• Aucun résultat trouvé

Fonctions lipschitziennes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Fonctions lipschitziennes"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Fonctions lipschitziennes

Je ne connais pas de référence bibliographique pour ce développement. . .

Théorème. une fonction f : R→R est lipschitzienne si et seulement s’il existe une fonction g∈L telle que pour tout x∈R,f(x) =f(0) +

Z x

0

g(x)dx.

Démonstration. La condition suffisante est claire.

On suppose doncf L−lipschitzienne et on considère la dérivéef0def au sens des distributions. Montrons quef0 se prolonge en une forme linéaireT surL1. On peut écrire que

hT, ϕ,=ilim

h→0

Z

R

f(x)ϕ(x+h)−ϕ(x)

h dx= lim

h→0

Z

R

ϕ(x)f(x−h)−f(x)

h dx

par convergence dominée, découpage de l’intégrale et changement de variables affines. De fait,| hT, ϕi |6 Lkϕk1 et T est une forme linéaire continue pour la norme 1. Comme D(R) est dense dansL1, on peut prolongerT à L1 tout entier, par une forme linéaire de même norme.

Remarquons alors queL2([−n, n]),→L1([−n, n]),→L1(R); on peut donc restreindreT à ce premier espace. Par théorème de représentation de Riesz, il existegn ∈L2 tel que ∀ϕ∈L2([−n, n]), hT, ϕi= Rn

−ngnϕ. Par unicité dans le théorème de Riesz et par l’injection continueL2([−n, n]),→L2([−n−n, n+

1]), gn+1 et gn coïncident sur [−n, n]. On peut alors définir une fonction g presque partout sur R en associant, àx∈[−n, n],gn(x).

Montrons alors que g ∈L.Si ce n’était pas le cas, alors l’ensemble A ={x | |g(x)| < L} serait de mesure non nulle. Comme A est limite croissante des An = A∩[−n, n], l’un serait de mesure non nulle. Soit uà valeurs dans {−1,1} telle que|g| = ug (elle est mesurable), posons ϕ = 1Anu. Alors, hT, ϕi=Rn

−n|g|> Lλ(An), c’est-à-dire que | hT, ϕi |> Lkϕk1, ce qui empêche Ld’être la norme deT. Ainsi,g∈L.

Enfin, posonsG(x) =Rx

0 g(t)dt.Commeg∈L1loc,Gest continue et pourϕ∈ D(R), on a

− Z

R

ϕ0(x)G(x)dx= Z 0

−∞

Z 0

x

ϕ0(x)g(t)dtdx− Z

0

Z x

0

ϕ0(x)g(t)dtdx.

Par théorème de Fubini (il est clair que l’intégrale double est convergente puisque g est bornée), on obtient

− Z

R

ϕ0(x)G(x)dx= Z 0

−∞

Z t

−∞

g(t)ϕ0(x)dxdt− Z

0

Z

t

g(t)ϕ0(x)dxdt.

Ainsi, puisqueϕest à support compact, donc incluse dans unL2([−n, n], on obtient

− Z

R

ϕ0(x)G(x)dx= Z

−∞

g(t)ϕ(t) =hT, ϕi.

C’est exactement dire que (f −G)0 = 0 au sens des distributions. Or, ceci implique que f −G=Cte. Commef etGsont continue, cette constante vautf(0)−G(0) =f(0),ce qu’il fallait montrer.

Remarque. La démonstration est ici faite dansD0(R). Néanmoins, elle fonctionne au sens des distri- butions tempérées, en utilisant la densité (au sens de la topologie deS) des fonction Cc. Remarquer pour cela qu’une fonction lipschitzienne, grâce à sa croissance lente, définit une distribution tempérée.

1

Références

Documents relatifs

( ! ) Montrer que toute fonction lipschitzienne est la diérence de deux fonctions lipschitziennes croissantes.. II

Démontrer qu’une combinaison linéaire de fonctions lipschitziennes sur I est encore une fonction lipschitzienne sur I.. On dit que Lip(I) est un sous-espace vectoriel de C(I, R),

// n'existe aucun nombre réel x tel que la suite (.XÀ.J soir uniformément équirépartie module 1; 2° il existe une suite (XJ non décroissante d'entiers vérifiant À., = 0 (n) et

Si nous reprenons alors les raisonnements du numéro précédent, en nous plaçant pour fixer les idées dans le second cas, où la somme de tous les termes choisis est du même ordre que

Toutes les justifications doivent figurer sur votre copie, mais la r´edaction doit rester sobre.. Vous pouvez admettre un r´esultat, `a condition de le signaler

Q10 En d´eduire que, si I est born´e, et si f et g sont deux fonctions lipschitziennes sur I, alors leur produit f g est lui aussi une fonction lipschitzienne sur I.. Q11 Soient I et

Licence 3 de Math´ ematiques, Universit´ e de Nice Sophia-Antipolis, Equations diff´ erentielles, Fiche 7.. Lemme de Gronwall et Th´ eor` eme

[r]