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Examen du contenu démographique des plans de développement Africains

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

LBOTEE

E/CN.14/P0P/5O

7 decembre 1971 PRANCAIS

Original : ANGLAIS

.:■ i

COMMISSION BCOHDMIQUE POUR L'APRIQUE Conference africaine sur la population Accra, Ghana, 9-18 decerabre 1971

EXAMEN DU CONTHntfU DMOGRAPHIQUE DES PLAITS DE DEVELOPPEMMT AFRICAINS

M71-3142

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L'etablisseoant de plans de developpement coordonnes ou 1'Etat spe cifie les objectifs qu'il entend pour:suivre .au pours d'uh certain nombre d'annees, les projets qu'il prevoit dtexecuteret lour mode de financement, fai* des a present partie int^grante des activites des gouveroements afri- cains. Certains pays en sont deja a leur troisieme plan depuis leur acces- sion a ^independence. La difference principale entre les plans recents et les plans qui etaient executes a. la veille ou au lendemain de lfacces- sion a 1'independence tient a:ce que les documents recents refletent un plus grand souci de ;la cohesion, les differents secteurs de lfeconomie etant considered comme elements d'un ensemble integre^ alors que les pre miers plans ne constituaient le plus ecuvent qulune liste des projets que

l'EJtat envisageait d'executer au cours d'uiie periode determine©* Dans ces plans plus anciens on negligeait. souvent de prendre en consideration, comme il convientf la maniere dont les projets de certains secteurs se repercuteraient -sur les autres secteurs .-.■'■■ '

Qi egard a 1'evolution que vient de connattre la planification du developjiementj il paratt u-bsolument necessaire de; tenir dunient compte de la population dont sn veut favoriser le nrogres, II faut done faire en sorte que le facteur population fasse partie integrante du processus de planification et non pas le considerer comme un simple element exogene.

Catte optique est d'une importance,pi^imordiale; puisque la population d'un pays. est. autantl'agent qv^ le beneficiaire du developpement economique

et social planifie qui est entrepris par l'Etat.. En tant qu•agent dwide- veloppement, la population d'un pays fournit les ressources humaines ne^- cessaires pour Vexecution du plan« .Eh ^laborant et en mettaht en oeuvre le plan:il.faudra done tenir compte du chiffre de la population, de sa composition et de ses. caraGteres qualitatifs,* S'agissant de la population en tant que beneficiaire de I'evolution souhaitee', il oonvient d^accorder I1 attention voulue, dans chaque plan de developpement, a son effectif et a sa composition, a la clynamique de sa croissance de -me^ne qufau biea-ttre, au pouyoir dfachat et aux besoins des differents secteurs de la population,

. Compte tenu de ce qui precede, on s'efforcera dans le jpresent docu ment qui est une version revisee d'un document anterieur j/f de passer eh

revue le; contenu demographique des plans de developpement afriCains et de tenter

un exaroen critique de la politique- suivie en matiere de population par les gouvernements africains dians le cadre de la planification du bien-Stre eco- iiomiqua et social des citoyens de leurs.pays. . '

Au depart, il n'est peut-etre pas sans interest d'exposer brievemerit >-'•'■

la situation demographique generale dans la region africaine ;

On sait que la population de l'Afrique presente les particularite*s suivantes et les plans de developpement devraient viser a resoudre les pro- blemes gui s'y ra^tachent : -

"Contenu demographique des plans de developpement africains " (e/cN*14/P0P/5), document presente au Cycle d'etudes sur I'applicationdesdonnSes et de

l'aiialyse demographiques a la planification du developpement, A^dis^Abeba, 2-9 juin 1969.

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'*■■

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a) Densites de population plutSt basses dans de nombreux pays: a quel-

ques exceptions pres, il n'existe pas .de preesion demographique sur J.es terres, Toutefois, cette mesure de densite ne represente qu'un

aspect de.la pression demographique par rapport aux ressources et

aux possibilites du developpement. ' :

b; ttie grande inegalite dans la repartition de la population entre les pays; multiplicity de petite hameaux et villages, peu de villes

moyennes et grandes, ces dernieree devenant dans la plupart des

cas surpeuplees.

c) Urbanisation peu importante'f mais avec des taux eleves d'accrois-

sement de la population urbaine.

d) Taux de fecondite eleves et constants (possibilite d'un leger ac-

croissement dans certains groupes de population).

)

f)

Taux de mortalite eleves montrant une tendance a la baisse qui est

tres accusee dans de nombreux pays. ■ ' ■

Taux eleves de croissance demographique qui probablement augmen-

teront rapxdement dans un avenir rapproche si le tatix de fecondite

se maintient et si le taux de mortalite actuellement encore eleve

continue de dimin^er.

g) Proportion importante d»enfants dans la population en raison dea '

taux de fecondite eleves et par consequent proportion elevee des.

personnes a charge,d»ou de lourdes depenses pour l'instruction et

la creatx^n d'emplois repondant a l*accroissement danographique.

^ Le-Secretariat' de 1'Organisation des Nations Unies a succincteraent ex pose comment l'accroissement rapide de la population risque de compliaier le

■developpement economise et social des pays sous-developpes, a i

En premier lieu, I1acceleration de l'accroissement demographique peut iver la penurie de capitaux qui constitue l'un des principaux obstacles au developpement economique de prc^que tous les pays sous-developpes. Plus 1 aocroissement de la population est rapide, plus le pays doit consacrer une part importante de son revenu annuel aux investissements necessaires pour developper ses moyens de production, a seule fin d'empgcher une baisse du rapport capital/travail. Plus cette part sera importante, plus faible sera la fraction du revenu annuel qui pourra servir a relever le niveau de la con- sommation par habitant ou a faire des investissements permettant d'accrottre la productivity et le volume de la consommation dans 1'avenir.

"Alors queff dans une economie dynamique et bien developpe©, ces inves

tissements peuvent donner un nouvel elan a l'expansion economique, il en va

differemment dans les pays sous-developP6s ou il n'y a qu'une insignifiahte

( marge entre le revenu et les depenses necessaires a la satisfaction des be-

soins essentiels. La plupartde ces pays ont peine a, pre'lever sur leur mai-

gre revenu -une somme suffisante pour assurer un rythme de developpement

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economique .satiafaisant, meme lorsqu'ils n.'ont pas a :faire face a un ac- croiasement :demographic[ue rapid'e;»; II iat certain que", si ces pays peuvent e'ihdustrialiaer et utiliser de fag"on plus rationnelle leurs reasources naturelles et leur potentiel humain, quelques-uns d'entre eux an moins tireront, a longue echeance, des aVantagea, incoritestables" d'un accroisse- ment demographique sub.stantiel* Dependant, m&ne en pareil cas,. le d£ve-

loppement economique souffrira si la population augnente avec une rapidite telle que I'ecbnbmie se trouve mise a, trop rude epi*euye»

9En second lieu, par. suite du taux fSleve de la natalite dans les pays sous-develbppes, left enfants repr^eentent une lour.de charge pour la popu lation active, Le ndmbre des enfants ages de moins de 15 ana, dans les pays moins develbppea d'Asie, d'Afriqiie et d'AmeVique latine, est g^n^ralement de l^ordre de 40 pft 100 ou plus de la population totale, alors que, dans les pays europeens, ce chiffre vari.e entre 20 et 30 p, 100. Cette diffe rence tient a ^existence de taux de natalite plus sieves dans les trois

premieres regionsc Obliges "de subvenxr aux pe.spins d*une population enfan- tine si importante, les travailleurs des pays ;sous-develbppes se trouvent, d;ans des conditions encore plus defavorables pour ^conomiser et investir les sommes necesaaires au deyeloppement economique„ Par ailleurs, en rai- son de cette situation il est encore diffidlie d'assurer aux enfants l!ins- truption qais a longue echeahce,. est une poridition essentielle .du progres econbmique. et social"',» . ' /.'.!.. .-.-.■ ...

Place faite aubc tendances donogr'atihiques dans les plans africains

Si presence de la situation demographique exposee ci-dessua et dans le

contexte des consequences qui en decoulent>-danB--qiiell;emeBure-des gouver-

■nernents africains, se sont-ils attaches a cette situation et commeiit ont-ils aborder les problemes dans leur.s plans de developpement qui1 exppsent les efforts ^»«ils; deploient pour relever le niveau de yie de leurs populations ? Afin de repondre Vces qTiestions, peut-§tre est-^11 bon de f.aire une ciistinc- tibn entre les reac.tioris'des pays ayaht d;es politi(Jues demographiqu^s offi-

cielles et ceuk qui ri'.eft oht pas«J Pbli'tigue demographique ne doit pas Stre

interpretee comrhe etant une politiqULe de reglenientation de1 la population.

II s?agit simplemeht'de la ligne-de conduite officiellemeht declar.^e d'un gouvernement en presence des tendances demographiquea constatees dans le paya0 Cette politique p'eut ne porter que sur certains aspects de ces ten dances ou au cdhtraire eriglober I1 ensemble dea caract§ri'stiques cie la po pulation totale| telles que composition, repartition| accroissement ou autres aspects tels t|ue fecondite;f mortalite, ,:"''

A ce jour, hurt :pays africains,' le Botswana, l.^Egypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc,' Maurice, le Nigeria et' la Tunisie, dnt des politiques de population Offi'cielles dont le principal objectx3f e'st la diminution du taux d'accrbissement de'la population par Ia'redu6tion'de la fecondite grace a

la planif icaticn epontanee de la ffimille«,' ■■'-'

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II convient aussi de mentionner que dans une vingtaine d'autres pays, le gouvernement a autorise1 au titre des mesures inte"reseant 1'hygiene,1'activity

d'associations privies pour la planifioation de la familie qui beneficient

parfois d'une aide des pouvoirs publics Men que ceux-ci dans leur plupart ne soient pas convaincus.de la necessity de ralentir 1'aocroissement de la popu

lation, A cet e*gard, des progres considerables ont ete" acoomplis au cours des cinq deraieres anne"es. L'examen des plans reoents indique, que la plupart des

pays y font maintenant figurer, du moins dans 1> introduction, un expose sur

la population, et qu'un grand nombre y examinent les repercussions des mouve- ments de la population sur le developpement economique et social. D'autres plans contiennent seulement des chiffres estiraatifs but la population au debut de la periode du plan et indiquent le plus souvent aussi le taux de crois-

sance retenu pour les estimations. Dans un certain nombre de plans on presente des projections de"taille"es par Sge et par seze.

Le Botswana, le Kenya et la Tunisie sont trois pays qui attachent dans

leurs plans une grande attention a la population. Le plan kenyen (1966-1970)

oomprend des projections detaille"es de la population par age et par sexe fon-

dees sur diff^rentes hypotheses relatives a la fecondite" et a la mortalite et

examine les effets de oes diff^rentes projections sur la croissance economique.

De mSme le plan quadriennal tunisien (l96>1968) presente des donnees tres pr^-

cises sur la population au cours de la pe"riode de re"fe"rence ainsi que des pro

jections de"taille"es de la population par age, par sexe et par nationalite foi^ees sur trois diff^rentes hypotheses concernant la f^oondite et la morta lity. On avait aussi elabore des projections de la population d'Sge soolaire et de la population urbaine, ainsi que de la population active.

Place faite au nombre d'habitants

Pour ce qui est du nombre d'habitants propreraent dit, il ressort indirecte- ment des plans que de nombreux pays africains souhaitent acoroJtre leur popu lation, oompte tenu prinoipalement des trois elements suivants : faibles densi- tes de population; necessite de trouver des debouches pour les produitsj et

necessite de disposer de la main-^.'oeuvre que reclame l'exScution des projets.

Ci-apres? quelques extraits de plusieurs plans de developpement caracteristi- ques du point de vue l'emportant en Afrique sur 1! importance num^rique de la

population.

Dans le premier plan quinquennal (1963-1967) de la Somalie 0:1 releve : On

ne connalt pas le taux d'accroissement de la population. Le taux de natalite

est probablement e"leve, mais il est peu probable que le taux de mortality soit

tres bas en raieon de 1' insuffisance des services sanitaires, d'ou il decoule

que le taux d'aocroissement naturel ne peut §tre ^leve. Toutefois, le taux de

mortality diminuera a la suite de 1'amelioration des servioes de sante" pr^vue

dans le plan, ce qui entralnera une augmentation du taux.d'aocroissement de la

population. Mais la Republique soraalie n'esi; pas surpeuplee, Le nombre d'ha--

bitants etant relativement modeste sur un territoire trfes 4tehdu, les ressour-

ces naturelles €tant appelees, d'autre part, a §tre exploit^es progrrssivomert

dans le cadre du developperaent eoonomique, le pays ne risque pas d'avoir des

problemes demographiques dans un avenir immediat.

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- De la mSme veine, le detudeme plan quinGjuennal. (1963-1967)- de l»Ethiopie

declare : selon lee estimations, au pours des cinq proohaines annees 1'acorois-

sement total de population atteindra pres de 2 millions d'habitants et en 1974

la population oomptera 9 millions, d'babitants de plus, qu'en X954. Un aoorois-

sement si- rapide est encourageant, du point de vue aussi Men de la population

active disponible que de .I'glargissement du marche* interieur, d'autant plus appreciable <jue 1'Ethiopie est vox pays dbnt la population est clairseme'e.

De raeme le gouveraement camerounais a decide qu'en raison du faible ohif- fre de la:j«jpulatioo, il ne prendrait aucurie mesure visant' a ralentir 1'ao- ot^isflenje^t de la population :avant cruele spays ne cbmpte 15 millions d'habi-

.;; ;" En' revanphet quelques pays, indiquent dans leurs plans qu'ils souhaite- Jaient que leur population soit moins nombreuse que ne lfimpl4quent les taux d.aooroissement, supposes dans les projections ou estimations pr&sente'es dans ieu^s Jfimi en d'autres termesy ils souhaiteraient deg taux d'accroissement de la population moins Sieves. Se distiriguent 4,-icet ^gaid, oorame i'indiquent leurs plans, le Kenya, le Maroc, Maurice et la Tunisie. Le Kenya, qui est le pays le. p^us 4irest dans son expose", specifie ^ari^ son plan de d^vsloppement pour la p^riode: l?66-197O : Uorsque le gouvernemeil¥ s'est pench^ sur L ques tion de l'accroissement de la population, il ne s'est pas. concentre uniquement

ou ^jinc^pajement sur s-es repercussions sur 1 'expansion ^dpnomique; son prin-

oipal souoi a «t6, en fait, le bien-gtre de l*individu et de la famille...

Lorsque le taux de natality est peu ^leye, plus ;nombreuses sent les femmes qui peuvent b^n^ficier des services de protection de la mere ce qui permet d'assurer une meilleure sante aux meres et de reduire la mortaiiie, infantile

Cestim^e a 15 p. 100 a l»heure actuelle) : moins d'enfants, des naissancee plus eloign^es les unes des autres permettraient ds r^d are: les frais de soo- lariteannuels de& families et de ce fait pius nombreux sercnt l«s enfants qua.pourront-acceMer a 1'enseigiiement sup^rieur.■ . Le,logement. 1 'eau et les ressouroes^alitfentairea subiraient des. pressions .ffipindres^ -dlou pour la famille

unmveaud^ vxe plus.dleve et la possibilite de faire. a I'aveni^-plus l

^J°nction Jes it^gt fili . pie de faire. a Iaveni^plus d»lco-

TtrZ;^ °^J°nction Jes int^rgts familiaux et individuals dans ce domaine L?! ^^ ^^ * invit^ ^ Kenya, un groupe ,consultatif 4'experts

pour ^;ils,recommandent uh programme de planificatiori de la famille fond6 sur la partioxpatiotf vdlontaire et en harraonie aveo. les precedes religieux,"

Dans-le m§me esprit on releve ie. paragraphe suivant sur:1'emploi dans 1a

Plan triennal (1965-1967) du Jferoc : "LesXIquil^res de^empS se ^ S! It IZ f PlUt8 d* ■•?^*«aoi dela.mai^itoeuvre Les perspec It IZ f Pi •?^*«aoi de,lamai^ioeuvre. Les perspec-

^^fi ef amrf*B fntre^ W* cette situation risque de s'aggraver son de la croissance d^megraphique. Tant que oelle-ci demeurerST

?^:i\&f?° ** se se*a Pas engag^^s une pclitique «u ^:i\f?, se se*a Pas engag^^s une pclitique

S d^veloppement^;d?0iiomique..^pntinuera. d'avoir un

*"?*■ ie.°h8m^f ^ le Bous^mpici continueront de

croxesance d^mograpiiique de 3 p,. .100 se

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La Tunisie, un autre des pays ayant une politique (Umographioue officielle

a inclus dans son plan quadriennal (l*>5-1968) une £us-sectLn surla pl£i- .

fication de la famille dans laquelle on releve :

"... la population de la Tunisie est caracterise"e par : ^

1) une forte natalite, le taux de natalite est de l'oixire de 44 p. 1000

Z) une forte mortalite t le .taiqc de mortal^ est aux alentours de 20 p. 1000; oependant il accuse une nette tendance vers la baisse.

T ^p1, du pays, il.n'y a qu«une seule solution, c»est agir sur la natality ;is^^t et freiner la croissarice demogra- dans le sens de la diminution. L'evolution du'niveau dl^t L de^eloppe-

daSs V^SZtETi ^ U- ^^ °nt M dSPUiS 1'^PeMance et seL

dans 1 avenir des facteurs qua mcitent au contr61e spcnta^ des naissances.

nale Stt^f est1n6cessaire d• entreprendre Une-action a l^chelle natio

^J^:^T^^Z Z£^* ^- enooura.er , 3^

^fde d«ux ans (programme appliqug dans deux

urbames et six regions semi-rurales; ' :.■■.. 2) une phase de generalisation."

Education .

in ^ement. Ainsi Jit £8'a0rt les

11^

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Bien que.Uenseignement absorbe uneproportion'61eV€e des1 defenses aux- quelles pourvoient; lss plans;ded&veloppement, il n''apparait pas nettement de oes plans que daiis.la plupart des pays l^importattee nuin^Hitue d@ la population d!Sge scolaire soitoonnue. Seuls quelques pays-; ont inclus dans leurs plans des projections de la population d'Sge scolaire* Le'plan, dans maints pays, se borne $. enum^rer un certain, norabre de pro jets de de"veloppement relatifs a 1f instruction sans indiquer les effeotifs appeles a en b&ie'fieier; Pour les

pays~dJA£rique» la.'seule fagon de oonnaltre la charge1 qiie -lotu* impose la n^ces- siterd^ngtruire une, population jeune etisansio«8se oroissante, est d'inclure dans les plans une projection.de la population d'Sge scolaire, ce qui pei^- mettra €galement d'^valuer a la fin de la periode du plan les effectifs de oette population qui en ont effectivement be"neficie". ..»:/.:...

a des projections demographiques; detaille"es reposarit siu?;plusieurs hypotheses ^ le plan .kagnyen "^ pour 1966^1970 a pu evaluer les d€penses qu'im- plicfUiait la £ourni;fcure dfinstallations d^enseignenient a la population &'$Lg&

scolainej diaais diff4rentes conditions # et arrxveir aux oonclusions suivantes *

"MSme des donn€es d'une nature aussi resti^inte niontrent qulune politique

demogrg.plii(me est; iiecessaiTe aux fins de la planxfioationV Ainsx, dans 1'hypo- these d'un-taux ^de f^isondit'S ■ constant, au cotlt aidtuel de construction ^ga!l 'Su' 20 liyres .par ^tudiantr^:: il: £audrait ooropter 100 miilions de livres sterling pour oonstruire les ©itablissements df enseignement suppl^mehtaires qui. perfflet^-1 traienif d'instruire. tpus les enfants 4fSge primaxre a la fin du siScle*" Avec un taux de fecondit^ reduit ces ilepenses sSi^ient-de moins" de 45 riiillionsi ce qui repre"senterait une eoonomie de 55 millions de livres sur la construction des seulfca jSooies primairest soit 1,6 million de livres par an qui pourraient

§tre utj.li.e4es a un; suraroit de d^veloppement eeonbmique;" Drautres estima tions a»|itrent que »i un tatir de natality 4lbv6 pouvait ^re r^diiit de; moiti^

en 30 ana (ce qui est g6ne"ralement l!hypothese sur laquelle, du poiirt de vue

de la f^oondite, se fondent les estimations deraographiques "moyennes" de 1'orga

nisation des;Nations;Unies)% lee programmeB d'inVestissement ant^rieurs etant

maini;enus,.;]Le revenu:national par habitant augment^rait de 40 p. iOO.au bout des 30 etne;;0q»sid^r6s et de 100 p.: 100 eii 6O'.ans« ».--■'

Le ;Plan kenjett ne se oonteiite pas d'indiquer les effectifs sbolaires ins-

crits au debut du plan (renseignement fourni dang de nombretuc plans ^fricains),

il donne Sgalement l!effectif de la population d'Sge scolaire aux differents stades, 4»j plan iet la. proportion: qui en Mn^ficie. S'il "est justifie* d'affirmer que J^,,cqianaiss9iioe de 1» effectifde la population d'a^e scolaire n1 aura pas foroe^ient une influence sur 1 'action possible en raison de Vimpossibility d'augmejyteT leB ressouroes financiferes a lui consacrer, il est bien Svident

egalement qpe 1,'onme pourra evaluer I'importance de la charge" a supporter si 1!on opnnalt lleffectif.de la population en cause. '

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II s'agit la peut-etre d'un sujet qua, analyst comme il oonvient dans les plans de deVeloppement et compte tenu des tendances de la population, pourrait modifier 1'attitude aotuelle de nombreuxgouvernements afrioains qui sonten faveur des taux sieves d'accroissement de la population* Une monographic sur le Nigeria etabli par le Dr. (!• Otonjo indique\par exemple que si I1 on retient en. mati ere de fe*oondite* l'hypothese "forte*1,, le pays dSpensera entre 1985 et 2000 623 840 000 livres nigerianee pour'l'easeigber-

mentt alOrs que les defenses dans une situation de fecondite" "raoyenne" et

I5faibae"BI,etabliront*a475 805 000 et 303 345 ©00 livres-nig^rianefe r^dpe&ti- vement. I)es chiffres oomme ceu±«*oi devraient convaiaore ious lesrres^onsables des incidences de l'accroissement de la population, -^ ■ -"■■> :

Urbanisation < .-■. . :

II est une autre question a laquelle une grande place est faite dans les plans de deVelopperoent afrioains, a savoir le taux ^levfi dee migrations dee zones rurales vers les zones urbaines et-les problemes qui en d€coulent, -Efl l!occurrencef dans =tQus les plane on sfefforoe de prendre des dispositions ; partiouliferes, tellea que la Jnultiplioation etl^ain^liora'tion des moyens et services, dans lee domainescie I1emploide la santefde 1'enBeignement, du logement, des transports, etc. dans les zones urbaines de m§me que dans les zones rurales en vue.de neutraliser les effets d'une urbanisation rapide et - de contenir la migration d-espopulations rurales vers les yilles. A propog"-: ; de 1'urbanisation rapide* on peut lire oe qui sul-t dans le plan national de r developpement du Nigeria pour la pe*riode 1962-1968 } ;

"a) Les rapports r^oiproques qui existent entre 1'accroissement rapide

de la population et I1 expansion considerable des activitesconHner- . ciales et Induatrielles de l*Etat.sbnt essentiellement a l'origine

du probleme de Lagos. ! ... . ,

ub) La population se developpe plus irapidement C[ue la niise en place de

nouvellea installations. ; Les services sanitairesj le lbgement, les ecoles, les transports, I'approvisionnement en eau et les marohSe ■:''' sont d^ja insuffisants. Jfelgrd des investissements considerables, la situation risque d'empirer encore si le taux actuel de la crois-

deraoj^aphique,se maintient.11 ■;

II y a lieu cependantj de ne pas/perdre de'vue que dans des circonstances favorables un pertain degre ^urbanisation est neoessaire et que le developpe ment y gagne. ,iQn:Saitoque dans de^nombreux pays-afrioains pas aioins de 35 p.

100 de la population totaleviv^r.t'^dans des villages de moins de 200 habitants•

II est Evident que eette situation rend difficile :de doter de si petites looa- lites des moyens et seirvices requis* A propos ^'urbanisation on trouve dans le plan regional du Nigeria oriental pour 1962-1968 la declaration suivante :

"1'urbanisation est un element favorable a 1'expansion industrielle en ce sens que la concentration d'une population active et adaptable, immediatement dis- ponible pour les emplois industriels, est propice a une eoonomie en voie de developpement. En revanche il faut resoudre ses problemes partioidiers tels que la reinstallation des individus, le logement et la ne"cessite de multiplier

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-4 a

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les possibility d'eroploi." Dans le deuxieme plan quinquennal (1966-1970) de XUtagaada on peut lire : "L'urbanisation entra£ne des depenses d'e*quipement tres elevees, mais la forte dispersion des populations rurales implique aussi des de-penses particulieres, tout specialement dans le cas des services sooiaux J. leur fournir. Dans le plan quadriennal de developperaent economique et social de la Mauritame j "Le developpement urbain a depuis trois ans essentielle- ment porte* aur lee centres de Nouakchott, Port-Etienne et Fort-Gouraud. La oroissance tres rapide de ces villes a depasse les provisions et 1'infrastruc ture publique raise en place est devenue insuffisante malgre les louiris- inves- tissements consentis. II est cependant evident que oe developpement urbain est appele- a se poursuivre dans les annees a venir, Eviter la croissance enarchique des villes,. organiser la vie urbaine et Stablir des previsions

raxsonnables d'Oquipement doivent §tre les buts de la politique gouvernementale pour la p^node quadriennale 1963-1966." Ces extraits de quelques plans de developpement montrent tout l'intergt que les gouvernements africains portent a 1 urbamsation et la place particuliere qu'ils lui accordent dans leurs plnas.

^no^T^ S ?? d6S Plans c°nsideres, l»objectif principal de l'Etat

oonsiste a essayer de lanuer des pro jets de developpement sur tout le terri-

£I! P°?*™lenUTT les mcuvements migratoires rapides des campagnes vers les urbaines. Jusqu'a present, ce but n'a guere €t6 atteint. II existe Itens leur plan de devsloppement en oours, l00 deux pavs s'attachent a d^ve-

^f^l\lZl^eSSS±n ******* *"* ^ M^» - s.installe dans:

lf le4.?ro^ammfc dEducation polytechnique destine aux villages a

fov^ation des jeunes gens a?in de leur perraettre de s'etabHr pour

leur propre compte. En aout 1971,: ^Organisation des Nations Unies pour 1^

mentation etl'agrxoulture a da.blde de mettre 27 300 dollars des Etats-Onis a la dz-flpoBltion du gouvernement kgnjren, a titre de contribution a ce programme l/

Migrations ihternationales

t^™,!1?? ^S?**10118 iniernationales constituent un domaine de la politique de population ou; les gouvernements africains deploient depuis quelques annles

^1^1V1 lntense* Au cours des deux ou troi di ; s eploient depuis quelques annles i lntense* Au cours des deux ou trois demieres armies un grand

g°^ernements ont du expulser de nombreux Grangers vivant sur leur

# m !S ralsons Prinoipales de oes expulsions il y a la n^ces- ll nvL*?** certains.emP10^ aux ressortissant* d»un pays afin de require le cnomage. Les pays, qui pour une raison ou une autre| ont expulse

proportzcn d'etrangers sont le Ghana, la Zaire, la Sierra LecnTet 1/ Africa Semi-Wftftlfly w». 1799, 10

'Am.

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et

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rurale a I'economie urbaine, ou celui des immigrants attires en masse chaque annee au Ghana, les principaux sacteurs ;4e I'economie nTont mSme pas pu absorber les seuls contingents de l'e"cole primaire. Entre 1955 et 1961,

847 720 ghan£ens ont f§te leur 15eme anniversaire et sont venus grossir les

rangs de la population active. Le volume croissant des chSmeurs dans toutes ,les-regions du pays prouve. que l^cbnoraie ghaneenne n'est pas en mesure d'as-

dies emplois r^guliers a la population active."

En revanche, dans son deuxieroe plan quinquennal, 1'Ethiopie ne manifeste ; aucune apprehension en presence du taux elev^ d'acci^isseweiit tie la.popula-

tion, paroe gu'il en sortira une population active suffisante pour les besoins

de. I'^conomie. Leplan indique ensuite que les emplois'salaries sont passes

rde 18 700 a 27, 000 pendant le premier plan et gu1 on table sur le chiffre de '59 900 pour.Ie. deuxieme plan. Toutefois, il ne compare pas oe ohiffre, au

nombre des personnes appelees a aco^der au maroh^ du travail pendant la pe"riode du plan en sorte qu'il ne fait pas apparattre l'etendue des probl&nes,

et mortalite : ■ ■ -:- .

.... _ Aucun sujet ne semble plus n&glige" dans les plans de d^veloppement en

Afrique que la f^condite et la mortality j pourtant ces deux Elements sont a lrorigine de presque tous les problemes £e*mographiquee et de leurs^repercus sions auxquels s.'attaohent presque tous les plans, ^'existence de taux elevgs de f^oondite et aussi de taux de mortality sieve's mais en baisse, est il^brigine des taux sieves de oroissance demographiquei* Des taux dfe f^con- dite eiev^s et constants entrainent des proportions d'enfants considerables dans les populations, d'ou un nombre 6lev€ des personnel a charge et partant des depenses importantes pour I1 instruction, la sante, le logement, etc.

La plupart des plans preVoient de lourdes depenses pouv les services sanitaires.

L*objeotif du plan tanzanien poiir la p^riode 1964-1969 est d'atteindre en 1980 une esperance.de vie de 50 ans au lieu des 35/40 aotuels. Le plan sanitaire du Gabon pour 1966-1971 a pour objectif 1'organisation de services de sant€

englobant dans des conditions, conoretes toute la population, une place parti- culiere etarit faite a la protection des enfants en bas age, cbmpte tenu de la

situation dSmographique du pays. ■ '

II ne faut pas perdre de vue que I1 amelioration des services sani-fcaires et 1/eievation des niveaux de vie auxquelles tendent tous les plans de deve- lopperaent ont pour, effet de diminuer les taux de mortalite" jusqu'a present sieves en Afrique, d'pu uue augmentation des taux de oroissance demographique

si l'on ne fait pas baisser les taux de fe*condite. ^

Sauf dans quelques plans, peu de place est faite a la flconditeV Le Gabon tend a maintenir son taux de natalite* actuel de 35 p. 100, plutet bas

par rapport aux hormes africaines. II y a lieu toutefois de ne pas perdre

de vue que,1'amelioration de la santd des individus aboutira probablement a itoe augmentation de oe faible taux de natalite; a moihs que des mesures par-

txculieres ne soient prises pour le naintenir a son niveau aotuel. Les1 plans du Kenya etde la ^unisie poujr/oieut specifiquement a des mesures destinfies

a une peduotion des taux de feoondite" ei^

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Le plan septennal du Ghana expose Men les problemes qui impliquent un taux de fe"condite" Sieve" : "Tant que le taux de fScondite" ne sera pas re"duit, la population opntinuera.£e croitre eii la.proportion dee jeunes a charge se maintiendra a wi/niveau

L!extrai* dS-ja reproduit &u premier plan quiriquennal de la Sbmalie donne ./une bonne ide^du point;jde vue de nombreux gouvernemehts afrloains but les

.taux elev^s de.na;fcal:j.teY k. savoir; qu'ils les considerent avec faveur e"tant

donne" que leurs populations sont peu nombreuses*

de croissance demographioue . < ;

II ne.fait aucun dpute que les. planificateurs afrioains sont oonecients repercussions cju^pnt les taux de.croissanoe demographique sur le d^velo^*

Vfc?nora^q^e»; T°^es choses 6gales d'ailleurs, plus le taux de crois- de^iographique, est 4lev€, plus augmentent les invest!sseraents neoessaires , I«?ur ox>uyrir l«s frais g^n^raux des secteui^ sociaux et e"oonoraiquesj rieiserait-

ce que,pou3?,.maintenir au mfime niveau les mSmes normes et services de -base, alors

que s'accroit le nombre des beneficiaires. Le probleme est d'autant plus com-

pliqu€ que les pays ayant des taux elevfis de croissanoe^dl^^^pJii^i^. (5nt.. des proportions importantes de personnes a charge, ce qui exige une large se"rie df .d^penses- pour «!«& soins et la subsistance des &n£ants et dans'uhe raoindre

; me!9ure,,ceux des r«trait6s et des autres personnes a change* Les irivestifise- .ipenlis dans; ces domaines sociaux,ne sont pae direotemen-fc productifsdu-point

de v»e de I'expansion^conojnique, en sorts,tjue les pays' ou la population s'ao- . proji'rapidement ne: peuvent consaorer qu'une^faible portion de leurs ressburces

<3.;investisseipent aux.seoteurs dont on pourrait attendre des b^n^fices immSdiats

.pour. 1'expansion ^oonomique. i ■

... - . ..-. - ■ ■ ■ . ' > ■ ~ !~ '.''.'

Dans tous les plans passes en revue on insiste eur la n4oessite d'une expaaisipn economique plus importante en raison du taux €leve de croissanoe

deinpgraphique. L'objectif principal du plan decennal soitftanais (1961/62- ,}3lX/1t) est d'aocrottre le revenu national a un rythme plus rapide que oelui

de l'^ocroissement dela population afin d!arriver a une- augmentation continue ,,et substantielle du revenu moyen par habitant, Le plan reoonnaSt que le taux

de 2,3 p. 100 d'accroissement annuel de la population est Sieve et quevouloir

relever le niveau de vie est une tSche ardue. Dans le premier plan zamb'ien

(1966-1970) on peut lire ; "Les transformations de l'Sconomie que supposent

les objectifs de ce plan auront lieu, dans le cadre d'un accroissement rapide de la population.1* Le plan zambien prSvoit =un taux d1 accroissement de' ia popu

lation de 3,5 p. 100;par an et projette tin accroissement r^el de l^ecohomie de 11 p. 100 paraa pour lape>iode 1964-70; Dans le-deuxieme piah de developpe- ment de l'Ouganda on lit : ?fEn Ou^nda, la pression ASmographique nfest pas,

en tant que telle, la question fipineuse qu'elle est dans de nombreux pays en voie de deVeloppement. ,Toute£ois* en raison de ce taux d•accroissement €lev5 une portion importante 4e la population est d^Sge scolaire, en sorte qae la

charge de 1' qnseignement ^st plus louxde que eelle/de la plupart des pays plus

riches qui ont un taux de (eroissance dimographique'inf^rieur* II en d^doule

en outre que l'Ouganda.doit aller de l'avant pour se maintenir a Uq niveau

constant. Un aooroissemen-t de pris 3 p. 100 par an s'impose pour la production

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et l!emploi si l!on veut rrsintenir le niveau de vie par habitant^ pour augmen- ter le revenn pai:.iiabitau-fc 11 fau&'ra.-<ionc re"alis£r un taux d1 expansion encore superieux**1 ;-L ■ Ou&aiadia s'est dono assigne ebifcme objectif un tease d^ccroisser- ment de la produoiion staler du secbeur inonetaire de 7,2! p. 100 par ah centre celui de 4j"2. Pn .100. raalase.peadan'ti le premier plan, Levjlah reconhafi. quo

"cet pbje:cti£ est ambitieux iaais q-ii'y parvenir ne sera pourtant qi;ele premier ,pas;dans la vole. du- d^vslopponient dconowiijue. L'anipleur do la i&che a acconrplir

est immense*", Un,rapport but. le precder plan cjuinc[ueiinal (I96i^-l96f) cle JWagaeoar indite: : JtL!aocroisEemen-v rapida :de la pop^ilatibn da&s certains seoteurs- oh le niveau^de vie e'st; tr&s bas coiistitue un jiro^leme'tree

Cfest le pla» kenyen (1966-70) qiii cbnihient la d^plaratioh^la. plus simple

et la plus direote a ;?ropos des rapports r^ciprbques du *taujr de croisaande demographiqn.e et du developposent dconomque, a aayoir J "Lo revenu par habi tant apt le quotient du rovenu Mel da la'^-tion par le nombred;habitants.

?pur un aecroissement du produit int^rieur brut donn^, uno reduction de la jproiss^noe d^rapgraphique aboutirait de toute1 evidence a tme augmentation des

revenue par habitani', le ra^me revenu dtaafc divisS ahtre tm'nombre iriferieur d'individus* La reduction do I'acoroissament de la population peut, pour plu-

sieurs ,raison3? ^aire ar^me^ver lo taix:: d'acGroissement^du produit intirieur .■fc^ut et partant fairs-aygiaeirjci1 encore davantago le reveiiu par habii;ant.ir .Le

pX$n indicpie ensiiita 1-es a-vsntageei a attendre'de la drimnuiiion du taux de Orois sanoe .d€mograpkj.que : .Prerai-erenient, possibilite ^de oonsaorer plus de defenses"

di^;d$velpppement a dee KGbivXtes immediai;eraen-t prodrictives pratot que d'auj^ten- ter. les defenses eJXaT1* £,iox fleototirs sooiaux pour ledquels l'esr rSpercrussibiis / sur la produoiion ne se font sonbii- qu'a, Ibagito och^aiice; dotLJci&memeftt, aroelid- rs,*:ion de 1'alimeirbaiiionj d!ou rsducbion de la neoessite de servioes sociaux et acoroisssment da la, productivite do la population activaj et. troisiem^in^nti augmentation lo 1' epargii-a intevi.e^ro an raison de l{acci^issement du revenu paj liabitant,.. 4pxsSs .un1 expose.das avantages qu^ represeatera^.^ pour .ohaque, oitogren-e-t pour X 'ensemble da la nation la dimiimtion du 'caitx dp croissance.'...

d§mographigu9j l,e'plan ind.i^ae quo :u K&lya gagnerai.i a, adopter une politique de planification de la fanr.lle i;sndan-l; a la reduction d\i tata: de fSoonditi et . done du taux de croissance dentographiquGo Toutefois In pla^i admet que pour quelque ^emps. eiiopye I'^ooroiss:*a*.ent de la popiUa-fiion du Kenya, se n^iintiendra

au taux.de 3-p» ..100; pa? cf> e'e prerd or. eos.3equeues de.u V Kpos^tiors'pc^mettant de r€aliser un9 er.pax3ion 4co:aomique destinee a co-iipen?:3r les aftfets du taux.

lS d b "

Quel est le derrg de rjaliamQ den o"b.1ect.ii's x'ixes_par les plans de developpe-

ntent afrjo^ia? ? . ■ : , , ■ .

. On n© .p9u*fe.B?9nrpSeli(5r d'etre i:spre?i3i6nrie 'par le courage et 1!optimisme . aveo lesquels ..las govtverneuents africains eiltre'prsnnent dans leurs plans de

.d^yeioppement de neutraiisor lew effste dee taux eleree de croissance deno-

graphicrae. II appai-att rryjs. pi^sq'ae tous les plans font Rtat des difficult4s.

S. sumnontor poui* at-beindre les tauz d! acoroissemeSt Iconotsique planifie"s mais

que cela ne Ia3 eripoqhe pan do rocherciiRr line expansion ^conomi.qua pouvant oorapenser I,1 explosion,deKographique* 11 ressoarl; clairemsai; des diverses

popula-l ao-

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Toutefois, il apparait olairement que les taux d'expansion economique pre- vus dans la plupart des plans africains n'ont pu §tre atteints alors qu'en.

m§me tempa les taux de croissance deroographique supposes etaient ^epasses. Par exeraple, le recensement effeotue dans la Re*publique-Unie de Tanzanie en 1967 a revele un taux d'accroissement de 2,7 P. 100 au lieu de celui de 2,1 p. 100 prevu. De meme* le recensement entrepris en Ouganda en 1969 a donne un chiffre crux depassait de 14?. 100 le chiffre prevu, alors qu'au Kenya (1969) la diffe rence etait de 3 po 100. A la suite des recensements qui viennent d'avoir lieu en Afrique, six pays ont re- ise le taux estimatif d'acoroissement de. la popu lation dane le sens de la hausse. II apparait d'autre part qu'un grand nombre aes pays ne sont pas parvenus a atteindre le taux de croissance econoraique

pr4vu pour la premiere Decennie du developpement.

Oh a egalement pu constater que la malnutrition et l'analphabetisrae sont largement repandus et .que des quantites considerables de produits alimentaires sont ir^ort^es pour nourrir des populations dont, a l'heure actuelle, on estime

X1importance nuraerique insuffisante.

La. moyenne des coefficients marginaux de capital est environ de 3 et le taux d epargne, c'est-a-dire le taux d'investissement necessaire pour atteindre le taux de croissance prevu du PIB, est de 17 p. 100. Avec un taux de crois sance demographique estirae a 2,6 p. 100, il en d€coule qiie 8 p. 100 du PIB seront absorbes par l'accroissement demographique, c'est-a-dire utilises pour empgcher une baisse du PIB par habitant et seuls les 9 P* 100 restants seront utilissa pour augmenter le PIB suivant l'objectif de 3 p. 100 par an.

Corplusions

On s'eS+ efforce dans les paragi-aphes qui precedent de donner une idee du contenu demographique des plans de developpement africains- On s*est surtout inte-resse eux p]^ poetSrieurs a 1'accession des pays a 1 Und^pendance mais

on a egalement examine quelques plans anterieurs.

a++^+-!2af^ <IHi se d6gase de cei:te ®tude e^ ^'^e plus grande SoaUIaJ tU 6^? accoid^e a 1'aspect demographique de la planification

eccnomique surtout si 1'cn considere que les caract^ristiques demographiques

afncames, et surtcub le taux de croissance, compromettent les eflorts ^e

les gouvemements africains deploient pour relever les niveaux de vie. '

^ reffiai^er ^e ce^e omission de la situation d af^Calns P°^ait gtre due en partie a 1'absence de

s demoghi ii

2* ?* f ^as P°^ait gtre due en partie a 1'absenc etd'analyses demographiques ainsi mie l'indique le premier

<1S63-W) de la Scmalie <A on lit T-La population est^ff

fe d

= <S3W) de la Scmalie <A on lit T-La population est^f

lement estimee a prfes de 5 millions d'habit^nts par le Ministere de l.'i

mais aucun recensement. demographique detaille n'a jamais ete effectue

pourra avoir-de renseignements precis sur l'importance nume>ique, la

tion par age et par sexe, les taux de natalite et de mortalite^ tant. qu^on LTL f P ! * T r?censement approprie ou a des enqugtes par sondage

T^ 8 d^8S ""S^J^i^B. On ne connatt pas le taux d

de la population. II est probable que le taux de natalite est

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Dans le plan national de deVelpppement du, Nigeria pour 1962-1968 on trouve la declaration ci-apressur le Nigeria oriental ' "En attendant le proohain re- censement de population prevu en 196?, toutes les estimations de-la croissance demographique sont force'ment entaoh^es d'une importante marge d'erreuiv" On peut lire aussi dans le plan du,Nigeria occidental : "Malheureusement, il n!est pas possible, faute de donne^es deraographiques a jour de tenter de calculer le revenu par habitant. Les 7 millions,d'habitants pre"ce"derament avance"s pour le Nigeria occidental ne »ont rien d'autre maintenant qu'une supposition* Un chiffre plus precis, no pourra vraisembiablement pas §tre produit avant le

recensement de 196*2." .,

II y a lieu de signaler que quelques plans ont prfivu des mesures finan-

oieres en vue de remecLier a oette sitiiationj jsn particulier les plans de la Somalie et de la Mauritanie, dans lesquels des dispositions sont prises pour (jue des enqu§tes de'mograpMques par sondage spient faites. II fautesparer que l^ex^cution du prbgrarane africain; de reoeijaementsi projet au titre duquel I' Organisation des Nations Unies fburnit aux pays africains une aide en vue du rassemblement et de !• analyse des donnees dSmographiques, remSdiera a cette

situation. . , ,,

Les points suivants se degagent.de l'examen des diff^rents plans :

Premxerement, qu!une trop grande place etait faite au nombre d'habitants

du moment et qu!ii vaudrait mieux s'int^resser davantage k d'autres caraot^-

ristiques telles que le taux de incondite" 61ev6 et le taux de mortalite en diminution, le grand nombre d'eixfants. et partant la proportion eleve"e de per- sonnes a la charge de la population active, le faible degr€d'urbanisation par rapport a un fort aocroissement de, la population totale et de la popula tion urbaine.

Beuxiemementi au lieu de considlrer la population dans son ensemble on n'a retenu que quelques1 aspects demographiques -feels que 1'urbanisation! la population active et 1'organisation de servioes soplaires ,et. sanitaires adapt^s a dee populatibne en augmentation rapide. ..-. ...'■■

Troisiemement, les pays saveni qu'ils pnt; des taux de croissance de"raogra—

phiqiie ^lev^e, mais la plupart y voient un. moyen. ii'augmenter le chiffre total de leur population; tous les plans tentent de realiser des 1;aux d1 expansion Sconomique assez elev^s pour contrebalancer les taux de croissance de la popu

lation, r

Quatriemement/ bien qiu» la raison d'etre des plans soit 1'amelioration gene"rale du niyeau de vie de la population," dans ceirtains cas ils ne contien- nent aucune estimation et souveht aucune projection d^taill^ede la population totale et sa composition^ a savoir, par exemple, population, p.>'Sge. scolaireF population active, etc*. On peut se deraander comment, dans ces conditions, les planlficateurs peuvent juger de I'ampleu^ des problemes qui suj>sistent, apres que leurs plans ont e"te mis en oeuvre, dans des domaines tels que l'enseigne- ment. " " ' ' ' '-" " ■■■-■'- -■' •■■■■ --■■ ■" ,'''[._ _ " ' " ."

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Cinquiemement, "bien que norabre de pays aient proclame jusqu'ici une politi que de"mographique offioielle quelques-uns comme l'Ethiopie, la Somalie et le lioudan, le font indirectement dans leurs plans de deVeloppement* Le Gabon;

quant a, lui, expose une politique bien defirde, alors que le Ghana (1963-1970)

et l'Ouganda (1966-1970) hesitent a speoifier dans leurs plans une politique de

diminution de la fecbndite et de reduction des taux d'aoeroissement demographi- que, me*me s'ils semblent soutenir une telle politique. Dans le plan ghaneen

pour 1969-1970 par example, on releve certaines ambiguites dans les passages

oonoernant la population. Par endroits, un taux eleve d'accroissemfent de la population est conside're comme un obstacle au developpement economique,. alors qu'ailleurs on estime que I1 augmentation du ohiffre de la population ouvre des perspectives interessantes pour le pays et-qu'on y aocepte done un taux eleve de oroissance demographique.

Sixieriiement, dans le cas des pays qui ont eu 1'occasion de

plusieurs plans, il semble que leurs manieres de voir aient change avec lo , temps^ Par exemple, le premier et le deuxieme plan du Ghma ne faioaien'!;

auoune allusion a la situation demographique alors que le troisieme y consacre beaucoup d'attention.* De meraef la C6te d'lvoire, qui n'avait dans son iroi- sieme plan quadriennal que des projections de la population totale, cone5.dSre dans sa premiere esquisse de plan quihquennal de d^veloppement 1971-1975 dec projections sur la population totale, urbaine et rurale et meaie la population europeenneo Mais le plan'ne s'arrete pas la et ajoute s "Urbanisatic.n rapido, transfert spontane de population de la savane vers la foret, -eels sont ley deux aspects les plus marquants de I1 evolution demographique pTobab^Oo Us auront forcemsnt des repercussions sur la distribution de3 revcnust la repar tition de 1'emploi et la transformation de la consommation d^s menages*"

Constatai;ion du raeme genre pour l'Ouganda, qui' dans son. deuxiems pl^-.n s'inte- resse davantage au taux d'accroissement de la population que da"s le proniisr.

Le Gouvemement oiigandais ayant ^t^ preoccupe par les reeultats du rccefluse™

ment de 1969? il paralt possible qu'il modifie son attitude actuello ot qu'il s! attache dans le prochain plan du pays a reduire l'aocroisBcment do la popta-

lationc Les plans ant^rieurs a. 1 • ind^pendance sontj preeque -bous, d?? cata

logues de pro jets pariiculiers plut8t que des plans integral d

D'une KaniSr© gen^rale on parait tenir pour ^tabli qu'eu ogard eu deve loppement economique le rapport entre le taux df expansion '5corto£cigue et It taux de orpiasanoe demographique a plus d1 importance que le nonbre d'habi C'est ce -i^ue confirment les plans de developpement africains qiii vieent "bous a un taux d1 expansion ^conomique sup^rieur au 'taux d'accroissemen-c. de Z.a popu

lation*

Si l'Ethiopie, par exemple, preconise un accroissement de sa population, o!est en raison de la necessite d'elargir le marche ouvert aux produits natio—

haux. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le nombre d'habitants n'est pas le seul facteur determinant des dimensions du marohe^ .il y a aussi le pouvoir d'achat. Une population nombreuse ayant un falble pouyoir d5achat ne peut constituer, ou que ce soit, un marche important, A vine on da:-: f.jcaeptions presr 1'importance reelle et en puissance des marbhSs .nationaux." afrioains eyt assea reduite, Les efforts d«e pays africains dans la voie d.'une coopraration eoonomique sous-r^gionale foumissent la preuve quTils ont oonscience.de (te probleme, "Le secretariat de la CEA ••• a pu dresser le cadre d'un systene

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d xnstitutions^desting a,-permet.tre. axm gouvernements de se reunir,a iavoriser

ies relations-de travail entre eus,.» ooneevoir un modus operand! da nature .

assurer aux principal pro jets le soutien de tous Ies pays de la

? ^ • BoWt K.A. Gaidiner, Seoi«taire la plwA**lal nationals est d«autant plus perti-

^^^africains soulignent 1'opportunite d9. rlformes

les. domaines sooial, .eoonom<iue «t administratif, mais semblent.se pr^ocouper des taux de croissanoe «ev«e des populations

jJZr:^* I'itti

^ Ce,91li °onoern! le developpement de la main-d'oeuvre neoessaire a la

en: valeui-des vastes ressources en puissance de 1-Afrique, on pent faire

^ Aff""• a aUtant besOin de °^i^^ 1"e de main'oeuvre.. . S

f f qu>en_raison de la-Dal.ee constants des cburs des produits pri-

!' ^S^ afrl°alns ^ heurtent a deS difficultes sans C4se p-lus '

ges. pour obtenir des capitaux de developpement. En outre, Ies resso

ex*#rieures sur lesquelles ^oomptaient de ncmbreux pays (ain™ ^

dee Plans de developpement) font defaut, .- - .. ■ ■

ff^f ^ °et6 °°ns*ata*ion est «»««»« Par des declarations

d l PO

ont Stfff^f ^1 - arations

°°* f|efft s>'1la, reOente Conf^ence de la PAO tenue a Rome. Le. ministre

opien^de 1•agriculture aurait declare que l'Ethiopie pourrait devenir 1-uT des princxpaux pays producteurs de viande, si elle ob?enait 1 Sl

SfTre n6°eBSaire V B ? l i les pays, e^ voie de developpement comae le sien, qui^ne disposent V ?e le "I»i"*» Shaneen de laaTioStST.

1/ Ethiopian Hei-a-ldT Addis-A^ba, 13 novembre 1971. ;

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Bans la declaration attribute ci-dessus au ministre ghane"en de ^agricul ture, celui-ci se refere aux "ressources financieres et humaines restreintes."

II n^st pa's douteux qufen parlant des "ressources humaines restreintes," le

ministre ne pensait pas a 1!importance numerique de la population active, (la

proportion des oh8meurs et le degre de sous-remploi de la main-d' oeuvre etant, parait-il, tres sieves au Ghana) mais plutSt aux effectife restreints de personnel quai.ifie"., La declaration du ministre n'aurait pas pu §tre inter- pretee differemroent dans un grand nombre dfautres pays africains, ou I1.on' constate aussi qu'en depit £es efforts deployes par 1'Etat, le chSmage et le sousrremploi continuent, de progresses II ne faut done pas perdre de vue que pour exploiter ses ressources, l'Afrique a besoin, non pas d'une nombreuse main-d! oeuvre non qualified, mais de personnel qualified

Comme l'in£iquent les monographies consacrees a differents pays, les dif- ficultes que ,oeux-ci eprouvent a former du personnel qualifie sont au nombre des principaux problemes qui se posent aux gouvemements africains qui, tous, n'arrivent qu'ayec beaucoup de mal a mettre en place les e"tablisseraents d'en—

seignements n^oessaires pour une population en accroissemeht rapide. ^11 importe de signaler que depuis longteraps un grand nombre de pays africains souliaitent reformer 1f enseignement afin de lui donner une orientation moins theorique et plus technique. II y a toutefois lieu de croire que l'une des raisons pour lesquelles ce processus a e"te si lent dans de nombreux pays, tient a ce que la .reforme entralne, du point de vue du materiel et du per sonnel necessaires, des depenses plus Slevees que ne l'exige le systeme

existant, . ;

_ ■.■■-."

II est grand temps qu!on se rende compte en Afrique que les augmentations rapides dont font l'objet 1'urbanisation, le nombre des enfants a nourrir et a instruire et le nombre des individus pouvant travailler sont tons des aspects differents dfun m§me phenomene, a savoir la sitiiation de"mographique. Dans tous

les cas, les facteurs determinants sont une fecondite" elev^e et une mortality

en diminution* Les mesures prises par les gouvemements africains pour ame"—

liorer la sant^ de leurs populations entraineront forcement une nouvelle dimi nution de la mortalite et par voie de consequence les taux de natalite depas- seront les taux de mortality, d'ou augmentation des taux de croissance demo- graphique,

Ce qui precede montre amplement la necessite pour les pays d'inoorporer dans leurs plans de fde"veloppement des politiques d^mographiques adaptees a leurs problemes particuliers. Les participants a la deuxieme session de la Conference des planificateurs afrioains "ont reconnu qu'il y avait des rapports mutuels importants entre la croissance de"mographique et le developpement 6co- nomique global; ils ont signale a I1attention des Etats membres qaUl etait necessaire qu'ils elaborent une politique de la population dans leurs program

mes de developpement" l/. Au cours de la reunion regional'e sur les problemes

l/ Rapport final de la Conference des planificateurs africains, deuxieme session, Addis-Abeba, 4-15 decembre 1967 (E/CN.14/4075 E/CN.14/CAP/40), par. 100.

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techniques et sooiaux de 1'urbanisation il a ete recommande d'attirer 1'at- tention de la prochaine Conference des planificateurs afrioains sur la n^oes- site pour les pays africains de donner dans leurs plans un aper9u de leurs politiques demographiques eu egard a l'accroissement rapide de la population totale et urbaine l/. A la recente reunion regionale sur le r61e des feraraes dans le de"veloppement national il a ete recomraande que la planifioation de la faraille soit mise au nombre des activites courantes normales de protection de la mere et de I1enfant des services sanitaires fondamentaux, comme des services d'enseignement et des services communautaires et sociaux 2/.

M§me si quelques gouverneraents se desinteressent encore des politiques et programmes visant a require le taux d'acoroissement de la population, les progres faits dans ce sens nfen peuvent pas moins Stre qualifies d'encoura- geants. Par exeraple, depuis 1968 le nombre des pays ayant officiellement formula une telle politique est passe de cinq a huit, alors que I1 on en

oomptait qu'un seul en 1963. De mSme le nombre des pays qui autorisent main- tenant I1activity d'associations privies pour la planifioation de la famille aux- quelles ils accordent parfois un Boutien financier offioiel, nfa cesse

d'augmenter.

Quoi qu'il en soit, pour Stre viable et efficace, toute politique demo- graphique doit s' aocompagner de re"formes ^conomiques et sociales. Ces r^formes ne sont pas n^oessairement une fin en soi mais elles contribueront a la forma tion de capital et par consequent au developpement e"oonomique et a la justice sociale. Des estimations de la Commission eoonomique pour I'Araerique latine

ont montre", par exemple, que si dans les strates superieures (5 P« 100 <ie la population representant 30 p. 100 de la consommation totale de lfAm^rique latine)

la oonsommation moyenne par manage qui est 15 fois plus elevee que celle des strates infe"rieures (50 p. 100 de la population representant seulement 20 p.

100 de la oonsommation totale) pouvait §tre reduite au coefficient le*gerement inferieur de ll/l au profit d'investissements accrus, le taux annuel de orois- sanoe du revenu par habitant passerait de 1 a 3 p. 100; et si oe rapport etait desoendu a 9/lf le taux de oroissanoe pourrait atteindre 4 P* 100 ou m§me plust

selon la possibility de l!operation du point de vue politique et l'aptitude des pays h, la mettre en pratique. Ces conclusions presentent un interSt par-

ticulier pour 1'Afrique ou existent des differences de revenus considerables entre les etrangers et les autochtones cinsi que parfois entre les autochtones m§mes, et particulierement entre la population urbaine et la population rurale.

Si 1'Afrique aocordait une plus grande attention a sa population totale et adoptait les re"formes e"oonomiques et sociales qui s'imposent, elle serait en mesure, dans un avenir relativement proche, d!ameliorer ce queU IThant

Secretaire general des Nations Unies, a appele la qualite de la vie des hommes

des generations a venir.

1/ Rapport de la reunion regionale sur les problemes techniques et sociaux de l'urbanisation (en partioulier. le financement du logementj, Addis-Abeba,

8-23 Janvier 1969 (E/CN.14/450; E/CN.14/H0a/40) par. 39 et 221 l).

2/ Pro.iet de rapport de la reunion regionale sur le rSle des femmes dans le developpement national, Addis-Abeba, 17-26 mars 1969*

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