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Quelques remarques sur les plans d'échantillonnage

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(1)

R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE

A. V ESSEREAU

Quelques remarques sur les plans d’échantillonnage

Revue de statistique appliquée, tome 16, n

o

1 (1968), p. 5-35

<

http://www.numdam.org/item?id=RSA_1968__16_1_5_0

>

© Société française de statistique, 1968, tous droits réservés.

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(2)

5

QUELQUES REMARQUES

SUR LES PLANS D’ÉCHANTILLONNAGE

A. VESSEREAU

L’étude

théorique

des

plans d’échantillonnage simple

par attributs

peut

être considérée comme achevée

lorsqu’on

a écrit :

- les relations

qui

lient les

paramètres

du

plan :

effectif de l’échan- tillon

(n)

et critère

d’acceptation (A)

aux conditions que l’on s’est

fixées,

risque

du fournisseur

( a)

associé à une

proportion

pl

d’individus

défec-

tueux, et

risque

du client

(03B2)

associé à une

proportion p2.

Fig.

1

-

l’équation

de la courbe d’efficacité :

Dans la

pratique,

bien des difficultés se

présentent

et bien des er-

reurs

peuvent

être commises si l’on

applique

un

plan (choisi

sans

pré- caution)

dans un recueil de tables

d’échantillonnage -

les MIL STD 105 D par

exemple.

1/

Les

équations (1)

et

(2),

déduites de la loi

binomiale, supposent

que l’échantillon est

prélevé

de

façon

non

exhaustive,

ce

qui

n’est

prati- quement jamais

réalisé.

Jusqu’à quel degré

d’exhaustivité -

qui peut

être mesuré par le

rapport N

de l’effectif d’échantillon à l’effectif de

lot,

ou

"taux

de

prélèvement" - peuvent-elles

être considérés comme

pratique-

ment valables ?

2/

n et A devant être des nombres

entiers,

les

équations (1)

ne

peuvent

pas être exactement satisfaites pour toutes valeurs des conditions

(pi , a) (p2,03B2).

D’autre

part,

si a

et P peuvent

à

priori

être arbitraire- ment

choisis,

il semblerait

qu’il

ne

puisse

pas en être de même pour

pl

et

p2 : lorsque

l’effectif de lot est N =

50,

comment pi 1 et p 2

pourraient-

ils

prendre

des valeurs autres que 0

%,

2

%,

4

%,

... ?

3/ Compte

tenu du fait que dans les

petits lots,

la

proportion

de

défectueux p ne

parait susceptible

de

prendre

que des valeurs disconti- nues, n’est-t-il pas

abusif,

dans ce cas, de

parler

de

"courbe"

d’effi- cacité ?

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(3)

6

Cependant

des tables

d’échantillonnage d’emploi

très courant - les

MIL STD 105 D

[1 ] paraissent ignorer

toutes ces difficultés - Les courbes d’efficacité des

plans qu’elles

contiennent sont toutes déduites de la loi

binomiale,

ou de son

approximation

par la loi de Poisson

lorsque

celle-ci est

valable, quel

que soit le

rapport

entre l’effectif de l’échantillon et l’effectif de lot

(qui

varie de N = 2 à N &#x3E;

500000).

Aucune restriction n’est faite sur les valeurs de p

"possibles" compte-tenu

de l’effectif de

lot ;

en

particulier,

le

NQA (niveau

de

qualité acceptable) qui

corres-

pond

à peu

près

à la

proportion p, de

la théorie

classique,

est souvent

une

proportion "non possible"

pour un lot

particulier.

Des remarques

analogues peuvent

être faites à propos du contrôle par mesures, et notam- ment des tables MIL STD 414

[2].

Nous discuterons ces différents

points

à propos de

l’échantillonnage simple

par attributs. Une distinction essentielle devra être faite entre le contrôle d’un

lot

isolé et le contrôle d’une série de lots

provenant

d’une

même

fabrication.

Mais une

première

observation d’ordre

général

ne sera

peut-être

pas inutile. Le contrôle de

réception

n’a pas pour but d’estimer la pro-

portion

p de défectueux dans le ou les lots

contrôlés,

mais de conduire pour

chaque lot,

à une décision

d’acceptation

ou de

rejet.

Sans doute les résultats du contrôle

permettent généralement

d’estimer p, mais cela né- cessite

parfois

certaines

précautions : ainsi,

dans

l’échantillonnage

double

ou

multiple,

seuls les résultats obtenus sur le 1 er échantillon donnent une

estimation sans biais de p - dans

l’échantillonnage progressif

on ne

peut

estimer p sans biais.

1 - CONTROLE PAR ATTRIBUTS DE LOTS ISOLES

Nous ferons ici encore deux remarques

préliminaires.

La

première

concerne le choix des

proportions

p, 1 et p2.

Lorsqu’on procède

au contrôle d’un lot

isolé,

on ne

possède généralement

pas d’in- formation a

priori précise

sur la

"qualité probable"

du lot. Sans doute

est-on à peu

près

sûr que la

proportion

p de défectueux n’est pas

"très élevée",

mais cette formulation est

trop

vague pour

guider

dans le choix des valeurs

pl

i et

p2 qui,

avec les

risques

associés a et

P,

servent à

déterminer le

plan

de

contrôle ; pi

et

P2

résulteront d’un accord entre fournisseur et

client,

sans que ce dernier sache si le fournisseur

peut

tenir ces conditions.

La deuxième

porte

sur la

signification

des

risques

a

et P qui, ré- pétons le, représentent,

pour a associé à

pl,

une

probabilité (faible)

de

rejeter

un lot

acceptable,

et

pour P

associé à

p2

une

probabilité (faible) d’accepter

un lot que l’on aurait

préféré rejeter.

Chacun a une

notion, plus

ou moins

claire,

de ce

qu’il

faut entendre par une

"faible proba- bilité".

Mais - tout au moins dans les

problèmes qui

nous

occupent

ici -

des valeurs

numériques

de a et

03B2, (par exemple 0,01, 0, 05, 0, 10... ) n’acquièrent

un sens concret que si on leur donne la

signification

de

"fré- quences"

dans un processus

répétitif. Or,

dans le cas

nous nous

pla-

çons, contrôle d’un lot

unique,

la décision sera

également unique :

ac-

ceptation

ou

rejet.

On doit donc

imaginer

un processus

répétitif potentiel

défini de la

façon

suivante :

Si le lot

présenté

contient une

proportion pl

d’individus

défectueux,

et si on lui

applique

un

grand

nombre de

fois,

de

façon indépendante,

le

plan

de

contrôle, chaque

contrôle donnant lieu à l’une des décisions

"ac-

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N" 1

(4)

7

ceptation"

ou

"rejet",

la

proportion

des décisions

"rejet"

sera voisine

de a. D’où l’on

déduit,

par une

opération

intellectuelle

qui,

à notre

avis ,

n’est

plus

du domaine des

mathématiques ("les

événements de très faible

probabilité

ne se

produisent pas"

disait Emile

Borel)

que, dans le con-

trôle

unique auquel

le lot est

soumis,

il sera

"très probablement accepté" .

La même remarque vaut naturellement pour le

couple

de valeurs

(p , j3 ).

Dans tout

ce §

nous nous

imposerons

la condition

pratique

de

"non- exhaustivité" généralement admise N . 0..

10.

Ainsi,

pour un lot d’effectif

N

= 50,

nous admettrons que l’effectif de l’échantillon ne doit pas

dépasser 5 ;

pour N =

1 000,

cet effectif devra être au maximum de 100. Dans le

§2,

nous discuterons cette condition et montrerons

qu’elle peut,

sans grave

danger,

être sensiblement

élargie.

Nous examinerons successivement les différents moyens

qui

per- mettent de déterminer le

plan répondant "au mieux"

aux conditions fixées .

1. 1 - Tables de la loi binomiale

Les tables les

plus

courantes de la loi binomiale sont :

- les Tables du National Bureau of Standards

[3] ]

- les Tables de H. G.

Romig [4]

Les Tables du National Bureau of Standards donnent les valeurs de la fonction de distribution de la loi binomiale sous la forme

pour n =

2(1)...

49

p =

0,01 (0,01).... 0,50 r = 1(1)...

n

Dans le contrôle par

attributs,

on refuse le lot si le nombre de dé- fectueux trouvés dans l’échantillon

dépasse

le critère

d’acceptation A.

On

a donc la

correspondance :

Etant donné les

proportions pl

1 et

p 2 (compatibles

avec l’effectif du

lot)

et les

risques

associés a et

03B2,

on cherchera dans les tables le

couple

de valeurs

(n, r)

tel que :

et l’on

prendra

A = r - 1.

Les tables de H. G.

Romig

donnent les valeurs de la fonction de distribution de la loi binomiale sous la forme :

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(5)

8 pour

n=50(5)....

100

p=

0,01 (0,01).... 0,50 x=0(l)....(n-l)

Le critère

d’acceptation

A = x s’obtient ici en cherchant dans la table le

couple (n, x)

tel que

Malgré

leur différence de

présentation, qui

est assez

gênante,

les

Tables du National Bureau of Standards et celles de

Romig

se

complètent.

Elles fournissent les solutions existantes pour tout effectif d’échantillon de 1 à 49

(N. B. S. )

et pour des effectifs d’échantillon échelonnés de 5 en 5

depuis

50

jusqu’à

100

(Romig).

Pour un effectif d’échantillon n, les

plans

sont valables pour un effectif de lot N 10n

(condition pratique

de non

exhaustivité).

Une fois les

paramètres

de

plan (n,A) déterminés,

les tables fournissent des

points

de la courbe d’efficacité.

Mais pour des lots de faible

effectif,

les solutions

correspondant

aux valeurs

"les plus

voisines de a

et ?", peuvent

en fait donner des valeurs fort

éloignées

pour l’un ou l’autre

risque,

ou même les deux.

Il est en

particulier parfaitement

vain de

rechercher,

pour de

petits lots ,

un

plan comportant

des

risques

très faibles pour des valeurs de

pl

et

P2

très voisines.

Il faudra donc le

plus

souvent reconsidérer les données de

départ

(Pl" ex L (p2,03B2)

et chercher un

compromis

admissible en se montrant moins

exigeant.

Ou bien - si cela est

possible - procéder

à un contrôle

à 100

%.

Nous illustrerons ce

qui précède

par deux

exemples.

1 er

Exemple -

On pose la condition stricte p

=

2

%

associée à un

risque

a voisin de

0, 05 ; plus précisément

on

s’impose 0, 03

ex

0,07.

Les

plans

satisfaisant à ces conditions sont

indiqués

dans le tableau 1 avec la valeur du

risque P

pour

p2 - 10 %.

L’effectif de l’échantillon est un mul-

tiple

de 5 à

partir

de n = 50.

Pour n limité à 100

(condition imposée

par les tables de la loi bi-

nomiale)

on trouve au total 31

plans.

Si l’on pose la condition

plus

stricte

0,

04 a

0, 06,

il n’en reste que

17, et,

avec

0,

045 03B1

0,

055 il n’en reste que neuf.

Mais la constatation la

plus

intéressante est la suivante :

Pour des lots d’effectif inférieur ou

égal

à

200,

le

risque (asso-

cié à

P2

= 10

%)

ne

peut

pas être abaissé au dessous de

0, 40.

Il s’abaisse à

0, 22

pour des lots d’effectif au moins

égal

à

400 ;

il faut un effectif

de lot au moins

égal

à 650 pour

qu’il

ne

dépasse

pas

0, 10.

2 e

Exemple -

On pose la condition stricte

pl

= 4

%,

et pour a les mêmes

limites, 0,03

a

0,07.

Le tableau 2 donne les

plans correspondants ,

avec la valeur

de (3

pour

p2

= 16

%.

Sans

qu’il

soit besoin

d’insister,

on constate

qu’on

est

"plus

à

l’aise"

pour le choix d’un

plan,

parce

qu’on

s’est montré moins

exigeant

sur la

distance

séparant

les

proportions p

1 et

P2.

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(6)

9 Tableau 1

p1 = 2 % 0,03 03B1 0,07

(1)

Effectifs d’échantillon

multiples

de 5 à

partir

de n = 50.

(2) D’après

la

condition N 0,

10. Cette condition

peut

être

assouplie

sans

erreur grave, au moins

jusqu’à n N 0,

15.

(cf § 2)

On trouvera en Annexe

2,

une collection de

plans

pour les conditions suivantes :

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(7)

10 Tableau 2

p1 = 4 % 0,03 03B1 0,07

(1)

Effectifs d’échantillon

multiples

de 5 à

partir

de n = 50.

(2) D’après

la

condition N 0,

10. Cette condition

peut

être

assouplie

sans

erreur grave, au moins

jusqu’à n N 0, 15. (cf. §2).

1. 2 - Tables de la loi de Pois son

On admet

généralement

que la loi binomiale de

paramètres (n , p)

est

assimilable,

avec une très faible erreur, à la loi de Poisson de pa- ramètre m = np si n

50,

p

0,10.

On pourra donc utiliser les tables

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(8)

11

de cette

loi,

à condition que l’effectif du lot soit au moins

égal

à

500,

et que la

proportion p2

ne

dépasse

pas 10

%.

Les tables les

plus

courantes de la loi de Poisson sont :

- les Tables de

E. C.

Molina

[5]

- les Tables du

"Defense Systems Department,

General Elec-

Company" [6].

Les Tables de Molina donnent les valeurs de la fonction de distri- bution de la loi de Poisson sous la forme :

Lorsqu’on

les

utilise,

on recherche les

couples

de valeurs

(a1, c) ,

(a c)

tels que

a2 a2 # P2

et que les

probabilités correspondantes

lues dans

la table soient

respectivement

voisines de a et 1 -

p.

L’effectif de l’échan- tillon est n =

a2 = a1,

et le critère

d’acceptation

A = c - 1.

P2 Pl

Les tables de la General Electric donnent les valeurs de la fonc- tion de distribution de la loi de Poisson sous deux formes :

Leur mode

d’emploi

est le même que celui des tables de Molina si on utilise la fonction

D(x).

Si l’on choisit la fonction

C(x),

les valeurs

de cette

fonction,

pour une même valeur x, et pour

ul

et

u2

tels que

u2 u1 # p2 p1

doivent être

respectivement

voisines de 1 - a et

P.

Le critère

d’acceptation

est A = x.

Quelles

que soient les tables

utilisées,

on doit vérifier que la valeur

n vérifie la

condition n N 0, 10.

Les tables

permettent

aussi d’obtenir des

points

de la courbe d’effi- cacité : on doit se limiter aux valeurs de p

0, 10.

3 e Exemple -

On fixe

p =

2

%

avec oc voisin de

0,

05

P2

= 10

%

’ ,

P

"

0, 10

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(9)

12 Les tables de Molina montrent que :

On a :

d’où

Il faut que l’effectif du lot soit au moins

égal

à 650

Le Tableau 1 ci-dessus montre que, pour le

plan (n

=

65,

A =

3),

les

risques

exacts

(loi binomiale)

sont :

4 e Exemple -

Soit un lot d’effectif N = 300. On fixe

p =

4

%,

et oc voisin

de

0, 05.

L’effectif de l’échantillon doit être au maximum

égal

à 30. Les va-

leurs de u 1

(tables

de la General

Electric)

sont :

soit :

On trouve dans la table que la

plus

faible valeur du

risque P

asso-

cié à

P2

=

0, 16 (16 %) correspond

au

plan :

Le tableau 2 ci-dessus montre que, pour le

plan (n = 30,

A =

3)

les

risque

exacts

(loi binomiale)

sont :

L’approximation

par la loi de Poisson est moins bonne que dans le

cas

précédent (surtout

pour le

risque 03B2)

parce que l’effectif de l’échantillon est inférieur à

50,

et p2 est

supérieur

à

0, 10.

1. 3 -

Abaques

de R.

C avé

L’emploi

des tables de la loi binomiale ou de la loi de Poisson est

assez

compliqué.

Mais

lorsque l’approximation

par la loi de Poisson est

valable,

on obtient très

facilement, grâce

aux

abaques

de R.

Cavé [7]

les

plans correspondant

aux valeurs

pi

et

P2

choisies et :

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(10)

13 5 e

Exemple -

On fixe

Pour

p2 =

5 et les valeurs de a

et 03B2 choisies,

on lit sur le 1 er

Pl

abaque

A =

3, puis

sur le 2 e

abaque :

ml = npl - 1,

36 m2 =

np2 = 6,

50 On

prend :

(le

lot doit avoir un effectif

N 650)

L’abaque permet

aussi de trouver les

points

de la courbe d’effica- cité pour les

probabilités d’acceptation :

condition que les valeurs

correspondantes

de p

justifient l’appro-

ximation de

Poisson)

4. 4 - Tables de la variable F

Soit une variable binomiale X de

paramètres (n, p)

et :

Soit d’autre

part

la variable F à

YI

=

2(A

+

1), 03B32 = 2(n - A) degrés

de

liberté,

et le fractile 1 - P défini par :

On a l’identité :

Les

paramètres (n, A)

du

plan (p1, 03B1), (p2, P)

sont donc tels que :

Les tables de F ne donnant les valeurs de cette variable que pour

P 0,

50

on utilisera l’identité :

Revue de Statistique ApplIquée. 1968 - vol. XVI - N’ 1

(11)

14 D’où les relations :

qui permettent théoriquement

de trouver le

plan (n, A) correspondant

à des

conditions

(pl 03B1), (p2,03B2)

données.

En fait leur

emploi

dans ce sens est peu

pratique.

Mais

lorsqu’un plan (n,A)

est

donné,

elles

permettent

d’obtenir assez facilement un ordre de

grandeur

des

risques

oc

et (3

attachés à des

proportions p

1 et

p2.

Les Tables de Hald

[8]

donnent les fractiles de F pour différentes combinaisons de

degrés

de liberté.

6 e

Exemple -

Soit le

plan

n = 70 A = 5

(N 700)

Pour p =

0,

04

(4 % ),

on a :

On trouve, par

interpolation

linéaire 1 - a

# 0,935 03B1 # 0, 065

Pour

p 2 = 0,

16

(16 %) :

On trouve

1 - 03B2 # 0,

975

03B2 # 0, 025

Les valeurs exactes des

risques (loi binomiale,

cf Tableau

2)

sont:

1. 5 - Tables MIL STD 105 D

(1)

Ces tables ont été conçues pour le contrôle d’une succession de lots

provenant

d’une même fabrication

(cf §

3 -

ci-après).

Les courbes

d’efficacité

qu’elles

contiennent ont été établies dans

l’hypothèse

de la loi

binomiale

(non exhaustivité)

ou de son

approximation

par la loi de Poisson.

Leur

emploi

pour le contrôle d’un lot isolé

exige

certaines

précautions.

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N 1

(12)

15

On ne doit pas utiliser la

"Table 1" qui

donne la

"lettre-code

d’ef- fectif

d’échantillon"

en fonction de l’effectif N du lot et du

"niveau

de

contrôle".

On y

trouverait,

par

exemple,

pour des lots d’effectif

compris

entre 16 et

25,

le

plan

C où l’effectif d’échantillon est de 5. Pour un lot

isolé,

on

aurait N » 0, 10.

On ne doit pas non

plus

se baser sur la valeur du

NQA (niveau

de

qualité acceptable) qui correspond

à la

proportion pl,

avec un

risque qui,

selon les

plans, peut

varier de

0,01

à

0, 12 :

on trouverait par

exemple,

pour des lots d’effectif

compris

entre 2 et

8,

un

plan

pour

lequel

le

NQA

est de

0,065 (6,5 %

de

défectueux),

ce

qui

est à

proprement parler

absurde !

Il faut

procéder

de la

façon

suivante :

a)

calculer l’effectif maximum n de

l’échantillon, compte-tenu

de

l’effectif N du lot et de la

condition N 0,

10.

b)

consulter les

graphiques

X = courbes d’efficacité de tous les

plans

du MIL STD 105

D,

ou les tableaux X

qui

donnent des

points particuliers

de ces courbes. Les tableaux X ont deux

entrées, qui correspondent

au

"contrôle normal"

et au

"contrôle renforcé" ;

on

peut

utiliser l’une ou

l’autre,

la distinction ne

s’appliquant

pas au cas d’un lot isolé. On choi- sira le

plan (n, A) qui,

pour les valeurs

pl

1 et

p2 données,

ou des va-

leurs

voisines, comporte

des

risques

voisins des valeurs

a, p,

choisies

(naturellement,

comme on l’a

indiqué

en 1 -

1,

dans le cas de

petits

lots

on pourra ne trouver aucun

plan répondant

à ces

conditions).

Les tables donnent aussi les

plans

double et

multiple

de même effi-

cacité : la

condition n N 0, 10 s’applique

alors à l’échantillon total sus-

ceptible

d’être

prélevé.

7 e

Exemple -

N = 800

Pl =

2

%

a =

0, 05 p2 =

10

% P

=

0, 10

On doit avoir n 80

Les

plans

pour

lesquels

les conditions fixées sont

approximative-

ment réalisées sont les suivants :

"H-NQA 1, 5 (contrôle normal)",

ou

"H-NQA = 2, 5 (contrôle renforcé

n = 50 A =

2 ;

a =

0, 08

pour

p1 = 2 %, 03B2 = 0,11

pour

p2 =10 %

"J-NQA =1,5 (contrôle normal)"

ou

"J-NQA = 2, 5 (contrôle renforcé)"

n = 80 A =

3 ;

ex =

0,

08 pour

p = 2 %, j3 = 0, 04

pour

p 2

= 10

%

Le

plan

n =

65,

A =

3, qui correspond

presque exactement aux con- ditions fixées

(cf

Tableau

1 ;

a =

0,041, P = 0, 10)

ne

figure

pas dans les MIL STD. Il n’existe pas de

"lettre-code

d’effectif

d’échantillon"

pour

laquelle

n = 65.

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(13)

16

2 - CONDITION DE NON-EXHAUSTIVITE ET APPROXIMATION DE POIS- SON

En toute

rigueur,

dans le cas d’un lot

isolé,

le

plan

d’échantillon- nage devrait être établi à

partir

de la loi

hypergéométrique (tirages exhaustifs). L’approximation

par la loi binomiale est considérée comme

bonne

si n N 0, 10 ; qu’arrive-t-il lorsque

le taux de

prélèvement

dé-

passe 10

% ?

D’autre

part,

que doit-on entendre exactement par

"erreur négli- geable" lorsqu’on

utilise

l’approximation

de Poisson

quand-

celle-ci est

considérée comme valable ?

Nous devons à

l’obligeance

de M.

Rouzet, Ingénieur

à la

Compagnie

des

Compteurs,

communication de

plans d’échantillonnage

calculés à par- tir de la loi

hypergéométrique,

dans les conditions suivantes :

Risques théoriques a = p

=

0,

05

Risques

réels

0, 022

a

0,075 0, 045 03B2 0, 055

Les

risques

réels ne sont connus que par leur

"fourchette".

Celle-ci est très étroite pour le

risque (3

associé à

P2 ;

c’est

pourquoi

c’est sur-

tout sur ce

risque

que nous avons

porté

notre attention dans l’étude

critique ci-après.

Les

"plans hypergéométriques" correspondent

à des taux de

pré-

lèvement n N qui

vont de moins de 5

%

à

plus

de 75

%.

On a par

exemple ,

pour le même

risque 0, 05 ( a

tombant dans la fourchette

indiquée

ci-

dessus) :

Soit,

pour une valeur donnée de

P2’

un

plan particulier (n, A)

pour

lequel

le taux de

prélèvement

est

n N.

Si l’on

applique

à ce

plan

la loi bi- nomiale ou la loi de

Poisson,

on trouvera

pour j3

une valeur

plus

ou moins

différente de

0, 05,

soit

(loi binomiale)

(loi

de

Poisson)

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(14)

17

Les valeurs de

?"

ont été recherchées pour tous les

plans (au

to-

tal 396

plans)

dans les tables de la loi de Poisson : la condition p

0, 10

était satisfaite pour

tous,

la condition n 50 pour la

quasi-totalité (pour

10

plans seulement,

n est

compris

entre 41 et

49).

Les valeurs de

03B2’

ont été calculées directement

chaque

fois que les calculs étaient raisonnablement

possibles (plans

pour

lesquels

A =

0, 1, 2, 3) -

soit 113

plans.

On obtient

ainsi, chaque plan

étant caractérisé par une valeur de p ,

une valeur de

p2,

et une valeur de

n N :

On constate que

(3’

et

j3" dépendent

très fortement

de n N

et relati-

vement peu de

p 1 et p2 (dans

la limite des valeurs de

p1et p2 utilisées).

Il

para1t

donc

légitime

de

calculer,

pour

chaque

valeur

de n N

, la

moyenne des

03B2’

et la moyenne des

03B2"

pour toutes les valeurs associées de

p

et

p.

On aboutit ainsi à des

"relations moyennes" :

(loi binomiale)

(loi

de

Poisson)

alors

que (loi hypergéométrique)

est

indépendant de N

et voisin de

0,05 (0,045 03B2 0,055)

Ces relations sont

représentées graphiquement

sur la

figure ci-après qui permet

les constatations suivantes :

1/ j3’ p" - L’approximation

de Poisson

(dans

les conditions où elle est considérée comme

valable)

surestime le

risque 03B2,

de

0,

05 à 1

%,

par

rapport

au

risque

calculé dans

l’hypothèse

binomiale.

2/ Pour N 0, 10, e’ (loi binomiale)

tombe dans la fourchette du

risque P

calculé

d’après

la loi

hypergéométrique.

3/

Pour

N - 0, 15, p’ est

de l’ordre de

0, 065,

et pour

N - 0,20

de

l’ordre de

0, 07.

La différence entre ces valeurs et la valeur

exacte,

voisine de

0, 05

donne l’ordre de

grandeur

de la surestimation du

risque quand

on le calcule par la loi binomiale et que le taux de

prélèvement

est de 15 ou de 20

%.

En

définitive, l’application

de la loi binomiale au dela de la limite

0, 10

et

l’approximation

de Poisson

jouent

dans le même sens, en

surestimant le

risque,

tel

qu’il

résulte de

l’application

de la loi

hyper- géométrique.

Elles

jouent

toutes les deux dans le sens de la

"sécurité" , puisque

le

risque

réel est inférieur au

risque

calculé.

Par

exemple,

si l’on admet un

risque (3 = 0, 05,

et

si,

pour avoir

un

plan

aussi sélectif que

possible,

on

prélève

un échantillon d’effectif

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(15)

18 Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(16)

19

n =

0,

15

N,

on pourra déterminer le critère

d’acceptation

en échantillon - nage non-exhaustif

(loi

binomiale ou

approximation

de

Poisson)

à

partir

d’un

risque 0, 065.

Si le taux de

prélèvement

est de 20

% (n N = 0, 20 )

on pourra, dans les mêmes

conditions, partir de 0,

07.

Une étude semblable

conduit,

pour le

risque

a, à des conclusions

analogues -

mais avec moins de

précision,

parce que le

risque

exact pour le

prélèvement

exhaustif n’est connu

qu’à

l’intérieur d’une four- chette assez

large (0, 022

à

0, 075).

Ces conclusions sont valables pour des valeurs de pl allant de 1 à 5

%,

des valeurs de p2 allant de 2 à 10

%,

et des

risques

a

et p

voisins

de

0,05.

Ce sont des conditions assez courantes dans la

pratique,

et

il est

permis

de penser que les mêmes conclusions

s’appliquent,

en gros, à des conditions un peu différentes. On doit surtout retenir de ce

qui précède qu’il n’y

a pas d’inconvénient grave à

assouplir

la condition

classique n N 0, 10,

et à traiter comme non-exhaustifs des

prélèvements

exhaustifs pour

lesquels

le taux de

prélèvement

atteint 15 et même 20

%.

D’ailleurs,

il n’est

généralement

pas

possible,

que l’on fasse les calculs

en

"exhaustifs", "non-exhaustifs",

ou

approximation

de

Poisson,

d’obte- nir exactement les

risques

que l’on a choisis.

Enfin,

pour un lot

isolé ,

la notion même de

risque,

ou de

"probabilité d’erreur", présente

un ca-

ractère relativement conventionnel.

3 - CONTROLE PAR ATTRIBUTS D’UNE SERIE DE LOTS

Lorsqu’on procède

au contrôle d’une série

importante

de lots prove- nant de la même

fabrication,

la situation est toute différente.

Tout

d’abord,

on a,

d’après

les résultats des livraisons

précédentes,

une information sur la

qualité généralement fournie,

ce

qui

aide à fixer les valeurs de

p et p2 (ou,

si l’on

applique

les MIL STD 105

D,

le ni-

veau de

qualité acceptable NQA,

et éventuellement la

qualité

limite

LQ).

D’autre

part,

les

risques prennent

la

signification

concrète de

"fré-

quences If

; les lots de la

qualité pi

seront

acceptés

dans la

proportion

1 - ex, ceux de la

qualité p2

dans la

proportion (3.

Pour toute autre qua-

lité,

la courbe d’efficacité donne la

proportion

des lots

qui

seront

acceptés.

Mais la différence essentielle réside dans le

principe

même du con- trôle

qui

ne consiste pas à

juger chaque

lot

isolément,

mais la fabrica- tion à travers les lots livrés. Ce

qui

entraîne les

conséquences

suivantes

1/

Les

proportions

telles que

pl

et

P2 (ou NQA

et

LQ) s’appliquent

à la fabrication et non à un lot

particulier :

elles

peuvent

donc avoir des valeurs

quelconques.

Si le contrôle s’effectue sur des lots d’effectif N =

8 ,

il n’est pas absurde de

prendre

pi =

6, 5 % :

cette

proportion

ne

s’applique

pas à N =

8,

mais à l’effectif

total, supposé important,

de la fabrication.

2/ Accepter

ou

rejeter

un

lot,

c’est

accepter

ou

rejeter

la fabrication

jugée

à travers le

lot,

et

appliquer

cette décision au lot. Pour voir s’il est

légitime d’appliquer

la loi binomiale au

contrôle,

il faut comparer l’effectif n de

l’échantillon,

non pas à l’effectif N des

lots,

mais à l’ef-

fectif

beaucoup plus important (d’ailleurs généralement inconnu)

de la

fabrication d’où sont issus les lots. Il est en effet

rigoureusement équi- valent(cf.

Annexe

1) :

:

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N 1

(17)

20

- de

prélever

directement un échantillon d’effectif n dans la

fabrication,

- d’effectuer un

premier prélèvement

d’effectif N

(lot)

dans la

fabrication, puis

un deuxième

prélèvement

d’effectif n

(échantillon)

dans le

lot,

sans

qu’il

soit nécessaire de supposer que ces

prélèvements

sont

"non-exhaustifs"

par

rapport

à la

population

d’où ils sont issus.

Il suffit donc pour que la loi binomiale

(ou l’approximation

de Pois-

son) puisse

être

légitimement appliquée

que la

"condition pratique

de non-

exhaustivité"

soit vérifiée entre l’effectif de l’échantillon et l’effectif de la fabrication - ce

qui

sera

pratiquement toujours

le cas.

Dans ces

conditions,

si la fabrication est de

qualité

p pi

(ou

p

NQA)

elle sera

acceptée

avec une

probabilité

1 - a, ce

qui

veut

dire

qu’au

maximum une

proportion

a des lots sera

rejetée ;

de même

si p p2

(ou p &#x3E;. LQ)

une

proportion maximale P

des lots sera

acceptée .

3/ Compte

tenu de ce

qui précède,

on voit que le nombre de

plans disponibles

est

plus important

que dans le cas des lots

isolés, puisque

l’effectif de l’échantillon

peut (théoriquement

tout au

moins)

aller

jusqu’à

N - 1. En

particulier,

les

plans

donnés en Annexe 2 deviennent valables

quel

que soit l’effectif de lot. D’un autre côté les MIL STD 105 D donnent

une sélection de

plans applicables

sans restriction au contrôle d’une sé- rie de

lots,

la

règle

de rattachement de l’effectif d’échantillon à l’effec- tif de lot

n’ayant

aucun caractère

obligatoire.

On fait

parfois,

à ce

qui

vient d’être

dit, l’objection

suivante : Il est bien vrai

qu’il

est

équivalent

de

prélever directement,

de

façon qui peut

être considérée comme non-exhaustive un échantillon d’effectif n

dans une fabrication d’effectif

M,

ou de

procéder

par l’intermédiaire d’un lot d’effectif

N,

la condition de non-exhaustivité

n’ayant

pas besoin d’être

satisfaite,

entre N et M d’une

part,entre

n et N d’autre

part.

Mais au fur et à mesure que les contrôles se

poursuivent,

le

"grand lot"

constitué par la fabrication

s’épuise ;

pour le dernier lot par

exemple,

le

prélèvement

de n s’effectuera au sein de N individus de

façon

exhaustive

si n N

&#x3E;

0, 10.

C’est ce

qui

se

produit lorsqu’un

four-

nisseur, après

avoir reçu une commande

globale

de M

objets

à livrer au

cours d’une certaine

période,

constitue un stock de ces M

objets

à

partir

d’une fabrication exécutée une fois pour

toutes, puis

les livre à la demande par lots de N.

Le

problème

ainsi

posé peut

s’énoncer de la

façon

la

plus générale

suivante :

L’ensemble des lots est

"totalement exhaustif"

par

rapport

à la fa- brication.

Chaque

lot est exhaustif par

rapport

à la

fabrication,

ou ce

qu’il

en reste

après

contrôle des lots

précédents. Chaque

échantillon est exhaustif par

rapport

au

lot,

mais non par

rapport

à l’effectif initial M de la fabrication. Cette dernière

condition, qui justifie

pour les pre- miers lots

l’emploi

de la loi

binomiale,

est-elle encore valable au fur

et à mesure que la fabrication

s’épuise ?

La

réponse

est oui. En effet :

Soit À le nombre de lots d’effectif

N ;

M = B N

1/

La suite des B lots

présentés

en recette constitue une

partition particulière

des M

objets

en groupes de N

(il

y a

m! (N!) 03BB partitions

dis-

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(18)

21

tinctes,

et

03BB! (M)! (N’)03BB si,

dans

chaque partition,

on

distingue

les lots sui-

vant un ordre

chronologique.

2/

Pour une

partition donnée,

la loi de

probabilité

à

priori

du

nombre de défectueux dans chacun des lots constituant cette

partition

est la

même,

c’est la loi :

(D =

nombre de défectueux dans la

fabrication)

et la loi de

probabilité

à

priori

du nombre de défectueux dans un échantillon de n

prélèvé

dans

chacun de ces lots est

également

la même. C’est la loi

(cf.

Annexe

1).

3/

Le fait que l’on examine les lots les uns

après

les autres ne

modifie en rien cette

propriété

si l’on ne tient pas

compte,

lors du con- trôle d’un

lot,

des résultats obtenus sur les lots

précédents.

Il en résulte

que le raisonnement fait pour un lot

particulier s’applique

à tous les lots .

Lorsqu’on prélève

un échantillon d’effectif n dans l’un

quelconque

d’entre

eux, tout se passe comme si on avait

prélevé

cet échantillon dans la totalité de la fabrication. La loi du nombre de défectueux dans cet échan- tillon est la loi binomiale

(n, p

=

7).

4/

Il est bien vrai que la loi du nombre de défectueux dans l’échan- tillon du

(r

+

1)ième

lot n’ est

plus

la même si l’on tient

compte

des résul- tats obtenus dans les r lots

précédents :

si par

exemple

tous ces lots ont été

rejetés,

il est bien

probable qu’il

le sera aussi. Plus

précisément,

si

les

échantillons issus des r

premiers

lots ont contenu

kl, k2, k3 ... kr défectueux,

l’estimation de la

proportion

de défectueux dans la fabrication est :

et suivant la

place

de l’estimation

Pr

par

rapport

aux

proportions

fixées

p

et

P2’

le

(r

+

1)ième

lot aura

plus

ou moins de chances d’être

accepté

ou

rejeté.

Mais cela ne modifie en rien la validité du

plan

de

contrôle,

dont le but n’est pas d’estimer p mais de conduire pour

chaque

lot à

une décision

d’acceptation

ou de

rejet (cf.

la remarque faite au début de cet

article,

immédiatement avant

le §1).

Si la

proportion

de défectueux dans la fabrication est exactement

égale

à

pi,

il est très

improbable

que

par

soit très différent de pl. Si cela se

produit

à un certain moment en

raison des

"hasards d’échantillonnage",

il n’en est pas moins vrai que,

lorsque

tous les lots auront été

contrôlés,

une

proportion

de ces lots

voisine de (X aura été

rejetée (la proportion

exacte suppose un très

grand

nombre de

lots) ; d’ailleurs,

en fin de

contrôle,

si le nombre À. de lots est

grand,

on aura forcément

03BB # Pl.

Ce

qui précède

ne

signifie

pas que la connaissance du nombre de défectueux dans les échantillons

précédemment

contrôlés

(ou

le nombre de lots

acceptés

ou

rejetés)

est sans intérêt

pratique.

On sait que, dans les MIL STD 105

D,

ces

renseignements

sont utilisés pour passer éven- tuellement en

"contrôle renforcé"

ou en

"contrôle réduit".

S’ils

permettent

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N 1

(19)

22

de penser que la fabrication est très

bonne,

on relâche la sévérité du contrôle de

façon

à avoir des

opérations plus économiques (contrôle

ré-

duit) ;

s’ils conduisent à penser que la fabrication n’est pas ce

qu’on

en

attendait,

on accroît la sévérité

(contrôle renforcé),

afin d’être mieux

protégé

contre le

risque d’accepter

une fabrication médiocre

(diminution

de

LQ

pour un même

risque 03B2).

Mais ceci constitue un tout autre pro- blème.

Peut-être les

explications qui précèdent apparaitront-elles plus

évidentes à la lumière d’un

exemple simple.

On considère un

jeu

de 52 cartes

symbolisant

la

fabrication,

dans

lequel

les 4 as

jouent

le rôle de

pièces défectueuses ;

leur

proportion

est

p = 1 (on

supposera aussi par la suite que le nombre d’as

peut

être

quelconque).

1/

Un

joueur

A

reçoit

13 cartes

(lot),

dont il retourne 5

(échantil- lon).

Il est

"gagnant" si,

sur les 5 cartes, une au

plus

est un as. On a :

1 re question :

Est-il

équivalent

pour le

joueur

de recevoir 13 cartes et d’en retourner

5,

ou de tirer au hasard 5 cartes dans le

jeu complet ?

La

réponse

est évidemment Oui.

2 e question : Quelle

est la

probabilité

pour le

joueur

de

gagner ?

La loi binomiale étant

applicable

à un

"taux

de

prélèvement" 5

la

réponse

est :

P =

0, 949

Si l’on

applique

la loi

hypergéométrique (tirages exhaustifs)

on trouve la valeur très voisine

2/

On distribue le

jeu

de 52 cartes entre 4

joueurs A, B, C, D,

la

règle

du

jeu

étant la même que pour

A.

3 e question :

Les 4

joueurs

ont-ils la même

probabilité

de

gagner ?

La

réponse

est évidemment Oui.

4 e question :

Les 3

premiers joueurs A, B, C,

retournent leurs 5 cartes l’un

après l’autre,

sans annoncer leur résultat. Le

joueur D, qui

re-

tourne ses cartes en

dernier,

a-t-il

toujours

la même

probabilité

de

gagner ?

La

réponse

est évidemment Oui.

Les

réponses

à ces 4

questions

sont les

mêmes, quel

que soit le nombre d’as dans le

jeu ;

seule la valeur

numérique

pour la 2 e

question

est

modifiée,

s’il

n’y

a pas 4 as dans le

jeu,

c’est-à-dire si

p 4

Si le nombre d’as dans le

jeu

est

inconnu,

la

probabilité

de gagner,

P ,

devient une fonction de p

(qui peut prendre

les valeurs

0, 1 52, 2 52,... 1 )

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

(20)

23

5 e

question :

Les trois

premiers joueurs

annoncent leur résultat sous la forme

"gain",

ou

"non gain".

Cette information modifie-t-elle la

proba-

bilité de gagner pour le

joueur

D ?

La

réponse

est évidemment Oui si D sait

qu’il

y avait 4 as dans le

jeu.

Par

exemple

si A a annoncé

"non gain",

B

"gain"

et C

"non gain" ,

le

joueur

D est certain de gagner. Mais si D ne sait pas combien il y avait d’as dans le

jeu,

l’information recueillie est de

piètre

valeur.

6 e question :

Les 3

premiers joueurs

annoncent le nombre d’as

qu’ils

ont obtenu. Cette information modifie t-elle la

probabilité

de gagner pour le

joueur

D ?

Evidemment

Oui,

mais de

façon différente,

suivant

qu’il

sait ou ne

sait pas

qu’il

y avait 4 as dans le

jeu.

S’il le

sait,

et si par

exemple

A et B ont annoncé

"un as",

C

"0 as",

il reste 2 as dans les 13 cartes que

reçoit

D. En en retournant

5,

la

probabilité qu’il

obtienne 0 ou 1 as

(gain)

doit être calculée par la loi

hypergéométrique :

S’il ne le sait pas, il a la

possibilité

d’estimer le nombre d’as dans le

jeu.

Par

exemple,

si

A, B,

C ont annoncé

respectivement 3, 5

et 4

as, cette estimation est

52 3 13 (3

+ 5

+ 4)

= 16

(il

faut

prendre

le nombre

entier le

plus

voisin si le calcul donne un nombre

fractionnaire).

L’esti-

mation du nombre d’as dans les 13 cartes reçues par D est : 16 -

(3 + 5 + 4)

= R

A

partir

de cette

estimation,

la

probabilité

de gagner pour D est :

7 e

question :

Pour un nombre d’as fixé dans le

jeu (0, 1,2, ... la

pro- babilité que les 4

joueurs

se

répartissent

suivant :

4

gagnants

0

perdant

3 "

1 if

2 "

2

"

1 "

3

0 " 4 ir

dépend-elle

de l’ordre suivant

lequel

les

joueurs

retournent leurs cartes et du résultat

qu’ils

annoncent ?

La

réponse

est évidemment Non.

(certaines

des

probabilités

ci-

dessus

peuvent

être

nulles ;

par

exemple

avec 4 as, on ne

peut pas

avoir 0

gagnant

ni 1

gagnant).

Dans

l’exemple

simulé

qui

vient d’être

décrit,

le nombre de lots

(4)

est

petit,

de sorte que la

"probabilité

de

gagner"

ne

peut

pas être traduite par une

fréquence.

Pour retrouver une situation industrielle

Revue de Statistique Appliquée, 1968 - vol. XVI - N’ 1

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