9F64CD4 

(b)Niveaudepressiona oustiquegénérépar lepassaged'un TGV-Duplex àtrois vitesses (200km/h,250km/het300km/h)

Figure 1.5  Bruitde roulement [85 ℄

La rugosité est le prin ipal paramètre responsable du bruit de roulement. Plus les surfa es sont lisses et plus le bruit est faible. Le bruit ferroviaire est faible ave des rails et roues neufs. Par ontre, il augmente onsidérablement en as de dégradation des surfa es. D'autre part, le bruit de roulement s'a roit ave la vitesse du train. Un doublement de la vitesse orrespond à une hausse du niveau de bruit global de 8 à 10 dB.

Exemple du bruit pneumatique

Lessour esprin ipalesdu bruitautomobilesont eluidu moteur,de l'é happement, destransmissionsmé aniquesetdu onta tpneu- haussée.Cedernier onstituelasour e prin ipale des nuisan es sonores pour les vitesses supérieures à 50 km/h [79℄. Le bruit de onta t pneumatique est ausé par deux grandsmé anismes :

- Le "phénomène d'air pumping" dans lequel l'air est omprimé entre les zones de onta tpneu- haussée. Àlasortiedu onta t,l'airestdétendu brusquement,entrainant la propagation des ondes a oustiques. Ce bruit produit est en général de moyennes et hautesfréquen es.

- La "vibration des pneumatiques" o asionnée par l'intera tion entre lespatins de gommeave lesrugositésdelaroute, ontribuesigni ativementàlagénérationdubruit de onta t pneumatique/ haussée. Lavibration engendrée est de basse fréquen e, dans

(21)

Figure 1.6  Lessour esimportantesdubruit automobile.Figureextraitede[20℄

labande500-800Hzpourleborddupneumatiqueetau-dessusde800Hzpourlazonede onta t. Lespneuslissessontlesplus silen ieux,mais ilest interditde lesutilisersur les routes.Unpneulissene sertquederéféren e, arlesautresperforman es omme l'adhé-ren e humide ou l'aquaplaning sont faibles. Le bruit est d'autant plus important que la route est irrégulière. Toutefois, seules les aspérités susamment profondes et larges (largeursupérieureà1,5à2 m) ausentdes vibrations,tandisque ellesinférieuresà1 m n'en provoquent pratiquement pas. D'autre part, la vitesse de dépla ement détient une inuen eimportantesur lebruit de onta t pneumatique(gure 1.7).Rimondi[77℄ aévaluél'évolutionduniveaudubruiten fon tiondelavitesse parlaformulesuivante:

L = a + clog

10

V

(1.5)

123456789A7B 12345627689684A8BCD6EE6

(22)

Bio-Tribomètre

Dans l'industrie, il est essentiel de déterminer les ara téristiques de la surfa e, omme la dou eur de la peau, la rugosité des papiers, et ... La plupart des méthodes lassiques reposent sur la mesure du oe ient de frottement pour évaluer es para-mètres. Ré emment, de nouveaux dispositifs ont été développés pour ara tériser la surfa e en utilisant les propriétés du bruit de rugosité sous la dénomination te hnique d'émission a oustique (AE). Un tribomètre-sonde a été mis au point par Zahouani et al.Cettema hineest équipée d'un doigt arti ielet d'unmi rophone[93℄. Lorsque l'on fait glisser le doigt arti iel sur une surfa e, le mi rophone enregistre le niveau de la pression a oustique et évalue la dou eur relative de la surfa e. Cette méthode permet de déterminer lesdiérentes zones de la peau et aussi l'eet du vieillissement.

1.3 Des ription des surfa es rugueuses

La ara térisationdes surfa es rugueusesest lapremièreétapedansl'étudedu bruit derugosité.Leproldesurfa eestengénéralaléatoire.L'altitudeàunpointquel onque sur la surfa e noté

h(x)

est onsidérée omme une variable aléatoire, don la surfa e rugueuse peut être onsidérée omme un pro essus aléatoire.

1.3.1 Mesure de l'état de surfa e

Le premierprolomètre pour analyser la surfa e est réé par Abott etFirestone en 1933.Lamesure onsisteàdépla ersur lasurfa eun palpeurmunid'unstyletmaintenu au onta t par un eortnormal onstant. Cette te hnique s'est beau oup amélioréeet est très utilisée aujourd'hui.

La tête du stylet est onstitué d'une pointe en diamant,ave un rayon de ourbure variantentre 2

µm

et10

µm

.Un apteur indu tiffournit unetensionéle trique propor-tionnelleaudépla ementverti alde lapointe. Lesvariationsdanslestensionsgénérées, lors du dépla ement de la pointe suivant la dire tion X, sont repérées par le apteur puis onverties en diérents paramètres de rugosité par l'éle tronique de l'instrument. Il est possible d'obtenir un prol (2D) ouune surfa e (3D). L'a quistion d'une mesure 3D sefait par la réalisationd'une su ession de prols 2D.

Onappelleproltotalleprolmesuréquiestdé omposé ensuiteenprolde rugosité eten prol d'ondulation. Lalongueur d'onde du ltre est généralementde 0.8mm

1.3.2 Cara tères statistiques

Cara tères des hauteurs

Dansunprol1Dd'unesurfa erugueuse,

h(x)

désignel'altitudeaupoint

x

duprol. On hoisit lerepère pour quelamoyenne des altitudes

< h(x) >

soitnulle.Lamoyenne

(23)

arithmétique de la valeur absoluedes altitudes

Ra

est donnée par laformulesuivante :

Ra =

1

L

Z

L

0

|h(x)|dx

(1.6)

Pourtant, deux surfa es totalement diérentes peuvent avoirle même

Ra

(gure 1.8).

(a)

(b)

(c)

Figure 1.8  Diérentessurfa es ayant lamême valeur

Ra

La valeur moyenne quadratique

Rq

est dénie par la formulesuivante:

R

q

=

s

1

L

Z

L

0

h(x)

2

dx

(1.7)

Lafon tion de distribution umulée

P (h

0

)

est déniepar la probabilitédes pointsdont leshauteurs sont inférieures à

h

0

:

P (h

0

) = P rob(h

≤ h

0

)

(1.8)

Don

P (

−∞) = 0

et

P (

∞) = 1

.Endérivant

P (h)

,lafon tionde densité deprobabilité des altitudes

p(h)

est obtenue :

p(h) =

dP (h)

dh

(1.9)

La probabilité des altitudes omprises dans

h

1

≤ h ≤ h

2

est al ulée à partir de la formulesuivante:

P (h

1

≤ h ≤ h

2

) =

Z

h

2

h

1

p(h)dh

(1.10)

En pratique, de nombreuses surfa es montrent une distribution gaussienne (gure 1.9) des altitudesdont laformuleest donnée par :

p(h) =

1

σ

exp[

(h

− m)

2

2

]

(1.11)

σ

et

m

sont respe tivementl'é art-typeetlamoyennedes altitudes. Alors,la proba-bilité des altitudessont ommesuit :

P (

−σ ≤ h ≤ σ) = 0.682

P (

−2 ∗ σ ≤ h ≤ 2 ∗ σ) = 0.954

P (

−3 ∗ σ ≤ h ≤ 3 ∗ σ) = 0.999

P (

−∞ < h < ∞) = 1

(24)

−3

−2

−1

0

1

2

3

x 10

−6

0

200

400

600

800

1000

1200

Hauteur (m)

Compte

Figure 1.9  Représentation graphiqued'uneloi Gaussiennede moyenne

m

=0

Pour mesurer la symétrie du prol par rapport à la ligne moyenne, on utilise le oe ientdedissymétrie(skewness)

Rsk

.Il estdéni ommelequotientde lamoyenne des ubesdes valeurs des altitudes

h(x)

par le ube du paramètre

Rq

.

Rsk =

1

LRq

3

Z

L

0

h

3

(x)dx

(1.12)

Si

Rsk

est négatif, la distribution est asymétrique à gau he etil y a plus de reux que de pi s. Si

Rsk

est positif,la distributionest asymétrique àdroite etil y aplus de pi s quede reux. Si

Rsk

est nul,le prolest symétrique. Pour une distributiongaussienne, e paramètre vaut 0 (gure 1.10).

p(h)

h

Rsk<0

Rsk>0

Rsk=0

p(h)

h

Rku<3

Rku=3

Rku>3

O

O

Figure 1.10  Coe ient

Rsk

pour lamesurede lasymétriedu prol et oe ient

Rku

pour lamesurede l'aplatissement de ladistributiondu prol

Le kurtosis ou oe ient d'aplatissement

Rku

, orrespond à une mesure de l'apla-tissementde ladistribution. Il est déni par,

Rku =

1

LRq

4

Z

L

0

h

4

(x)dx

(1.13)

Pour une distribution gaussienne, e oe ient vaut 3. Un oe ient inférieur à 3 or-respond à unedistribution aplatie.Un oe ient supérieurà 3 orrespond àune distri-butionpointue qui présente un nombre relativement importantde vallées profondes ou de pi s élevés (gure 1.10).

(25)

Cara tère spatial

Dans lagure 1.11 onprésente deux surfa es sinusoïdales de même amplitude mais de périodes diérentes, es deux surfa es possèdent la même valeur

Rq

et la même fon tion densité de probabilité

p(h)

. En 1984, M Gillem and Cooper [60℄ ont introduit les fon tions spatiales pour ompléter la des ription des surfa es. Ce sont lesfon tions d'auto- ovarian eet d'auto- orrélation.Lafon tion d'auto- ovarian e est dénie par la formule[16℄ :

0

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

0.3

0.35

−1

−0.5

0

0.5

1

x 10

−6

x (mm)

Altitude (m)

0

0.05

0.1

0.15

0.2

0.25

0.3

0.35

−1

−0.5

0

0.5

1

x 10

−6

x (mm)

Altitude (m)

Figure 1.11  Surfa esinusoïdale

R(χ) = lim

L→∞

1

L

Z

L

0

h(x)h(x + χ)dx

(1.14)

Elleapourbutde mesurerledegréde orrélationentredeuxpointsduproldistants de

χ

. On a

R(inf) = 0

, 'est-à-dire que deux points à la distan e innie n'ont pas de orrélation.

R(0) = Rq

et

R(

−χ) = R(χ)

.

Une fois que la fon tion d'auto- ovarian e est normalisée, on obtient la fon tion d'auto- orrélation(ACF)

C(χ)

.

C(χ) =

R(χ)

− m

2

σ

2

(1.15)

Et

0

≤ C(χ) ≤ 1

.

Danslagure1.12,onprésentelesACFde deux surfa esrugueuses.On observe que plus la surfa e est rugueuse, plus son ACF tend vers 0rapidement.Cette propriété est ara tériséepar lalongueurde orrélation

l

c

quiestdénie ommeladistan ené essaire pour que l'ACF se réduit àla valeur

1/e

(37%).

Les deux types d'ACF ren ontrés le plus souvent sont gaussien et exponentiel. La forumulede la fon tion d'auto- orrélationexponentielle est :

C(χ) = exp(

−|χ/|/l

c

)

(1.16)

Lafon tion d'auto- orrélation Gaussienne est donnée par :

C(χ) = exp(

−χ

2

/l

2

(26)

1

2

34

15

1

2

3

213

1

1

2

1

1

2

1234

123512

Figure 1.12  Fon tion d'auto orrélationpour dé rirela ara téristique spatiale de la surfa e [16℄

Lespe tredeshauteurs delasurfa e(ladensitéspe tralede puissan edelasurfa e) est latransformée de Fourrier spatialede la fon tion d'auto orrélation.

S

h

(k) = T F [C

h

(x)] =

Z

+∞

−∞

C

h

(x)e

−kx

dx

(1.18)

Le prol de la surfa e est déni si la distribution et le spe tre des hauteurs (fon tion d'auto orrélation)sont onnus.

1.3.3 Génération des surfa es numériques

La génération des surfa es numériques ayant des propriétés voulues joue un rle important dans la modélisation du onta t des surfa es. Il existe plusieurs modèles statistiquespermettant a omplir ette mission.

Pour générer une surfa e ave une fon tion spe trale de densité donnée, Watson et Spedding (1982) ont utilisé laméthode d'autorégressif etmoyenne mobile,Newland (1984)aproposélaméthode desérie temporelleetlatransformationrapidede Fourrier. HuetTonder ontprésenté unmodèleutilisantlaméthodede ltreàréponse impulsion-nellenie.

Parmi esméthodes, elledeFFT(oulaméthodespe tral)semontrelaplusrapideet laplusutiliséepourlagénérationdessurfa esgaussiennes(Wu(2000)).Lesformulations de ette méthode et les algorithmes pour une surfa e 2D gaussienne ave un spe tre gaussien sont pré isés dans le livre de Tsang et Kong. Un modèle d'une surfa e 3D gaussienne est présenté dans l'arti lede Reizer[76℄.

D'ailleurs,lemodèlenumériqued'unesurfa e3Dnon-gaussienneestaussidéveloppé. Pour e fait,GuetHuangontutilisélaméthoded'autorégressifetmoyennemobileave lesysteme dedistributionfréquentiellede Johnsonquiestpourtantgourmand entemps de al ul. Sherrington et Howarth ont introduit l'utilisationde la sparse matri e pour aran hirlalimitationde lasto kage.Bakolas(2003)a ombinélaméthode dugradient onjuguéetFFTpoura quérirl'a ordentreles ara téristiquesspe tralesdelasurfa e générée ave les valeurs voulues.

(27)

La générationdes surfa es rugueuses sont aussi ee tuées en utilisantlades ription fra tale. Tsang et Kong ont pré isé les étapes pour générer un prol fra tal 2D en utilisant la fon tion Weierstrass-Mandelbrot. Mingquing a proposé une te hnique de MonteCarlosebasantsur uneloinon-linéairede distributiondudiamètredesaspérités etde lapropriété auto-ane de la surfa e rugueuse.

1.4 Mé anique de onta t

1.4.1 Condition de non pénétration

Soit deux solides

1

et

2

en onta t frottant, on onsidère le point P appartenant à

1

, Q est sa proje tion sur la surfa e

Γ

2

(Fig 1.13).

g

et

p

désignent respe tivement lejeu entre Pave

Γ2

et lapression de onta t exer ée au pointP.

g

S

u

S

f

S

c

1

2

P Q

Figure 1.13  Problème de onta tdesdeuxsolides [64℄

On divise la frontière de haque solide en trois omposantes omme sur la gure 1.13 :

-

S

1

:où lesdépla ements sont imposés ( ondition de Diri hlet). -

S

2

:où leseorts sont imposés ( ondition de Neumann). -

S

c

:la surfa e potentielle de onta t ( ondition de Signorini).

Les onditions de onta t de Hertz-Signorini-Moreau sont introduites par la suite :

- Condition géométrique :impénétrabilité de la matière(Signorini-Hertz).

g

≥ 0 ⇐⇒

(

g > 0

Pas de onta t

g = 0

Conta t

(1.19)

-Condition mé anique: Lapressionde onta t est ompressivepour empê her l'im-pénétrabilité (Signorini-Hertz),

p

≤ 0 ⇐⇒

(

p = 0

Pasde onta t

p < 0

Conta t (1.20)

(28)

- Condition de omplémentarité : (Moreau)

p.g = 0

(1.21)

Enpratique, es onditions s'é rivent ensemble ommesuit :

g

≥ 0; p ≤ 0; p.g = 0.

(1.22)

Ellessontreprésentéesgraphiquementsurlagure 1.14.Ces onditionsintroduisentun

p

g

Figure 1.14  La onditionde non-pénétration

problème non-univoque, semi-déni positif etnon-diérentiable en f=g=0. Cette parti- ularitéprovoqueunedi ultéauniveaudelarésolutionnumérique.Ces onditionsont uneformeidentiqueaux onditionsdeKaresh-Kuhn-Tu kerde lathéoried'optimisation mathématique.

1.4.2 Relation for e-dépla ement

Formule intégrale

Considéronsundemi-espa e onstitué d'unmatériauélastiquelinéaireisotrope, sou-mis à une pression normale

p

appliquée à sa surfa e 1.15. La solution lassique de e problème est proposée par Boussinesq [46℄ :

u(x) =

1

− v

2

2πE

Z

p(x

) ln

 x − x

x

ref

− x



2

.dx

(1.23)

E

est lemodule d'Young,

v

le oe ientde Poisson.

x

r

ladistan e àpartirdu point de référen e oùledépla ementest onsidéré omme nul

x

ref

.

Laformulepourleproblème 3Dest donnée parTimoshenkoetGoodier(1970)[46℄:

u(x, y) =

1

− v

2

πE

Z Z

p(x

, y

).dx

.dy

p

(x

− x

)

2

+ (y

− y

)

2

(1.24)

Les formules intégrales nous apportent une relationexpli ite entre la for e et la défor-mation.Pourtant,lestermesd'inertienesontpasprisen ompte, esformulessontdon appliquéesen général pour des onta ts statiques.

(29)

1

2

3

41536

7

8

3

1

9

9

A

A

Figure 1.15  Cal uldu dépla ement d'un demi-espa eélastiquesoumis à unepression uniforme [46℄

0

1

(x,y,z)

p

O

x

y

z

(Ω)

Figure 1.16  Cal uldu dépla ement d'un demi-espa eélastiquesoumis à unepression uniforme- 3Dformulation [46℄

Formule de Hertz

En1882,Hertzarésoluleproblèmede onta tnormalentredeuxsurfa essphériques. Nousallonsprésenter saméthodeetses résultatsàl'aided'unexemple de onta t entre deux sphères.

1

2

1

3

4

5

1

2

3

12

3

14

1

4

56789AB

5

1

Figure 1.17  Conta t deHertz [70 ℄

Sur lagure1.17:

R

1

,

R

2

sontlesrayons des sphères.

r

estladistan e àl'originedu repère d'un point dans la zone de onta t.

N

est la harge extérieure appliquée sur les solides.

δ

estladistan ed'appro hedesdeuxsolides.Lesdépla ementsdoiventsatisfaire

(30)

la ondition de non-pénétration :

u

z1

+ u

z2

= δ

r

2

2R

dans lazone de onta t, (1.25)

u

z1

+ u

z2

< δ

r

2

2R

hors de la zone de onta t. (1.26) On introduit lerayon ee tif

R

:

1/R = 1/R

1

+ 1/R

2

.

Hertz a supposé que ladistribution de la pressionavaitune formeparabolique:

p = p

0

r

1

r

2

a

2

ave

r

≤ a

(1.27)

a

estlerayondelazonede onta t.Quand

r = 0

,lapressionde onta testmaximale enrevan he,aubord

r = a

,lapressionestnulle.Enutilisantlaformulesintégrale(1.23), ledépla ement obtenu est :

u

z

=

1

− v

2

E

.

π.p

0

a

2a

2

− r

2



(1.28)

Le moduled'Young ee tif

E

est dénipar :

1

E

=

1

− v

2

1

E

1

+

1

− v

2

2

E

2

(1.29)

Enintroduisant

u

z

dans la ondition de non-pénétration, onobtient :

π.p

0

4a.E

2a

2

− r

2



= δ

r

2

2R

(1.30)

La harge extérieure appliquée sur le solide est al ulée à partir de la pression de onta t :

N =

Z

a

0

2π.p(r).r.dr =

2

3

p

0

.π.a

2

(1.31)

Don , le rayon de la zone onta t, la distan e d'appro he et la pression maximale sont :

a =

 3N.R

4E



1/3

(1.32)

δ =



9N

2

16R.E

∗2



1/3

(1.33)

p

0

=

 6N.E

∗2

π

3

.R

2



1/3

(1.34)

Les formules d'Hertz sont utilisées prin ipalement pour les onta ts sphériques et statiques.

(31)

Formule variationnelle

Le prin ipe d'Hamiltonpour des matériauxélastiques s'é rit:

δ

Z

t

2

t

1

K

− (V + U)dt = 0

(1.35)

K

est l'énergie inétique,

K =

Z

ρ

2

 ∂u

∂t



2

δu.dΩ,

(1.36)

V

est l'énergiepotentielle,

δV =

Z

V

f.δu.dV

Z

S

2

t.δu.dS,

(1.37)

et

U

est l'énergie de déformationélastique,

σ

ij

=

∂U

∂ǫ

ij

.

(1.38)

Lasommede

Π = U +V

estl'énergiepotentielletotale.L'ensembledesdépla ements inématiquement admissibles pour le problème de onta t dynamique

u

i

doit satisfaire àla fois laprin iped'Hamiltonet la ondition de non-pénétration :

min

X

i=1,2

Z

t

2

t

1

(K

− Π).dt

ave i=1,2

g

n

≥ 0, p

n

≤ 0, g

n

.p

n

= 0

(1.39)

Ensuite, des te hniques spé iques de la théorie d'optimisation sont utilisées pour résoudre leproblèm1.39.Deux méthodes lesplusrépandues :laméthode de pénalitéet laméthode des multipli ateursde Lagrange[71℄ sont présentées i i.Leprin ipegénéral est d'intégrer une nouvelle fon tionnelle de l'énergie liée à des ontraintes à l'énergie potentielle totale.

Π

= Π + Π

cont

(1.40)

Si la ondition de non-pétrétration est stri tement respe tée, la nouvelle fon tionnelle de l'énergieest nulle:

Π

cont

= 0

.

Le problème revient don à trouver les dépla ements inématiquement admissibles pour que :

δ

Z

t

2

t

1

K

− (Π + Π

cont

)dt = 0

(1.41)

g

n

≥ 0, p

n

≤ 0, g

n

.p

n

= 0

(32)

Méthode de pénalité Cette méthode autorise une pénétration entre deux surfa es. Lafon tionnelle de l'énergie

Π

cont

de laméthode de pénalitéest donnée par :

Π

cont

=

1

2

κ

t

2

Z

t

1

Z

Γ

c

g

2

.[H(

−g)]dt.dx

(1.42)

κ

est le oe ient de pénalité, H(x) est la fon tionde Heaviside

H(x) =

(

0

si

x = 0

1

si

x

≥ 0

(1.43)

Lafor e de onta t est al uléepar une relation expli ite ave lapénétration [62℄,

f (x, t) = κ.g(x, t).H[

−g(x, t)]

(1.44)

Cette méthode est fa ile à mettre en oeuvre, ar la for e de onta t est al ulée expli itementave ledépla ement.Cependantlerésultatobtenuestdépendantdu hoix du oe ient de pénalité. Une valeur faible du oe ient de pénalité onduit à des pénétrations importantes qui ne sont pas a eptables, alors qu'une valeur trop grande provoque des os illationset des instabilitésnumériques.

Méthode des multipli ateurs de Lagrange Cette méthode respe te parfaitement la ondition de pénétration,elle onsisteà introduireles notionsde surfa e maitre, sur-fa e es lave et des variables supplémentaires appelées multipli ateurs de Lagrange. La surfa e es lave ontient des noeuds de pénétration, alors que la surfa e maitresse om-porte des segments pénétrés par le noeud de onta t. Les multipli ateurs de Lagrange sont les for es de onta t aux noeuds de pénétration. La fon tionnelle de l'énergie po-tentielle liée au onta t devientdon :

Π

cont

= λ

T

.g

(1.45)

λ

est le ve teur des multipli ateurs de Lagrange,

g

le ve teur de jeu entre deux surfa es.

L'utilisationduprin ipede Hamiltonmèneàl'équationvariationnellesuivante[71℄:

δ(K

− Π) − λ

T

δg = 0

(1.46)

λ

≤ 0; g ≥ 0; λ.g = 0

(1.47)

L'introdu tion des multipli ateurs de Lagrange et de la notion de surfa e maitre/es lave rendent ette méthode di ile à mettre en oeuvre et demandent plu-sieurs ressour es de al uls (lamémoire,le temps CPU).

1.5 Modélisation de onta t

1.5.1 Modèle analytique de onta t rugueux

Le premier modèle pour traiter le onta t rugueux est proposé par Greenwood et Williamsonen 1966 [38℄.Il sereposesur trois hypothèses prin ipales.D'abord, laforme

(33)

desaspéritésdessurfa esest supposéesphériqueetellesontlemêmerayonde ourbure, la distributionsdes hauteurs est gaussienne. Ensuite, le onta t entre les deux surfa es est transformé en un onta t entre un plan rigide et une surfa e ee tive onstruite à l'appui des propriétés des surfa es d'origine. Troisièmement, les formules de onta t d'Hertzsontappliquéespour al ulerlafor ede onta t etladéformationdes aspérités.

On onsidèrele onta tentredeuxsurfa esrugueusesayantrespe tivementlemodule d'Young

E

1

,

E

2

et le rayon de ourbure des aspérités

R

1

,

R

2

. Le module d'Young, le rayonde ourbure de lasurfa e ee tivesont :

E

=

 (1 − v

2

1

)

E

1

+

(1

− v

2

2

)

E

2



−1

(1.48)

R =

 1

R

1

+

1

R

2



−1

(1.49)

1

2

3

4

2

1

Figure 1.18  ModèleGreenWood-Williamson pour onta t rugueux [73 ℄

Danslagure1.18,

h

0

est l'é artinitialentre lalignemoyenne delasurfa eee tive etle plan,

z

est la hauteur de l'aspérité.

p(z)

désigne lafon tion densité de probabilité de lahauteur

z

, et

N

est le nombre total d'aspérités. Don lenombre d'aspéritésayant une hauteur supérieure àune valeur de l'é art initial

h

0

,est al ulépar laformule:

n = N

Z

h

0

p(z)dz

(1.50)

On onsidère une aspérité

z

i

en onta t ave leplan rigide, lapénétrationest :

δ = z

i

− h

0

.

(1.51)

Enutilisantlesformules de onta t de Hertz,lafor eetl'airede onta t d'uneseule aspérité sontdonnées par [73℄ :

∆F =

4

3

E

R

1/2

δ

3/2

∆A

= πδR

(1.52)

Lafor ede onta t totaleest obtenue parlasomme desfor es appliquées surtoutes lesaspérités :

F =

Z

h

0

4

3

E

R

1/2

δ

3/2

N.p(z)dz

(1.53)

(34)

etde même pour l'airede onta t totale :

A =

Z

h

0

πδ.R.N.p(z)dz

(1.54)

L'in onvénient de ette méthode réside dans le fait que l'on impose un rayon unique à touteslesaspérités,alorsque en'estpasle asdessurfa esréelles.SelonA hard(1957), lesaspérités des surfa es rugueuses doiventêtre dé rites ommedes protubéran es sur protubéran es.C'est-à-dire que haque aspéritéest onstituéeelle-mêmeaspérités plus petites.

Lemodèlede GreenWood-Williamsona été ensuite améliorépar Whitehouse et Ar- hard (1970) [44℄ en onsidérant que le rayon de ourbure des aspérités est aléatoire. Nayak(1971)[68℄s'intéresseàanalyserdes surfa esrugueusesgaussiennesparlathéorie des pro essus aléatoires : la distribution de hauteur des sommets, la densité des som-mets,legradientmoyen de lasurfa e sontreliées àune fon tion de densitéspe trale de puissan e.En1975,lathéoriedespro èsaléatoiresest aussiutiliséedanslemodèleBGT de Bushet al.[89℄ dans lequel la ourbure des aspérités est dé rite par un paraboloide. KotwaletBhusanontdéveloppéunmodèlestatistiquepourlessurfa esnon-gaussiennes présentantle skewnesse et lekurtosis.

Ré emment,lesmodèlesanalytiquessebasantsur lathéoriede fra talontintéressés plusieurs auteurs. La théorie fra tale pour le onta t plastique des surfa es rugueuses est proposée par Bhusan et Majumdar (1991). Ciavarella et al. [27℄ ont résolu analy-tiquement le problème de onta t élastique pour les prols fra tals dénis par la série déterministe de Weierstrass. Dans le modèle de Persson (2001) [43℄, on n'utilise plus le on ept des aspérités, la surfa e est maintenant dé rite via la fon tion spe trale de puissan e et les variables prin ipales ara térisant le onta t sont le paramètre d'am-pli ation, la probabilité de distribution de pression etla distribution de la séparation interfa e.

1.5.2 Méthode des éléments frontières

La méthode des éléments frontières onsiste à diviser la surfa e en un ensemble de points dis rets omme le montre la gure 1.19. Lorsque le pas spatial est susamment petit, lapressionsur haque élément est supposée onstante. Selonla formule(1.24),le dépla ement au point

(i, j)

est la somme des ontributions des pressions exé utées sur lasurfa e. La formedis rètede ette formuleest donnée par A.E.H.Love [73℄ :

u

ij

=

N

X

i

=1

N

X

j

=1

K

iji

j

.p

i

j

(1.55)

N

× N

est lenombre des noeuds,

K

iji

j

est le oe ient d'inuen e. Physiquement, il joue le rle du dépla ement au point

(i, j)

lorsque l'on applique une for e unité au point

(i

, j

)

.

K

iji

j

=

πE

[a ln(

c +

a

2

+ c

2

d +

a

2

+ b

2

) + b ln(

d +

b

2

+ d

2

c +

b

2

+ c

2

)

+ c ln(

a +

a

2

+ c

2

b +

b

2

+ c

2

) + d ln(

b +

b

2

+ d

2

a +

a

2

+ d

2

)]

(1.56)

(35)

1 2 j N N-1 2a 2b ... ... 1 2 ... i N-1 N ...

Figure 1.19  Maillagede dis rétisation d'unesurfa e [86℄

a = i

− i

+ 0.5

b = i

− i

− 0.5

c = j

− j

+ 0.5

d = j

− j

− 0.5

L'équation(1.55)donneunerelationexpli iteentre lafor ede onta tetla déforma-tion,pourtantlenombredespointsen onta tetleurlo alisationsontapriorimé onnus, ilfaut par onséquen e ee tuer des algorithmes itératifs. À l'instant initial,on al ule la distan e de séparation entre deux surfa es en fon tion des données géométriques et suppose unezonede onta t tive.Parlasuitelafor ede onta tetladéformationdes aspérités sont résolues grâ e à la formule(1.55) et la distan e de séparation et la zone de onta t sont re al ulées. Ces pro édures sont répétées jusqu'à e que la onvergen e soitatteinte.

La méthode des élémentsfrontières est largementutilisée etdéveloppée dansle al- ul du onta t des surfa es rugueuses [8℄ ar la dimension du problème est réduite de un (3D à 2D, 2D à 1D), don la taille des données et des variables à résoudre sont onsidérablement réduites. De plus, la résolution de la dis rétisation de la surfa e est plus élevée, lapré isiondes solutionsà l'interfa e est alors augmentée.

Fi hera (1964) [32℄, Duvaut et Lions (1972) [29℄ ont étudié les prin ipes généraux on ernantl'existen eetl'uni itédelasolutiondansleproblèmede onta t.R.S.Sayles (1996)[80℄ a utilisé leséquations (1.55)pour l'étude de la distributiondes pressions de onta t ainsi quelarelationentre lafor eappliquée etl'aire de onta t pour le onta t statiquedessurfa esrugueuses.Lesystèmed'équationde onta tpeut êtrerésolu dire -tementenutilisantlate hniquedelamatri einverseoupardesméthodesvariationnelles minimisant une fon tion d'énergie appropriée. Pour les onta ts sans frottement, Kal-ker[48℄aprésentéuneméthodevisantàminimiserl'énergiededéformationélastiquedes interfa es. Bjorklund et Andersson [17℄ ont proposé un modèle in luant le frottement.

(36)

Tian etBuhsan [86℄s'intéressent aux modèles pour la déformationplastique.

JuetFarris[47℄ontintroduitune méthodesebasantsur latransformationrapidede Fourrier(FFT)poura élérerlarésolutiondusystèmed'équationde onta t.Stanleyet Kato[83℄a ombiné laméthode FFTave leprin ipevariationnel pour lamodélisation 3D du onta t des surfa es rugueuses. Ren etLee ont implémenté laméthode de grille mobilepour réduire lataillede sto kage des matri es d'inuen edans la résolution des méthodes de BEM.

1.5.3 Méthode des éléments nis

Parmi les méthodes numériques permettant de résoudre le problème de onta t, elledes élémentsnis est laplus répandue, ar elleest apable de fournirdes résultats exhaustifs.Cette méthode onsisteàdiviser le solideen un nombre ni d'éléments géo-métriquessimplesinter onne tés auxnoeuds(maillage).Les hampsphysiquesdu orps solidesont interpolés en fon tionde leur valeur aux noeuds. L'équationdu mouvement de laméthode des élémentsnis s'é rit en général omme suit :

M.¨

u + C. ˙u + K.u = F

ext

(1.57)

u

est le ve teur des dépla ementsnodaux,

M

la matri ede masse,

K

lamatri e de raideur,

C

la matri e d'amortissement et

f

le ve teur de for e nodale extérieure. Dans le as du onta t, la ondition de non-pénétration est :

T

T

u

− δ ≥ 0

(1.58)

T

est lamatri e de ontrainte,

δ

le jeu entre lesdeux surfa es.

La plupart des odes éléments nis standards utilisent l'algorithme de pénalité ou des multipli ateurs de Lagrange pour traiter le problème de onta t. Chaudhary et Bathe [24℄ ont utilisé la méthode des multipli ateurs de Lagrange et le s héma d'inté-gration temporelle impli ite Newmark pour une modélisation 3D de onta t statique. Carpenter et al. [21℄ ont ombiné la méthode des multipli ateurs de Lagrange ave le s héma expli ite aux diéren es entrées pour analyser les dynamiques transitoires dans l'impa t et le glissement ave frottement. Cette méthode est aussi utilisée par Meziane[61℄ pour lasimulation du bruit de freinage.

Laformulationpourlaméthodedepénalitésetrouvedansl'ouvrage élèbrede Kiku- hietOden[49℄.ChenetHisada[26℄ontmodiél'algorithmedepénalitéen remplaçant la for e on entrée de onta t par l'intégration de la pression nodale de onta t sur la surfa e. Dans le domaine robotique où se présente le problème d'intégration de haute fréquen e,la méthode de pénalité reste laplus répandue (Moore et Wilhelm[63℄).

Luenberger[59℄amontréquelasolutionobtenueparl'algorithmedesmultipli ateurs estlemêmeque elledepénalitélorsquele oe ientdepénalitétendversl'innipositif.

De plus, plusieurs algorithmes se basant sur des on epts de pénalité et multipli- ateurs de Lagrange sont développés omme la formulation perturbée de Lagrange de Simoetal.(1985)[82℄,laméthodedeLagrangeaugmentéeetl'algorithmeUszawadé rit dans Kiku hi et Oden[49℄,Alart etCurnier (1991)[7℄.

(37)

La théorie de fra tal est aussi appliquée dans les modèles FEM, par exemple les travaux de Panagiotopoulos et al. (1992) [69℄ pour la mé anique de la rupture, Hu et al.(2000) pour les surfa es rugueuses.

Depuis deux derniers dé ades, laprogrammationquadratique(QP) est bien investi-guéedanslasimulationdu problèmede onta t.GivolietDoukhovni[36℄ ontdéveloppé une appro he FEM-QP pour le problème de onta t de grande déformation. Haug et al. [39℄ ont résolu le problème de onta t sans frottement entre une roue et une fon-dation élastique par la programmation quadratique. Kontoleon et Baniotopoulos [51℄ appliquent ette méthode pour résoudre le onta t entre un solide élastique/plastique etun obsta lerigide.

Malgré le fort développement de la FEM, il demande toujours une dis rétisation entière du orps solide qui onduit à des systèmes matri es de larges dimensions à résoudre,etpourlamé anique de onta t dessurfa es, etteméthode resteine a e et gourmandeen temps de al ul dus aux al ulsinutiles àl'intérieur du orps solide.

De plus, dans la simulation du onta t entre surfa es rugueuses, il est né essaire d'avoir un pas de dis rétisation spatial plus petit que la taille des aspérités (de l'ordre du mi romètre)etlepas dutempsdoit êtreinférieuràladuréeinstantanéedu ho (de l'ordre de la mi rose onde)(gure 1.20). Don , le temps CPU devient très oûteux. À titre d'exemple, pour une simulation 2D du onta t frottant entre deux surfa es de di-mensions 120x8

mm

,de rugositéRa=26

µm

ommeprésentée àlagure(1.20), 7jours de al ulsontné essaires.Lepasdu tempsutiliséestdt=10e-8s,lemaillageest onsti-tué de7764 élémentset4654 noeuds,ladurée desimulationest 1s. Lemi ropro esseur utilisé est un IntelCore Duo (TM) 2 CPU2,4 GHz.

Figure 1.20  Modèle de méthode deséléments nisde onta t rugueux [14 ℄

1.5.4 Méthode de fon tion de Green

Dans ette appro he, la réponse est al uléepar un produit de onvolution entre la fon tionde Green etlafor ede onta t. Unetelle démar he aété utiliséepar diérents auteurs : M Intyre et al. [9℄ ont appliqué ette appro he pour traiter le problème de onta t ( orde/ar het onta t) an d'étudier les grandes amplitudes d'os illations des instruments musi aux. Nordborq a appliqué la même appro he pour le problème de onta t roue/rail.Cettete hniqueest aussilargementutiliséepourtraiterlesproblèmes de onta t entre pneumatique et haussée. L'équation du mouvement d'un problème

(38)

dynamiquegénéral s'é rit sous laforme :

Ku + C ˙u + M ¨

u = F (t)

(1.59)

K

,

C

,

M

sont respe tivement la matri e de raideur, la matri e d'amortissement et lamatri ede masse.

Laméthodedelafon tiondeGreen onsisteàtrouverlafon tiondeGreentemporelle

g(t)

quiest en généralla solutiondu problème suivant:

Ku + C ˙u + M ¨

u = δ(t)

(1.60)

Puis le dépla ement est obtenu par un produit de onvolution de ette fon tion et de lafor eappliquée

F (t)

.Dans le as oùles onditions initialessontnulles,la solution de l'équation(1.59) est :

u(t) = F (t)

∗ g(t) =

Z

t

0

F (τ )g(t

− τ)dτ.

(1.61) 1.6 Synthèse

L'étudedubruitde rugositéest unphénomène omplexequifaitintervenir plusieurs domaines : la tribologie, l'a oustique et la dynamique. Du point de vue expérimental, les résultats de la littérature montrent prin ipalement les lois de l'évolution du bruit de rugosité en fon tion de la vitesse de glissement et la rugosité de surfa e. Pourtant, il reste en ore des questions sans réponses : quelle est la relation du bruit de rugosité etd'autres paramètresimportants ommel'airede onta t,...? Commentexplique-t-on lesloisdu bruit derugosité? Pour répondreà es questions,un tribomètrespé ial aété développé auLTDS pour étudierleproblème du bruit de rugosité.Ensuite, une théorie sur ladissipation de vibrations dans le onta t rugueuxest proposée pour expliquerles phénomènesdu bruit de rugosité.

Du pointde vuenumérique,lebruit de rugosité reste un phénomènepeu étudié.Le modèle dans la littérature est réalisé par la méthode des éléments nis. Cependant, le tempsCPUest trop oûteux.Deplus,iln'existepasen oredemodélisation3Dqui per-met d'appro her des résultats expérimentaux et de prédire exa tement le bruit généré parle onta t rugueux.Parmilesformulesde larelationfor ede onta t-dépla ement, ons'orientevers laméthode de pénalitéetla méthode des multipli ateursde Lagrange, ar elles ne requièrent pas d'hypothèses sur la géométrie de la surfa e ( omme les for-mules de Hertz) et leurs domaines d'appli ation ouvrent le onta t dynamique, alors queles formules intégrales sont appropriées seulement au onta t statique.

(39)

Étude expérimentale du bruit de

rugosité

Dans e hapitre, des ampagnes expérimentales sont réalisées pour établir les lois empiriques du bruit de rugosité. On étudie d'abord la relation entre le bruit émis et l'aire de onta t. L'existen e de deux régimes est mise en éviden e. Dans le premier régime,lebruit roît ave l'aire de onta ttandisquedanslese ondrégime,lebruitest quasiment onstant.And'expliquer ephénomèneétrange,unethéoriedeladissipation des vibrations dans un onta t rugueux est proposée. On étudie ensuite l'évolution du bruit de rugosité en fon tion de la vitesse de glissement.On observe naturellement que lebruit roît ave lavitesse de glissementselon une loi logarithmiquedont lapente est mesurée pré isément.

Ces expérien es ontpour but de fournir des référen es expérimentales qui serviront pour la validationdes simulationsnumériques des hapitres suivants.

2.1 Observation de deux régimes

Laquestion posée est lasuivante. Commentévolue lebruit de frottementave l'aire de onta t? En parti ulier, onaimerait savoir si une surfa e de frottementplus grande provoque plus de bruit. Pour observer e phénomène, on propose une expérien e très simplebasée sur lefrottement de mor eaux de su re sur diverses surfa es.

Prin ipe Dans ette expérien e, on fait glisser à vitesse établie un ertain nombre de mor eaux de su re sur diverses surfa es. Le niveau sonore émis est mesuré par un sonomètre situé audessus du paquet de su re. L'expérien eest reproduite sur la même surfa e en faisant varier le nombre de mor eaux de su re de

1

à

100

. On tra e ensuite l'évolution du niveau sonoreen fon tiondu nombre de mor eaux de su re.

Deux surfa es sont testées. La première est une simple table en boisaggloméré. La se onde surfa e est lamembrane d'un tambour. Lesdeux surfa es, bien quede natures diérentes, ontsensiblementlamêmeaire. Latableest unestru turerigidetrès amortie tandisque la membrane du tambour est une stru ture souple très réverbérante.

(40)

Dispositif Le tambour et la table utilisés sont présentés gure 2.1. Ils ont l'un et l'autre le même diamètre de

60

m. Le mi rophone de mesure est un mi rophone à ondensateur Bruel & Kjaer type 4189-L-001 hamp libre de sensibilité 46,5 mV/Pa. L'ampli ateur asso ié est un Bruel & Kjaer type 2690-0S1. Enn l'a quisition des signaux temporels est réalisée par un os illos ope numérique A ute DS-1202 dont la fréquen e d'é hantillonnageest xée à 40kHz.

Lesmor eauxde su re sont des parallélépipèdes identiques de dimension12

×

18

×

27mm. Ils pèsent environ7 g.

Les mor eaux de su re sont poussés à la main ave une palette en bois. La vitesse est maintenue sensiblement onstante à 10 m/s pour l'ensemble des mesures. Le mi- rophone est pla é une vingtaine de entimètres au dessus du paquet de mor eaux de su re.

Microphone

Sucres

Palette en bois

Table

Charge

V=10 cm/s

d’amplification

(a) Essaiave une tableeskl

Microphone

Sucres

Palette en bois

Membrane de tambour

Charge

V=10 cm/s

d’amplification

(b) Essaiave untambour

Figure 2.1  Mesure du bruitrayonné par lefrottement de mor eauxde su re surun tambour (a),sur unetable (b)

Proto ole Leproto ole de mesure est le suivant:

- Lessurfa es sont nettoyées, dégraissées et sé hées sous azote.

-

n

mor eauxde su re sontrangés sur lebord de lasurfa e, leurplus grandefa e en onta t ave la surfa e (tableou membrane de tambour).

-Lesmor eauxdesu resontpoussésensemblemanuellementàvitesse onstanteave une palette en bois. Le signal temporel du bruit émis est enregistré. Puis, on al ulele niveau sonore suivant la formule

Lp = 20 log p

rms

/2.10

−5

en dB où

p

rms

est la valeur RMSdu signal temporel de la pressiona oustique en Pa.

- Chaquemesure est reproduite trois fois.

Résultats Lesrésultats sont présentés gures2.2 et 2.3. On observe que sur la table en boisle niveau sonore augmente sensiblement ave le nombre de mor eaux de su re. Lapenteestiméeentre1et100mor eauxdesu reestde9,3dB/dé ade.Cetteévolution

Figure

Figure 2.1  Mesure du bruit rayonné par le frottement de moreaux de sure sur un
Figure 2.2  Évolution du niveau sonore en fontion du nombre de moreaux de sure.
Figure 2.5  Interfae du programme LabView pour piloter le tribomètre linéaire Ra
Figure 2.12  Évolution des variables sans dimension représentant le niveau vibratoire
+7

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