Camp militaire Orangea : la grande braderie du Commandant Christian Mercredi, 10 Août 2011 07:18 - Mis à jour Mercredi, 10 Août 2011 08:34
Incroyable mais vrai ! Un terrain appartenant à l’armée malgache a été envahi par des « investisseurs »
étrangers (Français et Indo-pakistanais), au vu et au su de la population. Avec la bénédiction d’officiers plus qu’indélicats...
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Situation géographique actuelle du camp Orangea
Il s’agit du fameux camp Orangea sis à proximité de la ville d’Antsirananana, ex-Diego Suarez.
Voici, tout d’abord, l’histoire de ce camp.
Photo de l'époque des aménagements sous Joffre
En 1898, la France décide de créer à Diégo-Suarez un point d’appui pour la flotte de l’Océan Indien.
Par arrêté du 13 mars 1900, la province est érigée en « Territoire Militaire », sous le commandement du Colonel Joffre. En 5 ans, la baie fut transformée en un immense camp retranché. A la veille de la première guerre mondiale, le camp, sur le front de mer, comprenait 7 batteries armées chacune de 4 canons. Sur le front de terre, il y avait : le
fort d’Ankorika (2 canons) ; le fort du Mamelon vert (2 canons ; une batterie du champ de tir (4 canons). Le camp Orangea, au Sud de la passe, surplombant la renommée plage de Ramena, était aménagé avec
des bâtiments typiques de l'architecture coloniale. Il était strictement interdit aux civils d’y pénétrer.
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Ce qui reste des fortifications de défense de la passe
Après les évènements de mai 1972, l’administration du camp passe entièrement à l’armée malgache qui, au lieu de l’entretenir, la laisse à l’abandon des pillages systématiques. Surtout
pour récupérer tous les métaux y existant. En 2005, les
français
« zanatany » et les
« karana
» (indo-pakistanais) montent ce qu’y est appelé le
« Business du fer »
en direction de la Chine, avec la complicité d’officiers de l’armée. Il ne restera presque rien des infrastructures des débuts. Or, officiellement, sous Tsiranana, Ratsiraka, et Zafy, le camp Orangea était une zone interdite. Ayant moi-même vécu quatre ans à Diego, dans les années 1990, je n’ai jamais eu l’occasion de mettre les pieds dans ce camp.
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CLIQUEZ ICI POUR ECOUTER LES REVELATIONS DE CE FRANCAIS DUPE QUISEMBLE PARLER EN TOUTE BONNE FOI. ASSURE DE SON BON DROIT, GRACE AUCOMMANDANT CHRISTIAN En 2009, profitant de la pagaille faisant suite à la démission de Marc Ravalomanana, c’est la grande braderie des terrains du camp Orangea qui débute à une vitesse effrénée. Il faut se rappeler que ce président démissionnaire avait projeté de construire un terrain d’aviation dans ce camp Orangea… Pour revenir à cette grande braderie, un nom est cité, cette fois-ci : celui d’un certain Commandant Christian.
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Le drapeau français flotte à nouveau dans le camp Orangea...
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Construction en bois et feuilles d'arbres, à vocation touristique
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Le résultat, en deux temps trois mouvements...
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Construction en dur. Une occupation d'un autre genre...
Cela fait suite à une enquête menée par le ministre Harry L. Rahajason, alias Rolly Mercia (Communication), reconnu pour ses enquêtes d’investigation. Un « bail » est contracté, pour 400.000 ar par an, pour le terrain. Et des villas en planches et en pierres, à vocation touristique, ont poussé comme des champignons. Le Français, dans la vidéo, parle même d’association de résidences, se sentant dans son droit, grâce aux contrats signés avec le Commandant
Christian, le « Commandant de la place », dixit le Français dans la vidéo. Mais quelle armée, de par le monde, s’amuserait à vendre sinon à louer ses terrains, sans qu’aucun centime ne rentre dans ses caisses ? Comment se fait-il que tous les ministres de l’Armée, depuis tout ce temps, n’ont eu aucun écho de cette trahison vis-à-vis du
« Tanindrazana » (Terre-des-Ancêtres) ?
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Le 6 août 2011, le Président de la Transition, Andry Rajoelina, descend sur place sans avertir.
Sa grande décision étant le Chef suprême des Forces armées se trouve dans le communiqué officiel suivant :
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Drôle de village touristique, dans un lieu de défense stratégique
COMMUNIQUE DE PRESSE
Descente inopinée du Président de la Haute Autorité de la Transition
au camp militaire « Orangea » d’Antsiranana
Le Président de la Haute Autorité de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA, a mené une descente inopinée au camp militaire « Orangea » d’Antsiranana, ce Samedi 06 Août 2011.
Là où il a constaté que de nouvelles constructions en dur, notamment de bungalows, ont été érigées presque le long de la plage dudit camp militaire et que des parcelles de terrain sont également déjà délimitées et clôturées.
Ainsi, il a donné ordre au Ministre de la Communication, en même temps Chargé de la
Communication à la Présidence de la Haute Autorité de la Transition, de mener instamment des enquêtes journalistiques touchant ces nouvelles constructions illicites.
Enquêtes journalistiques qui ont dévoilé qu’un haut responsable de ce camp militaire a établi et signé un contrat avec chacun des propriétaires de ces nouvelles constructions, ayant ainsi permis à ces derniers de prendre possession des parcelles dudit terrain militaire. Propriétaires qui sont, en majeure partie, des ressortissants français et indiens.
De ce fait, le Chef de l’Etat et Chef Suprême des Armées a convoqué sur place le Ministre des Forces armées et le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale pour discuter des mesures à prendre, face à ce problème.
Le Président RAJOELINA a ainsi donné ordre formel à ce que toutes ces nouvelles
constructions soient démolies, dans un délai d’un mois, et à ce que des mesures soient prises à l’encontre du responsable militaire en question.
Par ailleurs, il a également été constaté qu’une partie des canons, installés dans ce camp militaire, a été enlevée. Le Chef de l’Etat a également donné ordre à ce que des enquêtes approfondies soient menées pour déterminer les circonstances ayant amené à l’enlèvement de ces pièces maîtresses desdits canons militaires.
Ambohitsorohitra, le 09 Août 2011
Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Haute Autorité de la Transition
Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY
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