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L Aune à feuilles en cœur, essence de reboisement

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Academic year: 2022

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HAL Id: hal-03380086

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Submitted on 15 Oct 2021

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L’Aune à feuilles en cœur, essence de reboisement

René Rol

To cite this version:

René Rol. L’Aune à feuilles en cœur, essence de reboisement. Revue forestière française, AgroParis- Tech, 1951, pp.89-95. �10.4267/2042/27751�. �hal-03380086�

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REVUE FORESTIÈRE F R A N Ç A I S E

ICSX FÉVRIER N ° 2

L'AUNE A FEUILLES EN CŒUR ESSENCE DE REBOISEMENT

Indice bibliographique: F 12.26.21

L'Aune à feuilles en cœur (Alnus cordata Desf. = A. cordifolia Ten.) est un arbre qui semble pouvoir atteindre une trentaine de mètres de hauteur et o m. 50 à 0, m. 60 de diamètre. Mais, même dans son pays d'origine, il est assez rare d'en voir des sujets de cette dimension, car il est le plus souvent exploité dès qu'il atteint les dimensions minima d'utilisation.

Pour la même raison, nous ne possédons aucun renseignement sur sa longévité. Par contre, il est facile de constater que sa crois- sance est très rapide dans le jeune âge (en moyenne par an o m. 80 en hauteur et 0,01 sur le diamètre).

Un certain nombre de caractères permettent de le distinguer aisément des autres espèces du même genre.

Les feuilles sont remarquables à la fois par leur forme, en cœur . à la base, et par leur couleur vert foncé très luisant. L'aspect de son feuillage lui a valu, en Corse, le nom vulgaire très justifié d'Aune-poirier. Autre caractère notable: la chute extrêmement tar- dive des feuilles à l'entrée de l'hiver; elles deviennent même sub- persistantes sous les climats très doux (climat océanique).

Le port diffère sensiblement de celui de l'Aune glutineux. Le tronc est très étroit, soutenu, et la cime ovoïde, formée de bran- ches nombreuses, assez fines et insérées sur la tige principale selon un angle aigu.

Les bourgeons, longuement pedicellés, sont très aigus, verts ou un peu rougeâtres (et non violacés) et s'écartent nettement de l'axe principal (alors qu'ils sont appliqués chez les Aunes blancs ou glutineux).

Les bourgeons à fleurs, formés avant l'hiver, sont verts (ils sont violacés chez les autres espèces).

Les cônes, solitaires ou géminés, ovoïdes, sont relativement gros, pouvant atteindre 25 à 30 mm. de longueur.

L'écorce est très caractéristique. Jusqu'à 35 ou 40 ans, elle reste lisse et brillante, d'un gris brun, parsemée de grandes lenticelles mates saillantes, d'un brun clair, puis se fissure longitudinaleraent.

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On ne saurait mieux la décrire qu'en la comparant à celle du châ- taignier.

L'Aune à feuilles en oœur, comme les autres espèces du même genre, a la particularité de posséder sur ses racines des nodosités parfois volumineuses, dues vraisemblablement à la présence d'un Actinomycètes/ grâce auxquelles il peut assimiler l'azote atmosphé- rique et enrichir le sol au même titre que les Légumineuses.

L'Aune à feuilles en cœur existe à l'état spontané seulement en Corse et dans le Sud de l'Italie. Une espèce voisine, mais cepen- dant nettement, distincte se trouve dans la partie orientale du Cau- case et les montagnes du Nord de l'Iran : A. subcordata.

II.est assez difficile de préciser la fréquence et la localisation de YAlnus cordata à l'intérieur de son aire, car les renseignements bibliographiques à ce sujet sont très incomplets et même parfois contradictoires.

MATHIEU, dans sa « Flore forestière », reproduisant simple- ment les indications de GODRON, cite deux localités dans l'Ouest de l'Ile. BRIQUET, dans le « Prodrome de la Flore Corse », men- tionne un assez grand nombre de localités, mais sans donner au- cune indication d'ordre écologique. ROUY, dans sa « Flore de France » est un peu plus précis: « Lieux humides des forêts éle- vées de la Corse, descend par les torrents jusque clans la région basse ».

Les travaux de phytosociologie de LITARDIÈRE ( I ) montrent que l'aune.à feuilles en oœur à basse altitude voisine avec l'aune glu- tineux dans la « ripisilve », tandis qu'entre 400 et 1.200 m., il peut se trouver dans les châtaigneraies négligées ou les peuple- ments de chêne vert plus ou moins dégradés, même sur des sols caillouteux et secs. Enfin, vers 1.300 m., il est signalé dans' une hêtraie, mais en sol humide.

En Italie, L. SENNI, dans un court article sur Γ « Ontano na­

poletano » (2) signale qu'on le trouve en montagne jusqu'à 1.300 m.

d'altitude en mélange avec le Chêne Cerris dans la région infé- rieure, avec le Hêtre en altitude, sur des sols sablonneux bien drai- nés ou même pierreux. Il ajoute cependant que le comportement de cette espèce n'est pas très bien connu.

Enfin, dans une note inédite de M. le Conservateur ROTGÈS, il est précisé que YAlnus cordata se trouve « par pieds isolés le plus souvent et toujours au bord des eaux, ravins, torrents, principa- lement dans les régions haute et moyenne. Mais il descend aussi

(1) Contributions à l'étude phytosociologique de la Corse : les montagnes de la Corse orientale entre le Golo et le Tavignano. Archives de Botanique, tome I I , mémoire n° 4, octobre 1928.

(2) L. SENNI. L'Ontano napoletano. L'Alpe, mai-juin 1933, 20evannée, n° 5-6, p. 230-232.

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L'AUNE A FEUILLES EN CŒUR gì

le long des cours d'eau dans la région basse. C'est ainsi qu'on peut le rencontrer dans les mêmes stations que A. glutinosa, le long du Golo, du Liamone, du Prunelli, etc.. et même sur les bords de cer- tains ruisseaux côtiers du Cap Corse ».

Une mission effectuée rapidement en Corse au printemps der- nier, malheureusement trop tôt en saison, nous a permis, grâce au concours éclairé des Officiers et Préposés de l'Ile, de compléter notre documentation. Nous allons essayer de résumer, ci-après, nos connaissances actuelles sur l'écologie de cette essence.

L'Aune à feuilles en cœur est une espèce de l'étage des basses montagnes méditerranéennes (étage méditerranéen humide d'EM-

BERGER) dont l'essence caractéristique est, en Corse, le châtaignier.

Les limites altitudinales de cet étage sont, approximativement 400- 1.000 m. L'optimum de son aire paraît correspondre aux deux tiers supérieurs de cet étage. Il y fait preuve d'une grande amplitude écologique et semble pouvoir se développer à toutes les expositions et dans tous les sols suffisamment profonds, suffisamment riches- en

éléments fins. Mais il a dû être très largement détruit par l'homme lorsque les châtaigneraies étaient bien entretenues et s'est trouvé, de ce fait, relégué au bord des torrents ou dans les endroits humi- des ne convenant pas au châtaignier et qui représentaient pour lui des stations éminemment favorables.

Partant de là, actuellement il peut envahir de nouveau des for- mations forestières dégradées, châtaigneraies ou taillis de chêne : par exemple, nous l'avons vu coloniser les clairières des châtaigne- raies en voie de disparition dans la Castaniccia, entre Morosaglia et Piedicroce.

En dehors de cette zone optima, il s'élève localement dans l'étage montagnard où il est parfois signalé dans la hêtraie, mais sa fré- quence et sa localisation dans cet étage devraient être précisées. De même, il descend volontiers dans l'étage méditerranéen proprement dit (étages subhumide et semi-aride d'Emberger) jusqu'au niveau de la mer, alors seulement le long des cours d'eau où il se mélange à l'aune gultineux. La raison de cette localisation paraît être uni- quement climatique: sous un climat plus chaud, ses besoins en eau sont plus grands.

Il est à noter que dans cette zone un hybride avec Alnus gluti- nosa a été signalé et décrit sous le nom a'Alnus elliptica Reg.

Nous avons retrouvé cet hybride le long du cours inférieur du Fiumalto en amont de Folelli.

L'Aune à feuilles en cœur est toujours une essence disséminée par pieds isolés ou par petits bouquets de quelques ares au plus, composés uniquement d'arbres jeunes ou d'âge moyen. Son bois, plus lourd (d = 0,63), plus compact, plus coloré que celui de l'aune glutineux est, paraît-il, plus apprécié que celui-ci. En raison de sa

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dispersion et de sa rareté relative, il ne fait d'ailleurs l'objet d'au- cune exploitation régulière.

L'écologie de l'Aune à feuilles en cœur étant connue au moins dans ses grandes lignes, il reste à se rendre compte de sa plasti- cité et à essayer de préciser dans quelles conditions il sera possible de l'utiliser comme essence de reboisement. Pour ce faire, il faut rechercher les introductions déjà faites et examiner les résultats obtenus.

Il semble bien qu'il ait été jusqu'à présent relativement peu uti- lisé en France et plutôt dans les forêts particulières que par les forestiers de l'Etat.

Par contre, en raison de son port élancé, régulier, de son beau feuillage luisant, persistant longtemps à l'automne et de sa crois- sance rapide dans le jeune âge, c'est un très bel arbre d'ornement et à ce titre on le rencontre souvent dans les parcs et dans les col- letions. Il est également apprécié comme arbre d'alignement, entre autres à Paris et à Angers.

, A l'Arboretum des Barres, il en existe un certain nombre de sujets. Le plus âgé, planté en 1873, a actuellement 20 m. de haut et 1 m. 85 de tour. Dans le jardin de l'Ecole forestière à Nancy, i! en existe un bel exemplaire vigoureux, planté en 1922, ayant actuellement 1 m. 10 de tour.

Aux environs de Nancy, près de l'établissement de pisciculture de Bellefontaine, un bouquet d'aunes à feuilles en coeur de quelques ares, planté vers 1903, sur marnes toarciennes, est particulière- ment prospère. Les arbres qui le composent ont de 20 à 25 m. de haut et une circonférence moyenne de 1 m. 30. Ils n'ont, jamais été endommagés par les hivers les plus rigoureux. A l'Arboretum d'Amance, en sol argilo-siliceux, cette essence se développe vigou- reusement et donne d'abondants semis naturels.

La réussite cYAlnus cordata en Champagne a été signalée depuis longtemps puisque, en 1883. la Chronique forestière de la Revue des Eaux et Forets note que « cet arbre a été introduit avec suc- cès par M. PONSARD, président du Comité central de la Marne, dans les Pineraics de sa terre d'Omey... cette introduction est pré- cieuse pour couvrir le sol en mélange avec les Pins ». Dans son ouvrage sur « Les Feuillus », L. PARDE précise également que

« cet arbre rustique mérite d'être planté dans les sols relative- ment secs et pauvres comme on l'a fait en Champagne ».

Parmi les peuplements à'A. cordata existant actuellement dans cette région, signalons celui du Camp de la Perthe (Commune de Champfleury) à 15 km. au N.-E. d'Arcis-sur-Aube, d'une super- ficie d'un hectare environ et composé de beaux arbres d'une cin- quantaine d'années.

Dans une région très différente, près d'Angers, à l'Arboretum des Ayraults, sur des alluvions de la Loire, composées de sables

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Rameau feuille d'Aune à feuilles en cœur.

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Forêt domaniale de Vizzavone (Corse).

Bouquet d'Aunes à feuilles en cœur.

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Col de Prato, aux environs de Morosaglia (Corse) Aunes à feuilles en cœur et châtaigniers en mélange.

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Nodosités sur racines d'Aunes à feuilles en cœur.

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L'AUNE A FEUILLES EN CŒUR 93 plus ou moins argileux, souvent inondés en hiver et se desséchant profondément en.été, l'Aune à feuilles en cœur introduit en 1924 se développe avec une vigueur remarquable.

Dans le domaine atlantique également, mais beaucoup plus au sud, dans le pays basque, à l'Est d'Hendaye, sur une pente assez raide en bordure de mer, JOVET a signalé récemment l'existence d'un bois d'Almis cordata (1) sur sol marno-calcaire, assez com- pact. Il constitue presque à lui seul un bois assez étendu, et s'y présente sous forme d'arbres de o m. 75 à o m. 90 de tour, domi- nant un sous-étage plus ou moins dense où on note des espèces caractéristiques de la Chênaie-Frênaie et mélangées d'espèces à affinités méridionales telles que l'Arbousier, l'Alaterne, le Petit Houx, la Garance et Smilax aspera. Nous ne possédons malheu- reusement aucun renseignement sur la date de plantation de ce bois.

L'un des reboisements les plus intéressants faits avec cette es- sence est certainement celui signalé par F. LENOBLE en 1939 (2) dans la Drôme, en forêt de Saou.

D'après les renseignements recueillis auprès du propriétaire, l'Aune à feuilles en cœur y a vraisemblablement été introduit vers 1910 en même temps que diverses autres essences résineuses et feuillues, après une exploitation sévère de la forêt, entre 450 m.

et 700 m. d'altitude, sur sol calcaire. Les individus les plus âgés avaient en 1938 12 à 15 m. de haut et o m. 60, à o m. 90 de tour et les semis naturels étaient déjà extrêmement nombreux.

M. le Directeur GUINIER a eu l'occasion de visiter cette forêt au mois de septembre dernier, et au cours de cette tournée, il a constaté la présence des Aunes à feuilles en oœur sur tout le long de la route qui parcourt le versant exposé au sud. Les semis natu- rels y sont extrêmement nombreux, principalement sur le talus aval de la route et à la base du talus amont. Sur une distance de plus de 500 mètres, ils forment de chaque côté de la route, une haie dense, tellement vigoureuse que cette route, actuellement peu fré- quentée, est partiellement obstruée. En un autre point de nombreux jeunes sujets forment sous-bois sous un peuplement de Pin noir.

Ils s'installent également dans les petits ravins secs qui traversent la route et dans les délaissés du torrent, mais par contre, ne se rencontrent pas dans le taillis clair de chêne pubescent et buis qui occupe. îc versant. La station la plus haute observée se trouve aux environs de 1.000 m.

Ces observations précises ont permis à M. GUINIER de se faire (1) P. JOVET. Un peuplement à'Alnus cordata (Lois) Desf. sur la falaise basque. Congrès de VA.F.AS. Toulouse, 1950, encore inédit.

(2) Alnus cordata en Forêt de Saou (Drôme).

Communication à la Société scientifique.du Dauphiné du 30-1-1939, B\ße- tin de to Société scientifique du Dauphiné, tome 58, 1938, p. 440 à 442V

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9 4 ' REVUE FORESTIÈRE FRANÇAISE

une opinion sur la naturalisation de l'Aune à feuilles en cœur, dans cette région, opinion qu'il a bien voulu nous exprimer dans une lettre dont nous extrayons le passage suivant :

« L'impression qui se dégage des constatations faites est tout

« d'abord que YA. cordata se trouve très bien des conditions

« d'existence offertes par le climat de la forêt de Saou et que sur

« le versant sud il prospère jusqu'à i.ooo m. environ dans la he- ft traie avec Acer opulifolium et Sorbus Aria (les premiers hê-

« tres se montrent vers 800-850 m.).

« En ce qui concerne le sol, incontestablement Alnus cordata

« n'est pas lié aux sols franchement frais comme Alnus glutinosa.

« Il tolère les sols relativement secs, mais ce n'est peut-être que

« relatif, il lui faut des sols meubles et il se localise de préférence

« dans les petits ravins, au bas du talus ^ amont des routes, là où

« de temps à autre il y a arrosage. En somme, il y a une cer- ei taine analogie d'exigences avec Alnus incana, avec cependant plus

« de xérophilie. Ce qui est remarquable, c'est sa vigueur et sa

« rapidité de croissance ».

Ces considérations extrêmement intéressantes viennent confir- mer pleinement l'impression d'ensemble que nous avons rapportée de Corse. Cependant, avant de conclure, une dernière remarque doit être faite.

Des plantations effectuées sur le Domaine des Barres, il y a une dizaine d'années, ont été gravement endommagées par les gelées printanières, alors qu'à Nancy ou dans le Midi de la France, les dégâts de ce genre sont exceptionnels.

Cette contradiction apparente peut s'expliquer comme suit:

Dans le Centre de la France, le printemps précoce permet le débourrement des bourgeons à une époque où l'instabilité ther- mique est considérable, tandis que dans l'Est, le départ de la végé- tation ne se produit qu'à une époque plus favorable; il en est de même en montagne. Dans le Midi, ou l'Ouest de la France, le dé- bourrement s'effectue bien de bonne heure, mais les gelées printa- nières y sont beaucoup moins à craindre.

Il reste maintenant à conclure :

L'Aune à feuilles en oœur est une essence des basses monta- gnes méditerranéennes (étage du chêne pubescent et partie infé- rieure de l'étage montagnard), mais doué d'une plasticité étendue qui permet d'envisager sa culture avec succès dans une région très vaste. Il faut noter, toutefois, que sous certaines conditions de cli- mat, il peut être endommagé gravement par les gelées printanières.

Au point de vue du sol, il s'accommode de terrains variés pourvu que ces terrains soient suffisamment meubles et riches en éléments fins.

Grand arbre à croissance rapide, donnant un bois demi-dur,

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L'AUNE A FEUILLES EN CŒUR 95 susceptible de larges emplois industriels, il mérite d'être utilisé dans les reboisements plus largement que jusqu'à présent.

D'une part, comme essence, transitoire, en particulier dans les terrains calcaires, chaque fois que le sol sera suffisamment pro- fond (ou fissuré). Il présentera alors l'avantage, grâce à ses nodo- sités, d'enrichir le sol et pourra servir de peuplement d'abri pour l'introduction de l'essence définitive, par exemple d'un sapin. Ce- pendant, on devra éviter de l'introduire dans la partie moyenne de la France, chaque fois que les gelées printanières sont à crain- dre.

D'autre part, supportant bien un couvert léger, il pourra aussi être planté en sous-étage, en particulier dans les peuplements de pins. Il jouera alors un rôle très efficace en couvrant le sol dont il freinera la dégradation grâce aux qualités améliorantes de son humus.

Comme les autres aunes, l'Aune à feuilles en cœur fructifie très jeune — souvent dès l'âge de 6 à 7 ans et donne ensuite chaque année de très nombreuses graines. Il est aisé d'obtenir des plants en pépinière, la croissance de ces plants est très rapide et la reprise à la transplantation est généralement excellente. Enfin, à notre con- naissance, on n'a pas encore signalé de parasites dangereux, ni ani- mal, ni végétal, pour cette intéressante espèce.

R. R O L .

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