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Analyse lexico-sémantique des titres des Unes des journaux algériens d’expression française

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mohammed Seddik Ben Yahya, Jijel

Faculté des lettres et des langues

Département de lettres et de langue française

N° d’ordre :

N° de série :

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de master

Option : Sciences du langage

Sujet :

Présenté par : Dirigé par :

Boumaza Chadiya Mr. Ayad Abderrahmane Kriket Cherifa

Membres de jury : Président : Mr. Benammar Mohamed

Rapporteur : Mr. Ayad Abderrahmane

Examinateur : Mr. Boudouhène Noureddine

Année universitaire : 2019/2020

Analyse lexico-sémantique des titres des Unes des journaux

algériens d’expression française

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mohammed Seddik Ben Yahya, Jijel

Faculté des lettres et des langues

Département de lettres et de langue française

N° d’ordre :

N° de série :

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de master

Option : Sciences du langage

Sujet :

Présenté par : Dirigé par :

Boumaza Chadiya Mr. Ayad Abderrahmane Kriket Cherifa

Membres de jury : Président : Mr. Benammar Mohamed

Rapporteur : Mr. Ayad Abderrahmane

Examinateur : Mr. Boudouhène Noureddine

Année universitaire : 2019/2020

Analyse lexico-sémantique des titres des Unes des journaux

algériens d’expression française

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Remerciements

Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et

miséricordieux, qui nous a donné la force, la volonté et la patience afin de

pouvoir accomplir ce travail.

Nos remerciements et nos respects vont en premier lieu à notre encadreur

Monsieur Ayad Abderrahmane qui nous a guidé avec ses conseils, ses

orientations et sa disponibilité à réaliser cette étude.

Nous tenons à remercier également nos professeurs, qui nous ont offert un

bon cursus universitaire, notamment Monsieur Boudouhène Noureddine,

pour son aide continu, et pour le temps qu’il nous a consacré. .

Nos remerciements s’adressent également aux membres de jury, qui nous

ont fait l’honneur d’accepter d’évaluer ce travail.

Enfin, nous tenons à exprimer nos sincères gratitudes à tous ceux qui ont

contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

(5)

Dédicace

J’ai l’honneur de dédier ce modeste travail de recherche à :

Mes chers parents qui ont été toujours là pour me soutenir et

m’encourager dans ma vie, que Dieu les protège et leurs accorde une part

en son vaste paradis.

À mes chers frères : Walid et Zahir.

A mes très chères sœurs : Saida, Djamila, Sihem, Sara et Samia, qui m’ont

toujours encouragé.

A mes beaux-frères : Abdarrazak et Nouar.

A mes nièces : Kholoud, Khawla, Raghad, Takwa et Asmaa.

A mon cher binôme : Cherifa, avec qui j’ai partagé les bons et les durs

moments.

A tous ceux qui m’ont encouragée tout au long de mon parcours.

(6)

Dédicace

A l’occasion de l’élaboration de ce travail de recherche. Je tiens au

plus profond de mon cœur à attribuer ma reconnaissance :

Au deux lumières de ma vie qui ne cesse d’illuminer mon chemin et qui

sont à l’origine de mon existence.

À mon cher père MOHAMMED, À ma chère mère DAHBIA

Sache que tu représentes par excellence le symbole de la bonté, la source

de tendresse et l’exemple de dévouement. En cette heureuse occasion je te

dédie ce mémoire.

A ma chère sœur KARIMA

Je t’exprime à travers ce travail mes sentiments de fraternité et d’amour.

Je souhaite que tu suives le même chemin de réussite.

À ma petite sœur NOURA

En témoignage de l’aide que tu m’as offert pour réussir mes études, je vous

dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur.

À mon unique frère SALEH, sa femme MOFIDA et ses petites filles :

ZINOUBA et Zahra

A mon cher AMINE, qui m’a tant aidé par tous les moyens, et qui m’a

énormément encouragé tout au long de cette aventure.

A mon très cher binôme « CHADIYA », que je remercie profondément,

pour son effort continu afin de préparer un bon travail de recherche.

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Introduction générale………. 16

Chapitre I : Autour de la presse écrite

Introduction……….. 20

1. La presse écrite………. 20

2. Les fonctions de la presse écrite………... 21

2.1. La fonction informative………. 21

2.2. La fonction sociologique………... 21

2.3. La fonction distractive………... 21

2.4. La fonction psychologique……… 22

3. La presse écrite algérienne………... 22

4. La presse francophone en Algérie……… 22

5. Le titre……….. 23

6. Le titre journalistique………... 23

6.1. La Une d’un journal……….. 23

6.2. Composition de la Une d’un journal………. 23

6.3. Définition du titre journalistique………... 25

7. Les fonctions du titre journalistique………. 25

8. Typologie du titre journalistique……….. 26

8.1. Titre informatif……….. 26

8.2. Titre incitatif……….. 26

Conclusion……… 27

Chapitre II : Concepts de base en lexicologie et sémantique

Introduction……….. 29

1. La lexicologie………... 29

2. Les branches de la lexicologie……….. 30

2.1. La morphologie lexicale……… 30 2.2. La sémantique lexicale……….. 30 3. Le lexique………. 30 3.1. Le lexème………... 31 3.2. Le vocable………. 31 3.3. La lexie……….. 31

(9)

4.1. La dérivation……….. 32

4.1.1. Les types de la dérivation……… 32

4.1.1.1. La dérivation affixale……….. 32 4.1.1.1.1. La dérivation préfixale……… 32 4.1.1.1.2. La dérivation suffixale……… 32 4.1.1.1.3. La dérivation parasynthétique……….. 33 4.1.1.2. La dérivation non-affixale……….. 33 4.1.1.2.1. La dérivation régressive……….. 33 4.1.1.2.2. La dérivation impropre……… 33 4.1.1.3. La dérivation hybride……… 33 4.2. La composition……… 33 4.2.1. La composition populaire………. 34 4.2.2. La composition savante……… 34 4.2.3. La composition hybride……… 34

4.3. Les mots valises……… 34

4.4. La synapsie……… 35

4.5. La siglaison……… 35

4.6. L’acronymie………. 35

4.7. La troncation………. 35

5. Les procédés interlinguistiques de la création lexicale……… 36

5.1. La néologie……… 36 5.1.1. Typologie de la néologie………. 36 5.1.1.1. La néologie formelle……….. 36 5.1.1.2. La néologie sémantique……….. 37 5.2. L’emprunt……….. 37 5.2.1. L’emprunt lexical……… 37 5.2.2. L’emprunt sémantique………. 38 5.3. Le calque……….. 38 5.3.1. Le calque sémantique………. 38 5.3.2. Le calque formel………. 38 5.4. Le xénisme………... 38 5.5. Le pérégrinisme……… 39 6. La sémantique……….. 39

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7. La lexico-sémantique………... 40

8. Les relations sémantiques………. 40

8.1. Les relations d’hiérarchie……….. 40

8.1.1. L’hyperonymie et l’hyponymie………... 40

8.1.2. La Partie-Tout……….. 41

8.2. Les relations d’équivalence et d’opposition……….. 41

8.2.1. La synonymie……….. 41 8.2.2. L’antonymie……… 41 8.3. Polysémie / monosémie………. 42 8.3.1. L’homonymie……….. 42 Conclusion……… . 43

Chapitre III : Analyse du corpus et interprétation des résultats

Introduction……….. 45

1. Présentation du corpus………. 45

2. Présentation des journaux……… 45

3. Grille d’analyse………... 47

4. Identification du corpus……… 48

5. Les procédés lexicaux recueillis dans les titres des Unes d’El Watan, Le Quotidien d’Oran, Le Soir d’Algérie………... 48

5.1. Les procédés intralinguistiques………. 48

5.1.1. La dérivation……… 48

5.1.2. La composition……… 51

5.1.3. La synapsie et les mots valises……… 53

5.1.4. La siglaison……….. 54

5.1.5. L’acronymie……… 55

5.1.6. La troncation……… 56

5.1.7. Bilan quantitatif de l’étude des procédés intralinguistiques………... 56

5.2. Les procédés interlinguistiques………. 57

5.2.1. L’emprunt……… 57

5.2.1.1. Analyse des emprunts………. 59

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5.2.2.1. Analyse des mots calqués……….. 68

5.2.3. Le xénisme………. 70

5.2.3.1. Analyse des xénismes……… 71

5.2.4. Bilan quantitatif de l’étude des procédés interlinguistiques…... 73

5.2.5. Bilan quantitatif de l’étude des procédés lexicaux……… 74

6. Les relations sémantiques recueillis dans les titres des Unes des trois journaux. 75 6.1. La synonymie……… 75

6.2. L’antonymie……….. 76

6.3. La relation partie-tout……… 77

6.4. La polysémie………. 79

6.5. Bilan quantitatif de l’étude des relations sémantiques……….. 83

6.6. Bilan quantitatif de l’étude des procédés lexicaux et des relations sémantiques……….. 84 Conclusion……… 86 Conclusion générale………... 89 Liste bibliographique……… 92 Annexes……… 95 Résumés……… 120

(12)
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Tableau 01 : la grille d’analyse………. 47

Tableau 02 : inventaire des dérivés………... 48

Tableau 03 : inventaires des dérivés par conversion………. 49

Tableau 04: fréquence des dérivés………... 50

Tableau 05 : inventaire des composés………... 51

Tableau 06: fréquence des composés………... 52

Tableau 07: inventaire des synapsies et des mots valises………. 53

Tableau 08: inventaire des sigles………... 54

Tableau 09: inventaire des acronymes………. 55

Tableau 10: inventaire des mots tronqués……… 56

Tableau 11: fréquence des procédés intralinguistiques………. 56

Tableau 12 : répartition des emprunts selon les langues………... 58

Tableau 13 : fréquence des emprunts selon les langues……… 59

Tableau 14 : répartition des calques selon les langues……….. 67

Tableau 15 : fréquence des calques selon les langues………... 67

Tableau 16 : répartition du xénisme selon les langues……….. 70

Tableau 17: fréquence du xénisme selon les langues……… 70

Tableau 18 : fréquence des procédés interlinguistiques……… 73

Tableau 19 : fréquences des procédés lexicaux………. 74

Tableau 20: inventaire des synonymes………. 75

Tableau 21: inventaire de l’antonyme……….. 76

Tableau 22 : inventaire de la relation partie-tout……….. 77

Tableau 23 : inventaire des mots polysémiques……… 80

Tableau 24 : fréquence des relations sémantiques……… 83

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Figure n°1: secteur représentatif des dérivés recueillis dans les titres des Unes des

trois journaux traités………... 50

Figure n°2: secteur représentatif des composés……… 52

Figure n°3 : secteur représentatif des procédés intralinguistiques………... 57

Figure n° 4 : secteur représentatif des emprunts selon les langues………... 59

Figure n°5 : secteur représentatif des calques selon les langues…………...……… 68

Figure n°6 : secteur représentatif du xénisme selon les langues………... 70

Figure n°7 : secteur représentatif des procédés interlinguistiques………... 73

Figure n°8 : secteur représentatif des procédés lexicaux……….. 74

Figure n° 9 : secteur représentatif des relations sémantiques……… 83

Figure n° 10 : secteur représentatif des procédés lexicaux et les relations sémantiques ……… 85

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Étant un système vivant, la langue est un instrument important qui permet d’effectuer la communication entre des individus ou des communautés linguistiques données. Cependant, elle ne peut se suffire à elle-même, de ce fait, le renouvèlement de son lexique est inévitable, afin de désigner des réalités nouvelles, et de répondre à des nécessités linguistiques exigées pour une réalité locale et spécifique à une société donnée. En effet, le nouveau lexique préserve la langue, et permet son actualisation, mais également sa réponse aux besoins de ses locuteurs. Ainsi les nouveaux mots crées constituent ce qu’on appelle la « néologie ».

La créativité lexicale est donc un élément clé qui indique la vitalité des langues, et un indice de leur force. Elle s’envisage principalement en plusieurs procédés : emprunt, composition, siglaison…Ces mêmes procédés sont présents quotidiennement dans la presse écrite, dans ses articles, comme dans ses titres.

Le paysage linguistique algérien se caractérise par la cohabitation entre plusieurs langues. En effet, le contact entre l’arabe et le français n’est que le résultat évitable de cette variété et à l’aide des inventions intérieures, la langue française continue de s’enrichir. Ainsi, cette évolution se manifeste dans son usage en Algérie, du fait qu’elle présente beaucoup de particularités lexicales et sémantiques. Ce mélange des langues se considère comme outil de communication dans la presse francophone algérienne.

La presse écrite est par excellence un champ très propice aux néologismes. L’exemple éloquent est le secteur médiatique francophone en Algérie, qui se caractérise actuellement par une dense activité journalistique, caractérisée elle-même par le recours à plusieurs phénomènes néologiques. Ce recours est dû généralement à trois facteurs : à une pauvreté lexicale de la langue française, à un besoin lié à la culture algérienne, ou tout simplement à une incompétence linguistique.

Nous avons choisi de nous intéresser plus spécialement aux titres de la Une des journaux algériens d’expression française, qui figurent diverses typographies sur cette première page. Cette dernière reflète un contenu tout entier, en donnant envie de les acheter pour aller plus loin dans sa lecture, ce qui exige un choix très attentif des titres. Ainsi, ils jouent un rôle crucial dans la transmission de l’information, c’est pour cela que les journalistes algériens recourent à utiliser des néologismes, qui permettent la description d’une réalité particulière ce qui a donné à l’activité journalistique, en général, un caractère unique, en mélangeant les langues, et en utilisant des sigles…

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Notre modeste travail de recherche en sciences du langage s’inscrit dans le cadre de la lexico-sémantique dont l’intitulé est : « Analyse lexico-sémantique des titres des

Unes des journaux algériens d’expression française, cas d’: El Watan, Le Quotidien d’Oran et Le Soir d’Algérie ». Nous tenterons tout au long de notre étude

d’observer, analyser et expliquer les différentes unités néologiques relevées dans les titres des “Unes“ des trois journaux en question ; tout en suivant une analyse lexico-sémantique, qui se réalise, à la fois, au niveau morphologique (forme), et sémantique (sens).

Étant considérés comme les plus importants pour véhiculer l’actualité, les titres de la Une du journal incluent-ils des mécanismes de la formation du lexique, tel que tous les titres, et les articles journalistiques en général ? C’est la question qui a excité notre curiosité, et nous a poussée à choisir ce sujet de recherche, inévitablement pour objectif d’aller jusqu’au bout dans l’analyse, et de vérifier si cette première page peut inclure tous les procédés lexicaux ou sémantiques, qui contribuent à leur tour à l’enrichissement de la langue française.

Le recours massif à la néologie par les journalistes, nous a poussé à poser la question suivante :

Quels sont les procédés lexicaux et sémantiques les plus utilisés dans les titres des Unes des trois journaux algériens susmentionnés ?

Cette interrogation engendre, à son tour, une autre question:

Pourquoi les journalistes francophones algériens recourent-ils aux phénomènes néologiques dans leur discours journalistique?

A partir de ces questions nous avons pu formuler les hypothèses suivantes :

• Les journalistes utiliseraient plusieurs modes de formation lexicale et sémantique dont les plus utilisés seraient: l’emprunt, la dérivation, la composition, la polysémie, l’antonymie, etc.

• Le journaliste a recourt à ces phénomènes de créations peut-être pour des raisons bien précises, une nouvelle unité lexicale peut décrire une réalité typiquement algérienne.

Le corpus que nous avons choisi est constitué d’un ensemble d’unités lexicales recueillis dans les titres des Unes des trois journaux : El Watan, Le Quotidien d’Oran et

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18

Le Soir d’Algérie, durant une période de quatre mois, qui s’étend de janvier jusqu’à avril 2020. Il comprend 310 lexies, qui seront analysées sur le plan morphologique (la forme), ainsi que sur le plan sémantique (le sens), tout en faisant appel à l’approche quantitative. Nous allons aussi définir quelques concepts inhérents à la presse écrite, et à la lexicologie.

Notre travail de recherche est organisé en trois chapitres :

Le premier chapitre est consacré aux définitions d’un ensemble de concepts fondamentaux, qui se focalisent autour de la presse, puis à la présentation du titre de manière générale, ainsi que de manière plus précise « le titre journalistique », qui est le support de notre étude.

Le deuxième chapitre sera spécifié aux concepts théoriques inhérents à notre sujet de recherche comme la lexicologie et la sémantique. Par la suite, nous allons aborder les procédés lexicaux et sémantiques, associés avec des définitions et des explications. Dans le troisième chapitre, nous allons présenter notre corpus, puis procéder à l’analyse lexico-sémantique des unités lexicales relevées dans les titres journalistiques, l’étude sera illustrée par des tableaux et des représentations graphiques obtenus lors de cette étude; et enfin donner l’interprétation des résultats pour justifier les hypothèses préalables.

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Chapitre I

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Introduction

La presse écrite joue un rôle crucial dans la diffusion des faits de l’actualité, elle est considérée comme une activité communicationnelle, qui fournit quotidiennement un grand nombre d’informations, figurées principalement dans la Une des journaux. Cette dernière véhicule l’essentiel, dans le but de donner envie d’acheter le journal. Pour cela, le choix du titre doit être soigneusement effectué, et le journaliste doit invoquer la curiosité de son lecteur, par l’emploi des titres accrocheurs, ainsi cet espace d’expression à un grand impact sur les lecteurs.

Nous avons choisi, dans ce chapitre, d’aborder la presse écrite, avant d’entrer dans le vif du sujet, tout en allant du général au particulier qui nous intéresse. Nous définirons au début la presse écrite, tout en précisant ses fonctions. Par-là, nous traiterons le titre de manière globale, puis le titre journalistique de manière plus précise dans les Unes des journaux, qui seront elles-mêmes présentées clairement avec tous leurs composants.

1. La presse écrite

Dès son apparition, la presse permet à l’opinion publique de se développer et de se surgir. La presse écrite est à la fois un moyen de diffusion de l’information, ainsi qu’un moyen de communication. Elle représente le média le plus utilisé, et le plus diversifié. Le dictionnaire La Toupie définit la presse comme étant :

« L’ensemble des journaux. Plus généralement, elle englobe tous les moyens de diffusion de l'information écrite : quotidiens, hebdomadaires et autres publications périodiques ainsi que les organismes professionnels contribuant à la diffusion de l'information écrite »1 .

Or, la presse écrite englobe les publications quotidiennes, les hebdomadaires et les périodiques ; elle regroupe donc différentes catégories de publication classées en fonction de leur nature (information, divertissement, publication scientifique). Elle est devenue récemment l’une des sources informatives les plus importantes, qui servent à transmettre les actualités, et à faire communiquer.

1 Dictionnaire en ligne la toupie, disponible sur : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Presseécrite.,

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La presse a occupé une position de monopole vis-à-vis de tous les autres médias. Autrement-dit, elle a toujours ses lecteurs fidèles et passionnés du journal papier, magazines… Charaudeau Patrick dévoile ses diverses formes, en disant que : « La presse est essentiellement une aire scripturale faite de mots, de graphiques, de dessins et parfois d’images fixes sur un support papier»2.

2. Les fonctions de la presse écrite

Selon Albert Pierre, les fonctions de la presse peuvent être classées en quatre groupes : la fonction informative, sociologique, distractive et psychologique.

2.1. La fonction informative : lire pour s’informer

La transmission de l’information représente le socle de la tâche de tout journaliste, c’est le premier intérêt pour lequel se rédigent quotidiennement des milliers de journaux, de revues… La fonction principale de la presse est, en effet, de véhiculer des nouvelles et des actualités de divers domaines (économie, société, culture, sport…); en les commentant et en les expliquant, tout en cherchant l’originalité, afin de plaire au public.

2.2.

La fonction sociologique : lire pour s’y intégrer

La presse joue un rôle très important dans l’orientation des choix de ses lecteurs. Son impact est relativement important sur la personnalité de chacun. Elle les intègre dans la société globale, et même dans les différents groupes qui la composent, par le biais de la diffusion des valeurs civiques, morales et culturelles.

2.3. La fonction distractive : lire pour se distraire

Grâce à l’ensemble d’images et de textes qui visent et favorisent d’oublier le monde extérieur, la presse contribue à une activité de détente. Ces espaces de distraction sont divers : jeux, énigmes, bandes dessinées, romans-feuilletons…

La transmission de l’information et la distraction sont donc les deux tâches primordiales qu’accomplit la presse, elles justifient son existence et motivent sa lecture.

2Charaudeau Patrick., Les médias de l’information l’impossible transparence du discours », 2ème édition

(23)

22

2.4. La fonction psychologique : lire pour se sentir mieux

Selon Albert Pierre : « la lecture de la presse exerce une évidente mais fort complexe influence sur la psychologie de ses lecteurs. Elle contribue le plus souvent à rééquilibrer leur psychisme »3.En d’autres mots, la presse contribue à rééquilibrer fortement l’état psychique de son lecteur.

3. La presse écrite algérienne

La presse écrite représente en Algérie un des médias connaissant une évolution remarquable cette dernière décennie. Elle est considérée comme un support important de la communication sociale. Or, elle se trouve face à une multiplicité des langues (arabe, français…), ce qui engendre inévitablement un contact entre ces langues porteuses de cultures différentes.

4. La presse francophone en Algérie

Le français occupe une place privilégiée dans le paysage linguistique algérien. Il est intégré dans le secteur d’enseignement, ainsi que dans les autres secteurs tel que les médias… L’ancrage francophone dans la société algérienne se justifie par plusieurs facteurs parmi lesquels : l’empreinte du colon français en premier lieu, l’immigration… D’ailleurs, l’Algérie peut être considérée, à tort ou à raison, comme « le second pays francophone du monde » avec près de 21 millions de personnes qui ont une connaissance plus ou moins grande du français, soit environ 67 % de la population4.

Pendant la colonisation, la presse francophone algérienne s’est formée quotidiennement, où elle avait pour tâche de soutenir les colonisateurs, et d’autre part de condamner toute tentative d’accès à l’indépendance des autochtones. Parmi les journaux parus pendant la guerre : La dépêche de l’est, l’Echo d’Alger.

Après l’indépendance, jusqu’à 1990, elle était complètement soumise au pouvoir, mais après elle s’est complètement évoluée, en devenant autonome, où plusieurs titres privés ont vu le jour, c’est le cas d’El Watan, et Le Quotidien d’Oran (paru rn 1994).

3 Albert Pierre., La presse, Paris, éd : Que sais-je ? 2002, pp 27-28. 4

(24)

23

5. Le titre

Le titre constitue la première entrée d'un article, d'un texte ou d'un livre ; Il en est l'élément le plus attirant, et le plus utile, parce qu’il joue le rôle d’un déclencheur de la lecture de ces derniers. Il peut résumer le contenu de l’extrait,en représentant le tout, et en jouant avec les mots.

Leo Hoek définit le titre comme : « ensemble de signes linguistiques qui peuvent figurer en tête d'un texte pour le désigner, pour en indiquer le contenu global et pour allécher le public visé »5. Ce fragment, caractérisé par sa présence remarquable, sert à identifier un texte aussi clair que possible.

6. Le titre journalistique

6.1. La Une d’un journal

La Une, c’est l’accueil d’un journal et sa première page, qui permet de prendre une vue d’ensemble sur le contenu avant même l’achat du journal, en donnant envie de lire les informations intérieures. Elle renseigne sur les différents sujets qu’il traite. Ainsi, la Une doit être synthétique pour favoriser l’acte d’achat, en attirant l’attention du lecteur.

6.2. La composition de la Une d'un journal

Les termes ci-dessous désignent les différentes zones composant généralement la Une d'un journal (voir le schéma).

Le bandeau: Tout en haut de la page, attire l'attention du lecteur sur un thème

particulier (qui sera éventuellement détaillé dans les pages centrales du journal).

La manchette : On y lit le nom du journal, son logo, le prix du journal, la date,

le numéro (n°). De chaque côté peuvent se trouver les oreilles.

La tribune : Sous la manchette, est l'emplacement le plus important de la Une.

C'est là que se trouve l'événement et le titre du jour.

Des sous-tribunes peuvent se trouver sous la tribune (ou parfois sur les côtés de

la page). Les titres des articles qui sont détaillés à l'intérieur du journal y sont

5 Hoek Leo., La marque du titre, dispositifs sémiotiques d'une pratique textuelle, La Haye by Mouton,

(25)

24

mis en valeur, avec un résumé de l’information, le n° des pages et parfois une photographie.

Le ventre : est le centre de la page. On y trouve l’éditorial et le texte des articles

de première page.

Le rez-de-chaussée (ou pied de page) : se situe dans le bas de la page, en son

centre. On y trouve une information ou de la publicité.

Le cheval : se situe dans la partie droite du rez-de-chaussée. Il contient

généralement un article qui se continue dans les pages centrales du journal ou de la publicité6. 7 6 https://slideplayer.fr/slide/9790307/, consulté le 22/09/2020. 7 https://mediacim2013.wordpress.com/2013/05/20/analyser-la-une-dun-journal/ consulté le 21/03 /2020.

(26)

25

6.3. Définition du titre journalistique

Le titre de la Une constitue le premier passage d’un article, il synthétise son contenu, il est cet ensemble de mots que produit le journaliste afin de décrire un évènement. Dans « Langage et discours, Eléments de sémiolinguistique (Théorie et pratique) », Charaudeau a écrit :

« Les titres dans l’information sont d’une importance capitale ; car non seulement ils annoncent la nouvelle, non seulement ils conduisent à l’article, mais encore, ils résument, ils condensent, voire ils figent la nouvelle au point de devenir l’essentiel de l’information »8

Il contribue largement à hiérarchiser les informations pour les lecteurs, et de ce fait, influer leur perception de l’actualité.

« Dans la presse écrite, l’événement surgit dans le titre, espace de nomination par excellence. C’est là qu’il est présenté aux lecteurs, qu’il est nommé selon l’économie linguistique propre aux médias écrits et qu’il est légitimé en tant qu’information d’actualité »9.

7. Les fonctions du titre journalistique

Accrocher le regard

Le titre doit accrocher le regard du lecteur au premier niveau de la lecture, et attirer l’attention du passant devant les stands de journaux, donc il est un mot, une phrase ou une expression attirante par sa formulation et par les mots qu’il contient.

L’essentiel en un coup d’œil

Le lecteur est impressionné immédiatement par la première page du journal et par ses titres, après son feuilletage. Les mots-clés du titre jouent un rôle très important pour construire une idée sur les thèmes traités.

8 Charaudeau Patrick., Langue et discours, éléments de sémiolinguistique, (théorie et pratique), Paris :

Hachette, 1983, p 102.

9 Calabrese L., Décoder les titres de presse : les compétences de lecture et les routines rédactionnelles en

(27)

26 Favoriser le choix

Le lecteur va choisir les titres les plus attirants, qui répondent bien à son souhait. La qualité des titres est un élément essentiel de ces choix.

Donner l’envie de lire

Une des tâches qu’accomplit le titre est d’éveiller l’intérêt du lecteur, sa curiosité, et de provoquer l’envie pour savoir d’avantage.

Structurer la page

Les titres ou les sous-titres sont des éléments qui structurent l’agencement de la page. En se basant sur le nombre des mots, la longueur du titre, se fait le choix des couleurs, des polices de caractère, des tailles de lettres et d’interlignes.

Hiérarchiser les informations

Les titres de presse ont une structure particulière dans la Une, parmi les éléments majeurs de hiérarchisation des informations : la surface occupée par l’ensemble de la titraille, le choix des caractères, la couleur, l’image, etc.

8. Typologie du titre journalistique

8.1.

Le titre informatif

Le titre informatif intéresse la majorité des lecteurs, parce qu’il répond à certaines questions (qui ? quoi ? où ? quand ? comment ?), comme a mentionné Jean-Luc Martin-Lagardette, le journaliste et le professeur de déontologie « ils contiennent l'essentiel de l'information et doivent être précis en répondant le plus possible aux fameuses questions: qui a fait quoi, quand et comment? »10

8.2.

Le titre incitatif

Les titres incitatifs ont pour but de piquer la curiosité des lecteurs, de faire sourire, et d’intriguer par des images audacieuses, des mots-chocs, des jeux de mots, des formules détournées… ils doivent être courts et faire réagir le lecteur par la surprise. Martin-Lagardette a écrit : « les titres incitatifs : ils révèlent l’esprit de l’article plus que sa matière, et s’appuient souvent sur des jeux de mots inspirés de titres de films ou de livres, de slogans publicitaires, etc. »11

10 Jean-Luc., Martin-Lagardette., Le guide de l'écriture journalistique, La découverte, 2003, p 65. 11

(28)

27

Conclusion

Comme le titre est un moyen de communication particulier dans la presse écrite, il doit être lu et vu en premier, et plus précisément dans la Une d’un journal, où le journaliste utilise son propre style pour transmettre le message. Nous nous intéressons dans ce chapitre à l’étude du fonctionnement du titre, vu son rôle crucial qu’il joue dans la présentation de la Une du journal.

(29)

Chapitre II

Concepts de base en

(30)

29

Introduction

Comme toute discipline scientifique, la linguistique englobe des domaines et des sous-domaines d’étude spécialisés, tel est le cas de la sémantique et de la lexicologie, dont nous ferons appel au cours de notre étude. La sémantique s’occupe de la signification propre aux langues, tandis que la lexicologie s’intéresse à la signification des unités qui constituent le lexique d’une langue. Et parce que la langue n’était jamais un organisme figé, son lexique évolue considérablement en fonction de plusieurs facteurs externes.

Dans le présent chapitre, nous développerons les concepts et les mots-clés, qui sont en relation directe avec notre sujet de recherche, et qui sont inhérents à une étude lexico-sémantique.

1. La lexicologie

La lexicologie est une discipline linguistique relativement récente, qui s’occupe de l’étude des unités lexicales, c’est-à-dire l’étude des mots qui forment le lexique d’une langue. Elle s’intéresse à leur nature, à leur étymologie, mais aussi à la description des relations systématique qui les caractérise.

Selon Alena Policka, la lexicologie est :

« L’étude scientifique du lexique. Elle étudie les unités lexicales, les mots et les syntagmes figés d’une langue. Elle s’intéresse à la fois au signe linguistique (rapport entre la forme et le sens des mots), et aux relations qui existent entre le lexique et la syntaxe»12.

Conçue comme étant l’étude des structures du lexique, la lexicologie traite aussi le vocabulaire : « le lexique en effet n’est pas une simple liste qu’on ne pourrait ordonner que par ordre alphabétique, il s’organise sur les deux plans du sens et de la forme : la sémantique lexicale et la morphologie lexicale »13.

12 Polická Alena., Initiation à la lexicologie française, Masarykova univerzita Brno, 2014, p 9.

13 Lehmann Alise., Martin-Berthet Françoise., Introduction à la lexicologie, sémantique et morphologie,

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30

2. Les branches de la lexicologie

2.1. La morphologie lexicale

Elle est en rapport avec la forme des mots, ainsi que les relations formelles qui s’établissent entre eux. Son but est « la description des règles qui régissent la structure interne des mots, c’est-à-dire les règles de combinaison entre les morphèmes racines pour consulter les mots»14. Elle consiste à mettre en évidence les éléments constitutifs des mots, et des règles qui déterminent leur combinaison.

2.2. La sémantique lexicale

La sémantique lexicale « étudie l’organisation formelle du lexique, elle analyse la structure des mots»15. En d’autres termes, son objet d’étude est le sens des mots (lexies), ainsi que les relations sémantiques qui existent entre eux : homonymie, synonymie…

Elle est définie par Christophe Schwarze comme « l’étude du sens des mots, le sens d’un mot donné est un potentiel, codé et représenté dans le lexique mental»16. Cette discipline s’intéresse au sens de manière exclusive, et prend en charge la structure sémantique d’un mot.

3. Le lexique

Comme le lexique est l’objet d’étude de la lexicologie, M.F Mortureux le définit comme l’« ensemble des lexèmes d’une langue»17. Autrement dit, le lexique constitue un ensemble d’unités qu’une langue offre aux locuteurs.

Selon Lehmann le lexique est : « structuré par des relations entre ses unités ; il se diversifie selon un certain nombre de variables ; il n’est pas clos, et ses contours ne sont pas fixés de manière absolue»18. Ce stock de mots est considéré comme étant un « ensemble indéterminé des éléments signifiants stables (mot, locutions…) d’une langue»19.

14 Dubois et al.,Dictionnaire de la linguistique et des sciences du langage, Larousse, Paris, 1999, p 311. 15 Lehmann A., Martin-Berthet F., op.cit, p 15.

16

Schwarze Christoph., Introduction à la sémantique lexicale, Edition Tubingen: Narr, Allemagne, 2001, p 1.

17 Mortureux Marie- Françoise., La lexicologie entre langue et discours, 2ème édition, Armand Colin, p

206.

18

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31

Le lexique désigne donc l’ensemble des unités significatives d’une langue, qui constitue son trésor, ainsi il reste à valeur virtuelle tant qu’il n’est pas actualisé dans un contexte particulier.

3.1. Le lexème

Le lexème est l’unité fonctionnelle du lexique, il est appelé aussi un morphème lexical qui renvoie à une notion abstraite ou concrète indépendante de la situation de communication.

Les lexèmes peuvent porter plusieurs sens, ils sont susceptibles de s’enrichir par la formation d’unités nouvelles (néologie,…), ils constituent donc une classe ouverte, et représentent « une généralisation du signe linguistique de type mot-forme : chaque lexème de la langue est structuré autour d’un sens exprimable par un ensemble de mots- formes que seul distingue la flexion»20.

3.2.

Le vocable

Le vocable est l’actualisation d’un lexème dans un discours, il désigne « l’unité dénominative observée en discours et le lexème l’unité dénominative construite en langue»21. Le vocable est donc «un regroupement de lexies qui sont associées aux même signifiants et qui ont un lien sémantique évident»22. Ainsi, un même vocable peut avoir plusieurs acceptions, il est dit polysémique.

3.3.

La lexie

La notion de « lexie » désigne un mot ou plusieurs mots. En d’autres mots « il nous suffit de dire qu'une lexie ou unité lexicale, est soit un mot pris dans une acception bien spécifique (= lexème), soit encore une locution, elle aussi prise dans une acception bien spécifique (= phrasème) »23

19 Mortureux M-F., op.cit, p7.

20 Polguère Alain., Lexicologie et sémantique lexicale. Notions fondamentales, 3ème édition, Les presses

de l’université de Montréal, p 51.

21 Mortureux M-F ., ibid, p 10.

22 Polguère Alain., Notions de base en lexicologie, Montréal, 2002, p 42.

23 Igor A. Mel’cuk., Clas André., et Polguère Alain., Introduction à la lexicologie explicative et

(33)

32

4. Les procédés intralinguistiques de la création lexicale

4.1.

La dérivation

La dérivation est une source féconde de l’enrichissement du vocabulaire des langues, c’est l’une des caractéristiques de la langue française vis-à-vis de nombreuses langues vivantes. Elle désigne la production de nouvelles unités lexicales par l’adjonction d’affixes à une base lexicale, ou par la suppression des désinences.

D’ailleurs, le terme de dérivation a été défini différemment, A. Lehmann et F Martin-Berthet, signalent qu’elle « produit un nouveau mot à partir d’un seul préexistant en le modifiant. La modification peut porter sur trois aspects du mot (forme, sens et classe syntaxique)»24.

4.1.1.

Les types de la dérivation

4.1.1.1.

La dérivation affixale

Elle s’agit de l’adjonction des affixes à une base appelée radical déjà existante. Or, les affixes peuvent être des préfixes ou des suffixes. Ces éléments, généralement non autonomes, provoquent parfois de légères modifications au niveau du mot.

Cette classe regroupe trois sous-catégories distinctes, selon le positionnement des affixes, où la base sera précédée, suivie ou cernée de ces derniers.

4.1.1.1.1. La dérivation préfixale

Elle consiste à former une nouvelle unité lexicale, par l’adjonction d’un préfixe au début d’un mot, pour obtenir un nouveau sens. Ainsi, les préfixes portent plusieurs sens : le contraire, la répétition… Mais ils n’ont aucune fonction grammaticale, et ils ne changent pas la catégorie grammaticale du mot en question. Exemple : construire→ déconstruire, chargée→ surchargée.

4.1.1.1.2. La dérivation suffixale

Quant à la dérivation suffixale, elle permet de créer de nouveaux mots, en associant la base lexicale avec des suffixes. Elle s’accompagne généralement par un

24

(34)

33

changement de classe grammaticale du mot. Exemple : absent →absentéisme, budget→ budgétaire

4.1.1.1.3. La dérivation parasynthétique

Les dérivés parasynthétiques se forment « synthétiquement, tout d’un jet, par l’union simultanée du préfixe et du suffixe au radical »25. Autrement dit c’est la réunion en parallèle de la préfixation et de la suffixation. Exemple : câble→ encablure, content→ mécontentement.

4.1.1.2. La dérivation non-affixale

Elle consiste à « dériver un mot d’un autre sans affixation par changement de classe syntaxique »26. Elle se réalise donc par la suppression d’un suffixe, ou par changement de catégorie grammaticale. En effet, on distingue deux types :

4.1.1.2.1. La dérivation régressive

Elle est appelée aussi “conversion“, elle s’effectue par la suppression d’un suffixe, afin de tirer un mot simple d’un autre long. Exemple : accorder→ accord, proposer→ propos.

4.1.1.2.2. La dérivation impropre

Ce procédé permet de former une nouvelle unité lexicale par le changement de classe grammaticale, sans toucher la forme du mot. Exemple : Un adjectif qui devient un nom : bien→ le bien. Un verbe qui devient un nom commun : pouvoir→ le pouvoir.

4.1.1.3. La dérivation hybride

La dérivation hybride est l’adjonction des affixes (préfixe et suffixe) d’origine française avec une base venant d’une autre langue. Exemple : islam→ islamistes.

4.2. La composition

La composition est un mécanisme morphologique qui désigne la constitution des nouveaux mots, ou locutions, en associant deux unités (ou plus), d’origine française, latine ou grecque, ayant leurs autonomie dans la langue. En effet, elle « consiste à

25 Darmesteter A., De la création actuelle de mots nouveaux danns la langue française et des lois qui la

réagissent, Paris, Slatkine Reprints, 1972, p 129.Cité par Lehmann Alise., Martin-Berthet Françoise, Introduction à la lexicologie, sémantique et morphologie, 3ème édition, Paris : Armand colin, 2008, p 150.

26

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34

former un mot en assemblant deux ou plusieurs mots »27. Ainsi le sens du mot composé, n’est pas la somme des sens des mots qui le composent. Il ne s’agit pas d’une addition mais d’un produit.

4.2.1. La composition populaire

Dite aussi composition simple, elle associe des bases françaises, caractérisées par l’autonomie sémantique. Elles peuvent être soudées, reliées (par une proposition) ou séparées par un trait d’union, dépendamment de l’usage. Exemple : un lieudit, une salle à manger, un arc-en-ciel.

4.2.2. La composition savante

Ce type s’effectue par l’assemblage des mots empruntés (grecs et latins), non autonomes, pour obtenir un nouveau mot dit “ composé savant “. Appelée aussi “ recomposition “, la composition savante produit des néologismes appartenant au domaine médical, technique, scientifique et philosophique. Exemple : biologie, multicolore, automobile.

4.2.3. La composition hybride

C’est un procédé de formation qui consiste à combiner deux éléments appartenant à deux langues différentes. Par exemple : Sahara-Occidental.

4.3. Les mots-valises

« On appelle mot-valise un mot crée par troncation et fusion de deux mots existants, pour en créer un nouveau qui conserve le début du premier mot, et la fin du second. »28. Or, un mot-valise ou « mot-portemanteau » se forme par la fusion d’au moins deux mots, il se caractérise par l’absence du trait d’union ou du joncteur. Ainsi, on peut le distinguer du mot composé ou dérivé par l’abrègement de mots, en supprimant au moins une syllabe. Les mots-valises contribuent fortement dans la création des néologismes, à titre d’exemple : informatique (d'information et automatique).

27 Lehmann A., Martin-Berthet F., op.cit, p 217. 28

(36)

35

4.4. La synapsie

La synapsie se définit comme étant :

« Un mode de formation des mots. Le terme a été proposé par Ferdinand de Saussure “…tous les éléments sont en principe idiomatiques et de forme libre et…peuvent être eux-mêmes des synapsies, ils sont reliés par des joncteurs, principalement de et à, et leur ordre est toujours déterminé + déterminant. »29

Elle désigne donc toute unité lexicale composée de plusieurs morphèmes lexicaux, reliés par des rapports de subordination. Exemples : pomme de terre, prêt à porter, pouvoir d’achat…

4.5. La siglaison

La siglaison est un procédé de composition nominale qui consiste à abréger une suite de mots, par la réduction de chaque mot à son initiale. Or, elle est la création d’un « sigle » à partir d’un mot ou d’un groupe de mots. Le sigle correspond à la lettre ou les lettres initiales constituant l’abréviation de certains mots, qui désignent des organismes, des partis politiques, des associations… Selon Mortureux, le sigle est un « terme complexe…formé des lettres initiales de ses éléments »30.

Par exemple : L’O.G.M→ Organismes génétiquement modifiés.

4.6. L’acronymie

L’acronyme est un sigle prononcé comme un mot ordinaire, et non une lettre par lettre. C’est un mot formé des initiales de plusieurs mots, et parfois d’un mélange de lettres initiales et non-initiales. C’est le cas de Radar : de l’anglais « Radio detection and ranging » (Détection et télémétrie par radio électricité).

4.7. La troncation

Considéré comme étant un procédé néologique, la troncation consiste à supprimer plusieurs syllabes à l’initial, ou à la fin d’un mot polysyllabique, dont les coupures se produisent arbitrairement après la deuxième syllabe.

29

http://educalingo.com/fr/dic-fr/synapsie&hl=fr-DZ, consulté le 16/03/ 2020.

30

(37)

36

La troncation se manifeste sous deux formes : la troncation apocope et la troncation aphérèse. Le premier type s’effectue par la suppression d’une ou de plusieurs syllabes à la fin d’un mot. C’est le cas de microphone qui a donné micro. Ce mode de création est le plus fréquent, où l’apocope apporte plus d’informations sur le sens du mot prononcé. La troncation aphérèse, quant à elle, concerne un changement phonétique, résultant de la chute d’un phonème initial d’un mot. C’est le cas notamment de bus qui provient d’autobus, et de fax qui est issu de téléfax. Il est à noter que cette deuxième forme d’abréviation est beaucoup moins fréquente en français, et son utilisation est très rare.

5.

Les procédés interlinguistiques de la création lexicale

5.1. La néologie

La néologie est un processus de formation lexical, qui permet d’inventer de nouveaux mots ou expressions afin d’enrichir le lexique d’une langue donnée. Elle est définie par Mortureux comme « l’ensemble des procédés de formation de mots nouveaux ».31

La néologie contribue à l’évolution d’une langue soit par dérivation, composition, emprunt, ou par la création de nouvelles unités lexicales porteuses de sens. Les nouvelles unités crées sont, dans ce cas, appelés néologismes, ces dernières sont le produit de la néologie.

5.1.1. Typologie de la néologie

Les mots nouveaux, qui représentent la néologie relèvent de trois types : la néologie formelle, la néologie sémantique et la néologie par emprunt, comme l’affirme Marcellesi : « La production d’unités lexicales nouvelles, soit par apparition d’une forme nouvelle, soit par apparition d’un sens nouveau à partir d’un même signifiant »32

5.1.1.1. La néologie formelle

La néologie formelle, appelée également « néologie morphologique ou de forme » consiste à former de nouvelles unités, soit directement emprunter à une autre

31 Mortureux M-F., op.cit, p207.

32 Marcellesi Chr., Néologie et fonctions du langage, Persée [en-ligne], 1974, p 95.Disponible sur

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458726X_1974_num_8_36_2278, consulté le 29/03/2020.

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37

langue, comme "weekend" qui a passé directement de l'anglais vers le français, soit par des procédés de dérivation, de composition, ou par la siglaison qui est elle-même un sous-groupe d'un autre procédé. Selon Sablayrolles « ce sont des mots qui n’existaient jamais, sont obtenus par dérivation ou composition».33

5.1.1.2. La néologie sémantique

La néologie de sens signifie l’emploi d’un mot ou d’une expression préexistante dans un sens nouveau, à partir d’un même signifiant sans changer le sens. La spécificité de la néologie sémantique consiste dans la diversité du sens pour une même unité lexicale : « il s’agit de néologie quand un mot déjà existant dans une langue ajoute un autre sens».34

Exemple : le terme « virus» que l’on utilise en biologie, devient un terme plus fréquent dans le monde de l’informatique.

5.2. L’emprunt

L’emprunt est l’un des résultats du contact entre les langues et les cultures, il représente un mot ou une expression empruntée à une autre langue par un locuteur ou une communauté, mais sans les traduire. Selon Jean Dubois :

« Il y a emprunt linguistique quand un parler « A » utilise et finit par intégrer une unité ou un trait linguistique qui existait précédemment dans un parler « B» et que « A» ne possédait pas ; l’unité ou les traits empruntés sont eux-mêmes appelés emprunts »35.

L’emprunt est un procédé par lequel les locuteurs d’une langue adoptent intégralement ou partiellement une unité ou un trait linguistique (lexical, sémantique, phonologique…) d’une autre langue, tout en empruntant généralement à la fois la forme et le sens.

La typologie de l’emprunt présente les catégories d’emprunt selon les composantes de la langue qui sont touchées : emprunt lexical, emprunt sémantique.

5.2.1. L’emprunt lexical

Le terme emprunt lexical désigne la manière dont une langue intègre une unité lexicale étrangère dans son lexique, afin de l’enrichir. Ce phénomène n’est pas récent :

33 Sablayrolles Jean-François., La néologie en français contemporain, Paris, Champion, 2000, p 45. 34 Sablayrolles J-F., ibid, p 150.

35

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38

les langues ont toujours emprunté les unes aux autres des termes qu’elles se sont appropriés ou qu’elles ont fini par abandonner. En effet, ce procédé consiste, pour une langue à adopter dans son lexique un terme d’une autre langue.

Exemple : les mots comme, football et crossman (de l’anglais), fatwa, magasin (de l’arabe) sont des emprunts ajoutés au lexique français.

5.2.2. L’emprunt sémantique

L’emprunt sémantique est un emprunt de sens, il se réalise quand le sens d’un mot d’une langue est ajouté à un sens d’un mot d’une autre langue.

Exemple : en anglais to réalise ⁄réaliser (effectuer « constater la réalité»).

5.3. Le calque

Le calque est une forme d’emprunt d’une langue à une autre, consistant à intégrer un mot (simple ou composé) ou une expression étrangère, mais en les traduisant littéralement. Marie-Louise Moreau affirme que : « le calque est une forme linguistique causée par une interférence en situation de contact des langues »36.

5.3.1. Calque sémantique

Le calque sémantique consiste à emprunter un sens nouveau pour un signifiant préexistant.

Exemple : ready-to-wear/ prêt-à-porter.

5.3.2. Calque formel

Le calque formel est un mot ou une expression empruntée à une autre langue par exemple gratte-ciel vient de sky-scraper, on peut l’appeler aussi calque morphologique ou littéral.

5.4. Le xénisme

C’est une sorte d’emprunt lexical qui consiste à emprunter un mot ou une expression à une autre langue tel quel sans le traduire. Jean Dubois souligne que le xénisme : « est une unité lexicale constituée par un mot d’une langue étrangère et désignant une réalité propre à la culture des locuteurs de cette langue »37. Ainsi il est

36 Moreau M-L., La sociolinguistique, concepts de base, Ed. MARDAGA, 1997, p 64. 37

(40)

39

considéré comme étant le premier stade de l’emprunt qui correspond à une réalité étrangère n’ayant pas d’équivalent en français.

Exemple : Chabeb qui veut dire la jeunesse.

5.5. Le pérégrinisme

Le périgrinisme est un procédé dont il s’agit d’un élément linguistique emprunté dans une langue étrangère sans être intégré dans le dictionnaire de cette langue, comme l’affirme L. Deroy : « en réalité, le pérégrinisme appartient surtout aux langues spéciales et il ne devient un emprunt proprement dit que s'il est employé non plus occasionnellement, mais couramment dans la langue commune »38.

6. La sémantique

La sémantique est l’étude linguistique du sens des mots. Elle désigne également « l’étude du sens des mots, des phrases et des énoncés»39. Cette branche s’attache à l’étude scientifique du sens ou de la signification des unités lexicales, que ce soit simples ou complexes, ainsi elle s’occupe à distinguer les différents sens que peut avoir un mot par rapport à un autre. Autrement dit, elle « traite du signifié, face interne, non perceptible du signe, l’image mentale ; le signifié suppose qu’il y’ait référence à quelque chose : objet, action, ou notion ».40

En particulier, la sémantique possède plusieurs objets d’études :

a- La signification des mots composés.

b- Les rapports de sens entre les mots (relations d’homonymie, de synonymie,

d’antonymie de polysémie, d’hyperonymie, d’hyponymie, etc..).

c - La distribution des actants au sein d’un énoncé. d- L’analyse critique du discours.

e- La pragmatique, en tant qu’elle est considérée comme une branche de la sémantique.

38 Deroy Louis., L’emprunt linguistique, Paris, Les Belles lettres, 1956, p.224

39 Lerat C., 1983, Survol historique de la sémantique, disponible sur https://slideplayer.fr>slide consulté

le 19/03/2020.

40

Baylon C., Fabre P., La sémantique, avec des travaux pratiques d’application et leurs corrigés, Nathan, Paris, 1978, p. 10, cité par Ayad Abderrahmane, la terminologie religieuse de l’islam, dans la

(41)

40

En d’autres mots elle s’attache à l’étude de la langue sur le plan de la signification : synonymie, changement de sens d’un mot, structure du vocabulaire.41

7. La lexico-sémantique

La lexico-sémantique est une analyse qui s’intéresse à l’étude des particularités lexicales relatives aux procédés de formation du lexique (néologie, emprunt, xénisme…), et aux procédés sémantiques (synonymie, polysémie…).Elle met en relation deux disciplines complémentaires (la lexicologie et la sémantique) dans l’étude du lexique, dont la lexicologie met en exergue le signe linguistique dans sa totalité (signifiant, signifié).

L’étude du lexique se fait donc en relation avec la morphologie lexicale, mais également avec la sémantique lexicale. Autrement dit, la lexico-sémantique s’envisage sous différentes branches : la forme, le sens et la distribution (syntaxe), vu que « le lexique est lié à la syntaxe, puisque les mots sont employés dans des phrases.»42

8. Les relations sémantiques

8.1. Les relations d’hiérarchie

Entre les unités lexicales, il existe des rapports de hiérarchie, la majorité des mots appartiennent à une classe et à plusieurs classes qui se distinguent en relation hyperonyme et hyponymie et la relation partie-tout. Ce que nous expliquons en détails si dessous.

8.1.1. L’hyperonymie et l’ hyponymie

Les relations hiérarchiques entre les mots comprennent deux sous-catégories, relation d’hyperonymie et d’hyponymie. Selon Lehmann « la relation d’hyponymie est une relation hiérarchique qui unit un mot spécifique (sous-ordonné), l’hyponyme, à un mot plus général (subordonné) nommé l’hyperonyme »43. En général, l’hyperonymie est une relation d’inclusion, quand un mot plus général (l’hyperonyme) englobe des mots plus spécifiques (hyponyme). Par exemple le terme « insecte» est un “hypéronyme” du terme « abeille ».

41 Slaim Laid., « Analyse lexico-sémantique du titre comme révélateur d’hypothèses de sens dans le

manuel scolaire algérien de français (cas de la 1 ère AS/Lettres) », mémoire de magistère en sciences du

langage, sous la direction de Dr. Abdelhamid Samir, Biskra, école doctorale Algéro-française, 2009, p. 60.

42 Lehmann A., Martin-Berthet F., op.cit, p 15. 43

(42)

41

8.1.2. La Partie-Tout

Il peut y avoir des rapports du tout à la partie entre les mots. Selon une définition de Lehmann A : « la relation partie-tout est une relation hiérarchique qui existe entre un couple de termes dont l’un dénote une partie et l’autre le tout (relatif à cette partie) »44.

8.2. Les relations d’équivalence et d’opposition

8.2.1. La synonymie

La synonymie désigne un rapport de sens entre les unités lexicales. On dit que deux mots sont synonymes, lorsqu’ils possèdent un seul signifié et plusieurs signifiants. Selon Lehmann Alise et Martin-Berthet Françoise, la synonymie est la « relation d’équivalence sémantique entre deux ou plusieurs unités lexicales dont la forme diffère»45.

On parle de la synonymie absolue ou totale, elle concerne surtout les nomenclatures scientifiques comme alcoolique = éthylique. Tandis que la synonymie partielle ou contextuelle peut varier en fonction des différents sens comme des mots polysémiques : remplir (= occuper) une fonction.

8.2.2. L’antonymie

Les antonymes sont définis comme des mots de la même nature grammaticale et de sens contraires, ils paraissent opposés aux synonymes comme le dit Mortureux : « relation entre deux mots (antonyme) deux sens opposés »46. Ils se divisent en deux catégories : les antonymes que l’on appelle « lexicaux » comme intérieur → extérieur; et les antonymes « morphologiques » qui sont formés à partir des préfixes in, im, ir, il, dé, dés: espoir→ désespoir.

On distingue en particulier trois types d’antonymie :

Les antonymes complémentaires : qui renvoient à des notions

mutuellement exclusives, telles que mort / vivant ou homme /femme.

Les antonymes gradables : il peut s’intercaler d’autres termes et où la

négation de l’un, n’entraîne pas forcément la négation de l’autre, grand/petit, chaud/froid.

44 Lehmann A., Martin-Berthet F., op.cit, p 81. 45 Lehmann A., Martin-Berthet F., ibid, p. 83. 46

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42

Les antonymes réciproques

:

qui expriment la même chose mais selon un

point de vue particulier, vendre/ acheter, donner/recevoir.

8.3. Polysémie/monosémie

La polysémie désigne un mot ayant plusieurs significations ou plusieurs sens : « Il y a polysémie lorsqu’un mot donné a plusieurs sens qui sont reliés entre eux de manière évidente »47. Contrairement à la monosémie qui concerne un mot n’ayant qu’un seul sens, ces termes sont souvent employés dans un cadre très restreint : « le mot polysémique (ou polysème) s’oppose, par définition, au mot monosémique. Il présente une pluralité d’acceptions (ou sémèmes) correspondant à des emplois différents (il y a un signe pour plusieurs signifiés)»48.

8.3.1. L’homonymie

L’homonymie est la relation entre deux mots ou plus qui partageant la même prononciation, mais sur le plan sémantique il n’y a aucun rapprochement de sens entre ces unités. Les homonymes « sont des mots de sens différents (donc des mots différents), mais qui présentent une identité formelle au niveau de leur signifiant phonique et éventuellement au niveau de leur signifiant graphique. »49. On distingue donc deux types d’homonymie :

L’homophonie : lorsque deux mots possèdent la même prononciation et

s'écrivent différemment. Exemple : mère, maire, mer.

L’homographie : lorsque deux mots différents possèdent la même

prononciation et s’écrivent de la même manière. Exemple : avocat (homme de loi) et avocat (fruit).

47 SchwarzeChristoph., op.cit, p71.

48 Lehmann A., Martin-Berthet F., op.cit, p 97.

49 Choi-Jonin I., Delhay C., Introduction à la méthodologie en linguistique, application au français

(44)

43

Conclusion

L’évolution de la langue permet peu à peu de transformer son lexique, pour désigner des réalités nouvelles par de nouveaux mots. En effet, la coexistence de plusieurs langues en Algérie notamment avec la langue française, leur permet de s’enrichir entre eux , ce qui donne comme résultat la création de lexies nouvelles par le recours aux procédés de formation lexicales comme : l’emprunt, le calque, la composition, la siglaison…et des procédés sémantiques : la polysémie, l’antonymie.

(45)

Chapitre III

Analyse du corpus et

(46)

45

Introduction

Dans cette partie pratique, l’étude sera faite au niveau de la forme ainsi qu’au niveau du sens, sur l’ensemble des lexies néologiques qui composent notre corpus, extrait des titres des Unes des journaux algériens d’expression française, cas des quotidiens « le Soir d’Algérie », « le Quotidien d’Oran » et « El Watan ».

Notre objectif est de distinguer les différents procédés lexicaux qu’ils soient formés par emprunt, xénisme, calque, troncation ou par siglaison … ; ainsi que les relations sémantiques qui s’entretiennent entre eux, citant à titre d’exemple la synonymie, l’antonymie, polysémie et la partie-tout ; et qui se manifestent dans les titres journalistiques en question.

1. Présentation du corpus

Le corpus de notre travail de recherche est une liste de néologismes composée de 310 unités lexicales collectées de la Une de trois organes de la presse francophone susmentionnés, durant une période qui s’étale du 01/01/2020 jusqu’au 30/04/2020. Le téléchargement des journaux (Le Soir d’Algérie, Le Quotidien d’Oran et El Watan) s’est effectué sur leurs sites web officiels : https://www.lesoirdalgerie.com/, http://www.lequotidien-oran.com/, http://www.elwatan.com.

Lors de la collecte des néologismes dans les titres, nous avons rencontré des difficultés d’extraire les unités appartenant à chaque procédé, et surtout le calque et le xénisme, qui sont moins utilisés. Leurs présence est dépendante parfois du journal lui-même, et parfois du mois de parution.

2. Présentation des journaux

Nous allons présenter d’abord les trois journaux, dont nous avons collecté notre corpus

El Watan :

(qui signifie « la patrie ») est un quotidien algérien en langue française, qui a été fondé le 8 octobre 1990 par un groupe d’anciens journalistes d’El Moudjahid, sa direction est assurée par Omar Belhouchet. El Watan est un des grands tirages de la presse algérienne d’expression française qui a réussi à s’imposer en tant que journal de référence, grâce à son objectivité dans le traitement de l’information ; ainsi, il traite différents domaines sur le plan national et international : la politique, l’économie, la culture, le sport… etc.

Figure

Tableau n°01 : la grille d’analyse
Tableau n°02 : inventaire des dérivés
Tableau n° 03: inventaire des dérivés formés par conversion
Tableau n°04: fréquence des dérivés
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