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Submitted on 1 Jan 1873
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M. Mercadier
To cite this version:
M. Mercadier. Électro-diapason a mouvement continu. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2 (1), pp.350-355.
�10.1051/jphystap:018730020035000�. �jpa-00236878�
350
ÉLECTRO-DIAPASON A MOUVEMENT CONTINU ;
PAR M. MERCADIER.
(Société de Physique, séance du 23 mai 1873.)
Cet instrument est un
diapason,
dont le mouvement est entre- tenuélectriquement
par des moyens extrêmementsimples.
Ce
diapason
AA’ est vissé dans un madrier en chêneporté
surtrois vis calantes
(formant
untriangle
isoscèle dont la base est pa- rallèle à la dîrection des vibrations del’instrument).
Unpetit
élec-tro-aimant à résistance très-faible N est fixé sur un montant
M,
enface de l’une des branches A du
diapason, qui
porte en arrière unfil de
platine
ou d’acier a, de i centimètre delongueur environ,
destiné à servir de
style interrupteur.
Une
plaque interruptrice
enplatine, P,
est soudée sur la têted"une v is de
réglage
mobile dans un écrouE, fixé,
soit à uneplan-
cliette
indépendante
del’appareil,
soit au montantM,
etplacé
entre les deux branches du
diapason,
un peu en arrière( 1 ) .
Laplaque
es t en face du fil a, defaçon
que le contact ait lieu(2) lorsque
les branches serapprochent.
Le
rhéophore positif
d’unepile
est mis en communication avecl’écrou
E,
et par suite avec laplaque interruptrice;
lenégatif
avecle
style interrupteur rz
oua’)
par l’intermédiaire du fil de l’élec- tro-aimantb,
et de latige
dudiapason.
Enfin lesstyles
sont serrésentre le
diapason
et desplaques
de laitonC, C’,
maintenues à l’aide d’une vis et desgoupilles
g,qui empêchent
toutdéplacement
laté-ral de ces
plaques.
(1) Pour ne pas compliquer la figure, on n’a pas représenté le support de l’écrou E, auquel on peut donner la forme que l’on veut.
(2) Si l’on veut enregistrer les vibrations du diapason, on peut employer un style S
en fil d’acier de 0mm,3 de diamètre environ ; on peut alors le faire déborder des deux côtés du diapason, et faire servir la partie antérieure S d’enregistreur, et la partie a’
d’interrupteur, en disposant la plaque interruptrice P’ comme l’indique la figure. Mal- gré l’oxydation du fil d’acier sous l’influence des étincelles d’induction, l’appareil
fonctionne d’une manière continue pendant des journées entières, parce que le bout du fil 1 et le point de la plaque qu’il touche restent toujours brillants, les particules d’oxyde formé étant projetées tout autour.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020035000
plaques
P ouP’,
à l’aide de la visqui
les supporte. Dès que le con- tact alieu,
le courant de lapile
passe, l’électro-aimantagit,
lesFig. 1.
branches A et .Ar
s’écartent ;
mais aussitôt que le contact entre P et a ou P’ et a’ cesse, l’électro-aimant sedésaimanté;
les deux branchesse
rapprochent pendant
ce temps, le contact serétablit,
et ainside suite. L’électro-aimant doit donc
produire
ainsi sur lediapason
des attractions
périodiques
en nombreégal
à celui des vibrations del’instrument,
etqui
entretiennent sa force vive et son mouvement.On
voit,
eneffet,
aupremier
contact dustyle
et de laplaque
inter-rupteurs, le
diapason
v ibrer de lui-inéine : lestyle interrupteur
vibre
synchroniquement;
on fait varier sa distance à laplaque jus- qu’à
cequ’on
ait obtenul’amplitude
vibratoire maximum ou touteautre, suivant ce
qu’on
veutfaire ;
l’instrument est alorsréglé
etcontinue à vibrer sans
s’arrèter,
tant que lapile
fonctionne.Cet
appareil
sisimple
a donc lapropriété
depouvoir
être mis envibration continue.
De
plus, quelles
que soient l’intensité de lapile,
la distance de l’électro-aimant audiapason
et sa hauteur lelong
de la branche enface de
lui, quelle
quesoit,
en un mot,l’amplitude
des vibrations dudiapason,
ces vibrations conservent,malgré
ladissymétrie
de ladisposition adoptée,
unsynchronisme remarquable.
En
effet,
on peut inscrire sur uncylindre
recouvert depapier
enfumé les vibrations du
diapason
et en même temps les battements d’unependule
à secondes par l’intermédiaire d’unélectro-aimant,
dont la
palette
est armée d’unstyle placé
à côté de celui dudiapa-
son, sur la même
génératrice
ducylindre.
On mesure ensuite surles
graphiques
les nombres de vibrations dudiapason pendant
lessecondes successives.
Le tableau suivant contient un certain nombre des résultats ainsi obtenus avec un
diapason,
en faisant varier la vitesse ducylindre, l’amplitude
de la vibration et lalongueur
dustyle enregistreur (1).
On peut,
je crois,
tirer del’inspection
de ce tableau les conclu- sions suivantes :10 Le
synchronisme
des vibrations del’électro-diapason
existeà moins de o,o01
près.
2° Le nombre de ses vibrations diffère d’une
quantité insignifiante
de celui
qui correspond
audiapason
vibrant à la manière ordi-naire.
( i j La deuxième colonne du tableau donne les moyennes des valeurs relevées sur des
graphiques comprenant chacun de 7 à 20 secondes consécutives; la troisième donne la difl’érence entre les valeurs maxima ou minima et ces moyennes; dans la quatrième
sont les erreurs relatives des nombres de la précédente (rapport de chaque nombre de la colonne 5 aux nombres correspondants de la colonne 2 ) ; la cinquième renferme les nombres obtenus en prenant la moyenne de tous les écarts; la sixième donne les
erreurs relatives de ces écarts moyens : les nombres qu’elle contient sont la mesure
véritable de l’erreur de synchronisme. J’ai cru néanmoins devoir donner les erreurs
provenant des écarts extrêmes, pour ne pas laisser le moindre doute sur le degré
d’exactitude de l’appareil.
Les deux dernières lignes de ce tableau contiennent les résultats obtenus avec l’ap- pareil, sans entretien électrique, vibrant à la manière ordinaire, avec un seul style et
avec deux. La différence entre la moyenne de ses indications, quand il est entretenu ou
qu’il ne l’est pas, s’élève à environ 0,10, d’où il résulte, en les prenant les unes pour les autres, une erreur relative de 0,0004 absolument négligeable.
mesure du temps.
Cet instrument peut être
employé
pour toutes lesexpériences d’acoustique qui exigent l’emploi
dediapasons.
En fixant l’écrou Eau montant
M,
et celui-ci à latige
dudiapason,
on transformeaisément un
diapason
ordinaire enélectro-diapason,
tout aussimobile et pouvant
s’appliquer
aux mêmes usages;je
citerai notam-ment les
expériences
de Ni.Lissajous
sur lacomposition
des mou-vements vibratoires.
Pour en faire un
chronographe,
il suffit de le placer en face d’uncylindre
recouvert depapier
enfumé mis en mouvement, soit à lamain,
soit à l’aide d’un moteur, et surlequel
unstyle (tel
que celuiindiqué
en S sur lafigure),
fixé àl’instrument,
en inscrit les vibra-tions. On
obtient,
avec desdiapasons
de128, 256,
512 vibrationssimples
parseconde,
et uncylindre
de 15 centimètres dediamètre,
par
exemple,
des sinusoïdes dontl’amplitude
peut aller(même
avec un
diapason 512)
à 4 ou 5 millimètres. On a ainsi des64t, 128%
256e de secondeparfaitement égaux;
mais on peut allerplus
loin de la manière suivante :
Le tracé
graphique
étantterminé,
on arrête lediapason ;
en fai-sant tourner celle des trois vis calantes du
pied
del’appareil qui
estau sommet du
triangle qu’elles forment,
lapointe
dustyle enregis-
treur se trouve soulev ée au-dessus du
papier.
On tourne lecylindre
en sens
inverse,
defaçon
à le ramener aupoint
dedépart :
onabaisse de nouveau le
style
au moyen de la vis. Si alors on faittourner de nouveau le
cylindre,
et si l’on a eu soinde placer
lespointes
des trois vis dans descrapaudines métalliques fixes,
lapointe
dustyle
décrit une hélicequi
coupe la sinusoïdeprécédente
Fig. 2.
ABCDE... en deux
parties parfaitement égales,
de telle sorte que, si les distancesAC, CE, EG, ... représentent
parexemple
des a56’de
seconde,
les distances mn, no, pq, ..., déterminées par les in-354
tersections de la sinusoïde avec la
ligne médiane, représentent
des5 I 2e de
seconde ,
c’est-à-dire une division du tempscorrespondant
au nombre de vibrations
simrples
del’électro-diapason employé.
Par
l’emploi
de cet artifice bien connu,j’ai
puavoir,
avec le cy- lindre ci-dessusindiqué,
des 5 , e de secondereprésentés
sur lesgraphiques développés
par deslongueurs
mn, no , ... ,égales
à3
millimètres,
et dont les extrémités sont ainsi nettement détermi- nées(condition
deprécision indispensable)
par lesintersections,
sous un
angle
assezgrand,
d’une droite et d’une courbe. Il suffit pour cela de faire tourner lecylindre
avec une vitesse d’environtrois tours par
seconde,
très-facile à obtenir.Pour
pouvoir
se servir de laligne médiane,
il fautqu’elle
soitbien distincte de la sinusoïde. Pour cela il faut que les tracés gra-
phiques
soienttrès-fins,
cequ’on
peuttoujours
aisément réaliser.Il faut de
plus
quel’amplitude
de la courbe soit assezgrande.
On augmente
l’amplitude :
1 ° En donnant au
diapason
la forme d’unepyramide quadran- gulaire tronquée ;
2° En en
rapprochant
l’électro-aimant autant quepossible ;
3° En élevant cet électro-aimant autant
qu’on
le pourra lelong
de la branche du
diapason qui
lui faitface;
4° En augmentant l’intensité du courant
électrique employé;
5° Enfin en choisissant convenablement la nature et la lon- gueur du
style enregistreur.
Avec les
styles triangulaires
enclinquant qu’on emploie
habi-tuellclnent,
on ne peutdépasser l’amplitude
dudiapason
même.Avec un
style
formé d’un filrigide élastique,
on peut au contraireamplifier
cetteamplitude ;
mais alors il faut donner au fil une lon- gueur convenable.En
employant,
commeje
l’aiindiqué plus haut,
un fil d’acierde
0mm,3
dediamètre,
il ne faut pasdépasser
unelongueur
de3o
millimètres,
afin d’avoir une vibration assezénergique
pourqu’il
en résulte un bonenregistrement
sur lecylindre.
Endeçà
decette
limite,
il faut éviter leslongueurs comprises
entre 24 eta7 millimètres
environ,
pourlesquelles
seprésentent
des anomalie de telle nature, que lestyle
affecte des formes de vibration com-plexes qui
en rendentl’enregistrement
à peuprès impossible,
etqui,
deplus, adaiblissent, jusqu’à
l’éteindrequelquefois,
le mou-semble,
comme lediapason,
avec desamplitudes
croissant avec lalongueur;
de 27 à 3omillimètres,
ilprésente
un noeud dont la distance audiapason
estvariable,
et l’extrémité libre a uneampli-
tude décroissante.
On peut obtenir
ainsi,
au bout dustyle,
uneamplitude
double etmême
triple
de celle despoints
dudiapason (1).
LATIMER CLARK. 2014 On a voltaïc standard of electromotive force (Sur une unité de
force électromotrice); Proceedings of the Royal Society, vol. XX, p. 444; I872.
(Traduit par M. CORNU.)
En
1861,
une Commission futdésignée
par l’Association britan-nique
pour l’avancement des sciences pours’occuper
des unités derésistance
électrique
et ultérieurement de diverses unités relativesaux mesures
électriques.
LesRapports
furentprésentés
en1862, 1863, 1864,
1865 et1867.
Ils recommandérent
l’adoption
d’unsystème
d’unités électro-magnétiques
basées sur le znètrc et le gramme; les relations de cesunités étant telles que l’unité de force
électromotrice, agissant
surun circuit ayant l’unité de
résistance,
donne l’unité de courant, et que l’unité de courant passantpendant
l’unité de tempsproduit
l’unité de
quantité
d’électricité.La Commission
présenta
des typesreprésentant
l’unité de résis-tance
(connue
sous le nom d’unité de l’Associationbritannique
ouohm),
l’unité decapacité électrostatique
ou condensateurs de gran- deur telle que,lorsqu’ils
sontchargés
avec l’unité de force électro-motrice,
ils contiennent unmultiple de l’unité
d’électricité(connue
sous le nom
de faraday).
Aucun type de force électromotrice n’a été construit
jusqu’ici;
enfait,
on a rencontrébeaucoup
de difficultés en le cherchant. Les moyensmécanique,
tels que la rotation d’un conducteur dans un(1) Ces indications pratiques sur le mouvement complexe d’un pareil style suffisent
pour l’objet qu’on a en vue ici. C’est un cas particulier du mouvement complexe d’une tige élastique dont un point est animé d’un mouvement vibratoire. J’ai terminé une
première série d’études sur ce mouvement, qui v ont être prochainement publiées.