DONNÉES DE MORPHOLOGIE RADIOLOGIQUE
DU TUBE DIGESTIF D’APIS MELLIFICA
ET DE BOMBUS TERRESTRIS
I. -
ÉTUDE COMPARÉE
DU TRANSITJanine PAIN, J.
LACOMBEStation de Recherches sur l’Abeille et les Insectes
sociaux,
9/ - Hures-sur- Yvette Institut national de la Rechercheagrortorniqve
SOMMAIRE
Les auteurs se proposcnt de
préciser
lamorphologie radiologique
du tubedigestif
de l’ouvrièred’A!is
et de Bombus terrestris.Dans les conditions des
expériences, après absorption
de miel additionné de sulfate debaryum
crémeux, les butineusesd’Apis
ont un transitradiologique
d’environ 8heures,
celles de Borrtbus terrestrisd’environ 3 heures.
Le transit est un peu moinslong
dans les deuxplis
du ventricule chez le Bourdon que chez l’Abeille.Pour les deux
espèces,
les transitsqui
durent 12 heurescorrespondent
à un ralentissement<l ui
peut
s’expliquer
en fonction des données de SCIIREINER.Les auteurs discutent les différentes méthodes utilisées
jusqu’ici
pour la détermination de<temps de transit. Ces temps sont
plus longs lorsqu’ils
sont obtenus parradiographie.
INTRODUCTION
Un certain nombre d’auteurs ont utilisé la
technique radiographique
pour étu- dier le transit intestinal des insectes. Cettetechnique
n’est donc pas nouvelle. Chez lesinsectes,
autres quel’Abeille,
nous ne citerons quequelques
travaux. NiL.!LsFN(
1943
)
aexpérimenté
avecTettigonia (Locusta) viridissima,
CHAUVIN( 1 g 4 6)
avecSchistocerca
gregaria
etGryllulxcs doneesticus,
I,!Gny(r 955 )
avec le Ver àsoie,
I)AVEYet TREHERNE
( 19 6 3 )
avecPerifilalsela americana,
Ross!,!R(rg6r)
avec la larve duHanneton rhinocéros
(cité
parMnRTO J n, 19 6 5 ,
p.191 ).
Plus récemment KovooR(i 9 6 7
)
aappliqué
cettetechnique
à un termitesupérieur :
.1,Iicrocerotermes edentatus.Notre but a été d’étudier le transit alimentaire
d’A!is rrtellifica
et de le comparer à celui d’un autrehyménoptère
social : Bombus terrestris.I)ifférentes méthodes ont été
employées jusqu’ici
chezl’Abeille ;
ce sont : l’uti-lisation de
colorants, pratiquée
par différents auteurs oul’emploi, plus récent,
d’unélément radioactif
(travail
deSeHREraT!R).
Nous n’avons trouvéqu’un
auteurqui
ait
employé
laradiographie
chez l’Abeille.Nous avons donc
jugé
intéressant dereprendre
cettetechnique.
Avant
d’exposer
notretravail,
nous avons voulu résumer l’ensemble des résul- tats obtenus par les trois méthodes.i. llléthode des colorations
HuNKEl.ER
(ig25)
a effectué lespremières
mesures dutemps
deséjour
des ali-ments dans le tube
digestif
de l’Abeille. SClfRE1XER( y 52
p.27 8)
fait état de sesrésultats,
selon lui difficiles àinterpréter.
Nous les citonscependant
pour mémoire.Ht·axm.
H
x a alimenté de
petits
groupes ou depetites
colonies d’abeilles avec de l’eau sucrée àlaquelle
il aajouté
différentsproduits :
bleutrypan, poudre
decharbon, amidon, pollen,
sang, crème. Letemps
deséjour
dans lejabot
oscille selonlui entre 5 heures et 5
jours.
Quelques
annéesplus tard,
WHiTi!-comj3 et BV1LSOX( 1920 )
furent amenés àpré-
ciser les
temps
de transit dupollen
enanalysant
les différentesphases mécaniques
etphysiques
de ladigestion
desgrains.
Les ouvrières étaient nourries de
pollen
de courgeaprès
coloration intense au rougemagenta.
Cepollen
était ensuitemélangé
à unsirop
de sucre coloré faiblementpar le violet de
gentiane.
A intervallesréguliers,
les abeilles étaientprélevées,
anes-thésiées, puis disséquées.
- 10 minutes
après l’ingestion,
WHITECOMB et WII,SON trouvèrent dupollen
en abondance dans le
jabot ;
il était rassemblé autour de l’ouverture de la valve pro-ventriculaire,
- 3o minutes
après,
lepollen
était presquetoujours
dans laportion
antérieuredu ventricule alors que
pratiquement
lesirop
était resté dans lejabot,
- i heure
après,
la massepollinique
se trouvait au milieu duventricule,
- i h 3o
après,
elle s’étaitdéplacée
vers la fin du ventricule ou bien elle était située à l’entrée de l’intestin antérieur.- Au bout de 2
heures,
lepollen
était localisé dans l’intestin antérieur oujuste
au début du rectum. Les
grains,
à cestade,
étaient presque vides. Il n’en restait que lesenveloppes.
Un
conclusion,
lepollen
ne resterait pasplus
de 20 minutes dans lejabot.
Les auteurs
comptent
unepériode
de i à 3 heures pour le passage de la massepollinique
à travers le ventricule.Pnm.r,o!r et KIRKOR
( I o 44 )
étudièrent aussi la vitesse de cheminement des ali- ments. Pour cela les ouvrièresreçurent quelques gouttes
de miel ou desirop
de sucreà 50p. 100colorées au bleu de
méthylène
ou additionnées d’encre de chine. Par dissec- tionpuis localisation
descolorants,
ilsindiquèrent
pour lejabot,
une durée de passage de 4o minutes à 2 heures pour lesirop
de sucre et de 3 heures pour le miel. Pour leventricule,
elle est de r4à 24 heures pour lesirop
et de 17 à4 f3
heures pour lemiel ;
Le
sirop
de sucrepénètre
au bout de 35 minutes à 2heures,
le miel au bout dei heure dans l’intestin antérieur. Dans le
rectum,
lesirop
de sucre arrive au bout dei à 8 heures et le miel au bout de 3heures. Ils en concluent
qu’il
n’existe pas de diffé-rence très
marquée
entre les deuxaliments sucrés,
dans la durée du transit.L’addition de
pollen
ausirop
ou au miel donne les résultats suivants : la durée deséjour
dans lejabot
est de 3 heures etquelquefois
24heures ;
dans leventricule,
de4
8
à 192 heures. I,es alimentsatteignent
l’intestingrêle
au bout de4 8
heures et même11
6
heures,
le rectum au bout de 9heures,
116 heures etjusqu’à
192 heures.Ainsi,
laprésence
dupollen
dans le miel ou lesirop
diminue la vitesse du transit.Ils
indiquent,
deplus,
quelorsque
les abeilles sont alimentées normalementaprès ingestion
de nourriturecolorée,
letemps
de transit n’estpratiquement
pas modifié.J
ORDAN (ig66)
a utilisé du miel coloré avec dugraphite. Après
8 heures dejeûne,
ce
mélange
est offert à des ouvrières de mêmeâge, réparties
par groupes de 30 dans 3cages et mises à l’étuve à 3
températures
différentes :z8°, 25 °
et35 °. Après
laprise
de
nourriture,
l’auteurprélève
toutes les 2heures,
2 abeilles par cages. Elles sontplongées
dans une solution dediaphanol ( 1 ) qui
éclaircit lestéguments.
Au boutd’environ 14
jours,
onpeut
observerl’emplacement
de la nourriture colorée.L’auteur
constate que le transit est
plus
lent aux bassestempératures qu’aux températures
élevées.
2
.
ÈiT1filoi
à’ifn élévvtszatmarqué
SCHRE1
:-BER
(rg52)
s’estattachée préciser
le transit de la nourritureliquide
etsolide en fonction des conditions extérieures :
luminosité, température, âge
des ou-vrières et concentration de la nourriture
liquide.
’Chaque
ouvrière était alimentéeséparément
au moyen d’unepipette graduée
contenant 15 mm3 de nourriture radioactive. I,a nourriture était
composée
d’eausucrée
( 2
foismolaire) marquée
au Soufre 35, àlaquelle
étaitajouté
dupollen
derayon
préalablement
noirci avec du noir de fumée. Pourchaque abeille, l’auteur
mesurait dans le rectum le nombre
d’impulsions
et lecomparaît
à celui que donne la nourriture dedépart.
Il notait aussi laposition
dupollen
dans les différentesparties
du tube
digestif.
Juste
avantl’ingestion,
l’abeille étaitpressée
doucement sur l’abdomen defaçon
à ce que le contenu du
jabot
soitexpulse.
Après l’absorption
de lanourriture,
les ouvrières étaient toutes maintenues iso- lées. Il utilisait environ 5 ouvrières partemps
de transit. Lestemps
de transits étu- diés étaient les suivants : 1, 2, 3, 4,6, 8,
10 , 14,i8,
24 heures.Nous
indiquons
lesprincipaux
résultats obtenus :en ce
qui
concerne la nourritureliquide,
letemps
de transit est influencé parl’énergie dépensée
selon que les abeilles sont laissées dans l’obscurité ouexposées
àla lumière.
Ainsi,
à 20°, pour des butineuses à peuprès
du mêmeâge,
lejabot
se videen 2 ou 8 heures et le rectum devient radioactif en
partie ( 13
-p.100 )
au bout de2 ou 4 heures selon que les abeilles sont
exposées
à la lumière ouplongées
dansl’obscurité.
L’âge
desinsectes,
latempérature
ainsi que la concentration de la nourri- tureagissent
sur le transit.En outre,
letemps
de passage est conditionné par leschangements
de volume duventricule, lesquels dépendent
del’âge
des abeilles etnon de l’état de
replétion
du tubedigestif.
(’) Dioxyde de chlore en solution acétique
Un ce
qui
concerne la nourrituresolide,
letemps
de transit n’est pas influencé par les conditions d’éclairement.Après
sonabsorption,
lepollen
ne reste paslong- temps
dans lejabot :
moins de iheure,
chez les butineuses et les nourrices. A35 0 ,
chez cesdernières,
lepollen
atteintplus rapidement
le rectumqu’à
20°.Selon
ScHxEmER,
les deuxnourritures, liquide
etsolide,
sont conduites indé-pendamment
l’une de l’autre dans le ventricule et à des vitesses différentes.Le
contenu intestinalliquide
arrive avant lespollens
dans l’intestin antérieur.3
.
Technique radiologique
J.
LANGER fut lepremier
àradiographier
le corps d’une abeille.Il ne nous a pas été
possible
d’obtenir sapublication
de 1930 HimeJl 7,or de7zz1(i i i i l g
enschirm
citée parJ ORDAX ( 19 66).
Nous avons pu nous procurer celle de193
6
dont voici le résumé :Les ouvrières absorbent un
produit
opaque, lecitobaryum
additionné de mielHuide,
dans lesproportions
suivantes : ipartie
pour 5 et i pour 10-mélange parfois
dilué d’un peu d’eau.
LANGER
put
voir sur lesradiographies
lejabot
ainsi que la valve stomodéale.Il
signala
surtoutl’importance
des ombres chez des ouvrièresisolées à
à 6 heures etig heures à 23 heures
après l’ingestion.
I)ans un essai où il laissa les ouvrières se nourrir
pendant
3 à 4 heures sur la nourriture opaque, il lui futimpossible
depréciser quelles
étaient lesparties
du tubedigestif qui
étaientremplies.
I
4ANGER a
radiographié
un groupe d’abeilles en train de sucer du miel addi tionné dequelques gouttes
de l’horotrast. I)ans ce cas, il notal’emplacement
del’cesophage,
dujabot
et de la valve stomodéale.Nous
expliquerons plus
loinpourquoi
il n’est paspossible qu’il
ait vu la valvestomodéale.
L’auteur
avaitpensé poursuivre
son travail pour localiser exactement leproduit
opaque mais n’a pu réaliser ce
projet.
Notre but est maintenant de
présenter
des clichésradiographiques
valables per- mettant de définir lamorphologie radiologique
du tubedigestif
des ouvrièresd’.4pis melli fica.
I)e
plus,
il nous semblequ’on
nedispose jusqu’à présent
d’aucune donnée sur le transitradiologique
des ouvrières de Bombtts Leyrestyis.C’est
pourquoi
nous avonsentrepris
de comparer les deux insectes de cepoint
de vue
et essayé
depréciser
lestemps
de transitsradiologiques
à travers les différentesparties
deleur
tubedigestif.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
. i
Technique radiologique
Nous avons utilisé pour nos
expériences un appareil générateur
de rayons Xportatif
courammentemployé
en médecine humaine.Cet
appareil classique
contient le transformateur haute tension,)e transformateur dechauffage
et le tube dans la même cuve il huile doublée de
plomb.
Ces
dis » ositi1Jns,
ainsi que l’utilisation d’un tube XX il anode àpuits
en font une unité il pro- tectionintégrale
contre la haute tension et le rayonnement X. En effet, les rayons X ne sortent que par une fenêtreappropriée ( I iii
contient un cône dedépression
en matièreplasticlue
pour éviter unefiltration par une couche trop
épaisse
d’huile.Nous avons modifié cet
appareil
defaçon
àpouvoir
utiliser différentes tensions aux bornes du tube, donc il obtenir un rayonnementplus
ou moinslrénétrant.
La tension
appliquée
au tube est alorsréglée
par un auto-transformateur àprises,
branché surle
primaire
du transformateur hautetension,
solution couramment utilisée dans lesgénérateurs plus puissants,
enradiodiagnostic
chez l’Homme.Nous avons choisi pour nos
expériences
une tension de 20kilovolts max.Le débit du tube est
réglé
par un rhéostat monté en série sur leprimaire
du transformateur dechauffage.
Compte
tenu de lacharge
pouvant êtresupportée
par ce tube depetites
dimensions, nous avons choisi un débit de iomilliampères.
La distance
foyer-film
atoujours
été de t8 cm. Le temps de pose de 10secondes.Nous avons utilisé les films dentaires
« 1 >ériapical
2u (Kodak) qui
nous permettent d’avoir un dcntble dechaque radiographie.
Par mesure de
précaution,
nous avonsporté pendant
nosexpériences
unpetit
dosimètre inté-grateur, utilisé dans les services
hospitaliers
<leradiodiagnostic.
Cetappareil gradué
enmillirüntgens
n’a
jamais
décelé pour nous d’irradiation.2
0
l’a h ni q ue biologique
Nous avons choisi une nourriture facilement consommable et
appétitive
constituée de miel d’acacia additionné degélobarine
dans lesproportions suivantes : 3 parties
de miel pour i degélo-
barine
(sulfate
debaryum
crémeux).Nous avons observé le transit chez des ouvrières butineuses d’.4Ji,ç
mellijim
et de l3ortzbns terrestris, à latempérature
du laboratoire(z2°
![ 0 ).
rlprès
des essaispréliminaires
enjuin,
lesexpériences
ont été réalisées de la fin août ;, la fin octubre 1967.Les insectes,
;hüs
ou Hombus sontcapturés
simultanément dans la même zone debutinage,
leplus
souvent dans unchamp
de dahlias nains.Groupés
par t5 il zoindividus,
ilsreçoivent
à leurarrivée au laboratoire du candi et de l’eati. Les essais avec la nourriture opaque commencent le lendemain ou le surlendemain de leur capture, selon le, transits. A ce moment-ta, les insectes sont isolés et soumis à une diète totale
pendant
r heure ,;o 2 2 heures. Nous n’avons pasdépassé
cettedurée d’inanition car
au-deta.
les insectes s’affaiblissent et ne se trouventplus
dans de bonnes condi-t ions
physiologiques.
Les butineuses
reçoivent
unequantité
connuc de nourriture opaque : 0,02ml pour unetbeille,
0102
, o,o4 inl pour un l!oîiïbus parce
qu’i)s
sont un peuplus
gros.Quelques
minutesaprès l’ingestion
et pour tes transits deplus
<le i minutes les insectesreçoivent
du candi et de l’eau. ,.Notre temps
d’exposition
aux rayons X ne pouvant descendre en dessous de to secondes, nousne
pouvions
obtenir de bonnesradiographies
en immobilisant par différentsprocédés
une ouvrièred’abcille à l’état normal. C’est
pourquoi,
pourchaque temps
detransit,
nous avons endormi la buti- 1.neuse
d’Apis
ou de Rorttbu.r. L’ouvrièreradiographiée
ne servantqu’une
fois pour un temps de transit donné, nous avons dûopérer
un minimum de 6répétitions,
Il estimpossible
d’utitiserplusieurs
foisde suite un même insecte, la narcose modifiant la vitesse de transit. ’
Nous avons choisi les temps de transits suivants cn minutes :
q uetques-unes, pui,
tg à zm mi -nutes, en heures : 1 ; I,!30 ; -, ; 5 ; 6 ; 8 ; 12 et 24heure;.
Sachant (pie les abeilles ne
défèquent
pas encaptivité,
nous avons été amenés il délinir leur transit intestinald’après
le temps mis par leproduit
opaque pourparvenir
au rectumaprès.
son.ingestion.
four les bourdons, bienqu’ils puissent déféquer
encaptivité,
nous avons défini leur transit de la mêmefaçon.
RÉSULTATS
A. - Chez
Apis
mellificaLa
photographie
n° i(planche i)
met en évidence laposition
des différentesparties
du tubedigestif
d’une ouvrière d’abeille. Nous avonsdistingué
dans le ventri-cule 2 stades : le 1er
pli partant
duproventricuie jusqu’à
la courbure et le 2epli qui
se relève en forme de croissant sur le
jabot (voir
la radio icorrespondante,
mêmeplanche).
On
aperçoit également
l’intestin antérieur dont l’enroulement est assez difficile àinterpréter
sur lesradiographies,
cequi
ne nous a paspermis d’y
définir de stades.Il en est de même chez l’Homme où les différentes
portions
de l’intestingrêle
sontégalement
très difficiles à dissocierradiologiquement.
Nous avons pu
interpréter 6 7 radiographies.
Le tableau ireprésente
pourchaque temps
de transitl’emplacement
de la nourriture opaque dans les différentesportions
du tube
digestif, emplacement
noté de lafaçon
suivante : 1° bonneopacifica-
tion
(.) ;
2° moyenneopacification (o) ; 3 ° opacification
faible( A ) ; !e opacification
nulle
( ).
Dès les 15
premières minutes,
nous constatons que lesœsophages,
lesjabots
ainsi que les
premiers
et deuxièmesplis
du ventricule sontremplis
de la bouillie opaque.L’opacification
est bonne surtout dans lesjabots. Elle
est moyenne dans laplupart
des 2plis
du ventricule. Elle est nulle dans les intestins antérieurs et les rec-tums.
- 20 à Io minutes
après,
la situation est presque la même.Quelques jabots présentent
uneopacification
moyenne.L’opacification
devient bonne pour les 2plis
du ventricule.
- i heure
après
laprise
de la nourritureopacifiée,
lesœsophages
sont videspour les uns ou
présentent
uneopacification
moyenne pour les autres.Les jabots
sont encore
pleins
ainsi que lespremiers
et deuxièmesplis
du ventricule. Les intestins antérieurs et les rectums sonttoujours
vides.- i h 30
après,
lesoesophages
sont vides pour laplupart.
Lesjabots
sont videspour les uns ou
présentent
uneopacification
moyenne pour les autres. La situation est la même queprécédemment
pour les 2plis
duventricule,
les intestins antérieurs et les rectums.- !
partir
de 3heures,
tous lesoesophages
sont vides et aussi presque tous lesjabots.
On trouve de lagélobarine
en bonne et moyenneopacification
dans les pre- miersplis
du ventricule et en bonneopacification
dans les deuxièmesplis
du ventri-cule.
Il arrive dans certains cas que les intestins antérieurs et les rectums renferment de la
gélobarine.
- !
partir
de 4 heures etjusqu’à
6heures,
tous lesoesophages
etpratiquement
tous les
jabots
sont vides. Lespremiers plis
du ventriculeprésentent
surtout une opa- cification moyenne. I,es deuxièmesplis
du ventricule sontpleins
et en bonneopacifi-
cation. Les intestins antérieurs ainsi que les rectums, à
quelques exceptions près, présentent
uneopacification
nulle.Au bout de 8
heures,
tous lescesophages
et lesjabots
sont vides. Lespremiers plis
du ventricule commencent à sevider,
les deuxièmesplis
restentpleins
et enbonne
opacification.
Les intestins antérieurs et les rectums contiennent dumélange
opaque en bonne et moyenne
opacification.
- Pour les transits de 12
heures,
nous avons observéqu’on
trouve encore dela nourrriture de contraste en bonne et moyenne
opacification
dans lesjabots
et lespremiers plis
du ventricule.Cependant, déjà
àpartir
de 3heures,
nous venons d’indi- quer que lesjabots
sontpratiquement
tous vides et que lespremiers plis
du ventriculecommencent à se vider.
Or,
ces insectes ont reçu du miel additionné degélobarine
lesoir à
partir
de 21 h 30. Ils ont étéradiographiés
le lendemain matin. Ils sont donc restés enpartie
à l’obscurité.- 24 heures
après,
tous lesoesophages,
lesjabots
et lespremiers plis
du ventri-cule sont vides. Les 2e
plis
sont encorepleins. Presque
tous les intestins antérieurs ainsi que les rectumscontiennent
de lagélobarine,
surtout en bonneopacification.
Il
ne semble pasqu’il
y ait eu un ralentissement de transit. Il estprobable qu’après
12heures le transit de la nourriture a
repris
un coursnormal,
les abeilles bénéficiantencore de 12 heures de lumière
(planche 2 ).
D’après
cesobservations,
le transitradiologique
del’Abeille,
c’est-à-dire celui que l’onpeut apprécier
sur un cliché sansdisséquer
l’ouvrière est d’environ 8 heures pour la butineuse.Cependant,
dès 3heures,
dansquelques
cas, onpeut
noterl’appa-
rition de
gélobarine
dans le rectum.Pour
interpréter
sans erreur lesradiographies,
nous avonsdisséqué
les troisquarts
des insectes. Dans ce cas, le transitphysiologique
établi par la dissection estplus rapide.
Onpeut voir,
seulement chezquelques insectes,
dans le rectum des traces blanchâtres degélobarine
àpartir
de io, i5 et 3o minutes. Apartir
de i heure etau-delà,
les insectesprésentent
souvent des traînées peumarquées
degélobarine
nonvisibles
radiologiquement.
B. - Chez Bombus terrestris
Les
figures ( 1 - 2 - 3 )
tendent àexpliquer
le cheminement de la nourriture opaque dans les différentesparties
du tubedigestif.
Comme chezl’Abeille,
nous avons distin-gué
2plis
dans le ventricule. Lepremier pli
est illustré sur lesfigures
i et 2. Il corres-pond
à laradiographie
2(planche 3 ).
Il estplus long
que celui du ventricule de l’Abeille. Sadisposition
estégalement
différente. Le deuxièmepli apparaît
sur lafigure
3. Il forme une boucle à la fin dupremier pli.
Ilcorrespond
à laradiographie
5(planche 3 ).
Il estplus
court que le deuxièmepli
du ventricule de l’Abeille. Ces divi- sions en stades sont évidemmentarbitraires
mais ellescorrespondent
auxétapes
observées sur les clichés
radiologiques. L’intestin antérieur, beaucoup plus long
que celui del’Abeille,
forme deuxboucles,
l’une derrière le deuxièmepli
du ventricule et l’autre laplus
distale devant lepremier pli
du ventricule. Comme pourl’Abeille,
il nenous a pas été
possible d’y
définir de stades.Nous avons
interprété 6 5 radiographies.
Le tableau 2représente,
pourchaque temps
detransit, l’emplacement
de la nourriture opaque noté enbonne,
moyenne et faibleopacification
ainsiqu’en opacification
nulle.Dès les 15
premières minutes,
nous constatons que lesoesophages,
lesjabots
ainsi que les
premiers plis
du ventricule sontremplis
dumélange
nutritif opaque.L’opacification
est bonne surtout dans lesjabots.
Elle est nulle dans les deuxièmesplis
duventricule,
les intestins antérieurs et les rectums.- 20 à 40 minutes
après,
la situation est presque la même bien quequelques oesophages
se vident et quequelques jabots présentent
uneopacification
moyenne.I,’opacification
devient bonne pour lespremiers plis
du ventricule. Les deuxièmesplis
du ventricule commencent à seremplir
chezquelques
insectesseulement,
lesautres
présentant
uneopacification
nulle.- i heure
après
laprise
de miel à lagélobarine,
pour les uns lesoesophages
sontETAPES DU
DEROULEMENT
DU TUBE DIGESTIF DE « BOMBUS TERRESTRIS »vides,
pour lesautres,
ilsprésentent
uneopacification
moyenne.Quant
auxjabots,
ils sont
pleins
etprésentent
presque tous uneopacification
moyenne. Demême,
lespremiers plis
du ventricule sontpleins
et en bonneopacification.
Les deuxièmesplis
du ventricule sont vides pour les uns ou
présentent
une bonneopacification
pour les autres.Les
intestins antérieurs et les rectums sonttoujours
vides.- i h 30
après,
la situation est la même pour lesoesophages,
lesjabots
et lespremiers plis
du ventricule. Les deuxièmesplis
du ventricule contiennent presque tous de lagélobarine.
Dans les intestins antérieurs et dans les rectums lagélobarine apparaît
dans certains cas, enopacification
moyenne.- Au bout de 3
heures,
presque tous lesaesoph 3 ges
sont vides. Lesjabots
commencent à se vider. Les
premiers
et deuxièmesplis
du ventricule sontpleins
eten bonne
opacification
ainsi que les intestins antérieurs. Les rectums sont presque touspleins
enopacification
moyenne.- A
partir
de 4 heures etjusqu’à
6heures, pratiquement
tous lesoesophages
sont vides. Les
jabots
se videntégalement
pour unegrande partie
d’entre eux. Lespremiers plis
du ventricule commencent àprésenter
uneopacification
moyenne etquelquefois
uneopacification
nulle. Les deuxièmesplis
duventricule,
les intestins antérieurs et les rectums sontpleins
surtout en bonneopacification.
Le transit
paraissant plus rapide,
nous n’avons pasfait,
comme chezl’Abeille,
lestransits de 8 heures.
Pour les transits de 12
heures,
nous avons fait la même observation que chezApis.
Dans lesoesophages,
lesjabots
et lespremiers plis
duventricule,
la nourriture opaqueséjourne plus longtemps
que dans ces mêmesparties
du tubedigestif
observéesavant 12heures. Comme les
abeilles,
les insectes avaient reçu du miel additionné degélobarine
le soir et avaient étéradiographiés
le lendemain matin.A 24
heures,
tous lesoesophages,
lesjabots
etpratiquement
tous lespremiers plis
du ventricule sont vides. Les deuxièmes
plis
commencent à se vider. Laplupart présentent
uneopacification
nulle. Tous les intestins antérieurs et tous les rectums contiennent de lagélobarine
surtout en bonneopacification (planche 3 ).
Nous constatons que le transit
radiologique
du Bourdon est d’environ 3 heures mais àpartir
de i h 30, dansquelques
cas, nous avons notél’apparition
degélobarine
dans le rectum.
Comme pour les butineuses
d’Abeilles,
nous avonsdisséqué
laplupart
des insectes.Le transit
physiologique
établi par la dissection estplus rapide
que celui établi par lesradiographies.
Eneffet,
onaperçoit,
chezquelques individus,
dans leur rectum, des traces blanchâtres degélobarine
àpartir
de 30 minutes. Entre i heure et i h 30, les insectesprésentent plus
souvent des marques assezlégères
deproduit
opaque non visiblesradiologiquement.
DISCUSSION
En ce
qui
concernel’Abeille,
notre travail nepeut
êtrecomparé qu’à
ceux deYmr,r,oT et de KIRKOR
( 1944 ),
deJ ORDAN ( 19 66) qui
utilisèrent le même aliment que nous, ainsiqu’à
celui de LANGER( 193 6) qui employa
la mêmetechnique.
Si l’on met à
part
les résultats deHUNKELER,
les autres auteurs ont étudié le transit dupollen mélangé
à de l’eau sucrée(W HITECOMB
etW WSOV , Scax!m!xR).
Leurs travaux sont d’ailleurs
plus complets
que ceuxqui
vont nous servir de compa- raison.Selon PAILLOT et
KiRKOR,
letemps
deséjour
est de 3 heures dans lejabot.
Selon nous, il serait un peu
plus
court(voir
tabl.i) -
àpartir
de i h 30 sur l’ensemble desjabots examinés, quelques-uns
sont vides et les autresprésentent
uneopacifica-
tion moyenne.
Ces différences
pourraient provenir
desquantités
de nourriture absorbéequi
nesont certainement pas les mêmes. Malheureusement elles n’ont pas été mentionnées dans le travail de PAILLOT et KIRKOR. Ils n’ont pas
davantage précisé
si les insectesavaient
jeûné
comme c’est le cas dans nosexpériences.
Or le
jeûne
exerce une influence sur la durée du transit. UVAROV( 194 8) signale
que chez des .’;chistocerca
gregariti
àjeûn
le passage de la nourriture est très ralenti :«
after
.3 ozc4 da-!,s of
starvatioJl there is still some!;!6.’;!/00!
in themid-gut
andhind-gut
». Nous pensons que dans notre cas, nos insectes n’ont pas étéperturbés
par la durée d’inanition que nous avons choisie(i
h 30 à 2h).
La durée d’inanition de 8 heuresadoptée
parJ ORDAN
est à notre avistrop longue.
Le
temps
deséjour
des alimentsopacifiés
dans le ventricule est trèslong,
17 à4
8
heures pour PAILli)T etKiRS«k,
d’au moins 24 heures pour nous, tout au moins pour les deuxièmesplis
du ventricule. Lespremiers plis
se videntplus rapidement
car
déjà
àpartir
de 20 à 40minutes et surtout àpartir
de iheure, plus
de la moitiéd’entre eux sont en moins bonne
opacification.
Apartir
de 8heures,
certains mêmesont
déjà
vidés.L’arrivée
dans l’intestin antérieur est fixé à iheure,
dans le rectum, à 3heures,
pour les 2auteurs
précédemment
cités. Ces résultats confirment enpartie
nos observa-tions basées sur les dissections. Le transit
radiologique
estplus long.
Il estpossible
que les
exceptions
que nous avons notées àpartir
de 3 heures sur lesradiographies correspondent
au transitphysiologique
établi par la dissectionqui elle, permet
demettre en évidence des traces mêmes
légères
de colorant ou deproduit
opaque.Il en est de même lors de l’utilisation d’éléments
marqués, puisque
selon SCHREI-NER
, la nourriture
liquide
radioactive arrive au rectum au bout de 2 heures(pour
r 3
p. ioo de la
radioactivité)
chez des butineusesd’.Afüs
de mêmeâge, exposées
à lalumière,
à unetempérature
de 20&dquo;.D’autre
part,
nous avonsinterprété
les ombresradiologiques
obtenues par LANGER. I)ès sonabsorption,
leproduit
opaqueremplit
lejabot
et le tout début dudeuxième
pli
duventricule,
que l’auteursignale
comme étantl’emplacement
de lavalve stomodéale. Cela ne nous
paraît
paspossible
car si onpouvait
voir cettevalve,
celle-ci se situerait à la sortie du
jabot,
à droite et non àgauche,
comme l’auteurl’indique.
Uneffet,
chez lesabeilles,
leproventricule
ainsi que le début dupremier pli
du ventricule sont
toujours déportés
vers la droite sur lesclichés,
l’insecte étantpré-
senté sur le
ventre,
c’est-à-dire en décubitus ventral(ou procubitus).
A 4 h 3o et à 6 h 30, les deux clichés de LANGER montrent comme les nôtres que les 2
plis
du ventricule sontpleins
et que les intestins antérieurs et les rectums nesont pas visibles
radiologiquement.
Ces données confirment notre travail à savoir que l’arrivée de la nourriture dans le rectum n’est visible
radiologiquement qu’après
6 h 3o au moins.A 23
heures,
selon LANGER la nourriture n’est pas encore parvenuejusqu’au
rectum.
Un ce
qui
concerne Bombnsterrestris,
nous manquons de données mais nouspouvons comparer son transit à celui de l’Abeille. Dans ce cas et
malgré
des variationsindividuelles,
le transitradiologique
de Bombus teryestyis seraitplus rapide que
celui<Î’.
4
fiis mellifices (voir
les tabl. i et2 ).
Les
jabots
commencent à se vider àpartir
de 3 heures. Ce processus est un peuplus rapide
chez les abeilles mais cela est dû auxquantités
de nourriture absorbées.Elles ont
toujours
été de 0,02 ml pour une abeille. Elle nepeut
en consommerguère
plus.
Les butineuses de Bombus à cause de leur taille en ont reçu soit la même quan-tité,
soit 0,03 ou o,04 ml.Sur ce tableau 2, à
partir
de 3heures,
lespoints figurant
laprésence
degélo-
barine dans les
jabots correspondent
àl’absorption
de o,03 ml ou 0,04 ml de mielopacifié.
Le
temps
deséjour
de la nourriture opaque est de moins de 24 heures pour les .deuxièmesplis
du ventricule. Pour lespremiers plis
nous notonsqu’à partir
de 6 heuresquelques-uns présentent
uneopacification
nulle. Le transit est donc un peu moinslong
dans les deuxplis
duventricule,
chez Bombzas terrestris que chezApis.
L’arrivée
dans l’intestin antérieur et le rectum a lieupratiquement
en mêmetemps,
dès i h 30, dansquelques
cas, mais surtout àpartir
de 3 heures.Comme pour
l’Abeille,
nous pensons que lesexceptions
notées àpartir
de i h 30sur les
radiographies peuvent correspondre
au transitphysiologique
établi par la dissection.Pour les transits de 12
heures,
nous pensonspouvoir
discuter les résultats obtenus chezA Pis
et Bombus en tenantcompte
des observations de SCHREINER. Cet auteurindique
que letemps
de transit de la nourritureliquide
est influencé par l’acti- vité des abeilles.Lorsque
des butineuses sont laissées dansl’obscurité,
leur transitest
plus
lent. C’est cequi
s’estproduit
au cours de nos essais où nous avons laissé involontairement nos insectesApis
et Bombus à l’obscurité.Il faut
signaler
dans ce genred’étude,
l’existence de variations individuellesimportantes qui
rendent difficiles l’obtention d’untemps
de transitrigoureux.
CHAUVIN
( 195 6)
dans son traité sur laphysiologie
de l’insecte écrit « Cette variabilité individuelle se manifestepartout
... Toute étudephysiologique qui
ne considère que des moyennes et ne s’attache pas à suivre lecomportement
individuelrisque
de four-nir des résultats
grossiers,
et diflicilementinterprétables.
»D’ailleurs ces variations sont
également
considérables chez les humains où sou-vent on ne
peut
considérer que des cas individuels.CONCLUSION
S’il est
possible
de comparer entre eux deuxapides,
nous ne pouvonstenir compte
destemps
de transitsignalés
chez d’autres insectes dont lesrégimes
sont partrop
différents.CHAUVIN
( 194 6) comparant
le transit chez leCriquet pélerin
et le Grillon considère que celui-ci est enrapport
avec lalongueur
du tubedigestif.
Il ne semble pas ici quela
longueur
intervienne. Pour despoids comparables,
le tubedigestif
de l’ouvrièred’Apis
estplus
court que celui de l’ouvrière de Bombus. Bien que son enroulement soit aussiplus simple,
la durée du transit chez l’Abeille estplus grande.
l!InxGOi,D
( 1050 )
a d’ailleurs montré encomparant
entre eux différents herbi-vores, omnivores et
carnivores, qu’il n’y
avait pas derapport
entre lalongueur
de leurtube
digestif
et la durée du transit. Il en serait de même chez leshumains,
si l’onexcepte
les caspathologiques.
La différence observée entre nos deux insectes est due en
partie
à cequ’en capti-
vité les abeilles ne
peuvent déféquer,
alors que les Bombrsspeuvent
lefaire,
surtoutaprès
24heures.D’autre
part,
nous avonsremarqué
que le tractusdigestif
des 1)oJJi bi<sparaissait
moins
chargé
enpollen
que celui des butineusesd’A!is.
Commel’explique
B.>BILEY(
1954
)
pour Bombus hortorum et B.sylvavum
lacapacité
de filtration de leur proven- tricule est très faible. Ces deuxespèces digèrent
desquantités
relativement faibles depollen
encomparaison
de ce quepeut
absorber l’Abeille. Il estprobable qu’il
en estde même chez Bombus terrestris et que ce processus se
répercute
sur les transits.D’après
ladiscussion,
ilapparaît
quechaque technique employée (colorants, produit marqué, radiologie)
a sesindications,
sesavantages
et ses inconvénients.La
radiologie permet
sans tuer l’animal de localiser sur lesradiographies
d’unefaçon
très
précise
la situation de la nourriture opaqueingérée
par l’insecte. Deplus,
ellemontre
l’emplacement
et la forme exacts dechaque partie
du tractusdigestif.
Cette note est avant tout un travail de
morphologie radiologique.
Elle nous ser-vira de base pour une étude de
physiologie radiologique comparée
des deuxespèces.
l f .C(ll l
’
our jmblicatÙm
l’Il avrilr 9 68.
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos remerciements à Monsieur Pierre I3ErttvtoV’r, agent
technique
au Labo-ratoire de
Bures, qui
nous a fourni trèsrégulièrement
le matérielbiologique.
SUMMARY
R:X»10t.LL(lJ<’AJ. BIORI’IIOLOCICAL DA’CA CLLN<’iIRNIN<j THE 1)1(;];S’rIVL TR,BCT ()I! « APIS BIELLIFICA » AND « AOM13US TERRH;STKIS »
I. - COMI’ARATIVE STUDY OF TRANSIT PERIODS
The authors determine the
morphology
of thedigestive
tract of the worker- -Ipis
and Bombusterrestris under
X-ray.
In the
experimental conditions,
afterabsorbing honey
to which bariumsulphate
cream hasbeen
added, Apis foragers
have aradiological
transitperiod
of about 8 hours and Bombus terre.strisforagers
of about 3hours. The transitperiod
is a little shorter in the two folds of the vehtriculus of the bumble-bee than in thehoney-bee.
In both
species,
if aperiod
of ra hours occurs, theslowing-down
can beexptained
as a functionOf SCHREINER’S data.
The authors discuss the various methods so far used for