A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
K.M. P ETERSON
Sur l’intégration des équations aux dérivées partielles
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 7, n
o2 (1905), p. 217-263
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1905_2_7_2_217_0>
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SUR L’INTÉGRATION
DES
ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES,
PAR K. M. PETERSON.
TROISIÈME MÉMOIRE.
ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES A UN NOMBRE QUELCONQUE DE VARIABLES INDÉPENDANTES.
Traduit du russe par M.
Édouard DAVAUX,
Ingénieur de la Marine, à
I. -
ÉQUATIONS
LINÉAIRES AUX DÉRIVÉES PARTIELLES A UN NOMBRE QUELCONQUEDE VARIABLES INDÉPENDANTES.
Toute
équation
différentielle(I)
entre des variables w, x, y, .~, ... , , dans
laquelle X, Y, Z,
...désignent
desfonctions arbitrairement données de ces
variables, exprime
unedépendance
entrel’une des variables w et les in autres variables
qui
sontindépendantes.
En dési-gnant par
!;, r~, ~,
... les dérivéespartielles
de w parrapport
à x, y, z, ..., nous(1) Le troisième Mémoire de K. M. Peterson, HTE0393PPOBAHI
yPABHEHI
CT:ACTHIM 03A0POBOHIM, a paru dans
le Tome X ( p.
16g-223 ) du Recueilmathématique (MATEMATECI COPH),
publié par la Sociétémathématique
de Moscou; il a été lule 20 avril 1879.
2I8
aurons
Si,
dansl’équation
différentielleE = o,
nous faisons varier arbitrairementx
seulement,
en définissant les accroissementsdy, dz,
..., des m - i autresvariables
indépendanLes,
par les m - 1équations
où u, c~, ... sont des fonctions de toutes les variables, choisies
arbitrairement, alors,
par suite de ceséquations (3)
et del’équation (2),
différentielle donnée E = oprend
la formeoù k = X + -~-..., et, pour d.7;
arbitrai~re,
sechange,
parconséquent,
en une
équation
linéaire aux dérivéespartielles
de w, parrapport
à x, y, .~, ..., de la formegénérale
Ainsi,
ladépendance
entre les variables ce, x, y, z, ...qu’exprime Inéquation
aux dérivées
partielles
F = o, est Ja même que cellequ’exprime l’équation
diffé-rentielle
E = o, quand
existent les Iéquations (3).
Nous nommerons ceséquations (3),
leshypothèses
ou lesconditions,
et nous lesreprésenterons,
poursimplifier,
parSi
Inéquation
différentielle E = o sons cesconditions,
c’est-à-dire si la’
dépendance
entre lesvariables,
définie par cetteéquation
sous cesconditions, s’exprime
sous une formefinie,
nous avons alorsl’équation
del’intégrale
linéaireaux dérivées
partielles
arbitrairement donnéecette
dernière,
eneffet, après multiplication
pardx,
sechange,
par suite des conditionsdy
- u dx = o, dz - v dx = o, ..., enl’équation
différentielleentre w, x, y, z, ..., le terme k dx se ramenant,
d’après
lesconditions,
à diffé-rentes
expressions
de la formequi
ont, par suite de cesconditions,
une seule et mêmesignification
k dx.Équations conditionnelles.
Une
équation
différentielle E == o,qui
nous estdonnée
entre des variablesquelconques
ce, x, y, ~ ..., sous les conditions A == o, B == o, C == o, ..., ouA, B, C,
... sont, d’une manière desexpressions
différentielles telles queE, s’appellera
uneéquation conditionnelle,
et nous lareprésenterons
parL’équation
conditionnelle E = o a un sensplus général
quel’équation
nonconditionnelle E == o ; en disant que
l’expression
E s’annuleseulement, quand
lesexpressions A, B, C,
... sontégales
à o, nous définissons moins ladépendance
entre les variables que par
l’équation i = o,
donnée en dehors de toutehypo-
thèse.
Lorsque
toutes leséquations
différentiellesE = o, A = o, B = o, C = o,
...;’intègrent,
il entre, dans leursintégrales .E ~ o, A = o, B = o, C = o,
..., desconstantes
d’intégration
e, a,b,
c, ...,qui
seraient desquantités
constantes, siE, A,
B,C,
... s’annulaient. Mais comme,d’après
lasignification
del’équation (5),
E n’est nul que
quand A, B, C,
...s’annulent, e
ne sera donc une constante quequand
a,b,
c, ... seront des constantes, etc’est,
parconséquent,
unequantité variable, dépendant
de a,b,
c, .... Nousexprimerons
entièrement cettedépen-
dance,
que rien ne définitplus complètement,
en considérant e comme une fonc- tion arbitraire des variables a,b,
c, ..., que nousappellerons
les arguments desconditions A== o, B = o, C = o, .... De la résulte que la constante
d’intégration,
dans
l’intégrale
de touteéquation
différentielle est une fonction arbitraire de tous les arguments desconditions,
souslesquelles
cetteéquation
estdonnée,
etne
dépend
pas des variablesdonnées,
seulementquand l’équation
E = o estdonnée non conditionnelle.
L’intégrale de l’équation
conditionnelles’exprime
par Jeséquations
fîmesdans
lesquelles,
outre les variables données w, x, y, ,~, ... , entrent les argumenta,
b,
c, ... et une fonction arbitraire de ces arguments e =b,
c,...).
Nouspouvons
exprimer
cetteintégrale
par uneéquation f ===. 0
entre les variablesprin- cipales,
si nous définissons les argumentsa, b,
c, ... au moyen desintégrales A = o, B = o, C = o, ,
... desconditions,
et si nous portons leurs valeurs dansl’intégrale
E = o del’équation
E = o àlaquelle
des conditions sontimposées.
Intégrale
d’uneéquation
linéaire aux’ dérivéespartielles
du
premier
ordre.Il résulte de ce
qui précède
quel’intégrale
d’uneéquation
linéaire aux dérivéespartielles
dupremier ordre,
par rapport à m variablesindépendantes,
qui
estidentique
àl’in tégrale de l’équation
différentielleE = o,
donnée sous ni - iconditions, s’exprime
parl’équation
finieJ~==
o, danslaquelle
entre une fonctionarbitraire de m - t arguments.
Quand l’équation
conditionnelle E = o ne s’in-tègre
pas,l’intégrale y ==
o n’existe pas.Intégrale
cl’icneéquation
linéaire aux dérivéespartielles
du nièmeQuand,
dansl’équation
différentielle donnéeentrent des variables auxiliaires p, q, ..., dont la
dépendance
avec w et lesvariables
indépendantes
x, y, ,~, ... est définie par deséquations
non condition-nelles,
lesaccroissements, dp,
... de ces variables auxiliairespeuvent
être éliminées del’équation
E==o.Supposons
que p, q, ...désignent
les dérivéespartielles
de w parrapport
à..c, y, z, ...,
jusqu’au (n -
ordre inclusivement.L’équation
donnée E = oa alors la forme d’une
équation
différentielle n-I,si,
d’nnefaçon géné- rale,
onprend
pour ordre d’uneexpression
l’ordre leplus
élevé des dérivéespartielles qui
y entrent.Les
équations
nonconditionnelles,
parlesquelles s’expriment
les valeurs detoutes les dérivées
partielles,
ont la formegénérale
où da~
~~ ~ ~ ~ ~
sont des dérivéespartielles
~ d’ordre r + i ,quand
, p est unedérivée
partielle
d’ordre 1. Enexprimant,
au moyen deInéquation ( 7),
toutes lesdifférentielles
dp, dg,
pardx, dy,
..., nous mettonsInéquation
E = osous la forme
où
X, Y, Z,
... sont desexpressions
linéaires d’ordre n. Si ni est le nombre des variablesIndépendantes
x, y, z, ...,alors,
sous les na - i conditionsl’équation
différentielle E = oprend
la formeet, pour dx
arbitraire,
sechange
enl’équation
linéaire aux dérivéespartielles
d’ordre n, par rapport à in variables
indépendantes,
dont
l’intégrale
sera, parconséquent l’intégrale
del’équation
différentielle E = o, donnée sous na - iconditions,
c’est-à-dire del’équation
d’ordre n -1,f =
o,avec une fonction
arbitraire
de /?z - i arguments.Toute
équation
linéaire d’ordre fi à na variablesindépendantes
a la formegénérale
,où
R, S,
..., K sont desexpressions
d’ordre n - I, on d’un ordreinférieur,
etoù r, s, ... sont les dérivées
partielles
d’ordre n, dont le nombre estToute
équation
différentielle d’ordre n - J à m variablesindépendantes
a laforme
générale
où
P, Q,
...,X, Y, Z,
... sont aussi desexpressions
d’ordre n - i, ou d’un ordreinférieur,
mais où p, q, ... sont les dérivéespartielles
d’ordre n - r dont lenombre est .
Toute
équation
différentielle d’ordre n - i de cette formegénérale prend,
parsuite des
équations
non conditionnelles(j),
la formeSous les ni - I
conditions, dy
= udx,
d~ =v dx,
..., où u, v, ... sont desexpressions
arbitraires d’ordre n -- 1, ou d’un ordreinférieur,
elle sechange
enune
équation
de la formeet, par
conséquent, après
division par l’accroisselnent arbitrairedx,
en uneéqua-
tion linéaire d’ordre n, F - o. Si cette
équation
avait la formegénérale exprimée
par
Inéquation (I i),
ceci conduirait à la conclusion que touteéquation
linéaired’ordre n,
après multiplication dx,
sechange
en uneéquation
conditionnellen - I ,
obtenue sous m - 1 conditions.
Pour résoudre la
question
de savoir sil’équation
F = o a ou non la formegéné- rale,
nous remarquerons quel’expression
X dx -;- Z dz +..., dansl’équa-
tion
(I3),
setransforme,
pour les conditions définiesdy
- zcdx,
dz = vdx,
...,en une
expression
arbitraire de la forme K dx.L’expression
Pd~
+Q d~
-E-..., dans la mêmeéquation (13),
contient ~ coefficients arbitrairesP, Q,
... etrenferme,
par suite des i conditionsarbitraires,
+ na - iexpressions
arbitraires d’ordre n - t, ou d’un ordre
inférieur, P, Q
..., ~c, v, ....L’équation
obtenue F=o aura la forme
générale représentée
parl’équation (i i),
si le nombre de cesexpressions
arbitraires n’est pas inférieur au nombre des coefficientsarbitraires,
dans la formegénérale
d’uneéquation
linéaire d’ordre ~2.L’inégalité
que nous Lirons de
là,
n’a que deux solutions :1, pour nl
arbitraire;
2° ni = ~,, pour narbitraire,
et elle sechange
enune
égalité
pour les deux solutions.Par ces deux solutions de
l’inégalité (14),
toutes leséquations
linéaires(et.,
comme nous le verrons
plus tard,
toutes leséquations
aux dérivéespartielles)
separtagent en trois classes :
1° Les
équations
aux dérivéespartielles
dupremier ordre,
à antant de variablesindépendantes qu’on
veut, forment lapremière classe, qui correspond
à la solu-tion n = i pour ni
arbitraire ;
2° Les
équations
aux dérivéespartielles
d’ordre arbitraire à deux variablesindépendantes
forment la secondeclasse, qui correspond
à la solution /?z== 2 pour/~
arbitraire;
3° Les
équations
aux dérivéespartielles
du second ordre ou d’un ordresupé-
rieur,
à trois variablesindépendantes
ouplus,
forment la troisièmeclasse,
danslaquelle
~z > i et ni > 2.Une
équation
linéaire F = o, depremière
ou de deuxièmeclasse,
sechange toujours
enl’équation
conditionnelle uneéquation
linéaire de troi- sièmeclasse,
seulement dans un casparticulier.
Si cette
équation
conditionnelle F d.x = os’intègre,
nous avonsl’intégrale f =
o deInéquation
linéaire donnée F = o. ..Si
l’équation
F == o est de lapremière classe, l’intégrale f =
o seral’intégrale générale
et ne contiendraqu’une
fonction arbitraire deplusieurs arguments.
Si F = o est une
équation
de secondeclasse, l’intégrale f =
o sera uneéquation
aux dérivées
partielles; l’intégrale générale contiendra,
parconséquent, plusieurs
fonctions
arbitraires;
mais chacune de ces fonctionsdépendra
d’un argumentseulement.
Si F = o est une
équation
de la troisièmeclasse, l’intégrale générale
contiendraplusieurs
fonctions arbitraires deplusieurs
arguments.Le mécanisme
d’intégration sépare
d’une manière tranchée ces trois classesd’équations
aux dérivéespartielles,
car il sesimplifie
dans lapremière
classe,parce
qu’il n’y
entrequ’une
fonctionarbitraire,
et dans ladeuxième,
parce quechaque
fonction nedépend
que d’un argument.II. - INTÉGRATION DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES COMPATIBLES.
L’intégration
d’uneéquation
aux dérivéespartielles
seramène,
engénéral,
àl’intégration
d’unsystème d’ équa tions
différentielles conditionnelles et non con-ditionnelles,
que nousappellerons équations différentielles compatibles.
Quand
nous avons entre les variables x, x,, ... uneéquation
conditionnellesous ni conditions
alors,
endésignant
par a, ai, ..., les constantesd’intégration,
dans les inté-grales
de toutes leséquations
différentiellesA = o, A,
--_ o, ...,A"z=
o, nous pouvonsexprimer, d’après
leparagraphe I, l’intégrale
del’équation
condition-nelle
(1),
sous la forme a =f(a,,
...,a"tj,
on sous la formeplus générale
f désignant,
une fonction arbitraire des m + ïexpressions auxquelles
sontégales
a, ..., ccm.Si,
dansl’équation
conditionnelle(ï),
nous prenons pouréquation,
àlaquelle
sont
imposées
desconditions,
l’unequelconque
deséquations
différentiellesAl
= o, ..., o, au lieu de = o, nous obtenons la mêmeintégrale
Si nous
joignons
leséquations
différentielles A = o etA, = o
àl’équation
différentielle
A2 ==
o, pourl’intégration
de cettedernière,
la constanted’intégra-
tion
b,
dansl’intégrale obtenue,
sera une fonction arbitraire h = a,, des trois arguments a, a,, a~, parcequ’elle
ne varie pas, si A = o,A,
= o,A?=
o;mais en
rem plaçan t
a2 par-.~(a,
a,,a~~
dans/*==
o, nous obtenons la mêmeintégrale.
Si,
au moyen desintégrales
trouvées pour leséquations
A = o etAt
= o, nouséliminons deux variables de
l’équation As=
o, en y introduisant a et a, comme constantes, et si nousintégrons
ainsil’équation Â2==
o, la constanted’intégration
sera de nouveau une constante arbitraire des trois arguments a, a1 et a2, mais pourra être
prise
pour argument de la condition à laplace
de parce que cela nechange
pasl’intégrale f = o.
Il en résulte que nous pouvons
intégrer
toutes leséquations
différentielles d’uneéquation conditionnelle,
comme deséquations
différentiellesordinaires,
enles combinant à volonté et en considérant leurs constantes
d’intégration
commedes
quantités
constantes.Au moyen de
l’intégrale f =
o trouvée pourl’équation
conditionnelle(I),
nouspouvons
éliminer,
de chacune deséquations
différentiellescompatibles
restantes,une variable
seulement,
engénéral,
c’est-à-dire éliminer r variables aumoyen des
(rn
+y intégrales trouvées,
en introduisant les ni nouvelles va-riabl.es ..., ant dont
dépend
la fonction arbitraire a.Si,
par suite de cette diminution du nombre desvariables,
uneéquation
diié-rentielle l= o
s’intègre,
la constanted’intégration
c, dansl’intégrale obtenue,
sera
l’argument
de lacondition,
si l= oexprime
lacondition;
elle sera unefonction arbitraire des arguments
déjà trouvés,
si /== oexprime
uneéquation
àlaquelle
sontimposées
desconditions,
et elle sera une constante, si /== oexprime
une
équation
non conditionnelle. Mais il n’est pas nécessaire de fairefigurer
cetteconstante, dans
l’i n tégrale
d’uneéquation
nonconditionnelle,
parce quel’in tégraIe
d’une
équation
non conditionnelle contient au moins une fonction arbitraire sousle
signe
, et, dans cesigne indéfini,
estcomprise
la constanted’intégration.
Nous pouvons lier
l’équation
1 = o auxéquations
différentielles A = o, ...,A,n=o,
pour la recherche de son
intégrale,
et la transformer au moyen desIntégrales
deces
équations différentielles,
pour une valeur constante des variables ..., mais la constanted’intégration
c sera alors une fonctionindéterminée,
et, tantqu’on
n’aura pas effectué sadétermination, l’intégrale
trouvée n’aura aucunesigni-
fication.
Si,
dans ce cas, l_-_ o est uneéquation
nonconditionnelle,
cdépend
seulement tdes arguments a, ..., a"t et
doit,
engénéral,
être déterminé comme une nouvelleforme de la fonction arbitraire cz,
qui dépend
aussi de ces arguments.Mais, quand
nous n’avons pas encore cette fonction
arbitraire,
nous pouvons considérer ccomme une fonction
arbitraire,
au lieu de a.Nous avons ainsi une
règle générale, d’après laquelle
une deséquations
diffé-rentielles
compatibles s’intègre
au moyen des autresintégrales
trouvées.Forme normale et
forme
pure desintégrales
deséquations compatibles.
Toute
intégrale f == 0
d’uneéquation
conditionnelle ou non conditionnelle contient une ouplusieurs
fonctionsarbitraires,
dont les arguments sont détur- mines par deséquations particulières,
que nousappellerons intégrales
desNous dirons due la forme de cette
intégrale f =
o est normale par rapportà un argument a, si cet
argument
est déterminé parl’équation
dérivée"
= ode
f==
o parrapport
à a.Si nous pouvons déterminer un argument a comme fonction des variables
prin- cipales,
et, parconséquent.,
l’éliminer del’intégrale f== 0,
nous dirons que la forme de cetteIntégrale
est pure parrapport
à cet argument. La forme pure est évidemment un casparticulier
de la formenormale,
parcequ’après
avoir éliminé a def =
o, nous obtenonsdf da
= oidentiquement.
Nous
appellerons
normale la fortne del’intégrale f =
o, si tous les arbumentsqui
y entrent sont déterminés par leséquations
dérivées de/~==
o, parrapport
àces arguments;
pure,
si tous les arbuments en sontéliminés,
et,pour cela,
il l fautque dans
l’intégrale
desconditions, par laquelle
est déterminé un argument, n’en-trent pas de fonctions arbitraires de cet argument.
1.
L’intégrale
d’uneéquation
non conditionnelle a la forme normale par rapportà tous les arguments
qui
y entrent.2.
L’intégrale
d’uneéquation conditionnelle,
donnée sous des conditions dont les arguments sont a, a., , ..., a la forme normale par rapport à tous les argumentsqui
y entrent, sauf a, a,, ....3. d’une
condition,
dontl’argument
est a, a la forme normale par rapport à tous les arguments, en excluantl’argument
a.En
effet,
si D = odésigne
l’une deséquations
différentiellescompatibles,
dansl’intégrale f =
o delaquelle
entrent les arguments a, cc,, a1, ..., a, a,, ...,Inéquation
différentielleD = o,
où entrent seulement les accroissements desvariables
principales dx,
..., doit êtreidentique
à la différentielle totaleoù entrent dans les accroissements
clx, dx,,
....1.
Quand
D = o est uneéquation
nonconditionnelle, qui doit,
parconséquent,
être satisfaite pour
da, da1,
...,da,
...arbitraires,
nous en déduisonset nous concluons que
l’intégrale f =
o a la forme normale parrapport
à tous les arguments.2.
Quand
D = o estl’équation
conditionnelledonnée,
sous des conditions dont les arguments sont a a1, ..., nous obtenonsdf dx
=o,
df
= o, ..., au moyen de l’identité des
équations
D = o etdf =
o, et nous en concluons quel’équa-
tion D = o, conditionnelle par
rapport
aux arguments a, ...,peut
avoir et ala forme normale par
rapport
à tous les autresarguments
a, ....3.
Quand l’équation
différentielle D = odésigne
une condition dontl’argu-
ment est a, elle doit être satisfaite par
l’intégrale f =
o, pour da = oseulement,
et il en résulte que
l’intégrale j" == 0
a la forme normale parrapport
à tous les arguments, mais non parrapport
à a.Nous ne pouvons
appliquer
ces troispropositions
auxintégrales
deséquations
différentielles
compatibles
quequand
cesintégrales
ne sont pas liées entreelles,
c’est-à-dire
quand
elles satisfont immédiatement auxéquations
différentielles données.Nous pouvons mettre les
intégrales
de toutes leséquations
différentielles com-patibles
sous la formenormale,
parrapport
à tous les arguments, àl’exception
desintégrales
desconditions, qui
neprennent
pas la formenormale,
parrapport
àleurs arguments seulement.
En
effet,
soitf =
o uneintégrale
de formearbitraire,
contenant n arguments;qui
sont déterminés par lesintégrales
des conditionsf,
= o,f2=
o, ...,f,z=
o.En
prenant
les dérivées des n -~-- iexpressions f, Il,
..., parrapport
auxarguments, et en
désignant
par Dm le déterminant de ces dérivées de toutes lesf,l,
à l’exclusion del’expression fm,
nous obtenons l’inté-grale f =
o, sous la forme normalecar F s’annule en vertu de
/*==
o,ft
== o, ..., o, et,d’après
unepropriété
connue des
déterminants,
les dérivées deF,
parrapport
à tous les arguments,seront
également
nulles.Quand f== 0
estl’intégrale
d’unecondition,
et, parconséquent,
estidentique
à l’une des
équations f~
= o, ...,f,t=
o, la forme normale cherchée de F = o setransforme dans l’identité o = o.
Forme
composée
desintégrales
deséquations différentielles conipatibles.
Convenons de
désigner
par du + V du-E- ... ~
uneexpression dont,
ladifférentielle totale est U du
+Vdv
+... ; nous pouvons alors mettre touteintégrale f=
o sous la formeque nous
appellerons forme composée
del’intégiale f =
o, parrapport
aux arguments cc, a,, ....Quand l’intégrale j~==:
o est mise sous la formecomposée
relative à tous lesarguments,
l’expression
03C6 contient seulement les variablesprincipales.
Quand /===
o est uneintégrale
de formenormale,
nous avons leséqua-
tions
df da
=o,
df da1
= o, ..., et il résulte de ceséquations
que nous pouvonsprendre
la dérivée totale
de f,
parrapport
à l’une des variablesindépendantes x,
sans
différentier,
parrapport
aux arguments, et sans faire attention aux limites dusigne
. Parsuite,
nous pourrons effectuerseulement
parrapport
aux variablesprincipales,
unequadrature
parrapport
aux variablesindépendantes?
pourvu que le résultat de la
quadrature
soit uneexpression
normale(voir § XV).
Pour
simplifier
lesopérations
nous ramèneronsquelquefois,
à la forme com-posée,
lesintégrales
deséquations
différentiellescompatibles
que nous n’aurons pas obtenues sous cette forme.III. - INTÉGRATION DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES
DU PREMIER ORDRE.
Équations
linéaires dupremier
Soit donnée une
équation
linéaire aux dérivéespartielles
p, p~, ..., p,n de y par rapport aux m + I variablesindépendantes
x, x,, ..., x"t dont la formegéné-
rale est
où
At,
...,Am,
K sont des fonctions donnéesde y, x,
..., xm; sous les conditionsl’équation
donnée F == o,après multiplication
pardx, prend
la formeet se
change,
parconséquent,
enl’équation
conditionnelleQuand
les ni + iéquations différentielles,
parlesquelles s’exprime
cetteéqua-
tion
conditionnelle, s’intègrent, alors,
endésignant par b,
at, ..., anL les constantesd’intégration ,
dans leursintégrales
nous
obtenons, d’après
leparagraphe II, l’intégrale
del’équation
condition-nelle
(3),
c’est-à-direl’intégrale
del’équation
donnée F = o, sous la formeoù
f
est une fonction arbitraire des /~ + iexpressions auxquelles ~
..., ~sont
égales, d’après
lesIntégrales
trouvées.’
Cette
Intégrale
estl’intégrale générale
deInéquation
linéaire dupremier
ordredonnée F == o~ et elle a une forme pure,
puisque
les arguments sont éliminés.non linéaires du
premier ordre.
Soit donnée une
équation quelconque
aux dérivées
partielles
p, ..., .pm de y parrapport
à x, Xt, ..., x"t;l’équation
dérivée totale par rapport à J’une des variables
indépendantes x
a la formeoù
P? P~
...?P/M désignent
les dérivéespartielles de/?y
/?~ ...~ /~~ par rapportà x, ou, ce
qui
revient aumême,
les dérivéespartielles de p
parrapport
a x,x1, ..., et sont les dérivées
partielles
du second ordrede y,
parrapport
a x,* ’? ’~’~*
Inéquation
linéaire aux dérivéespartielles
du second ordre(6) après
division2014? prend ia forme
Sous les n1 conditions
et,
après multiplication
pardx,
elle sechange
enl’équation
différentielle condi- tionnellequi, après
introduction des valeurs(8)
de~,,
...,K, prend
la formeNous
avons
obtenu cetteéquation
conditionnelle au moyen del’équation
dérivéedF dx.
En
remplaçant
successivement x par x,, X2, .... nousobtenons,
sous lesmêmes conditions
~I i),
encore m autres formes de cetteéquation
conditionnelledéduites des équations
dF dx1
=o ..:
dF dxm = o, qui,
toutes ensemble, définissent évidemment la mêmedépendance
entre lesvariables,
x,, ..., que cellequi
est définie par
l’équation
donnée F = o.Outre cette
équation conditionnelle, qui s’exprime
par z m + 1équations différentielles,
à savoir les m conditions( i)
et les m + i formes différentes(10)
et
(ta)
del’équation
àlaquelle
sontimposées
desconditions,
nous avons encorel’équation
non conditionnelleQuand
toutes les formes del’équation
conditionnelle nous avons 1intégrales,
I constantesd’intégration.
Chacune de cesintégrales
contient une constanted’intégration,
parce que nous pouvons éliminer les constantesd’intégration
introduites.En déterminant les ni + i dérivées
partielles
Pt, ..., au moyen de rn + Jintégrales,
et en portant leurs valeurs dansl’équation
donnée F = o, nous obte-nons une
équation
entre les m + i constantesd’intégration,
parlaquelle
l’une deces constantes est définie. En portant les valeurs des dérivées
partielles
dansl’équation
non conditionnelle(13~,
nous obtenons uneéquation
non conditionnelle d’ordrenul,
avec ni constantesd’intégration
que nous pouvonsprendre
pourments de ni conditions. En
intégrant
cetteéquation
nonconditionnelle,
nousobtenons une
intégrale
de la forme normalef ~
o, danslaquelle
entrent tous lesni. arguments, et une nouvelle constante
d’intégration b,
que nous pouvons,d’après
le
paragraphe It, prendre
pour fonction arbitraire de tous les arguments, l’autre fonction arbitraire n’entrant pas dansl’intégrale.
Cetteintégrale f = o,
danslaquelle
entrent tous les arguments et la fonction arbitraireb = c?( ~c,,
...,s’appelle l’intégrale générale
del’équation
dupremier
ordre donnée F = o, et,comme elle est
normale, s’exprime
sous la formeLes
équations
dérivées = o, ...,df
= o parlesquelles
se déterminent les.
"
arguments
a,, ..., am, sont lesintégrales
des conditions(II).
Nousintégrons
les conditions
seulement, quand,
au moyen de leursintégrales,
nous obtenons lesIntégrales
des autreséquations différentielles,
résultatauquel
nous pouvons cepen- danttoujours
arriver immédiatement.L’équation
donnée estl’intégrale
de l’unede ces
équations
restantes.Après
introduction des valeurs des dérivéespartielles
p, ..., pm,l’équation
non
conditionnelle dy
= p dx + p,dx,
+ .... + dxms’intègre toujours,
car,,les conditions
d’intégrabilité dp dx1 = dp1 dx,
... sont satisfaites par les valeurs des dérivéespartielles
p, p,, ...,Intégrale complète
etpropriétés
deséquations
depremière
classe.Les
équations
aux dérivéespartielles
dupremier
ordre forment lapremière
classe des
équations
aux dérivéespartielles
et sedistinguent
par lespropriétés
suivantes :
1.. Dans les
équations
différentiellescompatibles
de lapremière classe,
il y a, pour t variablesindépendantes,
seulement uneéquation
conditionnelle donnée sous /?~ conditions. Nous avons vu que,pour l’intégration
de cetteéquation
conditionnelle et de
l’équation
non conditionnelle(i3~,
nous pouvonsprendre
les /~
arguments
comme des constantes. De là résulte quel’intégrale générale
d’une
équation
de lapremière
classe est obtenueen intégrant
pour des valeursconstantes de tous les arguments, ce
qui
estimpossible
dans les autres classes, ouentrent
plusieurs équations
conditionnelles.Si,
outre les ni arguments d’uneéquation conditionnelle,
nous prenons encore un argument comme une constante, les nz -~-1 i variablesindépendantes
se transforment en constantes, et toutes leséquations
différentielles deviennent des identités o = o.2. Dans une
intégrale,
nous pouvonsremplacer
toute fonction arbitraire parautant de constantes arbitraires que nous
voulons,
endéveloppant
cette fonctionsuivant les
puissances
desarguments,
avec des coefticients constantsarbitraires,
et en éliminant ensuite ces arguments. De là
l’intégrale
depremière
classenous déduisons une telle
intégrale particulière
avec des constantesarbitraires,
sous la forme
f =
o, en donnant aux na arguments a, , ... , a"t des valeurs con-stantes dans
l’équation /’==
o, parquoi
la fonction arbitraire h = ...,qui
entre dans cetteéquation,
se transforme en une nouvelle constante arbitraire.Cette
intégrale particulière, qui
renferme i constantesarbitraires b,
a1, ..., am,
s’appelle
uneintégrale complète
del’équation
dupremier
ondredonnée F = o, et elle peut s’obtenir non seulement par
intégration,
mais aussipar des considérations
étrangères.
D’après
le sens d’une telleintégrale /===
o,l’équation
donnée F = o doit être lerésultat de l’élimination des ni + I constantes