'.
NAT{ONS UNIES
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
:DiBtr.
LIMITEE
E/CN.14/SDP!7 9 octobre 1963 FRANCAIS
Original' ANGLAIS
, ,
j
COMNaSSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Reunion d'experts sur l'incorporation des programmes de developpement social dans la planification integrale de dSveloppement
Addis-Abeba, 9-18 octobre 1963 Point 6 de l'ordre du jour
ASPECTS SOCIAUX DES PLANS AFRICAINS DE DEVELOPPEMENT PARTICULARITES ET TENDANCES
(Dooument redige par Ie seoretariat)
63-3029
Introducticn
E/CN.14/SDP/7
T.AJ3LE DES iJIATIERES
Pages
1 -
5
Section 1 Objectifs sociaux
5
13Section 2 I Degres de developpement dans les secteurs sociaux 13 19 Section 3 I Particularites du developpement des services so-
ciaux
a) Repartition des depenses de developpement social
b) Tendances de la repartition des depenses sociaJ os
c) Structure des depenses de developpement social
d) Modele d'investissement social
Section 4 I Particularites et tendances du developpement les principaux services sociaux
a) Enseignement b) Sante
c) Logement d) Bmploi
e) Autres services sociaux Section
5
I Resume at conclusions19 20 - 26 26 - 31 31 - 36 36 - 39 dans
39 39 - 45 45 - 49 49 - 52 52 - 55
55 57
57 -
62Z!CN!14!fJDP!7
ASPECTS SOCIAUX JJi];S PLANS AFRICAINS Dii; Di.;V"LOPPEMj3NT PARTICULARITESET TENDANCES
INTRODUCTION
Les toutes .dernieres annees ont ete mar~ueee par une transformation radicale de la structure pplitique de l'Afrique. En 1950, les pays independants se comptaient sur les doigts de la main. En 1963, il Y en a 32 auxquels .s'ajouteront tres prochainement quelques autres. Les dirigeants de ces nouvelles nations ont pleinement conscience de l'ecart considerable qui existe du point de vue des degres de developpement economique et social entre leurs pays et les pays industriels. En m€me temps qU'intervenaient les transformations politiques, un objectif etait admis par tous: Ie relevement aussi rapide que possible du niveau de vie des populations africaines. De plus en plus, cet objeotif se traduit concretement par l'elaboration de plans de developpement.
Pres de 25 pays ont deja formule leur plan de developpement. D'autras On ont etabli IvG lignes generaloG ot procedent
a
lour elabor~tion.La mesure dans laquelle ces plans couvrent l'economie dans son ensemble et les moyens qu'.ils prevoient pour atteindre leurs objectifs variant
cons~derablementd'un pays ~ l'autre. II fallait d'ailleurs s'y attendre etant donne l'experience limitee des pays d'Afrique en matie~ de
planification. Quoi,qu'il en soit, il sufiit d'un coup d'oeil sur la liste des pays qui posse dent un plan pour cons tater que la notion de
pl~nification s'est desormais enracinee solidement en Afrique. 1e
temps Qt l'experience aidant, il ne fait aucun doute que la presentation des plans s'ameliorer~considerablement. Cependant, il apparait
nettement, dans la situation presente, que les forces qui ant suscite la transformation poli tique de l' Afrique sIappliquent maintenant ~
I' acce ssion rapide
a
l'independance 'economique e t sociale.Tant que les principaux secteurs de l'eoonomie etaient entre les mains d'entreprises privees, surtout etran~res, et que les decisions ooncernant les depenses a engager dans les secteurs sociaux dependaient en partie de puissanoes etran~res, il n'y avait auoune possibilite de
E!CN.14!SDP!7 Page 2
ooordonner les realisations du seoteur sooial et les objectifs d'ensemble.
De fait, i l etai t rare que de tels objectifs fussent definis. Toutefois, avec l'independance et la diffusion de la planification, la situation s'est modifiee considerablement. La necessite de poser des criteres en vue de Is determination des objectifs, de degager les ressources et de creer l'organisation permettant d'atteindre ces objectifs devient urgente.
Dans leur recherche de raccourcis vers la transformation des conditions africaines dans Ie domaine economique et social, les pays butent contre desproblem~s impcrtants qui influent directement sur l'execution. A quel rythme I' economie doi t-ell e croJ:tre? Quel doit i3tre Ie· rythme de
croissance des divers sec.teurs ?Quelle est l' importance des investissements requis pour provoquer cette expansion? Comment les investissements doivent- ils i3tre repartis? Quels sont les secteurs qui doivent i3tre servis par priorite ?Existe-t-il des seoteurs qui se developpent plus rapidement qu'il ne serait necessaire, si bien que les depenses qui leur sont .affeotees sont gaspillees? Exis:te-t-il d.es seotsurs
"e.
la traine", qui freinent Ie developpement general? Y-a-t-il des criteres rationnels pour determiner 1" niveau des depenses? Y a-t-il des lignes directrices, des methodes empiriques, qui peuvent faciliter les decisione urgontoo,par exemple sur Ie point de savoir si les depenses d'un secteur donne doivent i3tremaintenues au niveau de l' annes precedente eu f.wdifiees? Telles sont
les diverses categories de questions concretes que les planLicateurs rencontrent quand ils doivent prendre des decisions.
On s'attachera dans cette etude
a
l'examen de ces questions, en ce qui conce!ne en particulier les secteur~ sociaux. Dans les pays ou Ie niveau du developpement economique est faible, les investissements dans ces secteurs soulevent les questions complexes des rapports entre Ie developpement economique et Ie developpement social. Le besoin de Eervices sociaux de tous e;enres s'imposent et une forte pression est excercee sur les gouvernements pour qu'ils accordent des credits aces secteurs qui, d' ailleurE, pasent lourdement sur les maigres moyens financiers disponibles...;jON.
14!f5DP!7 Page 3Des questions en90re .plus complexes se posent, qui reclament des decisions.· Quels sont, par exemple, les transformations de la structure sociale qui prec~dent, accompagnent ou suivent un developpement
economique methodique et planifie d' allure acceleree? De quelle
fa,on et
a
qu~l rythme doit-on provoquer ces changementb ? Les reponsesa
ces questions dependent de toute une serie de considerations sur lesquelles les connaissances eprouv6es par l'experience sont jusqu'ioi tres insuffisantes.II n'y a pas pour Ie moment de reponses toutes prgtes aces questions. L'experience des pays industrialises fourhit un fonds de connaiss.ances dont il est possible de s Iinspirer. Mais les reponses ainsi obtenues doivent Eltre modifiees en fonction .des conditions et des besoins propres
a
un p~s donne. Cependant ces modifications se trouveront facili tees si. les principaux elements de 11experience de la planificationdes divers pays africains sont connus des planificateurs d'un pays quelconque. L'experience recentp- pourrait sans doute projeter quelque lumiere sur la strategie du developpement soci~l. II est necessaire de olasser et d'analyser les principales caracteristiques et les principales tendances des plans de developpement africains. Alors seulement on pourra oegager quelques raglas empiriques applicables
a
l'inte"ration rationnelle de la plan'.fica,ion sociale
a
la planification globale. Dans cette etude, nous avona cherch"a
nous engager danscet.te voie en nous attacbant particulierement aux programmes de developpementsooial. Comme on Ie sait, Ie developpemen~ social comprend divers elements dont certains sont mesurables quantitativement et dlautres,
aussi importants, qui ne Ie sont pas. Nous nous occuperons particuli~rement
des elements mesurables en prenant les cred.its affectes aux divers secteurs comme indicateurs du deLre de priorite reserve aces secteurs par chaqua p~s,
E/CN~14/SIlP/1
Page 4
Lorsque l' on 8sso.i8 de donner unedefini hon complete de 1a planification c.n C:,e'TeloI'pe:nent ':'ocial, on est sOU7';nt entraine 1;: des discussions sema.nti~ues :sailS "fin. Sann vouloir entrer dans de telles discussiotls, ilowc~ :i.ndiqw~:rons}.e cont8nu ger.er~l de ce gut on entend par deve1opperr.en t soci<:). a.:.ns 1a l)1'e sen te etude . Defini par rapport
a
1adoctrine e t a ~2, p1anification 'du MveJ.oppement ;.:lte€;ra1, 1e IId~veloppe-
. 1 :
ment s()ctall~, en'globe oleos concepts ~~Ulvants' '~:~-.
a) L'objec.~if '-,1tirle de to'o>; leG ei1'o""~s de deveJ.oppement est
l'amelioration- dn :1iVe0'J ~~e 7 i 3 des popuJ.atlun3. Lljntegr-e.tion d'objectifs de developpement 80"i,,1 au', objeotifs D,n c.eve1oPP8I:len" global implique done la defini tin:.: prec·ise l~_ec 2:·esu.l tais
a
attGi~drC;j en fonction ries divers indicate-u_:c.~s dlJ n~.-':,rc:al""'" (~O ·via:! -~elG que 1.:1 r~c)nsoiI",_n""~1iion de denrees alimentai!'8s pa:;: ~1E',t::'vall"t$ Ie 'tau:c u.lalJ?hab{~isa·~J_on, ~lexper'J.nce demobi1isatio:1 de partioipc..ti0':.1
irnpliquA dun ~'J",y-<>~j.".Jrl";::-: 0_,,1:""'.5 },':-'s pel':Jp8~"ti788 2-~ rie~ns ~_e;;; :.;:-elations entre'clasE8s IT:9:1..E: !.SE l'lj'/'::;all~.~ Q6 -ris et~:, ::...~tTUC.~:UJ·C de 1.::.. rep2.I'tition du revenu cans l:..l',[: (~,:,1Ie(..t.i7:~·cs, dcnnc~8 i21fluent CCl1sjo.erab:'ement sur
c) La :re,I'~~i(~i:pation de ~3 ·populatio11 au proc',n;su[; de planification at dl.exe9j,..~L.:.,!":. de3 ~n'0[:,'I'ar:;L.:lC'::' dC] c:d-\;"".jlop.peffior:-t 8ocie,::i.e'b d3 developpement economiq118, :~3 r.J~Ten Llt i)8tan.ir Q0tt·e partjJ',ilJat,iorl 8S-~ 12, techniqae du de.~·.r31oPPE:Tile;:;~ C'·crr.mWl2-ut..d:LreL
d) infin, dS.:'1G '1..::'1 ~'2nS restrein:;, 1e de""lreloppement 30clal vise la progrw'1Iati0'1. (:u de-\r:--,J.o:;pemen-'.. dans les s8nteurs di ts COCiD,UX~ II
11
Voir CEPL E/C);,12/,,61. fE-0bl~!1's of the Progl.'amminCj of Soc:,-al Devel02.~_"t~ p}:" J. E 5"E/ON. 14/'iIDJ,'
/7
Page 5
oomprend 180 fixation d'objectifs particuliers pour les divers .aspect~
seotoriels., dont 180 combinaison constitue les elements du niveau (ie .vie.
Les"secteurs sociaux" ou, pour ~tre plus complet, les "secteurs des services Bociaux" engloberaient ainsi les secteurs de l' economie qui sont associes plus directementque les autres au niveau de vie, A savoir l' enseignement, 180 sante e t 180 nutri tion, le logement et
1 'urbanisation, 180 protection sociale et 180 securite sociale, le developpemen.t oommunautaire et l'emploi.
Pour etudier le developpement de ces secteurs (en particulier l'enaeignement, 180 sante et le logement', qui font l'objet d'un exameri detai1le), nous noua efforceronsde rechercher si, sur 180 base surtout des plans de developpement publies, on peut discerner des oaracteres partiouliers 'et des tendances pour le continent africain dans son ensemble ou pour un groupe 'de pays dont le degre de developpement est approximativement uniforme. La premiere section de 180 presente etude
est consacree· A' une analyse des objectifs sociaux des plans de developpement.
Le degre de de~eloppement social atteint par lee divers paye africaine fait l'objet de 180 deuxieme. Sur 180 base des resultats ainsi precisee, 180 troisieme et 180 quatrieme section sont consacrees ~ un examen detaille dss caractl1lres et des tendances 'de l'ensemble du developpement social et de 'ses principaux elements; 180 derniere section est un resume dee principales conclus:i;ons .de l' etude. En raison de l' imperfection des statistiques, il est inutile de signaler que toute cett8 etude doit
~tre consideree comme provisoire.
Seotion 1: OBJECTIFS SOCIAUX
Avant d'entreprendre l' analys>l des objectifs concrets fixes dans les plans de developpeIJient et de 180 maniere deles atteindre,il
serait utile, sur 180 base des exposes generaux contenus dans les plans de developpement, de reoapituler les principaux buts lointains vises et les dispositions organiques qui doivent permettre de les atteindre.
E/CN.14/illJP/7 Page 6
Les objectifs dcctrinaux principaux du developpement social exposes dans les chapitres introductifs des plans de developpement de treize pays d'Afrique figurent au Tableau 1. Si ce tableau n'est pas complet du moins les pays consideres constituent un echantillon representatif.
Ni la liste des pays, ni la liste des objectifs ne sont exhaustifs.
II convient de souligner que les objectifs ne concernent que les aspects sociaux du developpement global dont ils forment partie integrante.
II s'av~re que les plans fixent une gamme tr~s etendue d'objectifs et que les objectifs sociaux definis dans les plans de developpement des divers pays varient sensiblemenf. Les differences que l' on constate entre les exposes d'objectifs des divers pays viennent moins de ce' que les objectifs seraient en reali te profondement dilferents que de ce
que tous les objecti1s n'ont pas ete decrits ou m~me simplement mentionnes.
Certains sont inc Ius implicitement dans d'autres. C'est ainsi qu'il
y a des plans qui ne specifientpas explicitement' qU'ils visent ~ accrottre Ie revsnu par habitant mais comme leur but est d'accro1tre la production de biens et services plus rapidement quo la population n'augmente,
l'accroissement du produit par habitant est lmpliquee. La presentation de ces objectifs a souvent dependu de In question de savoir 8i on a donne aux planificateurs des directives claires au sujet de ce qui devait ~tre presente comme objectifs du developpement social national.
L'examen du Tableau 1 conduit ~ trois conclusions::
En premier lieu, il est evident que Ie,s oojectifs sociaux ne constituent qu'une partie des objectifs du developpement global. Ce qui montre l'interdependance des objectifs du developpement social et des objectifs du developpement economique.Far exemple, l'importance attribuee dans plusieurs plans aux inveEtissements bllmains procede de la necessite de mobiliser une main-d'oeuvre suffisante et d'en suivre Ie developpement de pres pour obtenir w,e expansion economique rapide.
En revanche, la concentration d&s ressources dans les secteurs productifs de l'economie qui fig~e dans quelques plans reflete la necessite
d'accro1tre le produit national global afin de degager les ressources
~ llintention de l'investissement humain, c'est-~-dire de consacrer des ressources aux principaux secteurs sociaux.
E/CN.14/SD
"?/7.
Page 7
TABLEAU I
P~a et periode Buts viDea
Soudan
(1961-72) Accroftre le revenu reel par habitant de 2,2 pour 100 par an;
creer des possibilites suffisanteS d'emploi productif;
ameliorer les services sociaux;
stabiliser suffisamment les prix.
Senegal (1961-64)
Tunisie (1962-71)
Ameliorer les conditions sociales par l'amenagement des campagnes, l'enseignement, les services sanitaires et la distribution d'eau; ',Hever Ie niveau de vie
(sur Ie plan social et economiCJ.ue) des regions retardataires;
mobiliser les forces de la nation, animer les masses et les faire :9articiper
a
l' oeuvre de developpement;renforcer la cohesion nationale en encourage ant
l'utilisation d'une m~me langue et en donnant un m~me
erise i.ghemen t.
Amelforer ~e niveau generales vie des habitants;
. 'assur"r Ie plein emploi de la mai~~d'oeuvre;
reformer les struc"tures economiCJ.ues et sociales;
el~verle niveau de l' indi.vidu
en
Ie liberant du chemage et de la pauvrete;supprime~ les inegalites entre les regions etles couches
,
de populati'),,;
atteiridre en 1971 un revenu ~nnuel minimum de 50 dinar~
par habitant.
E/CN.14/fIDP/7 Page 8
Pays et periode
•
Marolt (1960-64)
RAU
(1960-65)
Ethiopia (1962-67)
Nigeria (1962-68)
Buts vises
Attenuer l'accroissement demographi~ue, Ie chemage et le sous-emploi;
reformer le regime foncier;
developper l'enseignement (formation techni~ue).;o mobiliser la main-d'oeuvre pour la formation de capi tal.
Doubler le revenu national en dix ansi
distribuer plus e~uitablement le revenu entre toutes les classes;
.donner
a
tous les memes possibi1ites de developpement personnel;assurer la justice sociale pour tous;
abolir le monopole de la propriete privee et repartir
e~uitablement les terres;
creer des cooperatives de production et des proprietes cooperatives.
Elever le niveau de vie en augmentant la capacite de production;
ameliorer les services soc~aux, en particulier
l' enseignement, les servioes sani taires, la securi te socials et les moyens culturels;
offrir les memes possibilites
a
tous.Relever le revenu par habitant;
creer des possibilites d'emploi plus nombreuses;
attenuer les ecarts de revenu entre les regions;
ameliorer la condition sociale de la population;
encourager l'effort pe~sonnel et l'esprit de cooperation.
Pays et peri ode
..
/cla.li
(1961-65)
Sierra Leilne
(1962-12)
Ohana
(1963-10)
Nyassaland
(1962-65)
Rhodesie du Nord
(1961-65)
Tanganyika
(1961-64)
E/CN.14/SDP/1 Page 9
:SutG vises
Introduire. Une struoture nouvelle. de type socialiste dans Ie oadre national; provoquer l'enthousiasme de la popula- tion et rechercher son app~i; . amelicrer 10 niveau de vie des habitants (apres .une 20ricce
.
i~itialo de sacrifices).. Soutenir la transforma'cion economique. en creg,nt les servioEJs sociaux de base : enseignement et forr.Jt,tionpratique, ser-·vices sani tair.es et. hygiene, logement et protection socia:'.8.
Creer une soci~te et une economie de typesociali,ste;. EHe'.'<'~
Ie revenu par 1:2.bitant et a.ssurer
a.
tous un emploi remunel'';, developper le secteursooialiseet'1~'saoleu';6ooperatif;
utiliser le raven" naticnEll
a.
de,,' fi~s soof~l~ment utiles;assurer une reparti ti.or.. "qui table du produi t national au moyen de l'impot.
Reduire Ie ohomage et Ie 'soue-emploi au minimum; attenuer les inegali tee dans la repar-,Hio'l du reven~, de la riohe;;"., et de Ie puissance economj.quo; s-tabilfser les prix.
Assurer
Ie
stablli te du Gouverneme:r';; developper les mO;l")n:J d' enseignamentet do forma'Gion au profit de ceux dont les competenoes son'+;' indispensables au developpement, augmc':r:n' au maximu:n 1[1, proc:;'Je:~,:.-[;e et :.. ~ bi8!1~~t:·.';) G.G 10.. populatio~_:,"exploi ter les terr08 comania}.es e-;; -~," creer (las colonisatidlt, agriooleso
vie de la ·populatj.or.•
Source: Plans oourants de developpeme!'1t nE.tio:o.aJ.•
E/CN.14/SDP/7 Page 10
Les objectifs 'lui sont Ie relevement du produi t par habitant, la suppression des inegalites sociales et economi'lues, la multiplication des possibilites d'emploi, les changements de structure, etc. sont tous inter- dependants. Les plans sont orientes vers la c~oissance
a
la fois dans les seoteurs sociaux et dans les secteurs economi'lues. Comme Ie demontrera l'analyse faite dans les sections suivantes, simultaneite ne signifie pas egalite. Le degre de priorite 'lue fait appara1tre la repartition des in- vestissements varie d'un paysa
l'autre, il ne donne pas toujours une me sure oomplete du niveau de developpement economique et social du pays interesse.En deuxieme lieu, certains aspects et objectifs particuliers du develop- pement social figurent,
a
des degres divers d'importance, dans la plupart des plans de developpement :a) augmentation du revenu par habitant;
b) relevementdu degre d'instruction, du niveau de sante etde nutrition et d'autres elements du developpement social;
c) recherche d'un e'luilibre entre les differents secteurs sociaux;
d) reduction des inegalites, 'lu'elles aient pour origine la reli- gion, la race, la classe, Ie saxe, Ie groupe social ou le lieu de residence (ville ou campagne), et, en general, creation d'un cadre social et economi'lue appele
a
faciliter la transformation economi'lue et sociale rapide du pays.Les plans sont l'expression des pressions pcpulaires croissantes orientees vers l'elimination aussi rapide 'lue possible des maux dont l'humanite souffre depuis e1 longtemps. On retrouve dans tous les plans de developpement africains la conViction 'lll' en raison des progres des·
sciences ces maux ne sont plus tol9rables. Ces plans traduisent
:J.:/CN; 14/SDP!7 Page 11
les efforts deployes pour faire en sorte que les populations africaines cessent rcpidement 0.' §tre mal nourries, mal v§tues, mal logees et
illetrees. Comme Ie Deuxieme Plan quinquannaJ. ethiopien l'affirme avec justesse,"la planification du developpement doit triompher de l' heri tage me<ii ::,cre du passe et faire oeneficier la vie nationale des
,
innovations et des ameliorations que l' on peut prevoirli,11
En troisie~e lieu, on r-onstate dans les plans de developpement d'un grand nombre de pays africains qu'una importance notable est reservee aux changements des structures at des institutions. II y a la un reilet des efforts que les pays venus recemment
a
l'independance deploient pour reconstruire la societe de maniere qu'elle reponde aux .imp~ratifsd'u:1 developpement economique et social ind8pendant etparticulierement qu'0 lIe associe tou ',e s Ie s couche s de la population
a
ces efforts. La pricrite reserveea
Des changements varie d'un plaha
l'autre, en fonction surtou"'; de la philosophie politique et socials des Etats et aussi de la oonjonc'cure (economique, sociale et politique) particuliere des pays. Cen bv.ts son', presentes 0.' uneme,niere moins explici te dans les plans ou esquisses d.e devoloppement des pays qui sont en voie dIacqu4r:'r~?, l'indepandance~-On pouvai t Ie prevoir et,',nt don.ne que les pll1ns proprement di ts en sont encore aux t0~tes )remieres phases d8S fo~mulations concr~tes et que les principes de la 1uture armatu~e sociale n'en sont qu'au stade de l'ebauche, En revanGQe, dans les pays eu les plans de developpement deta:,;lles sont 'Jne expression de la cleterminatfon affirmee d'instituer une forme de socialisme a:ricain, leG objectifs en mati~re de transforma- tions sociales sent partil:uJ.ie:cewent clairement, exposes. j'lalgre les differences eiltre les struct\ITes politiques, un certain nombre d'elements sont communs·
a
la plus grande partie des plansOn' peut resume'r approximativ8iaent cas 61ements sallS trois rub,riques:
a) reduculon des inegn~ites de ~evenu entre les groupes socio- economiqu8s et las differentes regions;
l/
Ethiopian Second 7ive- Year Development Plan (1962-67) Addis-Abeba, p.l/I.E/CN.14/SDP/7 Page 12
b) reforme agraire dans les pays ou les differences entre les types de proprietes posent un probleme, specialement dans les pays ou cette situation stacccmpagne dtune colonisation agricole strangere; cet objectif se combine avec une intensification de l'agriculture cooperative ou collective;
c) investissement humain dans Ie sens de la formation de nouveaux cadres indispensables au developpement methodique des pays venus recemment
a
l'independance, et aussi dans Ie sens de lamobilisation des energies collectives des mas~es encore en dega dOD limitcs d'officaoite do l'econo,nio modol'no. COG buts sc rc- fletont dans 103 reformoD adminiotrwtiv0o, fiscalcs ot socialcG dont los grandoD .liCno8 Dont oSqUiSG80S dans plusieurs des plans.
Par exemple, Ie plan de developpement 1961-64 du Senegal s'accompagne ue reformes de structure tendant, sur Ie plan administratif,
a
renforcer la participation locale et la participation regionalea
la planification du developpement, sur le plan economique,a
elargir les circuits ducommerce et du credit, et, sur Ie plan social,
a
edifier des cooperatives appeleesa
devenir les pales du developpement rural. En Tunisie, la reforme de la structure sociale destineea
permettrea
la majeure partie de la population rurale de participera
la vie economique du pays esta
la base du plan general de developpement.Cependant, les exposes generaux d'objectifs sociaux figurant dans les plans de developpement africains ne precisent pas dans leurs grandee lignes les etapes et les phases principalee de la strategie necessaire du developpement social, pas plus qu'ils n'indiquent les lignes directrices selon lesquelles les efforts des pays d'afrique doivent s'orienter.
lIs ne representent encore que les premieres demarches vers la comprehension parfaitement rationnelle des conditions requises pour les transformations economiques et sociales en Afrique. La mise en place d'une strategie suffisante du develcppement social requiert l'analyse des besoins
a
satisfaire et l'accumulation des legons de l'experienC8<l3/CN.14/SDP/7 Page 13
Pour oomprendre la strategie du developpement social dans les pays africains, il faut donc analyser minutieusement deux points particuliers I
a) le niveau et les particularites actuels du developpement economique et social;
b) les objectifs fixes pour chaque secteur social et la fa~on
dont les ressources ont ete reparties pour atteindre oes objectifs.
Le premier point, Ie niveau du developpement social, est examine dans la section II et Ie deuxi~me dans les sections III et IV. Les principales constatations et conclusions de notre etude seront resumees dans la dernierc sec.J..;.i0~:"..
Section 2. DEGRES DE DEV'~LOPPEI~NT DANS LES SECTEURS SOCIAUX
Quels objectifs doit-on viser pour Ie developpement des seoteurs sociaux? A quel niveau doi t-on fixer oes objectifs? Dans combien de temps se propose-t-on de les atteindre ?
Les reponses
a
ces questions dependant d'un certain nombre de facteurs. Quelle que soit la longueur de la liste, il est deux de ces facteurs qui predominent: Ie stadea
partir duquel Ie pays commenoe son developpement et les principaux elements de la strategie du developpement applicable par le pays considere. Le premier de ces facteurs donneune idee de la distance que Ie pays aura
a
paroourir pendant les annees A venir. Le deuxi~me englobe un domaine assez vaste mais, en r~glegenerale, il sa rapporte aux politiques concernant la repartition des ressources disponibles entre les divers secteurs et Ie rythme auquel 1a modification de cette repartition doit se modifier pour permettre d'atteindre les objectifs fixes.
Pour qu'on puisse se faire une idee du premier de ces facteurs, A savoir Ie stade initial du developpement, on a reparti les pays en quatre groupes auxquels on a applique sept indicateurs choisis (comme dans Ie Tableau 2,
a
savoir Ie revenu par habitant, Ie taux de scolarite pour les eooles primaires et secondaires, Ie taux d1alphabetisation des adultes, le taux d'urbanis~tionet Ie nombre d'habitants par litd'hepital et par medecin.
E/CN. 14/SDP /7 Page 14
T.A13LEAU I I NIVEAUA DE 'lIE j)"'.::~S CER'EALTS l'AYS AFRICAIITS StR LA BASE """'T',
iJ.w .~UEL::),UES D:DICAT3URS SO CIC-ECOl"OI.,IQUES
Taux des effectifs scolaires
(1960)
,
Groupes •
I
II
III
Revenu par hab.
en dollars ED (IS 56- 58)
(1)
liIoins de $80 Tehad
COngo (Leo.) Ethiopie Nigeria Nyassaland Tanganyika Ouganda Haute-Vol ta
81
a
t125Rep.centrafrieaine Guinee
Kenya Libye
Rep. malgaehe Mali
Mauritanie Soudan
RAU (Egypte)
126
a
$200 CamerounCongo (Brazza.) Dahomey
l'/,ar n (';
Niger
Rhodesie et Nyassaland Togo
funisie
Prir.iaire
%
( 2)
1,loins de 12
'f
Angola Tehad Ethiopie Garr;bie (Iali
Mauri tanie Niger
Somalie Soudan Haute-Vol ta
13
a
25%
Rep.eentrafricaine DahoJi,ey
Somalie i'ran9aise Guinee
Liberia
Rwanda-Burundi Senegal
Sierra Leone Tanganyika
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39%
Algerie Ghana
C6te-d'Ivoire Rep. mal gache I".laroG
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Rhodesie du Nord Nyassaland
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Zanzibar et Pelc,ba
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Angola
Betchou,,-nalani Ca,,,eroun
~ep. centrafricaine Congo (Leo.)
Dahomey Guinee
C6te-d'Ivoire Kenya
Liberia Ivio za,..lcique Senegal Sierra Leone Tanganyika Togo
5
a
9%
Bassoutoland Congo (Brazza.) Somalie f'ran<; ai se Gabon
G"".,bie
Rep. mali:.;acr~e
I'lara c
1~ig8ria
Soudan Swaziland Ouganda
Zanzi bal' et Pel~ba
AI phabetisJ.'tie·n cies aliclltes (ven 1';50)
en
%
(4)
, . .MOlns J"8 C) 20~
Ethi0lJie Mozambique Haute-Volta
5
a.
10%
Cameroun Gardbie Guinee
C6te-d'Ivoire Liberia
Nyassaland Sierra Leone Soudan
.Tanganyika Togo
11
a
25%
Algerie Ghana Kenya
~·_u.rcc Nigeria
Rhodesie du Nord Rhodesie du Sud Tunisie
RAU UEgypte)
Taux d'urbanisation Villes de
2G.ooe
hab.au plus
( 5)
£,loins de 5
%
Rep. ccntrafricaine Tehad
Guinee Kenya 1.lali
l!lozambique Soudan Tanganyika Togo
Haute-Volta
5
a.
10 i~Angola
Betchouanaland Cameroun
Congo (Leo.) Dahomey Gambie
C6te-d'Ivoire If,adagasear
11
a
20%
Algerie
Congo (Brazza.) Libye
~:i r;~T ~r, RL0i1e...,J,t.; 1~
Senegal funisie
Zanzibar et PeJ,~"ba
Nbre d'habitants par l i t d'hopital
1957-59
(6)
Plus de 1. 200
Tehad Ethiopie
Ghana Guinee Liberia Mozambique niger Nigeria
Senegal Sierra Leone
700
a.
1.200Betehouanaland Somalie :'ri tannique Rep. centrafricaine Ga,Tlbie
Kenya
~liIali
Nyassaland Rwanda-Burundi Soudan
Guganda
400
a
700 AngolaBas Goutoland Cote-d'Ivoire
;,;;,~;:; "';;~:,",":,"T'
•.• u,...' V'--'
Somalie Swaziland Tanganyika Togo
funisie RAU (Egypte)
Zanzibar et Pewba
Nbre d'habitants par medecil1
1957-59
(7)
Plus de 25.0C'0
Rep. eentrafrieaine Tehad
Ethiopia Guinee Mali
Mauritanie Niger Nigeria Hyassaland
Sierra Leone Togo
Cameroun oocidental
15.000
a
25.000Angola
Bass"u toland Betehouanaland Congo (180.)
Cameroun oriental Gambie
Ghana
Cote-dI Ivoire Liberia
Mozambique Senegal
8.000
a
15.000 Congo (J3razza.) GabonKenya
},,.::..c1:'"i,;:"B,SCar :'.aroc SOil,alie Soudan Swaziland Tanganyika Ouganda
TABLEAU I I (suite)
E/CN • 14/SfJP
/7
Page 15
Taux des effectifs occlaires (1960)
Groupes Revenu
par hab.
en dollars EU
(1956-58)
(1)
Plus de $ 200 Algerie
Ghana
Cote-d'Ivoire He haurice Rhodesie du Nord Rep. Sud-Africaine Senegal
Rhodesie du Sud
Prirr;aire
%
( 2)
.40
%
et plusBassoutoland Betchouanaland
Ca~.leroun
Congo (Brazza.) Congo (Leo.) Gabon
Kenya Liby8
lIe ~'~aurice
Rep. Sud-Afrioaine Rhodec;ie du Sud S,raziland
RAU (Egypt)
Secondaire
%
(3)
10
%
et plUsAlgerie Ghana Libye
lIe f,-laurioe Nyassaland
Rhodesie du Nord Rep. Sud-Afrioaine Rhodesie du :.:lud
funisie
RAL" (Egypte)
Alphabetisation des adultes (vcrs 1950)
en
%
(4)
Plus de
25 %
Congo (Leo.)
~·~adaf~·ascar
lIe Naurice Ouganda
Taux d'urbanisatiGD Villes cie 20.000 hab.
ou plus ( 5)
Plus de 20
%
lIe ;'laurice rilaroc
Rep. 3ud-Afrioaine Rhc,desie du Sud RAU (Egypte)
llbre dIhabi tants par l i t d'hopital
1957-59 (6)
Mains de 400 Algerie
Congo (B:r:azza.) Congo (Leo.) Somalie fran'iaise Gabon
Libye
Rep. Sud-Afrioaine Rhodesie du Nord Rhodesie du Sud
Nbre d'habitants par med,,..in
1957-59 ( 7)
Mains cie 8.000 Algerie
Somalie fran" aise Libye
Rhodesie du Nord Rep. Sud -Afrioaine Rwanda - Burundi Rhodesie du Sud
'funi sie RAU (Egypte)
Zanzibar at Pemba
- - - _ . _ - -
- - - ----
2, 3, 6 at 7 Souroes: Col•
. _. __. _.-.+
Col.
•
Col. 5
Notes
R".(~_"_eil de statistt'L"_~.s.sooiales : 1963 ST/STA/S=R.K/2, New York 1963. •
CEA-Division du developpement eoonoioiCJ.ue et sooial. Section des problemes et de la poli tiCJ.ue de developper'lent.
1.
2.
Dans oha'lue groupe, :es pays sont olass8s dans I' ordre alphabetique anglais.
Le revenu national par habitant dans les pays de l ' AfriCJ.ue du nord iera l' objet d'une rev~s~on;
proviennent de differentes sources et cette revision tendra probablement
a
elever le~rs niveauxau sud du Sahara.
les estimations pour ces pays par rapport aux pays situes
J/ON.14/S:Pp/7
P~e 16
11 y a lieu de aouligner que lea renseignements du Tableau 2 ne
representent qulune premiere approximation des degres reels de developpement aocial. En premier lieu, les statistiques proprement dites ne donnent
dans certains cas que des ordrea de grandeur approximatifs. 11 est certain en outre que les statistiques diaponibles ne sont pas toujours celles qui presentent le plus d l interGt; le nombre de medecins et d'h8pitaux, par exemple, ne fournissent pas d'indication valable sur les conditions sanitaires dans des regions ou les mesures sanitaires preventives peuvent etre plus importantes que les Desures curatives.
D'autres indicateurs dont il aurait fallu tenir compte ont ete omis parce qulils ne sont disponibles que pour des fraotions restreintes de la
population; c'est le cas par exeffiple Qe la consollimation en calories par habi tant ou des taux de mortali te infantile; certains autres, comme les statistiques de l'emploi, ont ete omis, egalement, parce qulils ne sont disponibles que pour un petit nombre de 9ays.
Un fait est plus import'il1t,
a
savoir que les chiffres globaux des pays ne donnent aucune idee de la repartition des services et du revenu entre les principaux groupes sociaux et entre les zones geographiques.Dans Is plupart des pays africalns, la situation a ete marquee par la presence de secteurs modernes etroits sous l'influence etran~re, tres largement privilegies par rapport
a
la masse de la population. Dans la mesureau
le developpement social est un effort tendanta
assurera
uneproportion sans cesse croissante de la population les moyens d'atteindre un niveau de vie minimal, ce schema interne de la reparti1ion revet une importanoe primordiale.
Dans le Tableau 2, Ie cla.ssement des pays nlest fait que pour donner un aper~u general du developpement sDcial dans les divers pays d' Afrique. Cependan t, m!lme si l'on tient cDmpte de tau te s le s reserve s
a
faire, il semblerait que les chiffres au tableau pourraient servir de baseA
un certain Lombre d'observations preliminaires..0.:/CN.14/SDP/7 Page
17
1) M~me appliques aux pays liont IE' niveau est Ie plus eleve (IV), les indicateurs permettent de constater, pour ce qui est du developpement social, que css pays sont encore tres en retard par rapport aux pays industriellement evolues; en outre ils Connent une idee de la distance que doivent encore parcourir en particulier les pays des groupes I ~ III.
2) Rares sont les pays qui s'insc)'ivent dans Ie m~me groupe pour tous les indicateurs. Un pays, par exemple, peut figurer au groupe I pour im indicateur donne, au groupe II 1'0= un autre et eventuellement au groupe III pour Ie troisieme. La seule conclusion qu' on peut en tirer, c'est qu'il est extr~mement difficile de discerner, sur la base de ces indicateurs, Ie stalie de developpement ~Iun pays donne.
3) lJialgre J,es d:_lf8ren~es de classement, beaucoup des pays de la m§me sous-region se situent generalement, comme les indicateurs Ie montrent, dans l~ m8~e plRge de developpement economique et social.
Par exemple, la plup"n des pays du nord lie l'Afrique font partie lies groupes III ou I~. A quel~u3s exceptions pres, les pays liu sud de'
l' Afrique aussi rentron'G d2.ns '-'s doux L'::-OUpcs auxquolo corronspondont les niveaux les plus eleves. P'Yor Ie centre de I' Afrique, la repartition
est plus variee, les p~-~ de cetts ~ous-region appartenant au groupe II ou au groupe III. En revanche, la plupart des pays de l'est et de l'ouest do l'Afr;_o.ue t'o"meYJ~ tm cor.trascG sur ce tableau d'ensemble.
A l'ouest, tous ent.r'sl" dans les grollpes I et II
a
l'exception du Ghana et de la C<'>te-d'Iv0i.re. De meme, il. l'est, il. l'exception de la Republique malgache, c" 1'. ~:,,·,.rice e t i:e Zanzibar, taus appartiennent dans l' ensemb::'oiu gr;rcrpe Ii, ))ans Ie cas de certains indicateurs, de s differences me.rQuees existGnt dans ces Ciaux dernieres sOlls-regions.C'est ainsi que, dans leurs sOlls-regions respectives, des pays comme le Kenya, l'Ouganda, Ie Ghana, Ie Gabon et la Nigeria meridionale
viennent ent!lte pour l'education, avec des niveaux comparables ~ ceux des pays africains les plus evolues. En revanche, pour Ie developpement des services medicC1ux, l'Af:-ique de l'est, quelques pays exceptes,
Be situs il. un niveau reJati'Jero'3nt plus eleve que l'Afrique de l'ou8st, ce qui s'expliqt''', peut-etre par la pro;Jortion 1'lu8 forte de la population europeenne.
E/CN.14/SDP/7 Page 18
4) 11'y a aussi une certaine correlation entre les indicateurs du progres social et Ie niveau de developpement economique, comme Ie fait apparattre le revenu par habitant, encore qu'il convienne de ne pas s'y fier en raison de l'imperfection des evaluations du revenu national.
En regle generale, les pays du nord et du sud de l'Afrique, qui appartiennent aux groupes ou les revenus sont les plus eleves (III ou II) se situent aussi dans les g~oupes superieurs d'apres les indicateurs
Sociaux. De m~me, en general, les pays de l'ouest et de l'est de l'Afrique qui appartiennent aux groupes ou Ie revenu national par habitant est
faible, font aussi partie des groupes ou Ie niveau de developpement est faible (Iou II) d'apres les indicateurs sociaux. II y a toutefois des exceptions
a
ce schema general. Dans l'ouest de l'Afrique par exemple, Ie niveau d'instruction en Nigeria est eleve par rapport au revenu national par habitant, alors que 1e niveau des services medicaux du Ghana est plus bas que Ie revenu national ne Ie laisserait suppoBer.Certains pays d'expressi0n frangaise de :L'Afrique de l'ouest sont manifestement plus ava~ces pOtIT le niveau economique que pour les indicateurs sociaux choisis, alors que crest l'inverse dans Ie Cas de certains des pays anglophones de l'Afriqlce de l'est, mais il est possible que ce resultat soit du en pa~tie
a
des fifferences dans Ie calcul du revenu national.Le niveau de (~evelopperJent social atteint par un pays d'Afrique ou par une sous-region reflete des forces ccmplexes tres diverses en action depuis Ie passe. II peut s'agir de forces economiques, sociales,
politiques ou institutionnGl:Lcs qui ont ~oit stimule, soit retarde Ie progres social pendant une periode donnee.
Le cadre geographique, par $xemple, et les problemes de transport et de climat, jouent Q~ role important, ce qui a abouti
a
la concentration du developpement economique et social dans les zones cotieresperipheriques, Ie long des cours d'eau et aux endroits ou des ressources ont ete decouvertes, mais les zones de savane et les parties inaccessibles de l'interieur n'ont pas ete touchees. L'importance plus ou moins grande de l'element etranger implante est un autre facteur qui a influe de fagon
E/CN.14/SDP/1 Page
19
primordiale sur Ie niveau et les particularites du developpement social.
De m~me, Ie developpement social presente des differences importantes suivant que Ie developpement economique s' est concentre dans Ie secteur des mines et de l'industrie, qu'il a ete largement tributaire des
travailleurs migrants, ou que l'exploitation des cultures commerciales a ete son facteur principal. A ces elements s'ajoutent l'influence des diff.hentes poU tiques appliquees par les metropoles pendant la periode coloniale et la mesure dans laquelle, entre 1950 et 1960, les capitaux pour Ie developpement fournis par les excedents des offices de commercialisation ou les metropoles ont et8 utilises pour Ie financement du developpement des secteurs sociaux.
Le niveau social que fait ressortir Ie Tableau 2 constitue la base de l'analyse des particularites et des tendances des plans de developpement soci.al
a
laquelle sont consacrees les sections III et IV.Le niveau atteint dans un pays particulier pour un indicateur donne pourra servir
a
expliquer la strategie particuliere que ce pays applique pour son developpement social.Section 3 : PARTICULARITES ET TENDANCES DU DEVELOPPE"lliNT DES SERVICES SOCIAUX
Dans cette section nous chercherons
a
indiquer de que lIe maniere les ressources ont ete reparties entre les divers services sociaux dans les plans de developpement africains. Cette analyse est principalement fondee sur les chiffresinscri ts dans les plans. II semble, en effet, que des chiffres fassent ap~araitre plus nettement que les exposes introductils des plans l'ordre de priorite reel. Le montant affectea
tel ou tel service indique clairement l'importance que les planificateurs attachenta
ce service. En ce sens, les donnees numeriques fournissent done une base d'evaluation beaucoup plus sUre que les exposes generaux.En outre, une analyse de ce genre permet d apprecier la place accordee
,
au secteur social relativement aux autres secteurs.
E/CN.14/SIl?/7
Page' 20
Nous analyserons aussi dans aetta section la Teparti tion des
depenses sooiales de developpement telle qu'elle ~pp~~ait dans les plans courants dIun cert~.J,in nombre de pays africa.in~,: et nop.s 8scaiero!ls dG retracer l'evcluhon de I950 11 1960 et de ditermin2~' 16[, variations dans la repartition des ressources pu..'liqU33 antI's .:Le;: }·Y:.... incipC?llX services sociaux..
- I
a) R~artitian des diopenses ~~ dA'7el~J2l2~.ment 800;wl.!!
.J :.:"" ~
previsions de depenses p'JbL.'lues e" cUj)i tc,l d'ns ~.es plans de developpement de 22 po..ys <:.>':!'icain;J, el1'~J:e q."t}.&,t:;::e ,:;re.nds secteurs,
total services sociaux., p:roductinyJ. de -')io!:'_s~ <38:t""J":i.ces 6QOnCi:':".ig11e~
divers. On y trcUV9I'a 6gal9ment C.08 T':Jl1seignemontR 5'12.' l' o.rr.plelU' des 'depens8s annuelles moyenusF pCu:.' Ie dGv,~J O..!l)2:n:;!'l"~. All:: ::ins L.8
comparaison, nous a-I,'ons egaler:;sn-:' lndiq:.;.e 2.8 rO"'tsnu; IcE', cJ.9:pSDG6S totales et les depe~!.E.25 de '~i§",,-eloPfe:nerri:;sOvial pa~ fl,:.:.bitant.
Les pays sont clc.sses~ c.e,nf: ehaql'.e 30l'8-·]_,egj(.Jn~ po.:::' C-C'd.l'8 decroissc:nt de la part du secteuI' sooia~. tlanR 110:138:,1010 des depO~1iJeS publiques'
de developpemen.to Inutile de rep&t8r ql:.e lef;· chif:~s'3 indiq.ues doivent ~tre i!lter:orete~~ :.;..-r~c }l::'·,.~~Ji1ce.
11
Dans Ie present docu:.ent llexpressi8u deyGnC8S ~0 Q8v0loppe~entsignifie' depenses en capit:.~ at, sa'.Jf ~Yll-1.icLtj.O:n eon"trf!.iro, ne comprend pas les depenses de fonction'1err.3n"Li~
Dens ce:r:tain::.; pe,ys -'coutes 18s ieIJ8!lCeS ~,fferentos ~ u...~ dprGjct do developpement", qu'ell..Js· sC'ie:-r'; ex i'OGc-~:':'onn8L'e";ltOu. d'equipementt sont financees pfI.r u...11 .t;;onds ej.t "FO:1ds .:le. 1:!..?:velO:Qpe::lent'l at sent groupees sous Ie titre l:dGpenr;e:: de dS"';·31u-ppemef1.t ':? De.as J.~autr6s?
les depenses en capi~al e~ les dcpenc8c cou~an~eG &O~t separees pour des r.aisons de commoditeG Or.. doi-; :'erl2.~"qu8r qUi; '~ous :'es cr€dits du compte capital ne sont pas necess&iremen.t d.es o.c~;ellB8S en capital.
Par exemplej un credjt pour la creation d'une urriver~i~e ost consiaere comme depense en caJ?ital bien ql'.e~ ul-cs::-ieur2illent, 13. (~iI'ection de l'universite puisse en utiliser une pa~tie pou~ l'entretien au 13.
paiement des trai tements. Dans Ie presont dacu",ent, on 6.ppel1e d.epenses de developpernent au dspenses. en oapita1 touts::.: les sorr::nes imputees
au compte capital 'luelle qu'en soi t l'util;.satian fin c:.::'e0 Lar2'lu'il s Iagit de depenses de fonctionnemen.Jc~ on Ie ~pGcifj.e.
TABLEAU III E/Cll.14/SDP/7 Repartition des depenses pUbli ques en capital Page 21
dans les plans de quelques paysafricains Moyennes annuelles
en.dollars des ED Repartition par secteur en
%
Pay,?1
Par habitant
, Depenses Depenses Total Production Services
'EJ
Autres servicesPeriode Revenu Total
du plan national de dev. totales d~p.dev. services de biens economiques social en cap. (iliUlions sociaux
dollars T des ED)
..-_._'--,~....
__
.-.Afrique du nord
Maroc 1960-64 191
Y
6.2 23 263 27 59. 10 4SoudanTunisie 1961-701962-64
17~
89fJ.
1l.31.7 677 26282 2417~~
I I21 146IlAD (Egypte) 1960-65 10 e 4.7 31 781 15 49 24 11
Afrique de 1 'oues t
Congo (Brazza) 1961-63
1~&u
13.0 29 23 45 14 33 8Sierra Leone 1962-67 9.6 23 56 41 17 34 8
Senegal 1961-64 325 7.0 20 51 35 26 34 6
Clltp-d'Ivoire 1958-62 245 2.7 9 27 32 36 32 1
Niger 1961-63 141 2.4 9 22 2sY 30 34 8
Ghana 1963-70 203 7.6 30 195
~;V
37 22.y
15Mali 1961-65 63
..
12 52 24 41..1/
Haute-Volta 1963-68 84 2.0 9 . 33 22 48 19 12
Togo 1959-61 116
. . .. . . all
22 43 14Nigeria 1962-68 91 1.9 9 315 20 27 41 12
Cameroun 1961--65 172 1.3 7 23 18 39 .36 8
Guinee 1960-63 133 3.1 19 53 16 49 25 10
Afrique de l'est
Tanganyika 1961-64 58 0.7 2 22 27 2 # ; 26 18
Madagascar 1959-62 135 1.7 8 40 22 40 37 2
Kenya 1960-63 100 0.8 4 26 20
1~
15 \. 26,Ethiopie 1962-67 40 1.2 6
1~~
19 22 10Ouganda 1961-66 50 0.6 4 15 23 34 ', 28
Afrique centrale et du sud
R(W~t.siJ'eft
Nyass. 1962-65 169 0.6 4 32 14!Y" 14 55 17E!CN.14!fIDP!7 Page 22
Sources: Etabli par la Division du developpement economique et social de la Commission eoonomique pour l'Afrique.
!I
Les pays sont classes par sous-region et par ordre decroissant dIimportance du "Total services sociaux".~
Revenu national prevu pour 1961, sauf~
et'tJ.~ D'apres les chiffres de la population en 1959.
~ ~nergie et communications seulement.
~ Revenu national 1956
tJ
Revenu naticnal 1957£!
Compte capital, dans la mesure ou il est connu•.!y Y compris la mis'e en valeur des ealiX, l'irr~gation et les mines.
l!
Y compris les enquetes geologiques.j)
Services socic.ux et "autres servicesll~ Non compris un projet de construction de logements, de 3,3 millions de livres, entrepris par la "Rhodesj.an Railway Authori ty".
1/
Enseignement et services sanitaires seulement.E/CN.14/SDP/7 Page =3
Lee div-ers indices du tableau sont netteroent interdependants.
La part des reseources consaoree
a
un secteur donne doit @treconsideree comme une indication de tous les motifs et pressions qui Qntdetermine cette affectation. Certains de ces motifs peuvent
~tre rationnels et traduire la recherche d'un equilibre entre, d'une part, les exigencc~ c',: ::6·:elo:?p"l'18".~ - tel1es qu'elles apparaissent au Tableau 2 qui indique les niveaux de developpement social - et, d'autre part, les pretentions concurrentes des autres secteurs dans lea limites des ressources totales disponibles exprimees par Ie rapport depenses. de developpement/revenu par habitant. D'autres considera-
'i tions peuvent venir de l' influence des tendances pase,ees, demeurees inchangee en l'absence d'une strategie precise du developpement formulee at appliquee en conformite des besoin£ du pays. Tous ces
'; :
facteurs sont, du resta, etroitement lies et il faut analyser les chiffres avec beaucoup de soin avant de pourvoir en tirer des ,indications cperationnelles generales.
Le Tableau fait voir que la proportion et.le montant,des
reasources aflectees aux divers secteurs, diff~rent considerablement selon Ie pays e t la sous-region. P"", example, les depenses. sociales .repr~sentant un peu plus de l4'pour 100 des Jepenses publiques en
oapital en Rhodesia et au Nyassaland at plus de 45'pour 100 au
Congo (Brazzaville). Les re.3£ources affectees aux secteursdirectement productifs vont de 14 PCQ~ 100 environ au Congo (Brazzaville)
a
66 pour 100 en Tunisie. Les pays qui consacrent une part relativement.
large de l'3u.rs ?:'e~2"""·_::·""'':':~ :::'J. d87'?~c,:rt2~::.C)n.t sooial ntaffectont, en general, que des montants relative~ent faibles ~ la uroiuction de biens.
L'inverse est egalement vrai, bien ~ue IGS pRys au l'energie at les communications re~oivent une large part ,les' ressources,
constituent des ezcept; ons. Dans los pc~s au 10 secteur public est
1e
principal respansable de l'expansion de la prcduction de biens(agricultU1'~'
et industrie), la part des fonds publics reservE3ea
laproduction economique est deux
a
trois fois plus ,Hevee 'luecelle qui est attribuee au sectem' social. En revanche, les servicesE/CN.14/SDP/7 Page 24
sociaux sont baaucoup mieux partages dans les pa~s ou Ie secteur prive est considere comme Ie principal responsable du developpement de la production.
La part des depenses sociales dans ,as depenses publi~ues
totales de developpement varie, selon les pays africains, d'environ 17
S 45
pour 100. Ce sont la bien entendu deu, extr~mes at la part des d.epenses sociales se si tue dans la plupart des pays il'deux niveaux distincts, 20 et 33 pour 100 environ.Les variations·sonttr~smar~uees selon la sous-region - les :pays do l'Afrique de l' ouest consacrent un tiera ou plus de leurs·ressources au secteur social alors ~ue ceux de l'Afrique d,e l'estse situent, de ce point de vue, entre les deuX extremes.
En general, il semble que les :pays places il un niveau moyen de developpement sooial (groupes
~I
et III du Tableau 2)affectent un cinquiemea
un quart de leurs fonds publios aux secteurs sociaux.C'est notamment Ie cas pour un 8,ssez grfL'1d llombre de pays de l'Afrique de l'est et de l'ouest.
Certes, ces generalites ~e s'appliquent pas
a
,tous les pays;il y a ~ oertain nombre d'exceptions. Le ~aroc par exemple, qui appartient au groupe III, accorde une plus grande place queles
,autres pays de ce groupe aux services socia=, Le Congo (Brazzaville), .le Sierra Leone, Ie Senegal, la Cote-d' Ivoire se situent au-dessus
de la moyenne du groupe II a.lors Que l~ l,'l!ne:'Otm, Ie. Guinee et l' Ouganda sont notableme'1t e" dessrn.<s. "',,,ant
c, I'::
thiopie et la Haute-Vol ta, elles consacren~ ',1) ~8ete\::~ "oJial une part sensiblement inferieure e~ la :no,yBl1ne dos 13:.yr;, c~.1.l. grov.pe I •.Dans certains cas, ces aGarto 20~~ 8xplicables. Au Maroc, par exemple, deux-tiers des l("'.rgea oredi ts ai'ieetes E'.U secteur social servant
a
financer Ie lce;cIi18nt et 11u:, ~.nis9.tion. Cii les depensesa
ce titre n'eta.ient pas notablement p:'.us elevees que dans les autres pays au m§me stade de dev~loppe2ent, les depenses sociales totales du Maroc sU'c1Taj.ent prosq\'9 la ligne generale.E/CN.14/SDP
/7
Page 25
Au Congo (Brazzaville), le niveau comparativement eleve du budget social s'explique e'galementpar la forte proportion des ressources consacrees au logement et
a
l'urbanisation. Dans le caS du Sierra Leone, 21 pour 100 des importantes depenses en capital sont res&rves aux seuls services sanitaires ~ qui se voient attribues ainsiune part5
A7
fois plus grande que dans la plupart des Palfs africains.POlU'-bMln:_comprendre la reparti tion des ressources entre les secteurs sociaux, il importe egalement de s'interroger sur les consequences en resultant pour les depenses de fonctionnement.
C'est la un des points faibles des plans africains. M§me dans les plans qui donnent une evaluation des depenses de fonctionnement
totales, il est rare de trouver une ventilation detaillee par secteur de ces depenses. L'examen de plusieurs plans courants pris comme echantillons (Federation de la Nigeria, Nigeria occidentale, Nigeria orientale, Sierra Leone, Ilhode sie du Nord, Ouganda e t Ethiopie)
rev~le de larges variations dans les rapports depenses d'~quipement/
depenses ~e fonctionnement; en Ouganda, les depenses de fonctionne- ment representent 20 pour 100 des depenses en capital prevues alors qu'en Nigeria occidentale, elles sont une fois et demi plus elevees que ces dernieres. D'une maniere g§nerale, le rapport est
a
peupres 1 : 1 1/2, c'est-A-dire que les depenses de fonctionnement representent 150
a
200 pour 100 des depenses en capital. Pour lesinv8stissements sociaux, l'ecart 8Bt egalement considerable puisque
le rapport moyen depenses en capital/depenses de fonctionnement est de 1 : 2,5.
11 est en tout cas plus interessant d'etudier ce rapport dans les differents pays. Les depenses de fonctionnement etant parfois deux fois plus elevees que les investissements, (et plusellcore dans le secteur social), certains pays ont limite les depenses en capital dans leurs plans A un montant qui leur permette de faire face aux depenses de fonctionnement qu'elles entrainentl!.
]) Voir Ougan.d.a, Development Plan 1961/62- 1965/66, p.29
et Kenya, Devel0!l!!!2nt Programme 1960-.63, Sessional Paper No 4
(1959-60) , ,
E/cN .14/SDP 17·
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Vu cette interdependance des deux categories de depenses, la
struoture de la repartition des depenses de developpement par rapport
a
I' investisselilent sccial serai t assez conformea
celle que Ie Tableau 3 indique, la balance penohant quelque peu en faveur des services sociauxl!.b) Tendances de la repartition des depenses sociales
L'analyse ci-dessus a permis de comparer Ie montant des ressources affectees au.x services sociaux dans les plans de developpsment
courants d'un certain nombre de pays africains
a
differents stades de developpement. Mais pour apprecier les principaux elements de la strategie du developpement en Afrique·, il faut aussi avoir une idee des changements intervenus entre 1950 et 1960 dans la repartition de oes credits. Une fois ces changements connus, et les grandeslignes determinees, on pou.rra degager I' orientation probable du developpement social de ces pays da~s les annees
a
venir.La structure des investissements dans Ie secteur social Bat determinee par Ie s resul tats du pas;,e, la provenance et le montant des ressources disponibles pour Ie rleveloppement et par la conjoncture socio-economique generale. Ainsi tMlt ecart par rapport au schema general propose traduit l'influence des facteurs de croissance passes, presents et futu.rs, telsqu·ils sont evalues par les planificateurs. On verra au Tableau 4 les changements intervenus de 1950
a
1960 dans la repartition (~s res~ources publiques entre les principaux secteurs d'illvestissE,ment pou.r quelques pays africains.Pendant la premiere moi tie de:.a peri ode , la plupart des
p~s qui. ont elabore des plans ou programmes de developpement' se sonft su.rtout occupes de batir l'infl'astructu.re des services··
economiques : routes, ports et chemins de fer necessaires pour ouvrir l'arriere pays aux relations sociales et commerciales. Oes
Y
On trouvera una analyse plus detaillee des depenses defonctionnement dans le document "Depenses publiques au titre des services sociaux dans ·quelques payS africains" 'I'~di"~
par le Departement dCla affaires economiques et· sociales, New York.