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Université Pierre et Marie Curie Contrôle en dimension finie et infinie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Université Pierre et Marie Curie Contrôle en dimension finie et infinie

M2 de Mathématiques 2ème semestre 2011–2012

Examen

3 heures

—————————————————

Exercice 1: Contrôlabilité de l’équation des ondes 1-D

Soient T > 0 et L > 0 fixés. On considère l’équation des ondes en dimension 1, contrôlée sur sa frontière :

 

 

y tt = y xx , t ∈ (0, T ), x ∈ (0, L), y(t, 0) = 0, y(t, L) = u(t), t ∈ (0, T ),

y(0, x) = y 0 (x), y t (0, x) = y 1 (x), x ∈ (0, L),

(1)

où l’état au temps t ∈ [0, T ] est (y(t, ·), y t (t, ·)) et le contrôle est u(t) ∈ IR. On veut montrer que l’équation des ondes 1D est exactement contrôlable en temps T dans l’espace L 2 (0, L) × H −1 (0, L), avec des contrôles u ∈ L 2 (0, T ), si et seulement si T > 2L.

1. Écrire le système (1) sous la forme abstraite Y t = AY + Bu, en précisant la définition des opérateurs.

2. Montrer que la propriété d’exacte contrôlabilité en temps T dans L 2 ×H −1 est équivalente à l’inégalité d’observabilité:

il existe C T > 0 tel que, pour tout ψ 0 ∈ H 0 1 (0, L), et tout ψ 1 ∈ L 2 (0, L), la solution de

 

 

ψ tt = ψ xx ,

ψ(t, 0) = ψ(t, L) = 0,

ψ(0, ·) = ψ 0 (·), ψ t (0, ·) = ψ 1 (·),

(2)

vérifie

Z T 0

|ψ x (t, L)| 2 dt > C T

Z L 0

|ψ 0 x (x)| 2 + |ψ 1 (x)| 2

dx. (3)

3. Dans cette question, on démontre l’inégalité d’observabilité (3) en utilisant des séries de Fourier.

(a) En posant

ψ 0 (x) =

X

k=1

a k sin kπx

L , et ψ 1 (x) =

X

k=1

b k sin kπx L , montrer que la solution de (2) s’écrit

ψ(t, x) =

X

k=1

a k cos kπt L + b k L

kπ sin kπt L

sin kπx L .

(b) En déduire l’inégalité (3) pour T = 2L, puis pour T > 2L.

(c) En déduire que, pour tout T > 2L, le système (1) est exactement contrôlable en temps T dans L 2 (0, L) × H −1 (0, L), avec des contrôles u ∈ L 2 (0, T ).

(d) Démontrer que le système (1) n’est pas contrôlable en temps T < 2L.

Indication : pour T 6 2L −2δ, où δ > 0, considérer la solution de ψ tt = ψ xx ,, ψ(t, 0) = ψ(t, L) = 0, ayant en t = T /2 des données à support contenu dans l’intervalle ]0, δ[, et montrer que l’inégalité d’observabilité (3) n’a pas lieu, en utilisant le fait que la vitesse de propagation de l’équation des ondes est égale à 1.

4. Décrire rapidement la méthode HUM pour T = 2π.

1

(2)

Exercice 2: Stabilisation d’une équation de la chaleur 1D non linéaire

Soit L > 0 fixé et f : IR → IR une fonction de classe C 2 telle que f (0) = 0. On considère l’équation de la chaleur 1D non linéaire

( y t = y xx + f (y),

y(t, 0) = 0, y(t, L) = u(t), (4)

où l’état est y(t, ·) : [0, L] → IR et le contrôle est u(t) ∈ IR.

1. Dans le cas où f ≡ 0 (cas linéaire), expliquer comment écrire cette équation sous la forme abstraite y t = Ay +Bu en précisant la définition des opérateurs. On supposera ici que y(0, ·) ∈ L 2 (0, L) et que u(·) ∈ L 2 (0, T ).

2. Existence et unicité d’une solution. Cette question est une question bonus: on recommande de passer directement à la question 3, puis d’y revenir éventuellement ensuite.

(a) Montrer que, pour tout T > 0, L 2 (0, T ; H 2 (0, L)) ∩ H 1 (0, T ; L 2 (0, L)) ⊂ L ((0, T ) × (0, L)).

Indications: Considérer v ∈ L 2 (0, T ; H 2 (0, L)) avec v t ∈ H 1 (0, T ; L 2 (0, L)). Décomposer v en (double) série de Fourier, v = P

j,k c jk e ijt e ikx , montrer que X

j,k

|c jk | 6

 X

j,k

1 1 + j 2 + k 4

1/2 

 X

j,k

(1 + j 2 + k 4 )|c jk | 2

1/2

,

puis montrer que ces séries convergent et conclure.

Noter que ce résultat est utile pour donner un sens à f (y) dans (4), et donc à cette équation au sens des distributions (et on obtient donc l’existence locale).

(b) Démontrer que, si y 1 et y 2 sont solutions de (4) sur [0, T ] alors y 1 = y 2 .

Indications: En posant v = y 1 − y 2 , montrer que v est solution de v t = v xx + a v avec v(t, 0) = v(t, L) = 0, v(0, x) = 0, et a(t, x) = g(y 1 (t, x), y 2 (t, x)) où g est une fonction C 1 . Puis montrer que v = 0.

Le but est maintenant de construire un contrôle feedback stabilisant l’équation en 0, i.e. construire une fonc- tion contrôle u dépendant de l’état au temps t telle que le système bouclé avec ce contrôle soit localement asymptotiquement stable au voisinage de 0.

3. Pour se ramener à un problème de Dirichlet, on pose z(t, x) = y(t, x) − x L u(t). On suppose que la fonction u est dérivable. On pose v(t) = u 0 (t), et on considère désormais que v est notre contrôle. On suppose également que u(0) = 0. Montrer que l’équation peut se mettre sous la forme

z t = z xx + f 0 (0)z + x

L f 0 (0)u − x

L v + r(t, x), z(t, 0) = z(t, L) = 0,

(5) avec z(0, x) = y(0, x) et

r(t, x) =

z(t, x) + x

L u(t) 2 Z 1 0

(1 − s)f 00

sz(s, x) + s x L u(s)

ds. (6)

4. Soit B > 0 une constante quelconque. Montrer qu’il existe C 1 , C 2 > 0 tels que, si |u(t)| 6 B et kz(t, ·)k L

(0,L) 6 B, alors

kr(t, ·)k L

(0,L) 6 C 1 (u(t) 2 + kz(t, ·)k 2 L

(0,L) ) 6 C 2 (u(t) 2 + kz(t, ·)k 2 H

1

0

(0,L) ). (7)

Dans la suite r(t, x) sera considéré comme un terme de reste. On définit l’opérateur A = 4 + f 0 (0)Id sur D(A) = H 2 (0, L) ∩ H 0 1 (0, L), de sorte que (5) s’écrit sous la forme

 

  u t = v,

z t = Az + au + bv + r, z(t, 0) = z(t, L) = 0,

(8) avec a(x) = L x f 0 (0) et b(x) = − L x .

2

(3)

5. Justifier rapidement qu’il existe une base Hilbertienne (e j ) j > 1 de L 2 (0, L), constituée de vecteurs propres e j ∈ H 0 1 (0, L) ∩ C 2 ([0, L]) de A, associés à des valeurs propres (λ j ) j > 1 telles que

−∞ < · · · < λ n < · · · < λ 1 et λ n −→

n→+∞ −∞.

6. Montrer que toute solution z(t, ·) ∈ H 2 (0, L) ∩ H 0 1 (0, L) de (5), tant qu’elle est bien définie, peut être écrite sous la forme de la série (convergente dans H 0 1 (0, L))

z(t, ·) =

X

j=1

z j (t)e j (·),

et montrer que, pour tout j > 1,

z j 0 (t) = λ j z j (t) + a j u(t) + b j v(t) + r j (t), (9) avec

a j = f 0 (0) L

Z L 0

xe j (x) dx, b j = − 1 L

Z L 0

xe j (x) dx, r j (t) = Z L

0

r(t, x)e j (x) dx.

7. Pour tout n ∈ IN , on pose

X n (t) =

 u(t) z 1 (t) .. . z n (t)

 , A n =

0 0 · · · 0 a 1 λ 1 · · · 0 .. . .. . . . . .. . a n 0 · · · λ n

 , B n =

 1 b 1

.. . b n

, R n (t) =

 0 r 1 (t)

.. . r n (t)

 .

(a) Montrer que

X n 0 (t) = A n X n (t) + B n v(t) + R n (t). (10) (b) Démontrer que le couple (A n , B n ) vérifie la condition de Kalman.

(indication: on montrera que a j + λ j b j = −e 0 j (L) 6= 0 pour tout j > 1)

(c) En utilisant un théorème vu en cours, montrer qu’il existe des réels k 0 , . . . , k n tels que, en posant K n = (k 0 , . . . , k n ) ,

la matrice A n + B n K n admet −1 comme valeur propre d’ordre n + 1.

(d) Montrer de plus qu’il existe une matrice P n carrée d’ordre n + 1, symétrique définie positive, telle que P n (A n + B n K n ) + (A n + B n K n ) > P n = −I n+1 . (11) (e) Montrer que la fonction définie par V n (X ) = X > P n X pour tout X ∈ IR n+1 est une fonction de Lyapunov

pour le système différentiel

X n 0 (t) = (A n + B n K n )X n (t).

8. Soient γ > 0 et n ∈ IN à choisir plus tard. Pour tout u ∈ IR et tout z ∈ H 2 (0, L) ∩ H 0 1 (0, L), on pose V (u, z) = γ X n > P n X n − 1

2 hz, Azi L

2

(0,L) , (12)

où X n ∈ IR n+1 est défini par

X n =

 u z 1

.. . z n

et z j = hz(·), e i (·)i L

2

(0,L) pour tout j.

Le but de cette question est de montrer que, pour γ > 0 et n ∈ IN assez grands, V est une fonction de Lyapunov pour le système (8) avec le contrôle v = K n X n .

3

(4)

(a) Montrer que

V (u, z) = γ X n > P n X n − 1 2

X

j=1

λ j z j 2 . (13)

(b) Démontrer que, si on choisit l’entier n assez grand et γ > 0 assez grand, alors V (u, z) > 0 pour tout (u, z) ∈ IR × (H 2 (0, L) ∩ H 0 1 (0, L)) \ {(0, 0)}. Montrer plus précisément qu’il existe C 3 , C 4 , C 5 , C 6 > 0 tels que

C 3

u 2 + kzk 2 H

1 0

(0,L)

6 V (u, z) 6 C 4

u 2 + kzk 2 H

1 0

(0,L)

, (14)

V (u, z) 6 C 5

kX n k 2 2 + kAzk 2 L

2

(0,L)

, (15)

γC 6 kX n k 2 2 6 V (u, z), (16)

pour tout (u, z) ∈ IR × (H 2 (0, L) ∩ H 0 1 (0, L)). Ici, k k 2 est la norme Euclidienne de IR n+1 .

(c) On suppose maintenant que v(t) = K n X n (t) pour tout t, et que u est défini par u 0 (t) = v(t) et u(0) = 0.

Calculer dt d V (u(t), z(t)), où z est solution de (5) (ou de manière équivalente de (9)), et montrer que, pour tout t,

d

dt V (u(t), z(t)) = − γ kX n (t)k 2 2 − kAz(t, ·)k 2 L

2

− hAz(t, ·), a(·)i L

2

u(t) − hAz(t, ·), b(·)i L

2

K n X n (t)

− hAz(t, ·), r(t, ·)i L

2

+ γ R n (t) > P n X n (t) + X n (t) > P n R n (t) .

(17)

(d) Estimation des termes. Montrer que, sous l’estimation a priori |u(t)| 6 B et kz(t, ·)k L

(0,L) 6 B, il existe C 7 , C 8 , C 9 > 0 tels que:

|hAz, ai L

2

u| + |hAz, bi L

2

K n X n | 6 1

4 kAzk 2 L

2

+ C 7 kX n k 2 2

|hAz, ri L

2

| 6 1

4 kAzk 2 L

2

+ C 8 V 2 kR n k ∞ 6 C 2

C 3

V

|γ R > n P n X n + X n > P n R n

| 6 C 2

C 3 √ C 6

√ γ V 3/2

et en déduire que, si γ > 0 est assez grand, alors il existe C 10 , C 11 > 0 tels que d

dt V 6 −C 10 V + C 11 V 3/2 .

(e) Conclure sur la stabilité asymptotique du système (8) avec le contrôle v = K n X n .

4

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