HAL Id: jpa-00206655
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Submitted on 1 Jan 1968
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Contribution à l’étude de l’interaction entre une dislocation vis et l’aimantation
M. Kleman
To cite this version:
M. Kleman. Contribution à l’étude de l’interaction entre une dislocation vis et l’aimantation. Journal
de Physique, 1968, 29 (4), pp.329-336. �10.1051/jphys:01968002904032900�. �jpa-00206655�
CONTRIBUTION
AL’ÉTUDE
DEL’INTERACTION ENTRE UNE DISLOCATION
VIS ETL’AIMANTATION
Par M.
KLEMAN,
I.R.S.I.D., 185, rue du Président-Roosevelt,
78-Saint-Germain.
(Reçu
le 11 octobre1967.)
Résumé. 2014 On étudie l’interaction entre une dislocation vis et l’aimantation en tenant
compte
des contraintessupplémentaires
dues au relâchement desincompatibilités élastiques
de
magnétostriction [4].
Leséquations
utilisées doivent engénéral
être non linéaires, sauf dans les cas où les dimensions du solide contenant la dislocation sontpetites
devant lalargeur
d’uneparoi,
ou bienquand
lechamp appliqué
est fort. DansNi3Fe,
oùl’anisotropie magnétocristalline
est faible, le calcul
complet
pour un milieu infini donne une déviation maximale de l’aimantation de l’ordre de 30° à une distance de 600 Å de la dislocation. Onpeut
estimer que cette déviation serait de l’ordre de 10° dans Ni.Abstract. 2014 The interaction between a screw dislocation and
magnetization
is studiedtaking
into account thesupplementary
stresses due to the relaxation of themagnetoelastic incompatibilities [4].
Theequations
used aregenerally
non linearexcept
when the dimensions of the solidcontaining
the dislocation are small incomparison
with the width of the domain wall, or when theapplied magnetic
field is strong. InNi3Fe,
where themagnetocrystalline anisotropy
is small, the full calculation for an infinite mediumgives
a maximum deviationof the
magnetization
of the order of 30° at a distance of 600 Å from the dislocation. Aquali-
tative estimation shows that this deviation should be of the order of 10° in Ni.
Introduction. - L’interaction entre dislocations et
aimantation est un
probl6me qui
adeja
donne lieu a de nombreux travaux. Brown[1]
a calcule lar6par-
tition de 1’aimantation en
6quilibre
avec une disloca-tion coin sous l’influence d’un
champ applique.
Vicena
[2],
Kronmuller etSeeger [3]
ont,depuis,
calcule l’influence de distributions de dislocations sur
le
champ
coercitif et1’approche
a la saturation ma-gn6tique.
Ces diverses theories cherchent donc aexpliquer
le comportementferromagnetique
des cris-taux déformés sous
champ applique ;
elles ont cecaract6re commun d’etre «
largement »
macrosco-piques,
en consid6rant 1’effet moyen d’uner6partition statistique
de dislocationsjudicieusement
choisie et enne tenant pas compte des effets de surface
(1).
Le
point
de vueadopt6
ci-dessous est tout a fait diff6rent. Nous 6tudions lar6partition
de l’aimantationau
voisinage
d’unedislocation, compte
tenu destermes de contraintes
supplémentaires
dues au relache-ment des
incompatibilités
de distorsion d’uner6parti-
tion non uniforme de 1’aimantation
(Kleman [4], [5]),
compte tenu des termes de contraintes
images (effets
de
surface),
et aussi bien dans le casgeneral
que dans le casapproché, adopt6
par laplupart
des auteurs,ou les
equations
a 1’aimantation sont lin6aris6es(6ner- gies
6crites au second ordre parrapport
aux cosinus directeurs de1’aimantation) .
I.
ftablissement
desdquations g6ndrales.
- 1.EQUATIONS
A L’AIMANTATION ETEQUATIONS
AUXCONTRAINTES. - Les
equations a
1’aimantation s’ob-tiennent,
selon la methode de Brown[1],
en mini-misant
1’energie
totale parrapport
a 1’aimantation.Un processus
analogue
de minimisation parrapport
aux variables
élastiques
conduit auxequations
auxcontraintes
[5], [6]. Rappelons
bri6vement les resul-tats relatifs a ces derni6res
equations
etqui
serontutilises par la suite. Les contraintes et distorsions de
magnétostriction comprennent
deux termes :(i)
Lepremier correspond
a un 6tat d’aimantation uniformelocal; chaque
element de volume du solideferromagnétique,
considereisol6ment,
est soumis auxcontraintes :
les distorsions
c)
6tant li6es aux contraintes par la loi de Hooke. a,,
yd6signent
les cosinus directeurs de1’aimantation, B1
etB2
les coefficients demagn6to-
striction
(2).
(ii)
11 n’est paspossible
de r6unir en un solidecompatible
les elements de volume soumis a cescontraintes et
distorsions,
sans faireapparaitre
des(1)
Brown a, lepremier,
calcule lar6partition
de1’aimantation autour d’une dislocation coin
unique
etd’un
dipole
coin, et superpose les solutions individuelles pour obtenir les effetsmacroscopiques.
Il ne tient pascompte
des effets de coeur.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904032900
330
contraintes et distorsions
supplémentaires at, et, d’incompatibilités élastiques oppos6es.
Les mots « com-patible »
et «incompatible »
sontpris
ici au sens deKroener
[7].
Les contraintes totales aij =
6°
+at
ob6issentaux
equations :
les autres
equations
6tant obtenues parpermutation
circulaire des indices.
Ces
equations s’appliquent
au cas du nickel et deses
alliages,
ou les constantes demagnétostriction Bl, B2
sontgrandes
devant 2nM2. Pour le fer et sesalliages,
l’influence des termes
magnétostatiques peut
etrepr6dominante,
et lesequations pr6c6dentes
doiventetre modifi6es
[5].
Mais nous ne nous int6ressons pas à ce cas par la suite.En
presence
desingularites
de reseau(dislocations
par
exemple),
on peut montrer[5] qu’en premiere approximation
les contraintes solutions de(2)
et lescontraintes dues aux
singularites
sesuperposent.
2. APPLICATION A LA DISLOCATION VIS. - Nous nous
limitons ici a 1’etude d’une dislocation vis dans un
milieu ou 1’aimantation ne
depend
pas de la coor- donneeOy
suivantcelle-ci,
et nous 6tudions successi-vement le cas linearise et le cas non linearise. M est
suppose parall6le
a la dislocation loin decelle-ci,
V
d6signe
lepotentiel
descharges magn6tiques,
K1’anisotropie magnétocristalline, Hy
unchamp appli- que
selon ladislocation,
C la constanted’6change.
L’établissement des
equations qui
suivent est faitdans la reference
[5], chapitre
IV. Dans le cas lin6a-ris6,
lesequations
a 1’aimantation et aux contraintes s’écrivent(p - 1,
a et y dupremier ordre) :
(condition
decompatibilite)
eX’ll’ eZ’ll sont les distorsions relatives a la
magn6tostric-
tion propre;
ex. , ez,
celles relatives a la dislocationvis,
de vecteurde
Burgers b.
Dans le cas
non-linearise,
lesequations
ont uneforme
simple
si l’on suppose en outre que le solide estisotrope
a tous lespoints
de vue :B,
=B2 = B,
K = 0
(3).
La solution est alors desym6trie cylindrique;
notons (Xp la
composante
deM/M
selon le rayon vecteur, ao lacomposante
deAf/Af perpendiculaire
au rayon vecteur. Les
equations
a 1’aimantation s’6cri-vent
(g
est unmultiplicateur
deLagrange
relatif a lacondition a2
+ p2
+y2
=1) :
:I1
apparait
imm6diatement que l’onpeut
faire ap =dvjdp
= 0. L’aimantation decrit autour de la dislocation des helices définies par1’angle
cp que fait 1’axeOy
avec la tangente a I’h6licedirig6e
selon1’aimantation.
Notant que
aojp
= tg 9, 1’eliminationde g
entreles deux dernieres
equations
de(4)
conduit a :eee et eyy s’obtiennent a
partir
desequations
auxcontraintes en coordonn6es
cylindriques [8] :
ou A =
ddU + u + eYlI
est ladilatation,
U led6pla-
dp
p wcement radial. eyy est une constante, dont la valeur s’obtient en
remarquant
que la dilatation moyenne des contraintes de relaxationat
doit etre nulle. 11vient alors :
D D rP
II. Dislocation vis. Cas lindarisd. - Ce cas est
justifie,
comme on le verra, pour des solidesayant
au moins une dimensionpetite,
ou deschamps Hy
tresforts. Nous 6crivons les conditions aux limites et faisons les calculs
qui
suivent pour une lame minceperpendiculaire
a l’axeOx, d’6paisseur
D.L’origine
des coordonn6es est
prise
sur la face inferieure de la lame. La dislocation a pour coordonn6es(d, 0, 0).
(3)
Ce cas sepr6setite experimentalement
pourNi3Fe.
Les conditions aux
limites, qui compl6tent
les6qua-
tions
(3)
et(4),
sont alors :1. METHODE DE RESOLUTION DES
EQUATIONS (3)
ET
(4).
- On peutd6composer
oc et y en deux termes’X =
ell +
el2’Y == YI +
Y2, tels que :dans le volume
en surface.
L’aimantation xl, y, ne cr6ant ni
charges
de volumeni
charges
desurface, V,
= 0. Deplus, d’apr6s (4),
exy,1=
eyz, 1
= 0.Donc,
on peutd6composer (3)
dela mani6re suivante :
ou l’on a
pose :
On remarque que les
equations (11) correspondent
a un 6tat d’aimantation favorise par une lame tres
mince, puisque,
en raison des conditions auxlimites, Ml
estpratiquement parall6le
a la lame. Comme nous montrerons que le cas lin6aire n’est effectivement valable que pour des lames tresminces,
il faut donc s’attendre a ce que les termes rl2 et y2 soientpetits
devant OCJ et yl.
2. CALCUL DE Ot, ET Yl. - ocl ob6it a des conditions de Dirichlet en
surface,
ainsi quee" (on
tientcompte
des forcesimages
de ladislocation);
Yicomme e z V ly
ob6issent a des conditions de Neumann. On
peut
doncexprimer ev ez"
a 1’aide des fonctions de Greenr ro (- I - )
nulles en surface etgo(- I - )
etgx(r- ro)
de d6riv6es normales nulles en surface.On établit d’abord sans difficult6 les
expressions
suivantes pour
ey
etev
Le calcul de ocl et y, se fait alors a I’aide des inte-
grales
habituelles de fonctions deGreen, int6grales
que l’on
peut
mettre sous une forme tressimple
enutilisant la relation
(cf. [9]) :
Tous calculs
faits,
on obtient lesexpressions :
sur
lesquelles
on v6rifie sanspeine
que la relationa7"
Pa7l
= 0 est satisfaite.ax az
Pour le
nickel,
cette valeur de xcorrespond
a unchamp applique
de l’ordre de 100 0152. Ce cas est leplus
ais6ment calculable :L’allure de la
réparti tion
se calcule aisement pour d =Df2 (dislocation
au milieu de lalame).
On saitsommer al, mais non YI :
1
La
figure
1 donnecxl(x
=D/2)
au niveau de la dislocation.FiG. 1. - Deviation de
M/M
dans un
plan perpendiculaire
4 la dislocation.332
La valeur maximale de a est obtenue pour z -
D,
oc
b’fJ D
et
le maximum est relativement lat
xm ~
- 87t2
et Ie maximum est relativementplat puisque,
pour z =2D/7r,
oc, n’a diminue que de 2%.
Ordres de
grandeur :
pour le nickel aM N0,9
X 104 D.On voit que ce resultat n’est admissible que pour
0,9
X104D « 1,
soit pour des lamesd’6paisseur
Dbien inferieure a 1 000
A.
La distance
caractéristique
est de l’ordre de1’epais-
seur de la lame.
Dans les memes conditions
(d
=D/2),
YI est nul pour x =D/2,
et a 1’allure donnee par lafigure
2pour x = D. Sa valeur maximale YM est de l’ordre
I
FIG. 2. - Deviation de
M/M
dans un
plan
contenant la dislocation.de YJh D 132
-rc; on peut faire les memes remarques queplus
haut en cequi
concerne les ordres degrandeur.
En
resume,
pour Z =0,
1’aimantation tourne dans le sens direct autour de la dislocation pourB2 n6gatif,
inverse pour
B2 positif.
Parall6le a la dislocation en sonvoisinage immédiat,
elleacquiert
unecomposante perpendiculaire
a celle-ciquand
elle s’en6loigne, composante qui
atteint son maximum sur une zonecirculaire de rayon
approximatif DI7t.
Ce maximumest assez
plat,
ensuite dequoi
M redevient lentementparall6le
a la dislocation.Au
voisinage
de x =0,
lecomportement
n’est pas essentiellement different de celuideja
calcul6. Onpeut
d’ailleursd6velopper
en s6rie enti6re de x les fonctions de Green sous reserveque I Z I 7r 2/D2.
Ce crit6re donne des conditions sur D
plus larges
que lespr6c6dentes
pour Z =0,
et sonapplication
pour des valeurs deZ :A
0 donne donc une valeur de D par exc6s. PourHy
=0,
on obtient dans le cas du nickel D 10 fJ..Pour x
>7t2jD2,
led6veloppement
en s6riede Z
n’est
plus licite,
mais on voit facilement que les solu- tions lin6aris6es sont encore valables : les 6carts à l’uniformit6 de M s’amortissent alors tresrapidement
au
voisinage
de ladislocation,
lechamp applique
etant fort.
Pour x
-7t2ID2,
c’est-a-dire pour deschamps
appliques
forts en sens inverse de1’aimantation,
lecomportement
estsinusoidal,
mais nous n’avons pas 6tudi6 sespropri6t6s
en detail.3.
EVALUATION
DE X, ET Ys- - Les conditions auxlimites relatives aux
equations (12)
sont :Pour 6valuer l’ordre de
grandeur
de ex2 et Y2, on peut supposeravlax
=47rMoc,,
c’est-a-dire que lechamp
de désaimantation estoppose
a l’aimantation.Cette
hypoth6se
est d’autant mieux v6rifi6e que la lame estplus
mince.Les
equations (4) permettent
alors d’écrire e0153y et e,,sous la forme :
On voit imm6diatement
que p
= q = 0. Les6qua-
tions
(12)
se r6duisent donc a :a2 est, pour
1’essentiel,
une fonctionexponentiel-
lement d6croissante
avec ) z I,
le facteurexponentiel
etant
dl - 4TC12
C, donc tresgrand.
Pour voircomment les conditions aux limites modifient ce terme,
on
procede
commeplus haut,
en introduisant la fonc- tion de Greeng (r- I -ro) :
ç
est unequantité toujours positive,
de l’ordre 4n27t2.,.de
47rM2/C.
Posons J= ç
+D2 ’
l’int6gration
de CX2
conduit,
pour la dislocation au milieu de lalame,
à uneexpression
du type :.. n
11
apparait
que a2, contrairement a ocl,n’augmente
pas avec D de maniere
uniforme,
mais tend vers zeropour D infini. De
plus,
ledénominateur [Ln remplace
le d6nominateur n de oc, par
vi n2
+(D2 ç/47t2),
c’est-a-dire par un terme d’autant
plus grand
que D estplus grand,
et de l’ordre devi n2
+ 25 pour D = 1000A;
de la mememanière,
le terme d’amor-tissement n’est
plus n I z I
maisn2 D2E
+-r2013r
47rI z I. I
z .Ceci revient a dire que l’on
peut majorer
CX2 par lasomme des termes de rang n > 5 de ai, termes
petits puisque
al converge tresrapidement.
Remarques analogues
pour Yl. Si l’onremplace OVIaz
par47rMY2,
alorsý72 Y2
-ç Y2
=0,
et Y2 = 0.Ceci
justifie
donc la methode dedecomposition.
III. Dislocation vis. Th£orie non lindarisde. - e00 - eyy
- B 2U
est uneq uantite
dusigne
dc B(cf. 6q. (8))
monotone croissantepour B positif,
etde derivee nulle pour p =
0,
si oce a uncomportement
1
suffisamment
r6gulier
pourque p 1 2 fp 0
p 0pOC2 0 dp
tendevers zero avec p
(4).
Pour pinfini,
eee - eyy tend vers zero. Nous substituons a eee - eyy dans(6)
sa valeurpour p infini. Cette
equation
s’6critalors,
pourH,
=0,
cas
auquel
nous nous limitons :Nous montrerons
plus
loin queF approximation
faitesur eee - e., est raisonnable.
Nous nous int6ressons aux solutions
qui
sont6gales
a 0 ou n pour p infini. Notons que si
y(p)
est solutionde
(23),
il en est de meme de 7t +p(p),
il suffit donc d’étudier les solutions nulles a l’infini. Al’origine,
sile materiau
ferromagnétique
s’6tendjusqu’a
p 0(coeur plein),
la seule solution admissible est p = 0.On peut en effet
d6montrer,
dansl’hypothèse
contraire(cp
#-0)
et ensupposant 1’6quation (23) justifi6e
aucentre, que
1’6nergie d’echange
d’uncylindre
derayon p, serait infinie
(de
la formeln(p.1/p),
p tendantvers
zero).
Deplus,
si p etait different dezero, toujours
dans
l’hypothèse
du coeurplein,
et meme si1’equa- (4) Rappelons
que p et 0d6signent
les coordonneescylindriques
d’unpoint
parrapport
a la dislocation, et cpI’angle
entre 1’aimantation et la dislocation.tion
(23)
nes’applique
pas sur laligne
dedislocation,
il
apparaitrait
sur cette derniere descharges magn6- tiques, charges qui
devraient etre6quilibr6es
par lapresence
decharges oppos6es,
soit dans levolume,
soit sur la surface ext6rieure du
materiau,
et nous avonsexplicitement suppose
pour 6tablir(23) qu’il
n’en estrien
(cxp
= F=0).
La
question
de savoir si(23) s’applique
au centren’a d’intérêt que si la solution de
(23)
d6montre lapresence
d’effetsphysiques importants
a des distances du centre de l’ordre du rayon du coeur. Nous verronsqu’il
n’en est pas ainsi.1. COMPORTEMENT DE p ENTRE L’ORIGINE ET L’INFINI.
-
Linéarisée, 1’6quation (23)
se réduit à uneéquation
de Bessel avec second membre dont la
solution,
nullea
l’origine
et al’infini,
est :avec
C’est une
fonction, toujours negative pour B positif, qui poss6de
un seul minimum pour P N 4 000A,
y - 10
rad,
la tangente al’origine
6tant infinie. En raison de la valeur de cp auminimum,
cette fonctionest
inacceptable
comme solution de(23).
Notons quece minimum est tres
etale,
ne variant pas deplus
de 10
%
pour des valeurs de p variant entre 2 000A et 8 000 Á.
Le
comportement
de la solution lin6aris6eindique
le
comportement
de la solution de(23)
al’origine.
La solution lin6aris6e se
d6veloppe
sous la forme :Quoique
la solution de(23)
n’ait pas und6velop-
pement
aussisimple (il
fautajouter
a(25)
d’autrestermes
singuliers,
de la formepP ln Pp (1
+ s6rie en-ti6re),
termesqui
tendent vers zeroplus rapidement
que
(25)),
on voitcependant
quep(p)
a aussi unetangente infinie a
l’origine. Remarquons qu’un
d6ve-loppement
d’etrer6gulier
dutype (25)
assure a eee - e,y- - B
pour p = 0.
[L
Nous montrons en annexe que
cp(p)
tend versl’infini en
pr6sentant
un seulminimum,
sans oscilla-tions,
comme la solution lin6aris6e. Ce minimum estcompris
entre :(po est de l’ordre de - 380 pour
Ni3Fe (b
=2,49
X10-8 cgs, [L =
7,45
x 1011 cgs, C =6,8
x 10-1cgs).
Le fait
qu’il n’y
ait pas d’oscillations estraisonnable, puisque
ainsi on assure une faible contribution de1’energie d’6change.
A
l’infini, y(p)
a le memecomportement asympto-
tique
que1’6quation
lin6aris6e. C’est donc dans laregion intermédiaire,
entrel’origine
etl’infini,
que334
le
comportement
decp (P)
est différent de celui de1’6quation lin6aris6e,
cequi
se traduit par une dimi-nution
de I y au
minimum.2. RECHERCHE DU MINIMUM DE
qp(p).
- On peut rechercher ce minimum en se donnant une fonction d’essaidependant
deparam6tres qui
seront fix6s parla
propriete
de minimiser une certaineint6grale.
Icil’on choisit comme fonction d’essai :
Cette forme a
1’avantage
d’interdirea (p
de devenirinferieur a - 450. De
plus,
al’origine, (26)
satisfaita
(23)
ou l’on aurait linearise en tg2(p
et non pasen qp. A
l’infini, (26)
a uncomportement analogue
aucomportement asymptotique
de qp, le coefficient duterme
exponentiel
n’6tantcependant
pasfix6,
car nousutilisons cette forme a des distances de
l’origine
rela-tivement faibles
(p
>pmin)’ L’int6grale
aminimiser, qui
conduit a1’6quation (23),
est :1’integration
6tant faite entre p = 0 et P =1 000 27tClbB", 2,5
X 10-3 cm. Pour p = Pmax, onimpose
ad(p/dp
d’etre nul(condition
auxlimites).
Nous avons
obtenu,
par calcul surordinateur,
lesr6sultats suivants :
Nous avons
neglige
eee - e.,- 2 2u
pour eta-blir
(23).
eoo - e., est donne par(8).
Nous avonscalcule la
uantite
quantité( ) x
= e ee - e., vvB B
apartir
2.
pdes
expressions (26) qui
minimisent(27).
On obtient :pour p = 0 :
pour P = Pmin : :
pour p =
30pmin :
alors que
B12fJ.
est6gal
a4,5
X 10’5. AinsiBj2pL
estd’un ordre de
grandeur sup6rieur
ag(x),
cequi justifie
la methode suivie.L’int6grale
W(6q. (27)), qui
par minimisationd’Euler-Lagrange
donne1’6quation (23),
est encorela somme de
1’6nergie d’echange
et de1’6nergie
demagnétostriction
limit6e aux termes « d’aimantation uniforme »(cf. Introduction)
et aux termes dus a ladislocation.
Pour avoir
1’energie totale,
il faut yajouter 1’energie elastique
de la dislocation et1’6nergie elastique
descontraintes de
magnetostriction supplémentaire (cf.
In-troduction).
Ces deux termes se r6duisentpratique-
ment au
premier, qui
estégal
à :La
comparaison
de cettequantite
avec W montreque les
ph6nom6nes
demagnétostriction
r6duisent1’energie
de la dislocation d’environ1/50
de savaleur.
Nous pouvons 6valuer CPmin
lorsque l’anisotropie K
est differente de zero de la mani6re suivante. La zone sur
laquelle
s’6tend laperturbation
de l’aimantationautour de la dislocation est de l’ordre de
grandeur
d’une
paroi,
et sonenergie magn6tique provient
essen-tiellement de
1’6change.
Si on introduit un termed’anisotropie
nonnulle,
sa contribution sera du meme ordre degrandeur
que1’6change,
mais ilapparait
enoutre des termes
magnétostatiques, puisque
lasym6trie
de revolution
disparait.
On peut doncpr6voir
demani6re tres
grossi6re
quel’angle
de deviation cpmin de l’aimantation sera alors divise par un facteur3,
soitenviron -10°.
Rappelons
que Vicena[1]
trouveenviron 5° pour une dislocation
coin,
par un calcullinéaire,
l’aimantation 6tantsuppos6e perpendiculaire
en moyenne a la dislocation.
Conclusion. - Nous montrons que l’interaction
entre une dislocation vis et
1’aimantation,
en l’absenced’anisotropie magnétocristalline,
nepeut
etre trait6ecomme un
phenomene
lin6aire que pour des lamesd’6paisseur
relativementfaibles,
de l’ordre de 1 000A.
Nous tenons
compte
dans ce cas des effets de surfaceet montrons que l’interaction diminue lentement a
partir
de sonmaximum, qui
est de l’ordre de1’epais-
seur de la lame. Pour des lames
plus épaisses,
nousutilisons
F approximation
ducylindre
infini et mon-trons que l’interaction est maximale a une distance de l’ordre de 600
A, 1’angle
de deviation de 1’aiman- tation 6tantsup6rieur
a30°,
dans le cas oul’anisotropie
est nulle
(ex. Ni3Fe) .
Unargument qualitatif nous
faitestimer cet
angle
a 100 dans le casgeneral (ex. Ni).
Remerciements. - Nous remercions M.
J. Friedel,
Professeur a la Faculte des Sciences
d’Orsay,
pournous avoir
sugg6r6
ceprobleme
et pour les conseilsqu’il
a bien voulu nous donnerpendant
sonetude,
ainsi que la direction de l’IRSID pour nous avoir autorise a
entreprendre
ce travail.ANNEXE
gtude gdomdtrique
del’équation (23).
- Posonsv =
dy/dp
et prenons comme nouvelle variable cp.L’6quation (23)
s’6crit alors :Selon les valeurs
de v, dvldg, ? (A. 1)
aura en p soit une racinepositive,
soit deux racinespositives,
soit aucune. L’étude du
signe
des racines nous amène a delimiter dans leplan (v, cp)
des zones de deuxtypes :
-- ou
bien,
il y a une seule solutionpositive
en p, et alors lesigne
dedvldq:>,
c’est-a-dire la courburede ? = ? (p)
estd6termin6e,
- ou bien il y a deux solutions ou une seule en p, selon le
signe
dedvld?.
La
figure
A .1repr6sente
ces differentesregions
pour
- -
2cp + -
2 Danschaque region,
nousavons en outre
indique
dansquel
sens doit etre par-courue une courbe v =
v(p)
pour p croissant. Lazone hachur6e limit6e par les deux sinusoides :
est une
region
oucb/d(p
esttoujours
different dezero,
le
signe de v. dvld(p
=d2y/dp2
6tant determine.Pour suivre une racine de
1’6quation (A - 1)
solutionde
(23),
nousproc6dons
de la mani6re suivante. Enun
point (v, cp)
de lafigure A .1,
v.dvldcp
=Xo
6tantun
parametre,
la somme et leproduit
des racines sontdonn6s par :
,, - 1 rnc 9,("B
Dans un
plan
pl, P2, consid6ronsl’hyperbole d’équa-
tion :
La solution cherchée est le
point
d’intersection decette
hyperbole
et de la droite :dont l’ordonn6e a
l’origine depend
deÀo.
Dans la zone du
plan (v, cp)
ou se trouvel’image
de cp =
9 (p), pm/2
estpositif.
On constate doncFIG. A .1. -
Representation
de v =v (cp).
336
FIG. A. 2. -
Interpretation g6om6trique
des racinesde
1’6quation (A. 3)
en unpoint (v, cp).
( fig.
A.2)
que, selon la valeur deXo,
on a une racinepositive,
deux racinespositives
ou pas de racine.Lorsque
lepoint repr6sentatif v
=v(p)
suitl’image
de y =
cp (P) (cf. fig. A.I),
nous restons sur un parcours a une racinepositive
ou a deux racinespositives a
moins que, ou bien pm devienne nul
(cp
= 0 ou vinfini),
ou bien
Xo
= h sin2y(p,
= P2 =oo ) .
Le parcoursenvisage
est donctoujours
du memetype,
soit a une racinepositive,
soit a deux racinespositives. Or,
auvoisinage
de1’ori g ine,
on ay - I p
In p, donc :et l’on suit un parcours a deux racines
positives.
Cecientraine tout d’abord que,
l’image
dey(p)
devantpartir
de cp =0, v
== 2013 oo pour aller en (p =0,
v = 0 ne pourra pas
d6passer
vers les cpn6gatifs
lavaleur
- 7t/2
au-dela delaquelle
on est dans unezone
(v, y)
ou iln’y
a,quels
que soientXo
et v,qu’une
seule racine
positive.
Deplus,
on en conclut que l’ona
toujours :
Remarquons
deplus qu’en
raison du sens deparcours
impose
dans la zonehachur6e, l’image
de9 (p)
nepeut
pas nonplus
yp6n6trer.
Ceci conduit donc a larepresentation
que nous en donnons( fig.
A.1),
ou l’on voit quel’image
passe en unpoint
ou :On peut en outre d6montrer que
l’image
dey(p)
nepeut traverser v = 0
qu’une
seule fois(pas
d’oscilla-tions).
Pourcela,
6tudions lesigne
ded2 cp/dp2 lorsque d(p/dp
= 0. 11vient, d’apr6s (23) :
L’équation (A. 4)
s’annule pour :nous
repr6sentons
sur lafigure
A. 3 les courbesrepre-
sentatives de cette
equation.
Ellespresentent
un mini-FIG. A 3. -
Signe
de d29/d p2
pourdp /dp
= 0. Position de la solution de1’6quation (23)
parrapport
a lacourbe
d2,p/d p2
= 0.mum pour p =
1/Ý2h,
qJ = (po. On voit en outre qued 2?/dp2
estpositif au-dessus
de la courbe passant par p =0,
et que la solution ne peut donc osciller que sicp(P),
pour une certaine valeur de p, devientsup6rieure
a 7t + cpo, cequi
est interditd’apr6s
1’etudepr6c6dente.
Avec ce resultat sont d6montr6es lesprin- cipales propri6t6s qui
nous ont conduit a la fonctiond’essai
(26).
BIBLIOGRAPHIE
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