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PROBLÈME CLASSIQUE 1

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Texte intégral

(1)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2017-2018 Mathématiques

Devoir surveillé n 2

du jeudi 21 septembre 2017 Durée : 4 heures Calculatrice autorisée

Instructions générales : Les candidats sont priés

• de vérifier que le sujet dont ils disposent comporte bien six pages ;

• de traiter leur sujet :

? classique, composé des problèmes1et 2;

? corsé, composé du problème corsé.

Enfin, les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction : les copies illisibles ou mal présentées seront pénalisées.

Remarque importante :

Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.

Bon courage !

(2)

PROBLÈME CLASSIQUE 1

R désigne le corps des nombres réels. On désigne par M l’ensemble des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients réels. On se donne trois réels(a, b, c)avecb6= 0et on pose

F =

a −b b c

, I =

1 0 0 1

.

1. (a) Montrer que l’ensemble des matrices deM qui commutent avecF est un sous-espace vectoriel deM. On le noteF.

(b) Montrer que(F, I)est une base deF.

(c) Établir que pour tout entiern≥0, la matriceFn appartient àF. 2. Pour tout entiern≥0, on poseFnnF+βnI.

(a) Justifier l’existence de(αn, βn).

(b) Déterminerα2 etβ2 en fonction dea,b,c. Que dire deF siβ2= 0? (c) Déterminer une relation de récurrence entreαnn+1 etαn+2. (d) Déterminer les suites(αn)n∈Net (βn)n∈N quanda= 3etb=c=−2.

(e) Déterminer les suites(αn)n∈Net (βn)n∈N quanda= 3etb=c= 1.

3. (a) Montrer queF est un anneau commutatif pour le produit matriciel habituel.

(b) À quelle condition nécessaire et suffisante, portant surα2 etβ2, F est-il un corps ?

(c) Dans le cas oùF est un corps, résoudre dansF l’équationX2=−I. Que peut-on conclure sur le corpsF? (d) F est-il un corps dans les cas indiqués aux questions 2.(d) et 2.(e) ? Si non, caractériser alors tous ses

éléments non inversibles.

4. On considère l’endomorphismeudeMdansMdéfini par

u:M ∈ M 7−→F·M.

(a) Montrer queF est stable paru.

(b) Établir queuest un automorphisme de Msi et seulement siF est inversible.

(c) Donner la matrice de udans la base formée des matrices E1 =

1 0 0 0

, E2 =

0 0 1 0

, E3 =

0 1 0 0

, E4 =

0 0 0 1

.

(d) Pour 5/2 « classique » seulement.À quelle condition nécessaire et suffisante, portant surα2etβ2,uest- il diagonalisable surR? Déterminer les valeurs propres deudans chacun des cas indiqués aux questions 2.(d) et 2.(e).

PROBLÈME CLASSIQUE 2

Si nest un entier naturel, on noteMn(R)l’ensemble des matrices carrées d’ordrenà coefficients réels.

On notemi,j l’élément ligneiet colonnej d’une matriceM deMn(R).

On noteIdla matrice identité deMn(R).

On appelle matrice semi-magique d’ordren, une matriceM deMn(R)telle qu’il existe un réel, notéσ(M), vérifiant

∀i∈[[1, n]],

n

X

j=1

mi,j = σ(M) et ∀j∈[[1, n]],

n

X

i=1

mi,j = σ(M).

(3)

On appelle trace deM le réel noté tr (M) =

n

X

i=1

mi,i. On noteSMn l’ensemble des matrices semi-magiques d’ordre n.

On appelle matrice magique d’ordren, une matriceM deMn(R), ayant les propriétés suivantes : M est semi-magique et σ(M) = tr (M) =

n

X

i=1

mi,i et X

(i,j)∈[[1,n]]2/ i+j=n+1

mi,j = σ(M).

On noteMGn l’ensemble des matrices magiques d’ordren.

Si M est un élément deMn(R), on notetM la matrice transposée deM.

Un vecteur colonneX non nul sera dit vecteur propre deM associé à la valeur propre λsi et seulement siM X= λX.

I. Montrer queM est semi-magique si et seulement siV =

 1

... 1

(l’élément ligneideV est1) est vecteur propre commun deM et tM, associé à la même valeur propre.

II. Déduire du résultat précédent que l’ensemble des matrices semi-magiques est uneR-algèbre, incluse dansMn(R).

Montrer queMGn est un espace vectoriel sur R.

III. On désigne parE la matrice à coefficients réels telle que : ∀i∈[[1, n]],∀j∈[[1, n]],ei,j= 1.

Montrer queE est magique. Montrer que : ∀p≥1,Ep=np−1E.

IV. Montrer que : pour toute matrice semi-magiqueM deMn(R), on a : EM =σ(M)E =M E.

V. Dans cette question, on imposen= 3.

1. Montrer que toute matrice deMG3est la somme d’une matrice magique symétrique et d’une matrice magique antisymétrique et que cette décomposition est unique.

2. Construire toutes les matrices magiques antisymétriques deMG3.

3. Construire toutes les matrices magiques symétriques deMG3 de trace nulle.

En remarquant queM−1

3tr (M)E a une trace nulle, en déduire toutes les matrices magiques symétriques de MG3.

Donner une base de l’espace des matrices magiques deMG3.

4. On se propose de démontrer que siM est magique deMG3, alors pour tout entierpimpair,Mp est magique.

4.1 Soit M une matrice magique de trace nulle.

On admettra le résultat suivant qu’on ne demande pas de démontrer : il existe un polynômeP du troisième degréP(X) =X3+aX2+bX+c qui annuleM, c’est-à-dire tel que P(M) =M3+aM2+bM+cI = 0; de plus le coefficientadeP(X)est égal à−tr (M).

Montrer que l’hypothèsec 6= 0entraîne que M est inversible et que la relation démontrée dans la ques- tion IV conduit à une contradiction.

En déduire l’existence d’un réelλtel queM3=λM et que pour tout entier pimpair, la matrice Mp est magique.

4.2 Soit M une matrice magique deMG3. On poseM0=M −1

3tr (M)E.

CalculerMp et montrer que pour toutpimpair,Mp est magique.

VI. Dans cette question, on imposen= 4et on considère la matrice magique d’ordre4deMG4:

A =

2 0 0 0 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1 0

 .

1. Vérifier queA2=A+ 2Id.

2. Montrer qu’il existe deux entiers positifsap et bp tels queAp=apA+bpId.

3. Démontrer que pour toutp≥2, la matriceAp ne peut pas être magique.

(4)

PROBLÈME CORSÉ

Notations

Soitdun entier strictement positif. On noteMd(R)l’espace vectoriel des matrices carrées réelles de tailledet Id

désigne la matrice identité. Le produit de deux matricesA et B de Md(R) est notéA×B ou simplementAB. On appelle commutateur deAetB la matrice

[A, B] = AB−BA.

On rappelle que l’exponentielle d’une matrice carréeA∈ Md(R)est définie par exp(A) = Id+

+∞

X

n=1

An n!.

On munitMd(R)d’une norme d’algèbrek · k, c’est-à-dire que pour toutes matricesA,B deMd(R), kABk ≤ kAk kBk.

On noteGLd(R)le groupe linéaire des matrices de Md(R)qui sont inversibles, etSLd(R)le sous-groupe deGLd(R) formé des matrices de déterminant1.

La première et la troisième parties sont consacrées à l’étude de matrices carrées de tailled= 3. La deuxième partie est largement indépendante des autres parties.

Première partie

On considère l’ensemble des matrices carrées de taille3triangulaires strictes :

L =

Mp,q,r|(p, q, r)∈R3 où Mp,q,r =

0 p r 0 0 q 0 0 0

.

On définitH={I3+M|M ∈L}.

1. Calculer l’exponentielle de la matriceMp,q,r.

2a. Montrer que l’on définit une loi de groupe∗ surLen posant pour M,N dansL : M∗N = M+N+1

2[M, N].

On explicitera l’inverse deMp,q,r.

2b. Déterminer les matrices Mp,q,r ∈ L qui commutent avec tous les éléments de L pour la loi ∗. (L,∗) est-il commutatif ?

3. Montrer que pour toutes matricesM,N deLon a :

(expM)×(expN) = exp(M∗N).

4. SoientM et N deux éléments deL. Montrer que

exp([M, N]) = exp(M) exp(N) exp(−M) exp(−N).

5. Montrer queH muni du produit usuel des matrices est un sous-groupe deSL3(R)et que exp : (L,∗) −→ (H,×)

est un isomorphisme de groupes.

(5)

Deuxième partie

On considère dans cette partie deux matrices AetB deMd(R).

Dans les questions6et7, on suppose de plus queAet B commutent avec[A, B].

6a. Montrer que[A,exp(B)] = exp(B)[A, B].

6b. (M. Cochet : on rappelle que la fonction eA : t 7→ exp(tA) est de classe C1 de R dans Md(R) et vérifie e0A(t) =Aexp(tA) = exp(tA)A.) Déterminer une équation différentielle vérifiée part7→exp(tA) exp(tB).

6c. En déduire la formule :

exp(A) exp(B) = exp

A+B+1 2[A, B]

.

(M. Cochet: au brouillon, on pourra s’inspirer de la résolution de l’EDL lorsqued= 1, donnant une solution vérifiant ϕ(t) =λexp(θ(t)), puis exprimer le fait queλ=ϕ(t) exp(−θ(t)) =ψ(t) est une constante.)

7. On noteL= Vect (A, B,[A, B]).

7a. Si M,N sont dansL, montrer que[M, N]commute avecM etN.

7b. SoitG={exp(M)|M ∈ L}. Montrer que (G,×)est un groupe et que l’application Φ :H−→G, exp(Mp,q,r)7→exp(pA+qB+r[A, B]), est un morphisme de groupes.

Dans toute la suite de cette partie,A etB sont à nouveau deux matrices quelconques de Md(R).

8. Soit(Dn)n∈Nune suite deMd(R)qui converge versD ∈ Md(R). Elle est donc bornée : soit λ >0tel que pour tout entiern∈N,kDnk ≤λ.

8a. Soitk∈N. Justifier que n!

(n−k)!nk →1 quandn→+∞et que sin≥k(et n≥1), 0 ≤ 1− n!

(n−k)!nk ≤ 1.

En déduire que

Id+Dn

n n

n

X

k=0

1

k!(Dn)k−→0 quand n→+∞.

8b. Montrer que pour tous entiersk≥1 etn≥0, (Dn)k−Dk

≤ kλk−1kDn−Dk.

8c. Conclure que

Id+Dn

n n

→exp(D)quandn→+∞.

9a. SoitD∈ Md(R)telle quekDk ≤1. Montrer qu’il existe une constanteµ >0indépendante deD telle que kexp(D)−Id−Dk ≤ µkDk2.

9b. Montrer qu’il existe une constanteν >0, et pour tout n≥1 une matriceCn∈ Md(R), tels que exp

A n

exp

B n

= Id+A n +B

n +Cn et kCnk ≤ ν n2.

10. Déduire de ce qui précède que

exp(A+B) = lim

n→+∞

exp

A n

exp

B n

n .

(6)

Troisième partie

SoitT un réel strictement positif. On noteE(T)l’ensemble constitué des couples(u, v)de fonctions continues sur [0, T]à valeurs réelles.

Unchemin de Carnot contrôlé par (u, v)∈E(T)est une applicationγ : [0, T]→ M3(R)de classe C1 solution de l’équation différentielle matricielle :

γ0(t) = u(t)γ(t)M1,0,0+v(t)γ(t)M0,1,0, γ(0) = I3,

où les matricesM1,0,0et M0,1,0 ont été introduites dans la première partie.

11a. Pour tout(u, v)∈E(T), justifier l’existence d’un unique chemin de Carnot contrôlé par(u, v).

11b. Montrer queγ vérifie

∀t∈[0, T], γ(t)∈H

et calculer explicitement, en fonction det,uetv les fonctionsp(t),q(t)et r(t)telles que γ(t) = exp(Mp(t),q(t),r(t)).

12. Pour tous(θ, ϕ)∈R2 ett∈R, on définit les contrôles

uθ,ϕ(t) = sin(θ−ϕt) et vθ,ϕ(t) = cos(θ−ϕt), et on noteγθ,ϕ(t) = exp(Mp(t),q(t),r(t))le chemin de Carnot contrôlé par(uθ,ϕ, vθ,ϕ).

12a. On supposeϕ6= 0. Calculerp(t)etq(t)et vérifier que r(t) = tϕ−sin(tϕ)

2 . 12b. Calculer de mêmeγθ,0(t).

Lasphère de Carnot est l’ensemble : B(1) =

(p, q, r)∈R3| ∃(θ, ϕ)∈[−π, π]×[−2π,2π], γθ,ϕ(t) = exp(Mp,q,r) .

13. On définit les fonctionsf et gsur]0,2π]par :f(s) = 2(1−coss)

s2 et g(s) = s−sins 2s2 .

Montrer quef et g se prolongent par continuité sur [0,2π]; que f est alors une bijection continue de [0,2π] sur un ensemble qu’on précisera ; et quegatteint son maximum enπ.

14. Montrer que si(p, q, r)∈B(1)avecr≥0alorsr=g◦f−1(p2+q2). énoncer et établir une réciproque.

On pourra donner l’allure de la fonction s7→g◦f−1(s2)pour s∈[0,1]et notamment les tangentes ens= 0 et s= 1.

15. Montrer l’existence d’une constantec1>0 telle que pour tout(p, q, r)∈B(1), on ait c−11 ≤ p2+q2+|r| ≤ c1.

16a. Montrer que pour tout(p, q, r)∈R3\ {(0,0,0)}, il existe un uniqueλ >0tel que : (λp, λq, λ2r)∈B(1).

16b. En déduire que pour tout point A ∈ H, il existe un réel positif T(A) et des paramètres (θ, ϕ) (dépendant également deA) tels queAsoit l’extrémité du chemin de Carnot contrôlé par (uθ,ϕ, vθ,ϕ)∈E(T(A)).

16c. Montrer l’existence d’une constantec2>0 telle que pour tout(p, q, r)∈R2, c−12 p

p2+q2+|r| ≤ T(exp(Mp,q,r)) ≤ c2

pp2+q2+|r|.

(7)

Lycée Ste-Marie Fénelon – la Plaine Monceau Classe de MP

Année 2017-2018 Mathématiques

Devoir surveillé n 2 – éléments de correction

PROBLÈME CLASSIQUE 1 — d’après CCP 1998 PC maths 1

1. (a) Tout d’abord F ⊂ Met F contient la matrice nulle. EnsuiteF est stable par combinaison linéaire, donc F est un sous espace vectoriel deM.

(b) Les matricesI etF sont des éléments de F et ne sont pas proportionnels donc(I, F)est une famille libre deF. Montrons que F est de dimension2.

PosonsM = x z y t

!

, on obtientF M= ax−by az−bt bx+cy bz+ct

!

et M F = ax+bz −bx+cz ay+bt −by+ct

! .

Or b6= 0, doncM ∈ F équivaut après calcul à

y=−z x=t−c−a

b z , soit M =

t−c−a b z z

−z t

 = t 1 0 0 1

! +z

 a−c

b 1

−1 0

.

Les deux matrices 1 0 0 1

! et

 a−c

b 1

−1 0

 ne sont pas colinéaires et engendrent F, donc F est un R-espace vectoriel de dimension2. Puisque (I, F)est libre, on en déduit que (I, F)est une base deF . (c) Pour tout entier n, la matriceFn commute avecF. Par conséquent ∀n∈N,Fn∈ F .

2. (a) D’après 1.(c), la matriceFn est dansF. Or d’après 1.(b), le couple (I, F)est une base deF. Ainsi Fn se décompose de façon unique comme combinaison linéaire deF etI. D’où

l’existence et l’unicité de(αn, βn)tel queFnnF+βnF . (b) Sans détour : F2= a2−b2 −(ab+bc)

ab+bc −b2+c2

!

. Ainsi α2=a+c= tr (F)etβ2=− b2+ac

=−det(F). On remarque que β2= 0si et seulement sidet(F) = 0, c’est-à-direF n’est pas inversible .

(c) Si FnnF+βnI, alorsFn+1= (α2αnn)F+β2αnI. Or(I, F)est libre donc :

∀n∈N,

( αn+1 = α2αnn

βn+1 = β2αn .

On en déduit : ∀n∈N, αn+2−α2αn+1−β2αn= 0. C’est une suite de récurrence linéaire double (MPSI).

(d) Supposonsa= 3 etb=c=−2. Alorsα2= 1et β2= 2. L’équation caractéristique est r2−r−2 = 0, ses solutions sont2et−1. Il existe par conséquent deux réelsλetµtels que pour toutn,αn=λ2n+µ(−1)n. Or α0= 0et α1= 1, d’où après résolution (à faire le jour J !) on trouve que ∀n∈N,αn= 2n−(−1)n

3 .

En outreβ0= 1etβn= 2αn−1= 2n+ 2(−1)n

3 dès quen≥1, et cette formule est vraie pourn= 0. Ainsi :

∀n∈N, βn = 2n+ 2(−1)n

3 .

(e) Supposonsa= 3 etb=c= 1. Alorsα2= 4 etβ2=−4. On obtient après des calculs analogues :

∀n∈N, αn=n2n−1 ∧ βn = −(n−1) 2n .

(8)

3. (a) D’après 1.(a) : F est un espace vectoriel, donc un groupe additif. De plusF = Vect (I, F)d’après 1.(b), et F2 est dansF d’après 1.(c) ; AinsiF est stable par produit. EnfinF contient la matriceI, d’oùF est un sous-anneau deM. En outreF= Vect (I, F), donc le produit de deux éléments deF commute.

AinsiF est un sous-anneau commutatif deM.

(b) L’anneauF est un corps si et seulement si toute matrice non nulle deF admet un inverse dansF. On sait que si cette matrice inverse existe, alors elle est unique. SoitM =λF+µIetM0 =xF+yI dansF. Alors :

M M0 = M0M = I ⇔

( (α2λ+µ)x+λy= 0

2λ)x+µy= 1 . (1)

Il s’ensuit queFest un corps si et seulement si (1) est un système de Cramer pour tout(λ, µ)∈R2\{(0,0)}, c’est-à-dire si et seulement si pour tout(λ, µ)dansR2− {(0,0)},µ22λµ−β2λ26= 0. Or :

µ22λµ−β2λ2 =

µ+1 2α2λ

2

−α22+ 4β2

4 λ2. On en déduit que F est un corps si et seulement siα22+ 4β2<0.

(c) On supposeα22+ 4β2<0. Dans ce cas : (xF +yI)2=−I ⇔

( x(α2x+ 2y) = 0

β2x2+y2 = −1 ⇔ M =± 1

p−(α22+ 4β2)(2F−α2I).

Posons par exempleX = 1

p−(α22+ 4β2)(2F−α2I), alors la famille (I, X) est une base deF (libre et de cardinal la dimension deF). Considérons l’application Φ :F −→ C, xI+yX 7−→ x+iy. On vérifie sans peine queΦest un isomorphisme de corps, d’où F est un corps isomorphe àC.

(d) Supposonsa= 3 etb=c=−2. Alorsα2= 1,β2= 2etα22+ 4β2>0, doncF n’est pas un corps.

Les matrices non inversiblesxF+yI vérifienty2+xy−2x2= 0, soit x=y ouy=−2x. Ainsi : les éléments non inversibles deF sont les matrices proportionnelles à F−2I ou àF+I . Supposonsa= 3 etb=c= 1. Alorsα2= 4,β2=−4 etα22+ 4β2= 0doncF n’est pas un corps.

Les matrices non inversiblesxF+yI vérifienty2+ 4xy+ 4x2= 0, soity=−2x. Ainsi les éléments non inversibles deF sont les matrices proportionnelles à F−2I . 4. (a) Pour toutM ∈ F, il vientu(M)·F = (F·M)·F =F·F·M =F·U(M), doncu(M)∈ F.

Ainsi F estu-stable .

(b) • Supposons que u est un automorphisme de M. Alors u est surjectif donc il existe M ∈ M telle que u(M) =F·M =I, doncF est inversible.

• Supposons queF est inversible. Alorsu(M) =N équivaut àM =F−1N, doncuest bijective.

Il s’ensuit que uest un automorphisme deMsi et seulement siF est inversible . (c) Soit U la matrice deudans la base(E1, E2, E3, E4). Alors :

U =

a −b 0 0

b c 0 0

0 0 a −b

0 0 b c

= F 0

0 F

! .

(d) Pour 5/2 « classique » seulement.

Le polynôme caractéristique deU est : χU(X) = (X2−α2X−β2)2= (χF(X))2.

On remarque queF et U sont diagonalisables (ou pas) en même temps. Or la matriceF est non scalaire (b6= 0) et d’ordre2, donc elle est diagonalisable si et seulement si elle admet deux valeurs propres réelles distinctes. Ceci équivaut à la stricte positivité du discriminant de son polynôme caractéristique.

Ainsi uest diagonalisable si et seulement siα22+ 4β2>0 .

Supposonsa= 3 etb=c=−2, alorsχU(X) = (X2−X−2)2d’où Sp(u) = (−1,−1,2,2). Supposonsa= 3 etb=c= 1, alorsχU(X) = (X−2)4d’où Sp(u) = (2,2,2,2) .

(9)

PROBLÈME CLASSIQUE 2 — d’après CCP 1998 TSI maths 1

I Remarquons que :

(M ·V)i =

n

X

j=1

mi,jvj =

n

X

j=1

mi,j et (tM·V)j =

n

X

i=1

(tM)j,ivi =

n

X

i=1

mi,j.

Par conséquentM ·V =λV et tM·V =λV équivaut à pour tout i,

n

X

j=1

mi,j =λet pour tout j,

n

X

i=1

mi,j =λ.

Ainsi V est vecteur propre pour les matricesM ettM si et seulement siM est semi-magique , et dans ce cas la valeur propreλest σ(M).

II • Les ensemblesSMn etM Gn ne sont pas vide car ils contiennent la matrice nulle.

• SiV est vecteur propre de deux matricesM1 et M2, alors V est vecteur propre de toute combinaison linéaire de ces matrices. DoncSMn est déjà un sous espace vectoriel deMn(R).

• Pour le produit :M1·M2·V = M1(σ(M2)V) = (σ(M1)σ(M2))V prouve la stabilité deSMn pour le produit.

En outre la matrice identité est bien dansSMn. Ainsi SMn est une algèbre .

• Les deux conditions supplémentaires (somme sur la diagonale et sur l’anti-diagonale) sont conservées par com- binaison linéaire mais pas par produit donc M Gn est un espace vectoriel (sous-espace deSMn).

III Il est clair que E est magique avec σ(E) =n. Notons (Ei,j)i,j la base canonique deMn(R)et remarquons que E=

n

X

i,j=1

Ei,j. Ainsi, d’après la relation de ChaslesEi,jEk,`j,kEi,`, il vient :

E2 =

 X

i,j

Ei,j

 X

k,`

Ek,`

 = X

i,j,k,`

Ei,jEk,` = X

i,j,`

Ei,` = X

j

 X

i,`

Ei,`

 =

n

X

j=1

E

doncE2=nE. Par récurrence (à faire lors d’un concours ! ! !) : sip≥1 alorsEp = np−1E.

IV PosonsM = (mi,j),E = (ei,j),P =M E= (pi,j)etP0= (p0i,j). Soit(i, j)∈[[1, n]]2.

• D’une partpi,j =

n

X

k=1

mi,kek,j=

n

X

k=1

mi,k1 =σ(M)doncM E=P=σ(M)·E.

• D’autre partp0i,j=

n

X

k=1

ei,kmk,j=

n

X

k=1

1mk,j=σ(M)doncEM =P0 =σ(M)·E.

Ainsi comme annoncé EM =M E=σ(M)E .

V 1. La décomposition d’une matrice deM3(R)en une matrice symétriqueSet une matrice antisymétriqueAexiste et est unique :M =S+AavecS=M +tM

2 et A= M−tM 2 .

Il suffit donc de vérifier que si M est magique, alors S et A sont aussi magiques. Or d’une part si M est magique alorstM l’est aussi etσ(tM) =σ(M), et d’autre part l’ensemble des matrices magiques est stable par combinaison linéaire, par conséquent S etAsont bien magiques .

2. N’oublions pas que la diagonale d’une matrice antisymétrique est nulle. La résolution du système donne alors : A =

0 a −a

−a 0 a

a −a 0

!

= a

0 1 −1

−1 0 1

1 −1 0

!

= a A0.

Ainsi l’ensemble des matrices magiques antisymétriques estVect(A0).

(10)

3. Après calcul, on trouve que les matrices magiques symétriques de trace nulle sont de la forme : S =

b −b 0

−b 0 b

0 b −b

!

= b

1 −1 0

−1 0 1

0 1 −1

!

= b S0.

Remarquons que pour toute matrice magique M la matrice M0 =M −1

3tr (M)E est magique et de trace nulle.

Soit alorsS une matrice magique symétrique. AlorsS=S− 1

3tr (S)

E+1

3tr (S)E avecS− 1

3tr (S)

E qui est magique, symétrique et de trace nulle donc multiple de S0. Par conséquent l’ensemble des matrices magiques et symétriques est contenu dansVect(S0, E). La réciproque étant claire, on obtient :

l’ensemble des matrices magiques et symétriques est exactementVect(S0, E).

Grâce à V.1 et à la concaténation des bases(A0)et(S0, E)des sous-espaces des matrices magiques antisymé- triques et symétriques, il vient finalement :

l’ensemble des matrices magiques de taille3×3 est l’espace vectoriel Vect(A0, S0, E)de dimension3, de base(A0, S0, E).

4. 4.1 P(M) =M3+aM2+bM+cId = 0 avec icia= 0 (carM est de trace nulle).

Sic6= 0alorsP(M) = 0s’écrit −1

c M(M2+bId) = Id, doncM est inversible et : M−1= −1

c (M2+bId). De plus avec IV on a :EM =M E= 0.

SiM était inversible alorsM serait régulière etE= 0: absurde. Ainsi M n’est pas inversible etc= 0. Il reste deP(M)pour une matrice magique de trace nulle : M3+bM = 0, c’est-à-dire : M3=λId. En posantp= 2q+ 1et par récurrence surq, on obtient :M2q+1qM, ce qui prouve queM2q+1 est une matrice magique. Par conséquent :

les puissances impaires des matrices magiques3×3 de trace nulle sont magiques.

4.2 M0 est donc magique de trace nulle. D’après IV, elle commute avec E, on peut utiliser la formule du binôme :

Mp =

p

X

k=0

p k

1 3tr (M)

k

M0p−kEk = M0p +

p−1

X

k=1

p k

1 3tr (M)

k

M0p−kEk+ 1

3tr (M) p

Ep.

Or d’après IV :EM0=M0E=σ(M0)E= 0E= 0, donc :

p−1

X

k=1

p k

1 3tr (M)

k

(M0)p−kEk = 0.

Par conséquent :

Mp = M0p + 1

3tr (M) p

Ep = M0p + 1

3 p

( tr (M))p3p−1E

d’où : Mp = M0p+1

3( tr (M))pE . Sipest impair alorsM0pest une matrice magique d’après V.4.1 donc M est aussi magique comme combinaison linéaire de matrices magiques.

VI 1. On vérifie facilement que A2=A+ 2Id .Notez que lors d’un concours il FAUT écrire explicitement le calcul ! 2. Récurrence sur p. Tout d’abord A0 = 0A+ Id donc a0 = 0 et b0 = 1. Ensuite A = 1A+ 0Id donca1 = 1 et b1 = 0. Supposons maintenant que Ap = apA+bpB. Alors : Ap+1 = apA2+bpA = (ap +bp)A+ 2apId. Ainsi

( ap+1 = ap+bp

bp+1 = 2ap . D’où l’ existence deap et bp d’après le théorème de récurrence. Enfin pourp≥2les coefficients sont positifs (encore récurrence,à faire lors des concours !).

3. Supposons maintenant que pourp ≥ 2la matrice Ap est magique. AlorsIdle serait aussi (par combinaison linéaire), ce qui est faux. D’où : sip ≥ 2 alorsAp n’est pas une matrice magique .

(11)

PROBLÈME CORSÉ — d’après Polytechnique 2014 MP maths B Première partie

Pour simplifier, on posera dans cette partieM =Mp,q,ret N =Mp0,q0,r0. On utilisera les calculs suivants :

M N =

0 0 pq0 0 0 0 0 0 0

, (I+M)(I+N) =

1 p+p0 r+r0+pq0

0 1 q+q0

0 0 1

.

1. CommeM3= 0, il vientexpMp,q,r=I3+Mp,q,r+Mp,q,r2 =

1 p pq2 +r

0 1 q

0 0 1

. 2a. Remarquons que

Mp,q,r∗Mp0,q0,r0 =

0 p+p0 pq0−p2 0q +r+r0

0 0 q+q0

0 0 0

∈L,

donc la loi∗est interne dansL. L’élément neutre est0 =M0,0,0. Par ailleurs

(M∗N)∗P =

0 p+p0+p00 x 0 0 q+q0+q00

0 0 0

avecx=r+r0+r00+1

2(pq0+pq00+p0q00−qp0−qp00−q0p00). Par symétrie dans l’expression de x, on constate que (M ∗N)∗P =M ∗(N ∗P), donc∗ est associative. Enfin Mp,q,r∗M−p,−q,−r =M−p,−q,−r∗Mp,q,r = 0, donc tout élément deLest symétrisable pour∗. Il s’ensuit que (L,∗)est un groupe .

2b. La matriceMp,q,r commute avec tout élémentMp0,q0,r0 deL si et seulement sipq0−p0q=p0q−pq0 pour tout (p0, q0, r0), c’est-à-direpq0=p0qpour tout(p0, q0), ou encorep=q= 0. Les éléments solutions décrivent par conséquent la droite vectorielleRM0,0,1. En particulier (L,∗)n’est pas abélien .

3. D’une partexpM×expN=

1 p+p0 y 0 1 q+q0

0 0 1

avecy= 1

2(pq+p0q0) +pq0+r+r0. D’autre part en utilisant les

questions2aet1, nous avonsexp(M∗N) =

1 p+p0 z 0 1 q+q0

0 0 1

avecz=1

2(p+p0)(q+q0) +r+r0+1

2(pq0−qp0) =y.

Finalement comme attendu expM×expN = exp(M∗N).

4. Déjà[M, N] = (pq0−qp0)M0,0,1, matrice de carré nul. Ainsiexp([M, N]) =I3+ [M, N] =I3+ (pq0−qp0)M0,0,1. En outre

expMexpN = Mp+p0,q+q0,a avec a = 1

2(pq+p0q0) +pq0+r+r0, exp(−M) exp(−N) = M−p−p0,−q−q0,b avec b = 1

2(pq+p0q0) +pq0−r−r0. D’après les calculs initiaux :

expMexpNexp(−M) exp(−N)

= I3+ (a+b+ (p+p0)(−q−q0))M0,0,1

= I3+ (1

2(pq+p0q0) +pq0+r+r0+1

2(pq+p0q0) +pq0−r−r0+ (p+p0)(−q−q0))M0,0,1

= I3+ (pq0−qp0)M0,0,1,

(12)

d’où expMexpNexp(−M) exp(−N) = exp([M, N]). 5. Prouvons queHest un sous-groupe deGL3(R),×):

• La matriceI3+M est triangulaire supérieure à coefficients diagonaux 1, donc det(I3+M) = 1. Par conséquent H⊂SL3(R).

• Il vient(I3+M)(I3+N) =I3+Mp+p0,q+q0,pq0+r+r0, qui appartient àH.

• Ensuite(I3+M)−1=I3+M−p,−q,pq−r∈H, etI∈H.

Finalement Hest un sous-groupe deSL3(R). De plus pour tout M ∈ L, la matrice expM est dans H. D’après la question3, l’application expest un morphisme de groupes de(L,∗)dans(H,×).

En outre d’après 1, l’égalité expM = I3 implique p = q = r = 0, d’où M = 0. Ainsi exp est injective. Enfin expMp,q,r−1

2pq=I+Mp,q,rdoncexpest surjective. Il s’ensuit que expest un isomorphisme entre les groupesLet H.

Deuxième partie

On rappelle pour cette partie que pour toute matriceM, la matriceexpM est inversible d’inverse exp(−M).

6a. On montre d’abord par récurrence sur k ≥ 1 que ABk−BkA=kBk−1[A, B]. Cette égalité est vraie pour k= 1. Supposons-la vraie au rang k. Alors

ABk+1−Bk+1A = (ABk−BkA)B+Bk(AB−BA) = kBk−1[A, B]B+Bk[A, B]

= (k+ 1)Bk[A, B] car[A, B]commute avecB.

Le lemme annoncé est ainsi démontré. Il en résulte que pourk ≥ 1, ABk k! −Bk

k!A = Bk−1

(k−1)![A, B]. On somme de k= 1à +∞. En utilisant queAId−IdA= 0, on obtient comme prévu [A,exp(B)] = exp(B)[A, B] .

6b. Posons ϕ(t) = exp(tA) exp(tB). Alors ϕ0(t) = exp(tA)(Aexp(tB) + exp(tB)B). En appliquant6aà tA et tB (qui commutent avec [tA, tB]), on obtient en simplifiant par t que Aexp(tB)−exp(tB)A = exp(tB)[A, tB]. D’où ϕ0(t) = exp(tA) exp(tB)(A+B+t[A, B])puis ϕ0(t) =ϕ(t)(A+B+t[A, B]).

6c. Dans le cas des fonctions à valeurs réelles l’EDLy0(t) =y(t)×(a+b+t[a, b])admet pour solutions les fonctions y de la formey(t) =λexp

(a+b)t+ [a, b]t2

; ceci nous donneλ=y(t) exp

−(a+b)t−[a, b]t2 . Par analogie, posons ψ(t) = ϕ(t) exp(−t(A+B)− t2

2[A, B]) et vérifions que ψ est une fonction constante. La fonctionψest de classeC1 surRet

ψ0(t) = (ϕ0(t)−ϕ(t)(A+B+t[A, B])) exp

−t(A+B)−t2 2[A, B]

= 0.

Par suiteψest constante. Orψ(1) = exp(A) exp(B) exp(−((A+B+1

2[A, B])))etψ(0) =Id, d’où exp(A) exp(B) = exp

A+B+1 2[A, B]

.

7a. PosonsM =pA+qB+r[A, B]etN =p0A+q0B+r0[A, B]. Les matricesA,Bet[A, B]commutent avec[A, B]

donc par linéarité,M etN commutent avec[A, B].

Le crochet est distributif, antisymétrique ([U, V] = −[V, U], d’où [U, U] = 0) et [A,[A, B]] = [B,[A, B]] = 0 par hypothèse, donc[M, N] = (pq0−qp0)[A, B], ce qui entraine que M et N commutent avec[M, N].

7b. L’ensemble G est inclus dans GLd(R) et I = exp 0 est dans G. Soit maintenant M et N dans L. Le cro- chet [M, N] commute avec M et N d’après 7a, donc d’après 6c : exp(M) exp(N) = exp(P) avec P = M +N +

1

2[M, N] qui appartient àL, doncexp(M) exp(N)∈G. Enfin −M ∈ L et exp(M)−1 = exp(−M) ∈G. Finalement Gest un sous-groupe de(GLn(R),×).

(13)

Par ailleurs

Mp,q,r∗Mp0,q0,r0 = Mp+p0,q+q0,r+r0+12(pq0−qp0). (2) Appliquons la formule du6c àM =pA+qB+r[A, B]et N =p0A+q0B+r0[A, B], qui commutent avec[M, N] d’après7a; on obtient

exp(M) exp(N) = exp(M+N+1

2[M, N]) = exp((p+p0)A+ (q+q0)B+ (r+r0+1

2(pq0−qp0)[A, B]).

En comparant avec (2), on en déduit que

Φ(exp(Mp,q,r) exp(Mp0,q0,r0)) = Φ(exp(Mp,q,r))Φ(exp(Mp0,q0,r0)), donc comme attendu Φest un morphisme de groupes .

8a. Un grand classique de la Sup : n!

(n−k)!nk = n(n−1)· · ·(n−k+ 1)

nk , donc puisque le nombre de termes du numérateur est fixe : n!

(n−k)!nk −−−−−→

n→+∞ 1 . De plus n!

(n−k)!nk = (1−n1)(1−n2)· · ·(1−k−1n )appartient à [0,1]

d’où 0≤1− n!

(n−k)!nk ≤1. Posonsεn=

n

X

k=0

1 k!Dkn

Id+Dn

n n

. D’après ce qui précèdeεn =

n

X

k=0

1 k!

1− n!

(n−k)!nk

Dnk d’où

n

X

k=0

1 k!Dkn

Id+Dn

n n

n

X

k=0

1 k!

1− n!

(n−k)!nk

λk =

n

X

k=0

λk k! −

1 + λ

n n

en remontant le calcul dans l’autre sens. On sait que

1 +λ n

n

−−−−→

n→∞ eλ, donc εn tend vers0 quandntend vers+∞. Ainsi comme prévu

Id+Dn n

n

n

X

k=0

1

k!(Dn)k n→+∞−→ 0 .

8b. On prouve l’inégalité par récurrence surk. Elle est vérifiée pour k = 1. Supposons la vraie au rang k. Alors Dnk+1−Dk+1 = Dn(Dkn−Dk) + (Dn−D)Dk. Comme la norme est sous-multiplicative, on en déduit en utilisant l’hypothèse de récurrence que :

kDnk+1−Dk+1k ≤ kDnk kDkn−Dkk+kDn−Dk kDkk ≤ λ kλk−1kDn−Dk+λkkDn−Dk.

D’où finalement kDk+1n −Dk+1k ≤(k+ 1)λkkDn−Dk . 8c. Remarquons queexp(D)−

Id+Dn

n n

=

+∞

X

k=0

Dk−Dkn k! +

" n X

k=0

Dnk k! −

Id+Dn

n n#

+

+∞

X

k=n+1

Dkn k! . Ainsi

exp(D)−

Id+Dn n

n

+∞

X

k=1

k−1

k! kDn−Dk+kεnk+

+∞

X

k=n+1

λk

k! = eλkDn−Dk+kεnk+

+∞

X

k=n+1

λk k!,

qui tend vers0quand ntend vers+∞. Il s’ensuit que

Id+Dn n

n

n→+∞−→ exp(D).

9a. Immédiat : kexp(D)−Id−Dk=

+∞

X

n=2

Dn n!

+∞

X

n=2

kDkn

n! ≤ kDk2

+∞

X

n=2

1

n! = (e−2)kDk2, d’où le résultat avec µ=e−2 .

(14)

9b. On poseexp(A) =Id+A

n+An etexp(B) =Id+B

n +Bn. Soitn0 le premier entier naturel supérieur ou égal à kAketkBk. Alors pour tout n≥n0, on a d’après9aquekAnk ≤µkAk2

n2 etkBnk ≤µkBk2

n2 . On en déduit : exp

A n

exp

B n

= Id+A+B

n +Cn avec Cn = An+Bn+AB

n2 +AnB

n +ABn

n +AnBn

n2 .

D’après9a, pour toutn≥n0, il vientkCnk ≤ ν0 n2

ν0 = kABk+µ kAk2+kBk2+kAk2kBk+kAkkBk2+µkAk2kBk2 .

En prenantν1= max

1≤n<n0

n2

exp A

n

exp B

n

−Id−A n −B

n

etν = max(ν0, ν1), on obtient finalement l’égalité voulue avec kCnk ≤ ν

n2 pour toutn≥1.

10. On applique8cavecDn=A+B+nCn, qui converge versA+B d’après9b:

exp A

n

exp B

n n

=

Id+Dn n

n

et ceci converge versexp(A+B)quandn→+∞. Finalement exp(A+B) = lim

n→+∞

exp

A n

exp

B n

n .

Troisième partie

11a. L’équation différentielle proposée est linéaire à valeurs dansM3(R)et à coefficients continus sur[0, T]. D’après le théorème de Cauchy-Lipschitz linéaire, le problème de Cauchy composé de l’EDL et de la condition initialeγ(0) = I3 admet une unique solution sur[0, T].

11b. On poseγ(t) = (aij(t))1≤i,j≤3. En explicitant l’EDL, on arrive à :

a011 a012 a013 a021 a022 a023 a031 a032 a033

 = u(t)

0 a11 0 0 a21 0 0 a31 0

+v(t)

0 0 a12

0 0 a22

0 0 a32

.

En particuliera011= 0 eta11(0) = 1, donca11= 1. De plusa021=a031= 0et a21(0) =a31(0) = 0, donca21=a31= 0.

Ensuite a022 = 0et a22(0) = 1, d’où a22 = 1. Par ailleurs a320 = 0et a32(0) = 0 donc a32 = 0. En outre a033 = 0 et a33(0) = 1, d’oùa33= 1. Il en résulte que γ(t)∈H pour toutt∈[0, T].

On peut donc écrireγ(t) = exp(Mp(t),q(t),r(t)) =

1 p(t) 12p(t)q(t) +r(t)

0 1 q(t)

0 0 1

.

On en tire p0=u,q0=v etr0 =pv−12(p0q+pq0), d’où avec les conditions initiales : p(t) =

Z t 0

u(s)ds, q(t) = Z t

0

v(s)ds, r(t) = 1 2

Z t 0

v(s) Z s

0

u(y)dy

ds−1 2

Z t 0

u(s) Z s

0

v(y)dy

ds.

12a. D’après11: p(t) = Z t

0

sin(θ−ϕs)ds=cos(θ−tϕ)−cosθ

ϕ et q(t) = Z t

0

cos(θ−ϕs)ds=sinθ−sin(θ−tϕ)

ϕ .

(15)

On pose R:t7→ tϕ−sin(tϕ)

2 avecR(0) = 0. AlorsRest de classeC1sur Ret R0(t) =1−cos(tϕ) 2ϕ . Or 1

2v(t)p(t)−1

2u(t)q(t) = cos(θ−tϕ)cos(θ−tϕ)

2ϕ −sin(θ−tϕ)sinθ−sin(θ−tϕ)

φ =R0(t), d’où d’après les formules du11b: r(t) =R(t).

12b. Dans cette question ϕ = 0. En reprenant les formules du 11b, on obtient p(t) =tsinθ, q(t) =tcosθ et r(t) = 0 , c’est-à-dire

γθ,0(t) =

1 tsinθ 12t2sinθcosθ

0 1 tcosθ

0 0 1

.

13. Les fonctionsf etg sont de classeCsurRet lim

s→0f(s) = 1, lim

s→0g(s) = 0. En faitf etgainsi prolongées sont développables en série entière surRdonc de classeC.

Par ailleurs f0(s) = s23φ(s)avec φ(s) = ssins+ 2 coss−2. Orφ0(s) = −sins+scoss et φ00(s) = −ssins. En outreφ00 <0 sur ]0, π[ et φ00>0 surπ,2π], doncφ0 décroît strictement sur [0, π] et croît strictement sur [π,2π]. Or φ0(0) =φ0(2π) = 0, d’oùφ0<0 sur]0,2π[, puisφdécroît strictement. De plusφ(0) = 0 doncf0 <0 sur]0,2π[, ainsi la fonction f réalise un homéomorphisme décroissant de[0,2π]sur[0,1].

De la même façong0(s) = 1

2s3(−s(1 + coss) + 2 sins) =−2 coss2

s3 φ0(s2), qui est du signe decoss

2. Ainsig croît sur [0, π]et décroît sur [π,2π], donc g atteint son maximum enπ . Enfing(0) = 0,g(π) =1 et g(2π) =1.

14. On part deγθ,φ(1) = exp(Mp,q,r).

• Siϕ= 0, alors d’après12b: p2+q2= cos2θ+ sin2θ= 1et r= 0 =g(0) = (g◦f−1)(1).

• Siϕ6= 0, alors d’après la question12a: p2+q2 =

cos(θ−φ)−cosθ φ

2 +

sinθ−sin(θ−φ) φ

2

= 2−2 cosφ

φ2 = f(φ), d’où(g◦f−1)(p2+q2) =g(φ) =r d’après12a.

Énoncé de la réciproque. Soit (p, q) ∈ R2 tel que p2+q2 = 1. Soit r = (g◦f−1)(p2 +q2). Alors r ≥ 0 et (p, q, r)∈B(1).

Démonstration.

• Si p2+q2 = 1, alors il existeθ∈[−π, π] tel quep= cosθet q = sinθ. Par conséquent γθ,0(1) = exp(Mp,q,0) puis (p, q,0)∈B(1).

• Si p2+q2 <1, alors posonsφ=f−1(p2+q2)de sorte que r=g(φ), soit pφ 2 sinφ2

!2

+ qφ

2 sinφ2

!2

= 1. Il existe

doncθ ∈[−π, π] tel que pφ = 2 sinφ2sin(θ− φ2) et qφ = 2 sinφ2cos(θ− φ2), c’est-à-direp= cos(θ−φ)−cosθ

φ et

q= sinθ−sin(θ−φ)

φ . Avec les formules du12a, on en déduit que(p, q, r)∈B(1).

15. Reprenons12a. On remarque quer(1)>0pourφ∈]0,2π[etr(1)est impair par rapport àφ. Siexp(Mp,q,r) = γθ,φ(1), alors les formules du 12adonnentexp(M−p,q,−r) = γ−θ,−φ(1). Ainsi pour encadrer p2+q2+|r|dans B(1), on peut se limiter àr≥0. Dans ce casp2+q2+r=x+ (g◦f−1)(x)avecx=p2+q2 décrivant[0,1].

Les fonctionsIdetg ◦f−1sont continues positives sur le segment[0,1], et s’annulent respectivement uniquement en0et1. On en déduit que leur somme ne s’annule pas, donc atteint sa borne inférieurem >0et sa borne supérieure M, d’où l’encadrement c−11 ≤p2+q2+|r| ≤c1, avecc1= max(m−1, M).

16a. Nous sommes obligés de traiter deux cas :

• Supposonsp=q= 0.

(16)

(a) Si r >0, alors d’après14 il vient (0,0, λ2r)∈B(1) ⇐⇒ λ2r= (g◦f−1)(0). Or (g◦f−1)(0) = 1

4π donc la seule valeur deλsolution est 1

√4π. (b) Sir <0, alors(0,0,− 1

4πr)∈B(1)d’après la remarque du15.

• Supposons(p, q)6= (0,0).

D’après la remarque du15, nous avons(λp, λq, λ2r)∈B(1)si et seulement si(−λp, λq,−λ2r)∈B(1), donc on peut se limiter àr≥0.

D’après14,(λp, λq, λ2r)∈B(1) ⇐⇒ λ2(p2+q2)≤1 etλ2r= (g◦f−1)(λ2p22q2).

On pose alorsh: ]0,1]→R+,s7→ (g◦f−1)(s2)

s2 . La fonction hest continue sur]0,1], avec h(1) = 0 et lim

s→0h(s) = +∞. En posant s =λp

p2+q2, la condition se traduit par h(s) = r

p2+q2. Il s’agit donc de montrer que h est bijective de]0,1]surR+.

Pour s∈]0,1], posons x=f−1(s2). On as2 =f(x) = 2(1−cosx)

x2 . Par suite h(s) = x2g(x)

1−cosx = x−sinx 4(1−cosx) = u(x)

4u0(x) avec u(x) = x−sinx. Posons H = u

4u0. On a H0 = N

4u02 avec N = u02−uu00. Après calcul il vient N(x) = 2−2 cosx−xsinx, N0(x) = sinx−xcosxet N00(x) =xsinx. OrN00 est positif sur [0, π] et négatif sur [π,2π], doncN0 croît sur[0, π]et décroit sur[π,2π]. OrN0(0) = 0etN0(2π) =−2πdoncN0 s’annule en un certain α entre π et 2π. Ainsi N croît sur [0, α] et décroît sur [α,2π], strictement. Or N(0) = N(2π) = 0 donc N est strictement positive sur]0,2π[. En outref−1décroît, donchest strictement décroissante donc bijective de]0,1]sur R+.

On conclut à l’existence et l’unicité deλdont la valeur est 1

pp2+q2h−1 r

p2+q2

.

16b. SoitA∈H, alors il existe(p, q, r)∈R3 unique tel queA= exp(Mp,q,r). D’après16a, il existeθ00 etλ >0 tels queγθ00(1) = exp(Mλp,λq,λ2r). Ceci s’écrit :

λp = cos(θ0−φ0)−cosθ0 φ0

, λq = sinθ0−sin(θ0−φ0) φ0

, λ2r = φ0−sin(φ0) 2φ20 . Il suffit alors de poser T(A) =λ−1, φ=λφ0 etθ=θ0 pour avoir grâce aux formules du 12:

γθ,φ(T(A)) =

1 cos(θ−T φ)−cosθ φ

T φ−sin(T φ) 2

0 1 sinθ−sin(θ−T φ)

φ

0 0 1

 =

1 cos(θ0−φλφ0)−cosθ0

0

φ0−sin(φ0) 2φ20

0 1 sinθ0−sin(θλφ 0−φ0)

0

0 0 1

=

1 p 12pq+r

0 1 q

0 0 1

=A.

16c. On applique la question15 au triplet de la question16a:

c−11 ≤ λ2(p2+q2+|r|) ≤ c1. OrT(exp(Mp,q,r)) =λ−1, d’où

c−1/21 p

p2+q2+|r| ≤ T(exp(Mp,q,r)) ≤ c1/21 p

p2+q2+|r|, d’où le résultat demandé avec c2=√

c1.

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