HAL Id: jpa-00206615
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Submitted on 1 Jan 1968
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Étude de post-décharges dans l’hélium et le néon
Daho Allab
To cite this version:
Daho Allab. Étude de post-décharges dans l’hélium et le néon. Journal de Physique, 1968, 29 (1),
pp.22-32. �10.1051/jphys:0196800290102200�. �jpa-00206615�
ÉTUDE
DEPOST-DÉCHARGES
DANSL’HÉLIUM
ET LENÉON (1)
Par DAHO ALLAB
(2),
Laboratoire de Physique
Électronique,
Orsay.Résumé. 2014 Nous avons dans un article
précédent
[1] décrit un réflectomètre en ondescentimétriques
permettant de faire des mesures de densitéélectronique n
et defréquence
decollision 03BD d’un
plasma
en évolution.Nous
portons
notre attention, dans cette étude, sur les résultats des mesures.Les formes de décroissance de la densité
électronique
montrent que leplasma disparaît
par recombinaison radiativo-collisionnelle.
En outre, les mesures faites sur la
fréquence
de collision montrent :1) Que
le gaz d’électron se refroiditplus rapidement
dans le cas depost-décharges
faitesdans l’hélium que dans celui de
post-décharges
faites dans le néon ;2)
Que,
lors despremiers
instants de lapost-décharge,
la vitesse de décroissance de latempérature
est bienplus importante
que celle de la densité.Abstract. 2014 In a
previous
paper[1],
we have described a centimetricwavelength
reflec-tometer, which allows measurements of electron
density
n, and collisionfrequency
v, in anafterglow plasma.
In this
study,
wegive
attention to the results of measurements.The
shapes
of thedecay
of electronicdensity
show that theplasma disappears by
collisional- radiative recombination.Furthermore, measurements made on the collision
frequency
show :1)
That the gas of electrons cools down faster in the case of a heliumafterglow
than in thecase of a neon
afterglow ;
2)
That, at thebeginning
of theafterglow,
the rate of decrease oftemperature
is muchmore
important
than the rate of decrease ofdensity.
Nous nous proposons de mesurer les deux para- mètres : densité
électronique n
etfréquence
totalede collision v = Ven + d’un
plasma
dense(n >
3 X 1011pendant
unepost-décharge
afinde connaître le processus de
disparition
des porteurs.Le
plasma
à étudier estproduit
dans une celluleconstituée par un tronçon de
guide
à section rectan-gulaire
RG 52 U(de longueur : L,
=53,3 mm)
Fie. 1. - Schéma de
principe
du montage utilisé.ou circulaire
(de longueur : L2
=58,8
mm, et dediamètre :
25,4 mm).
Pour lafréquence
utilisée( f = 8,6 GHz), L,
=Àu (dans
le cas duguide
àsection
rectangulaire)
etL2
=Xg. (pour
leguide
àsection
circulaire).
Cette cellule sous vide est terminée par un court-
circuit et est isolée du reste du banc
hyperfréquence
par une fenêtre de mica
d’épaisseur 0,04
mm. Le gaz utilisé est soit dunéon,
soit de l’hélium sous despressions comprises
entre0,1
torr et 4 torrs. La sourcede tension est une alimentation délivrant des
impul-
sions de courant de durée 5 ou 20 microsecondes
(selon
laligne utilisée)
etd’amplitude
variable.Cette
impulsion
estappliquée
à une anodecylin- drique
ennickel;
la cathode est constituée par uneparoi
interne duguide.
Nous obtenons alors unplasma
stationnaire
pendant
une durée de 5 ou 20 lis(décharge anormale).
A la fin de ladécharge,
leplasma disparaît
par diffusion et recombinaison aux
parois
et en volume.L’analyse
de lapost-décharge
est faite par interaction d’ondes transversesélectriques
en bande X(~,
= 3cm)
avec le milieu sous forme de réflectrométrie. L’étude du montage utilisé ainsi que les relations existant entre
les
grandeurs
mesurées(signaux hyperfréquence
dé-tectés,
donc module etargument
du coefficient deréflexion)
et lesgrandeurs
que l’on désire connaître aArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196800290102200
Photographie
1 : Allure dessignaux
détectés. - En haut :Cas d’une cellule de
longueur
2 bas : Cas d’unecellule de
longueur Àg.
0
fait
l’objet
d’unepublication
par ailleurs[1].
Nousnous contenterons dans cet article de
rappeler
lesgrandeurs utilisées, puis d’exposer
etd’analyser
lesrésultats
expérimentaux
obtenus pour des post-décharges
dans du néon et de l’hélium.Rappelons
que pour une onde transverse
électrique,
en propa-gation guidée,
unplasma uniforme,
non soumis àl’action d’un
champ magnétique,
se comporte commeun
diélectrique
depermittivité.
avec X
== ( 2013~ . 2013~ )
2
où M est la
fréquence
de l’ondeA
de test, À et
Xg
étant leslongueurs
d’onde en propa-gation
libre etguidée associées,
Mp lafréquence plasma électronique.
où vei et Ven sont les
fréquences
de collision électrons- ions et électrons-neutres.Les
grandeurs
co., v,. et vei sont définies par :où n est la densité
électronique, e
et m sontrespective-
ment les
charge
et masse del’électron, s,
lapermittivité
du
vide : z,
=1/367t
109.où
Q,
est la section efficace de collision électrons-neutres dont l’étude a
particulièrement
été faite par Golden(1966)
dans le cas del’hélium, N nI
le nombrede
neutres, ( v )
la vitesse moyenne des électronsRappelons également
que si R* = Reje est le coefficient de réflexion des ondes HF par la celluleremplie
deplasma,
lessignaux hyperfréquence
dé-tectés et
rapportés
à la valeur maximale s’écrivent :h
i = 1--~- Rz ~
2R cos 0.Les valeurs de
hi
obtenues sontreportées
sur lesabaques hi(X,
d’où sont tirées les valeurs de X et de Toutes les mesures se font pour X >1,
donc n > 3 X 1011
ejcm3.
L’étudethéorique
faitepar ailleurs
[2]
montre quepour X
> 1 le coefficient de réflexion estégal
à l’unité pour desplasmas
sanscollisions
(v
=0) ;
pour desplasmas
aveccollision,
v # 0 se traduit par uneprofondeur
depénétration qui
varie entre 0 et cette variation est illustréepar la
figure
2. Pendant la durée des mesures, la couche deplasma analysée
varie donc de0,01 ~,g (pour X = 10)
à~,g (pour X = 1).
FIG. 2. - Profondeur de
pénétration
en fonction de la densitéélectronique
(n = 3 x 1011 ~’) et pour diverses valeurs de lafréquence
de collision.Dans cet
exposé,
nousanalyserons
d’abord l’influence de lapuissance
UHF de test pour montrerqu’elle
neperturbe
nullement le milieu àétudier,
donc les résul-tats des mesures. Puis nous porterons notre attention
sur l’évolution en fonction du temps de la densité
et de la
fréquence
de collision afin de savoirquels
sont les processus
(recombinaison
dissociative ou radia-tivo-collisionnelle, diffusion)
dominantspendant
lapost-décharge.
Nous montrerons enfin paranalyse
des diverses lois de recombinaison que c’est le méca- nisme de recombinaison radiativo-collisionnelle
qui
est
responsable
despertes
deporteurs pendant
lapost-décharge.
1. Influence de la
puissance
UHF. -L’analyse
de la
post-décharge
étant faite par interaction ondes-plasma
etanalyse optique,
il est nécessaire quel’énergie
UHF ne soit source ni d’échauffement du gazd’électrons,
ni d’ionisation.Le montage utilisé pour la mise en évidence de ces
deux
phénomènes
est schématisé sur lafigure
3.FIG. 3. - Schéma de
principe
du montage destiné àmettre en évidence l’échauffement du gaz d’électrons.
1, déclencheurs; 2,
générateur;
3, cellule àplasma :
4, 2 25 ou V 53 ; 5,générateur d’impulsions
à re-tard variable : 6,
oscilloscope.
Un
générateur d’impulsions (1) synchronisé
sur lesecteur commande :
- l’alimentation en
impulsions
deproduction
de ladécharge (2) ;
- un
générateur
à retard variable(5)
délivrant desimpulsions qui modulent,
par tout ourien,
leréflecteur d’un
klystron (4),
cequi
permetd’appli-
quer la
puissance
micro-onde à diversinstants ti (tri quelques
centaines demicrosecondes)
et d’ex-plorer
le comportement de lapost-décharge;
- la base de temps d’un
oscilloscope (6 D).
Nous observons sur l’écran de cet
oscilloscope (6) : a)
40 db de lapuissance
incidente(soit
auplus
60
yV) (6 A) ;
b)
20 à 30 db de lapuissance
transmise(6 C) ; c)
le courant d’unphotomultiplicateur
éclairé par ladécharge.
La lumière émise estguidée
par des fibres de quartz de 2 mm de diamètre de la cellule àplasma
àl’optique
d’entrée duphoto- multiplicateur (6 B) ;
d) l’impulsion
du courant dedécharge.
OBSERVATION DE LA LUMIÈRE. - 1.1. Avec le
klystron
2 k25,
l’allure de la lumière émise est indé-pendante
de lapuissance
délivrée par leklystron.
En outre, elle ne
dépend
pas de l’instant de déclen- chement de ceklystron.
1.2. Avec un
klystron
V 53(Varian), puissance
crête 650
mi’%T,
lephénomène
observéfigure
sur laphotographie
no 2 où nous observons une diminutionde la lumière émise par la
décharge
sous l’influence de lapuissance
micro-onde. ’ "La lumière étant une lumière de
recombinaison,
lecourant I circulant dans le
photomultiplicateur
estproportionnel
au coefficient a de recombinaison. Or « est de la formeTe
étant latempérature
élec-tronique,
donc touteaugmentation
deTe
se traduitpar une diminution de oc, donc de L
La diminution de l’intensité de la lumière émise
est donc due à l’échauffement du gaz d’électrons
(Goldstein, 1955-1958).
Photographie
2. -Néon : p
= 0,84 torr ; 1 = 5 A.En haut : Variations du courant du
photomultiplica-
teur en fonction de l’instant où on
applique l’impulsion
UHF de
chauffage, balayage
50ys-div. ;
au milieu :Allure de ce courant en fonction de la durée
(2-5-10-15
et 20 de
l’impulsion
UHF dechauffage, balayage
10
ps-div. ;
en bas : Influence de lapuissance
UHFmise en
jeu
(165, 330 et 660 mW),balayage
50ys-div.
Cette
photographie
montre, en outre, que l’intensité Ireprend
la valeurqu’elle
avait en l’absenced’impul-
sion UHF de
chauffage lorsque l’équilibre
thermo-dynamique
est atteint. Iln’y
a donc pas d’ionisation.Enfin,
ce cliché montre que pour unepuissance
dequelques
mW iln’y
a pas d’échauffement du gaz d’électrons. Or les mesures se font à l’aide d’unklys-
tron 2 k 25 suivi d’un atténuateur de 20
db;
lapuis-
sance UHF utilisée pour faire les mesures étant 400
!.LW,
il
n’y
a aucun échauffement du gaz d’électrons.2. Résultats
qualitatifs.
- Nous nous proposons demesurer à
chaque
instant la densitéélectronique
n etla
fréquence
totale de collision v.Les
signaux hyperfréquence
détectés sontenvoyés
dans les
amplificateurs
d’unoscilloscope
Tektronixtype 585
équipé
d’un tiroir M ou A. Onphotographie
les
oscillogrammes
et, des valeurs eth2(t)
ainsi ob-tenues, on
tire,
en utilisant lesabaques
eth2(X,
les valeurs deX(t) (donc
den)
et deLe montage utilisé ainsi que les relations
hi(X, vjm)
ont été étudiés par ailleurs
[1].
En outre, les mesures ne sont faites
qu’à
la fin del’impulsion
du courant dedécharge.
Le courant dedécharge
estnul;
deplus,
les mesures ne sont faites que tant que leplasma
est réflecteur( X > 1).
Nous allons
analyser
l’allure des variations deX,
donc de
n(t),
et dev(t)
en fonction des diversparamètres
FIG. 4. - Variations de X en fonction du temps (n = 3 x 1011 X).
.
Hélium : p = 2,16 torrs ;
i = 20 A(durée
del’impulsion 5
ys), la pente departie
linéaire estliT = 4,83 X 104 S-1.
o = 1,~ torr ; i = 4 A
(durée
de l’im-pulsion
20 ~.s), 1/ï = 10~ s-1.caractérisant la
décharge (intensité
et durée de l’im-pulsion
du courantproduisant
leplasma,
nature dugaz,
pression)
et en déduire lesrenseignements
surles processus de
disparition
duplasma.
Des diverses mesures
effectuées,
il ressort quen(t) présente
une décroissanceexponentielle
lors des pre- miers instantsqui
suivent la fin de ladécharge quel
que soit le gaz utilisé : ri = caractérise une
disparition
par diffusion.Cette décroissance tend ensuite vers la forme
avec u = 1 ou
3/2 : disparition
sous forme de recombi- naison en volume(u
= 1correspond, lorsque
leplasma
atteint un
équilibre thermodynamique,
à la recombi-FIG. 4 a. - Variations de
1 /n
en fonction du temps..
Hélium : p
= 2,16 torrs ; i = 20 A.o
Néon : p=1,7
torr ; 1 = 4 A.I’IG. 4 b. - Variations de 1/n3/2 en fonction du temps.
o
Hélium : p
= 2,16 torrs ; i = 20 A..
naison dissociative des ions moléculaires
He’ (avec
a rr
10- 8) ou Ne; (avec oc
= 2 x10-?)
ou à la recombi-naison radiative des ions
atomiques (oc ~ 10-12) ;
u =3/2 correspond
à la recombinaisonradiativo-collisionnelle,
selon la réaction He+ + e + e - He* + e -~ He +
e).
Ces trois formes de variations de la densité en fonction du temps sont
représentées
sur lesfigures 4,
4 a et 4 b.5 a. - Variations de la
fréquence
de collision enfonction du
temps.
+ 1, 7 torr ; i = 3,5 A
(20 ys) .
1 ,
-:- 1 Hélium : p
= 2,16 torrs ; i = 10 A (5ys).
FIG. 5 b. - Variations de la
température électronique
au cours du
temps (d’après
lesfigures
5 a et6).
.
1-Iélium : p
= 2,16 torrs.o
Néo11: p
= 1,7 torr.Les diverses mesures effectuées montrent que la
fréquence
decollision,
non mesurablependant
la post-décharge proche,
commence parcroître,
passe par unmaximum, puis
se met à décroître. Cette forme de variation dev(t)
est illustrée par lafigure
5 adans le cas de
décharges
dans du néon et del’hélium.
3.
Étude
de la variation de la densitéélectronique.
- Nous avons vu
au § 2
que, lors despremiers
instantsde la
post-décharge,
la densitéélectronique
variaitselon la loi : n =
no e- th
et que cette variation tendaitensuite vers la @ fonctions
linéaires du temps, ces deux formes d’évolution de la densité
correspondant
à ladisparition
duplasma
par recombinaison. Nous allons successivementanalyser
ces deux formes dedisparition
pour montrer que les résultats ne peuvent êtreinterprétés
que dans le cadre de recombinaisons radiativo-collision- nelles[£Y ( 1 jn) 3’2
=oCt].
3 .1. ANALYSE DES VARIATIONS
= f(t).
-3.1.1.
Décharges
dans le néon.- D (1/n) =f(t)
estillustrée par la
figure
4 a,qui
montrequ’une
foisl’équilibre thermodynamique atteint,
est unefonction linéaire du temps = la pente o(
des droites obtenues varie
cependant
entre0,6
X 10-8et
10-8,
cette variation étant fonction de l’intensité i du courant dedécharge
et de lapression.
Ces deuxvariations peuvent être
interprétées
comme étant duesà des effets de
température
et de diffusion.3.1.1.
a) Effet
de l’intensité i du courant dedécharge.
-Aux faibles valeurs de l’intensité i du courant de
décharge,
touteaugmentation
de i entraîne une dimi-nution de la valeur ~x du coefficient de
recombinaison;
ce varie donc en sens inverse de la
puissance
mise enjeu
lors de ladécharge.
Cela tient au fait que oc estproportionnel
àlorsque l’équilibre thermodyna- mique
n’est pasatteint,
nous mesurons oc,(à tempé-
rature
Tel)
et OC2(à température Te2), comme i1
>i2, T..,
donc oc1 OC2’Ce
phénomène n’apparaît qu’aux
faibles valeurs de i.La densité initiale no est de
quelque
1012e/cm3,
donc X N
10;
la durée des mesures(correspondant
àl’opacité
duplasma X
>1)
étant assezbrève, l’équi-
libre
thermodynamique
n’est pas atteint.3 .1.1,
b) Influence de
lapression.
--- Aux faiblespressions,
laprésence
de la diffusion augmente la valeur du coefficient de recombinaison apparent. Eneffet,
ladisparition
des porteurs obéit à la loi :(en
admettant que la recombinaison est soitradiative,
soit
dissociative).
FIG. 6. - Variations
de vei
en fonction de latempérature
et pour diverses valeurs de la densité(d’après
Goldstein,1958).
La solution de cette
équation
est :Soit
Donc, lorsque
la diffusionexiste,
lesdroites 1 (t)
ont pour
pente
oc’ =a -
1-0)
et aux faibles pres-sions le coefficient de recombinaison a’ mesuré est
plus grand
que ~x.Ce résultat est visible sur la
figure
7 b. Nous retrou-vons d’ailleurs les deux
phénomènes
cités(variations
de ~x avec l’intensité i du courant de
décharge
etavec la
pression)
dans lesexpériences
faites en 1958par Sexton et
Graggs qui
obtinrent les résultats suivants :Décharge
dansl’argon :
Les divers résultats obtenus dans le néon sont
schématisés sur les
figures
7 a et 7 b. Cesfigures
riG. 7 b. - Valeurs de a obtenues dans le cas de
décharges
faites dans le néon
(largeur
del’impulsion 5
[.1.s) : x p = 0,28 torr.o p = 0,48 torr.
o p = 0,62 torr.
. p = 0,82 torr.
7 a. - Valeurs de =
at
obtenues en fonctionde l’intensité du courant de
décharge
dans le cas dedécharges
faites dans le néon(largeur
del’impulsion
est de 20 tis) : x p = 1,32 torr.
. p = 0,60 torr.
+ p = 1,06 torr.
o p = 0, 84 torr.
= 1,7 torr.
v p = 1 torr.
FIG. 7 c. - Valeurs de oc dans le cas de
décharges
dansl’hélium
(largeur
del’impulsion
20 ys) := 0,93 torr.
o ~ = 1,4
torr.o p = 3 torrs.
largeur
del’impulsion
5 ps : v p = 2,67 torrs.+ p = 2,16 torrs.
o
p=1,22
torr.x p = 0,97 torr.
montrent que oc varie en fonction de la
pression (existence
de ladiffusion),
de l’intensité et de la durée du courant dedécharge (effet
detempérature,
exis-tence d’états excités et surtout, comme nous le verrons
plus loin, phénomènes
de recombinaison partriple collision) .
La valeur limite vers
laquelle
tend ce(forte pression
et
grande
valeur del’intensité)
est de l’ordre de0,6
X 10-8. Cette valeur est trèséloignée
de cellesdonnées par différents auteurs
[Biondi
et Brown(1949),
Oskam
(1958), (1963),
Biondi(1964),
Hess(1965)], comprises
entre 2 X 10-1 et2,4
X 10-1. Mais il fautremarquer que toutes les
expériences
citées ont étéfaites avec des densités de l’ordre de 108 à 1011 alors que dans les
expériences
décrites ici les densités restaientsupérieures
à 3 X 1011e/CM3.
Nous ne pou-vons donc faire de
comparaison
directe.Egorov (1962),
dans une étude dedécharges
faitesdans le néon avec des densités de l’ordre de 1012 à 1014
e/CM3,
donne :ordre de
grandeur
que nous avons retrouvé.3.1.2.
Décharge
dans l’hélium. - Là aussi nous trou- vons queA 1 In
est une fonction linéaire du temps. Lesdroites D1/n
= at obtenues ont des pentes variablesen fonction de la
pression,
de l’intensité et de la durée del’impulsion
du courant dedécharge.
Les diverses valeurs obtenues pour or.(2
X 10-8 oc 7 X10-8)
sont
représentées
sur lafigure
7 c. Sexton etGraggs (1958)
constatent que ~x varie de3,9
X 10-8(puissance
mise en
jeu
dans ladécharge
30kW)
à6,8
X 10-8(pour 0,8 kW),
lapression
étant de 32 torrs et ladensité maximale de 101°
e/cm3.
Nous retrouvons
bien,
làaussi,
les mêmesphéno-
mènes que ceux observés dans le cas de
décharges
dans le néon.
La limite inférieure de o~ est 2 X 10-8. Biondi et Brown
(1949)
donnent comme valeur du coefficient de recombinaison dissociative dans l’héliumpour des
pressions comprises
entre 20 et 30 torrs etune densité maximale de 101° à 1011
e/CM3
et rx 1"0../9,5
à
9,8
X 10-9 pour 11 p 27 torrs, latempérature
étant de 300 OK et la densité
électronique
inférieureà 1011
Chen, Leybi,
Goldstein(1961)
donnentce - 9 X 10-9. Ces valeurs sont assez
proches
de cellesque nous avons trouvées
( fig.
7c) .
3 . 2.
ÉTUDE
DE= f (t ) .
-Lorsque l’équi-
libre
thermodynamique
estatteint,
les variations desont
représentables
par desdroites,
dont la pente, contrairement au casprécédent,
est, pour un gazdonné,
constante. Cette pente est pour l’hélium : 5 X
10-14;
pour le néon :
1,4
X lO-14,Si nous prenons
l’expression
donnée parMottley (1961)
dans l’étude dedécharges
dans l’hélium :et que nous
l’intégrons
en prenant =1/40 eV,
nous obtenons :
Donc la pente des
droites il(lJn)3/2
estégale
à 3 X 10-1~et les résultats
expérimentaux (1,4
et 5 X10-14)
sontdu même ordre de
grandeur.
Nous allons voir que c’est le
phénomène
de recombi- naison partriple
collisionqui
estprédominant
et que, bien que nous obtenions des droites pour les variationsen fonction du temps, ces droites ont, pour
un même gaz, des pentes variables avec la
pression,
l’intensité et la durée de
l’impulsion
du courant dedécharge, qui
sont desapproximations
de :no étant la densité initiale. En
effet,
considérons le casde
post-décharges
dans l’hélium. Les divers méca- nismespossibles
sont :Soient M et A les densités des ions moléculaires
He~
et
atomiques He~,
ri la densité des
électrons,
~
le taux de transformation des ionsatomiques
en ions
moléculaires, ~ = (105
à109)p~,
où la pres- sion estexprimée
en torrs(Oskam, 1963; Patterson, 1963; Niles, 1964),
oc2 le taux de recombinaison des ions moléculaires
avec les électrons
10-8, Goldstein, 1958),
oc, taux de recombinaison des ions
atomiques.
Nous avons :
Pour ==
1~40
de eV :’7-rad =
1,4
X 10 - 12 rxt.r. = 10-1s n a2 - 10~8.La
disparition
des porteurs en l’absence de diffusion peut être mise enéquation
sous la forme :Ce
système
a pour solution M - N - A = 0(neutralité
dumilieu).
Considérons le cas où n N 1012
e~cm3; p
= 1 torr,donc ~ ~
100.Or M ri
0,1, n
= 1011e/cm3 (Kunkel, 1951;
Morris, 1955,
parspectrographie
de masse; YuAleskovskii, 1963),
soit A = 9 X 1011e/cm3.
Le
système précédent
peut s’écrire :donc M varie peu
(100
fois moins que n etA) .
Nousallons résoudre ce
système
en prenant :Par
intégration,
cetteéquation
donne :et :
--u 1 tU 1
Donc, lorsqu’il
y a recombinaison partriples
col-lisions
(He+
+ e + e ~ He + e +hv),
les variationsde
1/n
sont sensiblement des fonctions linéaires du temps, la pente des droites obtenuesdépendant
desconditions
expérimentales.
On mesure comme pente 10-19 5 6 X 10-27d, . 1 d ., Xi ri
5,6 x 10-27
no,n désignant
la densitérxl =
(kTe)9/2
no, nodésignant
a densitécorrespondant
au début duphénomène
de re-combinaison.
C’est donc la recombinaison radiativo-collisionnelle
qui
estresponsable
du mécanisme de pertes de porteurs dans lespost-décharges
que nous avons étudiées.3.3.
ÉTUDE
OPTIQUE. - Ce résultat est encoreconfirmé par les mesures
optiques.
Eneffet,
considé-rons la lumière émise par le
plasma
comme unelumière de
recombinaison;
son intensité est doncproportionnelle
àOr,
nous avons vu que, dans le cas des recombinai-sons
qui
s’effectuent enprésence
d’une troisième par- ticule(un électron),
on a : *. dndn
= An5/2 (Mottley,
1961,
etHinnov, 1962).
Donc le courant I circulant dans le
photomultipli-
cateur excité par le rayonnement émis par la
décharge
sera de la forme :
ou
Log
I - Cte+ ) Log
n - 3Log
La courbe 8
représente
les variations deLog
I enfonction de
Log X,
donc deLog
n.On constate que ces courbes
présentent
unepartie
linéaire
(correspondant
aux faibles valeurs deX,
doncà la
post-décharge lointaine)
dont lapente p est comprise
entre2,3
et2,5.
On remarque, en outre, que la linéarité de ces courbes commence
pour X ~ X1
et que les cour- bes£Y(l jX)3’2 = f (t)
sont linéaires pour XXl.
Enfin,
nous voyonségalement
l’effet detempéra-
ture, ce
qui
confirme bien que leplasma disparaît
par recombinaison radiativo-collisionnelle.
Fergusson (1965),
dans uneanalyse
depost-décharge
dansl’hélium,
montre que les taux de recombinaison me-surés ne peuvent être
interprétés
que sous forme radiativo-collisionnelle. Anisimov(1966), Mosburg
(1966),
dans des études depost-décharges
dansl’hélium,
aboutissent à la même conclusion.FIG. 8. - Variations du courant I circulant dans le
photomultiplicateur
en fonction de la densité decharge
dans
l’hélium P
= 2,16 torrs ; i = 10 A.4.
Étude
desfréquences
de collision, - Nous avonsanalysé jusqu’à présent
les lois de variation de la densité en fonction dutemps
pour montrer que c’est la recombinaison partriples
collisionsqui
est respon- sable du mécanisme deperte
des porteurs. L’étude suivante sera consacrée à l’évolution dans letemps
de lafréquence
totale decollision,
donc de latempé-
rature du gaz d’électron.
L’allure de la variation de v = vei + ven en fonc- tion du temps montre que nous mesurons vei.
En
effet,
dans tous les cas, n’est pas mesu- rable aussi bienpendant
ladécharge
que lors despremiers
instantsqui
suivent cettedécharge,
cequi
est conforme aux
prévisions théoriques, puisque Te
étant élevée et ve; étant
proportionnel
àT~ 3~2
est trèsfaible 3 X
1 0? s~ 1) ,
alors que ven est auplus égal
à 3 X 108 s-1
(pour T,
= 3000 et p = 1torr) (Gold- stein, 1958; Golden, 1966).
D’où :
donc non mesurable.
Lorsque t croît, vjm
commence par augmenter, passe par unmaximum, puis
se met àdécroître,
cequi
montre que nous mesurons bien vei. Nous allonsinterpréter
la variationde vei
et la lier à l’évolution de latempérature pendant
lapost-décharge,
toutd’abord en montrant que le gaz d’électrons se refroidit bien
plus rapidement
dans le cas depost-décharge
dans l’hélium
(fort couplage thermique
entre les élec-trons et les
neutres)
que dans celui depost-décharge
dans le néon
(faible couplage),
ensuite que dans lapost-décharge proche,
la vitesse de décroissance de latempérature électronique
est bienplus importante
que celle de la densité.4.1. REFROIDISSEMENT DU GAZ D’ÉLECTRONS. » - Soient
U,, Ui, Un
etUp
lesénergies
desélectrons,
des
ions,
des neutres et de laparoi
à un instant t;’7en5 ’7ei; -7ep3 -7,p les constantes de temps
d’échange d’énergie
entre les divers constituants.Le bilan
d’énergie
s’écrit :A
l’équilibre thermodynamique U,
=U;
=U.
=Up (solution
dusystème).
Nouspartirons
del’hypothèse que Ui
=Un = Up.
En outre,Te
étant assez élevée :Schirmers
(1955)
montre que la conductivité ther-mique
des électrons est nulle auvoisinage
desparois,
donc = 0.
Goldstein et
Sekigushi (1958),
dans une étude desinteractions
électrons-électrons,
arrivent aux mêmesconclusions. Le
système précédent
devient :Nous ne nous intéresserons
qu’au
cassimple
oùl’énergie
des électrons est inférieure àl’énergie
d’exci-tation des neutres
(19,8
eV pour He et16,6
eVpour
Ne).
En outre, l’étude des collisions électrons-neutres
(Golden, 1966; Goldstein, 1958)
montre que, dans lecas de
l’hélium,
ven est constant pour desénergies supé-
rieures à 2 eV. Le bilan
d’énergie
se traduit donc par :soit:
Partons de
U,,
16 eV et calculons letemps to
nécessaire pour queUe atteigne
3 eV.D’où:
or : o
d’où t >
to, qui
est de l’ordre d’unevingtaine
demicrosecondes.
Cas du néon et de l’hélium
(aux
faiblesénergies).
Lelibre parcours moyen est constant. Nous
partirons,
dansle cas du
néon,
deUeo = 16,6
eV(énergie
d’excita-tion du
néon,
àlaquelle correspond
une vitesse des électronsVm
=2,3
X 108cm/s) . Lorsque
des élec-trons sont à 300
OK,
leur vitesse estV0=1,2
X 107cm/s.
Le refroidissement des électrons est
régi
par :qui
s’écrit :et
s’intègre
en donnant :avec :
V. étant la
fréquence
de collision électrons-neutres à 300 oK.20Po
etV, » vo, l’expression précédente
s’écrit :
et
V,
atteintVo
au bout dutemps to
tel que :Cas du néon :
=
1,6
X 104d’oû to (néon)
= 100 (Ls Cas de l’hélium :=
8,2
X 104soit to (hélium) =
20 us.Les électrons se refroidissent
plus rapidement
par collisions avec les atomes des gazlégers
tels que l’hélium(fort couplage thermique) qu’avec
ceux desgaz lourds.
Donc
l’équilibre thermodynamique
estplus rapide-
ment atteint dans le cas de
post-décharges
dansl’hélium que dans celui de
post-décharges
dans lenéon. Nous reverrons cette conclusion dans
l’analyse
de l’évolution de la
température électronique.
4.2. VARIATIONS DE LA
FRÉQUENCE
DE COLLISION. -Considérons
l’expression de ve; :
En la
dérivant,
ilvient,
en considérantTi
commeconstante :
Plaçons-nous
dans le cadre desexpériences
que nousavons réalisées : 3 X 1011
e/CM3
C n 1013e~cm3;
nous avons A =
3,6
et B =3,7
X10~;
prenonsTe N
105 oK et n = 1013e/cm3.
D’où :Prenons maintenant :
T,
=Ti
= 300 oK et n = 1012 M N 10.Par
conséquent,
dans tous les cas, on a :Comparons
alors la vitesse de variations de latempé-
rature et de la densité
électronique.
Nous nousplaçons
dans le cas de la recombinaison radiativo-collisionnelle
(He+ + e + e ~ He + e + hv).
L’expression
du biland’énergie :
s’écrit :
puisque
Dans la
post-décharge proche, Ti,
d’où :soit :
De
plus :
Prenons n = 1012
e/cm3
etk T
= 2eV;
il vient :donc
1 dTT. 1 >> 1 dn 1,
, et dans lapost-décharge proche
e 1 n 1
la vitesse de décroissance de la
température
du gazd’électrons est bien
plus importante
que celle de la densité(résultats
conformes auxprévisions théoriques
de
Bates, 1963-1964).
De
plus, puisque :
véi croît.
Lorsque l’équilibre thermodynamique
estatteint,
latempérature électronique
ne varieplus, dveilvei
=dnjn
et la
fréquence
de collisiondiminue,
cequi justifie
l’allure des courbes
v,i(t)
obtenues(fig.
5a).
Lesvaleurs
de vei
tirées de ces résultats etreportées
surl’abaque vei(n, Te) ( fig. 6,
obtenue en partant desexpressions
données par Goldstein(1958)
pournous ont
permis
d’avoir une idée de la décroissance de latempérature électronique ( fig.
5b) .
Les courbes de la
figure
5 b montrent que latempérature électronique
est de l’ordre de 5 000 à 8 000OK,
environ 75 pxsaprès
la fin de ladécharge
dans le néon et 20 Vs dans
l’hélium,
cequi
est conformeaux résultats
prévus au §
4.1. Yu Aleskovskii etGranovskii
(1962)
donnentT,
=0,5
à0,7 eV,
soit 6 000 à 8 000 oK dans le cas depost-décharges
d’hélium 40 pLs
après
la fin de ladécharge,
cequi
corrobore les résultats que nous avons obtenus.
Conclusion. - Nous avons mis au
point
un réflecto-mètre fonctionnant en ondes
centimétriques, qui
per- met de mesurer non seulement degrandes
gammes de variations de la densitéélectronique,
mais aussi lafréquence
de collision. Cetappareil
nous apermis
de nous prononcer sur la forme de la
disparition
duplasma (recombinaison radiativo-collisionnelle)
et aussid’avoir une idée de l’évolution de la
température électronique.
Manuscrit reçu le 27 avril 1967.
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