Exposé du Délégué du Cameroun

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NATIONS UNlES ^ Distr*

CONSEIL miTm

ECONQMIQUE E/CN. U4/SODE/26

ET SOCIAL ... . 25 aofo 196U

ginal: FRAHCAIS

POUR jj ,. :;; _

■ .Reunion4uGrQUpe.d'experts de la defense sociale

Monrovia,'18-31 aoftfc \%k '"

" ' : ': 'l&b&E DU DELEGUE DU CAftEROUN,:M*' COI0NNA : ,. -,-r

, . :- . i .... Lorsqiie l'pn yeut etablir un bilan'de la'delinquahceJjuvenile au Ca-

;; ,. - f.,fflpr«uii irl est necessaire de faire uhe distiic tion entre le nord et le sud

:-■ ■'■'-■' - ■ ■ ' ""■ ■ :■<■■•■

Gameroi__.rcr ^ .,;

''■ " ■ - --■'■' ■ '. ■ » - ■ . - J ;;... .... :..'..■ ■■

." ; iDaias.'^ Nord Cameroun pu.^Lvent 4es-I^Pl^tion3..piusuinanes et 3J6S struciîres t^Siditiprmelles sont encore &V;?9, fprtes (et si 1'on fait exceptidQ3';de quelques,€.as. de coups,.et blqssures, la delinquance juvenile est pratiqueraent inexistante ,âi\f les bourgades. .Il;;faut ;.cependant noter que les vjllles <ê :Garoua et de Marcua deveo^jt it de jour en jour plus im- pertantes, le vagabondage y est. de plus en plus frequent* Dans la majorite des cas lorscpûn mineur est apprehende pour un motif'quelconque il eat

■-LCxv^{;' f ;.}

conduit au Landdb^chef tradit^iohne?-) qui convoque la famiJJe et lui rend 1'enfant'apres une admbnitibn. Dans" les' cas les pins'graves, le Lamido x' garde 1!enfant pehciartfc "qiielques temps dans' son

La comparUtion .devant .les tribunaux est extr^aejiient rare.VJ-; En 3562

& ■deTlenqu6te faite par :M»"Zuttfcacla- expert des Nations Unies, le nombre ...des mineurs ayant au a comparaltre devant un jnge en 19<5l ou 6tant encore en

instance de jugemen^ s !,elevait & X^- XI etait de 3° en

Dans le Sud Cameroun la situation est tout autre* Comme pour le Nord cependant, dans les villages et les bourgades la, delinquance juvenile est inexistante. Dans les centres urbain de Douala, de Yaounde, de

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i:?t

E/CN.lVSODE/26

Page-2- ■■%';,,

iln^ apes de crindnalite juvenile. La deliBquance se

que la

civilisation nKX^qui 3'i#^^:^^ei:PI^t:SUr^ ^

nnteriel. C'estainsi ^.unârui'non&e/deête^qêni'leur village.

l.on constate des lors dans les villes ^existence de bandea d-erfants qui flanent, livres a eux mfenes toute la joumee, et, le pins souvent passent la riiit sur l^s .places du n.arehe, les t^P^nes des stades et tous autres lieux publics, car 1* vilie a toujours ete d'un grand pouvoir

,lle:_pffre de.(po«dhUlt*«, une vie pins !nrge,

i t''^pa. 1b moi^lre d.

un travail^^ qenibl^ ell^.offre aussi et'oen'e^pa. 1b moi^lre

un travail^^ qenibl^ ell^.of ^

ses chanoes 1b grand attrait de I'moonm. Ce« qui'y ont vecu, lorsqu ils reviennent au village, parlent, mfene s'ils y onb soutferV, de- possibili-

^s'de vie pi^i&ge^dr^ua&aftS- extraordinaire*,.^ gains ndrifiques.

De pins les ecbies ^^noiBreuses^ >^ville et'^e^souvent plus facUe

;;de s <y faxre^inicrire^ poX^'^riter^me grands partie de^xjeunes caasrou-

nais, d'ypo^suivre ses 6ttid

4esir de bien

■U csfteJUt autrcs. U jeun^)b^uss£^ arrty6 |. la ville, tente ivchez quelqae parent,:Plus;jou moins eOoigne en .attendant de trouver ufi^travail? Mais la 3w«(iM,jl.1W«P#n0po».rdu mlieu, le handicap d^la langHejne facilitent pas les choses. II se trouve bientdt seul, sans resso^es, sans travail. II etait depuis ied^part de son village en danger

ffloraCr U *ti/ maintenant au seuil de la deU^quance et les" tentations nul- .tiples, Is fr^quentation de jeunes gejis Partis et qui se^l^ttent de vivre

iy condu5.ront ineluotablement*

i.:'--O

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' ' Au Cameroun, 1'enfant ne V6le generalement pas ^>ur obtenir.-.son strict necessaire^ la dellhquance ^venilej ■ resale <& heiirt et. de. la reftsontre de'deux mondes, de: dei£ mode* de vi€^ entiSr&neht differents dont l*un,

reconnula voieoupro^ Augment ou-

leffondrement dea regies tribales l^bri' ne -rouv«. Qilvn embtyon: de, npqyel- les structures trop faibies entfWe^pour Assurer:ileB proKLem0S:.muli>iiaes

que-^s^' ^©.urbanisation-Ji la dlbgndade*.; ■■;; : ;_£ :.

' "*■ Nous avons vu c'ombien e&Cfra&M^ position- de Jeunesrvivant seuls - i ia viXLe mais celle des-parent6JrS^ciment iis'tall6s; en milieu,uj?^in

VesVpas îis'enviablefil^neôn^pas prepares -A, jbuer leux rS^,.diedu- : cateur auês^fele#enfant^ plus forte raison aupres'de tar. adolescent^.

'dans ce confcexte entierement nouveaxu1 ■■ -'r ■ T; :. v.v

^^'---Avgc '^ dispar^jion de lamorale et des regies coutuMe^eg a base d'inter^iis'et' de chatinent^l infant de son c^fce- penss souvent. c&? si

^ Itonne punit plus iln «y ;a-pliis de [faute, Les principes de 1'education

modeVnes'tels qiie liautorit^/la" securite dans les; relations iirter-person-

nelles parents-enfants, ne sont ni compriics ni &t^gres, .un vide inevita-

fele separe les: parents :de leurs enfantb^ - - ,.>.: ., ■ y

'; to mineur dc-Hnquont au Cameroun ne presente pas do troubles $*

caractere' et a« eo^portemfini'-necessitant une 'reeducation, ahe-action medico psychologique tres individualisee telle qu!elle se pratique en 'Europe dans; les pays ou: lesofêêt j3.es causes de-la dînquance juve^

uile relevent de son developpement economique, de 0Jai§ance %ter.i:Blle, d'line

, .certaine form© de cpnfprt. Ces elements oefciet* ■ en evidence, les trou

bles affectifs, aveo -toute une garame <ierreurs educatives dont •ertaines.

sont grossieres et graves.

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E/CN.lii/SODE/26 Page h" ■■

'^Les ^fsn'ts delinquarrts au; Jamerpm sont simplement ineduques. Us

afeendenfc Une..action Iducatiy^ . et noBLvi^^mise en place de toute une

action reMuiative coftteu|i»r. . Ceê^^sât^tion./est reco^f.Qânte.^Ji-les -

buts recKei'tities ^ doiHre&t ^|^er; a,., donner- aux jeunres d^i^bgg^; hs&&&XtLpk . '

A* tfiowsSJK'Savfii 1'"tfiwaiii sation d'une vie refftiliere et equilibree, w;\ :'"-■"■■ »

de tfetvsa^:-&sXi« ^6rganisatioh d!im,e.,yx!? re.

favorisant une integration aspirations .c.onstructiVes■ d!uhe

s- ■■*-% '.■' .'■' ■ . ' ... ■ ■ ■-■■■■ -"•■"■-'"' -' . rfII. v -,o

^ tradfiits deyantae^?^ibanattK"

deeid^i ^.crfeicwW^^ * recevoir jj^es^jj

'^rilêseralt pas possible^ gait dd aUj-fa^t, de ^ âvite îe^Ja,.|?p*et/x ^ ise, so£t aii faii?;Jie-:la!t;ca?enc:ie educative.r<iu:«li«a dans êqweO,-ii«'. -;:'X

vivaieait precedemment, .'depA&e;a leur ^

LT£ns^tutipn-Camerounaise 4e ltBofatlce fit'criee E^un-aa^tt^ du '

II Mars' 1?0* .tSiie rego$fc en. yue rd^;-leur ■rdcS-lassement social- d.es^-tainbtirs

ages fe 10-^1 .Ll8:;a^s life -de leur adqjlssion qui lui sont confie©.: par ■■

les -tri&iaux soit pour un temps determine par le ^ugeiiierit, soit-Jut

leur majoritfc civilef.-■*;■;.-": ■-,«■ :" ■: ' ■ ' . . : : ""'"" ;

y Ite tout d'abord conQU pour .pouvp%,groupej--" r,r environ 300 gar?onsrinais;;4es difficultes financieres ont empe*che ;la; re'ali- ._

satlon du plan primitiveittent prJtyu.L.JJ^ct,uellement la capacite=du.Ceritr^

d^-Betamba est de. ^ j"

'A-ce'-jour jtl gar^'^fis lui ozi^',4fce^<5onXies pour'un total de plus de

* - ■'■■ V >:-- ■ ' ■■■..?.'■■■ ,.-g|*^*?V; ,; ■■ ,.?■•-■ i ■■■-.■;■ ■ .

L'etude des -doaaiers des. garcons donne les renseignements suivants i

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E/CN.H4/SODE/26 Page 5

. - 2^36 cbniTfls p^T'i6 Tribunal:de Douats ■""■"'-'

78"- 'fcotiffefe par &© Trifeal de Yaounde ';

:-.•;: <^ fcanfiete par le Tribunal deBa^ia -:';

*'' 33 tfonfies par:le T^ibttnal de Dschang ^:

:;v' 5 confies ~'par lle Tribunal de -b

la

Les" triburiaux de N *Kong»amha, Maroua, Edea, 'Garoua, kribi, Eseka -viennent ensuite'avec uh maxfiunfde 1; gar$ons eonfifis.

La delihquanee'est un phenom^ne ■ detain. Mais si l'oii recherche

provenance reelle des minettrs d!apres leur origine, 1'on s'apergoit que

bien que les tribunaux de* la region Baraileke ne nous "alent confie que

peu. de mineurs, "112 peSitsBamilekes nous ont ete envoyes par les

naux de Douala et de Yaounde. Les regions a forte densite de ptpiilation,

^r"■-'■c& quiêst-ik^Jc^tf- Jfe la t^îon Sami3:eke^-s6ht done leS^grandea pourvoyeuses .Xes m,1!1n.n)tx.,.)irbains>,eonêquence de-ia forte 4nri

B. Age des mineurs ■■■' ?■'■:*'■ ;i"!' ■■ :'■■-■■'"J:-— ■■■'■- ' '■'■ L: ■--■oof;l-... '.. -.

,,r/ . _,.;. Soixant,e«(iix po^r. ,,c?nt ^'^tase^eXKont.^npis le^.^lit entre ta TOieme pt la. seisieme _a?mee*4 .Avant J3 ans la. somparution devant vn

sfr rare- ,^ _ ,; ,... , ^ . .-..■;.,...., .:, r-^u^ ■,■,.■■*■..

dans- 9O;';pour ^ent^-des-icas -le ^o^f^du-delit? vol'alimen-

;I-!.J:v taire,-VTo2f.^.i;argent,.quelquefois vol^ d©: T^cycleiite" et' de. ^ttibdritb*- Les

Jj'- autres fpL^lits sfont paiirotaclre -il'iiapoi^fcanaet >ie-; recel^ ■l|'escroquerie-, e%

-'■" lâbiis de .confiance .pc«ip~;Ies îttt».tgB8^'i-'1 L*on Telîre;*tep^Miiaht trc^s cas

. -.■:. de *oups'et::blj2Bsuresy deuic^ vials-et

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E/CN.OVSODE/26 Page 6

Les eleves se repartissenfc en-', deu^Lgiipupe? prin<$ipaux:i ,les $colaires

et les apprentis. Les garcons de-.moins/dellj. ans, une jjuajpanfcainfe environ, vont en classe a temps complet.1 softs. la.'.direet£on.de deux insrtitoteurs*

Leurs etudes peuvent "8-re sanctidnnês. parîe; •Ortificat &*etuê^primai- res. Les apprentis suivent, s'il*.. le .&iBirent,r des cours du-.soir qui leur .permettent de recuperer une partie de^leur .retard scolaire. Les eours

sont domes l^en#»plemenb _par les irEtituteurs du Cafctre.

. Cette annee 3.7 garcons, en majorite de» apprentis, ont e"te presentes au certi-fica.-^ ^tetusie jsrimaije,., 11 ont ete re^ua, .I<e resultats est d'autant plus meritoire que nos jeunes s'etaBb, , bien souvent, avant leur arrivee .. .a Betamba., derohes a une scolarita. nonnale- nous arrivent avec un retard

...:. ,scolair,e important? , . . .. . . ,

s^i^ons;;d|apprent^Ls8age:aJi .nombre 4e ■§ aetueHeinent/^groupent

de 30 a S' gartjohj*' et fegoiveAt d'es jeunes ayatit"atteirit !a# centre

1'age de lh ans et ceux qui nous sont *onfies apres cet "Sge»" Ges sections aont placees sous le contrSle de moniteurs techniques :

'* ° La" sectiorl' de!" vannerie '"re^oxt lesi :gar5ons' p^eu'douesau point de

"iiitellectufei et qui sont oohfies trop a^es oil' pour itfi temps irop "Sourt pour quTil aoit possible d!envisager autre chose "qu'un apprentissage du

geste. 1& section des travaux agrieoles-Jbst -pljxs particu Meremeht resefw ." ..' ve*0-,a £s£tTfel*ffint^ir.es oSi a des. jetines ca^iginaires de brousse.,dont les pa-

■. -,\ rents solftr planfceura^-Jabjatp:11!! sera $bss±b3Ce''de> -r^di-rfger sub. .leur village*

&*:et me'CKniqU^ automoba^le) eide menui- 4*e^d^Vfeftt •'Hes gartjons *dU" ruftreau du certificat d^tiidesL confidrf' Vt-lsuv -insittistttiiioit pour \m temps cssez long et auxquels on peut emrisager de donner un apprentissage echelonne sur trois ans.

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Page 7

f- des aftete&vail sont lea. .e34&entis. prinqrdiaux. qui favorisent_un reelassement

social durabJ.e. Tons les efforts aont done deployes pour permettrea ©haque Sieve d*acquerir le maxim'itn de connaissances et d 'education dMrant la pe- ripdeTde placement. "1-es educateurs et les mattres' d *aie±£er eftercjsen* a

e^ablir iui" contact 'aftectiT eritre eOk. et les enfants" doni ili on* -la- charge.

Qe qui'n'est pas' tou,5oufs'*^3!l tfar'bes^e^ie^ftit' -fcous^^b'nik la prison

et"flea promiscuitefires HangerSuSesj qui sonfe paas^s-devaift iin tribuftal

ils bnt':'eu pDiiry qui:-ont,,.ete ■.lamenea ^ Set^nibajt menotteg aux mains les gendarmebrse dectandeht' en •arrivait - au. Centre qu^lle moirreXlA ca-

]qs ptt^n^.* tia dAscL-pline de Hinstitutipn esft;"large*- -PajS de ' hairfci murs^ pas 'eLe grilles /.pas tie gardes.-•; II n lexiste ci^me. jias de closu

res entre le centre et ^exfcerieurijles villages. vpi-sins, , ■ : ■.^-,i;;.rrJ

■ r'""Les aeSiTilteV dhd -:gar9ons sDnt''organisees.de.;telle corte quTa aucune mo^eht iXi he- soient livres a.-;^ax->iatinoes*: Le. sporty eoole <A<

:":ie voloii*^'et'^s^JrtoitExcellent apprenti^isage de la: vie, dfequipej

- i.ui piBissant leV3.6rrr"eciv{ea?eif:*' Res aeancfia; d:^dueatlpn,physique, groupent JHfiaciue^ ma^in-ces-'JotSne'P du ni^rnQ^ncLveau-.-eif: non ^,inlnie;$ge» Chaque soxr

:txciper;b--au cV^mpionat - du Camerouni ■■j.Hne' pisc.ine est a la disposition des '"'jeunes^ qrJ:'"-sr^rent presque :tous nager^.^t qui,^poTir, la :plupartv#, prennentv

deu^c bains par., jour*,,- . ..-. ■■ ., . ^ ,- ;.... ,r...

uiais-ponr-la deterciinivtliMi duqael intertieni!ient..egalement. les notes,,, de brar*

^ail en ola:ese;-et'a l*ate?J.er^ ainsi .que .les notes 4©-. oonduit%.-et .dp disci- 1 pliii^i general© :.i>erfiiet^ de /recompehserV^non .les. mei^Leursn mais ceux qui

font vraiment-un effort rers le mieux* Les de£ejpioratipns m^teri^lles v<>- lontairesj la perte dohje-'cs ^sg ILingerie ou de vttements peuvent entrat- ner Ha suppression, povj? (-es fautifs de tout ou partie du peculoiu mois au

oours duquel les fait« se sont prodinits.

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E/CN.lVSODE/26 Page 8

alimentee1 par le produit du travail des eleven, Tousles garccns quittent-I'inbtitiAxon munis de: ce viatdque- quij-es-b

souvenfc substantiel* ■ ■■■...

. Les garcons .dont le comport'ement a donne entiere satisfaction, arrives ,en fin d'apprentissage peuvent ttre rendus a leur famiUe a 1'instigation

du Directeusfc mac depision judiciaixar^uelouefois 3 cm h ans avant la date aui avait ete fixee par les jugements qui les confiaierit a 1 *iisbit.ui»ion.

: .:. Chaque. fois que cela peut se feire, les gargons arrives en fin de se- - jour sont places chez des employeurs\ ou il est possible de continuer a les

i-: suivre. .Mais :cette .recherche de placement est ertr^mement. difficile car t'Wlemarohe :du travail" est pratigtiement bouche au^Camerotm et que l'on n*y

dispose pas suffisasament de personnel social* . ...

TEn 1959^ le gouvernement du-:.Cameroun- qui s'etait ejmi.r. du grand nombre

■■■■ d'enfants maintenus dans. les. prts'ons faute de places a Betamba, dScidait

■/l*achat" d!iin domaine 4e roU. hectares en vue .d'y creer un deuxieme centre.

c Oe- dcaoaine5 situe dans "urn riche .region agricole devait permettre la forraa- ' -la.on.de 200 a 250 je«Res agrici^Lteurs. Cette decision etait particuliere-

ment judicie^ae ^puiaque l>4cononn.A du Cameroun sera pendant ~de longues annees

©i>ore tributaire de spn agriculture. Malheureusement',* faute ^e cre,dits d!inyestissement ^a construction du centre n»a pas pu e^-re encore entreprise,

Au point de vue du personnel specialise ne>essaire, la creation d'une ecole de formation'rd<educatQura.-a ete decidee, Les frais d<inyestissement seront pris en charge, au titre^de llaide bilaterale, par la.Suis.se, Les travaux conunenceront.en octobre prochain. Cette ecole adjointe au jentre i:::, de Betamba permettra la formation, theorique et pratique en 18 mois-dtune

d'educateurs* : ._ „ ■■ --,; ■ . ■ .^

■ ■. t

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E/CN.lVSODE/26

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Le niveau des etifcles pour y &tre admis sera celui du Brevet elementaire ou d'un certificat d^ptitufiesprofessionnelles. Les stagiai—

res percevront pendant le temps de leur formation le traitement des

Instituteurs-Adjoints, Us seront apres l'pbtention de leur diplSme payes au tarif des institutoenR* Les meilleurs elements de chaque stage pouiv ront etre envoyes pour un sejour de perfectionnement a l'etranger.

Les educateurs formes a Betamba serviront dans le ou les centres dTeducation, ils pourront igalement avoir la charge dlun serviae en milieu ouvert dans les villes importantes, ils pourront enfin etre attaches a

Juridiction et s»y occuper du service de la liberte surveillee*

Exposé du Délégué du Cameroun

CONSEIL miTm

Monrovia,'18-31 aoftfc \%k '"

" ' : ': 'l&b&E DU DELEGUE DU CAftEROUN,:M*' COI0NNA : ,. -,-r

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civilisation nKX^qui 3'i#^^:^^ei:PI^t:SUr^ ^

nnteriel. C'estainsi ^.unârui'non&e/deête^qêni'leur village.

l.on constate des lors dans les villes ^existence de bandea d-erfants qui flanent, livres a eux mfenes toute la joumee, et, le pins souvent passent la riiit sur l^s .places du n.arehe, les t^P^nes des stades et tous autres lieux publics, car 1* vilie a toujours ete d'un grand pouvoir

,lle:_pffre de.(po«dhUlt*«, une vie pins !nrge,

un travail^^ qenibl^ ell^.offre aussi et'oen'e^pa. 1b moi^lre

un travail^^ qenibl^ ell^.of ^

ses chanoes 1b grand attrait de I'moonm. Ce« qui'y ont vecu, lorsqu ils reviennent au village, parlent, mfene s'ils y onb soutferV, de- possibili-

^s'de vie pi^i&ge^dr^ua&aftS- extraordinaire*,.^ gains ndrifiques.

De pins les ecbies ^^noiBreuses^ >^ville et'^e^souvent plus facUe

;;de s <y faxre^inicrire^ poX^'^riter^me grands partie de^xjeunes caasrou-

ffloraCr U *ti/ maintenant au seuil de la deU^quance et les" tentations nul- .tiples, Is fr^quentation de jeunes gejis Partis et qui se^l^ttent de vivre

' ' Au Cameroun, 1'enfant ne V6le generalement pas ^>ur obtenir.-.son strict necessaire^ la dellhquance ^venilej ■ resale <& heiirt et. de. la reftsontre de'deux mondes, de: dei£ mode* de vi€^ entiSr&neht differents dont l*un,

reconnula voieoupro^ Augment ou-

l*effondrement dea regies tribales l^bri' ne -*rouv«. Qilvn embtyon: de, npqyel- les structures trop faibies entfWe^pour Assurer:ileB proKLem0S:.muli>iiaes

' "*■ Nous avons vu c'ombien e&Cfra&M^ position- de Jeunesrvivant seuls - i ia viXLe mais celle des-parent6JrS^ciment iis'tall6s; en milieu,uj?^in

VesVpas îis'enviablefil^neôn^pas prepares -A, jbuer leux rS^,.diedu- : cateur auês^fele#enfant^ plus forte raison aupres'de tar. adolescent^.

^^'---Avgc '^ dispar^jion de lamorale et des regies coutuMe^eg a base d'inter^iis'et' de chatinent^l infant de son c^fce- penss souvent. c&? si

^ Itonne punit plus iln «y ;a-pliis de [faute, Les principes de 1'education

nelles parents-enfants, ne sont ni compriics ni &t^gres, .un vide inevita-

uile relevent de son developpement economique, de 0Jai§ance %ter.i:Blle, d'line

bles affectifs, aveo -toute une garame <i*erreurs educatives dont •ertaines. *

afeendenfc Une..action Iducatiy^ . et noBLvi^^mise en place de toute une

buts recKei'tities ^ doiHre&t ^|^er; a,., donner- aux jeunres d^i^bgg^; hs&&&XtLpk . '

de tfetvsa^:-&sXi« ^6rganisatioh d!im,e.,yx!? re.

^ tradfiits deyantae^?*^ibanattK" *

deeid^i ^.crfeicwW^^ * recevoir jj^es^jj

'^rilêseralt pas possible^ gait dd aUj-fa^t, de ^ âvite îe^Ja,.|?p*et/x ^ ise, so£t aii faii?;Jie-:la!t;ca?enc:ie educative.r<iu:«li«a dans êqweO,-ii«'. -;:'X

vivaieait precedemment, .'depA&e;a leur ^

II Mars' 1?0* .tSiie rego$fc en. yue rd^;-leur ■rdcS-lassement social- d.es^-tainbtirs

les -tri&iaux soit pour un temps determine par le ^ugeiiierit, soit-Jut

satlon du plan primitiveittent prJtyu.L.JJ^ct,uellement la capacite=du.Ceritr^

d^-Betamba est de. ^ j"

78"- 'fcotiffefe par &© Trifeal de Yaounde ';

:;v' 5 confies ~'par lle Tribunal de -b

Les" triburiaux de N *Kong»amha, Maroua, Edea, 'Garoua, kribi, Eseka -viennent ensuite'avec uh maxfiunfde 1; gar$ons eonfifis.

La delihquanee'est un phenom^ne ■ detain. Mais si l'oii recherche

bien que les tribunaux de* la region Baraileke ne nous "alent confie que

naux de Douala et de Yaounde. Les regions a forte densite de ptpiilation,

de 30 a S' gartjohj*' et fegoiveAt d'es jeunes ayatit"atteirit !a# centre

f- des aftete&vail sont lea. .e34&entis. prinqrdiaux. qui favorisent_un reelassement

e^ablir iui" contact 'aftectiT eritre eOk. et les enfants" doni ili on* -la- charge.

Qe qui'n'est pas' tou,5oufs'*^3!l tfar'bes^e^ie^ftit' -fcous^^b'nik la prison

et"flea promiscuitefires HangerSuSesj qui sonfe paas^s-devaift iin tribuftal

font vraiment-un effort rers le mieux* Les de£ejpioratipns m^teri^lles v<>- lontairesj la perte d*ohje-'cs ^sg ILingerie ou de vttements peuvent entrat- ner Ha suppression, povj? (*-es fautifs de tout ou partie du peculoiu mois au

■■■■ d'enfants maintenus dans. les. prts'ons faute de places a Betamba, dScidait

leffondrement dea regies tribales l^bri' ne -rouv«. Qilvn embtyon: de, npqyel- les structures trop faibies entfWe^pour Assurer:ileB proKLem0S:.muli>iiaes

bles affectifs, aveo -toute une garame <ierreurs educatives dont •ertaines.

^ tradfiits deyantae^?^ibanattK"

font vraiment-un effort rers le mieux* Les de£ejpioratipns m^teri^lles v<>- lontairesj la perte dohje-'cs ^sg ILingerie ou de vttements peuvent entrat- ner Ha suppression, povj? (-es fautifs de tout ou partie du peculoiu mois au