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Contribution à l'étude de l'interaction entre une dislocation vis et l'aimantation

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(1)

HAL Id: jpa-00206655

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206655

Submitted on 1 Jan 1968

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Contribution à l’étude de l’interaction entre une dislocation vis et l’aimantation

M. Kleman

To cite this version:

M. Kleman. Contribution à l’étude de l’interaction entre une dislocation vis et l’aimantation. Journal

de Physique, 1968, 29 (4), pp.329-336. �10.1051/jphys:01968002904032900�. �jpa-00206655�

(2)

CONTRIBUTION

A

L’ÉTUDE

DE

L’INTERACTION ENTRE UNE DISLOCATION

VIS ET

L’AIMANTATION

Par M.

KLEMAN,

I.R.S.I.D., 185, rue du Président-Roosevelt,

78-Saint-Germain.

(Reçu

le 11 octobre

1967.)

Résumé. 2014 On étudie l’interaction entre une dislocation vis et l’aimantation en tenant

compte

des contraintes

supplémentaires

dues au relâchement des

incompatibilités élastiques

de

magnétostriction [4].

Les

équations

utilisées doivent en

général

être non linéaires, sauf dans les cas les dimensions du solide contenant la dislocation sont

petites

devant la

largeur

d’une

paroi,

ou bien

quand

le

champ appliqué

est fort. Dans

Ni3Fe,

l’anisotropie magnétocristalline

est faible, le calcul

complet

pour un milieu infini donne une déviation maximale de l’aimantation de l’ordre de 30° à une distance de 600 Å de la dislocation. On

peut

estimer que cette déviation serait de l’ordre de 10° dans Ni.

Abstract. 2014 The interaction between a screw dislocation and

magnetization

is studied

taking

into account the

supplementary

stresses due to the relaxation of the

magnetoelastic incompatibilities [4].

The

equations

used are

generally

non linear

except

when the dimensions of the solid

containing

the dislocation are small in

comparison

with the width of the domain wall, or when the

applied magnetic

field is strong. In

Ni3Fe,

where the

magnetocrystalline anisotropy

is small, the full calculation for an infinite medium

gives

a maximum deviation

of the

magnetization

of the order of 30° at a distance of 600 Å from the dislocation. A

quali-

tative estimation shows that this deviation should be of the order of 10° in Ni.

Introduction. - L’interaction entre dislocations et

aimantation est un

probl6me qui

a

deja

donne lieu a de nombreux travaux. Brown

[1]

a calcule la

r6par-

tition de 1’aimantation en

6quilibre

avec une disloca-

tion coin sous l’influence d’un

champ applique.

Vicena

[2],

Kronmuller et

Seeger [3]

ont,

depuis,

calcule l’influence de distributions de dislocations sur

le

champ

coercitif et

1’approche

a la saturation ma-

gn6tique.

Ces diverses theories cherchent donc a

expliquer

le comportement

ferromagnetique

des cris-

taux déformés sous

champ applique ;

elles ont ce

caract6re commun d’etre «

largement »

macrosco-

piques,

en consid6rant 1’effet moyen d’une

r6partition statistique

de dislocations

judicieusement

choisie et en

ne tenant pas compte des effets de surface

(1).

Le

point

de vue

adopt6

ci-dessous est tout a fait diff6rent. Nous 6tudions la

r6partition

de l’aimantation

au

voisinage

d’une

dislocation, compte

tenu des

termes de contraintes

supplémentaires

dues au relache-

ment des

incompatibilités

de distorsion d’une

r6parti-

tion non uniforme de 1’aimantation

(Kleman [4], [5]),

compte tenu des termes de contraintes

images (effets

de

surface),

et aussi bien dans le cas

general

que dans le cas

approché, adopt6

par la

plupart

des auteurs,

ou les

equations

a 1’aimantation sont lin6aris6es

(6ner- gies

6crites au second ordre par

rapport

aux cosinus directeurs de

1’aimantation) .

I.

ftablissement

des

dquations g6ndrales.

- 1.

EQUATIONS

A L’AIMANTATION ET

EQUATIONS

AUX

CONTRAINTES. - Les

equations a

1’aimantation s’ob-

tiennent,

selon la methode de Brown

[1],

en mini-

misant

1’energie

totale par

rapport

a 1’aimantation.

Un processus

analogue

de minimisation par

rapport

aux variables

élastiques

conduit aux

equations

aux

contraintes

[5], [6]. Rappelons

bri6vement les resul-

tats relatifs a ces derni6res

equations

et

qui

seront

utilises par la suite. Les contraintes et distorsions de

magnétostriction comprennent

deux termes :

(i)

Le

premier correspond

a un 6tat d’aimantation uniforme

local; chaque

element de volume du solide

ferromagnétique,

considere

isol6ment,

est soumis aux

contraintes :

les distorsions

c)

6tant li6es aux contraintes par la loi de Hooke. a,

,

y

d6signent

les cosinus directeurs de

1’aimantation, B1

et

B2

les coefficients de

magn6to-

striction

(2).

(ii)

11 n’est pas

possible

de r6unir en un solide

compatible

les elements de volume soumis a ces

contraintes et

distorsions,

sans faire

apparaitre

des

(1)

Brown a, le

premier,

calcule la

r6partition

de

1’aimantation autour d’une dislocation coin

unique

et

d’un

dipole

coin, et superpose les solutions individuelles pour obtenir les effets

macroscopiques.

Il ne tient pas

compte

des effets de coeur.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904032900

(3)

330

contraintes et distorsions

supplémentaires at, et, d’incompatibilités élastiques oppos6es.

Les mots « com-

patible »

et «

incompatible »

sont

pris

ici au sens de

Kroener

[7].

Les contraintes totales aij =

+

at

ob6issent

aux

equations :

les autres

equations

6tant obtenues par

permutation

circulaire des indices.

Ces

equations s’appliquent

au cas du nickel et de

ses

alliages,

ou les constantes de

magnétostriction Bl, B2

sont

grandes

devant 2nM2. Pour le fer et ses

alliages,

l’influence des termes

magnétostatiques peut

etre

pr6dominante,

et les

equations pr6c6dentes

doivent

etre modifi6es

[5].

Mais nous ne nous int6ressons pas à ce cas par la suite.

En

presence

de

singularites

de reseau

(dislocations

par

exemple),

on peut montrer

[5] qu’en premiere approximation

les contraintes solutions de

(2)

et les

contraintes dues aux

singularites

se

superposent.

2. APPLICATION A LA DISLOCATION VIS. - Nous nous

limitons ici a 1’etude d’une dislocation vis dans un

milieu ou 1’aimantation ne

depend

pas de la coor- donnee

Oy

suivant

celle-ci,

et nous 6tudions successi-

vement le cas linearise et le cas non linearise. M est

suppose parall6le

a la dislocation loin de

celle-ci,

V

d6signe

le

potentiel

des

charges magn6tiques,

K

1’anisotropie magnétocristalline, Hy

un

champ appli- que

selon la

dislocation,

C la constante

d’6change.

L’établissement des

equations qui

suivent est fait

dans la reference

[5], chapitre

IV. Dans le cas lin6a-

ris6,

les

equations

a 1’aimantation et aux contraintes s’écrivent

(p - 1,

a et y du

premier ordre) :

(condition

de

compatibilite)

eX’ll’ eZ’ll sont les distorsions relatives a la

magn6tostric-

tion propre;

ex. , ez,

celles relatives a la dislocation

vis,

de vecteur

de

Burgers b.

Dans le cas

non-linearise,

les

equations

ont une

forme

simple

si l’on suppose en outre que le solide est

isotrope

a tous les

points

de vue :

B,

=

B2 = B,

K = 0

(3).

La solution est alors de

sym6trie cylindrique;

notons (Xp la

composante

de

M/M

selon le rayon vecteur, ao la

composante

de

Af/Af perpendiculaire

au rayon vecteur. Les

equations

a 1’aimantation s’6cri-

vent

(g

est un

multiplicateur

de

Lagrange

relatif a la

condition a2

+ p2

+

y2

=

1) :

:

I1

apparait

imm6diatement que l’on

peut

faire ap =

dvjdp

= 0. L’aimantation decrit autour de la dislocation des helices définies par

1’angle

cp que fait 1’axe

Oy

avec la tangente a I’h6lice

dirig6e

selon

1’aimantation.

Notant que

aojp

= tg 9, 1’elimination

de g

entre

les deux dernieres

equations

de

(4)

conduit a :

eee et eyy s’obtiennent a

partir

des

equations

aux

contraintes en coordonn6es

cylindriques [8] :

ou A =

ddU + u + eYlI

est la

dilatation,

U le

d6pla-

dp

p w

cement radial. eyy est une constante, dont la valeur s’obtient en

remarquant

que la dilatation moyenne des contraintes de relaxation

at

doit etre nulle. 11

vient alors :

D D rP

II. Dislocation vis. Cas lindarisd. - Ce cas est

justifie,

comme on le verra, pour des solides

ayant

au moins une dimension

petite,

ou des

champs Hy

tres

forts. Nous 6crivons les conditions aux limites et faisons les calculs

qui

suivent pour une lame mince

perpendiculaire

a l’axe

Ox, d’6paisseur

D.

L’origine

des coordonn6es est

prise

sur la face inferieure de la lame. La dislocation a pour coordonn6es

(d, 0, 0).

(3)

Ce cas se

pr6setite experimentalement

pour

Ni3Fe.

(4)

Les conditions aux

limites, qui compl6tent

les

6qua-

tions

(3)

et

(4),

sont alors :

1. METHODE DE RESOLUTION DES

EQUATIONS (3)

ET

(4).

- On peut

d6composer

oc et y en deux termes

’X =

ell +

el2’

Y == YI +

Y2, tels que :

dans le volume

en surface.

L’aimantation xl, y, ne cr6ant ni

charges

de volume

ni

charges

de

surface, V,

= 0. De

plus, d’apr6s (4),

exy,1=

eyz, 1

= 0.

Donc,

on peut

d6composer (3)

de

la mani6re suivante :

ou l’on a

pose :

On remarque que les

equations (11) correspondent

a un 6tat d’aimantation favorise par une lame tres

mince, puisque,

en raison des conditions aux

limites, Ml

est

pratiquement parall6le

a la lame. Comme nous montrerons que le cas lin6aire n’est effectivement valable que pour des lames tres

minces,

il faut donc s’attendre a ce que les termes rl2 et y2 soient

petits

devant OCJ et yl.

2. CALCUL DE Ot, ET Yl. - ocl ob6it a des conditions de Dirichlet en

surface,

ainsi que

e" (on

tient

compte

des forces

images

de la

dislocation);

Yi

comme e z V ly

ob6issent a des conditions de Neumann. On

peut

donc

exprimer ev ez"

a 1’aide des fonctions de Green

r ro (- I - )

nulles en surface et

go(- I - )

et

gx(r- ro)

de d6riv6es normales nulles en surface.

On établit d’abord sans difficult6 les

expressions

suivantes pour

ey

et

ev

Le calcul de ocl et y, se fait alors a I’aide des inte-

grales

habituelles de fonctions de

Green, int6grales

que l’on

peut

mettre sous une forme tres

simple

en

utilisant la relation

(cf. [9]) :

Tous calculs

faits,

on obtient les

expressions :

sur

lesquelles

on v6rifie sans

peine

que la relation

a7"

P

a7l

= 0 est satisfaite.

ax az

Pour le

nickel,

cette valeur de x

correspond

a un

champ applique

de l’ordre de 100 0152. Ce cas est le

plus

ais6ment calculable :

L’allure de la

réparti tion

se calcule aisement pour d =

Df2 (dislocation

au milieu de la

lame).

On sait

sommer al, mais non YI :

1

La

figure

1 donne

cxl(x

=

D/2)

au niveau de la dislocation.

FiG. 1. - Deviation de

M/M

dans un

plan perpendiculaire

4 la dislocation.

(5)

332

La valeur maximale de a est obtenue pour z -

D,

oc

b’fJ D

et

le maximum est relativement lat

xm ~

- 87t2

et Ie maximum est relativement

plat puisque,

pour z =

2D/7r,

oc, n’a diminue que de 2

%.

Ordres de

grandeur :

pour le nickel aM N

0,9

X 104 D.

On voit que ce resultat n’est admissible que pour

0,9

X

104D « 1,

soit pour des lames

d’6paisseur

D

bien inferieure a 1 000

A.

La distance

caractéristique

est de l’ordre de

1’epais-

seur de la lame.

Dans les memes conditions

(d

=

D/2),

YI est nul pour x =

D/2,

et a 1’allure donnee par la

figure

2

pour x = D. Sa valeur maximale YM est de l’ordre

I

FIG. 2. - Deviation de

M/M

dans un

plan

contenant la dislocation.

de YJh D 132

-rc; on peut faire les memes remarques que

plus

haut en ce

qui

concerne les ordres de

grandeur.

En

resume,

pour Z =

0,

1’aimantation tourne dans le sens direct autour de la dislocation pour

B2 n6gatif,

inverse pour

B2 positif.

Parall6le a la dislocation en son

voisinage immédiat,

elle

acquiert

une

composante perpendiculaire

a celle-ci

quand

elle s’en

6loigne, composante qui

atteint son maximum sur une zone

circulaire de rayon

approximatif DI7t.

Ce maximum

est assez

plat,

ensuite de

quoi

M redevient lentement

parall6le

a la dislocation.

Au

voisinage

de x =

0,

le

comportement

n’est pas essentiellement different de celui

deja

calcul6. On

peut

d’ailleurs

d6velopper

en s6rie enti6re de x les fonctions de Green sous reserve

que I Z I 7r 2/D2.

Ce crit6re donne des conditions sur D

plus larges

que les

pr6c6dentes

pour Z =

0,

et son

application

pour des valeurs de

Z :A

0 donne donc une valeur de D par exc6s. Pour

Hy

=

0,

on obtient dans le cas du nickel D 10 fJ..

Pour x

>

7t2jD2,

le

d6veloppement

en s6rie

de Z

n’est

plus licite,

mais on voit facilement que les solu- tions lin6aris6es sont encore valables : les 6carts à l’uniformit6 de M s’amortissent alors tres

rapidement

au

voisinage

de la

dislocation,

le

champ applique

etant fort.

Pour x

-

7t2ID2,

c’est-a-dire pour des

champs

appliques

forts en sens inverse de

1’aimantation,

le

comportement

est

sinusoidal,

mais nous n’avons pas 6tudi6 ses

propri6t6s

en detail.

3.

EVALUATION

DE X, ET Ys- - Les conditions aux

limites relatives aux

equations (12)

sont :

Pour 6valuer l’ordre de

grandeur

de ex2 et Y2, on peut supposer

avlax

=

47rMoc,,

c’est-a-dire que le

champ

de désaimantation est

oppose

a l’aimantation.

Cette

hypoth6se

est d’autant mieux v6rifi6e que la lame est

plus

mince.

Les

equations (4) permettent

alors d’écrire e0153y et e,,

sous la forme :

On voit imm6diatement

que p

= q = 0. Les

6qua-

tions

(12)

se r6duisent donc a :

a2 est, pour

1’essentiel,

une fonction

exponentiel-

lement d6croissante

avec ) z I,

le facteur

exponentiel

etant

dl - 4TC12

C, donc tres

grand.

Pour voir

comment les conditions aux limites modifient ce terme,

on

procede

comme

plus haut,

en introduisant la fonc- tion de Green

g (r- I -ro) :

ç

est une

quantité toujours positive,

de l’ordre 4n27t2.,.

de

47rM2/C.

Posons J

= ç

+

D2 ’

l’int6gration

(6)

de CX2

conduit,

pour la dislocation au milieu de la

lame,

à une

expression

du type :

.. n

11

apparait

que a2, contrairement a ocl,

n’augmente

pas avec D de maniere

uniforme,

mais tend vers zero

pour D infini. De

plus,

le

dénominateur [Ln remplace

le d6nominateur n de oc, par

vi n2

+

(D2 ç/47t2),

c’est-

a-dire par un terme d’autant

plus grand

que D est

plus grand,

et de l’ordre de

vi n2

+ 25 pour D = 1000

A;

de la meme

manière,

le terme d’amor-

tissement n’est

plus n I z I

mais

n2 D2E

+

-r2013r

47r

I z I. I

z .

Ceci revient a dire que l’on

peut majorer

CX2 par la

somme des termes de rang n > 5 de ai, termes

petits puisque

al converge tres

rapidement.

Remarques analogues

pour Yl. Si l’on

remplace OVIaz

par

47rMY2,

alors

ý72 Y2

-

ç Y2

=

0,

et Y2 = 0.

Ceci

justifie

donc la methode de

decomposition.

III. Dislocation vis. Th£orie non lindarisde. - e00 - eyy

- B 2U

est une

q uantite

du

signe

dc B

(cf. 6q. (8))

monotone croissante

pour B positif,

et

de derivee nulle pour p =

0,

si oce a un

comportement

1

suffisamment

r6gulier

pour

que p 1 2 fp 0

p 0

pOC2 0 dp

tende

vers zero avec p

(4).

Pour p

infini,

eee - eyy tend vers zero. Nous substituons a eee - eyy dans

(6)

sa valeur

pour p infini. Cette

equation

s’6crit

alors,

pour

H,

=

0,

cas

auquel

nous nous limitons :

Nous montrerons

plus

loin que

F approximation

faite

sur eee - e., est raisonnable.

Nous nous int6ressons aux solutions

qui

sont

6gales

a 0 ou n pour p infini. Notons que si

y(p)

est solution

de

(23),

il en est de meme de 7t +

p(p),

il suffit donc d’étudier les solutions nulles a l’infini. A

l’origine,

si

le materiau

ferromagnétique

s’6tend

jusqu’a

p 0

(coeur plein),

la seule solution admissible est p = 0.

On peut en effet

d6montrer,

dans

l’hypothèse

contraire

(cp

#-

0)

et en

supposant 1’6quation (23) justifi6e

au

centre, que

1’6nergie d’echange

d’un

cylindre

de

rayon p, serait infinie

(de

la forme

ln(p.1/p),

p tendant

vers

zero).

De

plus,

si p etait different de

zero, toujours

dans

l’hypothèse

du coeur

plein,

et meme si

1’equa- (4) Rappelons

que p et 0

d6signent

les coordonnees

cylindriques

d’un

point

par

rapport

a la dislocation, et cp

I’angle

entre 1’aimantation et la dislocation.

tion

(23)

ne

s’applique

pas sur la

ligne

de

dislocation,

il

apparaitrait

sur cette derniere des

charges magn6- tiques, charges qui

devraient etre

6quilibr6es

par la

presence

de

charges oppos6es,

soit dans le

volume,

soit sur la surface ext6rieure du

materiau,

et nous avons

explicitement suppose

pour 6tablir

(23) qu’il

n’en est

rien

(cxp

= F=

0).

La

question

de savoir si

(23) s’applique

au centre

n’a d’intérêt que si la solution de

(23)

d6montre la

presence

d’effets

physiques importants

a des distances du centre de l’ordre du rayon du coeur. Nous verrons

qu’il

n’en est pas ainsi.

1. COMPORTEMENT DE p ENTRE L’ORIGINE ET L’INFINI.

-

Linéarisée, 1’6quation (23)

se réduit à une

équation

de Bessel avec second membre dont la

solution,

nulle

a

l’origine

et a

l’infini,

est :

avec

C’est une

fonction, toujours negative pour B positif, qui poss6de

un seul minimum pour P N 4 000

A,

y - 10

rad,

la tangente a

l’origine

6tant infinie. En raison de la valeur de cp au

minimum,

cette fonction

est

inacceptable

comme solution de

(23).

Notons que

ce minimum est tres

etale,

ne variant pas de

plus

de 10

%

pour des valeurs de p variant entre 2 000

A et 8 000 Á.

Le

comportement

de la solution lin6aris6e

indique

le

comportement

de la solution de

(23)

a

l’origine.

La solution lin6aris6e se

d6veloppe

sous la forme :

Quoique

la solution de

(23)

n’ait pas un

d6velop-

pement

aussi

simple (il

faut

ajouter

a

(25)

d’autres

termes

singuliers,

de la forme

pP ln Pp (1

+ s6rie en-

ti6re),

termes

qui

tendent vers zero

plus rapidement

que

(25)),

on voit

cependant

que

p(p)

a aussi une

tangente infinie a

l’origine. Remarquons qu’un

d6ve-

loppement

d’etre

r6gulier

du

type (25)

assure a eee - e,y

- - B

pour p = 0.

[L

Nous montrons en annexe que

cp(p)

tend vers

l’infini en

pr6sentant

un seul

minimum,

sans oscilla-

tions,

comme la solution lin6aris6e. Ce minimum est

compris

entre :

(po est de l’ordre de - 380 pour

Ni3Fe (b

=

2,49

X

10-8 cgs, [L =

7,45

x 1011 cgs, C =

6,8

x 10-1

cgs).

Le fait

qu’il n’y

ait pas d’oscillations est

raisonnable, puisque

ainsi on assure une faible contribution de

1’energie d’6change.

A

l’infini, y(p)

a le meme

comportement asympto-

tique

que

1’6quation

lin6aris6e. C’est donc dans la

region intermédiaire,

entre

l’origine

et

l’infini,

que

(7)

334

le

comportement

de

cp (P)

est différent de celui de

1’6quation lin6aris6e,

ce

qui

se traduit par une dimi-

nution

de I y au

minimum.

2. RECHERCHE DU MINIMUM DE

qp(p).

- On peut rechercher ce minimum en se donnant une fonction d’essai

dependant

de

param6tres qui

seront fix6s par

la

propriete

de minimiser une certaine

int6grale.

Ici

l’on choisit comme fonction d’essai :

Cette forme a

1’avantage

d’interdire

a (p

de devenir

inferieur a - 450. De

plus,

a

l’origine, (26)

satisfait

a

(23)

ou l’on aurait linearise en tg

2(p

et non pas

en qp. A

l’infini, (26)

a un

comportement analogue

au

comportement asymptotique

de qp, le coefficient du

terme

exponentiel

n’6tant

cependant

pas

fix6,

car nous

utilisons cette forme a des distances de

l’origine

rela-

tivement faibles

(p

>

pmin)’ L’int6grale

a

minimiser, qui

conduit a

1’6quation (23),

est :

1’integration

6tant faite entre p = 0 et P =

1 000 27tClbB", 2,5

X 10-3 cm. Pour p = Pmax, on

impose

a

d(p/dp

d’etre nul

(condition

aux

limites).

Nous avons

obtenu,

par calcul sur

ordinateur,

les

r6sultats suivants :

Nous avons

neglige

eee - e.,

- 2 2u

pour eta-

blir

(23).

eoo - e., est donne par

(8).

Nous avons

calcule la

uantite

quantité

( ) x

= e ee - e., vv

B B

a

partir

2.

p

des

expressions (26) qui

minimisent

(27).

On obtient :

pour p = 0 :

pour P = Pmin : :

pour p =

30pmin :

alors que

B12fJ.

est

6gal

a

4,5

X 10’5. Ainsi

Bj2pL

est

d’un ordre de

grandeur sup6rieur

a

g(x),

ce

qui justifie

la methode suivie.

L’int6grale

W

(6q. (27)), qui

par minimisation

d’Euler-Lagrange

donne

1’6quation (23),

est encore

la somme de

1’6nergie d’echange

et de

1’6nergie

de

magnétostriction

limit6e aux termes « d’aimantation uniforme »

(cf. Introduction)

et aux termes dus a la

dislocation.

Pour avoir

1’energie totale,

il faut y

ajouter 1’energie elastique

de la dislocation et

1’6nergie elastique

des

contraintes de

magnetostriction supplémentaire (cf.

In-

troduction).

Ces deux termes se r6duisent

pratique-

ment au

premier, qui

est

égal

à :

La

comparaison

de cette

quantite

avec W montre

que les

ph6nom6nes

de

magnétostriction

r6duisent

1’energie

de la dislocation d’environ

1/50

de sa

valeur.

Nous pouvons 6valuer CPmin

lorsque l’anisotropie K

est differente de zero de la mani6re suivante. La zone sur

laquelle

s’6tend la

perturbation

de l’aimantation

autour de la dislocation est de l’ordre de

grandeur

d’une

paroi,

et son

energie magn6tique provient

essen-

tiellement de

1’6change.

Si on introduit un terme

d’anisotropie

non

nulle,

sa contribution sera du meme ordre de

grandeur

que

1’6change,

mais il

apparait

en

outre des termes

magnétostatiques, puisque

la

sym6trie

de revolution

disparait.

On peut donc

pr6voir

de

mani6re tres

grossi6re

que

l’angle

de deviation cpmin de l’aimantation sera alors divise par un facteur

3,

soit

environ -10°.

Rappelons

que Vicena

[1]

trouve

environ 5° pour une dislocation

coin,

par un calcul

linéaire,

l’aimantation 6tant

suppos6e perpendiculaire

en moyenne a la dislocation.

Conclusion. - Nous montrons que l’interaction

entre une dislocation vis et

1’aimantation,

en l’absence

d’anisotropie magnétocristalline,

ne

peut

etre trait6e

comme un

phenomene

lin6aire que pour des lames

d’6paisseur

relativement

faibles,

de l’ordre de 1 000

A.

Nous tenons

compte

dans ce cas des effets de surface

et montrons que l’interaction diminue lentement a

partir

de son

maximum, qui

est de l’ordre de

1’epais-

seur de la lame. Pour des lames

plus épaisses,

nous

utilisons

F approximation

du

cylindre

infini et mon-

trons que l’interaction est maximale a une distance de l’ordre de 600

A, 1’angle

de deviation de 1’aiman- tation 6tant

sup6rieur

a

30°,

dans le cas ou

l’anisotropie

est nulle

(ex. Ni3Fe) .

Un

argument qualitatif nous

fait

estimer cet

angle

a 100 dans le cas

general (ex. Ni).

Remerciements. - Nous remercions M.

J. Friedel,

Professeur a la Faculte des Sciences

d’Orsay,

pour

nous avoir

sugg6r6

ce

probleme

et pour les conseils

qu’il

a bien voulu nous donner

pendant

son

etude,

ainsi que la direction de l’IRSID pour nous avoir autorise a

entreprendre

ce travail.

(8)

ANNEXE

gtude gdomdtrique

de

l’équation (23).

- Posons

v =

dy/dp

et prenons comme nouvelle variable cp.

L’6quation (23)

s’6crit alors :

Selon les valeurs

de v, dvldg, ? (A. 1)

aura en p soit une racine

positive,

soit deux racines

positives,

soit aucune. L’étude du

signe

des racines nous amène a delimiter dans le

plan (v, cp)

des zones de deux

types :

-- ou

bien,

il y a une seule solution

positive

en p, et alors le

signe

de

dvldq:>,

c’est-a-dire la courbure

de ? = ? (p)

est

d6termin6e,

- ou bien il y a deux solutions ou une seule en p, selon le

signe

de

dvld?.

La

figure

A .1

repr6sente

ces differentes

regions

pour

- -

2

cp + -

2 Dans

chaque region,

nous

avons en outre

indique

dans

quel

sens doit etre par-

courue une courbe v =

v(p)

pour p croissant. La

zone hachur6e limit6e par les deux sinusoides :

est une

region

ou

cb/d(p

est

toujours

different de

zero,

le

signe de v. dvld(p

=

d2y/dp2

6tant determine.

Pour suivre une racine de

1’6quation (A - 1)

solution

de

(23),

nous

proc6dons

de la mani6re suivante. En

un

point (v, cp)

de la

figure A .1,

v.

dvldcp

=

Xo

6tant

un

parametre,

la somme et le

produit

des racines sont

donn6s par :

,, - 1 rnc 9,("B

Dans un

plan

pl, P2, consid6rons

l’hyperbole d’équa-

tion :

La solution cherchée est le

point

d’intersection de

cette

hyperbole

et de la droite :

dont l’ordonn6e a

l’origine depend

de

Ào.

Dans la zone du

plan (v, cp)

ou se trouve

l’image

de cp =

9 (p), pm/2

est

positif.

On constate donc

FIG. A .1. -

Representation

de v =

v (cp).

(9)

336

FIG. A. 2. -

Interpretation g6om6trique

des racines

de

1’6quation (A. 3)

en un

point (v, cp).

( fig.

A.

2)

que, selon la valeur de

Xo,

on a une racine

positive,

deux racines

positives

ou pas de racine.

Lorsque

le

point repr6sentatif v

=

v(p)

suit

l’image

de y =

cp (P) (cf. fig. A.I),

nous restons sur un parcours a une racine

positive

ou a deux racines

positives a

moins que, ou bien pm devienne nul

(cp

= 0 ou v

infini),

ou bien

Xo

= h sin

2y(p,

= P2 =

oo ) .

Le parcours

envisage

est donc

toujours

du meme

type,

soit a une racine

positive,

soit a deux racines

positives. Or,

au

voisinage

de

1’ori g ine,

on a

y - I p

In p, donc :

et l’on suit un parcours a deux racines

positives.

Ceci

entraine tout d’abord que,

l’image

de

y(p)

devant

partir

de cp =

0, v

== 2013 oo pour aller en (p =

0,

v = 0 ne pourra pas

d6passer

vers les cp

n6gatifs

la

valeur

- 7t/2

au-dela de

laquelle

on est dans une

zone

(v, y)

ou il

n’y

a,

quels

que soient

Xo

et v,

qu’une

seule racine

positive.

De

plus,

on en conclut que l’on

a

toujours :

Remarquons

de

plus qu’en

raison du sens de

parcours

impose

dans la zone

hachur6e, l’image

de

9 (p)

ne

peut

pas non

plus

y

p6n6trer.

Ceci conduit donc a la

representation

que nous en donnons

( fig.

A.

1),

ou l’on voit que

l’image

passe en un

point

ou :

On peut en outre d6montrer que

l’image

de

y(p)

ne

peut traverser v = 0

qu’une

seule fois

(pas

d’oscilla-

tions).

Pour

cela,

6tudions le

signe

de

d2 cp/dp2 lorsque d(p/dp

= 0. 11

vient, d’apr6s (23) :

L’équation (A. 4)

s’annule pour :

nous

repr6sentons

sur la

figure

A. 3 les courbes

repre-

sentatives de cette

equation.

Elles

presentent

un mini-

FIG. A 3. -

Signe

de d2

9/d p2

pour

dp /dp

= 0. Position de la solution de

1’6quation (23)

par

rapport

a la

courbe

d2,p/d p2

= 0.

mum pour p =

1/Ý2h,

qJ = (po. On voit en outre que

d 2?/dp2

est

positif au-dessus

de la courbe passant par p =

0,

et que la solution ne peut donc osciller que si

cp(P),

pour une certaine valeur de p, devient

sup6rieure

a 7t + cpo, ce

qui

est interdit

d’apr6s

1’etude

pr6c6dente.

Avec ce resultat sont d6montr6es les

prin- cipales propri6t6s qui

nous ont conduit a la fonction

d’essai

(26).

BIBLIOGRAPHIE

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