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France : 27 F - Etranger : 29 F. adresser les abonnements à: LETTRES MODERNES 73, rue du Cardinal-Lemoine, Paris (5 C.C.P. PARIS

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Texte intégral

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sont publiées par les éditions LETTRES MODERNES, sous la direction de M. J. MINARD.

Cet instrument de travail se présente sous l'aspect de fascicules indé- pendants (d'un nombre variable de pages). Chacune de ses livraisons périodiques n'étant consacrée qu'à un seul sujet, ARCHIVES permet des classements de la plus grande souplesse. Le lecteur y trouvera : tantôt un article de fond (état présent d'une question, etc.) ou des études originales d'histoire littéraire ; tantôt des bibliographies critiques ou des comptes rendus concernant un même sujet ; tantôt une recension critique des publications récentes sur une question ; tantôt des traduc- tions ou des reproductions d'articles difficilement accessibles ; tantôt enfin des combinaisons de ces diverses formules.

Les opinions émises dans ces études n'engagent que leurs auteurs.

Dans toute correspondance, joindre un timbre pour la réponse.

ABONNEMENT : souscription à 30 cahiers regroupés en livraisons d'un ou de plusieurs cahiers.

France : 25 F - Etranger : 27 F SOUSCRIPTION SÉLECTIVE :

Domaine français et littérature générale ; Domaine anglo-saxon et littérature générale :

France : 27 F - Etranger : 29 F SPÉCIMEN au prix marqué seulement CATALOGUE ET NOUVEAUTÉS SUR DEMANDE

adresser les abonnements à:

LETTRES MODERNES 73, rue du Cardinal-Lemoine, Paris (5

C.C.P. PARIS 10671.19

Tous droits réservés pour tous pays — Printed in France.

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ARCHIVES DES LETTRES MODERNES

1967 (3) (IV) n° 76 230-233

Alexandre MAUROCORDATO Maître de conférences à la Faculté des Lettres de Nantes

Ainsi va le monde

étude sur la structure d'une

« comedy of manners »

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AVERTISSEMENT

Les numéros de pages entre parenthèses renvoient au texte anglais de l'édition bilingue Aubier de The Way of the World, introduction et notes par A. DIGEON.

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"I'gad, I understand nothing of the matter ; I'm in a maze yet, like a dog in a dancing-school."

(Petulant, Acte V)

L

A critique contemporaine s'oriente, on le sait, de plus en plus, vers les études de structure. Qu'on veuille déterminer, chez un auteur, le rapport entre certains

rythmes d'inspiration et certaines formes d'expression ou,

plus simplement, mesurer l'économie interne d'une œuvre,

n'importe. Nous sommes parvenus au stade où l'on ne peut

plus se contenter, dans le prolongement des recherches de

base indispensables, de jugements descriptifs ou d'appré-

ciations linéaires. Une inversion de la démarche créatrice

s'impose. Tout ouvrage de l'esprit est une construction. Cette

construction nous invite à saisir, dans l'espace et le temps

où elle se développe, les lois mécaniques qui la régissent, le

système de relativité auquel elle obéit. A défaut d'une vision

pluridimensionnelle, la critique ne peut remplir sa mission la

plus vitale qui est de prendre conscience globalement des

phénomènes de la littérature. Espace, temps, relativité, voilà

des mots bien lourds à invoquer au sujet d'une pièce aussi

frivole et charmante qu'Ainsi va le monde (The Way of the

World) 1 jouée par un après-midi de mars 1700 à Lincoln's

Inn !

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Et pourtant, parce qu'elle est une « comedy of manners » 2 à la fois merveilleuse et ratée, qui marque l'apogée d'une époque et d'un genre, la pièce de William Congreve (1670-1729) mérite qu'on y applique les instruments les plus perfec- tionnés de la critique. Il s'agit, par-delà les défauts d'une horlogerie plus brillante qu'exacte, d'isoler les ressorts et les rouages qui l'animent, le principe mystérieux qui en fait, malgré tout, un chef-d'œuvre. Tâche difficile, car le méca- nisme est complexe, les rubis distribués apparemment au hasard.

Aussi bien la première impression qu'on éprouve devant Ainsi va le monde est-elle décevante. Le lecteur, à plus forte raison le spectateur, ne se retrouve qu'avec peine dans le fouillis, le dédale d'une comédie qui ne remplit aucune des exigences de la pièce « bien faite ». On y chercherait en vain l'exposition ingénieuse et méthodique qui, par un biais quel- conque, nous fournit tous les éléments nécessaires à la com- préhension du spectacle, le crescendo d'une action qui se propage, comme celle de Tartuffe, par cercles concentriques, jusqu'à l'apparition au troisième acte du héros, et nous entraîne, de coup de théâtre en coup de théâtre, à la crise finale. Encore la pièce de Congreve partage-t-elle avec Tar- tuffe le douteux privilège d'un double dénouement, le pre- mier naturel et dans l'ordre des choses, le second artificiel et destiné à sauvegarder les intérêts d'une certaine morale.

Cette carence de l'action n'est-elle pas imputable à une disposition défectueuse de l'intrigue 3 ? Car l'intrigue présente, à n'en point douter, un caractère oblique, fantasque, discon- tinu qui explique, dans une certaine mesure, qu'une pièce si bien reçue par la postérité, passe si mal la rampe. « Il faut renoncer — écrit Digeon — à [en] donner autre chose qu'un schéma général » ; et, de fait, l'image qu'il nous trace de l'intrigue est très différente de celle que proposent les

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auteurs de manuels, ou encore, avec quelques fioritures, D. Protopopesco, dans sa thèse sur Congreve 5 On a le sen- timent qu'ils n'ont pas lu tout à fait la même pièce. Mais écoutons Digeon :

Mirabell, jeune homme du monde, aime la coquette Millamant, et l'on devine assez tôt qu'elle l'aime aussi. Mais ils ne pourront s'épouser qu'après avoir triomphé de plusieurs adversaires. La principale est Mme Marwood. Aimant secrètement Mirabell, qui refuse de s'en apercevoir, elle est en même temps la maîtresse de Fainall et conspire avec lui pour frustrer Millamant de sa fortune que détient sa tante Lady Wishfort. Cette Lady Wishfort est une beauté sur le retour, et voudrait utiliser les quelques attraits qui lui restent. Mirabell, pour se concilier ses bonnes grâces, ayant fait semblant de l'aimer, a été démasqué par Mme Marwood. Lady Wishfort refuse dès lors de le voir et décide que sa nièce Millamant devra, sous peine de perdre sa fortune, épouser son neveu, le gentilhomme campagnard Sir Wilfull Witwoud. Mirabell, pour détourner ce coup, imagine la plus compliquée des machinations : son valet Waitwell préalablement marié avec la servante Foible (pour qu'un second mariage éventuel soit nul) va se déguiser en gentilhomme. Devenu Sir Rowland, agréé par l'inflammable Lady Wishfort, il contractera avec elle un mariage absurde : et la crainte du scandale la mettra ensuite au pouvoir de Mirabell ; il sera facile alors de la faire consentir au mariage de sa nièce.

Comment l'astucieuse Mme Marwood découvre la ruse, comment l'odieux Fainall resserre peu à peu ses rêts autour des person- nages, comment sa femme, ancienne maîtresse de Mirabell, aide celui-ci et se libère grâce à lui ; comment Mirabell finit par triompher, par confondre l'imposteur Fainall et par épouser Millamant, autant d'événements qui [...]

Bon résumé, oui, sans doute. Mais rend-il compte de la complexité des liens légitimes et illégitimes que l'auteur a tissés autour des personnages et qu'éclaire partiellement notre tableau ?

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vous adressera régulièrement ses catalogues de NOUVEAUTÉS sur simple demande de votre part

archives des lettres modernes

« archives anglo-américaines »

sous presse :

10. MAUROCORDATO, A., Congreve : Ainsi va le monde — étude sur la structure d'une

« comedy of manners ».

à paraître :

BLONDEL, Jacques, William Blake — émerveillement et profanation.

DUBU, Jacques, « ... là se rassembleront les vautours » : Essai sur la signification et les sources de La Puissance et la Gloire de Graham Greene.

NORDON, Pierre, Le Dossier Robinson Crusoé,

édition • commission • librairie

73, rue du Cardinal • Lemoine, PARIS - 5 — C.C.P. : PARIS 10671-19 — TÉL. : 033-46-09 Mars 1967

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Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement

sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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Références

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