HAL Id: jpa-00237043
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237043
Submitted on 1 Jan 1875
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
De l’électro-aimant Hughes et de quelques-unes de ses applications
Lartigue
To cite this version:
Lartigue. De l’électro-aimant Hughes et de quelques-unes de ses applications. J. Phys. Theor. Appl.,
1875, 4 (1), pp.170-176. �10.1051/jphystap:018750040017001�. �jpa-00237043�
170
riences en
produisant
l’écoulement au travers d’orificestrès-fins, percés
en minceparoi
dans des lames deplatine ; ~je
n’ai fait encoreque
très-peu
de déterminationsnumériques,
et,quoiqu’il
ne m’ai t. pas encore été
permis
de 11-~eplacer
dans des conditions deprécision suffisantes,
l’influence dontje parle
estparfaitement
certaine. Dansune de mes
opérations,
lestenlps
d’écoulement se sont trouvés dans lerapport de 3 s s .
L’iniluence de la tension
superficielle
sur la contraction de la veine ne saurait donc êtrel’objet
du moindredoute;
mais les faitsque
j’ai
cités en dernier lieuparaissent indiquer,
en outre, que la tensionsuperncielle
(~11liquide
a aussi une influencemarquée
surla
longueur
de lapartie
continue de la veine. La chose n’est passaiis
intérêt ;
i car, si la nature de lapartie
trouble est bien éta-blie
depuis
les bellesexpériences
deSavart, ,je
croispouvoir
direqu il
n’en estpoint
de même de lapartie limpide
avec le ventrequi
la suit : ungrand
nombred’expérimentateurs
habiles l’ontétudiée par les
procédés
lesplus
minutieux et lesplus variés,
etl a
question, cependant,
meparait
loin d’ètre encore résolueaujour-
d’hui.
DE
L’ÉLECTRO-AIMANT
HUGHES ET DE QUELQUES-UNES DE SES APPLICATIONS ;PAR M. LARTIGUE,
Ingénieur civil charge du service électrique du chemin de fer du Nord.
La solution
pratique
de certainsproblèmes illlpliduc
lapossibi-
lité de
produire
a distance des cil~usmécaniques déterminés,
pourlesquels l’emploi
de l’électricité est tout naturellementindiqué.
Mais les élcctro-aimants ordinaires sont
parfois
insuffisants. A moins d’être dans des circuits très-courts et actionnés par despiles énergiques, ils
n’ontqu’une
force relativementminime ;
en outre, ilsagissent
dans les conditions lesplus défavorables, puisque,
aumoment oit ils ont à
produire
leplus grand
cflort pour donner à leurj>iil>i t >
h mouB émeutinitial,
celle-ci est aupoint
leplus
éloi-gné.
Or om sait que l’actionmagnétique
diminue avec ladistance,
suivant une
progression très-rapide.
Commeconséquence,
on doitdonner a cette
palette
unie course très-limitée. Pourmultiplier
leseffets de ces
électro-aimants,
on est amené a se servir de relaisavec
piles locales,
ou de mécanismesplus
ou moinscompliqués.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040017001
171
:B1. le
professeur
américainHugl1es
aemployé
pour son télé-graphe-imprimeur
unedisposition qui permet
d’obtenir directe-ment une action d’une
énergie considérable,
onpourrait
presque dire indéfinie. Cet aimant nedéveloppe
pas directement uneforce,
mais il
permet
à une force tenue enréserve, emmagasinée, d’agir
àun moment donné avec toute son intensité.
Il est
composé
d’un aiinaiit fixe en fer a cheval dont les branchessont
prolongées
par descylindres
de fer doux entourés de bobines.Ces
cylindres
ou noyaux deviennent les véritablespôles
de l’ai-mant, et maintiennent une
palette
au contact.En faisant passer dans les bobines un courant de sens inverse de celui
qui produirait
une aimantation de mèmeespèce
que celle del’aimant,
on affaiblitcelui-ci ;
il laisseécliapper
alors lapalette
sous l’action d’une force
antagoniste (poids
ouressort)
que l’onpeut
utiliser comme moteur.On
comprend
que cette force n’a d’autre limite que celle de lapuissance
attractive de l’aiiiiaiitqui
doit la contre-balancer pour retenir lapalette.
Cettepuissance peut
êtretrès-grande, plusieurs
centaines de
kilogrammes,
avec les aimants que l’on est parvenu àconstruire ;
du reste, la forceantagoniste
est facilementmultipliée
par les
procédés
lesplus siinples.
On
peut
doncproduire
à distance et instantanément des effetsmécaniques
déterminéstrès-considérables,
pourvuqu’après chaque
effet
produit
la forceantagoniste
suit restituée par un moteurquel-
conque, et la
palette
ralnenée au contact de l’électro-aimant.Par
conséquent,
dans lesappareils
fondés surl’emploi
de l’élec-tro-aimant
Hughes,
trois forces sont I111Stsenjeu :
i° La force à
utiliser,
dont l’action estpréparée, qui
est emmaga- sinée par un moteurquelconque ;
2° La
puissance
attractive de l’aimamtqui
contre-balance cetteforce ;
3° L’électricité
qui rompt l’équilibre
de ces deux forces et, en affaiblissant laseconde, permet
à lapremière
deproduire
seseffets.
Si la différence entre l’attraction de l’aimant et la force antago- niste est convenablement
calculée,
il suffira dedévelopper
dans lesnoyaux des bobines une contre-aimantation
très-faible ;
et en ellètles éléments de
pile qu’on emploie
sontdisposés
entension,
et leur172
nombre
dépend uniquement
de la distance àlaquelle
on veutagir,
en un mot, de la
longueur
du circuit.L’électro-aimant
Hughes
a en outre, sur les électro-aimants ordi-naires, 1 avantage
de fonctionner au passage de courants que l’onpeut
dire instantanés : il nes’a~it
pas, eneffet,
d’attirer une pa-lette sous l’influence d’une force
qui
doitpersister pendant
toutle
temps
del’attraction; l’électricité,
dans l’aimantHughes,
ne sertqu’à interrompre
un instant une actionpermanente
etagit,
parconséquent,
COI11Il1C le ferait un coup de ciseauxqui
trancheraitun fil
portant
unpoids, lequel
tomberait ensuite sous l’influence etselon les lois de la
pesanteur.
Pour se rendre
compte
de cetteinstantanéité,
il suffit de se rap-peler
le nombreprodigieux
de lettresimprimées
par minute avec letélégraphe Huglies, malgré
lamultiplicité
des actionsindépen-
dantes de l’électricité
qui
concourent àl’impression
de chacuncd’elles.
En dehors de
l’emploi qui
en a été fait par le savant inv enteurpour son
télégraphe,
nous ne croyons pas que l’électro-aimantHughcs
ait étépratiqucment
utilisé avant lesapplications
que nousen faisons nous-méme
depuis quelques
années. Nous allons suc-cinctement eii
indiquer quelques-unes :
Fi¡j. 1 .
1 0 Ouverlurc otc ~
f Émrmetccne
desnuhilzets,
Joupapes,Z~czlves,
clczpets,
etc. -Lorsqu’il s’agit
d’un gaz oud’un liquide
sous faible173
pression,
leproblème
esttrès-simple ~
il suffit de fixer sur la clef d’un robinet R~~‘cb . i )
un levier àcontre-poids P,
muni d’unepalette qu’un
électro-aimantHughes
A maintient enéquilibre instable,
etqui
tombelorsque
seproduit
la désaimantation au pas- sage d’un courantenvoyé automatiquement
ou à volonté.Sous forte
pression,
pour ne pas êtreobligé d’employer
detrop
grands aimants,
il est bond’adopter
la forme declapets
avecpiston
de
contre-pression.
2°
Sifflet
élect~°o-~utomotelcr deslocoinotives.
- Une des tlues- tions lesplus importantes,
relatives à la sécurité del’exploita-
tion des chemins de
fer,
est celle dessignaux.
Lesappareils
dessignaux d’après lesquels
les mécaniciensrèglent
leur marche sontFi~. 2.
des
pièces mobiles, disques
oubras, qui,
dans uneposition,
indi-quent
voie libre et dans l’autre commandentl’arrêt.; mais, si,
pourune raison
quelconque,
ils ne sont pas aperçus, toutegarantie
dis-parait.
On avait souvent cherché à confirmer le
signal
à vue par un174
signal acoustique,
mais sans succèspratique. L’emploi
de l’électri-cité avec l’électro-aimant
Huches
nous apermis
d’obtenir le résul-tat
désiré,
au moyen de ladisposition
suivante :S est un sifilet a vapeur dont la soupapc V
~~i~ . ~ ~
est inanoeu-Brée par le levier D. Avec ce levier et un second levier
parallèle
P est articulée une
tringle
R munie d’un ressort àboudin, qui
tendconstamment à l’abaisser. Le second 1(~Niei- P
porte,
à l’extréiiiité de sa volée, unepalette
que IIIaIIItIC’13~. collée tlll aimantI]uglies
A.Si cet aimant vient il être analbll. le ressort
agit,
les leviers et par suite la soupape sontabaissés,
et1 a i ai>eui~
fait fonctiollner le sifflet.L’apparcil, clmplété
par uneboite-enveloppe
enfonte,
est fixésur la locomotive en face du mécanicien.
La source d’électricité
qui
doitfaire agir
le sifilet est unepile placée près
dusignal à B ne,
etqui
est utilisée en outre pour faire marcher une soiiiici ic (le COllt1’(llf’ aux abords c1u ll’B icI’ciui
ma-11t~.’LL~ r~’ ll’
signal. Quand
celui-ci est à aposition d’arrêt,
une com-munication est établie entre la
pile
et unepièce
nommée coiitactfixe,
ouvulgairement cnococlile, 1)oséc lolyitLidinalement
à unehauteur convenable cntre les rails à une distance déterminée en ayant du
signal.
Cettepièce
est unepoutre
en bois fixée par despieds
en fonte sur les traverses de lavoie,
etgarnie
sur sa facesupérieure
d’uneplaque métallique
àlaquelle
aboutit le fil depile.
Sous la
machine,
et en relation par un fil isolé av ec la bobine del’élcctro-aimant,
estportée
une hrossc ou balaiinétallique qui,
au passage, frotte
énergiquement
sur le ci-ocodile.Quand
lesignal indique
voielihi°e,
lalsile
étant isolée de laplaque
du contact, II ne seproduit
aucunelle,’.; si,
aucontraire,
lesignal
est àl’aii~1, quelle
que soit la vitesse de lamarchc,
un cir-cuit instantané
s’étal)llt,
et le sifflet fonctionne~usclu’à
ce que lemécanicicn,
enappuyant
sur la 111ancttcK,
relève le levierD,
fcrmela soupape et colle de nouveau la
palette
du levier P contre l’élec-tro-ailnant.
Le sifflet élcctro-autonloteur est
placé depuis près
de deux anssur un
grand
nombrc de locomotives du chemin de fer du Nord.Il est aussi utilisé pour donner des
signaux
dans desateliers,
dans des
mines,
sur des bâtiments il B apcur,partout
oi-t l’onpeut
avoir aproduire,
mêmeautomatiquement,
al distance unappel
énergique
et continu.175
ce une modification de forlne et en le combillant avec un mou-
~ement
d horlogerie,
on asongé
à s’en servir dansquelques phares
pour donner à
distance,
au moyen d’unetrompette à vapeur,
dessignaux acoustiques
coiifirmatifs etsupplémentaires
dessignaux
lumineux.
3" -Déclic
électrique.
- Nous avons utilisé lespropriétés
de1 aimant
Hughes
pourproduire
soitautomatiquement,
soit à vo-lonté,
desembrayages
ou desdébrayages,
des serrages ou des des- serrages defreins,
detreuils,
demonte-charges,
etc. On aparlé
l’année
dernière, quoique
assezinexactement,
de cequi
avait étéproposé
pour la manceuvre des décors de théàtres et desapplica-
tions CIl cours
d’expériences
faites au nouvelOpéra (1 ).
4°
L’lectno-scmap7tones ( ~ ~ .
- Lapossibilité
de manoeuvrerélectriquement
à distance despièces
très-lourdes nous aperlnis d’établir,
dans des conditions toutesnouvelles,
unsystème
designaux
destinés àprotéger
les trains en marche et à les annonceren avant, de
façon
à rendre toute collisioninlpossible.
Ce mode
d’exploitation,
que l’ondésigne
sous le nom de block-s~~stent,
consiste à diviser la voie ell sections ~11I’lesquelles
deuxtrains ne
peuvent
simultanément êtreengagés.
A l’extrémité dechaque
section est unposte
11lunid’appareils
designaux.
Aussitôtqu’un
train estexpédié
d’unposte, l’agent
ferme la voie derrière lui par unsignal
d’arrêt et l’annonce en avant auposte
suivant :ce n est que
lorsque
le train est arrivé a ce secondposte
que la voieest rendue libre au
premier.
Les effets à distance sur les ailes des
sémaphore,
dont laposi-
tion donne les
signaux
auxmécaniciens,
sontproduits
directe-ment par des déclenchements
opérés
au moyen de l’électro-ailantHughes.
Lcsélectro-sémaphores
fonctionnent sur laligne
de Parisà Creil par
Chantilly.
5° Sonnerie
d’cco~ emce ( 3 ) .
- Cetappareil
tire son nom del’usage auquel
il estprincipalement destiné,
etqui
consiste àpré-
venir
l’employé
d’unposte télégraphique qu’un appel qu’il reçoit exige
uneréponse
toute affaire cessante.( 1 ) Ces trois premières applications ont été faites par nous en collaboration avec 1B1. H. Forest et 1B1B1. DiGncy frères, constructeurs.
(=) ~n collaboration avec B1. P. Tesse et 1B1. l’rud’homme, constructeur.
(e ) En collaboration avec 1B1. P. Tesse et 1B1. Bréguet, constructeur.
176
Il se compose d’un électro-aimant
Hughes
dont les bobines sontdans le circuit du fil
qui
réunit à la terre tous lesappareils
de ré-ception (récepteurs
ousonneries }
d’unposte.
Tous les courants reçus dans cesappareils
traverseront donc lesbobines,
lnais sansproduire
d’effet s’ils sont d’un sens déterminé.)lais que l’un des
correspondants
envoie un courant de sens COI1-traire, l’aimant abandonnera sa
palette qui
établira le circuit d’une trembleusespéciale.
L’employé
sera donc averti par cette sonneriequ’un appel
d’ur-gence lui est
adressé,
en mêmetemps
que le fonctionnement del’appareil récepteur
ordinaire luiindiquera
d’où émanel’appel.
Nous nous bornerons à ces
applications
de l’électro-aiman tHughcs; lnais, d’après
cequi
vient d’êtredit,
il est facile de screndre compte des serv ices que
peut
rendre cetingénieux appareil
trop
peu connu ettrop longtemps négligé.
J. THOMSON. 2014 A quantitative investigation of certain relations between the gazeous, the liquid and the solid states of water substance
(Étude
quantitative de certaines relations entre les états gazeux, liquide et solide de l’eau) ; Philosophical Magazine,t. XLVII, p. 447.
Considérons une
substance,
l’eau parexemple, qui puisse
seprésenter
sous les trois états gazeux,liquide
etsolide;
si deux deces états se rencontrent en môme
temps,
on a unmélange,
soit devapeur et de
liquide,
soit de vapeur et desolide,
soit enfin deliquide
et de
solide,
et c’est chose actuellement bien connue que, pour l’unquelconque
de cesmélanges,
latempérature
et lapression
sont liéesl’une à
l’autre,
de telle sorte que, l’une de cesquantités
étant don-née,
l’autre est par là même déterminée. La loi de cettedépendance
peut
évidemment êtrereprésentée
par une courbe dans chacun des trois casindiqués.
Prenons deux axes de coordonnéesrectangu-
laires, comptons
lestempératures
sur l’axe des x et lespressions
sur l’axe
des y,
et nous aurons, pour lepremier mélange,
vapeuret