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Davantage d’autonomie pour les infirmières ?

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Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

15 février 2012

actualité, info

revue de presse

Davantage d’autonomie pour les infirmières ?

La Commission de la santé du Natio- nal souhaite donner davantage de responsabilité aux infirmières. Elle a adopté vendredi à l’unanimité moins deux abstentions une initiative parle- mentaire du conseiller national Rudolf Joder (UDC/BE). Ce texte demande d’inscrire dans la Loi sur l’assuran ce- maladie (LAMal) une distinction entre les soins effectués sur ordre d’un mé- decin et les prestations qui peu vent être fournies de manière autonome par le personnel soignant.

Selon Rudolf Joder, ces compéten- ces accrues sont particulièrement importantes alors que les besoins en soins s’accroissent et que la pé- nurie de personnel est imminente.

Elles contribueront à augmenter l’at- trait des métiers de la santé ainsi qu’à diminuer les coûts, en suppri- mant le recours quasi systématique au médecin. (…)

«Le problème, c’est que la LAMal n’a pas changé, explique Pierre Thérau- laz. Seuls les soins prescrits par un médecin sont remboursés.» Le prési- dent de l’Association suisse des infir- mières et infirmiers (ASI), qui soutient sans réserve l’initiative Joder, cite les soins de plaie : «Si une infirmière cons- tate lors d’une visite à domicile que le patient souffre d’un ulcère, elle doit demander une prescription au mé- decin avant de traiter la plaie. Or ce dernier, qui est souvent moins quali- fié pour ça, devra lui demander quel

médicament elle entend utiliser !»

Pierre Théraulaz souligne également l’accroissement constant des exigen- ces dans les études infirmières. Une évolution qui plaide aussi en faveur d’une autonomie plus grande, «mê me s’il n’est pas question de remplacer le médecin». (…) «La complémenta- rité entre les deux métiers garantit une meilleure prise en charge, relève Pier re Théraulaz. Les rythmes de tra- vail sont différents. L’infirmière est plus présente. Des études montrent qu’elle joue notamment un rôle important dans le respect de la médication.»

Du côté des médecins, l’idée ne sou- lève pas un enthousiasme délirant.

«Nous sommes tout à fait favorables à une reconnaissance de la forma- tion spécifique des infirmières, mais l’initiative pose des problèmes à plu- sieurs niveaux», estime Jacques de Haller. Le président de la Fédération des médecins suisses (FMH) se de- mande qui assumera à l’avenir la res- ponsabilité que la loi confie actuelle- ment au médecin. Et d’insister sur le rôle indispensable du médecin de famille dans la coordination des soins.

«Il est le mieux formé pour assurer cette supervision, souligne Jacques de Haller. Si l’on permet aux soignants de fournir leurs prestations de ma- nière désordonnée, on va au-devant de très graves problèmes.» (…)

Laurent Aubert Tribune de Genève du 6 février 2012

Affaire Supra :

«Bon à Savoir» entame une démarche juridique

(…) Dans le courant du mois de dé- cembre, la caisse maladie Supra envoyait à tous les assurés qui ont contracté une assurance-maladie com plémentaire une liste extrême- ment restreinte des lieux où ils pour- raient, désormais, se faire hospitali- ser. Une restriction qui tombe s’ils ont aussi leur assurance de base à Supra. Raison évoquée : le nouveau système de subventionnement des hôpitaux, entré en vigueur au début de l’année, qui ne lui permettrait pas d’agir autrement. Pourtant, à notre connaissance, et contrairement à ce que Supra laisse entendre dans cer- tains courriers qu’elle a adressés à nos lecteurs, aucun autre assureur n’agit de la sorte.

Interpellé près de 200 fois à ce sujet, l’ombudsman des assurances-mala- die pense comme nos juristes : la restriction imposée par Supra est unilatérale et donne donc droit à ces assurés de la refuser. Ses services ont écrit plusieurs fois à Supra pour lui demander les arguments juridi ques qui lui permettent de penser autre- ment. En vain : à ce jour, la caisse a simplement réitéré son refus, mais sans entrer dans le détail. Dès lors, il n’y a plus qu’une solution : qu’un as- suré porte l’affaire devant la justice, si possible avec l’appui d’un avocat spécialisé.

Le problème récurrent dans ce type de démarche, c’est non seulement de

trouver le bon conseiller, mais aussi l’argent pour rémunérer ses servi ces, sans garantie de combler ses frais en fin de compte. Voilà pourquoi Bon à Savoir a décidé, exceptionnellement, de soutenir un de ses lecteurs, sur le plan tant juridique que financier, en espérant que la justice tranche en sa faveur et fasse donc jurisprudence pour la totalité des assurés qui ont refusé la modification de leur con- trat. Le processus est en cours et nous vous tiendrons informés de son déroulement.

Dans l’attente d’un dénouement, nos juristes suggèrent à tous ceux qui ne l’auraient pas déjà fait de contester la modification unilatérale du contrat.

Ce courrier – adressé sous pli re- commandé – précisera que, eu égard aux conditions générales de sa po- lice, l’assuré refuse la restriction des établissements où il pourra désor- mais être hospitalisé et demande que Supra lui confirme par écrit qu’il pour ra bien se fonder sur la liste qui lui a été transmise lorsqu’il a signé son con- trat. Il convient également d’ajouter que le paiement des primes 2012 n’équivaut pas à accepter lesdites conditions.

L’émission On en Parle (RSR, La Pre- mière) a préparé une lettre type al- lant dans ce sens et téléchargeable gratuitement. Inutile pour nous d’en établir une similaire. Vous trouverez donc sur www.bonasavoir.ch la page correspondante sur le site de nos confrères.

Zeynep Ersan Berdoz Bon à Savoir du 8 février 2012

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