• Aucun résultat trouvé

Td corrigé Document polycopié n°1 La notion de groupe social - Apses pdf

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Td corrigé Document polycopié n°1 La notion de groupe social - Apses pdf"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Groupe social : tout ensemble d'individus formant une unité sociale durable, caractérisée par des liens internes - directs ou indirects - plus ou moins intenses, une situation et/ou des activités communes, une conscience collective plus ou moins affirmée (sentiment d'appartenance, représentations propres) ; cette unité est reconnue comme telle par les autres.

La notion de groupe s'oppose toujours à celle de catégorie sociale. Le groupe est une unité collective « réelle ». Ayant une existence propre, il implique des liens, de la communication entre ses membres.

Une catégorie est une collection d'individus ayant des caractéristiques communes (revenu, degré de formation, possession d'un bien quelconque) sans pour autant former une collectivité pour les individus ainsi regroupés. La catégorie est constituée par l'observateur ; le groupe existe par lui-même. (…)

Les groupes restreints, rassemblant peu de personnes (famille, groupes de pairs, groupes de voisinage, gang, etc.) se caractérisent surtout par l’interconnaissance, les rapports directs entre leurs membres. C’est le cas en particulier des groupes primaires.

Opposés aux premiers, les groupes de grande envergure sont des groupements à distance dans lesquels les relations sont indirectes, médiatisées par des institutions. L'appellation groupes sociaux leur est spécialement réservée : ils forment l’armature principale de la structure sociale et sont le produit de la stratification (classes, groupes statutaires, castes, élites) ou de la différenciation socioculturelle (groupes ethniques et religieux).

Entre les deux pôles, quantité de groupes de taille intermédiaire contribuent à former le tissu social : collectivités locales (villages, quartiers urbains), groupements économiques (collectivités de travail, associations professionnelles) ou encore groupements volontaires (clubs sportifs, syndicats, associations culturelles, partis politiques, etc.)

Dictionnaire de SES, Nathan, 2006.

1) Quels sont les quatre critères permettant de définir un groupe social ? Citez un groupe social restreint et un groupe social de plus grande envergure, puis montrez pour chacun d’eux que l’on peut retrouver ces critères.

2) Donnez un exemple de liens indirects au sein d’un groupe social.

3) Comment distinguer groupe social et catégorie sociale ?

4) A quel ensemble (catégorie sociale ou groupe social) correspondent les situations suivantes ? Si c’est un groupe social, indiquez s’il est (faiblement, moyennement ou fortement) homogène. Plus les critères évoqués dans la question 1) sont observables au sein du groupe, plus celui-ci est dit homogène.

Document polycopié n°2 Différences et inégalités

L’inégalité sociale consiste en la répartition non uniforme, dans la population d’un pays ou d’une région, de toutes les sortes d’avantages et de désavantages sur lesquels la société exerce une influence quelconque. (…)

Toute différence devient inégalité à partir du moment où elle est traduite en termes d’avantages et de désavantages par rapport à une échelle d’appréciation. Deux langues cessent d’être simplement différentes quand l’une est celle d’une minorité devant passer par la seconde pour faire passer ses idées, défendre ses intérêts, participer à la vie politique et économique de la nation. Deux chevaux de course cessent de n’être que différents par la couleur, l’allure, etc. et deviennent inégaux si l’un se classe régulièrement mieux que l’autre. (…)

C’est à cette division de sociétés en couches ou classes inégalement favorisées que s’applique le plus couramment la notion de stratification : répartition inégale des droits, des pouvoirs, des richesses et de tous les autres avantages et désavantages entre les diverses fractions d’une population.

R. Girod, Les inégalités sociales, coll. Que sais-je ?, PUF, 1984.

1) Donnez un exemple de répartition inégale des droits, des pouvoirs.

2) Commentez la phrase soulignée.

3) Montrez que les différences entre les sexes peuvent également se traduire par des inégalités dans la société française.

4) En quoi consiste la stratification sociale ? Quel outil produit par l’Insee peut être utilisé pour analyser la stratification sociale ?

(2)

Document polycopié n°3

Quelques caractéristiques des différents groupes socioprofessionnels

Groupes socioprofessionnels 1 2 3 4 5 6

Salaire net mensuel moyen à temps complet en euros (2007) (1) 3 997 2 017 1 391 1 459

Revenu disponible médian par unité de consommation. Ménage défini par le groupe socioprofessionnel de la personne de référence (2)

21 081 30 171 22 015 17 767 17 125

15 457(3)

Patrimoine médian en milliers d’euros en 2004 (4) 168 164

(CSP21- 22) 480 (CSP23)

331 pour CSP 31 200 pour les autres

123 27 73

9 (3)

Taux d’équipement en télévision en % (5) 97,2 94,3 92,5 94,4 95,2 97,1

Taux d’équipement en magnétoscopes - lecteur DVD en % (5) 73,6 85,2 85,9 87,1 83,1 86,7

Taux d’équipement en téléphones portables en % (5) 58,4 71,4 70,3 70,3 67,7 69,0

Taux d’équipement en ordinateurs en % (5) 7 15 31,9 15,3 10,3 5,3

Taux de connexion à internet haut débit en % (5) 7,4 31,1 55,4 43 31,8 22,3

Taux de départ en vacances en % (6) 38 67 90 78 63 48

Taux de départ en vacances d’hiver en 1999 en % (7) 12,1 26,0 57,2 41,0 24,6 14,1

Surface moyenne par personne en fonction de la CSP de la personne de référence du ménage (en m2) (8)

46 43 38 34 30

Taux d’épargne en % (9) 19,1 45,8 17,9 10 10,4 10,3

Taux de chômage en 2007 (10) 3,3 4,5 8,1 10,7

Taux de précarité en 2002 en % (11) 2,2 4,2 7,9 14

Proportion de salariés auxquels on dit comment faire le travail

en % (12) 3 7 16 23

Lecture au moins une fois au cours des 12 derniers mois (13) 31 49 83 70 63 32

Cinéma au moins une fois au cours des 12 derniers mois (13) 39 50 81 73 58 46

Musée au moins une fois au cours des 12 derniers mois (13) 24 33 65 48 30 17

Théâtre au moins une fois au cours des 12 derniers mois (13) 8 14 43 23 13 6

Taux de tabagisme (hommes fumeurs réguliers) en 2001 en %

(14) 20,8 39,3 27,2 36,7 38,2 47,9

Proportions ayant un diplôme supérieur ou égal à bac+2 en % (15)

10 (CSP 21) 20 (CSP

22) 40 (CSP

23)

75 45 15 5

Surpoids et obésité des adolescents en classe de 3ème en fonction de la CSP du père en % (16)

2,6 1,4 0,7 2,6 3,5 6,0

Espérance de vie à 35 ans (hommes) (17) 43,0 41,5 44,5 42,0 40,0 38,0

SOURCES (1) Insee.

(2) Sources : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux 2002 à 2005, Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2007. Le revenu médian désigne le revenu pour lequel 50% de la catégorie a un revenu supérieur et 50% a un revenu inférieur.

(3) 1er ligne ouvrier qualifié et 2ème ligne : ouvrier non qualifié (4) Insee.

(5) Insee, enquête budget des familles 2006.

(6) Enquête permanente sur les conditions de vie 2004.

(7) Insee résultats, « les vacances des français », mai 2002.

(8) Insee, enquête logement 2002

(9) Insee, 2003.

(10) Insee, enquête emploi.

(11) Pierre Rosanvallon et al., La nouvelle critique sociale, coll. La République des idées, Seuil-Le Monde, 2006.

(12) Enquêtes Conditions de travail 1998, Premières synthèses, Dares, mai 2002.

(13) Insee, « enquête permanente sur les conditions de vie », 2006.

(14) TEF 2003-2004, insee.

(15) Insee, enquête emploi 2002 et données sociales 2002-2003.

(16) Etudes et Résultats n° 283, Janvier 2004, DREES. Ministère des affaires sociales. Données pour l’année scolaire 2000-2001.

(17) TEF 2002-2003, Insee.

1) Faites une phrase avec chacune des données soulignées.

2) Peut-on mettre en évidence une hiérarchie économique à partir de ces données (revenus, patrimoine, logement, niveau de consommation, épargne, risque de chômage et de précarité) ? Justifiez par quelques données chiffrées.

3) En quoi l’étude du patrimoine nous indique une certaine hétérogénéité du groupe 2 ?

4) Trouvez dans le tableau une information chiffrée qui nous indique une hiérarchie du pouvoir entre groupes socioprofessionnels.

5) Trouvez des données chiffrées pertinentes nous indiquant des différences de mode de vie (ensemble de manières de vivre telles que les façons de consommer, le type de loisirs, les pratiques culturelles…) entre groupes.

6) Trouvez dans le tableau le facteur principal qui pourrait expliquer certaines différences constatées dans la question 5).

(3)

1) Indiquez quel est le critère commun entre la CSP 31 et le groupe 2. Puis, indiquez quel est le critère qui distingue la CSP 31 des autres CSP¨du groupe 3 Enfin, montrez pourquoi, pour atteindre l’objectif d’homogénéité sociale, il était pourtant préférable que les professions libérales soient classées dans le groupe 3 (pourtant composé majoritairement de salariés) et pas dans le groupe 2.

2) Pour respecter l’objectif d’homogénéité sociale, où placeriez-vous un cadre qui vient de perdre son emploi ? Et un ouvrier qui vient de perdre son emploi ?

3) Pourquoi a-t-on créé une CSP particulière (81) pour les chômeurs n’ayant jamais travaillé ? Pourquoi ne pas les avoir classés selon le même principe que les chômeurs qui ont déjà travaillé ?

Document polycopié n°4

Remarque :

 Les professions libérales font aussi partie des non salariés et elles ne sont pas représentées comme telles sur ce schéma.

 Les chefs d’entreprise de plus de dix salariés pourraient être classés comme membres des catégories supérieures.

 Seule une partie des cadres et des employés font partie de la classe moyenne.

 Les catégories populaires restent majoritaires (plus de 50% de la population).

Document polycopié n°5

(4)

Document polycopié n°6 Les limites de la nomenclature

L‘objectif affiché par les concepteurs du code [des PCS] n'est pas pour autant atteint intégralement, ni exempt de critiques. L’«

homogénéité sociale » de plusieurs groupes du code de 1954 était discutable : ainsi en allait-il en particulier des patrons de l'industrie et du commerce (malgré la distinction entre « gros » et « petits»), des cadres moyens et des agriculteurs exploitants. La nomenclature de 1982 [et celle de 2003] apporte des améliorations mais certains aménagements apparaissent discutables (en particulier le regroupement des employés et des personnels de services). D'une manière générale, toute société complexe est un enchevêtrement de multiples sous-systèmes sociaux. Il n'y a pas de « bonne » catégorie ou de « bon » groupe en soi, indépendamment des perspectives prises en compte. [... ]

Par construction, la nomenclature des CSP (ou PCS) ne prétend pas cerner tous les aspects de la différenciation sociale. Si l'on laisse de côté le problème des classes, d'autres différenciations apparaissent :

- L’existence de minorités ethniques et/ou religieuses à la source de différences, éventuellement de discriminations sociales. Les travailleurs immigrés et en particulier maghrébins occupent le plus souvent des postes déqualifiés, ont des conditions d'existence difficiles et constituent, du point de vue culturel et politique, un ou des groupes sociaux spécifiques dans la société française.

- Des univers professionnels plus ou moins structurés peuvent constituer une réalité se superposant aux découpages socioprofessionnels : ainsi les enseignants, toutes catégories confondues (instituteurs, enseignants des collèges, professeurs du secondaire et, à certains égards, du supérieur), ont en commun, malgré leurs différences, un certain nombre de caractéristiques professionnelles et sociales typées : origine sociale, profil d'études et rapport au savoir, déroulement de « carrière », organisations syndicales spécifiques, etc. [...]

- Les élites ne sont pas distinguées dans la nomenclature. Sans entrer dans la discussion de ce concept, on peut difficilement récuser l'existence de cercles dirigeants dans un certain nombre de « champs » de la réalité sociale (monde des affaires, administration publique, université, recherche, arts et sciences, monde politique et syndical). [...] Pour certains d'entre eux (les affaires, la haute administration), l'origine sociale et la trajectoire scolaire (grandes écoles) sont des éléments supplémentaires de proximité sociale.

S. Bosc, Stratification et transformations sociales, Nathan, 4e édition, 2001.

1) Expliquez quels sont les deux grands ordres de critiques qu’il est possible de faire au code des PCS ? Evitez d’énumérer toutes les critiques présentées dans le texte. Il faut les regrouper en deux grandes catégories.

2) Pourquoi n’est-il pas possible à une nomenclature de prendre en considération toute la complexité du social ? 3) Quelle influence l’« oubli » des élites a-t-elle sur la correspondance entre le code des PCS et la réalité sociale ? Exercice n°3

Remplissez le tableau suivant avec les termes ou expressions suivants :

Différenciation religieuse – de droit - de fait – très forte – parfaite – forte - Inde traditionnelle – Ancien Régime - Profession, niveau d’instruction, pouvoir, prestige – différenciation juridique – Sociétés modernes

Formes de stratification Source de différenciation

Groupement de droit/de fait

Hérédité des positions Société concernée Castes

Ordres

Classes sociales

Quelques définitions utiles pour étudier les documents polycopiés n° 7 à 10.

Force de travail : ensemble indissociable de qualités physiques et intellectuelles qui existent dans le corps d’un homme et qu’il met en mouvement dans le procès de production

Rapports sociaux de production : modalités selon lesquelles les hommes (et les classes sociales) entrent en relation pour produire, échanger et répartir les richesses.

Lutte des classes : Antagonisme entre classes sociales à partir d’intérêts contradictoires et pouvant prendre la forme extrême de la guerre civile.

Plus-value : Différence entre la valeur créée par l’emploi de la force de travail et la valeur d’échange de cette force de travail (donc sa rémunération).

Exploitation : Rapport social asymétrique selon lequel un groupe s’approprie sans contrepartie directe le produit du travail d’un autre groupe.

Classe en soi : Classe sociale sans conscience de classe. Ses membres partagent les mêmes conditions objectives (place dans les rapports de production).

(5)

une même classe et s’organisent pour défendre leurs intérêts communs. Pour Marx, seule la classe pour soi est une « vraie » classe sociale.

Classes sociales (définition moderne, fortement inspirée de la théorie marxiste) : groupes sociaux de grande dimension, nés de la division sociale du travail, des inégalités de conditions d’existence et des relations de pouvoir. Elles ont une existence de fait et non de droit. Ces groupements plus ou moins homogènes (différenciation interne) sont caractérisés par des conditions matérielles d’existence et un mode de vie qui leur sont propres, par une tendance à l’hérédité des positions (reproduction sociale) ; inégalement structurés, ils peuvent constituer des communautés et agir comme acteurs collectifs.

Classe sociale au sens de Weber : groupes d'individus qui sont dans une situation économique semblable, partageant les mêmes chances d’accès à un certain nombre de biens sociaux (dont certains ne sont pas économiques comme le prestige, le pouvoir, le savoir, etc.). Ces groupes hiérarchisés en fonction de critères divers sont séparés par des différences de degré (en termes de plus ou moins) et non de nature.

Cette analyse considère que les frontières entre ces groupes sont plutôt fluides contrairement à l’analyse marxiste. En ce sens, il conviendrait plutôt de parler de strates sociales.

Analyse nominaliste : la structure sociale est une construction dépendante de l’observateur et non une représentation de la réalité.

Analyse réaliste : Les classes sociales existent réellement, elles sont les moteurs de l’histoire, notamment par le conflit qui les oppose.

(6)

Document polycopié n°7 Quelle définition des classes chez Marx ?

Dans le schéma [marxiste], les classes sociales sont des groupements antagonistes qui s'opposent sur la détention des moyens de production. Le critère économique s'avère prépondérant puisque la division du travail s'accompagne d'une répartition inégalitaire des ressources et se trouve à l'origine de l'exploitation qu'exercent certaines classes sociales (celles qui détiennent les moyens de production) sur les autres […]. L'appartenance à une classe sociale est ainsi fondée sur un critère qui se veut objectif : la place occupée dans le processus de production. Dans la société industrielle, la bourgeoisie possède les moyens de production, c'est-à-dire le capital qui prend la forme de terres, d'usines, de machines mais aussi de titres financiers... Alors que le prolétariat, la classe la plus nombreuse, est contraint de vendre sa force de travail en échange d'un salaire. Mais une partie de son travail effectif ne lui est pas rétribuée (c'est ce que Marx appelle la plus-value qui fonde l'exploitation du travailleur). [...]

Marx fait également référence dans sa définition des classes sociales, à un critère subjectif : le sentiment d'appartenance à une classe sociale ou la conscience de classe. Il ne suffit pas en effet d'occuper des positions similaires dans la structure sociale pour avoir conscience d'appartenir à une classe sociale. [...]. Marx considère que la classe sociale ne peut prendre conscience de ses intérêts que dans la lutte qui l'oppose aux autres classes sociales.

Philippe Riutort, Premières Leçons de sociologie, PUF, 1996.

1) Quels sont les deux critères principaux qui permettent de définir une classe sociale selon Marx ? 2) Pourquoi le prolétariat est-il « contraint de vendre sa force de travail » ?

3) Pourquoi Marx considère-t-il que les salariés sont exploités par les capitalistes ?

4) Montrez que la bourgeoisie et le prolétariat entretiennent des rapports nécessairement antagonistes (lutte des classes).

Document polycopié n°8 L'exemple des paysans français au 19ème siècle

La grande masse de la nation française est constituée par une simple addition de grandeurs du même nom, à peu près de la même façon qu'un sac rempli de pommes de terre forme un sac de pommes de terre. Dans la mesure où des millions de familles paysannes vivent dans des conditions économiques qui les séparent des autres et opposent leur genre de vie, leurs intérêts et leur culture à ceux des autres classes de la société, elles constituent une classe. Mais elles ne constituent pas une classe dans la mesure où il n'existe entre les paysans parcellaires qu'un lien local et où la similitude de leurs intérêts ne crée entre eux aucune communauté, aucune liaison nationale, ni aucune organisation politique. C'est pourquoi, ils sont incapables de défendre leurs intérêts de classe en leur propre nom.

Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte, 1852.

1) Selon quel critère les paysans pourraient-ils former une classe au sens de Marx ?

2) Pourquoi Marx désigne les paysans français par l’expression « sacs de pommes de terre » ? 3) En déduire ce qui manque aux paysans pour former une classe au sens de Marx ?

4) Retrouvez dans cet exemple des paysans français les critères qui permettent de définir une classe selon Marx.

Document polycopié n°9 La conception wébérienne des classes sociales

La tradition wébérienne suppose que les classes sociales sont des groupes d'individus [qui sont dans une situation économique semblable], partageant une même dynamique. Max Weber parle de Lebenschancen ou « chance de vie », sans qu'ils en soient forcément conscients. Pour lui, la classe sociale est constituée par les individus rassemblés en fonction des critères que l'on juge les plus discriminants (le diplôme, le revenu, le patrimoine, etc.) ; c'est une construction sociale et non une donnée tangible. Les marxistes attendent beaucoup des classes, alors que les wébériens y voient un mode de découpage parmi d'autres. Les uns conçoivent difficilement des classes sans conscience de classe, évoquent des groupes visibles et en mesure de construire leur propre histoire collective. Les autres ne voient dans ces groupes qu'un empilement de strates. Par un curieux retournement, l'approche marxiste semble aujourd'hui trop exigeante : elle porte souvent à conclure qu'il n'existe plus de classes, faute de conflit majeur entre groupes sociaux.

En revanche, si l'on suit Weber, la notion demeure valable dès lors que des groupes inégaux aux destins sociaux distincts sont repérés. Oui, les classes existent toujours, même si leur contenu social et symbolique est plus limité.

L. Chauvel, « Qu'est-ce qu'une classe sociale ? », in Alternatives économiques n° 207, oct. 2002.

Document polycopié n°10 L'analyse tridimensionnelle de la stratification sociale de Max Weber

L'analyse de la stratification est inséparable chez Max Weber d'une théorie des modes de formation des groupes en vue de la distribution du pouvoir dans la société. La formation des classes se réfère à la distribution du pouvoir économique et relève de l'ordre économique ; les groupes de statut reposent sur le degré de prestige et constituent l'ordre social ; enfin, les partis renvoient à l'ordre politique. Chaque ordre fonctionne selon sa propre logique : l'individu placé au sommet de l'échelle sociale par sa fortune ne le sera pas nécessairement du point de vue du prestige ; inversement, un noble ruiné sera classé en haut de l'échelle des groupes de statut. Cependant les différents ordres sont également en partie liés : la fortune permet d'apprendre les bonnes manières ; le pouvoir politique peut permettre de s'enrichir... Les différents ordres sont donc tout à la fois largement autonomes et dépendants les uns des autres.

H. Mendras, J. Étienne, Les Grands Auteurs de la sociologie, Hatier, 1996.

1) En quoi la démarche de Weber est-elle nominaliste (document polycopié n°9) ?

2) Selon Max Weber, quels sont les trois ordres hiérarchiques sur lesquels ont peut situer les individus ? (document polycopié n°10) 3) Situez approximativement les personnages suivants dans chacun des trois ordres (document polycopié n°10 :

Un ouvrier chômeur de longue durée (A), un chef d’entreprise autodidacte (B), un aristocrate ruiné (C), un PDG d’une grande entreprise multinationale (D), Zinedine Zidane (E), une infirmière (F), un ouvrier ayant gagné à euromillions (G), Jean-Marc Thibault (ancien cheminot, secrétaire général de la CGT) (H).

4) Expliquez la phrase soulignée. (document polycopié n°10)

5)

Qu’est-ce différencie l’analyse de la stratification sociale de Max Weber de celle de Karl Marx ? Répondez dans le tableau suivant : (document polycopié n°9 et 10))

Analyse marxiste Analyse wébérienne

Type d’analyse (réaliste ou nominaliste) ?

Nécessité de la conscience de classe pour définir une classe ?

Vocabulaire pour désigner les groupes hiérarchisés dans l’univers économique ? Hérédité sociale (forte ou faible) ? Critères utilisés pour représenter la stratification sociale ?

(7)

Marx ?

Question sur la vidéo : « La sociologie est un sport de combat ».

1) Qu’est-ce qui rapproche le travail de Pierre Bourdieu de la théorie de Marx ? 2) Qu’est-ce qui le distingue de celui-ci et le rapprocherait de la théorie de Weber ?

3) Expliquez aujourd’hui quel est le facteur déterminant de la reproduction sociale d’après Pierre Bourdieu.

Document polycopié n°11

Espace des positions sociales et styles de vie

L’espace social est construit de telle manière que les agents ou les groupes y sont distribués en fonction de leur position dans les distributions statistiques selon les deux principes de différenciation, qui, dans les sociétés les plus avancées, comme les Etats-Unis et le Japon, ou la France, sont sans nul doute les plus efficients : le capital économique et culturel. Il s’ensuit que les agents ont d’autant plus en commun qu’ils sont plus proches dans ces deux dimensions et d’autant moins qu’ils sont plus éloignés. Les distances spatiales sur le papier équivalent à des distances sociales. Plus précisément, comme l’exprime le diagramme de la Distinction dans lequel j’ai essayé de représenter l’espace social, les agents sont distribués dans la première dimension [verticale] selon le volume global du capital qu’ils possèdent sous ses différentes espèces et dans la deuxième dimension [horizontale] selon la structure de leur capital.

Pierre Bourdieu, Raisons pratique. Sur la théorie de l’action, Editions du Seuil, Paris, 1994.

1) L’un des deux axes du diagramme peut être qualifié de hiérarchique, mais non le second. Pourquoi ? 2) Les groupes de non-salariés sont figurés verticalement ? Pour quelle raison ?

3) Quelle est la position des professions libérales par rapport aux deux axes ?

4) Expliquez la phrase soulignée. « Les distances spatiales sur le papier représentent des différences sociales ».

Document polycopié n°12 Lien entre position dans l’espace social et pratiques culturelles

Le modèle théorique exposé dans La distinction (Bourdieu, 1979) revêt une double dimension. Dans sa première dimension, il soutient l’idée que les goûts et les pratiques culturelles, et, plus largement, l’ensemble des éléments caractéristiques du style de vie de l’acteur, sont le produit de son habitus1, c’est-à-dire de l’ensemble des dispositions, des schèmes de perception et d’action incorporés au cours de la socialisation primaire et qui reflètent les caractéristiques sociales de son environnement d’origine (Bourdieu, 1980). (…)

La seconde dimension du modèle de la distinction renvoie au concept de légitimité culturelle. L’espace des positions occupées dans la structure sociale et l’espace des préférences esthétiques2 sont, selon cette approche, liés l’un à l’autre par un principe d’homologie3 structurale : l’identité sociale du sujet de goût tient au moins autant à l’adhésion positive aux préférences de son milieu, pour laquelle il est en quelque sorte programmé par ses dispositions, qu’au dégoût exprimé pour les préférences attribuées aux autres groupes sociaux (Bourdieu, 1979, p. 64-65).

Philippe Coulangeon, « Classes sociales, pratiques culturelles et styles de vie. Le modèle de la distinction est-il (vraiment) obsolète ? » in Sociologie et sociétés, 2004.

1. Voir aussi document polycopié n°13 pour mieux comprendre ce concept.

2. Préférences esthétiques : préférences et goûts en matière culturelle (définition de ce qui est beau ou pas).

3. Homologie : à tel point dans le premier espace, par homologie, on peut attribuer un point dans l’autre espace.

Document polycopié n°13 Le concept d’habitus

Pierre Bourdieu – Les jugements de goût sont à la fois quelque chose de très superficiel et de très profond à travers lesquels les gens révèlent ce que j’appelle un habitus. C’est un grand mot pour dire quelque chose que je crois très complexe, c’est-à-dire une espèce de petite machine génératrice qui engendre des foules de réponses à des foules de situations – des réponses qui apparemment n’ont aucun lien entre elles et qui, du point de vue du sociologue, en ont un, parce que le sociologue reconstruit cette petite machine à partir de laquelle les gens se prononcent. Ce qui fait que la sociologie enseigne que, dans ces jugements naïfs, imprudents, ils livrent beaucoup d’eux-mêmes.

Pascale Casanova – (…) On a à tel point intégré des contraintes sociales qu’on les prend pour des éléments de liberté et c’est ça que vous avez un peu expliqué pour l’habitus.

Pierre Bourdieu – L’habitus est générateur de liberté, c’est-à-dire que, à partir de l’habitus, vous pouvez improviser, mais dans certaines limites, vous avez une marge formidable d’improvisation.

Pierre Bourdieu, Si le monde social m’est supportable, c’est que je peux m’indigner. Entretien avec Antoine Spire, L’aube Poche essai, 2004.

1) De quoi dépendent les goûts et les pratiques culturelles d’un individu d’après Bourdieu ? Concentrez-vous sur le premier paragraphe du document polycopié n°12.

2) Pourquoi, d’après Pierre Bourdieu (document 13), les jugements de goût sont à la fois quelque chose de très superficiel et de très profond ?

3) Les individus agissent-ils consciemment lorsqu’ils adoptent telle ou telle pratique culturelle ? (document 13) 4) Pierre Bourdieu considérait-il que l’individu n’a aucune marge de liberté (document polycopié n°13) ?

5) Pourquoi peut-on parler d’habitus de classe ? Concentrez-vous sur le deuxième paragraphe du document polycopié n°12 et faîtes le lien avec votre réponse à la question 4) du document polycopié n°11.

(8)

Document polycopié n°14 Les habitus de classe selon Pierre Bourdieu

Un tel espace homogène n'admet finalement que des rapports à la culture légitime dominante très simples : un rapport aisé et détendu du côté des dominants qui ont bénéficié d'une socialisation culturelle précoce, une bonne volonté culturelle et une tension hypercorrective1 du côté des petit-bourgeois qui croient en la légitimité culturelle mais n'ont pas bénéficié des mêmes conditions d'accès précoces à cette culture, et une honte ou une indignité culturelle permanente chez les dominés qui reconnaissent la légitimité de cette culture tout en ayant des pratiques et des goûts totalement opposés. Aisance, tension, indignité, voilà le lexique conceptuel de base de la théorie de la légitimité culturelle dont le fondement explicatif repose sur un invariant : tout le monde a foi en la culture légitime dominante ; et une variation : tout le monde n'a pas le même degré de maîtrise des codes culturels légitimes dominants.

Bernard Lahire, La culture des individus, dissonance culturelle et distinction de soi, La Découverte 2005.

1. L'hypercorrection, phénomène caractéristique du parler petit-bourgeois, révèle, dans une société donnée, l'estime ou la valeur qu'ils attribuent à certaines règles de langage. Une manifestation courante de l'hypercorrection se trouve dans les liaisons erronées (non justifiées par l'orthographe). Par exemple, lorsque la phrase il va être midi est prononcée (« il va-t-être midi »), le locuteur révèle une volonté de faire les liaisons à chaque fois qu'il le faut, à tel point qu'il en fait même quand l'orthographe ne le justifie pas.

Document polycopié n°14 bis

"Face à l'"œuvre", trois attitudes fréquentes. Un familier de l'art contemporain disposant des outils culturels adéquats pourra admirer le "dispositif". Un profane dépossédé de ces ressources se révoltera contre une "supercherie", se dira qu'il peut en faire autant, maudira tous les artistes et éprouvera un sentiment d'infériorité sociale. Entre les deux, le visiteur imprégné de "bonne volonté culturelle" se convaincra qu'il y a là une "démarche", une "intention", quelque chose de supérieur qu'il convient d'apprécier - acquiescement soumis qui signe son appartenance aux classes moyennes cultivées"

Lepage, Monde diplomatique, mai 2009.

1) Essayez de caractériser l’habitus de classe de la classe dominante, de la classe moyenne et des classes populaires. Retrouvez dans le texte sur l’art contemporain des illustrations de chacun de ces habitus.

Document polycopié n°15 Rôle de l’école dans la légitimation des pratiques culturelles légitimes

C'est parce que certains produits culturels et certaines activités culturelles disposent de puissants moyens d'imposition de leur légitimité (l'École étant centrale puisqu'elle est la seule, par l'obligation scolaire et son système d'évaluation-sanction des produits de son inculcation, à disposer d'un public captif, alors que l'ensemble des autres institutions - bibliothèques, musées, médias culturels, éditeurs culturels, etc. - essaie de déployer des stratégies en vue de captiver le public) que celle-ci peut être reconnue largement, y compris par une partie de ceux qui ne parviennent pas à former les goûts et les habitudes qui leur permettraient d'être en règle avec elle. C'est dans ces cas, et seulement dans ces cas, que des phénomènes de honte ou de culpabilité culturelle peuvent apparaître, signalant le décalage entre ce que l'on juge important (dispositions à croire) et ce que l'on est disposé à faire en réalité (dispositions à agir). C'est alors un sentiment d'indignité ou de petitesse qui naît : « Je ne vaux pas grand-chose », « Je suis bête », « Je suis ignorant

», « Je suis inculte », « Je n'aime pas la grande musique », etc.

La question de la légitimité culturelle, et plus précisément de la croyance en la légitimité culturelle d'un bien ou d'une pratique, est indissociable de ce que l'on pourrait appeler le degré de désirabilité collective entretenu à son égard. Ce qui marque l'écart entre une simple différence sociale et une inégalité sociale d'accès à toute une série de biens, pratiques, institutions, etc., c'est bien le fait que l'on a affaire, dans le second cas de figure, à des objets qui sont définis collectivement et de manière assez large comme hautement désirables. Si l'on ne parle généralement pas de l'inégalité sociale devant la mécanique, le tricot ou le travail ménager, c'est parce que ces pratiques (compétences, savoirs ou savoir-faire), dont on peut objectivement constater la distribution différentielle dans le monde social, sont assez globalement perçues comme des pratiques spécialisées (plutôt que générales) et secondaires (plutôt que primordiales et nobles). Il n'y a donc inégalité que parce qu'il y a forte désirabilité collectivement entretenue.

Bernard Lahire, La culture des individus, dissonance culturelle et distinction de soi, La Découverte 2005.

1) Essayez de définir simplement ce qu’est une pratique culturelle légitime à partir du deuxième paragraphe du document.

2) Pourquoi peut-on parler d’inégalités face à la culture entre classes sociales et non pas de simples différences de pratiques culturelles ?

3) Pourquoi, lorsque l’on étudie les pratiques culturelles, peut-on parler de violence symbolique subie par les classes populaires ? 4) Quelle est l’explication principale du fait que certaines pratiques soient plus valorisées que d’autres dans notre société ? Document polycopié n°16 Fonction sociale de la culture dominante

Cette sociologie [celle de Pierre Bourdieu] entend saisir la distribution inégale des œuvres, des compétences culturelles et des pratiques. C’est une sociologie des inégalités culturelles et des fonctions sociales de la culture dominante et, en tout premier lieu, celle de la distinction culturelle. Il y a, en effet, un profit de distinction à se démarquer du « vulgaire » (dans les deux sens du terme : le « commun » et le « grossier »), profit qui s’accompagne d’ « un profit de légitimité, profit par excellence, consistant dans le fait de se sentir justifié d’exister (comme on existe), d’être comme il faut (être) ». (…)

Le service de légitimation rendu par la culture à tous les dominants culturellement (c'est-à-dire à ceux qui maîtrisent plus ou moins tout ou partie des formes culturelles historiquement dominantes) est, dans le même temps et indissociablement, un service moral rendu aux individus qui sont, de près ou de loin, liés à cette culture, et qui se sentent ainsi justifiés d'exister tels qu'ils existent, c'est-à- dire justifiés d'exister différemment des autres. Si, dans nos sociétés différenciées et hiérarchisées, exister c'est être, se sentir différent (rare, unique, singulier, élu, etc.), alors la culture aujourd’hui (comme la religion hier) est un puissant moyen de construire cette différence.

Bernard Lahire, La culture des individus, dissonance culturelle et distinction de soi, La Découverte 2005.

1) Pourquoi Pierre Bourdieu a intitulé son ouvrage sur l’étude de la genèse du jugement de goût « La Distinction » ?

2) Pourquoi peut-on dire que la culture a une fonction de légitimation de la hiérarchie économique et de la hiérarchie du pouvoir dans notre société ?

(9)

Document polycopié n°17

: les données ci-dessous sont tirées d’une enquête réalisée en 2008.

Usage quotidien de l’internet

Regardent la télévision tous les jours ou presque

Regardent Arte au moins une fois par semaine

Sont allés au cinéma au cours

des 12

derniers mois

Ont lu plus de 20 livres au cours

des 12

derniers mois

Fréquentati on régulière des lieux culturels (cinéma, concerts, musées, théâtre) au cours des 12 derniers mois

Sont allés 3 fois ou plus au théâtre au cours

des 12

derniers mois

Fréquentati

on des

musées au moins une

fois au

cours des 12 derniers mois

Ont pratiqué

une ou

plusieurs activités musicales au cours

des 12

derniers mois

Agriculteurs exploitants

70 82 31 53

9 6 2 17 6

Artisans, commerçants, chefs d’entreprise de + de

10 salariés 19 12 5 30 18

Cadres et professions

intellectuelles supérieures 82 69 42 81 30 25 17 59 30

Professions intermédiaires 68 81 35 79 18 19 8 38 21

Employés 57 90 27 62 13 9 3 22 16

Ouvriers 59 91 26 56 9 5 1 15 13

Les pratiques culturelles des français à l’ère numérique, Ministère de la culture et de la communication, La Découverte, 2009.

1) Faites une phrase avec la donnée soulignée.

2) Montrez que les pratiques culturelles semblent effectivement corrélées à la position dans l’espace social de chacune des catégories (vous pourrez comparer les cadres et les ouvriers).

3) D’après ce tableau, les pratiques culturelles des cadres paraissent-elles homogènes ? Illustrez par des exemples pertinents.

Document polycopié n°18 CSP et profils culturels (PCS personne interviewée, %) Explication de la méthodologie employée par Bernard Lahire

Bernard Lahire a réalisé une enquête par questionnaire concernant différents domaines culturels (exemples : musique, cinéma, télévision, lecture, sorties au théâtre et au musée…). A partir des réponses des enquêtés, il les a classés en différents profils culturels que vous avez dans le tableau.

Consonants légitime et assimilés : l’individu a des goûts légitimes dans tous les domaines.

Dissonants tendance légitime : l’individu a des goûts légitimes dans certains domaines et peu légitimes dans d’autres, mais les domaines où ses goûts sont légitimes sont plus nombreux.

Dissonants et assimilés : l’individu a autant de goûts légitimes que peu légitimes.

CSP et profils culturels (PCS personne interviewée, %) Consonants

peu légitimes et assimilés

Dissonants

tendance PL Dissonants et

assimilés Dissonants

tendance L Consonants L

et assimilés Autres Total

Agriculteurs 20,8 20,8 54,7 3,8 0 0 100

Patrons de

l’ind. Et du commerce

14,9 14,9 64,4 4 1 1 100

Cadres sup. et

prof. Libérales 0 1,6 74,3 11,5 12 0,5 100

Cadres moyens 3,7 3,7 79 8,6 4,9 0 100

Employés 18,3 12,6 60,9 4,3 2,3 1,7 100

Ouvriers qualifiés et contremaîtres

24,6 13 58,5 2,1 0,3 1,6 100

Ouvriers spécialisés et manœuvres et pers. de service

26,7 21,8 47 1,9 0,4 2,3 100

Bernard Lahire, La culture des individus, dissonance culturelle et distinction de soi, La Découverte 2005.

1) Faîtes une phrase avec chacune des données en gras.

2) Les profils les plus fréquents sont-ils des profils consonants ou dissonants ?

3) En quoi votre réponse précédente pourrait être interprétée comme une faiblesse de la théorie de Pierre Bourdieu ?

4) Montrez cependant à partir du tableau que ces statistiques n’invalident pas totalement la théorie de Pierre Bourdieu ? Vous pourrez entre autres utiliser votre réponse à la question 1).

Références

Documents relatifs

Relativement les plus pauvres sont plus loin de la moyenne que les riches mais attention le 10% des + riches et des plus pauvres ne sont pas pris en compte or il y a peu d’écarts

Objectifs : comprendre que l’on produit principalement en combinant deux « facteurs » de production principaux, le travail et le capital (technique et

Marc raconte, (...) que ses sorties ont changé depuis la rencontre de Catherine qui l'a ouvert sur des univers culturels légitimes qu'il ne connaissait pas : « je crois que

Cependant, les élèves de 15 ans ont vu en France leurs performances en culture mathématique diminuer de 14 points entre PISA 2003 (511 points) et PISA 2009 (497 points), ce qui a

De leur côté, les mainteneurs d’ordre ont pour politique d’augmenter les coûts pour les délinquants de la manière la plus économique possible pour la société : il faut

Dans un pays où l'on ne plaisante pas avec l'égalité des sexes, l'étude a consterné les éducateurs. "Nous avons découvert que nous avions des préjugés sur la manière

7- Comparez, à l’aide de calculs de votre choix, le solde public dans la zone euro et aux Etats- Unis (document 2). 8- Que peut – on

→ Selon la conception « réaliste » de Marx, les classes sociales sont des groupes sociaux qui existent objectivement à partir des rapports de production et d’échange.