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Histoire du principe d'Archimède

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236806

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236806

Submitted on 1 Jan 1872

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Histoire du principe d’Archimède

Ch. Almeida

To cite this version:

Ch. Almeida. Histoire du principe d’Archimède. J. Phys. Theor. Appl., 1872, 1 (1), pp.46-48.

�10.1051/jphystap:01872001004601�. �jpa-00236806�

(2)

46

M.

Soret

a fait des

expériences analogies

sur

lcs solutions aqueuses

de

violct d’aniline

et

de perinanganate de potasse.

Les

expérience

faitcs avec

le prismc

entouré

du dissolvai’it

ont

un intérêt

plus grand

pour

lcs

dcux dernières

substances

que

pour

.

la fuchsine;

car

le violet d’anilinc

et

le permanganate de potasse doivent

être en

dissolutions

extrêmement concentrées

pour donner le spectre rcnvcrsé, lorsque le prisme

est

dans l’air.

A. L~v ~sTm...

HISTOIRE DU PRINCIPE

D’ARCHIMÈDE.

Sous le titre de Recherches

liistori~~zces

srcr° le

lmincihe ~l’~rolLimèzlc (’ ),

3f. Thu-

rot, membre de l’Académie des

Inscriptions

et Belles-Lettres. a tracé l’histoire de

l’hydrostatique depuis

les

temps

anciens

jusqu’à

nos

jours.

Le

sujet peut

sembler bien

restreint;

mais il y aurait erreur à le croire. Sans

s’égarer

aucunement

en dehors de son

sujet,

l’Auteur a déroulé à nos yeux une histuire des vicissi- tudes de la Science à travers les

siècles;

et cette histoire n’a pas le vague des

généralités stériles,

mais elle

reçoit

une vie intéressante des textes

qui

l’animent

et de

l’objet

déterminé

qu’elle

ne cesse de suivre. D’ailleurs il n’est

guère

de pro- blème

qui

ait

occupé

un aussi

grand

nombre d’hommes éminents.

Déjà

Aristote

(384-3~z

avant

J.-C.)

traite la

question

des corps

plongés

dans les

liquides; puis

vient Archimède

et,

comme on le

sait,

il la résout vers l’année 25o avant J.-C.

dans son Traité des corps

flottants.

A la

renaissance,

le mathématicien

Tartaglia (15!~3)

retrouve ce traité

qui

était

perdu :

le

problème

est

repris.

Stevin

(1586)

s’en occupe et pose les

bases: de l’hydrostatique

dont il créa le nom.

Galilée, qui

avait découvert le

principe

des vitesses

virtuelles,

s’en sert pour faire une tentative

digne

de son

génie :

dans une nouvelle démonstration du

principe

d’Ar-

chimède

(IG~2),

il relie à la

statique

les lois de

l’équilibre

des

liquides qui

formaient

une science isolée. Mais Pascal le

premier (1651)

énonce nettement le

principe

de la transmission des

pressions,

et met un ordre nouveau dans la confusion

l’on se trouvait encore. La théorie de Pascal est

reprise

par NeBvton

qui

cherche à

la

présenter

sous une meilleure forme.

Cependant, malgré

tous ces

efforts,

mal-

gré

ceux de Maclaurin et de Clairault

qui suivirent,

il fallut attendre les travaux d’Euler

( 1 ~ 55 )

pour que

l’hydrostatique

devînt une science

irréprochable.

C’est

alors seulement que des calculs nets et

précis,

tels que les réclamait encore

d’Alemberten 1744? permirent

enfin d’évaluer exactement « les forces

qui

con-

courent à la

production

des effets que l’on veut examiner n. Il restait toutefois

un pas de

plus

à faire. Il fallait déduire

rigoureusement

les

principes

de

l’hydro- statique

des

principes

mêmes de la

statique.

C’était la dernière

question

à

traiter ; Lagrange

la résolut

(1788)

en donnant aux essais de Galilée une forme définitive.

Il ne nous est pas

possible

d’entrer dans les détails des

progrès

réalisés par

(’ ) Extrait de la .Revue

Archéologique.

- Librairie académique de Didier et C’e,

.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01872001004601

(3)

47

ces hommes de

génie.

Nuus

emprunterons quelques

faits aux recherches de M. Thurot.

On sait que nous

possédons l’ouvrage

Archimède traite des corps

flottants;

mais il ne nous est resté

qu’une

traduction latine. C’est à

Tartaglia ( i 5~ 3) qu’on

doit la

publication

des

premiers chapitres.

Cette traduction est fort

incorrecte;

les amis de

Tartaglia

la trouvaient

très-obscure,

et Antonio Landriano lui

exprima

le désir de consulter

l’original

grec; à

quoi Tartaglia répondit

par un refus dé-

guisé.

Pour « éviter à Landriano la

fatigue

de lire le texte grec », il lui en envoya

une traduction en italien. A la mort de notre autour, le texte grec n’a pas été trouvé dans ses

papiers.

Le libraire vénitien Curtius

Trojanus, qui

les

acheta, publia l’ouvrage

entier en 1565. Mais ce n’est

que Commandin qui

fit réellement connaître le traité

d’Archimède;

il en donna une édition

corrigée

avec soin

qui depuis

a

toujours

été

reproduite. Cependant,

en

1828,

Mai trouva dans la biblio-

thèque

du Vatican

quelques fragments

du texte grec

qui

n’ont

ajouté

rien d’im-

portant

à ce que l’on connaissait

déjà.

Parmi les textes

qui

donnent un intérêt si vif à la

publication

de M.

Thurot,

il en est un

qui

mérite d’être cité. Il montre bien ce

qu’était

la science au mo- ment où les écoles du moyen

âge

allaient

expirer.

C’est Jérôme

Borrius,

pro- fesseur à l’Université de Pise en

i S~G, qui parle :

« Je dis à mes auditeurs : voilà ce

qu’Aristote enseigne,

voici ce que dit

Platon,

Galien

s’exprime ainsi, Hippocrate

a dit cela.

J’espère

que cette conduite doit donner du crédit à mon

enseignement

et de l’autorité à ma personne. Ceux

qui

m’entendent sont forcés de reconnaître que la

parole

de Borrius est

digne

de

toute

confiance, puisqu’elle

n’est pas de

lui,

mais que ce sont les hommes les

plus

illustres

qui parlent

par sa bouche. » Et

plus

loin : « Si

je

ne trouve pas dans mes recueils les idées

qui

me viennent à

l’esprit, je

les abandonne aussitôt

cornrne

suspectes d’erreur,

ou

je

les

garde

en réserve

jusqu’à

ce

qu’elles

vieil-

lissent et

s’éteignent

avant d’avoir vu le

jour.

»

Cependant,

d’autres hommes ne

pensaient

pas de même.

Stevin,

dix ans

après

un tel

discours, publiait ( ~ 58G )

son Traité

cl’~a~~clrostaticlue,

où il déterminait la

pression

d’un

liquide

sur le fond d’un vase et sur les

parois

verticales ou incli-

nées,

où il inventait

l’appareil

connu sous le nom

d’obtzcratezcr~,

enfin il ima-

ginait

une démonstration du

principe

d’Archimède. Cette démonstration est

assez curieuse :

THÉORÈME I. -

L’eazchroposée

tiendra telle

position

que l’on voudra dans l’eau.

Soit dans le vasiforme

(’ )

cz l’eau

proposée

mise dans l’eau 6c

(fig. i).

Il faut

démontrer que l’eau cc demeure là. Si on

pouvait

faire

autrement,

assavoir qne

a ne demeurast

là,

mais

qu’il

descendist où d

est;

alors l’eau

qui

survient en son

lieu descendra

plus

bas pour la mesme

raison,

et ainsi du

reste ;

tellement que ceste

eau sera en

perpétuel

mouvement à cause de a, ce

qui

est absurde. Et on dé-

monstrera

pareillement

que cc ne montoit ny se mouvoit vers aucun

costé,

et

qu’elle

demeurera où on la mettra soit

en d,

e, ,

f ou

g, ou en autre lieu dans l’eau bc.

(1) Stevin appelle vasiforme un vase dont les parois seraient d’épaisseur et de poids

infiniment petits.

(4)

48

Tii£oRiimE ~’II. - Tout corlis solide est

plus leger

druu l’cttc

fju’ Cil l’air,

de

la pesanteur de l’eau

égale

cja

grandcur à ’icelllJ’.

Soit fi

(~f’~;. 2)

un corps

solide,

et bc l’t~au.... Soit ri un vasiforme

pareil

à a. Le

vasiformc

(1, plein d’eau,

n’est dans l’eau bc

pesant

ny

léger,

veu

qu’il

se

peut

tenir où l’on le met par la

première proposition :

parquoy vuidant l’eau 7 et y mettant le corps ci,

qui

y

conviendra,

il se trouvera estre de la

légèreté

men-

tionnée,

assavoir la

pesanteur a

moins la

pesanteur

de l’eau vuidée....

Cette curieuse démoustration a le défaut de ne pas

signaler

la cause pro- chaine de la

perte

de

poids

du corps

plongé

dans l’eau. C’est à Pascal

qu’était

réservé d’avoir le

premier

une

conception

nette des

pressions agissantes.

Après

avoir

passé

par les

péripéties

sans nombre de cette

histoire,

~1. Thurot

conclut ainsi : _

« L’histoire des sciences ne

justifie

nullement la célèbre

comparaison

par

laquelle

Pascal

représente

toute la suite des hommes

pendant

le cours de tant

de siècles comme un même homme

qui

subsiste

toujours

et

qui apprend

conti-

nuellement. Cet homme

unique, qui

subsiste

toujours, apprendrait

continuelle- ment s’il avait continuellement aussi le même désir et les mêmes moyens

d’ap- prendre.

Mais il s’en faut

qu’il

en soit ainsi. La tradition

scientifique

n’est pas

ancienne,

si l’on se

reporte

aux milliers d’années

qui

ont dû s’écouler

depuis l’apparition

de l’homme sur la

terre,

sans

qu’on

ait

songé

à étudier les mathé-

matiques

et la

physique.

Ensuite le nombre des

peuples

les sciences ont été et sont

cultivées,

et dans ces

peuples mêmes,

le nombre des savants est infini- ment

petit,

si on le compare à celui des hommes

qui

ont vécu et

qui

vivent

aujourd’hui

sur la terre. Or la science n’existe pas dans les

livres,

mais dans

l’intelligence

des savants. Car à

quoi

servent des livres

qu’on

n’entend

plùs

ou

qu’on

est hors d’état d’entendre? Dès que les destinées de la science

reposent

sur un aussi

petit

nombre de

têtes,

elles sont livrées au hasard de mille cir- constances

particulières qui

ne font pas sentir leur action dans ce

qui dépend

d’un

grand

nombre d’hommes. Ainsi le fait

important

découvert par Stevin n’a été connu que

tard,

parce que le livre où il avait été

consigné

dès r 58G était écrit

en

hollandais;

et la conversion de Pascal a

ajourné

de douze ans la

publication

d’un travail

qui

devait constituer

l’hydrostatique.

Une multitude de causes de cette nature

hâtent, ralentissent,

ou même font

rétrograder

la marche des

sciences,

sans

qu’il

soit

possible

ni de le constater dans le

passé

et même dans le

pré-

sent,

ni de les réduire u des lois

générales. »

CH. D’A.

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