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Furieux, Noah Ballenger serra le téléphone avec une telle force que ses jointures blanchirent. Comment cela, tu as dit à Ivy Seacrest que je voulais

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Academic year: 2022

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Furieux, Noah Ballenger serra le téléphone avec une telle force que ses jointures blanchirent.

— Comment cela, tu as dit à Ivy Seacrest que je voulais embaucher quelqu’un dans le ranch et elle est en route pour postuler ? Mais qu’est-ce qui t’a pris ? Quel emploi veux-tu que je puisse proposer à une femme comme elle : elle a toujours rejeté sa terre natale et s’est comportée comme une princesse pendant tout le temps qu’elle a vécu ici. Depuis dix ans, son travail consiste à poser pour les couvertures de magazines du monde entier. Je ne sais pas ce qu’elle cherche mais je n’ai vraiment rien à lui offrir.

Sa tirade achevée, il raccrocha avec

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fracas. Ivy Seacrest ! Pas question qu’il ait affaire à elle !

En réalité, il ne la connaissait que très peu. Quand, dès dix-huit ans, elle s’était lancée dans une carrière internationale, il n’avait quant à lui que quatorze ans mais tout le monde ne parlait que d’elle.

Même encore adolescent, il avait compris qu’Ivy possédait ce genre de beauté rare qui faisait tourner la tête de tous les hommes, sauf lui.

Pendant toute sa jeunesse, sa seule obsession avait été le ranch familial, cette propriété que l’on se transmettait depuis des générations et qui représentait toute sa vie. Il n’avait guère eu le temps de prêter attention à Ivy.

Ensuite, il était parti à l’université et était tombé amoureux de Gillian, une femme presque aussi belle qu’Ivy, qui lui avait brisé le cœur.

Le pire était venu ensuite : manifes- tement, il n’avait pas tiré les leçons de sa première expérience et s’était fourvoyé avec Pamela. Eperdument amoureux de cette créature magnifique, il avait eu un

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enfant avec elle avant qu’elle ne les quitte brutalement avec cette seule explication : elle ne se voyait pas épouse de rancher jusqu’à la fin de sa vie.

Seul avec sa petite fille, Noah avait décidé qu’il avait suffisamment souffert et pris la ferme résolution de ne plus jamais laisser une femme perturber son univers.

Tallula était une ville qui s’était construite sur l’élevage du bétail, aux antipodes du monde d’Ivy Seacrest. Que pouvait-elle bien venir y faire ? Elle n’était même pas revenue pour l’enterrement de son propre père il y a un an. Mijotait-elle une sorte de coup publicitaire, la plongée d’une beauté mondaine dans le terroir ?

En réalité, Noah ne voulait pas le savoir, tout ce qui lui importait était de garder Ivy à distance, la renvoyer vers ses magazines.

Parvenue devant le ranch de Noah, une longue bâtisse basse et plate, écrasée par le soleil, Ivy faillit trébucher. Résistant à la petite voix intérieure qui lui rappelait qu’elle s’était promis de ne jamais revenir sur ces terres, empreintes de douloureux

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souvenirs, elle s’efforça de ne pas réfléchir à ce qu’elle se préparait à faire.

C’était sa dernière option, mais convaincre Noah Ballenger de l’embaucher ne s’an- nonçait pas une mince affaire. Jadis, c’était le seul garçon qui ne l’appréciait pas, du moins, qui ne la regardait pas, ce qui, pour la fille imbue d’elle-même qu’elle était à l’époque, revenait au même.

Mais il fallait absolument qu’elle trouve un emploi et, même si l’idée d’être employée dans un ranch faisait remonter à la surface de tragiques épisodes du passé, elle savait qu’elle pouvait faire ce travail. En dehors d’être mannequin, c’était même la seule chose qu’elle sache faire et, comme il n’était plus question de poser devant les objectifs des photo- graphes de mode, l’éventail de ses choix était réduit.

Tout en continuant à marcher, Ivy se sentit envahie par un sentiment de panique à l’idée du genre de vie qu’elle se prépa- rait à mener, sous réserve de l’accord de Noah. Son esprit lui renvoyait l’image de son père, tellement obsédé par son

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ranch qu’il en avait négligé le bien-être de sa fille et de son épouse, provoquant la mort de cette dernière !

C’était l’épreuve du feu. Ironique, le destin l’obligeait à revenir vers Tallula alors que son rêve était de définitivement oublier cette ville maudite.

Il fallait pourtant en finir et elle accéléra le pas. Connaissant Melanie, elle avait sûrement prévenu Noah de son arrivée, il y avait de fortes chances pour qu’il soit chez lui. Devant l’entrée, Ivy hésita quelques secondes avant de manifester sa présence. Il n’était guère facile de consentir à se réinstaller, même tempo- rairement, dans un endroit que pendant toute son adolescence elle avait perçu comme une prison…

Surmontant ses angoisses, elle se prépa- rait à frapper à la porte lorsque celle-ci s’ouvrit grand devant elle, révélant un homme au corps vigoureux, aux larges épaules… Fine et élancée, Ivy était habi- tuée à être à la même hauteur visuelle que les hommes et fut étonnée de devoir lever la tête pour pouvoir regarder Noah.

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Manifestement, il était d’une taille supé- rieure à la moyenne.

Planté comme un roc face à elle, l’expression sévère de son visage carré affirmait clairement qu’il n’était pas ravi de la voir.

Maîtrisant son envie de prendre ses jambes à son cou, elle prit une profonde inspiration, tentant en vain de calmer les battements sourds de son cœur et tendit une main hésitante.

— Bonjour, monsieur Ballenger. Vous ne me reconnaissez probablement pas mais je suis née ici. Je m’appelle Ivy Seacrest, j’ai grandi au ranch Seacrest Shores. J’ai appris que vous cherchiez un employé dans votre ranch et je suis venue postuler pour ce travail.

Elle arborait son plus beau sourire, celui qui était apparu tant de fois sur du papier glacé et qui, normalement, faisait des ravages. Mais il ne semblait faire aucun effet sur Noah, qui la fixait froidement.

— Je me souviens de ta famille, je sais qui tu es, répondit-il, sans une once de chaleur dans la voix.

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— Bob Pressman m’a dit que tu avais besoin de quelqu’un et j’aimerais avoir la chance de te prouver mes compétences.

Pour toute réponse, Noah la dévisagea, le visage fermé. Les rumeurs affirmaient que peu de femmes étaient capables de résister à son charme et, envoûtée par l’intensité de son regard, elle n’en douta pas. Mais, aujourd’hui, c’est elle qui devait séduire, le convaincre coûte que coûte de l’embaucher.

— Peut-être pourrions-nous discuter de cela dans ton bureau ? demanda-t-elle d’une voix mal assurée.

Faisant un pas en avant, elle espéra qu’il s’écarte pour la laisser passer, mais ce fut peine perdue. D’un mouvement latéral, Noah bloqua encore plus fran- chement l’entrée de son corps musclé, et la main tendue d’Ivy vint toucher sa robuste poitrine.

Ce contact, la chaleur qui se dégageait de la peau de Noah firent frissonner Ivy.

Sous son masque de sévérité, Ivy subodora une sorte de sensualité sauvage chez cet homme.

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Ivy laissa son imagination dériver, se disant qu’il ne devait pas être facile d’être sa femme  mais que cela devait être follement excitant… Elle s’en voulut d’autant plus de ces réflexions importunes que, chaque fois qu’elle avait laissé son partenaire amoureux prendre un ascen- dant psychologique sur elle, cela s’était très mal terminé.

Rougissant jusqu’aux oreilles, elle retira sa main d’un geste farouche.

— Excuse-moi, je suis désolée, je…

— Comment as-tu pu avoir l’idée de chercher un travail ici ? Tout le monde sait que tu détestes l’univers du ranch et que tu l’as quitté le plus vite possible pour devenir mannequin. Ne me dis que tu t’es redécouvert une soudaine passion pour la terre ?

Miraculeusement, Noah semblait moins renfrogné, réellement curieux de savoir pourquoi elle était venue frapper à sa porte. C’était un début, Ivy n’avait aucune envie de s’expliquer, mais, si elle voulait garder un espoir de se faire embaucher chez Noah, il fallait bien lui répondre.

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— J’ai été obligée d’interrompre ma carrière de mannequin, finit-elle par dire, répétant mot pour mot l’explication qu’elle avait fournie à tout le monde depuis son retour à Tallula.

Pendant quelques secondes, Noah la fixa avec une telle intensité qu’elle se sentit mise à nu, à tel point qu’elle eut envie de se cacher pour être sûre qu’il ne puisse rien deviner des épreuves qu’elle avait traversées durant les deux dernières années. L’émotion brute, qu’elle avait tant bien que mal tenue à distance, menaça de l’envahir et elle se contint, peu désireuse de se transformer en un torrent de larmes devant Noah.

— Très bien, dit-il. C’est ton choix, mais entre ne plus poser pour les magazines et s’occuper d’un ranch, il y a un chemi- nement que j’ai du mal à comprendre.

Une bouffée d’angoisse coupa le souffle d’Ivy, il était hors de question qu’elle lui expose ses raisons.

— Du moment que je suis qualifiée pour le travail, quelle importance ?

— Ce n’est pas si simple, je n’ai pas le

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temps de perdre des semaines en entre- tiens d’embauche et je cherche quelqu’un de sérieux qui ait vraiment envie de ce poste et ne me claque pas entre les doigts au bout de trois jours. Tu comprendras donc aisément que, dans un cas comme le tien, je sois plus que méfiant.

Il avait raison, évidemment.

— Bien : voilà l’explication : je suis de retour à Tallula pour raisons fiscales.

Des impôts à payer sur le ranch de mes parents… je veux dire mon ranch. Je n’ai pas les fonds nécessaires.

— Et tu veux garder la propriété, c’est cela ?

Ivy secoua la tête de toutes ses forces.

Elle détestait le ranch familial, ce lieu de malheur et de désolation.

— Je veux vendre mais, pour cela, il faut que je sois en règle avec le fisc.

Voilà à quoi elle en était réduite : expliquer ses problèmes d’argent à un quasi-inconnu. Depuis la mort de son mari et de son fils dans un terrible accident de voiture, deux ans auparavant, Ivy se demandait si ce maudit événement, en

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plus d’avoir bouleversé sa vie et mis un terme à sa carrière, ne l’avait pas privée de toute fierté.

— Je n’ai pas envie d’en dire davantage, Noah, ne me pose plus de questions, je t’en prie. Bien sûr, tu es en droit de demander pourquoi je réponds à ton annonce : c’est très simple, comme la plupart des gens j’ai besoin de travailler. Il s’agit de ma survie financière, et, de plus, je sais comment faire tourner un ranch.

— Peut-être, mais cela n’enlève rien au fait que tu détestes ce genre de travail.

— D’accord, je l’admets, je ne suppor- tais pas de vivre dans un ranch lorsque j’étais jeune, mais cela ne m’empêche pas d’en connaître le fonctionnement dans les moindres détails.

— Pourquoi ne cherches-tu pas un emploi en ville ?

Ivy poussa un grand soupir. Devait- elle lui avouer qu’elle avait été rejetée de toutes parts ? C’était inutile, il s’agissait des amis ou des voisins de Noah.

— Impossible, dit-elle.

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— Je n’ai vraiment aucune envie de faire appel à tes services.

— Je travaillerai dur.

— Je n’en doute pas.

— Alors, embauche-moi.

— J’ai besoin de quelqu’un de grand.

— Je suis presque aussi grande que toi.

Pendant un instant, Ivy crut qu’il allait sourire.

— De grand et de fort.

— Je suis mince mais je suis forte et musclée.

Cette fois, il sourit.

— Ivy…

— Je suis vraiment qualifiée pour le poste, Noah.

— Ivy, je suis désolé, mais il va falloir que tu cherches ailleurs. Je suis persuadé qu’une opportunité se présentera en ville.

C’est d’un homme dont j’ai besoin pour le ranch.

— C’est de la discrimination pure et simple.

— Si tu veux me faire un procès, n’hésite pas.

Ces paroles furent prononcées d’un

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ton presque narquois, Noah savait bien qu’elle ne le ferait jamais, qu’elle était incapable d’assumer une procédure longue et coûteuse. Si elle avait eu suffisamment d’argent pour s’offrir les services d’un avocat, elle aurait déjà réglé sa facture fiscale et quitté Tallula. De toute manière, cela ne lui servirait à rien de se montrer agressive.

— Tu ne veux pas m’inviter chez toi ? demanda-t-elle d’une voix douce. On pourrait en parler tranquillement, ensuite, tu me ferais passer un test et…

— Non ! l’interrompit-il. Encore une fois, je suis désolé pour toi, Ivy, mais tu n’as pas frappé à la bonne porte. Je te souhaite une excellente journée.

Sur ces mots, il lui claqua la porte au visage.

Bouillonnant de colère et d’humiliation, Ivy resta immobile quelques minutes avant de se retourner et de s’éloigner lentement du ranch de Noah.

Un peu plus loin, elle s’arrêta et regarda les étendues de prairies vertes et les propriétés qui s’étalaient autour d’elle à

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l’infini. Elle entendait encore son père lui répéter : « La terre ne te laissera jamais tomber ! » En attendant, cette terre lui avait volé sa mère, l’amour d’un père et son enfance…

Elle tourna les yeux vers le ranch de Noah, plus grand et plus prospère que ne l’avait jamais été le domaine familial.

Elle savait comment aider à l’accouche- ment d’un veau, laver les bêtes ou encore les nourrir l’hiver. Même si cela avait été contre son gré, elle avait tout appris du quotidien de la vie du bétail et, n’en déplaise à Noah, elle allait le lui prouver !

Noah observait Ivy par la fenêtre, se reprochant d’avoir été aussi dur avec cette femme superbe. Droite et altière, elle marchait d’un pas digne, mais il ne pouvait effacer de sa mémoire l’expres- sion de désespoir qu’il avait lue dans ses yeux après son refus définitif.

Il savait qu’il avait eu raison d’être ferme. Depuis la mort de son père il y a cinq ans, il avait toujours été extrê- mement rigoureux dans le choix de ses employés et c’était l’une des explications

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de la réussite du ranch Ballenger. Lily, sa petite fille de deux ans et demi, hériterait de cet endroit qui représentait toute sa vie. Il ne laisserait aucun grain de sable s’introduire dans la belle mécanique de son entreprise, le passeport pour l’avenir de son enfant.

Même s’il compatissait avec Ivy pour ses ennuis financiers, s’il admirait le courage et l’audace avec lesquels elle s’était battue pour décrocher le poste, il restait persuadé qu’elle n’avait pas l’étoffe pour un emploi aussi exigeant physiquement.

Bien sûr, sa silhouette restait magnifique, mais elle lui semblait trop mince, même pour un mannequin. La fragilité presque touchante qu’elle dégageait n’avait pas sa place dans un ranch.

Lorsque, ses longs cils battant sur de magnifiques yeux bleu-violet, elle l’avait supplié de lui laisser une chance, il avait dû se faire violence pour ne pas céder.

Tous ses instincts de mâle lui criaient que ce serait une chance inouïe d’avoir sous son toit une femme aussi belle. Noah ne comprenait pas très bien pourquoi elle

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avait mis fin à sa carrière de mannequin et avait remarqué qu’en lui livrant cette information elle avait machinalement porté les doigts à ses lèvres. Il avait alors remarqué que deux petites cicatrices marquaient ce visage si parfait, l’une à l’arête du nez et l’autre sur la lèvre inférieure. Etait-cela qui l’empêchait de continuer à travailler ? Comment était-ce arrivé ?

Pour que sa résolution demeure intacte, il fallait qu’il arrête de penser à Ivy. Seule comptait Lily, le reste n’avait aucune importance. Cela n’empêchait pas Noah de souhaiter profondément qu’Ivy trouve un emploi le plus vite possible, d’abord pour qu’elle se sorte de la mauvaise passe où elle se trouvait, ensuite pour qu’elle puisse partir le plus vite possible. Déjà, il se disait qu’il lui serait difficile de résister longtemps à la tentation qu’elle représentait pour lui.

Après avoir pris son dîner, il alla cher- cher Lily chez Marta, la gardienne de la maison qui faisait également office de nourrice. Installé avec sa fille sur le

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porche, il admirait le coucher de soleil lorsqu’il vit Brody, son intendant, s’appro- cher de lui.

— Je rentre d’une course en ville et tout le monde en parle : il paraît qu’Ivy Seacrest a sollicité le poste au ranch ? demanda Brody, les yeux brillants.

Manifestement, il avait déjà dû fantasmer à l’idée de travailler aux côtés d’une créature de rêve. Voilà une autre raison de ne pas embaucher Ivy : elle affolait toute la gent masculine autour d’elle.

— Ne te fais pas d’illusions, Brody : il est hors de question que je l’emploie et je lui ai gentiment, mais fermement, dit non.

Le lendemain matin, Noah se réveilla en sueur, après avoir rêvé toute la nuit d’Ivy. Effaré par l’emprise que cette femme exerçait déjà sur lui, il se félicita de nouveau de ne pas l’avoir embauchée.

Après un copieux petit déjeuner, il fit son tour habituel de la propriété et resta muet de stupéfaction en découvrant Ivy

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Seacrest dans l’écurie, occupée à remplir de foin les stalles des chevaux.

On aurait cru une apparition magique : la lumière éclairait ses cheveux bouclés, parsemés de brindilles, de rayons blonds et dorés, ses grands yeux semblaient lumineux et son sourire était éblouissant.

Troublé, Noah ne put s’empêcher d’admirer ses formes splendides sous le jean serré et le petit haut bleu pâle qu’elle portait.

— Bonjour, Noah, le salua-t-elle d’un ton détaché, comme si tout cela était normal.

— Bonjour, Ivy. Je te remercie d’avoir bien voulu vérifier le bon état de fonction- nement de ma fourche, mais maintenant je voudrais que tu me la rendes et que tu sortes d’ici. Je n’ai pas changé d’avis depuis hier.

Immédiatement, le visage d’Ivy se décomposa, mais elle se reprit aussitôt.

— Tant pis, j’aurais au moins tenté ma chance. Je ne t’ennuierai plus, à présent.

Inutile, c’était déjà trop tard, il ne cessait de penser à elle.

— Je ne t’en veux pas, répondit-il. Et

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je suis très impressionné par ta persévé- rance. Bonne chance, Ivy.

Dès qu’elle fut partie, Brody s’adressa à lui d’un ton plein de reproches.

— Tu pourrais lui donner une chance, dit-il.

— Je ne veux plus d’une femme dans ce ranch ! Tu as vu ce qui est arrivé avec Pamela ? Elle a voulu essayer d’être épouse de propriétaire de ranch et tu sais où elle est aujourd’hui ? En Californie, où elle essaie de gagner sa vie comme actrice de seconde zone ! Elle est partie tellement vite qu’elle n’a même pas pris le temps de dire au revoir à Lily. Qu’est-ce que je vais dire à ma fille quand elle me demandera pourquoi sa mère ne vient jamais la voir ? Ivy est faite du même bois que Pamela, je ne veux pas que l’histoire se répète.

Pendant toute cette tirade, Brody avait fixé Noah droit dans les yeux.

— Tu ne peux quand même pas continuer de vivre en laissant ton passé avec Pamela te dicter ta conduite.

Pamela n’avait pas été la seule femme

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avec laquelle il s’était fourvoyé, mais cela Brody n’avait pas besoin de le savoir.

— Ecoute-moi bien, jamais Ivy ne travaillera sur le ranch. Je compte demander aux femmes de la ville de veiller à ce qu’elle ait de quoi se nourrir et s’habiller, mais je ne lui donne pas cet emploi. Point final.

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