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Oser l’autre

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

OSER L’AUTRE Climats, violences et vulnérabilités scolaires en

questions.

Bordeaux 4, 5 et 6 juin 2014

Ce colloque international est initié sous l’impulsion de chercheurs français et étrangers de l’AISLF (Association Internationale des Sociologues de Langue Française) venant de créer un nouveau groupe de travail en son sein (GT 11 : « sociologie des violences scolaires », 2012).

Soutenu par l’ESPE d’Aquitaine et le laboratoire LACES (EA n°4140) des Universités Bordeaux Segalen et Bordeaux IV, il interroge les problématiques complexes liées aux violences à l’école autour desquelles le climat (effet-établissement, constitution des classes, relations à l’Autre, enquête de victimation, évaluation des politiques publiques…) et vulnérabilités scolaires (difficultés, handicaps, fragilités, stigmatisations) sont, entre autres, autant de facteurs, voire de révélateurs, des tensions et de « l’efficacité » d’une école française obligatoire jusqu’à 16 ans.

L’appel à contribution est ouvert à tous les chercheurs liés au tissu éducatif et sensibilisés à la thématique du bien-être, bien-vivre et bien-devenir des élèves, des enseignants (et autres personnels de l’Education) qui interagissent dans des contextes/climats disparates et avec des individus forcément singuliers car différents. Il s’agira d’éclairer ces phénomènes par des recherches classiques ou plus originales et/ou de proposer des pistes propices à l’amélioration du mieux-vivre ensemble et de la réussite scolaire.

La complexité et l’aspect multifactoriel des violences scolaires comme fait social favorisent l’approche systémique et les regards croisés de chercheurs venant de divers horizons géographiques et scientifiques en sciences humaines et sociales. De fait les recherches, expériences et propositions pédagogiques sont les bienvenues pour mieux appréhender les besoins de publics spécifiques et en situation parfois de vulnérabilité.

Outre les actes du colloque, les publications sélectionnées paraîtront dans un ouvrage scientifique et aussi dans une revue internationale reconnue en Sciences Humaines et Sociales.

Mots-clés :

- violences et climats scolaires, - vulnérabilités scolaires, - dynamiques interactionnelles, - décrochage scolaire,

- situation d’apprentissage, - pratiques sociales scolaires, - situation de handicap.

(2)

- Ben Chaabane Zhaïra, MCF, ISSEP – Ksar Said, Tunisie - Blaya Catherine,

PR, Université Nice Sophia Antipolis, France - Brougères Gilles,

PR, Université Paris 13, France - Carlier Ghislain,

PR, Université catholique de Louvain, Belgique - Debarbieux Éric,

PR, Délégué Ministériel, France - Elloumi Ali,

MCF-HDR, Université de Sfax, Tunisie - Etxebeste Otegi Joseba,

PR, Université du Pays Basque

Euskal Herriko Unibertsitatea ; Espagne - Ferréol Gilles,

PR, Université de Franche-Comté, France

- Gendron Martin,

PR, UQAR - Campus de Lévis, Canada - Joing-Maroye Isabelle,

MCF, Université de Lille 2, France - Mabilon-Bonfils Béatrice,

PR, Université de Cergy-Pontoise, France - Moignard Benjamin,

MCF, Université de Paris Est – Créteil, France - Parlebas Pierre,

PR. Émérite, Université Paris Descartes, France - Plaisance Éric,

PR. Emérite, Université Paris Descartes, France - Vannereau Jean

MCF, Université Bordeaux IV-ESPE, France - Zaffran Joël,

PR, Université Bordeaux Segalen, France

Membres des équipes du LACES (EA 4140), Universités Bordeaux Segalen (2) et Montesquieu (4), France : Barbier Sylvie (MCF, ERCEP3), Baudrit Alain (PR, ERCEP3), Bergugnat Laurence (MCF, ERCEP3),

Bruneaud Jean-françois (MCF, ERCEP3), Chopin Marie-Pierre (MCF, ADS), Deyrich Marie-Christine (PR, EADL), Dugas Éric (PR, ERCEP3), Honta Marina (PR, vie sportive), Kohout- Diaz Magdalena (MCF, ERCEP3),

Malet régis (PR, ERCEP3), Montoya Yves (MCF, ERCEP3), Robène Luc (PR, ERCEP3),

Roussel Stéphanie (MCF, EADL), Rubi Stéphanie (MCF, ERCEP3), Sabatier Fabien (MCF, Vie sportive)

- ESPE d’Aquitaine – Université Bordeaux IV - Horsey Camille,

- Boursier Claudia, - Flaud Delphine

- Les responsables du GT 11

« sociologie des violences scolaires », AISLF : - Ben Chaabane Zhaïra,

- Bruneaud Jean-François, - Dugas Éric,

- Gendron Martin, - Montoya Yves.

LACES – Universités Bordeaux Segalen- Bordeaux IV - Malet Régis

Accueil et logistique durant le colloque - Docteurs et doctorants

Equipe ERCEP3 – LACES

- Etudiants du Master « enseignement » ESPE d’Aquitaine

Comité d’organisation

Comité

Scientifique

(3)

Dans une société en pleine mutation, en pleine crise sociale et économique, aux valeurs bousculées, l’institution scolaire n’est pas épargnée : au cœur d’une « anomie ambiante », les enquêtes de l’OCDE (2009) classent la France dans les dernières places (22ème parmi 25 pays recensés) concernant la qualité de vie à l'école ; sur le plan du stress ressenti par les élèves, elle se situe à la seconde place derrière le Japon. De nombreux sociologues de l’éducation (Barrère, Dubet, Duru-bellat, etc.), s’interrogent moins sur l’héritage durkheimien, selon lequel l’école formerait des individus, que sur la pression scolaire produite par le recul d’un « État-décideur » (État- nation) au profit d’un « État-délégateur » (néolibéralisme). Comme souligné très justement par Nathalie Mons (2007), à l’instar des pays dits développés et émergeants, « la décentralisation, l’individualisation de l’enseignement, et le libre choix de l’école » semblent, peu ou prou, être des orientations partagées sur le plan international et la France suit le même chemin.

Un tel contexte crée une atmosphère tendue qui est englobée, voire engluée par une course scolaire (Dubet, 2004 et 2010), véritable compétition classante. L’école est donc sous pression. Dans la mesure où l’institution scolaire n’est pas déconnectée de la société, à ces logiques de compétitions, s’ajoutent des mécanismes de domination sociale, politique, économique et/ou ethno-raciale qui engendrent des inégalités et des discriminations en tous genres qui participent de la construction des violences en milieu scolaire, qu’elles soient réelles ou symboliques. Ce qui génère de multiples violences scolaires (Carra et al., 2011, Debarbieux, 2008), contre les personnes et les biens et des microviolences (Debarbieux, 2006) − tels que l’irrespect, le chahut et le harcèlement − qui augmentent sensiblement. Dans un monde pluriel, où l’homme est pluriel (Lahire, 1998 et 2012), il existe une multiplicité d’initiatives, de décisions, voire de microdécisions, allant du global au local (jusqu’à la particularité de l’école d’un quartier). Certes, mais que faire dès lors qu’interagissent des individus singuliers dans la sphère scolaire ?

« Oser l’autre à l’école, oui ...mais comment ? », pourrait alors se poser comme le fil rouge de la problématique de ce colloque. Car quel que soit le contexte et les individus composant cette microsociété qu’est l’école – lieu de la socialisation secondaire formelle et informelle « par excellence » –, on se frotte à l’Autre par obligation, convenance, envie ou défaut. Or, si le conflit est communément et spontanément associé à une connotation négative, au sens de Simmel, il peut avoir aussi une fonction de rassemblement : il permettrait « à des personnes et des groupes qui sans cela n’auraient rien à faire ensemble d’être amenées à se rassembler » (Simmel, Circé, trad. française, 1992). Si « interaction » rime avec « tension », si violences et micro-violences sont inéluctables dans notre société, l’École unifiée et massifiée, obligatoire jusqu’à 16 ans, regroupe en son sein des élèves qui n’ont ni choisi leurs pairs, ni leurs enseignants…

Ce contexte à l’échelle de l’établissement et plus particulièrement de la classe, génère des tensions, des vulnérabilités, mais aussi des lignes de force et d’espoir, de par ses hétérogénéités visibles et invisibles en interaction (genre, âge, niveau socioculturel, ethniques, religieuses, capacités et compétences…). De même, les situations d’apprentissage, et les évaluations qui les accompagnent, ainsi que les pratiques scolaires proposées peuvent impacter sur les conduites des élèves. Si bien que peuvent se cristalliser des violences scolaires qu’il s’agit d’appréhender et de comprendre pour mieux prévenir et agir.

L’accent sera ici placé sur l’interaction avec des publics à besoins spécifiques (en difficulté, vulnérables…) qui interrogera la diversité des contextes éducationnels, des acteurs et des actions/stratégies mises en œuvre pour prévenir et lutter contre ces violences réelles et symboliques. En guise de synthèse, osons donc l’Autre (avec un « a » majuscule), non pas pour désigner comme au XIXe siècle le Mal, le mépris mais plutôt pour le désigner sous sa forme positive, comme une source de richesse, de se frotter à autrui avec sa singularité, sa différence...

ARGUMENTAIRE

(4)

Cinq demi-journées jalonnées par autant de conférences plénières exposées par des Professeurs spécialistes des questions d’Éducation (par ordre alphabétique) :

- Gilles BROUGERES, Professeur des Universités en Sciences de l’Education – Université Paris 13,

- Éric DEBARBIEUX, Professeur des Universités, Délégué Ministériel pour la prévention et la lutte contre les violences scolaires,

- Gilles FERREOL, Professeur des Universités en sociologie, Université de Franche-Comté,

- Pierre PARLEBAS, Professeur émérite de l’Université Paris Descartes – Sorbonne. Président des CEMEA, - Éric PLAISANCE, Professeur émérite de l’Université Paris Descartes - Cerlis

Deux axes en parallèle sur 5 sessions plénières de conférences sont proposés pour communiquer dont plusieurs sous-thématiques pour chacun des deux axes :

Axe 1 : Contextes éducationnels.

Des enquêtes, travaux et expériences de terrain sur les situations et faits de violences (réelles et/ou symboliques) seront ici privilégiés (par exemple, les études sur la victimation, le décrochage scolaire, l’effet- établissement, le climat de classe, l’inclusion scolaire, etc.). Les situations d’apprentissage (choix, mise en œuvre, la qualité de la construction et de la transmission des connaissances), les pratiques sociales privilégiées à l’école (par exemple, la place du jeu, du sport, …) seront aussi questionnées.

Ce premier axe est en lien étroit, avec le jeu des principaux acteurs de l’École constituant le second axe. Le vocable

« jeu » peut avoir plusieurs acceptions : le jeu en tant que pratique sociale, mais aussi les décisions prises à chaque instant dans la vie quotidienne. Or, être confronté à autrui suppose sans cesse des stratégies, de faire des choix (sur le plan des politiques éducatives internationales, nationales et locales, sur le plan des mises en œuvre didactique et pédagogique, etc.) qui pèseront lourd sur le bon/mauvais climat scolaire et le bien/mal-être des élèves.

Axe 2 : Les acteurs de l’école.

Les individualités sont interrogées de façon consubstantielle avec la relation aux autres. Ainsi, sont concernés, plus particulièrement dans le champ de la psychosociologie, le jeu subtil des interactions humaines, des intersubjectivités, des jeux de rôles (au sens propre et figuré) et des représentations entre pairs (élèves/élèves), entre élèves et enseignants, CPE, responsables (leadership) et personnels administratifs et enfin les interactions existantes avec les intervenants/accompagnants scolaires de tout ordre (éducateur, médecin, infermière, AVS, éducateurs/employés municipaux...). Les relations dissymétriques avec les – trop souvent – « mis sur le banc de touche » (les jeunes perturbés et perturbants, les altérités/handicaps…) méritent d’être convoqués dans les interventions du colloque.

Des posters seront exposés sur les thématiques du colloque.

Axes des communications - Posters

(5)

Les propositions de communication sont à envoyer à l’adresse électronique suivante :

colloque-oser-l-autre@espe-aquitaine.fr

Appel à communication : du 3 octobre au 15 décembre 2013

Notification aux auteurs le 20 janvier 2014

Retour des résumés le 5 février 2014

Inscriptions du 10 février au 10 mai 2014

Publication ouvrage et/ou revue mi-avril 2014

Les auteurs, dont les communications auront été retenues, devront transmettre s’ils le souhaitent les textes définitifs au secrétariat du colloque par mail du 14 au 27 avril 2014. Les consignes aux auteurs seront envoyées ultérieurement et disponibles sur le site du colloque.

Le secrétariat du colloque est à votre disposition tous les jours sauf le mercredi - par mail : colloque-oser-l-autre@espe-aquitaine.fr

- ou par téléphone : (33) 05 56 12 67 03

Adresse postale : ESPE d’Aquitaine – Château Bourran – 160 avenue de Verdun – BP 90152 – 33705 Mérignac cedex

Pour ce qui concerne l’aspect recherche/thématiques,

vous pouvez joindre le responsable scientifique par mail : eric.dugas@espe-aquitaine.fr

************

Des informations pratiques et les modalités d’inscription au colloque seront prochainement disponibles sur le site de l’événement.

http://www.espe-aquitaine.fr/

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