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Chez le même éditeur. La Vie privée des Hommes

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Academic year: 2022

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Chez le même éditeur

La Vie privée des Hommes

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V i e e t a c t i v i t é s d e s h o m m e s

d a n s l ' A n t i q u i t é

Texte de

GUY/RACHET

Illustrations de

JACQUES POIRIER

HACHEITE

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Les premières maisons

Quittons nos villes d'Europe occidentale, avec leurs bâti- ments de pierre, de brique, de béton ou de verre, et enfon- çons-nous dans les terres des pays de l'est et du sud de la Méditerranée. Ici, finis les archi- tectes, les maçons, les charpen- tiers et les zingueurs ; finis les bulldozers, les grues, les béton- neuses. Nous sommes dans un monde traditionnel, dans un monde où se perpétuent depuis l'Antiquité les mêmes techni- ques de construction.

Aujourd'hui encore, au sud de l'Irak (la Mésopotamie antique), certaines demeures sont faites de roseaux. Près de Bagdad, le long du Tigre et, plus loin, dans d'immenses régions marécageu- ses où vit une importante popu- lation, s'étendent de véritables villages construits ainsi.

Sur l'illustration de gauche, le photographe a saisi les habitants d'un de ces villages au moment où ils édifiaient une hutte. Vous pouvez voir qu'elle est entière- ment constituée de tiges de roseaux étroitement unies à l'aide de liens végétaux. Les

Les premières cabanes préhistori- ques sont très simples : les huttes, carrées ou circulaires, sont faites de branches liées ; des feuillages ou des peaux de bêtes les recouvrent.

Puis on se dit qu'une base en pierre, en particulier dans les régions humides, empêcherait le bas des parois en matières végétales de pourrir trop rapidement.

En certaines régions du Proche- Orient, on songe ensuite à ajouter un couloir couvert, de manière à mieux isoler la salle où l'on se tient pour vivre et dormir.

@ Hachette, Paris 1981 ISBN 2.01.006038.5

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hommes de la famille, secondés par des voisins, remplacent architectes et entrepreneurs. Le roseau est le seul matériau dont on puisse disposer dans cette région dépourvue de pierre.

Aussi les gens du pays ont-ils mis toute leur ingéniosité et leur habileté à l'utiliser pour faire ces maisons qui dureront plusieurs années. Elles sont restées sensi- blement les mêmes depuis plus de cinq mille ans, comme en témoignent les représentations qu'en ont sculptées, dans la pierre ou la terre cuite, les Sumériens et les Assyriens. Ainsi cette hutte élevée au xxe siècle nous ramène-t-elle en pleine époque sumérienne et sans doute encore plus en arrière, tout comme cette femme photographiée à droite. C'est aujourd'hui, dans un village irakien semblable, et près d'une hutte identique, qu'elle prépare le repas de la famille : directe- ment dans un fourneau en terre !

C'est en Grèce, vers 2000 av. J.-C., qu'on commence à édifier des demeu- res rectangulaires ; souvenir de la hutte ronde, le fond est en abside. Les murs sont faits d'argile.

A l'intérieur, cette demeure a déjà des cloisons en bois et en terre. Il faudra attendre le Moyen Age pour qu'on invente la cheminée *, on -se contentait alors d'un trou dans le toit.

La pluie, qui s'infiltre entre les briques, finit par les désagréger lente- ment. Pour éviter cet inconvénient, on a conçu des toits en pente avec des avancées. Les murs sont ainsi à l'abri.

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La maison à cour intérieure

Ce patio appartient à une maison assez modeste de la région de Cadiz, dans le sud de l'Espagne (à gauche). Si vous faites une comparaison avec la reconstitution de la maison de la page ci-contre, vous noterez de nombreuses ressemblances : ainsi, la porte arrondie, l'escalier de pierre, le sol pavé...

Quittons l'Orient et rendons- nous maintenant à l'autre extré- mité de la Méditerranée, en Espagne. Si vous allez vous promener dans les villes du sud de ce pays, vous remarquerez la forme originale des maisons anciennes. Généralement, en Europe, les pièces sont alignées, les principales d'entre elles en façade, un ou plusieurs couloirs les unissant parfois ; dans les demeures espagnoles, bien au contraire, elles sont disposées autour d'une cour, souvent pavée, agrémentée de verdure et d'un bassin, quelquefois pour- vue d'une colonnade. C'est le cœur de la maison, le patio. La vie familiale, entièrement axée sur lui, est par conséquent tournée vers l'intérieur.

Les musulmans, venus d'Afri- que du Nord, ont occupé pen- dant plus de sept siècles cette partie méridionale de l'Espagne, l'Andalousie. (Ce nom, associé aux musulmans d'Espagne, vient pourtant d'un peuple ger- manique, les Vandales, qui ont occupé la région à la fin de l'Antiquité et l'ont nommée Vandalusia.) C'est donc des Arabes que les Andalous ont hérité cette architecture si parti- culière. Car en Afrique du Nord les maisons opulentes étaient toutes pareillement pourvues de cours et de jardins intérieurs.

Cette conception architecturale s'accordait parfaitement avec les règles de vie de la famille musulmane, selon lesquelles les femmes et les enfants doivent

vivre retirés tout au fond de la demeure, loin des regards des étrangers. Mais les Arabes avaient eux- mêmes emprunté aux Romains ce type de demeure, que vous connaissez peut-être grâce aux fouilles de Pompéi et d'Hercula- num. Quant aux Romains, ils ne l'avaient pas inventé davantage.

C'est des Étrusques qu'ils avaient reçu la salle à atrium, très semblable au patio. Et l'on peut remonter encore plus en arrière : jusqu'à Ur, en Sumer, et jusqu'à Mohenjo-Dâro, dans la vallée de l'Indus, pour retrouver les premiers exemples de cours intérieures : aux environs des

derniers siècles du Ille millé-

naire ! Une invention qui allait connaître un grand avenir.

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Vous pouvez voir ci-dessus une maison sumérienne à cour intérieure.

Elle a pu être restituée grâce aux trouvailles faites à Ur. A l'étage, les chambres s'ouvrent sur cette cour que surplombe tout autour un balcon en bois soutenu par des colonnes, en bois elles aussi. On y accède par un escalier intérieur en brique, dont on aperçoit l'amorce. Le sol du patio et des salles du rez-de-chaussée est revêtu de briques ; au centre de la cour, celles-ci sont percées pour laisser s'écouler l'eau de pluie. On entrait dans la demeure par la porte de gauche ; c'est là que se tenait le portier qui recevait les hôtes et les aidait à se laver les pieds avec de l'eau tirée d'un vase placé à proximité ; elle était ensuite évacuée par des tuyaux de terre cuite en correspondance avec un égout central. Au sous-sol sont enterrés les défunts de la famille. Ils restaient ainsi à proximité des vivants qui pouvaient facilement leur faire leurs offrandes.

Ci-contre : la même maison, vue de l'extérieur.

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Une demeure au bord du Nil

Bien sûr, cette magnifique demeure égyptienne n'est pas l'habitation d'un pauvre. Son propriétaire est un riche fonctionnaire ou un noble de la cour du pharaon. Pour faciliter votre découverte, nous avons rendu en couleur les parties occupées par le maître et, en noir, les communs.

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La maison est entourée de hauts murs de brique ou de terre, recouverts d'un crépi, comme on en met encore aujourd'hui sur les murs de nos habitations.

On accède au jardin par une porte monumentale. Les Égyptiens aimaient par dessus tout les jardins. Ils y

plantaient sycomores et figuiers, saules et tamaris, perséas et grenadiers, ifs et acacias, ainsi que toutes sortes de palmiers. Ils y cultivaient aussi des fleurs et de la vigne. Tout parc offrait en outre au moins un pavillon où les maîtres venaient prendre le frais et parfois leurs repas, et un bassin, souvent assez vaste

pour qu'on puisse s'y promener en barque et s'y baigner.

Derrière et de part et d'autre de la maison principale, s'ouvrent les quar- tiers domestiques, avec les bâtiments d'exploitation agricole, les silos à blé, le puits...

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Des huttes et des palais

Voici, à gauche, la reconstitution d'une maison de paysans dans la campagne. Ce n'est qu'une sorte d'abri avec un toit en matières végétales, soutenu par deux gros troncs d'arbre. Quelle différence avec la maison du haut fonctionnaire représentée page précédente ! Vous la voyez « démon- tée » à droite. Les colonnes de support du toit prennent un caractère ornemen- tal. Les pièces sont nombreuses, sou- vent grandes et hautes de plafond.

Celles de l'étage donnent sur les terrasses où l'on dormait pendant la saison chaude, comme on le fait encore couramment en Orient.

Ci-contre, et de gauche à droite, quelques chapiteaux de colonnes typi- ques de l'art égyptien : chapiteaux hathorien (il porte une représentation de la déesse Hathor), palmiforme (en forme de feuille de palmier), papyri- forme (inspiré de la tige de papyrus), campaniforme et, enfin, composite Vous avez pu le voir dans la

reconstitution de la page précé- dente, la maison égyptienne était bien différente de celle des Sumériens (page 9). Dans la vallée du Nil, on ne connaît pas la cour intérieure, qui représente un monde fermé sur lui-même.

C'est que les Égyptiens aiment les arbres et les jardins, dans lesquels, s'ils sont riches, ils passent le plus clair de leur temps de loisir. Cette concep- tion, qui illustre bien la liberté dont jouissent les femmes dans l'Égypte antique, n'a pas survé- cu au christianisme des premiers siècles et à l'invasion arabe.

Alors que Woolley, le fouil- leur de la ville d'Ur, remarquait qu'il lui avait suffi d'observer les maisons de Bagdad et de Basso-

rah pour reconstituer celles de la cité sumérienne, il n'en va pas de même pour l'Égypte : la maison des Égyptiens modernes diffère totalement de celle de leurs ancêtres. Les habitations de l'époque pharaonique nous sont connues surtout par les représentations, peintures ou petits modèles en terre cuite, qui recréent un monde en miniature.

Les riches Égyptiens faisaient bâtir de préférence leurs demeu- res à l'écart des agglomérations ; ils y vivaient pour l'essentiel en économie fermée. Leurs champs fournissaient le blé, à moins qu'il ne leur fût donné par les temples ou le domaine royal. On élevait des bestiaux, des oies et des canards. L'oie était même une bête familière qui allait

librement dans la demeure, tout comme le chien, le chat ou le singe. Un puits fournissait en abondance l'eau nécessaire aux besoins du nombreux personnel du domaine. Bien plus tard, les Romains vivront pareillement de leurs seules ressources, en

« autarcie », dans leurs vastes propriétés appelées latifundia.

Les Égyptiens aimaient les jardins, c'est pourquoi ils cons- truisaient des colonnes à l'image des plantes. On en trouve en abondance dans leurs temples, bien entendu, mais aussi dans les demeures privées. Même les ouvriers qui travaillaient aux tombeaux royaux de Thèbes disposaient d'une salle commu- ne dans laquelle des colonnes soutenaient le toit.

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1 : entrée principale ; 2 : porte latérale.; 3 : grande salle de réception à colonnes ; 4 : chambres et couloirs au fond de la maison ; 5 : escalier d'accès à l'étage ; 6 : salle à portique ; 7 : chambre haute des maîtres ; 8 : terrasse sur laquelle on dispose des lits en été ; 9 : bouches de ventilation aménagées dans le toit.

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Vie et activités

des hommes dans l'Antiquité

Dans les maisons, sur les places des marchés, à l'armée ou à bord des navires, dans les champs ou sur les routes...

Un archéologue et un illustrateur se promènent en toute liberté à travers l'Antiquité.

D'innombrables détails concrétisent leur expédition : le déroulement d'un banquet en Égypte, la façon de marquer

les amphores de vin chez les Grecs, la structure exacte d'un bouclier romain, la construction d'une arche en pierre,

le transport d'un obélisque...

Un voyage étonnant où le présent se conjugue avec le passé.

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