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Bulletin épidémiologique hebdomadaire

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Bulletin

épidémiologique

hebdomadaire

p.129Éditorial - Se mobiliser pour la vaccination ! Editorial - Promoting immunization practices!

p.131Calendrier vaccinal 2008 et avis publiés depuis le calendrier vaccinal 2007

Vaccination schedule for 2008 and recommendations published since the 2007 vaccination schedule

Éditorial

Se mobiliser pour la vaccination !

Promoting immunization practices!

Daniel Floret, Président du Comité technique des vaccinations

Cette année, et probablement les prochaines, le calendrier vaccinal paraît en avance afin de faire coïncider sa publication avec le début de la semaine de la vaccination qui a lieu du 21 au 28 avril 2008. Initiée par l’OMS en 2005 en Europe, cette manifestation mobilise désormais la plupart des pays européens. Le but est de sensibiliser les professionnels de santé, les décideurs mais aussi le grand public sur l’innovation médicale qui a le plus contribué à la baisse de la mortalité au cours du siècle dernier.

Les nouveautés du calendrier vaccinal 2008 sont limitées (délais obligent !). Une réflexion a été menée sur la vaccination des enfants contre la grippe, dont on sait maintenant qu’ils sont massivement atteints lors des épidémies saisonnières. Bien que les nourrissons, dont le risque d’hospitalisation rejoint celui des adultes à risque, pourraient en théorie bénéficier de cette vaccination, l’absence de démonstration d’efficacité du vaccin dans cette tranche d’âge en limite la portée. La protection indirecte par vaccination de l’entourage pourrait être envisagée mais l’efficacité de cette stratégie n’est pas non plus démontrée. Il a de ce fait été décidé de se limiter à recommander la protection des nourrissons de moins de 6 mois les plus à risque, notamment les anciens prématurés et ceux présentant des pathologies sous-jacentes les prédisposant à une grippe grave. La vaccination systématique des femmes enceintes n’a pas été retenue, faute de données probantes d’efficacité. Le nouveau calendrier vaccinal a également intégré la mise à disposition d’un second vaccin contre les papillomavirus humains. Les nouvelles recommandations concernant le BCG avaient déjà été énoncées dans le calendrier vaccinal 2007, bien que le décret suspendant l’obligation soit paru après. Enfin, il est rappelé (une fois de plus) la nécessité de vacciner contre l’hépatite B les nourrissons, les enfants et les adolescents qui vont entrer dans la période de risque sans être protégés.

En fait, l’innovation essentielle concerne la vaccination anticoquelucheuse. Les recommandations françaises la concernant étaient excellentes, notamment la stratégie dite du cocooning destinée à protéger les petits nourrissons, les plus à risque de formes graves et non en âge d’être vaccinés, par l’immunisation de l’entourage. Force est malheureusement de constater que ces recommandations ne sont pas appliquées. La démarche a été d’identifier les problèmes, d’en rechercher la cause et de tenter d’y remédier par des recommandations plus facilement applicables. Alors que la primo-vaccination est bien effectuée, il n’en est pas de même des rappels : seuls un peu plus de 50 % des adolescents ont reçu 5 doses de vaccin à 11-13 ans, et 40 % de ceux-ci ont reçu le rappel à 5-6 ans. Ainsi, à 18 ans, 34 % des adolescents seulement sont protégés. La stratégie du cocooning est mal comprise, vécue par les médecins comme difficile à mettre en œuvre, et en définitive peu appliquée. Une stratégie complémentaire est apparue nécessaire. De même, les recommandations concernant les professionnels, qui n’incluaient pas ceux de la petite enfance, ne sont pas respectées, laissant émerger des bouffées épidémiques de coqueluches nosocomiales qui ne concernent pas majoritairement les services recevant des enfants. Enfin, la règle des 10 ans de délai entre l’administration de deux vaccins comportant les valences dT représente un obstacle significatif à la vaccination des adultes. Ce délai avait été ramené à 2 ans en situation de cas groupés, alors qu’on dispose désormais de données rassurantes de tolérance, y compris lorsque une dose de vaccin tétravalent dTcaPolio est administrée 1 mois après un vaccin trivalent dTPolio.

Ainsi, les nouvelles recommandations insistent sur la nécessité de respecter le calendrier concernant le rappel des 11-13 ans. Les adolescents qui n’ont pas reçu ce rappel peuvent bénéficier d’un rattrapage à 16-18 ans. De même, ceux vaccinés hors recommandation à 5-6 ans peuvent être revaccinés lors de ce même rendez-vous vaccinal. L’intérêt de la stratégie du cocooning est rappelé et celle-ci devrait être facilitée par l’abaissement à 2 ans de l’intervalle entre 2 vaccins contenant les valences dT. L’allaitement ne contre-indique pas la vaccination de la

BEH 16-17 / 22 avril 2008 129

Calendrier vaccinal 2008 - Avis du Haut conseil de la santé publique

Vaccination schedule for 2008 - Recommendations from the “Haut conseil de la santé publi

que”

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mère après l’accouchement. Surtout, en complément de cette stratégie, l’administration d’un vaccin tétravalent dTcaPolio est proposée aux adultes n’ayant pas reçu de vaccin anticoquelucheux depuis plus de 10 ans. Pour pallier à la problématique de la rotation des personnels, la recommandation vaccinale est étendue à l’ensemble des personnels de santé, y compris les étudiants des filières paramédicales et médicales. Les personnels de la petite enfance sont également concernés. Le délai de 2 ans est ramené à 1 mois en situation de cas groupés. Concernant les adultes enfin, le nombre de doses de vaccins qu’ils peuvent recevoir reste limité à une.

L’analyse a également pointé le fait que rien n’avait été fait pour promouvoir la stratégie du cocooning. La promotion des recommandations vaccinales en France pose un vrai problème sur lequel il faudra se pencher.

Proposer de bonnes recommandations, simples, compréhensibles et faciles à appliquer représente un objectif fort du Comité technique des vaccinations. Encore faudra-t-il les faire connaître. Nous espérons que la semaine de la vaccination y contribuera.

Sommaire

CALENDRIER VACCINAL 2008

. . . p. 131

1. NOUVELLES RECOMMANDATIONS

. . . p. 131

1.1 Vaccination contre la coqueluche . . . p. 131 1.2 Vaccination contre la grippe saisonnière . . . . p. 131 1.3 Vaccination contre l’hépatite B . . . .p. 132 1.4 Vaccination contre les infections

à papillomavirus humains . . . .p. 132 1.5 Vaccination contre la tuberculose . . . .p. 132

2. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

. . . p. 132

2.1 Vaccination contre la coqueluche . . . .p. 132 2.2 Vaccination contre la diphtérie, le tétanos,

la poliomyélite . . . p. 132 2.3 Vaccination contre la grippe saisonnière . . . . p. 132 2.4 Vaccination contre les infections invasives

à Haemophilus influenzae de type b . . . p. 132 2.5 Vaccination contre l’hépatite B . . . p. 132 2.6 Vaccination contre les infections

à papillomavirus humains . . . p. 133 2.7 Vaccination contre les infections invasives

à pneumocoque . . . p. 133 2.8 Vaccination contre les infections à rotavirus . . p. 133 2.9 Vaccination contre la rougeole, les oreillons

et la rubéole . . . p. 133 2.10 Vaccination contre la tuberculose . . . p. 134 2.11 Vaccination contre la varicelle . . . p. 134 2.12 Vaccination contre le zona . . . p. 134

3. RISQUES PROFESSIONNELS

. . . p. 134

3.1 Vaccinations obligatoires

pour les professionnels de santé . . . p. 134 3.1.a. Personnels visés par l’article L. 3111-4

du Code de la santé publique . . . p. 134 3.1.b. Personnels des établissements de santé et

autres visés par les articles L. 3112-1 et

R. 3112-2 du Code de la santé publique . . . p. 135 3.2 Vaccinations recommandées . . . p. 135 3.2.a. Coqueluche . . . p. 135 3.2.b. Grippe saisonnière . . . p. 135 3.2.c. Hépatite A . . . p. 135 3.2.d. Leptospirose . . . p. 135 3.2.e. Rage . . . p. 135 3.2.f. Rougeole . . . p. 135 3.2.g. Varicelle . . . p. 135

4. RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES

. . . p. 136

4.1 Vaccination contre la coqueluche . . . p. 136 4.2 Vaccination contre la diphtérie . . . p. 136

4.3 Vaccination contre l’encéphalite à tiques . . . . p. 136 4.4 Vaccination contre la fièvre jaune . . . p. 136 4.5 Vaccination contre la grippe saisonnière . . . . p. 136 4.6 Vaccination contre l’hépatite A . . . p. 136 4.7 Vaccination contre l’hépatite B . . . p. 136 4.8 Vaccination contre les infections invasives

à méningocoque de sérogroupe C . . . p. 137 4.9 Vaccination contre les infections invasives

à pneumocoque . . . p. 137 4.10 Vaccination contre la rage . . . p. 137 4.11 Vaccination contre la typhoïde . . . p. 137 4.12 Vaccination contre la varicelle . . . p. 137

5. RECOMMANDATIONS VACCINALES

AUX VOYAGEURS

. . . p. 137

CALENDRIER DES VACCINATIONS 2008

TABLEAU SYNOPTIQUE

. . . p. 138

LES AVIS DU HAUT CONSEIL DE LA SANTÉ

PUBLIQUE RELATIFS À LA VACCINATION

PUBLIÉS DEPUIS LA PARUTION

DU CALENDRIER VACCINAL 2007

. . . p. 139

Avis du Haut conseil de la santé publique du 14 décembre 2007 relatif aux recommandations de vaccination contre l’hépatite B en France . . . . p. 139 Avis du Haut conseil de la santé publique du

14 décembre 2007 relatif à la vaccination contre les papillomavirus humains 16 et 18 par un vaccin

bivalent . . . p. 139 Avis du Haut conseil de la santé publique du

1erfévrier 2008 relatif à la vaccination contre

la grippe saisonnière de l’enfant

et de la femme enceinte . . . p. 143 Avis du Haut conseil de la santé publique du

1erfévrier 2008 sur la modification éventuelle des

recommandations vaccinales des jeunes femmes

par le vaccin anti-papillomavirus Gardasil® . . . p. 144 Avis du Haut conseil de la santé publique du

19 mars 2008 relatif aux recommandations

vaccinales contre la coqueluche . . . p. 145 Avis du Haut conseil de la santé publique du

19 mars 2008 relatif à la vaccination contre les infections invasives à méningocoque B:14:P1-7,16 avec le vaccin MenBvac®

(3)

La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique qui a créé le Haut conseil de la santé publique (HCSP) précise1que « la politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du HCSP »2.

Le Comité technique des vaccinations (CTV) qui regroupe des experts de différentes disciplines (infectiologie, pédiatrie, microbiologie, immunologie, épidémiologie, santé publique, médecine générale, économie de la santé, sociologie...), comité techni-que permanent dépendant d’une des commissions spécialisées du HCSP, élabore une proposition de calendrier vaccinal qui est ensuite validée par le Haut conseil de la santé publique.

Le calendrier vaccinal, qui fixe les vaccinations applicables aux personnes résidant en France en fonction de leur âge, résume les recommandations vaccinales « générales ». Il existe en outre des recom-mandations vaccinales « particulières » propres à des expositions professionnelles, des conditions spéciales ou à des voyages.

Les missions du Comité technique des vaccinations sont d’assurer la veille scientifique sur les évolu-tions et les perspectives en matière de vaccins, d’élaborer la stratégie vaccinale en fonction des données épidémiologiques et d’études sur le rapport bénéfice-risque individuel et collectif et d’études médico-économiques relatives aux mesures envisa-gées, de proposer des adaptations en matière de recommandations et d’obligations vaccinales pour la mise à jour du calendrier vaccinal3-4. De plus, les recommandations des experts tiennent compte des orientations générales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’élimination de certaines maladies, notamment des objectifs d’élimi-nation de la rougeole en Europe et d’éradication de la poliomyélite dans le monde.

Le calendrier vaccinal 2008 introduit de nou-velles recommandations qui concernent les vaccinations contre la coqueluche, la grippe saisonnière, l’hépatite B, les infections à papil-lomavirus humains et intègre les nouvelles dispositions réglementaires relatives à la vac-cination par le BCG.

Pour obtenir des renseignements pratiques, on peut se reporter au Guide des vaccinations qui sera actualisé en 2008, et disponible sur le site internet du ministère chargé de la Santé : www.sante.gouv.fr à la rubrique « Vaccinations ». Ce guide est égale-ment diffusé par l’INPES : www.inpes.sante.fr.

1 - Nouvelles recommandations

1.1 - Vaccination contre

la coqueluche

En préambule, le CTV/HCSP rappelle que, dans le schéma français de vaccination contre la coqueluche, la pratique d’un rappel à l’âge de

5-6 ans n’est pas recommandée. Les données

épidémiologiques ne justifient pas cette pratique. Par ailleurs, la répétition des doses de vaccin coque-lucheux acellulaire expose à une exacerbation des effets secondaires locaux. Le CTV/HCSP insiste

sur l’importance de la recommandation d’un rappel coquelucheux à 11-13 ans chez tous les adolescents et recommande :

- pour les enfants qui ont échappé à ce rappel

à l’âge de 11-13 ans, qu’un rattrapage soit

pra-tiqué par l’administration d’un vaccin dTcaPolio5, à l’âge de 16-18 ans ;

- pour les enfants qui ont reçu hors

recom-mandation un rappel coquelucheux à l’âge de 5-6 ans, que le rappel coquelucheux de 11-13 ans

soit différé et qu’un vaccin dTcaPolio soit proposé à l’âge de 16-18 ans.

Le CTV/HCSP insiste sur l’importance de la recommandation d’une vaccination avec le vaccin dTcaPolio des adultes ayant un projet parental et, à l’occasion d’une grossesse, la mise à jour des vaccinations des membres de l’entourage familial (enfant non à jour pour cette

vaccination, adulte n’ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années) selon les modalités suivantes :

- durant la grossesse pour le père, la fratrie et, le cas échéant, l’adulte en charge de la garde du nourrisson pendant ses six premiers mois de vie ; - le plus tôt possible après l’accouchement pour la mère (l’allaitement ne constitue pas une contre-indication à la vaccination anticoquelucheuse) ; - chez l’adulte, le délai minimal séparant une

vaccination dTPolio de l’administration du vaccin quadrivalent (dTcaPolio) peut être ramené à deux ans.

Le CTV/HCSP recommande la pratique d’un rattra-page coquelucheux chez l’adulte n’ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années, notamment à l’occasion du rappel décennal diphtérie-tétanos-polio de 26-28 ans, avec le vaccin dTcaPolio.

Le CTV/HCSP recommande la vaccination contre la coqueluche par un vaccin dTcaPolio de l’en-semble des personnels soignants, y compris dans les EHPAD6, à l’occasion d’un rappel

décennal de vaccin contre la diphtérie à concentration réduite, le tétanos et la polio-myélite (dTPolio). Cette mesure s’applique aussi aux

étudiants des filières médicales et paramédicales. Il recommande également le rattrapage des pro-fessionnels en contact avec des nourrissons trop jeunes pour avoir reçu trois doses de vaccin coque-lucheux : personnel médical et paramédical des maternités, des services de néonatologie, de tout service de pédiatrie prenant en charge des nourris-sons de moins de 6 mois et le personnel de la petite enfance. Pour ces personnes, le délai minimal séparant une vaccination dTPolio de l’administra-tion du vaccin quadrivalent peut être ramené à

2 ans. En cas de survenue de cas groupés de coqueluche en collectivité7, ce délai peut être ramené à un mois.

Il est également rappelé qu’en l’état actuel des

connaissances, notamment sur la durée de protec-tion et la tolérance de doses répétées, il n’y a pas

lieu d’administrer plus d’une dose de vaccin dTcaPolio chez l’adulte.

1.2 - Vaccination contre la grippe

saisonnière

Le CTV/HCSP dans l’avis du 1erfévrier 2008 recom-mande de vacciner contre la grippe l’entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave (Cf. recommandations particulières), en respectant pour les enfants de l’entourage le schéma vaccinal qui dépend de l’âge et d’une éventuelle vaccination antérieure.

Il ne recommande pas la vaccination généralisée de la femme enceinte contre la grippe saisonnière en l’absence de données suffisantes sur l’efficacité et la tolérance de ce vaccin dans cette situation ainsi que sur l’impact de la grippe durant la grossesse, tant chez la mère que chez le fœtus. Toutefois, il rappelle que les femmes enceintes ayant des facteurs de risque spécifiques (Cf. recommanda-tions particulières) peuvent être vaccinées contre la grippe au cours du deuxième ou troisième trimestre de grossesse et que celles présentant un risque élevé de complications associées à la grippe peuvent être vaccinées quel que soit le stade de la grossesse. Enfin, pour les femmes sans facteur de risque spécifique (Cf. recommandations particulières) qui accouchent durant la période de circulation virale,

Calendrier vaccinal 2008

Avis du Haut conseil de la santé publique

Séances des 14 et 19 mars 2008

1Article L.3111-1 du Code de la santé publique. 2Pour 2004-2008, des objectifs quantifiés relatifs aux vacci-nations sont annexés à la loi :

- grippe : atteindre un taux de couverture vaccinale d’au moins 75 % dans tous les groupes à risque : personnes souf-frant d’une ALD (50 % en 2004), professionnels de santé (21 % en 2004), personnes âgées de 65 ans et plus (65 % en 2004) en 2008 ;

- maladies à prévention vaccinale relevant de recommanda-tions de vaccination en population générale : atteindre ou maintenir (selon les maladies) un taux de couverture vacci-nale d’au moins 95 % aux âges appropriés en 2008 (de 86 à 98 % en 2004).

3Arrêté du 18 septembre 2007 relatif au Comité technique des vaccinations, publié au JO du 27 septembre 2007. 4Entre deux parutions du calendrier vaccinal, les nouvelles recommandations sont consultables sur le site Internet du ministère chargé de la Santé et des solidarités à l’adresse suivante : www.sante.gouv.fr et sur le site du HCSP : www.hcsp.fr.

5dTcaPolio : vaccin combiné composé d’anatoxine diphté-rique et d’antigènes coquelucheux à concentration réduite, d’anatoxine tétanique et de vaccin poliomyélitique inactivé. 6EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

7Rapport du Conseil supérieur d’hygiène publique de France -section maladies transmissibles - relatif à la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas de coqueluche (en cours d’actuali-sation) www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/r_mt_ 220906_ catcoqueluche.pdf.

(4)

et dont l’enfant présente des facteurs de risque, une vaccination est recommandée et devrait être pratiquée à la maternité.

1.3 - Vaccination contre

l’hépatite B

En 2007, les résultats de deux études menées sur la cohorte française KIDSEP (évaluant le risque de survenue d’un premier épisode démyélinisant central ou d’une sclérose en plaques (SEP) ainsi que les risques de rechute d’épisode de démyélini-sation après vaccination contre le VHB chez des enfants suivis de 1994 à 2003 pour un premier épisode de démyélinisation) ne montrent pas d’association entre vaccination hépatite B et sclérose en plaques.

Après publication de ces résultats8, le CTV/HCSP dans l’avis du 14 décembre 2007 considère qu’il n’y a pas lieu de modifier les recommandations déjà formulées concernant la vaccination contre l’hépatite B en France, c’est-à-dire la vaccination des nourrissons et des personnes à risque ainsi que le rattrapage des enfants et en priorité les adoles-cents non antérieurement vaccinés.

1.4 - Vaccination contre

les infections à papillomavirus

humains

Le CTV/HCSP, dans l’avis du 14 décembre 2007, recommande, dans l’état actuel des connaissances, préférentiellement le vaccin quadrivalent (6, 11, 16, 18) par rapport au vaccin bivalent (16, 18).

1.5 - Vaccination contre

la tuberculose

L’obligation vaccinale par le BCG des enfants et adolescents a été suspendue par le décret du 17 juillet 20079. Cette obligation est remplacée désormais par une recommandation forte de vaccination pour les enfants à risque élevé de tuberculose, dès la naissance.

Cette mesure est concomitante à la mise en œuvre du programme national de lutte contre la tubercu-lose rendu public le 11 juillet 2007.

2 - Recommandations

générales

Les recommandations générales concernent l’en-semble de la population, l’enl’en-semble d’un groupe d’âge ou un groupe d’âge de même sexe.

2.1 - Vaccination contre

la coqueluche

La primovaccination à 2, 3 et 4 mois et le rappel à 16-18 mois sont pratiqués avec le vaccin acellu-laire combiné aux autres valences. Compte tenu de la recrudescence de cas de coqueluche observés chez de très jeunes nourrissons contaminés par des adolescents ou de jeunes adultes, un rappel est recommandé, depuis 1998, entre l’âge de 11 et 13 ans et doit être pratiqué avec un vaccin coque-lucheux acellulaire, en même temps que le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite.

Pour les enfants qui ont échappé à ce rap-pel à 11-13 ans, le CTV/HCSP recommande qu’un

rattrapage soit pratiqué par l’administration d’un vaccin dTcaPolio, à l’âge de 16-18 ans. Pour les

enfants qui ont reçu, hors recommandation, un rappel coquelucheux à l’âge de 5-6 ans, le

CTV recommande que le rappel coquelucheux de 11-13 ans soit différé et qu’un vaccin dTcaPolio soit proposé à l’âge de 16-18 ans.

Le CTV/HCSP recommande la pratique d’un rattra-page coquelucheux chez l’adulte n’ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années, notamment à l’occasion du rappel décennal diphtérie-tétanos-polio de 26-28 ans, avec le vaccin dTcaPolio.

Il rappelle qu’en l’état actuel des connaissances, notamment sur la durée de protection et la tolé-rance de doses répétées, il n’y a pas lieu

d’admi-nistrer plus d’une dose de vaccin dTcaPolio chez l’adulte.

La vaccination contre la coqueluche est égale-ment recommandée pour certains professionnels (Cf. risques professionnels) et dans certaines circonstances (Cf. recommandations particulières).

2.2 - Vaccination contre

la diphtérie, le tétanos,

la poliomyélite

La primovaccination, qui comprend trois injections espacées d’un mois à 2, 3 et 4 mois suivies d’un rappel avant l’âge de 18 mois, est obligatoire. Les rappels jusqu’à l’âge de 13 ans sont obligatoires pour la poliomyélite10. Les rappels contenant les composantes tétanique et diphtérique à concentra-tion normale sont recommandés à 6 ans (DTPolio), à 11-13 ans avec un vaccin combiné (DTCaPolio). Les rappels à partir de 16-18 ans et ceux de l’adulte, tous les 10 ans, sont recommandés en utilisant un vaccin combiné tétanique, poliomyélitique et diphtérique (ce dernier à concentration réduite, dTPolio).

2.3 - Vaccination contre la grippe

saisonnière

La vaccination contre la grippe est recommandée chaque année pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Elle est également recommandée : - pour les personnes à risque d’exposition en milieu professionnel (Cf. risques professionnels) ; - pour les personnes atteintes de certaines patho-logies, y compris les enfants à partir de l’âge de 6 mois et les femmes enceintes, (Cf. recommanda-tions particulières) ;

- pour l’entourage11familial des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave (Cf. recommandations particulières).

2.4 - Vaccination contre

les infections invasives

à Haemophilus influenzae

de type b

La primovaccination à l’âge de 2, 3 et 4 mois et le rappel à 16-18 mois sont recommandés pour tous les enfants, en combinaison avec les vaccins diphté-rique, tétanique, poliomyélitique et coquelucheux acellulaire. Un rattrapage vaccinal peut être effectué jusqu’à l’âge de 5 ans.

2.5 - Vaccination contre

l’hépatite B

Dans son avis du 8 mars 2002, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) a recom-mandé la vaccination systématique de tous les enfants dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 13 ans, en privilégiant la vaccination du

nourris-son, ainsi que la vaccination des personnes à risque (Cf. recommandations particulières). Cette recommandation a été confirmée par les réunions de consensus de 200312et 200413, par les avis du 14 et du 26 septembre 2004 du CTV et du CSHPF. Le CTV/HCSP, dans l’avis du 14 décembre 2007 rendu au vu des résultats des études de la cohorte KIDSEP, confirme la recommandation de vaccina-tion des nourrissons et des personnes à risque ainsi que le rattrapage des enfants et en priorité des adolescents non antérieurement vaccinés. Un schéma vaccinal préférentiel en trois injections, qui respecte un intervalle d’au moins un mois entre la première et la deuxième injection, et un inter-valle compris entre cinq et douze mois entre la deuxième et la troisième injection, est recommandé. Un schéma adapté à certains cas particuliers, incluant trois doses rapprochées et une quatrième dose 1 an plus tard, peut être proposé lorsque l’immunité doit être rapidement acquise (étudiants non vaccinés des filières médicales et paramédica-les, départ imminent pour un séjour prolongé en zone de moyenne ou de forte endémie). Au-delà des trois injections de ce schéma initial, les rappels systématiques de vaccin contre l’hépatite B ne restent recommandés que dans des situations particulières (Cf. risques professionnels et recom-mandations particulières).

Pour les nourrissons dont les parents préfèrent que la vaccination contre l’hépatite B soit faite en même temps que les autres vaccins par une seule injection, le vaccin combiné hexavalent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (vaccin acellu-laire), la poliomyélite (vaccin inactivé), les infec-tions à Haemophilus influenzae de type b et l’hépa-tite B peut être utilisé. Il est alors recommandé l’utilisation du calendrier figurant au tableau 1. Chez les enfants nés de mère antigène HBs positif, la vaccination doit être pratiquée impérativement à la naissance14, selon un schéma en trois injections et avec un vaccin autre que HBVAXPRO®5 µg15, associée à l’administration d’immunoglobulines anti-HBs. Un schéma à quatre doses (0-1-2-6) est

8Mikaeloff Y, Caridade G, Rossier M, Suissa S, Tardieu M. Hepatitis B vaccination and the risk of childhood onset multiple sclerosis. Arch Pediatr Adolesc Med 2007 ; 161(12):1176-82.

9Décret n° 2007-1111 du 17 juillet 2007 relatif à l’obliga-tion vaccinale par le vaccin antituberculeux BCG (publié au JO du 19 juillet 2007 – Circulaire n° DGS/RI1/2007/318 du 14 août 2007 relative à la suspension de l’obligation de vaccination par le BCG des enfants et adolescents. 10Articles L. 3111-2 et 3 et R. 3111-2 et 3 du code de la santé publique.

11La notion d’entourage comprend le milieu familial (per-sonnes résidant sous le même toit), la nourrice et tous les contacts réguliers du nourrisson.

12Anaes-Inserm : Réunion de consensus - vaccination contre le virus de l’hépatite B - Mercredi 10 septembre et jeudi 11 septembre 2003 - Faculté de Médecine Xavier Bichat Paris. Texte des recommandations. 17 p.

13Afssaps-Anaes-Inserm : Audition publique : vaccination contre le virus de l’hépatite B et sclérose en plaques : état des lieux (Paris - 9 novembre 2004) – Rapport d’orientation de la commission d’audition. 24 novembre 2004. 14 p. 14Circulaire n° DGS/SD5C/DHOS/E2/2004/532 du 10 novem-bre 2004 relative au dépistage obligatoire au cours de la grossesse de l’antigène HBs du virus de l’hépatite B et à la vaccination des nouveau-nés de femmes porteuses de l’antigène du virus de l’hépatite B.

15Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France (section maladies transmissibles) relatif à la vaccination des nouveau-nés de mère porteuse du virus de l’hépatite B, du 23 juin 2006.

(5)

Tableau 1 Calendrier de vaccination contre l’hépatite B chez les nourrissons

Table 1 Hepatitis B vaccination schedule for infants

recommandé pour les prématurés de moins de 32 semaines ou de poids inférieur à 2 kg14. Cette prévention doit être évaluée par un contrôle sérologique à la recherche de l’antigène HBs et au titrage des anticorps anti-HBs, effectués à partir de l’âge de 9 mois, si possible un à quatre mois après la dernière dose vaccinale.

2.6 - Vaccination contre

les infections à papillomavirus

humains (HPV)

La vaccination contre les infections à papillomavi-rus humains est recommandée à toutes les jeunes filles âgées de 14 ans, afin de les protéger avant qu’elles ne soient exposées au risque d’infection à HPV. Le schéma vaccinal comprend :

- pour le vaccin quadrivalent, trois injections admi-nistrées à 0, 2 et 6 mois (respectant un intervalle de deux mois entre la première et la deuxième injection, et un intervalle de quatre mois entre la deuxième et la troisième injection),

- pour le vaccin bivalent, trois injections adminis-trées à 0, 1 et 6 mois (respectant un intervalle de 1 mois après la première injection et de 5 mois après la deuxième injection).

Le CTV/HCSP, dans l’avis du 14 décembre 2007, recommande, dans l’état actuel des connaissances, préférentiellement le vaccin quadrivalent (6, 11, 16, 18) par rapport au vaccin bivalent (16, 18). Une mesure de rattrapage est prévue et le vaccin est également proposé aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Cette mesure de rattrapage pourrait être proposée à l’occasion d’une primo-prescription de contraception, d’un recours à une pilule du lendemain ou lors d’une consultation pour tout autre motif.

Remarque

La vaccination contre les infections à papilloma-virus ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention.

A partir de 25 ans, toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent continuer à bénéficier du dépistage selon les recommandations en vigueur16.

2.7 - Vaccination contre

les infections invasives

à pneumocoque

La vaccination par le vaccin antipneumococcique conjugué heptavalent17est recommandée à

l’en-semble des enfants de moins de 2 ans, selon un schéma comportant trois injections à un mois d’in-tervalle (la première injection dès l’âge de 2 mois) et un rappel entre 12 et 15 mois.

Elle est également recommandée pour les enfants de 24 à 59 mois non vaccinés présentant une pathologie les exposant à un risque élevé d’infec-tion invasive à pneumocoque (Cf. recommanda-tions particulières). Pour les adultes et enfants de 5 ans et plus atteints de certaines pathologies, la vaccination pneumococcique avec le vaccin

polyosidique 23-valent18est recommandée, tous les cinq ans (Cf. recommandations particulières).

2.8 - Vaccination contre

les infections à rotavirus

Dans son avis du 22 septembre et 5 décembre 2006, le CTV/CSHPF ne recommande pas la vaccination antirotavirus systématique pour les nourrissons de moins de 6 mois. En revanche, il recommande de mettre en œuvre des actions nécessaires à une prise en charge optimale des gastro-entérites aiguës du jeune enfant - dont le financement devra être prévu - et qui pourra être intégrée le cas échéant dans un plan « maladies infectieuses ». Il recom-mande de plus de réévaluer cet avis après deux ans.

2.9 - Vaccination contre

la rougeole, les oreillons

et la rubéole

L’augmentation de la couverture vaccinale obser-vée depuis que le vaccin contre la rougeole a été introduit dans le calendrier vaccinal français en 1983 pour tous les nourrissons, a été progressive et s’est accompagnée d’une forte diminution de l’incidence de la rougeole et donc d’une diminution de la probabilité de rencontrer le virus sauvage. Cependant, le taux actuel de couverture vaccinale de 87 % pour une dose à l’âge de 24 mois19est encore insuffisant pour éliminer la maladie, et un certain nombre d’adolescents et de jeunes adultes ne sont pas immunisés, ce qui entraîne un risque de survenue d’épidémies de rougeole20.

L’augmentation de la couverture vaccinale des enfants avant l’âge de 2 ans (qui doit atteindre au moins 95 %), l’administration d’une seconde dose plus tôt et la vaccination des sujets réceptifs (adolescents et jeunes adultes) devraient permettre à terme l’interruption de la transmission des trois maladies.

Population et modalités de vaccination :

- tous les enfants âgés de 24 mois devraient avoir reçu deux doses du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. La première dose est

recommandée à l’âge de 12 mois et la seconde entre 13 et 24 mois (respecter un délai d’au moins

un mois entre les deux vaccinations). Cette seconde vaccination ne constitue pas un rappel, l’immunité acquise après une première vaccination étant de longue durée. Elle constitue un rattrapage pour les enfants n’ayant pas séroconverti, pour un ou plusieurs des antigènes, lors de la première vaccination.

La seconde dose peut être administrée plus tard si elle n’a pu être effectuée au cours de la deuxième année. Les enfants peuvent être vaccinés par un vaccin trivalent dès l’âge de 9 mois (recommandé en cas d’entrée en collectivité ou de voyage en zone de forte endémicité21) ; dans ce cas, la deuxième dose entre 12 et 15 mois est recom-mandée et suffit. Si le vaccin monovalent contre la rougeole est utilisé entre 6 et 8 mois dans le cadre de la vaccination autour d’un cas ou de cas grou-pés, deux doses de vaccin trivalent seront ensuite nécessaires pour obtenir une immunité efficace contre les oreillons ;

- les enfants âgés de 24 mois à 16 ans en 2008 (nés entre 1992 et 2006) devraient avoir reçu deux doses de vaccin trivalent ;

- les personnes âgées de 17 à 28 ans (nées entre 1980 et 1991) n’ayant jamais été vaccinées contre la rougeole, devraient recevoir une dose de vaccin trivalent. Il est nécessaire de s’assurer de l’absence d’une grossesse débutante et d’éviter toute gros-sesse dans les deux mois suivant la vaccination, en raison d’un risque tératogène théorique ; - les femmes nées avant 1980 (âgées de plus de 28 ans en 2008) non vaccinées, pour qui la vacci-nation contre la rubéole est recommandée. Cette vaccination peut être pratiquée lors d’une consulta-tion de contracepconsulta-tion ou prénuptiale par exemple. Les sérologies pré-vaccinales et post-vaccinales ne sont pas utiles. Il est nécessaire de s’assurer de l’absence d’une grossesse débutante et d’éviter toute grossesse dans les deux mois suivant la vaccination, en raison d’un risque tératogène théo-rique. Si les résultats d’une sérologie confirmant l’immunité de la femme vis-à-vis de la rubéole sont disponibles, il n’est pas utile de la vacciner. Il n’y a pas lieu de vacciner des femmes ayant reçu deux vaccinations préalables, quel que soit le résultat de la sérologie si elle a été pratiquée ;

- les femmes dont la sérologie prénatale est néga-tive ou inconnue. La vaccination ne pouvant être pratiquée pendant la grossesse, elle sera pratiquée immédiatement après l’accouchement, de préfé-rence avant la sortie de la maternité22, ou à défaut au plus tôt après la sortie.

Âge Vaccin Valences

Deux mois Vaccin hexavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b, Hépatite B

Trois mois Vaccin pentavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b

Quatre mois Vaccin hexavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b, Hépatite B

Seize à dix-huit mois Vaccin hexavalent Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polio, infections à Haemophilus influenzae b, Hépatite B

16Anaes 2002 : « Un frottis cervico-utérin tous les trois ans après deux frottis initiaux normaux à un an d’intervalle ». 17Dirigé contre 7 sérotypes de Streptococcus pneumoniae. 18Dirigé contre 23 sérotypes de Streptococcus pneumoniae. 19Drees. L’état de santé de la population en France en 2006 -Indicateurs associés à la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 : Objectif 42 - page 138. 20Ministère de la Santé et des Solidarités – Plan d’élimi-nation de la rougeole et de la rubéole congénitale en France – 2005/2010. Consultable sur le site du ministère : www.sante.gouv.fr à la rubrique « Rougeole ».

21Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2007 (à l’attention des professionnels de santé) : BEH n° 24 du 12 juin 2007 Consultable sur le site de l’InVS : www.invs.sante.fr.

22Cette vaccination peut être pratiquée par les sages-femmes, voir arrêté du 22 mars 2005 fixant la liste des vaccinations que les sages-femmes sont autorisées à pratiquer (JO n° 78 du 3 avril 2005).

(6)

2.10 - Vaccination contre

la tuberculose

Depuis la publication du décret de suspension de l’obligation de vaccination par le BCG des enfants et des adolescents et de la circulaire d’application23, la vaccination par le BCG ne

peut plus être exigée à l’entrée en collectivité mais fait l’objet d’une recommandation forte pour les enfants à risque élevé de tuberculose.

Pour les enfants exposés à un risque élevé de tuber-culose, la vaccination par le BCG est recommandée dès la naissance. Les nourrissons de moins de 3 mois sont vaccinés par le BCG sans test tuberculinique préalable. Chez les enfants à risque non-vaccinés, la vaccination peut être réalisée jusqu’à l’âge de 15 ans. L’intradermoréaction à la tuberculine préa-lable à la vaccination est réalisée à partir de l’âge de 3 mois pour éviter de vacciner un enfant qui aurait été contaminé. La vaccination ne s’applique qu’aux personnes ayant une intradermoréaction à la tuber-culine négative. Seule la forme intradermique du BCG est disponible en France.

Les contre-indications médicales temporaires à la vaccination BCG sont constituées par les dermato-ses étendues en évolution et les contre-indications définitives par les déficits immunitaires congéni-taux ou acquis, notamment dus au VIH24.

Sont considérés comme enfants à risque élevé (avis du CSHPF du 9 mars 2007), relevant donc de la recommandation forte de vaccination, les enfants qui répondent au moins à l’un des critères suivants :

- enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse ;

- enfant dont au moins l’un des parents est originaire de l’un de ces pays ;

- enfant devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays ;

- enfant ayant des antécédents familiaux de tuberculose (collatéraux ou ascendants directs) ;

- enfant résidant en Ile-de-France ou en Guyane ;

- enfant dans toute situation jugée par le médecin à risque d’exposition au bacille tuberculeux notamment enfant vivant dans des conditions de logement défavorables (habitat précaire ou surpeuplé) ou socio-économiques défavorables ou précaires (en particulier parmi les bénéficiaires de la CMU, CMUc, AME,…) ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie.

Les zones géographiques à forte incidence tuberculeuse, selon les estimations de l’OMS, et en tenant compte de certaines imprécisions liées aux difficultés du recueil fiable des données épidémiologiques dans certains pays, sont :

- le continent africain dans son ensemble ; - le continent asiatique dans son ensemble, y compris les pays du Proche et Moyen-Orient ; - les pays d’Amérique Centrale et du Sud ; - les pays d’Europe Centrale et de l’Est y compris les pays de l’ex-URSS ;

- dans l’Union européenne : Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Portugal, Roumanie.

Rappel : la revaccination par le BCG en population

générale et chez les professionnels exposés à la tuberculose n’est plus indiquée depuis 200425. En conséquence l’intradermo-réaction à la tuberculine à 5 Unités (Tubertest®) n’a pas lieu d’être pratiquée à titre systématique, notamment après la vaccina-tion par le BCG. Elle doit être pratiquée : 1 - pour vérifier l’absence de tuberculose avant une primo-vaccination, excepté chez les nourrissons de moins de trois mois qui sont vaccinés sans test préalable ;

2 - au cours des enquêtes autour d’un cas de tuberculose ;

3 - comme aide au diagnostic de la tuberculose ; 4 - comme test de référence dans le cadre de la surveillance des professions énumérées aux articles R. 3112-1 et R. 3112-2 du Code de la santé publique.

2.11 - Vaccination contre

la varicelle

Dans son avis du 5 juillet 2007, le CTV/HCSP ne recommande pas dans une perspective de santé publique, la vaccination généralisée contre la varicelle des enfants à partir de l’âge de 12 mois. C’est pourquoi il déconseille le remplacement du vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole par le quadrivalent rougeole-oreillons-rubéole-varicelle. Le CTV/HCSP, en plus des recommandations spéci-fiques préalablement émises dans l’avis du 19 mars 2004 du CSHPF (Cf. recommandations particuliè-res), recommande la vaccination contre la varicelle des :

- adolescents de 12 à 18 ans n’ayant pas d’anté-cédent clinique de varicelle ou dont l’histoire est douteuse ; un contrôle sérologique préalable peut être pratiqué ;

- femmes en âge de procréer, notamment celles ayant un projet de grossesse, et sans antécédent clinique de varicelle ; un contrôle sérologique préa-lable peut être pratiqué ;

- femmes n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) dans les suites d’une première grossesse.

Le CTV/HCSP rappelle que toute vaccination contre la varicelle chez une femme en âge de procréer doit être précédée d’un test négatif de grossesse et que, selon les données de l’AMM, une contraception efficace de trois mois est recommandée après chaque dose de vaccin.

La vaccination contre la varicelle est aussi recom-mandée pour certains professionnels (Cf. risques professionnels) et dans des circonstances particu-lières (Cf. recommandations particuparticu-lières).

2.12 - Vaccination contre le zona

Le CSHPF dans son avis du 22 septembre et du 5 décembre 2006, ne peut recommander, dans l’état actuel des connaissances, la vaccination large par le vaccin contre le zona, et reconsidérera sa position dès que des données seront disponibles sur son efficacité à long terme et sur l’intérêt d’un éventuel rappel vaccinal.

3 - Risques professionnels

En milieu professionnel, le risque d’exposition est évalué par le médecin du travail, sous la responsa-bilité et en collaboration avec l’employeur26.

3.1 - Vaccinations obligatoires

pour les professionnels de santé

3.1.a - Personnels visés par l’article L.3111-4 du Code de la santé publique(ancien article L.10) (voir arrêté du 15 mars 199127et les deux

arrêtés du 6 mars 2007)

Diphtérie, tétanos, poliomyélite

Rappel tous les 10 ans avec un vaccin contenant une dose réduite d’anatoxine diphtérique.

Hépatite B

Le schéma de vaccination comporte trois injections respectant un intervalle d’au moins un mois entre la première et la deuxième injection, et un inter-valle compris entre cinq et douze mois entre la deuxième et la troisième injection.

Les arrêtés du 6 mars 200728visent à protéger le personnel contre le virus de l’hépatite B, mais également à protéger les patients vis-à-vis de la transmission de ce virus par un soignant qui en serait porteur chronique.

Le premier, relatif à la liste des élèves et étudiants des professions médicales et pharmaceutiques et des autres professions de santé, dresse la liste des études qui imposent une obligation vaccinale pour les étudiants. Cette liste est la suivante :

- professions médicales et pharmaceutiques : médecin ; chirurgien-dentiste ; pharmacien ; sage-femme ;

- autres professions de santé : infirmier ; infirmier spécialisé ; masseur kinésithérapeute ; pédicure podologue ; manipulateur d’électroradiologie médicale ; aide-soignant ; auxiliaire de puériculture ; ambulancier ; technicien en analyses biomédicales. Il n’y a plus d’obligation vaccinale contre l’hépa-tite B, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite à l’entrée dans les filières de formation pour les audioprothésistes, ergothérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, psychomotriciens. Il n’en demeure pas moins que les personnes exerçant ces professions peuvent être soumises à l’obligation vaccinale lorsqu’elles les exercent dans l’un des établisse-ments dans lequel le personnel exposé doit être

23Circulaire n° DGS/RI1/ 2007/318 du 14 août 2007 relative à la suspension de l’obligation de vaccination par le BCG des enfants et des adolescents.

24Arrêté du 13 juillet 2004 relatif à la pratique de la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et aux tests tuberculiniques (JO n° 174 du 29 juillet 2004).

25Décret n° 2004-635 du 30 juin 2004 relatif à la vacci-nation par le vaccin antituberculeux BCG et modifiant les articles R. 3112-2 et R. 3112-4 du Code de la santé publique (JO n° 152 du 2 juillet 2004), Arrêté du 13 juillet 2004 relatif à la pratique de la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et aux tests tuberculiniques (JO n° 174 du 29 juillet 2004), Circulaire n° DGS/SD5C/2004/373 du 11 octobre 2004 relative à la pratique de la vaccination par le vaccin anti-tuberculeux BCG et à la pratique des tests tuberculiniques. 26Article R.231-65.1 du Code du travail.

27Fixe la liste des établissements ou organismes publics ou privés de prévention ou de soins dans lesquels le personnel exposé doit être vacciné. Cet arrêté a été modifié par l’arrêté du 29 mars 2005 qui complète la liste des autres établisse-ments et organismes par les mots « services d’incendie et de secours ».

28Arrêté du 6 mars 2007 relatif à la liste des élèves et étu-diants des professions médicales et pharmaceutiques et des autres professions de santé, pris en application de l’article L.3111-4 du Code de la santé publique, et arrêté du 6 mars 2007 fixant les conditions d’immunisation des personnes visées à l’article L.3111-4 du Code de la santé publique, parus au JO n° 68 du 21 mars 2007.

(7)

vacciné si le médecin du travail évalue que l’expo-sition de cette personne au risque le justifie29. Le second, relatif aux conditions d’immunisation30 des personnes visées à l’article L.3111-4 (ancien L.10) du Code de la santé publique et abrogeant l’arrêté du 26 avril 1999, indique que :

I - les personnes visées à l’article L.3111-4 du Code de la santé publique sont considérées comme immunisées contre l’hépatite B si au moins l’une des conditions suivantes est remplie :

- présentation d’une attestation médicale ou d’un carnet de vaccination prouvant que la vaccination contre l’hépatite B a été menée à son terme selon le schéma recommandé31;

avant l’âge de 13 ans, pour les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens, techniciens en analyses biomédi-cales ;

avant l’âge de 25 ans, pour les aides-soignants, ambulanciers, auxiliaires de puériculture, manipu-lateurs d’électroradiologie médicale, masseurs kinésithérapeutes, pédicures-podologues ; - présentation d’une attestation médicale prouvant que la vaccination contre l’hépatite B a été menée à son terme et d’un résultat, même ancien, indiquant que les anticorps anti-HBs étaient présents à un titre supérieur à 100 mUI/ml32;

- présentation d’une attestation médicale prouvant que la vaccination contre l’hépatite B a été menée à son terme et de résultats prouvant que, si des anticorps anti-HBs33sont présents à une concen-tration comprise entre 10 mUI/ml et 100 mUI/ml, l’antigène HBs est simultanément indétectable par des méthodes de sensibilité actuellement acceptées. II - si aucune des conditions ci-dessus n’est remplie et si le titre des anticorps anti-HBs dans le sérum est inférieur à 10 mUI/ml, les mesures à mettre en œuvre sont subordonnées au résultat de la recherche de l’antigène HBs :

- lorsque l’antigène HBs n’est pas détectable dans le sérum, la vaccination doit être faite, ou reprise, jusqu’à détection d’anticorps anti-HBs dans le sérum, sans dépasser six injections (soit trois doses additionnelles à la primo vaccination). L’absence de réponse à la vaccination n’est définie que par un dosage du taux d’anticorps un à deux mois après la sixième injection. Dans le cas où la per-sonne aurait déjà reçu six doses ou plus sans dosage d’anticorps (schéma ancien avec primo-vaccination et plusieurs rappels à cinq ans d’intervalle), l’indi-cation d’une dose de rappel supplémentaire, suivie un à deux mois après d’une nouvelle recherche d’anticorps, peut être posée par le médecin. En l’absence de réponse à la vaccination, les postu-lants ou les professionnels peuvent être admis ou maintenus en poste, sans limitation d’activité mais ils doivent être soumis à une surveillance annuelle34 des marqueurs sériques du virus de l’hépatite B (antigène HBs et anticorps anti-HBs) ;

- si l’antigène HBs est détecté dans le sérum, il n’y a pas lieu de procéder à la vaccination.

Typhoïde

Une injection puis revaccination tous les trois ans pour les personnels de laboratoire d’analyses de biologie médicale. Cette obligation ne concerne que les personnes exposées au risque de contamina-tion (soit essentiellement celles qui manipulent des selles).

3.1.b - Personnels des établissements de santé et autres visés par les articles L.3112-1(ancien article L.215) et R.3112-2 du Code de la santé

publique

Tuberculose

Une IDR à 5 Unités de tuberculine liquide est obligatoire à l’entrée dans la profession. Le résultat de sa mesure doit être noté, il servira de test de référence.

Une vaccination par le BCG, même ancienne, sera exigée à l’embauche. Sont considérées comme ayant satisfait à l’obligation vaccinale par le BCG : - les personnes apportant la preuve écrite de cette vaccination ;

- les personnes présentant une cicatrice vaccinale pouvant être considérée comme la preuve de la vaccination par le BCG35.

3.2 - Vaccinations recommandées

3.2.a - Coqueluche

Professionnels soignants dans leur ensemble, y compris dans les EHPAD : vaccination par un vaccin dTcaPolio à l’occasion d’un rappel décennal dTPolio. Cette mesure s’applique aussi aux étudiants des filières médicales et paramédicales.

Rattrapage des professionnels en contact avec des nourrissons trop jeunes pour avoir reçu trois doses de vaccin coquelucheux :

- personnel médical et paramédical des maternités, des services de néonatologie, de tout service de pédiatrie prenant en charge des nourrissons de moins de 6 mois ;

- personnel de la petite enfance.

Pour l’ensemble de ces personnels, le délai minimal séparant une vaccination dTPolio de l’administra-tion du vaccin quadrivalent dTcaPolio peut être ramené à 2 ans. En cas de survenue de cas groupés en collectivité, le délai peut être ramené à un mois (Cf. note de bas de page n° 7 ).

En l’état actuel des connaissances, notamment sur la durée de protection et la tolérance de doses répétées, il n’y a pas lieu d’administrer plus

d’une dose de vaccin dTcaPolio chez l’adulte.

3.2.b - Grippe saisonnière

Professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère (Cf. recommandations particulières).

Personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs (guides).

3.2.c - Hépatite A

Personnes exposées professionnellement à un risque de contamination :

- personnels de crèches, d’internats des établis-sements et services pour l’enfance et la jeunesse handicapées ;

- personnels de traitement des eaux usées ; - personnels impliqués dans la préparation alimen-taire en restauration collective.

3.2.d - Leptospirose

Personnes exerçant une activité professionnelle36 exposant spécifiquement au risque de contact fréquent avec des lieux infestés par les rongeurs, telle qu’elle peut se présenter dans les cadres suivants :

- curage et/ou entretien de canaux, étangs, lacs, rivières, voies navigables, berges ;

- activités liées à la pisciculture en eaux douces ; - travail dans les égouts, dans certains postes exposés des stations d’épuration ;

- certaines activités spécifiques en eaux douces pratiquées par les pêcheurs professionnels, plon-geurs professionnels, gardes-pêche ;

- certaines activités spécifiques aux DOM-TOM.

3.2.e - Rage

Personnels des services vétérinaires, personnels des laboratoires manipulant du matériel contaminé ou susceptible de l’être, équarrisseurs, personnels des fourrières, naturalistes, taxidermistes, gardes-chasse, gardes forestiers, personnels des abattoirs.

3.2.f - Rougeole

Personnes de plus de 28 ans non vaccinées et sans antécédents de rougeole (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, qui exercent les professions de santé en formation, à l’embauche ou en poste en priorité dans les ser-vices accueillant des sujets à risque de rougeole grave. Elles doivent recevoir une dose de vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole.

3.2.g - Varicelle

Le CTV/HCSP rappelle que toute vaccination chez une jeune femme en âge de procréer doit être précédée d’un test négatif de grossesse et que, selon les données de l’AMM, une contraception efficace de trois mois est recommandée après cha-que dose de vaccin. Il recommande la vaccination chez les personnes sans antécédents de varicelle (ou dont l’histoire est douteuse) et dont la

séro-135 BEH 16-17 / 22 avril 2008

29Il convient de rappeler qu’il est impossible de déroger à l’obligation vaccinale contre l’hépatite B. En effet cette obligation vaccinale se justifie à la fois pour protéger les soignants et futurs soignants, en raison des contacts possi-bles avec des sujets susceptipossi-bles d’être porteurs du virus, en particulier dans les établissements de santé, et aussi pour protéger les patients d’une contamination soignant-soigné. Toutefois, un simple stage d’observation dans un établisse-ment de santé ou médico-social ne doit pas donner lieu à la vaccination obligatoire contre l’hépatite B.

30Par ailleurs, une contre-indication à la vaccination contre l’hépatite B correspond de fait à une inaptitude à une orien-tation vers des professions médicales ou paramédicales dans la mesure où il n’existe pas de poste de travail de soignant qui pourrait être considéré comme n’étant pas à risque d’exposition, sauf s’il s’agit d’un poste exclusivement admi-nistratif. Le fait est qu’au cours de leur formation, tous ces futurs professionnels sont amenés à effectuer des stages les mettant dans différentes situations professionnelles, dont la plupart à risque d’exposition aux agents biologiques et au virus de l’hépatite B. (Circulaire n° DGS/SD5C/2007/164 du 16 avril 2007).

31L’ancien schéma recommandé à 4 doses convient aussi. 32En cas de présence conjointe d’anticorps anti-HBc avec des anticorps anti-HBs qui témoignent d’une infection VHB ancienne, la vaccination est inutile.

33En cas de taux d’anticorps anti-HBs compris entre 10 et 100 mUI/ml et après avoir éliminé la présence de l’antigène HBs, la personne est considérée comme immunisée. 34Pour les professions pratiquant des actes invasifs telles que définies dans l’avis du CSHPF du 27 juin et 07 novembre 2003.

35Arrêté du 13 juillet 2004 relatif à la pratique de la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et aux tests tuberculiniques, qui détermine les conditions dans lesquelles la cicatrice pourra être considérée comme une preuve d’une vaccination par le BCG.

36Avis du CSHPF du 18 mars 2005 relatif aux recommanda-tions pour la prévention de la leptospirose en cas d’activité professionnelle à risque. Voir aussi le rapport : « Nouvelles recommandations relatives à la prévention du risque chez les personnes exposées à la leptospirose » (CSHPF, 18 mars 2005), consultable sur www.sante.gouv.fr rubrique « Conseil supérieur d’hygiène publique de France ».

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logie est négative, qui exercent les professions suivantes :

- professionnels en contact avec la petite enfance (crèches et collectivités d’enfants notamment) ; - professions de santé en formation (à l’entrée en première année des études médicales ou paramé-dicales), à l’embauche ou à défaut déjà en poste, en priorité dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave (immunodéprimés, services de gynéco-obstétrique, néonatologie, pédiatrie, maladies infectieuses, néphrologie).

Les sujets vaccinés seront informés de la nécessité d’une éviction de 10 jours en cas de rash généralisé.

4 - Recommandations

particulières

4.1 - Vaccination contre

la coqueluche

Adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou années à venir. Également recommandée à l’occasion d’une grossesse, la mise à jour des vaccinations pour les membres de l’entourage familial (enfant qui n’est pas à jour pour cette vac-cination, adulte qui n’a pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années), selon les modalités suivantes :

- durant la grossesse pour le père, la fratrie et, le cas échéant, l’adulte en charge de la garde du nourrisson pendant ses 6 premiers mois de vie ; - pour la mère le plus tôt possible après l’accou-chement (l’allaitement ne constitue pas une contre-indication à la vaccination anticoquelucheuse) ; - chez l’adulte, le délai minimal séparant une vaccination dTPolio de l’administration du vaccin quadrivalent dTcaPolio peut être ramené à deux ans.

En complément de la stratégie de cocooning décrite ci-dessus, rattrapage coquelucheux avec le vaccin dTcaPolio chez les adultes n’ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années, notamment à l’occasion du rappel décennal diphtérie-tétanos-poliomyélite de 26-28 ans.

Le CTV/HCSP rappelle qu’en l’état actuel des

connaissances, notamment sur la durée de protec-tion et la tolérance de doses répétées, il n’y a pas

lieu d’administrer plus d’une dose de vaccin dTcaPolio chez l’adulte.

4.2 - Vaccination contre

la diphtérie

Le vaccin contenant une dose réduite d’anatoxine diphtérique :

- est tout particulièrement recommandé pour les voyageurs adultes en zones d’endémie ;

- peut être utilisé en cas de pénurie du vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos la poliomyé-lite, à partir de l’âge de 6 ans.

4.3 - Vaccination contre

l’encéphalite à tiques

(Cf. recommandations vaccinales aux voyageurs). Le CTV/CSHPF dans sa séance du 29 janvier 2004 a estimé, au vu des données présentées par l’Institut de veille sanitaire et par le Centre national de réfé-rence, qu’il n’y avait pas lieu de recommander ce vaccin aux personnes résidant en France.

4.4 - Vaccination contre la fièvre

jaune

(Cf. recommandations vaccinales aux voyageurs). Le CTV/HCSP recommande la vaccination chez les voyageurs en zone d’endémie, à partir de l’âge de 9 mois (possible dès l’âge de 6 mois en cas de circonstances épidémiologiques particulières, notam-ment lors d’épidémie ou de séjour en zone rurale et forestière de transmission). La vaccination ne doit pas être effectuée chez la femme enceinte. Cependant, en cas de circonstances particulières (impossibilité de report d’un voyage dans une zone d’endémie), le bénéfice de la vaccination en fonc-tion du risque devra être évalué par le médecin vaccinateur. Le CTV/HCSP rappelle qu’il existe des contre-indications et des précautions d’emploi (Cf. le guide des vaccinations ou le résumé des caractéristiques du produit).

La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour les résidents du département de la Guyane.

4.5 - Vaccination contre la grippe

saisonnière

Personnes âgées de 65 ans et plus.

Personnes, y compris les enfants à partir de l’âge de 6 mois et les femmes enceintes, atteintes d’une des pathologies suivantes : affections broncho-pulmonaires chroniques, dont asthme, dysplasie broncho-pulmonaire et mucoviscidose ; cardio-pathies congénitales mal tolérées, insuffisances cardiaques graves et valvulopathies graves ; néphro-pathies chroniques graves, syndromes néphrotiques purs et primitifs ; drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalassodrépanocytose ; diabète insulinodépendant ou non-insulinodépen-dant ne pouvant être équilibré par le seul régime ; déficits immunitaires cellulaires (chez les personnes atteintes par le VIH, l’indication doit être faite par l’équipe qui suit le patient).

Personnes séjournant dans un établissement de santé de moyen ou long séjour, quel que soit leur âge.

Enfants et adolescents (de 6 mois à 18 ans) dont l’état de santé nécessite un traitement prolongé par l’acide acétylsalicylique (essentiellement pour syndrome de Kawasaki compliqué et arthrite chronique juvénile).

Entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois avec des facteurs de risque de grippe grave. Les critères de définition des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque sont : les prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de broncho dysplasie, et les enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou neuromusculaire ou d’une affection longue durée37.

4.6 - Vaccination contre

l’hépatite A

Adultes non immunisés et enfants au dessus de l’âge d’un an voyageant en zone d’endémie. Jeunes des internats des établissements et services pour l’enfance et la jeunesse handicapées. Personnes exposées à des risques particuliers : patients infectés chroniques par le virus de l’hépatite B ou porteurs d’une maladie chronique du foie (notamment dues au virus de l’hépatite C ou à une consommation excessive d’alcool), homosexuels masculins.

4.7 - Vaccination contre

l’hépatite B

Bien que déjà ciblés par les recommandations générales, les catégories d’enfants suivantes sont exposées à un risque particulier qu’il convient de souligner :

a. enfants accueillis dans les services et institutions

pour l’enfance et la jeunesse handicapées ;

b. enfants d’âge préscolaire accueillis en

collecti-vité.

Sont en outre concernés les :

c. nouveau-nés de mère porteuse de l’antigène

HBs ;

d. enfants et adultes accueillis dans les institutions

psychiatriques ;

e. personnes ayant des relations sexuelles avec des

partenaires multiples ;

f. toxicomanes utilisant des drogues parentérales ; g. voyageurs dans les pays de moyenne ou de forte

endémie (essentiellement l’Afrique subsaharienne, l’Asie, certains pays de l’Amérique centrale et du nord de l’Amérique du sud) : le risque doit être évalué au cas par cas par le médecin vaccinateur en fonction de la durée et des conditions du voyage, du type d’activités et d’éventuels risques iatrogènes ;

h. personnes amenées à résider en zones de

moyenne ou de forte endémie ;

i. personnes qui, dans le cadre d’activités

profes-sionnelles ou bénévoles, sont susceptibles d’être en contact direct avec des patients et/ou d’être expo-sées au sang et autres produits biologiques, soit directement (contact direct, projections), soit indi-rectement (manipulation et transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge, de déchets), [à titre indicatif et non limitatif sont concernés : les professionnels de santé libéraux, les secouristes, les gardiens de prison, les éboueurs, les égoutiers, les policiers, les tatoueurs38…] ;

j. personnes susceptibles de recevoir des

trans-fusions massives et/ou itératives (hémophiles, dialysés, insuffisants rénaux, candidats à une greffe d’organe...) ;

k. entourage d’un sujet infecté par le virus de

l’hépatite B ou porteur chronique de l’antigène HBs (famille vivant sous le même toit) ;

l. partenaires sexuels d’un sujet infecté par le virus

de l’hépatite B ou porteur chronique de l’antigène HBs ;

m. personnes détenues qui peuvent cumuler un

certain nombre de facteurs d’exposition au virus de l’hépatite B.

La pertinence d’un contrôle de l’immunité pour les personnes vaccinées après 25 ans, en dehors des catégories i et j (Cf. risques professionnels) est à examiner au cas par cas en fonction de l’intensité de l’exposition et de la présence de facteurs de non-réponse à la vaccination.

La recommandation de suppression des rappels systématiques ne s’applique pas aux insuffisants

37C’est-à-dire les facteurs de risque déjà identifiés dans les recommandations actuelles.

38Avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France du 15 septembre 2000 concernant les règles de prophylaxie des infections pour la pratique « d’actes corporels » sans carac-tère médical avec effraction cutanée (tatouage, piercing, dermographie, épilation par électrolyse, rasage).

Figure

TABLEAU SYNOPTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 138 LES AVIS DU HAUT CONSEIL DE LA SANTÉ PUBLIQUE RELATIFS À LA VACCINATION PUBLIÉS DEPUIS LA PARUTION

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