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Un appareil de désaimantation utilisant des photorésistances

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(1)

HAL Id: jpa-00212906

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Submitted on 1 Jan 1963

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Un appareil de désaimantation utilisant des

photorésistances

L. Brugel, B. Morel, G. Rimet

To cite this version:

(2)

35 A.

UN APPAREIL DE

DÉSAIMANTATION

UTILISANT DES

PHOTORÉSISTANCES

Par L.

BRUGEL,

B. MOREL et G.

RIMET,

Laboratoire de

Physique

industrielle de la Faculté des Sciences de Grenoble.

Résumé. 2014 Nous décrivons en détail un appareil de désaimantation, de conception simple et robuste, utilisant les propriétés des photorésistances. La puissance disponible est de l’ordre de 50 watts. L’installation est utilisable à n’importe quelle fréquence. La loi de décroissance du courant

se rapproche assez bien de la loi optimale et le rapport des courants extrêmes peut atteindre 106. Abstract. 2014 A detailed

description is given of a simple and robust apparatus for

demagnetiza-tion, employing photoresistances. The available power is about 50 watts and any frequency can

be used. The time-variation of the current is quite close to the optimum, and the ratio of the

extreme values is of the order of 106.

PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 24, MARS 1963, P

1. Le

problème

de la désaimantation. -

Si

l’horloger,

quelquefois

l’ingénieur,

démagnétisent

une

pièce

aimantée en

l’extrayant

lentement d’un solénoïde parcouru par le courant alternatif indus-triel à 50

Hz,

et si leurs besoins sont ainsi satis-faits à l’échelle

macroscopique,

il n’en est pas de même pour le

physicien.

Dans la

plupart

des études

magnétiques qu’il entreprend

pour élucider ou vérifier le

comportement

d’une

substance,

il est essentiel de

partir

d’un état initial

parfaitement

défini et

reproductible.

Il

s’agit,

le

plus

souvent,

de l’état dit « désaimanté », défini par une

distri-bution

statistiquement

isotrope

des domaines élé-mentaires de Weiss. Pour obtenir un tel

état,

l’expérience

montre que les conditions

optimales

de

désaimantation,

très difficiles sinon

impossibles

à connaître

théoriquement,

sont au moins au nombre de

cinq :

- les meilleurs résultats sont obtenus en

plaçant

l’échantillon dans un

champ

magnétique

alternatif

de valeur moyenne nulle. Les

harmoniques

impairs

ou

pairs déformant,

par

exemple,

ùn

champ

sinu-soïdal n’ont pas une influence

appréciable.

- l’amplitude

initiale du

champ

doit être au moins de l’ordre de 5 fois le

champ

coercitif de la substance

étudiée ;

-

cette

amplitude

doit ensuite décroître lente-ment et

régulièrement,

chacune ne différant que de 1

%

au

plus

de celle

qui

la

précède.

Il revient au même de dire que le

champ alternatif,

de

pseudo-période

T,

doit décroître selon une loi

temporelle

exponentielle

de constante de

temps

au moins

égale

à 100 T. La

fréquence

industrielle de 50 Hz convient

chaque

fois que les courants de Foucault ne

gênent

pas la

pénétration

du

champ

9-émagné-tisant dans

l’échantillon ;

quand

ce dernier est massif et le matériau de faible

résistivité,

on est

amené à choisir une

fréquence plus basse ;

- le

rapport

des

champs

maximal et minimal entre le début et la fin de

l’opération

doit être au

moins de l’ordre de

104,

voire

105 ;

-

enfin,

des travaux récents

[1]

ayant

précisé

le rôle de la

température

de

désaimantation,

montrent que cette dernière doit être isotherme.

2. Les

appareils

de désaimantation. -

Le pro-blème

technique

consiste à alimenter une bobine de

champ

par un courant alternatif décroissant selon les

prescriptions précédentes.

Avec des résistances

liquides

variables

(électro-lyte

et électrodes

plongeantes)

le

rapport

du

cou-rant maximal au courant minimal atteint avec

peine

103 et la variation n’est pas aussi

progressive

qu’il

le faudrait.

P. Brissonneau

[2]

utilise comme

générateur

de courant un transformateur dont l’enroulement secondaire

s’éloigne

à vitesse constante de l’enrou-lement

primaire,

réalisant ainsi une mutuelle inductance variable

approximativement

jusqu’à

zéro. Au cours de

l’opération qui

dure une minute

environ, l’amplitude

du

champ magnétique

décroît dans le

rapport

1/3.104.

Il est difficile d’améliorer cette valeur

et,

par

ailleurs,

si le

dispositif

fonc-tionne correctement aux

fréquences

voisines de 50

Hz,

il devient de

plus

en

plus

volumineux donc

prohibitif

aux

fréquences

inférieures.

Bonnet et Gariod

[3], Nguyen

Van

Dang [4]

uti-lisent un

appareil

de désaimantation

électronique,

mettant à

profit

la diminution de conductibilité

de

l’espace

anode-cathode d’une diode dont on arrête

brusquement

ou

progressivement

le

chauf-fage

du filament. On arrive avec ce

dispositif

à un

rapport

de

104,

peu améliorable à cause des

ten-sions

parasites

et des inévitables défauts de

symé-trie. D’autre

part,

la loi de décroissance n’est pas aussi facile à contrôler

qu’on

ne le pense a

priori.

Nous proposons dans le

présent

article un

appà-reil de désaimantation de

conception simple

et

robuste, qui

nous a donné d’excellents résultats en

faisant

appel

aux

propriétés

des

photorésis-tances

[5].

Les résistances variables avec la

lumière,

(3)

36 A

lisées communément dans les cellules

photoélec-triques,

évitent en effet les

désagréments

précé-dents.

N’ayant

pas de

polarités,

elles

peuvent

être

employées

avec des alimentations alternatives de

basses et très basses

fréquences,

n’introduisant que des

harmoniques

impairs

sans

importance

dans notre

application.

Les variations de

résistances,

parfaitement

continues,

s’effectuent sans aucun

contact mobile par la commande

progressive

et contrôlable de l’éclairement. La sensibilité est extrêmement forte : dans les

applications

cou-rantes le

rapport

du courant nominal au courant d’obscurité

dépasse déjà 104,

la résistance variant par

exemple

d’une centaine d’ohms

jusqu’à

plu-sieurs

méghoms.

Les

photorésistances

actuelles,

au sulfure de cadmium

activé,

sont très robustes

par leur

principe,

comme les nombreux autres semi-conducteurs. Leur usage est sûr et de

longue

durée si l’on suit les

spécifications d’emploi

conseil-lées

et,

de ce

fait,

leur

prix

de revient est tout à fait raisonnable.

3.

Principe

du

démagnétiseur

a

photorésistances.

- Le schéma de

principe

de la

figure

1

comporte

une source de tension alternative U alimentant un

ensemble de

photorésistances

R’ en série avec une

Fic.. 1.

bobine de

champ

R. Définissons les formes de cette bobine par son rayon intérieur a1

(en cm)

et les deux

paramètres

oc =

a2la1, 03B2 = blal,

a2 rayon extérieur de la bobine de

longueur

2b. Le

champ

magnétique

au centre de

symétrie

est

avec À 1 coefficient

global

de foisonnement du

bobinage,

p résistivité du cuivre

(en

S2-cm),

P’puis-sance

dépensée

dans le bobine

(en

W),

G

paramètre

qui

ne

dépend

que des dimensions

géométriques.

Dans le cas

fréquent où 03B2

est très

supérieur

à

oc on calcule que

Le

champ

varie comme la racine carrée de la

puissance dissipée ;

il est maximal au

plein

éclaire-ment des

photorésistances

(R’ minimale).

L’utilisation de l’ensemble

photorésistant

R’ n’est limitée que par la

puissance

p

qu’il dissipe

et

la tension maximale U

admissible ;

on choisit

ainsi une résistance de

charge

R au moins

égale

à

U2/4p.

Dans la

pratique,

la

puissance

P

qu’elle

reçoit

est

toujours,

au

départ,

voisine de

4p.

Sur le réseau des

caractéristiques V(I)

des

photorésis-tances pour divers

éclairements,

la courbe de

charge

V = U -- .RI détermine la loi de variation

du flux lumineux (D en fonction du courant. Ce dernier devant décroître selon une

expression

du

temps t

de la forme

on en déduit la variation

03A6(t)

souhaitée.

L’expé-rience relie enfin le courant i d’alimentation de la

lampe

d’éclairage

au flux lumineux. La loi

i(t)

trouvée n’est pas nécessairement

simple

mais la condition de décroissance

(2)

n’est

qu’une

condition

optimale

pour une désaimantation aussi

rapide

que

possible.

Dans la

pratique

on

accepte

volon-tiers une désaimantation

plus

lente avec une courbe

i(t)

dont la dérivée est

partout

inférieure en valeur absolue à celle de la variation idéale. Une loi

approximativement

exponentielle

du

temps peut

toujours

résoudre le

problème

et nous décrivons au

paragraphe

4 un moyen de la réaliser.

Le schéma de

principe précédent peut

être

considérablement amélioré

quant

au

rapport

des courants

extrêmes,

à la

puissance

maximale

dispo-nible et à

l’adaptation

du

récepteur.

FIG. 2.

Avec un

montage

en L ou en T des

photorésis-tances

( fig. 2),

le

rapport

lM/lm

peut

atteindre 105 et 106. Les éléments série

passent

simultanément

du

plein

éclairement à

l’obscurité, puis

les éléments

parallèle

passent

de l’obscurité au

plein

éclaire-ment. Ces

derniers, qui

ne

dissipent qu’une

puis-sance

négligeable,

peuvent

être d’un modèle

plus

économique

que les

premiers.

On trouve actuellement dans le commerce des

photorésistances

dissipant

1 watt en

régime

perma-nent,

plusieurs

watts en

régime

transitoire. En montant

plusieurs

éléments en

parallèle,

ou en

série,

on accroît d’autant la

puissance

maximale

disponible

P et la formule

(1)

montre,

qu’avec

une

bobine convenablement

adaptée,

une

puissance

d’une dizaine de watts

permet

déjà

d’obtenir des

champs

de l’ordre de

plusieurs

dizaines

d’oersteds,

suffisants dans bien des cas.

Enfin,

notons

qu’il

est

toujours

possible,

pour

adapter

l’impédance

de la bobine à

l’alimentation,

(4)

4.

Réalisation.

-

L’essentiel du

problème

réside dans l’alimentation des

lampes L,

et

L2

éclairant

respectivement

les

photorésistances

série et

paral-lèle. L’éclairement devant suivre une loi

parfaite-ment continue et

monotone,

on

élimine,

bien

sûr,

une alimentation par courants alternatifs et tous les

dispositifs

à contacts

glissants.

On pourra

suivre sur la

figure

3 le détail de la réalisation.

FiG. 3. R, = 63 ka R7 = 270 k03A9 R2 = 11O k03A9 R8 = 25 ka R =560ka R9 = 1,5 MÇ2 C = 4 x 30 UF .P1= 10 kn R, =

Rlo

= 120 a P2’= 5 k03A9 R4 = R11 = 57 ka Ll, L2 : lampes 225 V, R5, R12 : VDR E299DE/P238 10 W. R6 = 5 Ma S : polarisation 80 V

La

lampe Li

est commandée par une

pentode

de

puissance

montée en « cathode suiveuse » pour

s’affranchir des

caractéristiques

du tube. Le

poten-tiel de

grille

décroît

exponentiellement

avec une constante de

temps

RC

réglable

par

un jeu

de

capa-cités ;

il en est de même du

potentiel

de la cathode

et

approximativement

du courant traversant

L 1.

L’écran est maintenu par

rapport

à la cathode à un

potentiel

sensiblement constant

grâce

au

mon-tage

potentiométrique

stabilisateur

R4R5

où-

R5

est une résistance variable avec la tension

(VD R).

La

lampe

L 2

est alimentée de

façon

identique

avec une deuxième

pentode

dont la

grille

est reliée à la

plaque

d’une triode 12AX7 par l’intermédiaire d’une source auxiliaire de

polarisation

S. Cette

triode est utilisée en

amplificatrice

à seuil

réglable

par le

potentiomètre P2 ;

elle

permet

de ne faire varier la luminance de

L2

qu’au

dessous d’une ten-sion déterminée aux bornes de

Ll.

L’ensemble du

dispositif

est alimenté

par

une source de tension

continue de 350 V 90

mA,

stabilisée à 10-4

environ,

Au

départ, l’interrupteur

1 est

fermé,

LI

allumée.

L2

éteinte. L’ouverture de 1 déclenche

progressi-vement.l’extinction de

Li puis l’allumage

consé-cutif de

L2.

Les

lampes

utilisées consomment

10 watts sous 220 volts environ et

produisent

au niveau des

photorésistances

un éclairement maxi-mal de l’ordre de 1 000 lux. Elles sont

placées

avec ces dernières dans des enceintes obscures mais aérées.

5. Résultats

expérimentaux.

- Nous

avons

construit un

appareil

de

désaimantation

du

type

précédent

monté avec 12 cellules

photorésistantes

ORP 90 et LDR 03 de la

Radiotechnique

[6].

Le circuit

principal

des cellules et de la bobine de

champ

est alimenté par un

générateur

basse fré-quence

pouvant

fournir une

puissance

de 60 watts

environ. Sa

partie

essentielle est un

amplificateur

Push-Pull

adapté

aux

fréquences

d’utilisation. Nous

centrerons

pas dans le détail de cette

(5)

38 A

lisation

qui

semble

classique. Ajoutons

seulement que la tension de sortie est stabilisée par

une contre-réaction. Dans ces conditions la

puis-sance

disponible

est de l’ordre de 50 watts.

Les courbes de la

figure

4

représentent,

avec un

montage

en

L,

les variations du courant obtenu en fonction du

temps

pour

quatre

constantes de

temps

RC différentes. Les résultats ne

dépendent

prati-quement

pas de la

fréquence

de la source

d’alimen-tation ;

seule le

rapport

des courants extrêmes

peut

varier de 5 X 105 à 106

environ,

à cause des

capacités

parasites

des cellules et du

câblage.

En

pointillés,

sont

indiquées

les droites

optimales

de désaiman-tation pour les trois

fréquences 50, 10

et 5 Hz. Elles

permettent

de choisir la courbe

expérimentale

appropriée

et d’observer que les lois de décrois-sance obtenue sont tout à fait satisfaisantes.

L’un de nous utilise ce

montage

pour

désaiman-ter à 5 Hz des barreaux

cylindriques

massifs de 1 cm de

diamètre,

en substances de faible résisti-vité et de haute

perméabilité

magnétique.

La

désai-mantation,

effectuée

jusqu’alors

avec les

systèmes

décrits au

paragraphe 2,

et vérifiée sur une instal-lation très sensible de mesure des

aimantations,

n’avait

jamais

été satisfaisante. Les résultats actuels sont meilleurs.

Comme,

de

plus,

les échan-tillons ne subissent aucune élévation de

tempéra-ture,

on est sûr de ne pas modifier

les

,

caractéris-tiques qui

en

dépendent [1].

Nous mentionnerons que la résistance des cel-lules

photoconductives

au sulfure de cadmium uti-lisées

présente

aux faibles éclairements un

hysté-résis

important

aux variations de

luminosité,

ce

qui

n’est pas un mal.

Concluons, enfin,

en disant que les courbes de décroissance du courant

(fig. 4)

peuvent

être modifiées en

agissant

sur le nombre relatif des cellules

série-parallèle,

le retard de

l’allumage

de la

lampe

L2

commandé par le

poten-tiomètre de seuil

P2

ou la loi de variation de la tension

grille

du tube

pentode

alimentant

Ll.

Manuscrit reçu le 31 octobre 1962.

BIBLIOGRAPHIE

[1] YAMADA (O.), Thèse, Grenoble, 1962.

[2] BRISSONNEAU (P.), Thèse, Grenoble, 1957.

[3]

BONNET et GARIOD, J. Physique Rad., 1958, 19, 160 A.

Brevet Français, PV 773 483.

[41 NGUYEN VAN DANG, Thèse, Grenoble, 1961.

[5] Brevet Français, provisoire 909 402 du 13 septem-bre 1962.

[6] La Radiotechnique. Informations techniques, juin

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