GGR- 2106 SUJET SPÉCIAL EN GÉOGRAPHIE HUMAINE ET HISTORIQUE :
GÉOGRAPHIE RURALE
25 janvier
L
ES STRUCTURES D’
HABITAT DES TERRITOIRES RURAUX QUÉBÉCOISPlan du cours
Le raisonnement géographique face au territoire rural québécois
La géographie du territoire rural québécois
La géographie du territoire rural québécois
Les formes et les dynamiques du peuplement et de l’habitat
La colonisation intérieure.
Le raisonnement géographique
Le raisonnement géographique
face au territoire rural québécois
Le raisonnement géographique (rappel)
Le raisonnement spatial
La localisation (implantation, répartition)
Les limites (différenciation)
La caractérisation des lieux
Spatiale (composantes)
Temporelle (processus)
Le raisonnement relationnel
Le raisonnement relationnel
Les rapports à la nature
Les rapports aux territoires
Pratiques
Représentations
Échanges
Régulation
Les rapports à autrui
Le raisonnement géographique et le territoire rural québécois
Quels en sont les traits géographiques particuliers ?
Quelles sont les limites du territoire rural québécois ?
Comment ce territoire s’est-il formé?
Le territoire rural québécois
Le territoire rural québécois
Le territoire rural québécois Un territoire immense
Superficie de1 667 441 km
2.
2 000 kilomètres (nord-sud) 1 500 kilomètres (est-ouest) 1 500 kilomètres (est-ouest)
Source: http://vuesensemble.atlas.gouv.qc.ca/site_web/accueil/index.htm
Le territoire rural québécois
Un territoire inégalement occupé
Un réseau urbain concentré dans la vallée du Saint- Laurent
Une faible densité de population, avec d’importants
contrastes
Sources : http://www.atlasduquebec.qc.ca/atlas/National/default.htm
http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/quebec_stat/ter_ter/ter_ter_9.htm
Distances (en km)
Montréal Québec Gatineau
Gaspé
930 700 1125
Gatineau 207 450 -
Montréal - 253 207
Québec 253 - 450
Rimouski 540 312 735
Rimouski 540 312 735
Rouyn-Noranda
638 877 535
Saguenay
465 211 662
Sept-Îles 900 652 1095
Sherbrooke 147 240 347
Trois-Rivières 142 130 330
Le territoire rural québécois
Un territoire fonctionnellement diversifié
Fonctions productives
Fonctions résidentielles
Fonctions touristiques
Fonctions touristiques
Fonctions de nature
Le territoire rural québécois
Un territoire en croissance démographique
26,1 % de la population québécoise (26,4 % en 1991);
Croissance de la population entre 1991 et 2006
Rural: 0,5 % Urbain: 0,6 %
Urbain: 0,6 %
Source: Conference Board du Canada, 2009
Le territoire rural québécois
Un territoire économiquement performant
Emplois
21,8 % des emplois
Croissance de l’emploi supérieure à celle des centres urbains
1 % / an (1,7 % dans les communautés rurales périurbaines)
0,7 % dans les centres urbains
0,7 % dans les centres urbains
Produit intérieur brut
Part du PIB rural dans PIB national: 19,6 %
Croissance du PIB également supérieure
3 % entre 1991 et 2006;
2,3 % dans les centres urbains
Source: Conference Board du Canada, 2009
Le territoire rural québécois Un territoire nordique
« Le climat de la province de Québec n’est pas un climat de paradis terrestre » (Blanchard, 1952: 15)
Source: http://www.mrnf.gouv.qc.ca/forets/connaissances/connaissances-inventaire-zones-carte.jsp
Le territoire rural québécois Un territoire fortement polarisé
Métropole / régions
Rural périurbain / rural périphérique
Rural périurbain / rural périphérique
Croissance* pop.: 1,1 % / 0,2 %
Croissance* emploi: 1,7 % / 0,7 %
Croissance* du PIB: 3,6 % / 2,6 %
* (entre 1991 et 2006)
Source: Conference Board du Canada, 2009
Le territoire rural québécois
Un territoire majoritairement public
Propriété
Territoires publics
occupe plus de 92 % du territoire, qui comprend :
des terres et des eaux intérieures : 1 396 969 km²
un milieu marin : 153 562 km²
se situe principalement au centre et au nord du Québec
se situe principalement au centre et au nord du Québec
Territoires privés
occupe près de 8 % du territoire (116 910 km²);
est localisé au sud du Québec, où est située la majorité de la population dans les basses-terres du Saint-Laurent, sur le
pourtour de la Gaspésie et du lac Saint-Jean ainsi qu'en Abitibi.
Source: http://www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/territoire/portrait/carte_territoire.pdf
Le territoire rural québécois
Un territoire structuré
Le territoire rural québécois Un territoire de projets
Source: http://www.cptaq.gouv.qc.ca/fileadmin/fr/publications/cartes/Carte_des_six_regions_agricoles_designees.pdf
Le territoire rural québécois Un territoire de projets
Source: http://www.plannord.gouv.qc.ca/documentation.asp
Le territoire rural québécois Un territoire aménagé
Source: http://www.mamrot.gouv.qc.ca/amenagement-du-territoire/revision-des-schemas/
Le territoire rural québécois Principaux é léments à retenir
Un territoire contrasté
Occupation
Économie
Fonctions
Fonctions
Un territoire encadré
Structure administrative et politique multiscalaire
Cadre normatif
Planification
Les formes et les dynamiques du Les formes et les dynamiques du
peuplement et de l’habitat
Qu’entend-on par peuplement ?
Définition
« Processus d’occupation d’un espace par un groupe humain »
(LeBras, 2003: 710)
Habitation
Mise en valeur (aménagement et développement)
Un peuplement planifié
régime seigneurial = volonté de colonisation du territoire
Installation d’une population paysanne
Défrichement des terres
Mise en valeur agricole
Le territoire > un territoire de chasse et de
commerce des fourrures
La forme du peuplement
Implantation le long du fleuve
Conserver un contact avec l’Europe (par l’océan)
Mode de transport (pas de route)
Fertilité des terres littorales / pêche
Se mettre à l’abri des attaques
Un peuplement par essaimage
La forme du peuplement
Les formes de l’habitat rural
L’habitat: définition
« Ensemble des conditions matérielles, sociales et culturelles qui expriment un mode de vie. Plus
spécifiquement, en géographie, organisation des espaces de vie des individus et des groupes » (Lussault, 2003:
de vie des individus et des groupes » (Lussault, 2003:
437)
Deux grandes formes d’habitat rural
L’habitat dispersé (le rang)
L’habitat groupé (le village)
Source: Google Map
Les formes d’habitat Le rang-schéma
Forme des terres
Lots parallèles
Terre perpendiculaire à la voie
Implantation résidentielle
Implantation résidentielle
Ligne de maison
Implantation en tête de la parcelle
Les formes d’habitat Les origines du rang
Une forme importée ?
France, Allemagne, Pays-Bas (village linéaire)
Waldhufendorf : colonisation en forêt par « unité de
propriété en forme lanière englobant habitation et terres cultivées, disposées parallèlement à ses voisins, en
cultivées, disposées parallèlement à ses voisins, en rang » (Kreisel, 1969: 85)
Une forme originale ?
« Pratique spatiale rationalisée » (Courville)
« On élabora un paysage agraire rationnel, idéal, hors des
contingences géographiques » (Deffontaines, 1953: 19)
Les formes d’habitat
Phases d’établissement du rang
1
rephase: le rang du fleuve
Alignement côtier (Saint-Laurent)
Période: 1625 – fin XVIIe siècle
Les premiers rangs sur la colline de Québec (Côte-de-Beaupré, rivière Saint-Charles)
1 % de tous les rangs au Québec
Les formes d’habitat
Phases d’établissement du rang
2e phase: le rang d’arrière fleuve (rang intérieur)
Établissement dans la plaine du Saint- Laurent
Période: fin XVIIe siècle – 1765 (env.)
La pénétration à l’intérieur procède à partir de « têtes de pont » (Montréal, Québec, Trois-Rivières)
« Laboratoire du rang comme système » « Laboratoire du rang comme système » (Hamelin)
Redressement des lignes
Invention de formes d’habitat non situées en devanture
Numérotation
Implantation de voies de communication terrestre
Concurrence de la forme d’habitat
groupé (Charlesbourg)
Les formes d’habitat
Phases d’établissement du rang
3e phase: le range of township
Subdivision du Township de l’Est canadien en bandes
allongées (ranges, concessions)
Largeur et superficie > rangs
Largeur et superficie > rangs
Période: env. 1765 – 1840
Env. 1000 rangs de ce type
Les formes d’habitat
Phases d’établissement du rang
4e phase: le rang de canton
Période:1840 à 1950
Conditions
Idéologie ruraliste
Interventions publiques
Interventions publiques
Conjoncture forestière
Spécificités
Ethnie dominante (canadienne-française)
Adaptation des formes
Déboisement inachevé
Régionalité
Les formes d’habitat
Répartition des rangs (vers 1980)
Régionymes % approximatif
Péri-Montréal 27,7
Cantons-de-l’Est 16,0
Québec-Beauce 13,3
Mauricie-Lac Saint-Pierre 12,4
Estuaire-sud Gaspésie 10,5
Saguenay-Lac Saint-Jean-Charlevoix-Basse Côte-Nord 6,2
Outaouais 6,0
Abitibi-Témiscamingue 5,9
Nord de Montréal 2,0
Source: HAMELIN, Louis-Edmond, 1990, p. 18
La population rangique
Année Nombre de personnes par rang (moyenne)
Rapport population totale / nb. rangs
1710 81 120
1755 83 107
1830 246 319
1870 137 212
1910 124 325
1910 124 325
1945 148 654
1980 44 1900
Source: HAMELIN, Louis-Edmond, 1993, p. 153
Les formes d’habitat
Les dimensions sociales du rang
Distinction sociale entre rangs et village
Distinction sociale entre rangs
Organisation sociale propre à chaque rang:
Conseil de rang
École de rang
Chapelle de rang
Beurreries et fromageries de rang
Entraide en cas de sinistre (incendie)
Les formes d’habitat Permanence du rang
Formes concurrentes
Township (Homestead anglo-saxon)
Forme quadrangulaire
Habitation au centre
Moins de contigüité de voisinage
Bourg, village fortifié
Conditions défavorables
Établissement du franc et commun soccage
Tenure de terres concédées à prix fixe, sans redevance annuelle et en toute propriété contrairement à la tenure seigneuriale ;
Cette tenure est entrée en vigueur avec l'Acte constitutionnel de 1791
Volonté des autorités (Talon, Colbert) de concentrer la population dans les villages
Arrivée de population anglophone
Les formes d’habitat
Les avantages du rang
Façade sur la voie de circulation (rivière, route)
Bonne intégration au régime seigneurial (découpé de façon perpendiculaire au fleuve)
de façon perpendiculaire au fleuve)
Autonomie
Voisinage:
entraide, entretien commun des routes
protection
Les formes d’habitat
Les inconvénients du rang
Longueur entraîne perte de temps pour le travail agricole
S’accomode mal des conditions géographiques
S’accomode mal des conditions géographiques
Les formes d’habitat Permanence du rang
Le rang dans la deuxième moitié du XXe siècle (après 1950)
Aucune nouvelle ouverture de rang
Effets de l’urbanisation
Le rang aujourd’hui
Le rang aujourd’hui
Consolidation des entreprises agricoles
Pression urbaine (rangs côtiers)
Les formes d’habitat Le village
« simple renflement de population, non prévu à
l’origine, au long d’un chemin de rang, sur lequel les maisons sont un peu plus serrées »
(Deffontaines, 1953)
Agglomération rurale caractérisée par un habitat
plus ou moins concentré, possédant des services de première nécessité et offrant une forme de vie
communautaire.
(Grand dictionnaire terminologique)
Les formes d’habitat
Les générations de villages
Colonisation française et anglaise (XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles)
Expansion vers les plateaux de la deuxième moitié du XIXe siècle
Montée vers le nord-ouest québécois dans le premier tiers du XX
esiècle
Colonisation planifiée (État) dans les années 1930
Ouverture des grands chantiers miniers et hydroélectriques du nord
québécois
Les formes d’habitat
Les facteurs de la croissance du village
XIXe siècle
Croissance démographique
1815: pop. 300 000 (89 % rural)
1851: pop. 900 000 (80 % rural)
Expansion générale de l’économie de marché
Expansion générale de l’économie de marché
Échanges commerciaux
Industries rurales
Initiatives personnelles (seigneurs, marchands,
entrepreneurs, paysans aisés) pour rentabiliser leurs avoirs fonciers
Rôle de l’Église
Les formes d’habitat
Les fonctions villageoises
Lieu de protection
Lieu d’échanges
Commerces et industries
Commerces et industries
Vie sociale
Lieu de contrôle social (administration) et religieux
Les formes d’habitat Le village aujourd’hui
Une forme entre abandon …
Perte de population, occupation à temps partiel
Perte de services (ex: bureau de poste, épicerie)
Concurrence des autres formes d’habitat (ville, hameau, rang)
rang)
… et renouveau
Renouvellement de la population
Volonté de développement
Innovation
Tendances du peuplement et de l’habitat La concentration
Facteurs:
Recherche de services
Emplois
Vie de relations
Vie de relations (économiques, sociales)
Source: http://www.davidsuzuki.org/fr/blogues/la-science-en-action/2009/06/mega-regions-urbaines-du-canada-opportunites-ou-regrets/
Tendances du peuplement La dispersion
Facteurs:
Externalités négatives de la concentration
Pollution
Congestion
Congestion
Coûts fonciers élevés
Aménités des espaces ruraux
Paysage
Tranquillité
Coûts fonciers moindres
Tendances du peuplement La littoralisation
Facteurs:
Ancienneté du
peuplement (inertie)
Aménités: paysage, climat
Sources: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/200905/26/01-860013-letalement-urbain-a-lac-beauport.php et MRC de Bécancour
Les formes et les dynamiques du peuplement
Principaux é léments à retenir
Deux grandes formes structurantes
Le rang: rôle fondamental dans l’appropriation, la division, l’exploitation, l’utilisation et l’administration du territoire rural québécois
Le village: facteur de développement économique et social
Des tendances lourdes dans les formes de
peuplement
La colonisation intérieure
La colonisation intérieure
La colonisation Définition et rôles
Définition
Installation sur un territoire de groupes humains venus de l'extérieur pour le mettre en valeur et en exploiter les
richesses (Grand dictionnaire terminologique)
Rôles
Formation de l’écoumène rural (limites)
Formation du modèle idéologique de développement rural
Les motifs de la colonisation
« Débordement » de la plaine du Saint-Laurent
L’exode rural et américain
Un phénomène majeur: 925 000 personnes entre 1840 et 1940
Causes
Récession au Canada (1874-1879) et emplois aux États-Unis
Manque de terres
Les crises économiques (métallurgie, automobile,
pâtes et papier): retour au travail de la terre
Le rôle du clergé
Un rôle d’animation
Modalités
Organisation de l’établissement
Organisation de l’établissement
Installation matérielle
Mise en place de services
Le rôle de l’État
Un rôle d’encadrement
Modalités
Construction de route
Construction de route
Aide financière
Publicité
Le rôle de la société de colonisation
Un rôle de soutien
Modalités
Pression et représentation auprès du Gouvernement
Pression et représentation auprès du Gouvernement
Cueillette de fonds (soutien au colon)
Propagande
Brochures de propagande
Image pastorale: climat, abondance, beauté
Romans paysans
Romans paysans
Peinture
Interprétations de la colonisation
Thèse agriculturiste
une finalité agricole
« coloniser, c’est faire de la terre neuve » (Esdras Minville)
Thèse mythique
Une stratégie géopolitique
Expansion nationale
Survivance
Un projet religieux
Un développement économique
Carte des aires de colonisation
Les marges
Abitibi
Outaouais
Témiscamingue
Bas-Saint-Laurent
Gaspésie
Gaspésie
Le centre
Saint-Grégoire-de- Nicolet
Un cas particulier
Plan Marquis
Source: Ritchot, 1999
Les contraintes
Concurrence avec les activités forestières
Terres généralement pauvres
Conditions climatiques défavorables
Conditions climatiques défavorables
Régions éloignées des marchés et mal desservies par les voies de communication
Les colons ne disposent pas des moyens financiers
nécessaires (vivre jusqu’à rentabilité des terres)
Une économie agro-forestière Une situation d’échange
Exploitant forestier → colon
revenus d’appoint
marché pour les produits agricoles
Colon → exploitant agricole
main-d’œuvre
nourriture pour chantiers
Une économie agro-forestière Une situation de dépendance
Les colons suivent les déplacements des chantiers forestiers
Tutelle des exploitants forestiers: maintien d’une agriculture non commerciale
L’État favorise l’exploitation forestière au détriment de la colonisation
de la colonisation
Motif
revenus importants tirés de l’exploitation forestière des terres de la couronne
Modes:
une colonisation encadrée mais non initiée
restrictions et conditions imposées au colon
Les résultats
Un « succès mitigé » (Courville)
Habitat (abandon)
Mise en valeur (agriculture de subsistance)
Fin de la première période:
Reprise économique
Première Guerre mondiale
Les causes de la reprise
Crise économique de 1929
Chômage
Chute drastique (80 %) de la valeur du bois de sciage
M. Irénée Vautrin (L, Montréal-Saint-Jacques) : […] Il apparaît tout de suite que, dans notre pays et particulièrement dans la province de
suite que, dans notre pays et particulièrement dans la province de Québec, le retour à la terre, la colonisation et l’agriculture offrent les
meilleures garanties pour enrayer le chômage. Dans Québec, de grandes étendues de terres restent à défricher. L’agriculture doit être notre
industrie nationale et, à sa base, la colonisation. Les économistes
s’accordent pour dire que le plus grand remède au chômage dans notre province est sans contredit l’établissement rapide sur des lots ou sur des fermes de milliers de chômeurs industriels et agricoles. Notre salut est là!
Loi pour promouvoir la colonisation et le retour à la terre (Projet de loi 44)
– 17 février 1935
Les plans
Plan Gordon
De 1932 à 1934
Un plan fédéral-provincial qui avait comme but de secourir les chômeurs urbains en leur ouvrant les portes de la colonisation agricole
Les conditions exigées pour être sélectionné :
Être chômeur
Être sous l’assistance publique ou exposé à le devenir à brève
Être sous l’assistance publique ou exposé à le devenir à brève échéance
Avoir une expérience agricole au moins rudimentaire
Être en bonne santé, de même que les membres de sa famille, avoir un physique robuste et approprié aux travaux de la ferme
Être courageux, travailleur, économe, bref avoir toutes les qualités
nécessaires au défricheur
Les plans
Plan Vautrin
De 1934 à 1936
S’adressait, en plus des chômeurs urbains, aux journaliers et aux fils de cultivateurs
Élaboré par le gouvernement Taschereau à la veille des élections
La loi […] a pour but, monsieur le Président, d’obtenir la somme de dix millions de dollars […] qui permettront, en
La loi […] a pour but, monsieur le Président, d’obtenir la somme de dix millions de dollars […] qui permettront, en plus des divers budgets ordinaires, de développer la colonisation d’une façon rationnelle et pratique en même temps que de stimuler dans une certaine mesure le retour à la terre.
Cette partie du plan provincial [de 1933] est un succès et […] d’ici deux ans des milliers de fils de cultivateurs seront établis sur des terres libres un peu partout dans la province […] Ceux qui ne sont pas fils de cultivateur, qui sont pères de famille et qui vivent dans les villages, les villes ou ceux qui ne peuvent être aidés par leur père cultivateur ou qui n’ont pas de parents. À tous ceux-là aussi, le gouvernement a l’intention d’accorder le même octroi de 300,00 $ s’ils remplissent les conditions exigées […]
Les cinquante défricheurs gagneront 1,60 $ par jour à confectionner les chemins […] Au bout de deux mois, le colon, maintenant seul sur son lot, pourra faire venir sa famille. Il touchera une prime de 100,00 $ pour la
construction de la maison, laquelle sera bâtie sur un plan identique. Il recevra aussi une prime d’établissement de 15,00 $ de l’acre jusqu’à concurrence de 75,00 $, une prime d’ensemencement et la prime additionnelle du colon nécessiteux variant de 50,00 $ à 100,00 $ pour les pères de famille, et de 30,00 $ pour les célibataires. La seconde année, il aura les revenus des primes ordinaires, de la vente du bois, des travaux de chemins et les graines de semence lui seront distribuées gratuitement et la prime additionnelle, s’il est jugé nécessiteux […]
Les plans
Plan Rogers-Auger
1937 à 1942
Entente fédérale provinciale en vue de l’établissement des familles de chômeurs sur les lots de la colonisation
Engagement par le gouvernement de prendre à sa charge la part qui
aurait dû être payée par les municipalités
Les plans
Plan Bégin
1942 à 1950
La consolidation des plans antérieurs – provincial
Primes d’installation (frais de transport, aide à la construction, allocation, crédit gricole, etc.)
Une volonté d’efficacité
Éligibilité des colons nouveaux
Avoir une connaissance pratique de l’agriculture;
Jouir d’une bonne santé, être bon travailleur, honnête et économe;
Acquérir, par billet de location, un lot d’une superficie jugée suffisante par le département de la
Acquérir, par billet de location, un lot d’une superficie jugée suffisante par le département de la colonisation pour constituer un établissement agricole viable.
Obligation du Colon
Se transporter sur son lot, à la date qui lui sera fixée par le Ministère, pour y résider en permanence;
Exécuter le programme de travail qui lui sera tracé
Observer les règlements établis par le Ministère et suivre les instructions qui lui seront données par le personnel en autorité;
Prendre soin en bon père de famille de tout ce qui lui sera confié par le ministère de la Colonisation;
Ne pas se départir de ce qui a été mis à sa disposition, à moins d’en avoir la permission écrite du Ministère. En cas d’abandon, il est strictement obligé de remettre en bon état, au représentant du Ministère, tout ce qui lui a été confié
Légitimité scientifique Le rôle des géographes
Les monographies de colonisation: un discours scientifique aux finalités nationalistes
Connaissance des nouvelles régions à coloniser
Arguments pour la colonisation
Raoul Blanchard (encore !)
Influence des monographies de colonisation dans son appréhension du Québec
Bilan de la colonisation (peuplement)
Idéologie ruraliste: chantre de l’agriculture et du mode de
vie paysan (Courville, 2000: 264)
Les résultats de la colonisation
Entre 42 000 et 55 000 personnes touchées
Blanchard souligne qu’environ les 2/3 des colons retourneront en ville ou retourneront travailler dans les secteurs miniers ou forestiers
La pauvreté, le manque d’aptitudes générales pour le défrichement et le manque de support du gouvernement en sont la cause
Organisation du territoire
Ouverture de 147 nouvelles paroisses entre 1930 et 1941
Mise en valeur
La fin de la colonisation
Retour de la prospérité (après 1945)
Modification du rapport agriculture-forêt
Professionnalisation du travail en forêt
Professionnalisation du travail en forêt
Développement du tourisme
Les colons délaissent l’agriculture au profit de l’artisanat et de l’entreprenariat (marchands, services aux
vacanciers)
Peut-on parler de colonisation aujourd’hui ?
Nouvelle populations (les néo-ruraux)
Nouvelles activités (mise en valeur)
Nouvelles activités (mise en valeur)
Peut-on parler de colonisation aujourd’hui ?
Modèle idéologique et politique
Découpage des régions administratives fondé sur le modèle des régions de colonisation
Occupation dynamique du territoire fondée sur une conception du développement rural fondé sur des postulats similaires ;a ceux de la colonisation
(établissement de nouvelles populations, mise en valeur
agricole)
La colonisation intérieure
Principaux é léments à retenir
Rôle majeur dans la formation du territoire rural québécois
Limites
Contrastes
Rôle majeur dans la formation de l’imaginaire géographique québécois
Politiques d’aménagement et de développement
Références complémentaires
BAUDELLE, Guy (2003) Géographie du peuplement. Paris, Armand Colin, 192 p.
BLANCHARD, Raoul (1952) Le Québec par l’image. Montréal, Beauchemin, 138 p.
CONFERENCE BOARD DU CANADA (2009) Les communautés rurales: l’autre moteur économique du Québec.
http://www.umq.qc.ca/uploads/files/pub_autres/Etude_conferenceboard_communautes_rurales_mai09.pdf
COURVILLE, Serge (2000) Le Québec, genèses et mutations du territoire. Québec, Presses de l’Université Laval, 508 p.
COURVILLE, Serge (1990) Entre ville et campagne: l’essor du village dans les seigneuries du Bas-Canada.
Québec, Presses de l’Université Laval, 323 p.
COURVILLE, Serge (1981) Contribution à l’étude du rang au Québec: la politique spatiale des Cent-Associés.
Cahiers de géographie du Québec, 25 (65): 197-235.
DEFFONTAINES, Pierre (1953) Le rang, type de peuplement rural du Canada français. Cahiers de géographie, 5:
3-32.
DUSSAULT, Gabriel (1983) Le curé Labelle: messianisme, utopie et colonisation au Québec, 1850-1900. Montréal, Hurtubise HMH, 392p.
Références complémentaires
HAMELIN, Louis-Edmond (1993) Le rang d’habitat: le réel et l’imaginaire. Lasalle, Hurtubise HMH, 328 p.
HAMELIN, Louis-Edmond (1990) Évaluation du nombre de rangs au Québec. Cahiers de géographie du Québec, 34 (91): 5-20.
KREISEL, Werner (1969) Structures agraires de « Waldhufendorf » dans le Jura. Revue de géographie de Lyon, 44 (1): 85-113.
LEBRAS, Hervé (2003) Peuplement. Dans Jacques Lévy et Michel Lussault (dir.) Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, pp. 710-711.
LUSSAULT, Michel (2003) Habitat. Dans Jacques Lévy et Michel Lussault (dir.) Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris, Belin, pp. 437-438.
MORISSONNEAU, Christian (1978) La Terre Promise: le mythe du Nord québécois. Montréal, Hurtubise HMH, 212 p.
RITCHOT, Gilles (1999) Québec, forme d’établissement: étude de géographie régionale structurale. Paris, L’Harmattan, 508 p.
SÉNÉCAL, Gilles (1992) Les monographies des régions de colonisation au Québec (1850-1914): genre et tradition géographique. École nationale ? Cahiers de géographie du Québec, 36 (97): 33-60.