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Submitted on 1 Jan 1874
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statique
J. Bertrand
To cite this version:
J. Bertrand. Quelques théorèmes généraux relatifs à l’électricité statique. J. Phys. Theor. Appl.,
1874, 3 (1), pp.73-77. �10.1051/jphystap:01874003007300�. �jpa-00237017�
73
QUELQUES
THÉORÈMES GÉNÉRAUX RELATIFS A L’ÉLECTRICITÉ STATIQUE;PAR M. J. BERTRAND.
Les théorèmes suivants sont connus, mais il m’a paru intéres-
sant d’en donner une démonstration
simple qui
les rattache à unprincipe
commun, très-aisé lui-même à établir.Si l’on considère deux
systèmes
de massesélectriques, supposées
chacune concentrée en un
point mathématique,
mdésignant
cellesdu
premier système
et m’ celles dusecond,
V lepotentiel
du pre-mier
système
relatif à unpoint
del’espace
et V’ celui dusecond,
on aura,
identiquement,
c’est-à-dire que la somme des masses élémentaires du
premier
sys-tèlne, respectivement multipliées
par lepotentiel
du second sys-tèlne au
point qu’elles
occupent, estégale
à la sommeanalogue
re-lative aux masses du second
système :
les sommes, bienentendu,
se
changeant
enintégrales lorsque
les massesoccupent
etrem-
plissent
un espace d’étendue finie.Cette
proposition,
dont Gauss a fait un siremarquable
usage, estune pure identité. Si l’on
remplace
lespotentiels
par les expres- sions que fournit ladéfinition,
les deux membres de(1)
se réduisentl’un et l’autre à la somme des
produits
obtenus enmultipliant
deux masses m et ln’ l’une par l’autre et divisant le
produit
par la distancequi
lessépare.
Si les deux
systèmes
considérés sont des corps conducteursA 1 , A2,..., An
recouvertsd’électricité,
et sil’équilibre
est établi detelle sorte que, dans le
premier système,
le corpsAn
soit recouverted’une couche dont la masse totale est
E1,
et que pour tous lespoints
de ce corps le
potentiel
soit’-1’
si enfinE’t
etV1
sont, dans le se-cond système,
la masseélectrique répandue
surA1
et lepotentiel
relatif aux
points
de ce corps, on aura,d’après
le théorème deGauss,
De là résultent
plusieurs
corollaires.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01874003007300
corps
A1,
est soumis à
l’influence
d’une masseélectrique égale
à l’unitéconcentrée en zcn
point
extérieurM,
il en résultera une distribu-tion dont le
potentiel
sur unpoint quelconque
M’ est unefonc-
tion S)
métrique
des coordonnees de M et de M’.Supposons,
eneflet,
les deuxpoints
M et M’ entourés chacund’une
sphère
conductrice infinimentpetite,
et considérons les deux étatsd’équilibre
suivants :Le théorème
précèdent
donnerac’est-à-dirc
te
potentiel
en M dans le secondsystème
est doncégal
aupotentiel
en £I’ dans le
premier.
La
présence
dessphères
infinimentpetites qui
entourent lespoints
M et
M’,
etqui
dans lessystèmes
considérés ont descharges nulles,
ne peut évidemment altérer en rien V et
yT’,
car lepotentiel
de cessphères
sur leur centre estégal
à zéro.L’équation (a) exprime
le théorème énoncé.THÉORÈME Il. 2013 Un corps A étant à l’état neutre, on suppose
une masse
électrique égale
à l’unité concentrée en unpoint
exté-t-i’piii-
1’1;
lepotentiel
deA,
ainsiélectrisé,
sur unpoint
exté-rieur
est
unefonction symétrique
des coordonnées despoints
M et M’.
Après
avoirimaginé
les deuxsphères
31 et 31’déjà employées
75 dans la démonstration du théorème
I,
considérons les deux étatsd’équilibre
suivants :L’équation (I) appliquée
à ces deuxsystèmes
donnerace
qui
estl’expression
du théorème énoncé.THÉORÈME III. - Si un corps
A,
en communication avec le ré- servoir conimun, est soumis àl’influence
d’une masseélectrique égale
à l’unité concentrée en unpoint LVI,
il sechargera
d’unequantité
E d’électricité. Le lieu despoints
pourlesquels
E a laméme valeur est une
surface
de niveaurelatif
à l’attraction de la couche enéquilibre qui
peut recouvrir lasurface
A.Considérons,
eneflct,
deux étatsd’équilibre
du corps A et d’uncsphère
infinimentpetite
située en Lepremier
est l’étatsupposé
dans l’énoncé du
théorème,
et le second est celuiqui
seproduirait si,
A étant isolé ainsi que1B1,
unequantité
E d’électricité était ré-pandue
sur A.Nous aurons, pour ces deux états :
L’équation (i)
donneradonc
V1 potentiels
distribuée sur A. et
qui
n’est aucunement troublée par laprésence
de la
sphère
infinimentpetite
M, surlaquelle
lacharge électrique
est nulle. Le rapport
V V1
est donc constant pour lespoints
d’unesurface de niveau relatif à l’attraction de la couche
qui
recouvre A.THÉORÈME IV. Soient deux corps conducteurs
A,
etA2; .Ai
étanten communication avec le
sol, A2
est isolé etchargé
d’électricité (le manière à atteindre lepotentiel
V. SoitEl
laquantité
d’élec-tricité accumulée par
influence
surA1; A!
étant mis en communi-cation avec le
sol, A1
est isolé etchargé
de telle sorte gzce le ni-veau
potentiel
devienneégal
à V. SoitE2
lacharge
acetintulée parinfluence
surA2,
on auraPour le
démontrer,
considérons deux étatsd’équilibre
définisdans
l’énoncé,
nous auronsL’équation (i)
donneet, par
conséquent,
THÉOREME V. 2013 Si l’oiz considère uiz nombrer
quelconque
deconducteurs
isolés A1, A2,..., An, soient E1, E2,...,
En leurscharges respectives, et N-1, V 2., ..., Vn
lespotentiels correspondants.
Cespotentiels s’expriment
linéairement Cilfonction
descharges, et
l’on a
ap. Xp .:7.
étant,
pour un sj stènle donne de conducteurs, des77
constantes
indépendantes
deE1, E2,...,
En. On a deplus
La
première partie
du théorème résulte duprincipe
évident dela
superposition possible
des étatsd’équilibre.
Si l’on considère successivement les états dans
lesquels
toutesles
charges
sont nullesexcepté
une, lespotentiels
sont éi-ideni-ment
proportionncls
àcelle-là,
et l’état danslequel
lescharges
sont
Ei, E2,..., En
est lasuperposition
de ces étatspartiels.
Cela
posé,
si nous considérons deux étatsd’équilibre
dans le pre- mierdesquels
toutes lescharges
soientnulles,
àl’exception
deEp,
et toutes
nulles,
dans lesecond,
àl’exception
deEq;
si les poten-tiels,
dans lapremière hypothèse,
sontV1, V2,..., Vn, et,
dans la se-conde, V’1, V’2,..., Vn, on
auraet
l’équation (i) donne,
en remarquant queE1=
o,E2=
o, ... ,En=0,
c’est-à-dire
ou enfin
Si les
équations (a)
étaient résolues par rapport àE1, E2’...’ En,
on aurait
et
Cette