• Aucun résultat trouvé

Les cubistes et les futuristes au Locle

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Les cubistes et les futuristes au Locle"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

L A T R I B U N E D E G E N E V E dn 25 S E P T E M B R E 1913

A rrivée à ce p o in t de son histoire, e t

fûstruite p a r son passé, l ’A u trich e recon­ naîtra-t-elle la nécessité de tro u v e r sans re ta rd la form ule qui p o u rra it l ’a d a p te r i u x exigences d e la s itu a tio n actuelle ?

Le

te m p s n ’ex iste plus où M. de T aafe

Ê

ou v ait dire : « P o u r que l ’A u trich e soit

ien gouvernée, il fa u t que personne ne ïo it c o n te n t» ; les peuples a u jo u rd ’hui Veulent le u r p a r t de lib erté. L ’A utriche, . carrefour d e races e t de religions, où les

recrues p rê te n t le se rm e n t à l ’em pereur e n neuf langues, ne p e u t plus être gou­ vernée p a r des conceptions centralistes, m ais elle d o it être organisée com me une Suisse m onarchique, où chaque contrée a u r a it son autonom ie ad m in istra tiv e , e t posséder le principe de son évolution (flans le fédéralism e.

O a ne s a u ra it tro p se p én é trer que l ’é­ ta b lisse m e n t d u fédéralism e ne constitue q u ’une réorganisation p u rem e n t in té ­ rieu re de l ’A utriche, qui ne sa u ra it m e ttre jipn cause ses frontières actuelles, e t le filus sim ple raiso n n em en t en donne la îa iso n évidente, puisque les d ix -h u it 'millions d e fédéralistes ex ista n ts so n t . nécessairem ent opposés à u n d ém em bre­ m e n t q u i d é tru ira it la réalisatio n de le u r . id é al p o litique. A ussi convient-il de . d iscerner trè s n e tte m e n t ici l ’idée fédé­ ra liste d e celle d u dém em brem ent de l ’A utriche généralem ent adm ise comme d e v a n t être la conséquence des reven- ’ d ic atio n s slavea

Les tro is élém ents co n stitu tifs de l’A u­ tric h e so n t les peuples slaves, les A lle­ m an d s e t les peuples de la d y n astie des H ab sb o u rg ; d e ces élém ents, il convient

de

dégager les av an tag es com m uns à ch a cu n d ’eux, e t quel e s t l’in té rê t écono­ m ique de l ’ensem ble. Les peuples slaves

ee

d ise n t fédéralistes, maÎ3 le sont-ils p o u r des raisons fondam entales e t p e r­ m anentes, ou restent-ils autrichiens p a r m esure tra n sito ire en a tte n d a n t m ieux 1 Si les T chèques so n t à la fois p artisan s d u fédéralism e e t d u respect des d roits historiques, leurs préten tio n s ne sa u ra ien t co n stitu e r une cause d ’affaiblissem ent po u r l’A utriche. Ils o n t to u jo u rs com pris que la Bohêm e ne p o u v ait te n ir tê te en m êm e tem ps à l ’Allem agne e t à l ’A u tri­ che ; ils ne so u h a ite n t donc pas une in ­ dépendance qui les m e ttr a it dans le dan* gereux voisinage de la plus grande p u is­ sance m ilitaire de l ’E urope, ca r ils sa v en t bien q u ’un sem blable cadeau p o u rra it le u r co û ter cher u n jour. Le séparatism e n ’est pas leur fait, e t leurs revendications ne dép assen t p o in t l ’accom plissem ent d e la prom esse im périale de 1871, e t la reconnaissance de leur lib e rté adm inis­ tra tiv e .

Q u an t a u x Polonais, l ’idée de la Son-

ierstéllung, proposée p a r le s prussophiles,

ne le u r so u rit guère, n ’a y a n t aucune raison de se so u m e ttre à la suzeraineté des M agyars, e t les Polonais qui gouver­ n e n t la Galicie ne v eu len t en aucune fa-

ç o d entendre p arle r d ’une séparation

po u r des in té rêts économ iques e t p o liti­ ques. Ils reste n t fédéralistes autrichiens, la seule m in iè re p o u r eux d ’assurer leur av e n ir e t de conserver le u r indépendance.

P o u r les Slovènes e t les serbo-croates, le cas est encore m oins com pliqué. U n sim ple regard su r une ca rte géographique étab lit que le fédéralism e p e u t seul p e r­ m ettre leur développem ent natio n al. Ils se solidarisent donc avec les T chèques, n’ignorant p o in t que l ’évolution des Bohèmes e s t une g ara n tie de celle q u ’ils poursuivent.

Comme on le vo it, to u s les peuples slaves de l’A utriche o n t u n in té rê t d irec t à son existence, e t p a r ce qui précède, on p e u t apprécier la n a tu re véritable de ce q u ’il est convenu d ’appeler le p insla vism e des slaves autrichiens.

Il n ’e s t pas d o u te u x q u ’a u x m om ents critiques cfe le u r renaissance n ationale, les Slaves cisleithans e t les Tchèques, s u rto u t après le u r déconvenue de 1867, ne se soient to u rn és vers la R ussie, e t les A llem ard s n ’ont, pas m an q u é d e propager en E urope q u ’ils tra v a illa ie n t au d é ­ m em brem ent de l’A utriche. Mais, comme on l ’a p u voir, des in té rê ts tro p considé­ rables engagent les P olonais e t les R u- thènes à reste r d an s lV m pire au trich ie n . E n ce qui regarde les T chèques, le u r in d i­ v id u alité est tr o p accusée p o u r q u ’ils se la isse n t aller à la co m p ro m ettre an p ro fit des R usses, d o n t ils so n t séparés p a r des centaines de kilom ètres peuplés p a r des m asses polonaises.

O n p e u t d onc conclure que le pansla vism e politiq u e a été u n épouvantail d o n t les Polonais se so n t servis lors de leur lu tte avec la R ussie, afin d ’a m r u te r l’E u ro p e contre elle, e t que les A llem ands o n t repris d an s le b u t de m o n tre r les Slaves d ’A utriche com me des fau teu rs de tro u b les p o u v a n t m ener à la guerre, com m e il leur se rt d ’excuse po u r ju stifier le pangerm anism e envahisseur. Le m o­ m e n t e s t donc venu de repousser o fantôm e seu L m n t profitable à ceux qui o n t l ’arrière-pensée de p arta g er l ’A utriche, ou qui o n t in té rê t à laisser supposer q u ’elle se désagrège n atu re lle­ m e n t, p a r le principe m êm e de sa consti­ tu tio n .

Les peuples slaves de l’A utriche, sé­ parés d u groupe allem and cle la région viennoise, ne sa u ra ie n t espérer pouvoir form er u n E t a t p u rem e n t slave, le u r in ­ té rê t bien com pris les en tra în e ra donc à s ’ap p u y e r les uns su r les a u tre s e t à conclure une e n te n te avec les A llem ands d e V ienne. C ette évolution p o rte en elle le fédéralism e. L ’A utriche officielle se rendra-t-elle à c e tte conclusion ? Mal­ heureusem ent, en d é p it des volontés si form ellem ent exprim ées p a r les divers peuples au trich ien s, il n ’est pas sû r que l ’E m p e re u r F ran ço is-Jo sep h se décide à re ste r u n em pereur p u rem e n t au trich ien , c a r le lien qui u n it les affaires d ’A utriche & celles d ’A llem agne e s t si é tro it, q u ’il est difficile de com prendre ce qui se passe à Vienne, si l’on ignore ce que v e u t B er in.

V alentin D E L E C R A Z .

su r l ’u n ou l ’a u tre p o in t de la p a trie v a u ­ doise.

C’est à A ubonne que s’est réunie, c e tte année, la Société vaudoise des m aîtres secondaires. L e présid en t en est M. A u­ guste D eluz, professeur de fra n ç a is ,d ’his­ toire, de philosophie e t de m orale au Collège scientifique cantonal.

Ces réunions co m p o rten t à l ’ordinaire d eu x p arties : l ’une consacrée à des ques­ tio n de m énage in té rieu r, l’a u tre à l’étude d ’une question d ’in té rê t général.

U n des vœ u x d u corps e n seig n a n t se­ condaire, d o n t une loi récente due à M. C. D ecoppet a relevé les tra ite m e n ts, te n d à une au g m e n ta tio n de la pension de re­ tr a ite qui est actu ellem en t de mille francs.

Ce vœ u e s t à la veille de sa réalisation. U ne com m ission e x tra p arle m en ta ire a été chargée de p ré p a re r u n p ro je t de loi, qui sera, d an s u n av en ir prochain, soum is a u Conseil d ’E ta t, e t, p a r celui-ci, au G rand Conseil : les p asteu rs, m aîtres se­ condaires e t professeurs y so n t égale­

m e n t intéressés. ~

L a question d ’in té rê t général mise à l’étude a v a it tr a it à l’éducation nationale à l ’école e t à l’assim ilation des étrangers. Elle a été étudiée p a r le corps enseignant de chacun de nos établissem ents d ’in s­ tru c tio n secondaire, so it com m unaux, so it ca n to n au x .

U n ra p p o rte u r général a com pilé e t résum é les ré su lta ts de ces études p a r­ ticulières, en u n ra p p o rt général d o n t nos jo u rn a u x e t vous-m êm e avez donné les thèses. Le su je t é ta it v aste. Il n ’é ta it pas possible de l ’em brasser dans une séance. L a question de l’assim ilation des é tra n ­ gers a été ajournée à 1915.

L a question de l’éducation natio n ale à l’école a perm is de c o n sta te r les singu­ lières notions que quelques intellectuels se fo n t de la p atrie, que d ’aucuns o n t d é ­ finie une « association fondée su r des in té rê ts économ iques ». L a chose a été relevée e t déplorée, e n tre au tre s p a r M. P a u l R o c h at, professeur de langue française e t d ’histoire au Collège c a n to ­ nal, d o n t les p ro testatio n s o n t été lon­ guem ent applaudies p a r l ’assemblée.

E n som m e, l ’assem blée, d an s sa grande m ajorité, si ce n ’est dans son u nanim ité, est dem eurée d ’accord que l’école secon­ daire .elle aussi,a u n rôle im p o rta n t à jouer dans l ’éducation n ationale e t p atrio tiq u e de la jeunesse. E lle aussi d o it te n d re à form er des hom m es — e t des femm es -— conscients de ce que le pays a fa it pour eux, capables e t désireux cie le bien ser­ vir. P o u r a tte in d re ce b u t, elle d e v ra it p ouvoir co m p ter d av a n ta g e su r la fa­ mille, s u r les m anuels d ’in sp ira tio n — e t cle sty le? ?— suisse, su r une p ré p a ra ­ tio n plus approfondie e t plus spécialisée des m aîtres d ’histoire e t de géographie. U n program m e d ’enseignem ent civique d e v ra it être établi, de façon que chaque élève en puisse bénéficier — ce qui n ’est pas actu ellem en t le cas — e t où uue place plus grande se ra it réservée a u x choses e t a u x affaires d u pays.

D e le u r côté, les m aîtres d ev ra ie n t ob­ server une a ttitu d e plus respectueuse à l’égard des questions nationales : n ’est-ce p as ca ractéristiq u e q u ’une telle recom m andation doive faire l’o b je t d ’une thèse e t d ’u n vote ! On a l’im pression que, tro p sou v en t, nous nous dénigrons nous- mêmes, sans p enser a u x oreilles étrangè­ res qui nous éc o u te n t.Il n ’est pas perm is, com m e d ’aucuns de nos m aîtres l ’o n t fait, de p arle r de la p a u v re té de n o tre fonds d ’idées, d an s u n pays de h u it cen t mille âm es, qui a p ro d u it des esprits comme J.-J.R o u sse a u , A lexandre Vinet, Amiel, Charles Secretan, N aville, V allette, Mon- nier, D uchosal, T a v a n e t ta n t d ’autres, ni de qualifier cle p lates e t de dépourvues d ’a r t, nos mélodies nationales (.o n t des com positeurs o n t tiré un si m agnifique p a rti.

L ’enseignem ent secondaire d o it s’effor cer de d o n n er une saine éducation n a tio ­ n ale; son influence (.ans ce sm s uoit s’exercer d ’une façon discrète, m ais cons­ ta n te . Les élèves de nos gym nases do iv en t ap p re n d re les airs e t les paroles d e nos ch a n ts n a tio n au x , p atrio tiq u es ou p o p u ­ laires; ils d o iv e n t être initiés à la litté ­ ra tu re d u pays, e t connaître les œ uvres des au teu rs suisses, que tro p so u v e n t on leur apprend à considérer avec une p itié m ép risan te; ils do iv en t être associés à nos anniversaires e t com m ém orations p a ­ triotiques.

Telles so n t, en su b tan ce, les thèses adoptées. Elles so n t l’une des ca ra c té risti­ que de la renaissance nationale à laquelle nous assistons.

- d — d.

Chronique Vaudoise

l 'assemblée générale de la Société vaudoise

des maîtres secondaires. — L'éducation nationate et patriotique à l'Ecole seuon daire. V œ ux et désirs.

L ausanne, 23 septem bre. Le corps enseignant d u ca n to n de V aud a co n stitu é d eu x associations : la Société pédagogique vaudoise, qui groupe

la

plus grande p a rtie des in stitu te u rs e t in stitu tric es prim aires, e t la Société vaudoise des m aîtres secondaires, qui groupe trois c e n t v in g t-h u it m aîtres e t professeurs d e nos collèges com m u n au x

et

canto n au x . L ’une e t l ’a u tre o n t des assemblées périodiques, la prem ière to u s

ies deux

ans.

la

seconde chaque année,

La Vie dans le Jura bernois

M outier, 23 septem bre. D an s la réunion que v ie n t c,'avoir, au tem ple de S om beval,'la société ju rassien ­ ne c.es p ro te sta n ts dissém inés, il a été rappelé qu ’il y a cin q u an te ans que la société f u t fondée. C’est, en effet, en 1863 qu ’une poignée cie laïques e t de pasteu rs, c o n s ta ta n t la présence d ’un nom bre rela tiv e m en t considérable de réform és d an s nos c.istricts catholiques, p en sèrent q u ’il se ra it logique c,e s’occu­ per d ’eux. Ils n e . faisaient que suivre l ’exem ple donné p a r la société o.e G usta­ ve-A dolphe en A llem agne e t p a r plusieurs de nos cantons suisses.

P e n d a n t nom bre d ’années, on envoya ■aux dissém inés des agents, ju sq u ’au jo ü r où des postes de p asteu rs a y a n t été fondés dans les d istric ts de P o rre n tru y , D elém ont, Saignelégier e t L aufon, l’in ­ te rv e n tio n de la société ne f u t plus né­ cessaire, c e tte dernière toutefois n ’en continua p as m oins à vivre ; elle changea son ch am p de tra v a il e t s ’intéressa m ain ­ te n a n t a u x coreligionnaires d u ca n to n de Soleure. Son ag en t, le p a st. .D édie fait des cultes réguliers à Olten, à G ran­ ges, à Rosières e t d an s la capitale.

Si la grande m a jo rité des dissém inés en te rre soleuroise v ie n t d u Jura-b ern o is, on com pte ce p en d a n t nom bre d e V au­ dois e t d e N euchâtelois, m êm e des Ge­ nevois.

U ne a u tre œ uvre in téressan te, est celle de l’asile de Mon R epos, à N euveville.

C et établissem ent, qui m érite t a n t de sollicitude, ne jo u it ce p en d a n t pas d ’une situ a tio n financière bien b rilla n te ; il a m êm e u n déficit de d eu x mille francs pro ­ v e n a n t s u rto u t d u fa it que les dons d i­ m in u en t alors que divers agrandissem ents e t am éliorations s ’im posent. On désire, e n tre au tre s, d o te r la m aison d ’une voi­ tu re d ’am bulance p o u r tra n s p o rte r p lu s com m odém ent les m alades à l ’asile.

U n bo n p o in t a u x inspecteurs d ’assis­ ta n c e d u Jura-B ernois qui, d an s

une

séance à L aufon, o n t décidé d ’in te rv en ir au n rè s

des

p réfets

pour

a u ’ils

se montrent

rigoureux en face des dem andes to u jo u rs plus nom breuses de fêtes cham pêtres, de m atches-lotos e t d ’au tre s réjouissan­

ces. ‘

Nos am is de T ra m e lan ne so n t pas con­ te n ts ; après avoir a tte n d u p e n d a n t des années le chem in de fer qui d e v a it m e ttre le com ble à leurs vceux, e t avec lui le m atériel u n peu plus m oderne e t plus con­ fo rtab le que l’ancien, ne voilà-t-il pas q u ’on le u r envoie des wagons fo rt beaux, sans d o u te , m ais assez drôlem en t d is­ tribués, puisque, p ara ît-il, su r q u ara n te places p a r v o itu re, il ne s ’en tro u v e que h u it p o u r non fum eurs. Que v o n t dev en ir les dam es e t les en fan ts e t les messieurs qui cra ig n en t l ’odeur d u cigare?

U n personnage que la question laisse­ ra p lu tô t froid, c ’e s t

M.

P a u l Masson, le célèbre g lo b e-tro tter, q u i v ie n t de passer à M outier, accom pagné d ’une d a ­ m e; il est en tr a in dè faire en neuf ans, e t à pied, le to u r d u m onde ensuite d ’engagem ents de 80.000 francs, con­ tra c té s avec le Sport-C lub d ’A lex an d rie; s u r to u t son parcours, l’intrép id e mar* cheur, en ro u te depuis q u a tre an s e t cinq mois, fa it contrôler son passage p a r les a u to rité s com m unales.

N ous vêlions d ’avoir la sem aine consa­ crée a u x fêtes d u V orbourg, p e n d a n t la ­ quelle les fidèles acco u ren t de to u s côtés e t les chœ urs de diverses paroisses se fo n t e n te n d re ; l ’an tiq u e chapelle, si p it­ to resq u em en t située au som m et de son rocher, e s t tro p p e tite p o u r co n ten ir la foule qui l ’en v a h it, beaucoup de mondte se tie n t à la p o rte. P e n d a n t des siècles, la p e tite chapelle a défié les outrages d u tem ps, alors que le fier donjon, c o n stru it au-dessus,est depuis longtem ps en ruines.

A q uand la nouvelle gare de Bienne? E ncom brée .p a r des foules com pactes, la gare actuelle constitu e u n d an g e r jo u r­ n alier,et c’est u n m iracle que des accidents ne s’y soient pas encore p ro d u its; le p u ­ blic d o it tra v e rs e r les voies alors que des tra in s circulent su r les rails; aussi les em ployés sont-ils surm enés e t ce n ’est que grâce à leur zèle que des ca ta stro p h es o n t été évitées.

Les train s su bissent de forts re ta rd s e t les voyageurs, ne tr o u v a n t so u v en t pas de places disponibles, d o iv e n t se caser ta n t bien que m al, p lu tô t m al que bien, dans des voitures bondées, alors q u ’il se ra it si facile d ’a jo u te r u n ou d eu x wa­ gons.

On n ’a pas to u jo u rs ce que l’on désire e t so u v en t ce q u ’on a, on ne le désire pas ; c’est le cas, en p articulier, de c e tte in v a ­ sion de chenilles qui p é n è tre n t jusque dans les ap p a rte m e n ts e t qui ne laissent presque plus de légumes dans nos jardins. Elles d év o re n t to u t e t telle p la n ta tio n qui p ro m e tta it une belle récolte auto m n ale, n ’est plus m a in te n a n t q u ’une pépinière de vrais balais ; d e v a n t ce fléau qui r a p ­ pelle les plaies d ’E g y p te, les pluies des derniers jours o n t été accueillies avec joie p a r to u te s nos ménagères.

C ourtelary, siège de la p réfecture du d istric t, v a ce ntraliser les b u rea u x de l’E t a t dans un seul b â tim e n t; ju sq u ’à présent, ils é ta ie n t dispersés u n peu p a r­ to u t dans le village; on espère que l’E ta t qui possède au chef-lieu u n v aste ch â te au , m ènera la chose à bon term e e t que ce tra n s fe rt s ’opérera b ie n tô t po u r le plus g rand bien des em ployés logés ’u squ’ici tro p à l ’étroit.

E. K.

CONFEDERATION

— M. Carnegie et la presse.

On lit dans la Revue, de Lausanne : « M. Carnegie a accordé une entrevue à M. Félix Wohlgrath, le président d’une asso­ ciation qui s ’intitule Association suisse de

la presse internationale, mais qui n’a rien à

voir avec les associations professionnelles ni de la presse suisse ni de la presse interna­ tionale.

Si.

Carnegie s’est répandu en bonnes paroles sur le rôle de la presse, mais il n’a

1

as encore promis son appui au fameux « palais de la presse » patronné par son inter­ locuteur.

M. Carnegie était sans doute renseigné. » — Protection ouvrière.

On écrit de Berne à la Gazette de Lausanne : Le travail de la conférence internationale pour la protection légale des ouvriers est vir­ tuellement terminé. De façon générale, la première commission, présidée par M. Cas- par, chef de la délégation allemande, et qui avait à s’occuper de l’interdiction du travail de nuit pour les jeunes ouvriers âgés de moins de dix-huit ans, a adopté le principe du pro­ jet de convention, mais avec de glandes res­ trictions. Les exceptions prévues sont beau­ coup plus nombriusea que celles du projet primitif, et l’on a rabaissé à seize ans l’âge où cesse l’interdiction du travail de nuit. La pro­ position de maintenir l’âge de dix-huit ans a été soutenue par l’Angleterre, la Franco et • a Suisse. La délégation des Pays-Bas a présenté et soutenu la proposition intermé­ diaire de dix-sept ans, mais ello est restée en minorité. La proposition de seize ans a été appuyée par l’Allemagne, la Belgique , l’Au­ triche et l’Italie.

La deuxième commission présidée par M. Millerand, avait à s’occuper de la limita­ tion à dix heures de la journée de travail pour lea,femmes et pour les jeunes ouvriers. C’est la formule suisse qui a fini par être adoptée; la durée maximum de la journée pour les femmes et les jeunes ouvriers a été fixée à dix heures; mais là où sera pratiqué le chômage du samedi après-midi, la durée du travail pourra être prolongée les autrea jours do la semaine à dix heures et demie.

Mardi, comme on sait, le Conseil fédéral a offert un dîner aux délégués, qui a eu lieu au Bernerhof. U y avait soixante-deux cou­ verts. La table était richement décorée de fort beaux chrysanthèmes. Le Conseil fédéral était représenté par MM. Millier, président de la Confédération, Motta, Schulthess et Calon- der. Le corps diplomatique était représenté par MM. les ministres marquis Paulucci do Calboli, baron do Gagern, de Bœhm, de Rcy- noso, Grant Duff. M. Millier avait à ses côtés MM. de Gagern, Paulucoi do Reynoso et Grant Duff; à la droite et à la gauche de M. ''totta étaient placés MM. Caspar et Mille­ rand.

— A la frontière italienne.

Nous avons dit que par suito de l’e x ­ tension prise par la fièvre aphteuse en Suisse, le gouvernement italien a fermé la frontière du royaume, dès lo 17 courant, aux importations d’animaux à pieds four­ chus (espèces bovine, porcine, caprine, ovine), ainsi qu’à colles des fourrages, pailles et litières de provenance suisse.

L’interdiction s’applique aussi au trafio rural de frontière.

La Revue écrit à co sujet :

« Nous ne doutons pas que la mesure ne soit justifiée, mais on ne peut quand même s’empêcher do sourire en voyant cette interdiction prononcée par un pays qui est pour la Suisse un foyer presque per-' manent de contamination par la fièvre aph­ teuse. »

Le Conseil fédéral a invité le ministre suisse à Rome à protester contre le déoret qui ferme la frontière italienne au bétail venant de Suisse. Ce décret a d ’autant plus surpris, éorü la Nouvelle Gazette de Z u ­

rich, que la fièvre aphteuse a été intro­

duite d’Italie en Suisse. S’il ne doit pas re­ présenter un acte inamical, l’Italie doit au moins le restreindre en ce sens qu’il ne s’applique pas aux cantons où il n’y a pas de cas de fièvre aphteuse.

La mesure prise par l’Italie est d’autant plus dure que c’est justement l’époque où ont lieu, dans les cantons du Valais, des Grisons, de Glaris et de Saint-Gall les grands maréhés do bestiaux fréquentés par les acheteurs italiens. Elle constitue une véritable câfamité pour les populations

qu’elle atteint. . .

~ B ERN E

— Tragique rentrée.

Un accident qui a jeté la consternation dans lo village d’Alle, est arrivé lundi soir, aux environs de 6 heures à Mme Wenger, habitant Aile, depuis le mois de mai. Après avoir rentré dix voitures de regain avec sa famille, elle revenait des champs conduisant un char vide. Le cheval, à l’entrée du village sur la route de Cceuve à Aile, eut peur d’un seau et s’emballa. Mme Wenger essaya de le retenir, mais ce fut inutile. Le cheval se précipita dans un fossé. Mme Wenger fut projetée sur la route, où elle se tua net, tandis que deux fillettes, qui se trouvaient aussi sur le char, furent renversées violem­ ment. L’une fut relevée le corps couvert de contusions, la seconde heureusement n’a pas trop de mal. L a voiture est complète­ ment brisée.

Mme Wenger était connue dans le village pour une femme économe et laborieuse. Elle laisse sept enfants, dont deux en bas âge.

— Grand Conseil.

Berne, 24. i— Le Grand Conseil a voté ce matin mercredi un crédit dc 80.000 francs pour l’achat du relief de l’Oberland bernois, par l’ingénieur Simon, et un crédit de 171.000 francs pour l'acquisition de propriétés à la rue des Gentilshommes, à Berne, pour y installer des bureaux de l’administration.

— Au cours de la discussion du rapport de gestion, le Conseil a adopté une proposi­ tion de M. Schneider, de Bienne, invitant le gouvernement à faire des démarches en vue de l'établissement à bref délai d’une double voie Berne-Bienne.

Au Département des Finances, le rappor­ teur de la commission a développé un pos­ tulat demandant le relèvement de l’impôt sur les successions.

TH U R G O V IE — Le drame de Romanshorn.

On donne les renseignements suivants sur le suicide du gérant de la succursale de la Banque cantonale thurgovienne, à Romans­ horn.

M. Ackermann était un homme considéré et aimé dans tous les cercles de la population, à cause de ses manières simples et affables; il occupait la place de gérant de la banque depuis treize ans et était âgé de cinquante- quatre ans. Le samedi soir, il avait encoro passé gaiement quelques moments avec des amis et le dimanche matin, rien ne faisait prévoir sa funeste résolution. Aux environs de 2 heures de l’après-midi,il quitta le logis, se rendit au bord du lac et se tira deux balles de revolver dans la tête. Il eut encoro la force d’avancer d’une quinzaine de mètres dans l’eau, puis il s’affaissa. Un pêcheur, qui avait aperçu lo drame, accourut au secours du mal­ heureux; mais il ne releva qu’un cadavre.

On dit quo des irrégularités dans la caisse qui lui était confiée ont poussé Ackermann

a u suicide; mais il no s’agissait que d’une

faible somme, remboursée d’aideurs; on suppose plutôt qu’une maladie dont il souf­ frait depuis longtemps est le motif principal de cette triste fin.

S A IN T-G A L L

— L’assurance contre le chômage à

Saint-Gall. ^

L’office du travail de la ville de Saint-Gall ayant été chargé par la municipalité d’élabo­ rer un projet de nouvelle caisse d’assurance contre lo ohômage vient de soumettre co pro­ jet aux intéressés. Co projet est basé sur le principe facultatif et prévoit des subsides communaux.

GRISONS — «.es victimes du Piz Palu.

Un berger a apporté à Pontrésina la nou­ velle qu’il a vu quatre cadavres au-dessous du glacior de Verona.

On pense que ce sont ceux des victimes du Piz Palu. Une escouade de guides est par'ie aussitôt.

FR IB O U itG — Ecrasé.

Un terrible accident a jeté l’émoi dans le paisible village de Rueyres-les-Piés, situ/' près d’Estavayer. Un honorable citoyen de l’endroit, M. Alexandre Chanex, ancien syn ­ dic, en a été victime.

Ses fils et lui étaient occupés, lundi matin, à préparer un chargem nt ue : qui ti - vaient être emmenes à listavayer. Soudain, l’un des deux chevaux de l’attelage prit, peur, se cabra et retomba lourdement sur le M il.

écrasant sous son poids M. Chan-x, qu: avait essayé de le maîtriser. Relevée ,an - con­ naissance, la victime a succombé peu après.

M. Chanex était septuagénaire. Très estimé dans la localité, sa mort y laisse d'unanime,, regrets.

V A LA IS

— Fête centrale des étudiants sui'ses. Sion a été choisi pour siège de la 71e fête centrale des étudiants suisses, qui a com­ mencé lundi par l’arrivée des 22 sections aveo près do 400 membres, La fête centvaie n’avait pas été célébrée à Sion depuis 18!) t. Lundi soir, à 6 heures, le cortège se fonn iii dans l’avenue .du Midi et parcourait la ville avec musique et tambours. Après ln remi e du drapeau central devant l’Hôtel de \ il le, un gland commers d’ouverture s’er-: terni au théâtre sous la présidence de M. Fr. Beck, président central.

Mardi, uno anesse de requiem, composée pour la circor&tance par M. Charles HaenniS organiste do la cathédrale, a été chaulée à la mémoire dés membres décédés; puis les étudiants se sont rendus en cortège au cime­ tière, où le curé de Sion a prononcé l’o­ raison funèbre des défunts.

L’après-midi, visite du musée de Val ère. puis séance de travail pour discuter le nou­ veau code pénal fédéral.

A 8 heures du soir, grand banquet au

Théâtre. .

Mercredi a eu lieu, à Savièze, la réception des candidats, puis la traditionnelle « ra­ clette valaisanne»; cortège aux flambeaux on ville et commers de clôture au café de la Planta.

Parmi les questions à l’ordre du jour dos délibérations figurait la suppression des « Kneipe » de sections, considérées comme un abus, en ce qu’elles ne peuvent en somme que favoriser le goût do la boisson et nuire aussi bien aux études qu’à la bourse ot à la

santé. :

L a fête centrale de Sion, favorisée par un temps exceptionnel, a pleinement réussi; la ville est richement pavoisée, la population s’est montrée accueillante et hospitalière.

Sion, 24. — Dans sa séance de mercredi matin, la Société dos étudiants suisses a décidé d’organiser désormais, toutes los années ou tous les deux ans, uno semaine sociale, alternativement dans la Suisso allemande et dans la Suisse roinando.

M. Perrig, député au Grand Consoil, a été élu président du comité.

V A U D — Tuée en Jouant.

Au Vilaret près Essortincs sur Yverdon, la petite Berthe Rochat, 5 ans jouant aveo 6on frère, est tombée des épaules de celui-ci si malheureusement qu’elle s’est brisé la nuque e t a succombé peu après.

Manœuvres de la 1ra division

INSPECTION ET DÉFILÉ

(De notre correspondant)

Echallens, 24 septembre. • Voici un résumé de l’ordre de divison pour l’inspection et le défilé de la Ire division, qui a lieu demain jeudi 25 septembre:

M. le colonel commandant de corps Au­ déoud, commandant du 1er corps d’armée, passera l’inspeotion de la Ire division le jeudi 25 septembre 1913, au milieu du jour à l’issue de la manœuvre.

L’inspection et le défilé qui lui succédera auront lieu sur le plateau, à l’est de la route Cheseaux-Etagnières.

Sitôt le signal de cessation de la manœu­ vre donné, les officiers ci-après désignés se rendront, le plus rapidement possible, à la sortie sud d’Etagnières, où ils s’annonce­ ront au major d’état-major général Vuilleu- mier, attaché à l’état-major de la Ire divi­ sion.

Ces officiers sont : le 1er adjudant de di­ vision; les adjudants des brigades et des régiments d’infanterie; un officier de la compagnie cyclistes; l’adjudant du groupe de mitrailleurs; l’adjudant du groupe de gui­ des I; les adjudants du régiment d’artille­ rie et des groupes d’artillerie I et II; l’ad­ judant du bataillon de sapeurs I; un officier monté de la compagnie des pionniers et télé­ graphistes I; u n officier de la compagnie des boulangers I à bicylcette. ,

Au signal do cessation de la manœuvre, les unités et corps de troupes seront refor­ més, repris en mains et dirigés dans le voi­ sinage de la place d’inspection sans cepen­ dant pénétrer sur celle-ci avant nouvel ordre. Ils ne franchiront pas la grande route Lausanne-Echallens.

A réception de l’ordre, la division se forme pour l’inspection sur deux lignes front à l’ouest, à droite du chemin qui sort à l’est d’Etagnières, dans l’ordre suivant :

Ire ligne : Etat-major de la Ire Division ; Compagnie de cyclistes 1 ; Brigade infanterie I.

lim e ligne : Brigade d’infanterie 2 ; bataillon sapeurs I ; Compagnie Pionniers et Télégraphies I ; Compagnie boulangers! ; Groupes guidesl ; Groupe mitrailleursl ; Règlement d’artillerie I.

-* -* -*

Dès que l'inspecteur sera arrivé à l’aile gauche do l’infanterie de la division, la bri gade d’infanterie I se mettra en marohe sui­ vant le même tracé que lui pour aller se masser, pour le défilé, à l’extrême-gaucho de la brigade. La brigade d ’infanterie 2 Buivra le mouvement et se massera derrière la bri­ gade d’infanterie 1 (ouest du villagede Mor- rens).

Dès que l’inspecteur sera arrivé à l’aile gauche de la division, les armes spéciales se porteront en arrière et se masseront à gau­ che de la brigade d’infanterie 1 massée.

L’inspecteur sera placé au nord-ouest de Cheseaux, front à l’est; la division défilera devant lui, dans la direction nord-sud, (Et agni ères-Lau^anne).

Le défilé ne commencera que lorsque tou­ tes les troupes seront massées ;elles gagneront leurs distances en se mettant en mouvement.

Les bataillons d ’infanterie défilent, les compagnies les unes derrière les autres, en coionnes de compagnie. Chaque compagnie conserve sa formation d’inspection; seul le commandant de compagnie se place devant lo front d e son unité.

Le porte-drapeau se place au premier rang de la première compagnie du bataillon, entre la première et la deuxième section; la gardo du drapeau se place derrière lui, aux deuxiè­ me et troisième rang; l’aumônier reste à sa droite. Le drapeau se porte droit, la hampe appuyée contre l’épaule.

La fanfare de chaque régiment d’infanterie joue jusqu’au moment où la dernière oom- pagnie de son régiment a défilé. La fanfare du régiment suivant commenco à jouer que lorsque la fanfare précédente a terminé. La fanfare du régiment d’infanterie 4 restera en placo et jouera pour le défilé des troupes qui suivent ce régiment jusqu’à l’arrivée de l’artillerie. La fanfare du régiment d’artillerie viendra prendre place en fuoe de l’inspecteur sans jouer en marchant; elle jouera sur place pour le défilé de l’artillerie.

Seul le commandant de division salue du sabre.

Les officiers à pied ne fixent pas le sabre au côté en défilant.

Après avoir passé devant l’inspecteur, les troupes continuent à marcher dans la même cadence ; elles ne changent d ’allure qu’après avoir dépassé l’inspecteur de trois cents mètres (pot .au noir et blanc) et no bifurquent qu’après avoir atteint la lisière nord do Cheseaux ; la brigade d’infanterie I continuera et so dirigera au sud-ou st du village, la brigade d’infanterie 2 so dirigera u l’e.->t ; les m n-s spéciales au sud.

Sitôt le défilé !■• ^ oé. les troup -s pourront gagner leurs e.iaio . > -m-nts suivant ordre d is commandants directement subordonnés

à la. division. .

total des truites crevées cette année dans l’Areuse.

On en a trouvé beaucoup ces jours der­ niers encore, entre autres une truite de près de oinq livres qui a dû être enfouie en raison de la corruption rapide engen­ drée par la mystérieuse maladie. ~

I l semble démontré, aujourd’hui, que la maladie est limitée à l’Areuse, car les truites crevées sont très rares dans les affluents de la rivière.

— La « Franco-suisse » n’est plus. Dimanche, vers midi et demi, un incen­ die a détruit la maison appartenant à M. E. Pâquette, sise aux Côtes, à dix minutes des Verrières.

Ce bâtiment, de construction ancienne, avait été complètement restauré il y a quelques années par le propriétaire actuel, pour en faire le café-reBtaurant Franco- suisse, bien connu comme but de promenade des touristes e t des habitants des Verrières.

L’incendie paraît avoir commenoé au­ tour de la grande cheminée de bois qui avait été conservée et bouchée dans sa partie inférieure, au-dessus de la cuisine, avec un plafond en hourdis.

En raison du Jeûne, le propriétaire s’était absenté de la localité aveo sa famille. Il ne restait à la maison que deux femmes, Mme Pâquette mère et la sommelière; ce furent des voisins qui les avertirent du danger.

Malgré la diligence des pompiers des Verrières qui se rendirent aussitôt sur les lieux, on ne put sauver que le mobilier du rez-de-chaussée ; tout ce qui se trouvait à l’étage a été dévoré par les flammes.

D e la vieille et pittoresque maison, il ne reste que quelques pans de murs et des poutres carbonisées.

— Nouvelle Laiterie coopérative. Une laiterie coopérative vient d’être créée à Neuveville.

Elle commencera à débiter du lait à partir du 1er octobre prochain, au prix de 22 cen­ times.

— Employés de commerce.

Une société d’employés de commerce vient de se constituer à Porrentruy. Elle a pour but de défendre les intérêts de la cor­ poration. Le nombre des inscriptions reçues est déjà considérable.

— Au Tramelan-Tavannes.

On vient de. faire, sur la ligne du Trame­ lan-Tavannes, avec beaucoup de succès, les premières expériences de traction électrique.

C’est avec une régularité parfaite que la grande voiture automobile a fait le trajet aller et retour de Tramelan à Tavannes. Tandis qu’il faut trente minutes au régional pour uno simple course, elle n’en a mis que quatorze.

Toutefois, en raison de la lourdeur con­ sidérable des nouvelles voitures, on sera obligé d’augmenter lo nombre des traverses qui soutiennent les rails.

— Courses postales du Jura.

Quand le T. B. N. fonctionnera, les courses postales Emibois - Breuleux - La-C'haux-de- Fonds - Tramelan - Lajoux, Tramelan-Breu- lêux et Tramelan-Saignelégier seront com­ plètement supprimées.

En revanche, une nouvelle course postale sera créée entre Saignelégier et les Reus- silles avec trois départs dans chaque direction.

Cette course postale comporte des arrêts à La Neuvevie, Les Cerlatez, La Theurre, La Gruyère et La Chaux.

D ’autre part, une course postale est éta­ blie des ReusUIes. à Lajoux.

l’instruction des enfarts et le ministr*

étant décidé, au surplus, à poursuivre

strictement l’application de la loi de 1904

sur la suppression de l’enseignement con-

gréganiste.

— Les bandits de Pégomas.

~

On se rappelle sans doute la terreui

que des bandits inconnus ont semé*

pendant plusieurs années dans le village

de Pégomas (Alpes-Maritimes). On a

fini par mettre la main sur l’auteur pré­

sume de ces sinistres fumisteries, en 1»

possession duquel fut saisi un fusil Gras,

transformé. Un examen minutieux de

l’arme a été fait par le conservateur du

musée d’armes de Saint-Etienne qui a

comparé le calibre de l’arme aux diffé­

rents projectiles retrouvés et traces lais­

sées par ces projectiles. L’examinateui

conclut que tous les crimes commis à

Pégomas l’ont été au moyen de l’arme

saisie. Chiapale, l’individu arrêté, se"

rait ainsi le seul coupable.

Dans

13

Jara fteuchâtolois

et

le Jura tieniQis

Inform ations de nuire correspondant de L a Ghaux-de-Fonds).

— Les cubistes et les futuristes au Locle. L'il des aou'iuta les plüs curiyux, sinon ies plus artistiques, de i’exposition circulante de la so.,;iele suisse des Beaux-Arts, connue sous h: nom de « Turnus », au Locle, est la presence a ’œuvres cubistes et futuristes.

Eu dehors de ces novateurs, nous voyons figurer dans lo catalogue, les noms de llans Baohmium, Emmenegger, Hermanu lluber, belimann, très connus dans la Suisse alle­ mande; ceux do Thomann, Meyer-Bascl, Marxer, Wieland, peintres suisses, résidant a Munich. Hodler y représente la Suisse française, aveo Ed. Vallet, Siivestre, Valot- Lon, Auberjonois, Louis do Mouron, W. i ’œ:hlisberger, Jules Courvoisier, François Jacques, Maurice Matloy, Louis Jacot-Uuil- iarmod, etc.

L’exposition offre au public doux-cent cinquante cinq tableaux do peinture, et une cinquantaine do souipiures. Toutes les écoles ou simili-écoles y sont représentées.

— Bachelière.

Depuis lundi, la Chaux-de-Fonds possède une bachelière; c’est la première du pays. Ello n’a guère plus do dix-sept ans et se nom­ me Mlle Madeleine Wasscrfallen.

— Les syndicats loclois et l’assurance. Par suite do la réunion do la com mission extra-parlementaire pour l'examen d’un pro­ jet de loi contro le chômage, los syndicats loclois vont prondre l’initiative d’uno con­ férence pour étudier spécialement la ques­ tion du chômage et du groupement profes­ sionnel en vue de l’assurance.

— Société chorale l’Harmonie.

Une nouvelle société de chant a été fon­ dée la semaine dernière à La Chaux-de-Fonds. Son nom ost « Société chorale l’Harmonie ». Elle ne se compose quo do membres ayant déjà cultivé la musique depuis plusieurs an­ nées.

La direction de cotte intéressante phalange a été confiée à M. Lhœsfc, professeur de mu­ sique.

— La neige réapparaît.

On nous signale de divers côtés que la neige a fait sa réapparition lundi matin sur plusieurs sommets du Jura.

— Les truites de l’Areuse.

Complétons les renseignements que nous avons déjà donnés sur ce sujet.

On évalue à 150 livres environ le poids

ÉTRANGER

FRANCE

— Une enfant souffreteuse qui devient

centenaire.

-On v ie n t de fê te r le cen ten aire de Mme E tc h eg ara y , veuve L orda, née à H asp a rre n (Basses-Pyrénées), le 6 sep­ tem bre 1813.

A sa naissance, Je an n e E tc h eg ara y fu t nourrie p a r une chèvre ; elle a v a it un asp ect m ila d if, une to u x opin iâtre la p o u rsu iv ait, qui in q u ié ta fo rt son en to u ­ rage e t qui la ' fit passer p o u r poitrinaire, C ette to u x d e v a it ab a n d o n n er Jean n e E tc h eg ara y , alors seulem ent que qette dernière a tte ig n a it quatre-v in g t-d ix -sep t ans.

B ien que frappée p a r la m o rt d e ses d e u x en fa n ts e t cle son m ari, la veuve L o rd a a conservé in ta c t sou bon ca rac­ tère. Soignée d an s une fam ille où l’on p a ­ r a ît la choyer, elle coule des jo u rs heu' reux.

Couchée de bonne heure, elle ne se lève q u ’à i heures de l ’après-m idi, p o u r s ’as­ seoir dans u n confortable fau teu il. A l’âge de q u atre -v in g t-c in q ans, elle fut viciim e d ’un ac ci'.en t : une ja m b e fu cassée. C’e s t ce q u i l’im m obilise d an s ui

fauteuil. *.

Mme L o rd a est sourde. O n lu i parle dans le tu y a u de l ’oreille; elle com prend e t répon 1 a u ta c au ta c à chaque p la isa n ­ terie. E lle se m o n tre trè s fla tté e de l ’a t ­ te n tio n q u ’a ttire su r elle une longévité d o n t elle apprécie fo rt le caractère excep­ ; tionnel. « P e u t-ê tre j ’a rriv erai à ce n t dix j ans ! » dit-elle. E lle reg rette de ne pouvoir plus lire. Sa s a n té p a ra ît ro b u ste. E lle a bon appéi it e t bon estom ac. Le m a tin et le soir, elle n ’absorbe que d u la it.

— Attentat contre un abbé.

A u m om ent où le cortège dés sociétés des Jeunesses catholiques q u itta it d i m anche l’église Snint-A spaïs, à Melun, p o u r se ren .re à l’école, où d e v a it s ’ou- v rir le congrès diocésain, u n hom m e se glissa au milieu des jeunes filles que gui­ d a it l’ab b é C audron, curé de Melun, e’ fit feu su r ce dern ier à trois' reprises. Li prem ière balle blessa à la jam be une jeunt fille i.e dix-neuf ans e t les d eu x autres a tte ig n ire n t l ’ab b é C audron, l ’une à la jam be, l’a u tre à la région lom baire, d é ­ te rm in a n t n n e blessure très grave in té ­ ressan t le pounvm .

Im m é lia te me n t arrê té , l’agresseur p u t être co n d u it à la gendarm erie non saie peine. L a foule indignée v o u la it en effei le lyncher. C’est ui< nom m é Philippe S ixte, né à L a n try (Nièvre), âgé de q u a ­ ran te -d e u x ans, c h a rre tie r chez u n ag ri­ cu lteu r de S aint-L eu. In terro g é p a r li juge d ’in stru ctio n Jozon, il a déclart av o ir voulu se venger des curés q u ’il accuse de l ’avoir fa it enferm er comme fou.

S ixte a été en tra ite m e n t à l’asile de C lerm ont (Oise) d u 21 m ars 1907 au 20 octobre 1908. Il é ta it a tte in t d u délire de la persécution.

— L’école de fille du dix-huitième.

U ne délégation de l ’A ssociation des chefs de fam ille parisiens d u dix-huitièm e arro n d issem en t a été reçue h ie r p a r M. K lotz, m inistre de l’intérieu r, en présence de M. D elanney, p réfet de la Seine, et des chefs de service de la préfecture. Elle e s t venue d em an d er un sursis à la ferm etu re de l’école des filles, ten u e 33, rue C aulaincourt, p a r des sœ urs de Saint- V incent de P au l, ferm eture récem m ent ordonnée en exécution de la loi d u 7 ju il­ le t 1904.A la suite d ’un échange de vues. M. K lo tz a m a in te n u sa décision de la fer­ m e tu re de l ’école congréganiste, toutes les m esures é ta n t prises p o u r assurer

A LLEM AG N E

— Père et fille.

Selon la Weser Zeitung, l ’em pereui G uillaum e se h e u rte ra it m a in te n a n t à la résistance de sa fille d an s son effort p o u r le règlem ent d e la question guelfe. L a princesse V ictoria-Louise, qui épousa com m e on s’en souvient, en m ai d ern ie r, le prince de C um berland, a u r a it faié siennes to u te s les revendications d e sa

nouvelle fam ille. .

L a jeune princesse d e C um berland a u r a it é té ju sq u ’à dire : « On nous d e­ m ande d e renoncer a u H an o v re. Jam ais

de la vie ! » •

— Les exploits d’une cartomancienne.

Le trib u n a l correctionnel d e F ra n - k e n th a l v ie n t d e ju g e r u ne affaire d ’escro­ querie, accom plie d an s des circonstances peu b an ales.L a fem m e d u b oulanger Wei« nel a y a n t eu quelques déboires d an s son m énage, alla con su lter une fem m e Mill­ ier, q u i c u m u lait la profession de d é b i­ ta n te avec celle plus lu c ra tiv e de c a rto ­ m ancienne. Celle-ci l u t d an s les cartea q u ’un s o r t a v a it été je té a u m a ii d e sa cliente, p a r sa p rem ière fem m e. Ce m alé­ fice d e v a it e n tra în e r la ruine de son com­ m erce, une m aladie p o u r son enfant, e t fin alem en t p o u r lui-m êm e une m ort violente. L a fem m e W einel a v a it cepen­ d a n t le p o uvoir de c o n jù re r le m auvaii destiD. Il su ffisait p o u r cela, d e donnei de l ’arg e n t p o u r des offices expiatoires el p our des in c an ta tio n s. L a fem m e Weinel fo u rn it ainsi, eD q u a tre ans, plus de 25.00® francs à la rusée com m ère, sans soufflei m ot de ces dépenses à son m ari. Celui-ci, acculé à la ruine, se suicida le 1er m ars dernier. C’est- alors que la fem m e W einel se re n d it com pte q u ’elle a v a it été grugée e t p o rta p la in te .

Le m a ri de la fem m e M üller a é té éga­ lem ent poursuivi p o u r com plicité.L a p rin ­ cipale accusée a été co rd a m n ée à d e u s ans e t q u a tre m ois de prison, son m a ri h un a n de la m êm e peine. Tous d eu x seront, en ou tre, privés de leurs d ro its civiques p en d a n t tro is ans.

— La guerre à Martin.

L a ro u te de Cologne, près d e Porz-U r- bach, v ie n t d ’être le th é â tr e d ’u n triste accident.. D es saltim banques, m o n treu rs d ’ours dressés, d o n n aien t une représen­ ta tio n en plein air. U n e n fa n t d e d ix an s, reg a rd a n t d an ser les ours, v o u lu t le u r lo n n e r d u p ain e t s’ap p ro ch a tr o p d ’u n les an im au x . L e fauve, d ’u n coup de p atte, la n ç a le p e tit m a lh eu reu x s u r la chaussée e t se p réc ip ita su r lu i, A v a n t q u ’on p û t lu i p o rte r secours, le gam in é ta it te rrib le m e n t blessé à la figure p a r la b ête. D f u t relevé dans u n é t a t p ito y a ­ ble ; il a v a it les d e u x y eu x crevés. Coïnci- vence curieuse, l ’année passée, u n accid en t analogue s’é ta it p ro d u it a u x environs. Un e n fa n t laissa to m b e r u n e pom m e qu’il te n a it en m ain e t q u i roula a u x pieds du n ours d a n sa n t. L e m ioche v o u lu t reprendre sa pom m e, m ais l ’ours, d ’un ;oup de p a tte , le p ro je ta sous la rou lo tte, m alheureusem ent e n tre d eu x a u tre s ours couchés en ce t endroit. Les d e u x bêtes le blessèrent si grièvem ent q u ’il expira quelques heures après.

U ne dem ande a été faite a u gouverne­ m en t d e défendre a u x Bohém iens d ’ame* aer à l’av en ir des ours dressés, to ujours dangereux p o u r les enfants.

— Musique et socialisme.

L e corresp o n d an t berlinois de la Gazette

de Francfort ra p p o rte q u ’à l’occasion d ’un

concert consacré a u x œ uvres de B ach, que donnait" l ’A ssociation des femm es e t tes filles des classes ouvrières, le profes» teur Irrg an g , de l’école royale d e m usique, 'e v a it te n ir l’orgue, m ais q u ’il a refusé ;a collaboration lorsqu’o n lui a fa it ob ­ server que ce concert é ta it organisé p ar des socialistes, p o u r une association socialiste.

L a réd actio n de la Gazette fa it rem ar- p ie r à ce propos qu ’à V ienne des m em ­ bres de l ’O péra de la cour, qui, p a r suite o n t en quelque sorte fonctionnaires de a cour, p a rtic ip e n t depuis des années iu x concerts populaires organisés p a r li s ocialistes e t que n i l’em pereur François- Joseph, ni la police de Vienne n ’y tro u ­ vent à redire.

— Une belle hypothèque.

Le prince M ax E gon de F u rsten b erg , qui a so u v e n t d onné l’h o sp ita lité à l’em ­ pereur G uillaum e I I e t qui p assait pour tn des princes les plus riches de l’em pire, i d û se résoudre à faire pren d re s u r sa 'ra n d e p ro p rié té de D onaueschingen tne hy p o th èq u e de v in g t-h u it millions ,e francs. Il e s t v ra i q u ’il se propose de taire fru ctifier c e tte som m e d an s les aom breuses affaires financières q u ’il a entreprises.

— A l’instar de la " Joconde ».

U n p o r tra it de grande valeur, u n p o r­ tr a it de fem m e a ttrib u é au m aître hol­ landais v a n d er H elst, a d isp aru des. col­ lections de l’A cadém ie des b eau x -arts, à D resde.

Une récom pense e s t prom ise à celui qui p o u rra d onner des indications sur l’en d ro it où se tro u v e c e tte œ uvre d ’a r t.

— Le «Zeppelin L - l l ».

Le nouveau dirigeable de m arine L - l l , qui est destiné à rem placer le Zeppelin L - I 1 é tru it dans la m er d u N ord, est p a rti de Friedrichshafen sam edi m a tin à 4 h. 20, piloté p a r le capitaine G lund, a y a n t à son bord vingt-trois personnes, parm i les­ quelles les m em bres de la com mission de réception. Il a a tte rri dans l’après-m idi à 4 h. 15, à Jo h a n n isth a l, près Berlin. Le g rand dirigeable de m arine a donc mis douze heures po u r aller de F ried rich sh a­ fen à B erlin, accom plissant le parcours p a r N urem berg, Ién a , e t Leipzig.

Le nouveau dirigeable a une capacité de v in g t-se p t mille m ètres cubes, une lon­ gueur de c e n t so ix an te m ètrea. une

Références

Documents relatifs

x Au-dessous de -3, son poids est gravement insuffisant. Il est possible que l'on observe des signes cliniques de marasme ou de kwashiorkor... Transférer en urgence pour

Si l'imposition des montres était, en gé- néral, non désirable (l'orfèvrerie n'entre pas en ligne de compte pour l'horloger-détaillant, celui-ci vendant dans la plupart des cas des

Je me permets par la présente de soumettre à votre obligeante attention l'idée suivante. La Russie peut être comptée parmi les bons clients de l'industrie horlogère suisse, et les

Pour cas imprévu un monsieur très actif, ayant fonctionné pendant plusieurs années comme directeur technique de fa- briques d'ébouches et finissages ou de montres, ou comme

Si la scolarisation précoce dans les secteurs les moins favorisés est prioritaire, un projet d'accueil d'enfants de moins de trois ans peut être élaboré dans

Mais il ne suffirait pas aux toiles de Picasso d’intégrer les traces d’un plan pragmatique où Picasso veut faire-vouloir-peindre Braque et d’un plan cognitif où il montre

Ce rôle de bioturbateur n’est plus à démontrer : les vers de terre peuvent ingérer et digérer la totalité de la terre arable d’un hectare en moins de cinquante ans;

travail de nuit, sauf dans un petit nom- bre d'industries; à supprimer tout travail de nuit pour les femmes et les ouvriers de moins de dix-huit ans; à établir un repos