HAL Id: jpa-00246172
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Rayonnement électromagnétique des décharges orageuses. Analyse submicroseconde
Ch. Leteinturier, J. Hamelin
To cite this version:
Ch. Leteinturier, J. Hamelin. Rayonnement électromagnétique des décharges orageuses. Analyse
submicroseconde. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1990, 25 (2),
pp.139-146. �10.1051/rphysap:01990002502013900�. �jpa-00246172�
Rayonnement électromagnétique des décharges orageuses. Analyse
submicroseconde
Ch. Leteinturier (1)
et J.Hamelin (2)
(1)
Centre National d’Etudes desTélécommunications,
FranceTélécom, Lannion,
France(2) Agence Spatiale Européenne, E.S.A./ESTEC, Noordwijk, Pays-Bas
(Reçu
le 27février 1989,
révisé le 28 avril1989, accepté
le 2 mai1989)
Résumé. 2014 Les
champs électromagnétiques rayonnés
par lesdécharges
orageuses ont été caractérisés enformes et
amplitudes,
etplus particulièrement
les processusrayonnant jusqu’à quelques
dizaines deMHz,
àsavoir les arcs-en-retour, les
décharges intranuages
et certainsprécurseurs.
Les dernières mesures ont montré que leschamps accompagnant
lesdécharges, qu’elles
soient naturelles oudéclenchées, présentent
toutes delarges
variations submicrosecondesquand
l’atténuation de l’onde de sol est minimale. Dans le cas des éclairsdéclenchés,
nous avons pu corréler les transitions submicrosecondes duchamp électromagnétique rayonné
àproximité
de ladécharge
à celles du courant lui-même. De cettecorrélation,
nous pouvons en déduire que la vitesse depropagation
de l’onde de courant lelong
du canal estbeaucoup plus grande
à sa base(de
l’ordre de 2 à2,5 108 m/s) qu’à plusieurs
centaines de mètres ou un ou deux kilomètres au-dessus du sol(de
l’ordre de108 m/s).
Abstract. 2014 The
electromagnetic
fields radiatedby
thelightning discharges
have been characterized in waveforms andmagnitudes,
moreparticularly
thereturn-strokes,
the intraclouddischarges
and some leaderswhich radiate up to a few tens of MHz. The last measurements showed that the E.M. fields
produced by lightning discharges,
natural ortriggered,
allpresent large
submicrosecond transitions when theground
waveattenuation is minimum. When the
lightning discharges
weretriggered,
it waspossible
to correlate the submicrosecond variations of theelectromagnetic
field radiated at a close range from the strokeimpact point
to the current itself. From this
correlation,
it waspossible
to deduce that theupward propagation velocity
ofthe current wave is much
larger
near theground (of
the order of 2 to 2.5108 m/s)
than a few hundreds ofmeters or one or two kilometers above
ground (of
the order of108 m/s).
Classification
Physics
Abstracts92.90 - 93.85 - 52.90
L’examen des
champs électromagnétiques
accom-pagnant
unedécharge orageuse
est la seuleapproche expérimentale possible
desphénomènes électriques
liés à cette
décharge,
àl’exception
deséclairs
déclenchés
pourlesquels,
enmaîtrisant
à lafois
l’instant et le lieu de ladécharge,
il estpossible
demesurer le courant de
l’éclair.
Dans cette
démarche,
lespremiers points étudiés
furent les
phénomènes
degrande amplitude liés
auxarcs-en-retour des
décharges nuage-sol (rappelons
que
le courant de retourparcourant
lecanal
arc créépar les traceurs est de
quelques dizaines
dekiloampè- res).
Le canal del’éclair, assimilable
à une antenneverticale
dequelques kilomètres,
estparcouru
par cetteimpulsion
de courant. La résultante est alorsune
impulsion électromagnétique
trèsintense ;
àproximité
del’éclair:
de l’ordre de4 000 V/m
à200 m et
100
V/m à 3km ;
lechamp rayonné
à50
kmest de
l’ordre
de 4V/m ;
ces valeurscorrespondent
àun courant crête de 10 kA.
Ces
décharges, parcourant
un canalpréalablement
ionisé, qu’elles soient
dues à unprocessus
entrenuage
et sol ouintranuage,
ont unrayonnement électromagnétique important
dans lespremières
dizaines
de MHz. Demême,
certainsphénomènes précurseurs (par exemple,
lesprécurseurs
parpas) rayonnent
dans cettebande
defréquence.
Lesphénomènes
liés auxrayonnements VHF-UHF
cor-respondent essentiellement
auxprocessus initiateurs
desdécharges,
tant àl’intérieur
du nuage que lors de l’avancéedes précurseurs
dans le canal arc.Nous nous intéresserons au
rayonnement
dans lapartie
basse duspectre, soit 200 Hz-100 MHz
(décharges nuage-sol
etintranuage),
etplus particu-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01990002502013900
140
lièrement à leur
front
de montée parl’analyse
dessignaux dE/dt. Enfin,
pour le cas desdécharges nuage-sol déclenchées,
nousétudierons
larelation
entre les transitions
rapides
du courant de foudre etcelles du
champ électromagnétique associé.
Caractéristiques
durayonnement électromagnétique (E.M.) impulsionnel
desdécharges
orageuses.L’observation
continue
durayonnement
E.M.(dans
la
bande 150 Hz-20 MHz) pendant
unepériode
orageuse a
permis
de mettre enévidence que,
pendant quelques
centaines demillisecondes précé-
dant une
décharge nuage-sol (ou même
enl’absence
de
décharge nuage-sol),
nombred’impulsions
dansle
nuagepouvaient apparaître,
soit « isolées » avecun
temps de séparation
dequelques
millisecondes oudizaines de
millisecondes, soit
au contraire parpaquets
dequelques dizaines, séparées
les unesdes
autres de
quelques
microsecondes ou dizaines demicrosecondes.
Ces processuspeuvent également
seproduire après
lesdécharges nuage-sol.
Des mesuresoptiques visant
à5°
ou10°
au-dessus del’horizon
ontpermis
dediscerner
les éclairsnuage-sol.
L’enregistrement
simultanédes signaux
HF utili-sant des
capteurs magnétiques large bande,
et des.
signaux VHF-UHF,
apermis d’établir
unephénomé- nologie macroscopique
desdécharges.
Lafigure
1représente quelques signaux
dechamp magnétique rayonnés par
lesdifférentes phases d’un éclair,
àl’aide de
capteurs magnétiques 150 Hz-20 MHz, enregistrés
surbande magnétique (B.P.
3MHz).
La
phase
initialequi précède
lepremier
arc-en-retour a duré
plus
de500 millisecondes.
Au cours de cettephase précédant
lesarcs-en-retour, des impul-
sions magnétiques brèves, unipolaires
etbipolaires, caractéristiques des
processusintranuage (Weidman, Krider, 1979)
ont été observées parséquences.
Lafigure
lareprésente
lesimpulsions
E.M. avec leséchelles de
temps
50 f.LS et 500its/div, apparaissant
Fig.
1. -Signaux
dechamp magnétique enregistrés
au cours d’un éclair naturel.(a) Impulsions intranuage,
500 msavant le 1er
arc-en-retour, (b) impulsions intranuage bipolaires,
200 ms avant le 1er arc-en-retour,(c) impulsions unipolaires
liées auprécurseur
par pasprécédant
le 1er arc-en-retour,(d)
et(e) signatures
duchamp magnétique rayonné
par le 1er et le 3e arcs-en-retour - 1 y =10-9
T. Les échelles detemps
sont différentes selon lesimpulsions. (a)
et
(c)
sontprésentées
avec 2 échelles detemps (Leteinturier et al., 1984).
[Magnetic
fieldsignals
recordedduring
naturallightning. (a)
Intracloudpulses, 500 ms
before the firstreturn-stroke, (b) bipolar
intracloudpulses,
200 ms before the firstretum-stroke, (c) unipolar pulses produced by
thestepped-leader
before the first
retum-stroke, (d)
and(e) magnetic
field waveforms radiatedby
the 1st and the 3dretum-strokes ;
1 y =10- 9
T. The time scales are different from onepulse
to an other.(a)
and(c)
arerepresented
with two differenttime scales
(Leteinturier
etal., 1984).] -
aux
premiers
instants de ladécharge, c’est-à-dire
plus
de 500 ms avant lepremier
arc-en-retour.D’autres
petites impulsions
sont apparues parséquences (Fig. 1b).
Une dizaine demillisecondes
avant la
première décharge nuage-sol, des impulsions magnétiques unipolaires (Fig. lc) séparées
parquel-
ques dizaines de
microsecondes
ont étéenregistrées ;
elles
correspondent
aux bonds duprécurseur
par pas ; eneffet,
letemps qui
lessépare
est de l’ordredu
temps
de pause entre deux bonds(Uman, 1969),
et la durée totale
similaire
à celle de laprogression
du
précurseur
dans lecanal. Ensuite, chaque
arc-en-retour a été
accompagné d’impulsions magnétiques
de
grande amplitude (Figs.
1d ete).
Nous pouvons classer les
impulsions
dechamp magnétique enregistrées avec quelques
MHz debande en trois
grandes catégories,
chacune d’elles étantreprésentée
sur lafigure
2. Lesimpulsions (1)
et
(2)
sontcaractéristiques
desdécharges
intranua-ges, et
l’impulsion (3)
desdécharges nuage-sol.
L’impulsion (1)
a une durée de l’ordre de 20 à 30 03BCs, elle estcaractérisée
par sadouble polarité. L’impul-
sion
(2),
diteunipolaire,
durequelques
microsecon-des ;
lesimpulsions
detype unipolaire apparaissent
par
paquets, séparées
dequelques microsecondes ;
leur nombre varie de
quelques
unités àplusieurs
dizaines. Nous avons
fréquemment
observé lapré-
sence
d’impulsions unipolaires (2) précédant de
10 à20 03BCs
l’impulsion bipolaire (1). Ces impulsions (2)
sont
caractéristiques
de processus àl’intérieur
du nuage, maiségalement des précurseurs
par pasqui précèdent
lepremier arc-en-retour.
L’impulsion (3) caractérise les décharges
entre lenuage et le
sol.
La durée de cetteimpulsion
estplus longue.
Lepic
initial estcomparable
à uneimpulsion
Fig.
2. -Exemples d’impulsions magnétiques enregistrées
au cours d’un éclair naturel
comprenant
desdécharges
dans le nuage et entre le nuage et le sol. Les
impulsions
detype bipolaire (1)
etunipolaire (2)
sont descaractéristiques
des
décharges intranuages.
Elles sont brèves etplus fréquentes
que lesimpulsions (3) typiques
des arcs-en-retour
(Leteinturier, Hamelin, 1984).
[Magnetic
fieldpulses examples
recordedduring
a naturallightning, including
intracloud and cloud toground
dis-charges.
Thebipolar (1)
andunipolar (2) pulses
areproduced by
intraclouddischarges. They
are short andmore
frequent
thanpulses
like(3) typical
from cloud-to-ground flashes.]
de
type (2),
mais la décroissance dusignal
estplus
lente.
L’amplitude
duchamp
E.M.rayonné
par lesprocessus intranuage
estplus
faible que celui desdécharges nuage-sol
maiscependant
nonnégligea-
ble.
Remarquons
sur lafigure
1que
lesamplitudes
atteintes
par lesimpulsions magnétiques rayonnées
par la
partie initiale
de ladécharge (a)
sontpratique-
ment la moitié de celles liées aux arcs-en-retour
(d
ete).
Remarquons également
lafréquence d’apparition
des
impulsions
E.M. liées auxprocessus intranuages.
Celles-ci sont
séparées
dequelques dizaines
demicrosecondes,
voire même dequelques
microsecon- des. Lesimpulsions
liées auxdécharges nuage-sol
sont
elles, séparées
deplusieurs dizaines de
millise- condes.Caractérisation submicroseconde
durayonnement électromagnétique.
Au cours de
plusieurs campagnes expérimentales,
nous avons
également caractérisé
ladérivée tempo-
relle dessignaux
dechamp électrique rayonnés
par lesdécharges naturelles
etdéclenchées.
Dans le casdes
décharges naturelles,
nous avonspris
encompte
cellesqui
ont été localisées et dont lapropagation électromagnétique
sefaisait au-dessus
d’un sol de bonneconductivité,
l’eau de mer.Les
signaux
dechamp électrique
E et de sadérivée temporelle dE/dt étaient
mesurés avec desantennes
plates capacitives,
installées sur le toit d’uneremorque métallique
mise à la terre. Lescapteurs
et lessystèmes électroniques
furentdéfinis
de
façon
que letemps
deréponse
pour les mesuresdE/dt
et Esoient minimum ;
ils ont été mesurésrespectivement
10 et 125 ns. Lescapteurs utilisés,
etla
détermination
du facteurd’intensification
duchamp
due à la remorque, sont décrits parLeteintu-
rieret al. (1985).
Le
synoptique
de lachaîne d’acquisition utilisée
en 1985 est donné sur la
figure
3. Lesacquisitions
des
signaux
E etdE/dt étaient déclenchées,
soit par lesignal dE/dt lui-même,
soit par unsignal
derayonnement
HF. Lessignaux dE/dt
étaientéchan-
tillonnés à 100 MHz et les
signaux
E à 10 MHz. Une antennecapacitive supplémentaire permettait de
connaître
lesvariations plus
lentes duchamp électri-
que
pendant
toute la durée d’unéclair.
Unesynchro-
nisation
temporelle précise
fut assurée entre les différentes mesures.La mesure des
signaux dE/dt
a montré que lesdécharges nuage-sol,
lesdécharges intranuages
et lesprécurseurs étaient accompagnés
delarges transi-
tions
électromagnétiques submicrosecondes.
Le tableau(Fig. 4)
donne lesvaleurs normalisées
à 100 km(décroissance
en1 /R
duchamp rayonné)
pour les différents
processus
dedécharges nuage-sol,
142
Fig.
3. -Synoptique
dusystème expérimental
utilisé en 1985 :capteurs et
moyensd’acquisition.
[Block
schematicdiagram
of theexperimental
means used in1985 ;
sensors andrecording equipment.]
pour les
décharges intranuages
et pourles précur-
seurs par pas, les valeurs crête
du champ électrique E,
celles de ladérivée temporelle
duchamp
électri-que
dE/dt
et ladurée
àmi-amplitude
de cessignaux.
Onrappelle
sur lafigure
5 ladifférence des
signaux
dechamp électrique
associés auxpremiers
arcs-en-retour ou aux
suivants.
La
figure 6 représente l’enregistrement simultané
de
signaux E
etdE/dt rayonnés par
unedécharge nuage-sol localisée
surl’océan
à36 km
dusite de
mesures. La
figure
7représente l’enregistrement (a)
du
signal dE/dt
mesuré à50
md’un éclair déclenché
et lesignal
E(b) obtenu
parcalcul intégral de dE/dt. Un
autreexemple
de cetype
estdonné
sur lafigure 8,
mais cettefois-ci,
c’estl’enregistrement
simultané
dessignaux
E(b)
etdE/dt (a)
à 5 km del’éclair déclenché.
Relation
entre le courant defoudre
et lerayonnement
électromagnétique.
La technique
dedéclenchement des
éclairs nous adonné
accès aux mesures du courant defoudre.
Al’appui
des moyensexpérimentaux mis
en oeuvrepour les mesures du courant 7 et de sa
dérivée
temporelle dI /dt (Leteinturier, 1988),
nous avonspu mesurer
simultanément
lessignaux de
courant etde
champ électrique,
soit à 50 m, soit à 5km
de ladécharge,
selon lescampagnes
de mesures.La
figure
7donne également l’enregistrement de dl /dt
obtenusimultanément
àdE/dt (à
50 m de ladécharge)
lors du 4c arc-en-retour del’éclair déclen-
ché8504
àKennedy Space Center
en1985. Nous
pouvons toutd’abord remarquer
lasimilitude des formes d’onde,
aumoins pendant
toute laphase
transitoire du signal.
Lesvaleurs
crêteobtenues
sont95 kA/>s
et110,5 kV/m/its,
la valeurcrête
du courantassociée était 11,2 kA.
Pour
chaque campagne
de mesures(en 1985
et1986, dE/dt
était mesuré à 50 m et en1987
à 5km),
nous avons
relié
lesvaleurs crête des signaux dI /dt
etdE/dt. Nous remarquons
sur lafigure
9que
cesvaleurs
sontbien reliées linéairement
pourchacune des
années. Lesdroites de régression
linéaire
ont été tracées.Nous remarquons que
lesdroites obtenues
àpartir des valeurs dE/dt
mesuréesà
50
mde
ladécharge
ontdes pentes beaucoup plus
élevées
que lorsque dE/dt était
mesuré à 5 km. Lapremière explication provient
de lacontribution
descomposantes statique
etinduite du champ électrique
à
proche distance
alorsqu’à
5 km et pour lespremiers instants
de ladécharge (lorsque dE/dt,
oudl /dt atteignent leur valeur crête, l’impulsion
decourant n’a encore parcouru
que quelques dizaines de
mètresau-dessus du sol),
lacomposante rayonnée
est la seule
qui intervienne.
Laconductivité
finie du sol(cl
5S/m)
a pu entraînerl’atténuation
desvaleurs
lesplus
élevées dedE/dt
à 5 km et ainsidiminuer
lapente
de ladroite
derégression
linéaireet de
plus empêcher qu’elle
passe parl’origine.
Ces
relations
entre lesparamètres dE/dt
etdl /dt
nous ont amené à les comparer avec celleFig.
4. - Valeurs crête dessignaux dE/dt
et E(pic initial)
normalisées à 100km ; durée
à mi-hauteur dessignaux dE/dt,
pour les arcs-en-retour(premiers
ousubséquents), intranuages
etprécurseurs
par pas. N : nombred’enregistrements ;
u :écart-type ; (*)
éclairs localisés à 35 km du site de mesures en 1984(Leteinturier et al., 1985) ; (+)
éclairs localisés entre 15 et 40 km du site de mesures en 1985(Bailey
etal., 1988).
[dE/dt
and E(initial peak) peak
values normalized to 100km ;
full width at half maximum of thedE/dt signals,
for theretum-strokes
(first
andsubsequent),
intraclouddischarges
andstepped-leaders.
N : number of events ; 0,: standard-deviation ; (*)
flashes located35
km from themeasuring
site in 1984(Leteinturier
etal., 1985) ; (+)
flashes located between 15 and 40 km from themeasuring
site in 1985(Bailey
etal., 1988).]
donnée par le modèle de
ligne
detransmission
(Uman et al., 1975) qui
estdéfinie
de lafaçon
suivante
lorsque
lescomposantes
induite etstatique
sont
négligeables
parrapport
à lacomposante rayon-
née :
IL 0 :
permittivité
du videD : distance d’observation
V : vitesse de
propagation
de l’onde de courant dans le canal.Nous avons
représenté
cette relation sur lafigure
9(droite
notéeTLM)
ensupposant
V= 1,3
x101 mis,
valeurprovenant
de mesuresoptiques (Idone et al., 1984 ; Hubert-Mouget, 1981).
Ensupposant l’équation précédente applicable
pour nos mesures, nousdéduisons
des valeurs de Vplus
grandes.
Si nouscorrigeons l’amplitude
dedE/dt (50 m)
pour neprendre
encompte que
la compo-sante
rayonnée (Leteinturier, 1988),
nous obtenonspour les mesures faites en
1985
et1986,
V =2,4
x:108
m/s en moyenne(or
=0,34
x108 m/s)
et pour lesmesure
faites en1987 :
V= 1,9
x108 mls
enmoyenne
(a = 0,2 x 108 m/s),
valeurs toutesplus
élevées que celles
obtenues
par mesuresoptiques :
Willett et al. (1988, a)
donnent1,28 108 m/s (0-
=0,11
x108 m/s,
N =7) pour
1985 etWillett
et al. (1988, b) donnent 1,52
x108
m/s(0-
=0,17
x108 m/s,
N= 18)
pour 1987.Rappelons
que les mesuresoptiques
ont été faitessur
des portions
du canal de foudre àquelques
centaines de mètres au-dessus du sol. Les mesures de
dI /dt
etdE/dt
font référence auxpremières
dizaines de mètres du
canal
au-dessus du sol.L’ensemble de ces résultats
suggère
que la vitesse est144
Fig.
5. - Formes d’ondetypiques
dessignaux
dechamp électrique rayonnés
lors desdécharges nuage-sol,
par unpremier
arc-en-retour(a),
un arc-en-retoursubséquent précédé
d’unprécurseur
par pas(b),
et un arc-en-retoursubséquent précédé
par unprécurseur
continu(c).
Lesamplitudes
sont normalisées à 100 km. Lespetites impul-
sions « L »,
caractéristiques
des pas desprécurseurs
sontsuivies d’un front lent « F » et d’une transition
rapide
« R ». Les courbes sont
représentées
avec une échelle destemps
10>s/div, d’après
Weidman et Krider(1978).
[Typical
waveforms of electric fieldsignals
radiatedby
a .first retum-stroke
(a),
asubsequent return-stroke,
pre- cededby
astepped-leader (b),
and asubsequent
retum-stroke
preceded by
a dart-leader(c).
Themagnitudes
arenormalized to 100 km. The small
pulses
« L », due tostepped-leaders
are followedby
a « slow front F » and afast transition « R ». The
signals
areplotted
with a timescale 10
03BCs/div.,
after Weidman-Krider(1978).]
Fig.
6. -Exemple
designature dE/dt (en haut),
et E(en bas) produites
par unpremier
arc-en-retour à36,2
km du site de mesures.[dE/dt
waveformexample (top),
and E waveform(bot- tom) produced by
a firstreturn-stroke,
36.2 km from themeasuring site.]
Fig.
7. -Signaux dl /dt
etdE/dt enregistrés
simultané-ment
(dE/dt
à 50m)
de l’éclair déclenché 8504 àKennedy Space
Center lors du 4e arc-en-retour.Champ électrique
Eobtenu par
intégration numérique.
Le courant crête del’arc-en-retour était
11,2 kA.
[dI/dt
anddE/dt signals
recordedsimultaneously (dE/dt,
50 mrange) during
the fourth stroke of thetriggered flash,
referenced8504,
atKennedy Space
Center.The E field was obtained
by
a numericalintegration.
Thepeak
current of that retum-stroke was11.2 kA. ]
beaucoup plus grande
à la base ducanal (supérieure
à 2 x
108 m/s).
Cerésultat
estimportant
pourl’amélioration
desmodèles,
notammentpour
remon-ter au courant de
foudre
àpartir
des mesuresélectromagnétiques.
Fig.
8. -Enregistrement
simultané dessignaux dE/dt
etE à 5 km de l’éclair déclenché 8717 lors du 3e arc-en- retour. Le courant crête de l’arc-en-retour était 7 kA.
[dE/dt
and E simultaneouspulses
recordedduring
thethird return-stroke of the
triggered
flash 8717. Thepeak
current was 7
kA.]
Fig.
9. - Relation entre les valeurs crête de la dérivéetemporelle
du courant de foudre mesurée à la base du canal et celles de la dérivéetemporelle
duchamp
électri-que mesurée à 50 m de l’éclair en 1985
(N
=31 )
et 1986(N
=9)
et à 5 km en 1987(N
=28).
Tracé de la droite« TLM » reliant
dE/dt
etdI /dt
parl’équation (1)
avecV
= 1,3 x 108
m/s.[Relation
between thepeak
values ofdE/dt
anddl /dt, dl /dt
measured at the base of thelightning
channel anddE/dt
50 m from the flash in 1985(N
=31 )
and in 1986(N
=9)
and 5 km from the flash in 1987(N
=28).
Linear
regression
fits arerepresented.
The TLMline,
which relates
dI /dt
anddE/dt by
theequation (1)
is alsorepresented
when V = 1.3 x108 m/s.]
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