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fermeture
Yoan Renaud
To cite this version:
Yoan Renaud. Quelques aspects algorithmiques sur les systèmes de fermeture. Algorithme et struc-
ture de données [cs.DS]. Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II, 2008. Français. �NNT :
2008CLF21897�. �tel-00731341�
N˚ d’ordre : D.U. 1622 EDSPIC : 341
Universit´ e Blaise Pascal Clermont-Ferrand II
Eole Dotorale
Sienes Pour l'Ingénieur de Clermont-Ferrand
TH` ESE
pr´ esent´ ee par
Yoan RENAUD
pour obtenir le grade de
Doteur d'Université
Sp´ ecialit´ e :
InformatiqueQuelques aspects algorithmiques sur les syst` emes de fermeture
Soutenue publiquement le 8 d´ ecembre 2008 devant le jury : Pr. Bernard MONJARDET Rapporteur et Examinateur Dr. Vincent DUQUENNE Rapporteur et Examinateur Pr. Alain QUILLIOT Examinateur
Pr. Michel HABIB Examinateur
Pr. Jean-Francois BOULICAUT Examinateur
Dr. Sylvie GUILLAUME Examinateur
Pr. Lhouari NOURINE Directeur de Th` ese
Remeriements
La onlusion d'une thèse se fait généralement par les remeriements, 'est de ou-
tume.Mais plus qu'une outume, ela permet de mettre en évidene le fait qu'une thèse
ne peut être menée à bon terme sans les diérentes personnes qui nous entoure tout au
long de es années.
Dans un premier temps, je tiens à remerier Lhouari Nourine qui m'a permis de traiter
des problèmes divers dans des domaines variés de l'informatique tous aussi intéressants
lesuns que lesautres.
Jevoudrais aussi remerier Vinent Duquenne et Bernard Monjardet pour avoiraepté
d'êtrerapporteurde mathèse ainsiquepourleurs divers onseilsetremarques quifurent
très enrihissants. Mes remeriements se dirigent aussi vers les diérents membres qui
ontomposés mon jury: MihelHabib, Jean-FrançoisBouliaut,Alain QuilliotetSylvie
Guillaume.
Durantmathèse,j'aiaussi puotoyerdiverses personnes. Lespremièrespersonnesque je
voudraisremerier sontlesdiérentsmembresde l'équipeave laquellej'aieu leprivilège
de travailler. Raoul Medina et Olivier Raynaud m'ont ainsi aueilli haleureusement et
m'ont aidé à m'intégrerdans e groupede travail.Ils ont toujours répondu présent pour
m'aiderdans mes diérentstravauxde reherhe etd'enseignement.
Diérentes renontres ont jalonné mes reherhes qui ont permis un enrihissement tant
sur leplan personnel queprofessionnel etje remerie toutes es personnes. Ainsi,je tiens
pluspartiulièrementàremerier RokiaMissaouiave qui j'aitravaillésur des probléma-
tiques de ma thèse. Les diérentes séanes de travail et disussions que nous avons pues
avoirm'ont permis d'atteindre une ertaine maturitédans mon travail.Ce fut aussi très
agréablede travaillerave ellede part sadisponibilitéet sagentillesse.
Bien sur, il est indispensable de remerier mes ollègues et amis de bureau. Le bureau
D009 fut pour moi ma deuxième maison durant es années de thèse. Je tiens ainsi à re-
merierlesdiérentsloatairesdee bureau.Meri àJulienPonge,AlainGély(partivers
de nouveaux horizons à Metz) et OlivierCoupelon. Les divers moments que nous avons
passésont été très enrihissants.Ce fut très agréablede travailler(maisaussi sedivertir)
ave des personnes ave qui le ourant est tout de suite passé. Bien sur je n'oublie pas
Pierre Colomb et Ramy Ragab du bureau B118 qui nous rendent visite régulièrement à
notrebureauetavequij'aipasséde superbesmomentstantpourletravailqu'endehors.
La vie au laboratoire n'aurait pas été e qu'elle a été sans Béatrie Bourdieu, Françoise
Toledo et Rose Séguy qui ont toujours répondues présentes tout au long de ma thèse.
Il ne fautpas oublieraussi qu'une thèsen'arrive qu'aprèsinq annéesde ursus universi-
taire.Ainsi,jetiensàremeriertouteslespersonnesquej'aiputoyerdurantesdiverses
années. Mesremeriementsvontaulub des inq en lespersonnes de SylvainVaheron,
CédriMasson,ThomasBusy etCédriLéonardetmoimêmeave lesquelsj'aipassémes
diérentes années à la fa ave grand plaisir et beauoup de moments uniques pendant
eten dehors des ours (Aunota par exemple). Jevoudrais remerier aussi Bibine,Stouf,
Bahelor et tous les autres qui se reonnaîtront qui ont jalonnés mon parours universi-
taire.
Enn, mes derniers remeriements, mais pas des moindres, vont à ma famille et à mes
prohes.UnGRANDMERCIàmonpèreetmamèreLuetJeannettequim'onttoujours
épaulés dans mes hoixet soutenus dans lesmoments diiles. Biensur, e grandmeri
va aussi à masoeur Stéphanie et toute sa petite famille : Manu, Tess et Ilonapour tout
e qu'ils ont pus faire pour moi depuis des années. Je nirais par les personnes qui me
sont hères et prohes dans mon entourage. Un gros meri à Jaques qui m'a épaulé et
soutenu toutaulong de e travail.Ungrandmeri àMihelle etGilles,Serge,Martine et
Lola,Sylvainet Nathalie ainsi que toutes les autres personnes qui me sont prohes pour
leur présene et leur soutien.
L'informatique n'est pas plus lasiene des ordinateurs
quel'astronomie n'estelle des télesopes.
Computer siene isno more about omputers
than astronomy isabout telesopes.
Edsger Dijkstra.
I Introdution 1
II Systèmes de fermeture et théories de Horn : Dénitions et
relations 9
1 Systèmes de fermeture 11
1.1 Ordre partielet treillis . . . 11
1.2 Systèmes de fermeture . . . 13
1.3 Treillisdes systèmes de fermeture . . . 15
1.4 Représentation des systèmes de fermeture . . . 17
1.4.1 Contextes formels . . . 17
1.4.2 Systèmes d'impliations . . . 19
1.5 Réapitulatif . . . 23
2 Théories de Horn : Relation ave les systèmes de fermeture 27 2.1 Dénitions. . . 27
2.2 Formes Normales . . . 29
2.3 Fontionsde Horn . . . 30
2.3.1 FNC de Hornet bases d'impliations . . . 30
2.3.2 Modèles aratéristiqueset éléments inf-irrédutibles . . . 31
III Diérentes opérations sur les systèmes de fermeture 35 Introdution 37 3 Borne inférieure de systèmes de fermeture 43 3.1 Eléments inf-irrédutibles . . . 43
3.2 Based'impliations . . . 46
3.3 Opérateurde fermeture . . . 48
3.4 Conlusion . . . 49
4 Borne supérieure de systèmes de fermeture 51 4.1 Eléments inf-irrédutibles . . . 51
4.2 Based'impliations . . . 53
4.2.1 Cas partiulier : bases d'impliationsdiretes . . . 54
4.2.2 Cas général . . . 57
4.3 Opérateurde fermeture . . . 58
4.4 Conlusion . . . 59
5 Diérene de deux systèmes de fermeture 61 5.1 Eléments inf-irrédutibles . . . 61
5.2 Based'impliations . . . 64
5.3 Opérateurde fermeture . . . 65
5.4 Conlusion . . . 66
IV Problème de génération des bases d'impliations
mixtes 69
Introdution 71
6 Dénitions et Problématique 75
6.1 Dénitions etnotations . . . 75
6.1.1 Contexte omplémentaire etapposition de ontextes . . . 75
6.1.2 Impliationspositives, négativeset mixtes . . . 76
6.2 Problématique . . . 78
7 Génération d'impliationsmixtes 83 7.1 Propriétés et règles d'inférene sur les impliationsmixtes . . . 84
7.1.1 Propriétés . . . 84
7.1.2 Règles d'inférene . . . 86
7.1.3 Réapitulatif . . . 89
7.2 Complétude de la générationdes impliationsmixtes . . . 90
7.3 Cas partiulier : Contexte réduit . . . 92
7.3.1 Contexte omplet . . . 93
7.3.2 Nouvellerègle d'inférene . . . 95
7.3.3 Complétude de la génération d'impliationsmixtes . . . 96
7.3.4 Exemple omplet . . . 100
7.4 Conlusion . . . 102
V Conlusion 103
8 Conlusion et Perspetives 105
Bibliographie 109
Introdution
Depuis des millénaires, l'homme a herhé à résoudre de nombreux problèmes. La
onlusionde es reherhes était, laplupartdu temps,infrutueuse etles objetifs durs,
voir impossibleà atteindre sans méthode rigoureuse. L'être humain a ainsiréé etutilisé
desoutilsl'aidantàaluleretàautomatiserdiversestâhes and'aboutiràunesolution
oude montrer que elle-in'est pas atteignable.
Ainsilalogique afaitson apparition,etonaassisté àun développement fulgurantde
l'approhe mathématique et informatique de la logique au ourant du vingtième sièle.
L'életronique et l'apparition de l'ordinateur permirent ainsi d'automatiser les diérents
aluls à eetuer et d'aélerer onsidérablement le temps menant à la résolution d'un
problème.
Mais malgrè les avanées tehnologiques et l'augmentation permanente de puissane
des mahines, ertains problèmes néessitent toujours un temps de alul qui n'est
pas envisageable en terme de traitement pratique. Un des fateurs prépondérants est
l'augmentationinessante de lataille des données qui doivent être traitées. C'est e que
l'on appelle l'explosion ombinatoire. Il sut de onsidérer un ensemble de données de
ardinalité n pour onstater que l'ensemble des parties omporte
2 n
éléments e quireprésente un nombre exponentiel de ongurations possibles et don un ensemble très
largede possibilitésde réponse etde solutionsà tester.
De e fait, de nombreux problèmes de reherhe restent enore à e jour ouverts, 'est à
dire ne possèdent pas d'algorithmeeae permettant d'arriverà lasolution souhaitée.
Les herheurs étudient es problèmes à la reherhe de méthodes et de strutures
mathématiques permettant d'aboutir à des algorithmes pertinents ou bien au ontraire
de démontrer que le problème étudién'est pas traitable.
Depuis plus d'un demi siéle, les études sur les strutures d'ordres [24℄ et la logique
se sont multipliées an de modéliser et traiter les problèmes dans divers domaines
tel que l'intelligene artiielle, les bases de données ou enore le datamining pour ne
iter qu'eux. Elles sont devenues prépondérantes dans la validation et la résolution de
beauoup de problèmes.
Lestreillis etlessystèmes de fermeture représentent des strutures algébriqueset ombi-
natoiresqui sont des outils de modélisationnaturels [14, 17,18, 25, 26, 28, 54, 75, 101℄.
Nous retrouvons fréquemment en informatique des relations sur les objets qui peuvent
ainsi être modéliséespar es outils.
systèmesdefermeturemaisaussipour qu'ilssoientun outileaedansdiversdomaines.
Parmi elles-i, nous pouvons distinguer l'opérateur de fermeture assoié à un système
de fermeture
F
, qui, appliqué à un ensemble A, renvoie le plus petit ensemble fermé deF
ontenant A. L'ensemble des éléments inf-irrédutibles d'un système de fermeture le aratérisede lamêmemanière.Ainsiunsystèmede fermeturepeutêtreonstruitàpartirde la fermeture par intersetion de ses éléments inf-irrédutibles. Une autre représenta-
tion, très importante de par ses appliations, est le système d'impliations omplet ou
based'impliations,liéàunsystèmedefermeture. Cettebased'impliationsassoiéeàun
systèmede fermeturepermetde reonstituerlesensembles fermésetmetaussien relation
deauseàeetlesélémentsde l'ensemblesurlequel estonstruitlesystèmedefermeture.
Nous nous sommes ainsi intéressés pendant ette thèse aux aspets algorithmiques
et struturelles sur les systèmes de fermeture et aux réperussions sur leurs diérentes
représentations.
Un premier travail fut réalisé au début de ette thèse ave la ollaboration de Alain
Gély. Le but de e travail était de aratériser la famille des systèmes de fermeture
partageantlemêmeensembled'impliationsnon unitaires(impliationsdu types
X → Y
tel que
|X| ≥ 1
) dans leur base de Guigues Duquenne. Nous avons aratérisé le plusgrand système de fermeture partageant les mêmes impliations non unitaires dans
leur base d'impliations de Guigues-Duquenne [38℄. Nous avons ainsi déni l'opération
d'atomisationquipermetd'obtenir un telsystèmede fermeture. Ce travailavaitfaitétat
d'une publiation à la onférene ICFCA05 [57℄. Nous ne le développerons pas dans e
manusrit puisqu'il a déjà été traité dans le manusrit de thèse de Alain Gély. Divers
travaux autour des aspets algorithmiques sur les systèmes de fermeture ont ainsi été
eetués ausein de notre équipede reherhe [76, 82, 83℄.
Nous avons ontinué nos travaux sur diérents aspets et représentations des sys-
tèmesde fermeture. Cemanusritde thèsesedéompose entrois grandesparties quisont
détailléesi-dessous.
II. Systèmes de fermeture et fontions de Horn : Dé-
nitions et relations
La deuxièmepartie(hapitre1et 2)est uneintrodutiongénérale sur lessystèmes de
Le hapitre 1 donne les dénitions sur les systèmes de fermeture et présente les
diérentes représentationsquipeuvent luiêtreassoiées.Ilsedéomposeen inqsetions.
Dans la première setion, nous donnons les dénitions des ordres partiels et des
treillis.
Les systèmes de fermeture et les treillis sont des strutures mathématiques fortement
liées. Nousdonnons ainsi les diérentes dénitions sur les systèmes de fermeture dans la
deuxièmesetion etdénissons le treillis des systèmes de fermeture dans lasetion 3.
La quatrième setion présente diérentes représentations des systèmes de fermeture en
s'attardant plus partiulièrementsur lesbases d'impliations.
Enn une dernière setion rappelle les diérents liens qui existent entre les diérentes
notionsexposées préédemment.
Le hapitre 2 traite des théoriesde Horn en logique propositionnelle et de leurs liens
ave les systèmesde fermeture.
Dans un premier temps, nous donnons les dénitions en logique propositionnelle nées-
sairesan d'appréhender lesthéories de Horn. Puis nous exposons la bijetion quiexiste
entre lesthéories de Horn etles systèmesde fermeture.
III. Diérentes opérations sur les systèmes de fermeture
Lapartie 3(hapitre 3à 6)présente trois opérationsensemblistes sur lessystèmes de
fermeture.
Laborne inférieure de systèmes de fermeture.
Laborne supérieure de systèmes de fermeture.
Ladiérene de deux systèmes de fermeture.
Outre un intéret théorique, es trois opérations sont appliqués et appliquables dans dif-
férentsdomaines telque l'intelligene artiielle, lalogique, lesbases de données et bien
d'autres. Les représentations des systèmes de fermeture onsidéréés peuvent ainsi être
diérentes selon les problèmes auquels nous les rattahons. Nous étudions don es trois
opérationssur trois représentations des systèmes de fermetureque sont :
Leséléments inf-irrédutible.
Labase d'impliations.
Lebutde ettepartieest dond'étudieres troisopérationsenonsidérantlesdiérentes
représentations des systèmes de fermeture évoquées i-dessus.
L'introdution de ette partie expose es trois opérations et les met en relation ave
leurs problèmes équivalents étudiés sur les théories de Horn en logique propositionnelle
[41, 42, 44℄.
Dans le hapitre 4, nous étudions l'opération de borne inférieure de systèmes de ferme-
ture. Cetteopérationest équivalenteàl'opérationd'intersetion sur lesthéoriesde Horn.
Nous transrivons ainsi les rèsultats exposés dans [42℄ sur lessystèmes de fermeture. De
plus, nousdénissons unopérateurde fermetureassoiéàlaborneinférieurede systèmes
de fermeture qui utilise uniquement les opérateurs de fermeture de haque système de
fermeture onsidéré.
Le hapitre 5 traite de l'opération de borne supérieure de systèmes de fermeture. Nous
avons ainsiremarquéqueetteopérationestéquivalenteaualulde l'enveloppede Horn
de ladisjontiondethéoriesde Hornquiaété étudiédans [41℄.Nousexposons ainsileurs
résultatsen lesexprimantsur lessystèmes de fermeture. Nousnous attardons plus parti-
ulièrementsur lareprésentation des systèmes de fermeture par les bases d'impliations.
Ilaétémontrédans[41℄qu'iln'existepasd'algorithmepolynomialpermettantdealuler
une base d'impliations de la borne supérieure de systèmes de fermeture étant données
leurs bases d'impliations respetives. Une ontribution de ette thèse est d'avoir mon-
tré que e problème est polynomial si nous onsidérons que les bases d'impliations des
systèmes de fermeture onsidérés sontdiretes. L'algorithmequi en déoule afait l'objet
d'une publiationlors de la onférene MCO'08 [89℄.
Le hapitre 6 traite de l'opération de la diérene de deux systèmes de fermeture. Ce
problème étant équivalent au problème de diérene de deux théories de Horn qui a été
étudié dans [44℄, nous avons retransrit leurs résultats sur les systèmes de fermeture.
Cette dernière opération n'est pas déni sur les systèmes de fermeture mais peut avoir
des appliations dans divers domaines.
IV. Problème de génération des bases d'impliations
mixtes
Enn, la quatrième partie de ette thèse (hapitre 6 et 7) porte sur le problème de
génération des bases d'impliations mixtes. Nous avons vu qu'une base d'impliations
est une représentation des systèmes de fermeture très utilisée dans diérents domaines.
de ette partie est d'étudier les bases d'impliations prenant en ompte à la fois la
présene et l'absene d'éléments dans les impliations. Nous appelons es impliations
des impliationsmixtes.
Le hapitre 6 présente ainsi les notations et les dénitions que nous allons utiliser pour
les bases d'impliations mixtes. Nous introduisons une méthode naïve de générations
des impliations à partir d'un ontexte formel. Nous regardons ensuite diérentes pro-
blématiques liées à la génération des bases d'impliations purement positives, purement
négatives etmixtes.
Dans le hapitre 7, nous nous onentrons plus partiulièrement sur le problème de la
génération d'une base d'impliations mixtes à partir des bases d'impliations purement
positives et purement négatives assoiées à un ontexte formel R. Nous verrons ainsi,
qu'à partir de ette information,nous n'avons auune garantie d'obtenir une base d'im-
pliations mixtes ompléte pour un ontexte R onsidéré. Cependant, nous exhiberons
un ertain nombre de propriétés et de règles d'inférene qui nous permettent de déduire
ertaines impliations mixtes de R. Ce travail a fait état d'une publiation lors de la
onférene ICFCA08 [78℄.
Nous montrerons aussi que dans le as partiulier d'un ontexte réduit, nous obtenons
une nouvelle règle d'inférene quinous permetde démontrer lajustesse et laomplétude
de la base d'impliationsmixtes déduite de toutes les règles d'inférenes que nous avons
trouvées etei uniquement à partirdes bases d'impliationspositivesetnégatives.
Ennun hapitrede onlusionpermettrade fairelebilande ettethèseetproposera
quelques perspetives de reherhe.
Systèmes de fermeture et théories de
Horn : Dénitions et relations
Systèmes de fermeture
Sommaire
1.1 Ordre partiel et treillis . . . 11
1.2 Systèmes de fermeture . . . 13
1.3 Treillis des systèmes de fermeture . . . 15
1.4 Représentation des systèmes de fermeture . . . 17
1.4.1 Contextesformels . . . 17
1.4.2 Systèmesd'impliations . . . 19
1.5 Réapitulatif . . . 23
1.1 Ordre partiel et treillis
Dans ette setion, nous rappelons quelques dénitions sur les ordres partiels et les
treillis.Lesdiérentes notations etdénitions quenous utilisonssonttirées des diérents
ouvragesonnussur es notions [28, 54, 24℄.
Dénition 1 Ordre partiel
Soit
G
un ensemble. Un ordre partiel surG
est une relation binaire≤
surG
telle que,pour tout
x, y, z ∈ G
,(i)
x ≤ x
(réexivité)(ii)
x ≤ y
ety ≤ x
impliquex = y
(antisymétrie) (iii)x ≤ y
ety ≤ z
impliquex ≤ z
(transitivité) Unordre partiel sur un ensembleG
est noté(G, ≤)
.Dénition 2 Relation de ouverture
Soit
(G, ≤)
un ordre partiel etx, y ∈ G
. On dit quex
estouvertpary
(ouy
ouvrex
) eton note
x ≺ y
six < y
etx ≤ z < y
impliquez = x
. Autrement dit, il n'existe pasz ∈ G
ave
x < z < y
.Dénition 3 Idéal et ltre
Soit
(G, ≤)
un ordre partiel etA ⊆ G
,
A
est un idéal si, pour toutx ∈ A
,y ∈ G
ety ≤ x
, on ay ∈ A
.
A
est un ltre si, pour toutx ∈ A
,y ∈ G
ety ≥ x
, on ay ∈ A
.Pour
j ∈ G
, onnotera l'idéal(resp. leltre) prinipaldej
par↓ j = {x ∈ G | x ≤ j}
(resp.
↑ j = {x ∈ G | x ≥ j}
). PourA ⊆ G
, on notera↓ A = S
j∈A ↓ j
(resp.↑ A = S
j∈A ↑ j
) l'idéal(resp. leltre) assoié àA
.Dénition 4 Borne supérieure, borne inférieure
Considérons un ordre partiel
(G, ≤)
. Un élémentx ∈ G
est la borne supérieure (ou su-premum) de
y, z ∈ G
si les deux propriétés suivantes sont vériées :1.
y ≤ x
etz ≤ x
, et2. Pour tout
t ∈ G
tel quey ≤ t
etz ≤ t
, on ax ≤ t
.On dénit de façon duale la borne inférieure (ou inmum).
On note par
x ∨ y
(resp.x ∧ y
)le supremum (resp. l'inmum)de x ety.Dénition 5 Demi-treillis et treillis
Soit
T = (G, ≤)
un ordre partiel non vide. T est un inf-demi-treillis si toute paire {x,y}deseséléments admetun inmum x
∧
y. C'estun sup-demi-treillissitoute paire{x,y}de seséléments admet un supremum x∨
y. T est un treillis s'il est à lafois inf-demi-treillis et sup-demi-treillis.Un treillis
T
possèdeun plusgrand élément,noté⊤
, ainsiqu'un pluspetit élément,noté⊥
.Lagure1.1 présentediérentsordrespartiels.Lagurea)représenteun treillispuisque
toutepaire deses éléments
{x, y}
admetun inmumx ∨ y
etun suprémumx ∧ y
. L'ordrepartielb) n'estdon pas un treillispuisque qu'iln'admet pas es propriétés. Enrevanhe
l'ordre partiel) représente un inf-demi-treillispuisque tout ouple d'éléments admet un
inmum.
a) b) c)
Fig. 1.1 a)Treillis, b) Unordre partiel, )Un demi-treillis
Les éléments ouverts par
⊤
se nomment les o-atomes du treillis.Les éléments qui ouvrent
⊥
se nomment les atomes du treillis.
j ∈ T
estdit∨
-irrédutible siquels quesoientx, y ∈ T
,x ∨ y = j ⇒ x = j
ouy = j
.
m ∈ T
est dit∧
-irrédutible si quels que soientx, y ∈ T
,x ∧ y = m ⇒ x = m
ouy = m
.On peut aussi noter que les éléments
∨
-irrédutibles sont les éléments qui ouvrent un seul élémentet leséléments∧
-irrédutiblessont lesélémentsqui sontouverts par un seul élément.1.2 Systèmes de fermeture
Nous allons voir à présent les diérentes dénitions sur les systèmes de fermeture.
Nousmontrons que les systèmes de fermetures, lesopérateurs de fermeture etles treillis
sont des struturesmathématiquesfortement liées.Unsystème de fermetureordonnépar
inlusionest un treillis.Deplus, àtouttreillisorrespond un systèmede fermetureetpar
onséquent un opérateurde fermeture.
Dénition 7 Système de fermeture
Soit G un ensemble d'éléments. Une famille d'ensembles
F
sur G est un système defermeture si :
a) G
∈ F
.b) X, Y
∈ F
implique X∩
Y∈ F
.SiF
∈ F
, alors Fest ditF
-fermé ou simplementfermé.Remarque : Une famille qui vérie la propriété b) de la dénition 7 est appelée
une théorie de Horn en logique. Si elle respete les deux propriétés, elle est appelée
fontion de Horn strite(pour plus de détails, seréférer au Chapitre 2).
LetermefamilledeMoore est aussiusuellementutilisépourun systèmede fermeture.
Considérons l'exemplesuivant d'un système de fermeture :
Exemple 1 Soit G={a,b,,d} un ensemble d'éléments. Alors la famille d'ensembles
F
={∅
, a, b, ,ab,ad, b, abd} estun système de fermeture sur Gpuisquetout ensemblepeut être obtenu par intersetion des ensembles le ontenant.
Il existe une orrespondane entre lanotion de système de fermetureet elled'opéra-
teur de fermeture dénie ommesuit :
Dénition 8 Opérateur de fermeture
Soit G un ensemble d'éléments.L'appliation
ϕ
:2 G → 2 G
est un opérateurde fermeturesi les onditions suivantes sont vériées :
X
⊆ ϕ
(X) (extension)X
⊂
Y⇒ ϕ
(X)⊆ ϕ
(Y) (monotonie)ϕϕ
(X) =ϕ
(X) (idempotene)Un ensemble X
⊆
G est dit fermé si X =ϕ(X)
. L'ensemble des fermés parϕ
dénitainsi un système de fermeture[28℄.
On notera qu'un ensemble d'éléments inf-irrédutiblesest une représentation du système
de fermeture assoié. Lafermeture de
M(F)
par intersetion est ainsi ègale àF
sahantquel'ensembleGappartientà
F
.Demanièreplusformelle,nouspouvonsledénirommesuit :
Proposition 1 Soit
F
unsystèmede fermeturesurG.Alorslafamilledes fermésdénispar l'opérateur
ϕ F
(A) =T
{M
∈ M(F ) |
A⊆
M} est égale àF
.On notera par
ϕ F
l'opérateur de fermeture assoiéausystème de fermetureF
.Proposition 2 Soit
ϕ
un opérateur de fermeture.F ϕ = {X ⊆ G|X = ϕ(X)
} est unsystème de fermeture.
Proposition 3 Soit
F
un système de fermeture sur G. Alors (F
,⊆
) est un treillis ave :X
∧
Y = X∩
YX
∨
Y =ϕ F
(X∪
Y) =T
{F
∈ F |
X∪
Y⊆
F}0 0 1 1 0 0
1 1 0 0 1 1
0 0 1 1
0 0 1 1 0 0
1 1 0 0 1 1 0 0 1 1
0 0 1 1
0 0 1 1
0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000
1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111
000 000 000 000 000 000 000 000 000
111 111 111 111 111 111 111 111 111
0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000 0000000
1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 000 000
000 000 000 000 000 000
111 111 111 111 111 111 111 111
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111 111 111 111 111 111 111 111 000 000 000 000 000 000 000 000 000
111 111 111 111 111 111 111 111 111
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111 111 111 111 111 111 111 111 111
00 00 00 00 00 00 00 00 00
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1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111 1111111
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11 11 11 11 11 11 11 11
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11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11
0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000
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b e
a c
ad ab
abd
abce abcde
Fig. 1.2Treillisorrespondant ausystème de fermeturede l'exemple 2.
Exemple 2 Soient G ={a,b,,d,e} et lesystème de fermeture sur G suivant :
F
={∅
,{a}, {b},{}, {e},{ab}, {ad}, {abd}, {abe}, {abde}}.Nous avons alors l'ensemble des éléments inf-irrédutibles de
F
:M
(F
) = {b, , e, ad,abd, abe} et l'ensemble des éléments sup-irrédutibles de
F
:J
(F
) ={a, b, ,e, ad}.Le treillis orrespondant à e système de fermeture est présenté dans lagure 1.2.
1.3 Treillis des systèmes de fermeture
Nous avons vu préédemment la notion de système de fermeture et de treillis. Nous
nous intéressons à présent à l'ensemble de tous les systèmes de fermeture dénis sur un
ensembleGquel'onnote
K
.Cet ensembledénitainsi luimêmeun systèmedefermeturemais ette fois-isur l'ensemble 2
G
.
Proposition 4
K
= {F ⊆ 2 G | F
est un système de fermeture} est un système defermeture ave
ϕ K
(F
) =T
{
F ′ ∈ K | F ⊆ F ′
}, oùF
est une famille arbitraire sur G.Corollaire 1 (
K
,⊆
) est un treillis ave pour toutF
,F ′ ∈ K
on a :
F ∧ F ′
=F ∩ F ′
.
F ∨ F ′
=ϕ K (F ∪ F ′ )
={F∩
F' : F,F'∈ F ∪ F ′
}.La gure 1.3 illustre les opérations de l'inmum et du suprémum de deux systèmes de
Fig. 1.3 Opérationssur lessystèmes de fermeture.
1.4 Représentation des systèmes de fermeture
Nous allons voir dans ette setion les diérentes représentations les plus utilisées
pourles systèmesde fermeture. Nousavons déjàvu danslasetion1.2laorrespondane
entre lessystèmesde fermetureetlesopérateurs de fermetureainsi quelesensembles des
élémentsinf-irrédutiblesassoiés.Nousnousintéressons àprésent àlareprésentationdes
systèmes de fermeturepar lesontextes formels et par lesbases d'impliations.
1.4.1 Contextes formels
La notion de ontexte formel est une notion basique en analyse de onepts formels
initiéepar Ganter etWille[54℄.
On note par R = (G, M, I) un ontexte formeloù G représente l'ensemble des objets et
M l'ensemble des attributs du ontexte. I exprime la relation entre G et M. Dans le but
d'exprimer le fait qu'un objet g
∈
G est en relation I ave un attribut m∈
M, on notegImou(g,m)
∈
I quiest interprété ommel'objetg ontientl'attributm . LarelationIestainsiappeléerelationd'inidenedu ontexteformel.On noteralesobjetsdu ontexte
par des nombres (1,2, 3,...) etles attributspar des lettres(a, b,,....).
Dénition 9 Soit R=(G,M,I) un ontexte formel.
On dénit :
f :
2 G → 2 M
, f(X) = X' = {a∈
M| ∀
x∈
X, xIa}g :
2 M → 2 G
, g(Y) = Y' ={y∈
G| ∀
a∈
Y, yIa}Dénition 10 Unonept formeld'unontexte R=(G, M, I)est une paire(A,B) ave
A
⊆
G, B⊆
M, A' = B et B' =A.On note par
C(R)
l'ensemble de tous les onepts formels que l'on peut extraire d'unontexte formelR. Ces onepts sont ainsi partiellement ordonnés par :
(X 1 , Y 1 ) ≤ (X 2 , Y 2 ) ⇔ X 1 ⊆ X 2 , Y 2 ⊆ Y 1 .
Untreillisdes onepts assoiéàun ontexte Rest ainsi un treillisomplet(
C (R)
,≤
)quel'on noterapar
B(R)
.Proposition 5 Soit R= (G,M,I) un ontexte.
ϕ 1
: 2G →
2G
aveϕ 1
(A) = f◦
g(A) estunopérateurdefermeture sur
G
etϕ 2
: 2M →
2M
aveϕ 2
(A) =g◦
f(A) estun opérateurde fermeture sur
M
. Les systèmes de fermeture assoiés sont ainsi les suivants :1.
F G
={A| ϕ 1 (A) = A
}2.
F M
={B| ϕ 2 (B) = B
}Nous pouvons voir sur la gure 1.4un ontexte formelreprésenté sous formematriielle
ainsi quelesreprésentations des systèmesde fermetureassoiés sur les ensembles MetG
du ontexte R.
R a b d
1 1 1 0 1
2 1 0 1 1
3 0 1 0 1
4 0 1 1 0
1)R =(G, M, I)
Fig. 1.4 1)Un ontexte formel R, 2)Treillisreprésentant le système de fermeture
F M
,3) Treillisreprésentant le système de fermeture
F G
.Dénition 11 Un ontexte R =(G,M,I) est dit réduit si tout objet g de G ne peut être
obtenu par intersetion d'autres objets et si tout attribut m de M ne peut être obtenu par
intersetion d'autres attributs.
Remarque :Nous onsidérons, dans la suite de e manusrit, qu'un ontexte réduit ne
ontientpas d'objet omposé de tous lesattributs du ontexte.
Proposition 6 [54℄ SoientR un ontexteformel etR' son ontexteréduit assoié. Alors
les treillis assoiés à R et R' sont isomorphes.
1.4.2 Systèmes d'impliations
Une des représentations possibles pour un système de fermeture est une base d'im-
pliations. Nous allons voir dans ette setion les diérentes notations et dénitions sur
lesbases d'impliationsainsi que lesrelationsexistantes entre les notionsde systèmes de
fermetureet de bases d'impliations.
Impliations
Dénition 12 Soit
G
un ensemble d'éléments. Un ouple(X, Y ) ∈ 2 G × 2 G
, notéX → Y
est dit une impliation surG
.X
est appelé la prémisse de l'impliation (ou enore l'antéédent), etY
laonlusion.On noteraΣ
une famille d'impliations surG
.Dénition 13 Soient
X → Y
une impliation etF
un sous-ensemble deG
. On dit quel'impliation
X → Y
estsatisfaitepourF
(ouenorequeF
satisfaitl'impliationX → Y
)siet seulement si :
X ⊆ F ⇒ Y ⊆ F
Plus généralement, on dira qu'une famille d'impliations est satisfaite pour un ensemble
F ⊆ G
si et seulement siF
satisfait toutes les impliations deΣ
.Dans leas où un ensemble
F
satisfait lafamille d'impliationsΣ
, ondira queF
est unensemble
Σ
-fermé. Dans le as oùF
ne satisfait pas la famille d'impliationsΣ
, le pluspetit ensemble
Σ
-fermé ontenantF
est appelé lafermeture deF
parΣ
, notéeF Σ
.Étantdonnéun ensemble
F
,ilexiste desalgorithmespermettantde alulersafermeture en temps linéairepar rapport à la tailledeΣ
[9, 71℄. La taille d'une base d'impliations est dénie par|Σ|
qui orrespond au nombre d'impliationsdansΣ
.Soit
Σ
un ensembled'impliationssurG
.Lafamilledes ensemblesΣ
-fermés onstitueunsystème de fermeture, noté
F Σ = {F Σ | F ⊆ G}
.Dansleasoùplusieurssystèmesdefermetures
F
,F ′
,F ′′
sontmanipulésenmêmetemps,onnotera
Σ F
,Σ F ′
,Σ F ′′
les famillesd'impliationsvériéesorrespondantes.Propriété 1 Soient
Σ
une famille d'impliations surG
etX → Y
une impliation. On dira queX → Y
dérive deΣ
(ou, de façon équivalente, queΣ
infèreX → Y
, ou enoreque
Σ
implique logiquementX → Y
),si et seulement siY ⊆ X Σ
.On notera
Σ ⊢ X → Y
l'impliationlogique deX → Y
parΣ
.De la même façon qu'une impliation dérive d'une famille d'impliations
Σ
, ondira qu'une famille d'impliations
Σ ′
dérive deΣ
(notéΣ ⊢ Σ ′
) si et seulement si, pourtout
X → Y ∈ Σ ′
,Σ ⊢ X → Y
.Dénition 14 Deux famillesd'impliations
Σ
etΣ ′
sontéquivalentessiet seulement si:Σ ′ ⊢ Σ
etΣ ⊢ Σ ′
ou
F Σ = F Σ ′
Aunsystèmed'impliations,onpeutassoierdefaçonuniqueunsystèmedefermeture.En
revanhe, un système de fermeture peut orrespondre à plusieursfamillesd'impliations.
Dans e as, es famillesd'impliationssont toutes équivalentes.
Base d'impliations
Dénition 15 Soit
F
un système de fermeture. On dira queΣ
est une base d'implia-tions pour
F
ssiF = F Σ
. On note parϕ Σ
l'opérateur de fermeture assoiéàF Σ
.Les bases d'impliationspour un système de fermeturepeuvent être de tailleexpone-
nielleparrapportàlareprésentationquenousavonsdusystèmedefermetureauquelnous
pouvons l'assoier(parexemplelesélémentsinf-irrédutiblesde esystèmedefermeture).
Il est alors plus intéressant de se foaliser sur les plus petites d'entre elles en terme de
nombre d'impliationsouelles quiont de bonnespropriétés.
Dénition 16 Soient
F
un système de fermeture etΣ
une base d'impliations deF
. Ondira que
Σ
est1. Non redondante, si pour tout
X → Y ∈ Σ
,Σ \ {X → Y } 6⊢ X → Y
.2. Minimum, si pour tout
Σ ′
une base équivalente àΣ
, on a|Σ ′ | ≥ |Σ|
, où|Σ|
est leardinalde
Σ
De la dénition i-dessus, on déduit qu'une base minimum est une base non redon-
dante, mais une base non redondante n'est pas forément minimum.
Propriété 2 Axiomes d'Armstrong
Unebased'impliationsomplètesassoiéeàunsystèmedefermeturesurGestunsystème
d'impliations qui vérie les axiomes suivants :
1.
∀ A, B, C ⊆
G,A → B
etB → C
impliquentA → C
(transitivité)2.
∀ A, B, Z ⊆
G,A → B
impliqueAZ → BZ
(augmentation) 3.∀ A, B ⊆
G,A ⊆ B
impliqueB → A
. (réexivité)Les axiomes d'Armstrong [5℄ permettent ainsi de dériver toutes les impliations qui
sont satisfaites par un système de fermeture
F
à partir d'une base d'impliations de e système de fermeture.Parmi lesdiérentes basesd'impliationsonnues, nousnous intéressons pluspartiu-
lièrementàtrois bases d'impliationsquesont labase des générateursminimauxou base
générique[85℄,labasedesprémisses propres[101℄etlabaseanoniqueplusommunément
appelée la base de Guigues Duquenne [38℄ ou bien enore la "stem base" dans [54℄. Les
deux premières bases d'impliations évoquées sont des bases d'impliationsdiretes. On
diraqu'unebased'impliationsestdiretesipourtoutensembleA
⊆
G,ilsutd'unseulpassage de
Σ
pour obtenirϕ Σ (A)
. La base des générateurs minimaux est ainsi une base d'impliationsdirete et la base des prémisses propres a la partiularité d'être une basedireteminimale.
Base des générateurs minimaux (générique)
Labase desgénérateurs minimauxest onstruite àpartird'ensembles partiuliersque
sont lesgénérateurs minimaux.Elleest uniquementdénie mais n'a pas de propriété sur
sataille. De plus, ette base d'impliationspeut être redondante.
Dénition 17 Soit
F
un système de fermeture sur G. On appelle B un générateur mi-nimal d'un ensemble fermé F
∈ F
si6 ∃
B'⊂
F tel queϕ F
(B') = F.Théorème 1 Soit
F
un système de fermeture sur G. AlorsΣ F
= {B→
F\
B|
B⊂
G|
B est un générateurminimal} est une base d'impliations pour
F
.Exemple 3 Si nous onsidérons le système de fermeture de l'exemple 2, la base des gé-
nérateurs minimaux assoiée à e système de fermeture est lasuivante :
Σ F
= { d→
a, bd→
a, a→
be, b→
ae, ae→
b, be→
a,e→
ab,d→
abe,de→
ab}Nous pouvons voir dans l'exemple 3,que ette base d'impliations est redondante. Si
nous onsidérons les régles d
→
a et bd→
a, nous remarquons que bd→
a est redondantepar rapport àd
→
a.En général,ette base n'est don pas forément minimum.Bases des prémisses propres [101℄
Cette base d'impliations est basée sur des éléments partiuliers appelés "prémisses
propres". Nous verrons que ette base est dénie de manière unique et peut être redon-
dante.
Dénition 18 Soit un ensemble A
⊆
G, on note par :A
•
=
ϕ
(A)\
(A∪ S
x∈A
ϕ
(A\
{x}))l'ensemble des éléments de
ϕ(A)
qui n'appartiennent ni à A ni à la fermeture d'auun sous ensemble propre de A. On appelle A une prémisse propre siA • 6= ∅
, 'est à dire :ϕ(A) 6=
A∪ S
x∈A
ϕ
(A\
{x})En partiulier,
∅
est une prémissepropre siϕ(∅) 6= ∅
.Théorème 2 Soit
F
un système de fermeture sur G. AlorsΣ F
={A→ A • |
A est uneprémisse propre} est une base d'impliations pour
F
.Exemple 4 Si nous onsidérons le système de fermeture de l'exemple 2, labase des pré-
misses propres assoiée à e système de fermeture est lasuivante :
Σ F
= { d→
a, a→
be, b→
ae, ae→
b, be→
a, e→
ab,d→
be,de→
b}Nous pouvons voir dans et exemple que l'ensemble des premisses propres de ette base
d'impliations est un sous-ensemble de l'ensemble des générateurs minimaux assoié au
même système de fermeture.
Base de Guigues Duquenne [38℄
La base de Guigues Duquenne [38℄ est onstruite sur des éléments partiuliers appe-
lés ensembles pseudo-fermés qui sont basés sur la dénition des ensembles quasi-fermés.
Elle est uniquement dénie et a la propriété d'être minimum. En revanhe, il n'est pas
toujours possiblede alulerlafermetured'un ensemble en un seul passagede ette base
d'impliations.
Dénition 19 Unensemble
Q ⊆ G
estun ensemble quasi-fermé sietseulementsiF ∪Q
est un système de fermeture.
Propriété 3 [38℄ Soit un ensemble
Q ⊂ G
. Q est quasi-fermé ssi pour toutA ⊂ Q
,A Σ F = Q Σ F
ouA Σ F ⊂ Q
.Enn, à partir de la dénition d'ensemble quasi-fermé, on peut donner la dénition
d'ensemble pseudo-fermé.
Dénition 20 Unensemblequasi-fermé
P
estun ensemble pseudo-fermés'iln'existepas d'ensemblequasi-ferméQ
aveQ ⊂ P
etQ Σ F = P Σ F
.Exemple 5 Si nous onsidérons le système de fermeture de l'exemple 2, la base de
Guigues Duquenne assoiée à e système de fermeture est lasuivante :
Σ F
={d→
a, ae→
b,be→
a, e→
ab, a→
be, b→
ae}.L'ensemble des pseudo-fermés permet ainsi de dénir la base d'impliations de Guigues
Duquenne.
Théorème 3 Base minimum de Guigues-Duquenne[38℄.
Soit
F
unsystèmede fermeture,l'ensembleΣ F = {P → P Σ F | P
estun ensemblepseudo-fermé
}
est une base d'impliations minimum pourF
.Deplus,àpartird'unebased'impliationsquelonque,ilexisteunalgorithmepermettant
de trouver la base de Guigues Duquenne assoiée. Cet algorithme a été déouvert par
Mayerpuis Shok l'asimplié[92℄.
Algorithme 1 : MINIMUM
(Σ)
Données :
Σ
une base d'impliations deF
Résultat:
Σ min
une base minimum d'impliationsdeF
début
pour haque
X → Y ∈ Σ
faireRemplaer
X → Y
parX → X Σ
;pour haque
X → X Σ ∈ Σ
fairesi
X Σ F \{X →X Σ F } ∈ F
alorsΣ \ {X → Y } → Σ
n
1.5 Réapitulatif
Dansettesetion,nousrappelonsdemanièrebrèvelesdiérentsliensentrelesnotions
déniesdans e hapitre.
Soit
F
un système de fermeture surG
. Alorsl'opérateur de fermeture
ϕ : 2 G → 2 G
aveϕ(X) = T
{F ∈ F | X ⊆ F }
ou enoreϕ(X) = T
{F ∈ F | F ∈ M(F ), X ⊆ F }
orrespond ausystème de fermetureF
.
F
est isomorphe à la fermeture par intersetion de la olletionM(F ) ∪ G
. Leséléments de
M(F)
peuvent don servir àreprésenter le treillis.
(F, ⊆)
estuntreillis.Notonsquepouruntreillis,onpeutassoierplusieurssystèmesde fermeture.
Notons qu'on peut assoier à
F
plusieurs bases d'impliations équivalentes, mais une seule est sous laforme de Guigues-Duquenne et une seule est sous laforme debase de générateursminimaux.
F
est égal à l'ensemble des ensemblesΣ
-fermés oùΣ
est une base deF
. Notonsqu'unebaseminimumd'impliationspour
F
peutêtrealuléeentempspolynomialà partirde
F
. Par ontre à partir deM(F )
,e problème reste ouvert.Les diérentes représentations que nous avons vu dans e hapitre sont don très liés
ausystèmede fermetureorrespondant. Malheureusement lepassageentrees diérentes
représentations reste, en général, assez diile à eetuer. Le alul d'un opérateur de
fermeture pour un système de fermeture est une tahe faile si nous onsidérons son en-
sembled'élémentsinf-irrédutiblesoubienunebase d'impliationsassoiée.Enrevanhe,
onernant les autres représentations que nous avons étudiées, il n'existe pas à e jour
de méthode eae permettant de passer de l'une à l'autre.Nous exhibons es diérents
liens sur lagure 1.5 et regardons lesproportions sur les tailles des représentations d'un
système de fermeture dans le pire des as sur latable 1.1.
M(F ) Σ F F
|M(F )| = m m 2 m 2 m
|Σ F | = m 2 m m 2 m
|F | = m m |G| × m m
Tab. 1.1 Tailledes diérentes représentations d'un système de fermeture
F
sur G aupire des as.
Fig. 1.5 Passage entre lesdiérentes représentations des systèmes de fermeture
Théories de Horn : Relation ave les
systèmes de fermeture
Sommaire
2.1 Dénitions . . . 27
2.2 Formes Normales . . . 29
2.3 Fontions de Horn . . . 30
2.3.1 FNCde Hornetbases d'impliations . . . 30
2.3.2 Modèles aratéristiquesetélémentsinf-irrédutibles . . . . 31
Il existe une forte relation entre les systèmes de fermerture et les fontions de Horn
en logique propositionnelle. Dans e hapitre, nous donnons les dénitions et les nota-
tions néessaires pour dénir les fontions de Horn. Ensuite, nous nous intéressons plus
partiulièrement aux relations qui existe entre les fontions de Horn et les systèmes de
fermeture.
2.1 Dénitions
On note par
{0, 1} n
le produit artésienΠ n i =1 {0, 1}
. Un tuple v∈ {0, 1} n
sera notév = (x 1 , ..., x n )
etv i
représente la i-éme omposante, 'est à direx i
. Sinous onsidéronsun ensemble Gtelque
|G|
=n, ily a une bijetion entre{0, 1} n
etP (G)
, l'ensembledespartiesde G.
Dénition 21 Fontion booléenne
On appelle fontion booléenne à n variables (ou fontion logique) toute appliation de la
forme :
f : {0, 1} n → {0, 1}
(x 1 , ..., x n ) → f(x 1 , ..., x n
)On peut dérire une fontion booléenne par une table de vérité ou bien utiliser des
formules mathématiques à base d'opérateurs logiques. Ainsi le
∧
représente le ET,∨
représentele OU et
¯
représente le NON.L'étude des fontions booléennes sur n variables est équivalente à l'étude de l'ensemble
des parties de
{0, 1} n
que l'on noteraB n
. On a de e fait que|B n | = 2 2 n
où|B n |
représentele nombre de fontions possibles sur n variables.
Nous pouvons ainsi représenter une famille
F
d'ensembles de G par sa fontion aratéristiquef F
omme suit :f F (M) =
( 1 si M ∈ F 0 sinon
De lamêmemanière,onpeut assoier àunefontion booléennef dans
{0, 1}
,une familled'ensembles sur Gque l'on nomme lesmodèles de f.
F f = {M ⊆ G|f(M ) = 1}
La bijetion entre une fontion booléenne et une famille d'ensembles s'exprime de la
manièresuivante :
B n → 2 2 G
Ainsi es deux notations sont éhangeables.
Dénition 22 Littéral :
Un littéralest une fontion booléenne dela forme
p
(littéralpositif) oup ¯
(littéralnégatif),où p est une variable.
Dénition 23 Modèle et théorie :
Une théorie
T
est un sous-ensemble de{0, 1} n
. Les éléments deT
sont appelés modèles.Les modèles
(0, 0, ..., 0)
et(1, 1, ..., 1)
seront respetivementnotés par 0et 1.Deux modèles
v
,w
sont dits omparables(notév ≤ w
)sipourtout i∈ {1, .., n}
,v i ≤ w i
ave
0 ≤ 1
.Dénition 24
T (f)
:Soit f une fontion booléenne,
T (f ) = {v ∈ {0, 1} n | f(v) = 1}
représente l'ensemble deOn dira quedeux fontions booléennes
f 1
etf 2
sontéquivalentes si etseulementsiT (f 1 )
=
T (f 2 )
.Exemple 6 La fontion
f = (a ∧ ¯ b) ∨ c
est une fontion booléenne à trois variables.T (f )
={(0, 0, 1), (1, 0, 0), (1, 0, 1), (0, 1, 1), (1, 1, 1)}
.La fontion
f ′ = (a ∨ c) ∧ (¯ b ∨ c)
est équivalente à la fontion f puisqueT (f )
=T (f ′ )
2.2 Formes Normales
Enlogique,lesformesnormalessontunenormalisationdesfontionslogiques.Ilexiste
ainsi plusieurstypes de formes normales. Nous nous intéressons iiplus partiulièrement
àla formenormaleonjontiveet à laformenormale disjontive.
Dénition 25 Clause et FNC :
Unelause est une fontion de laforme =
l 1 ∨ .... ∨ l n
,n ≥ 0
, où haquel i
est unlitteral.
Unefontionbooléenneestdite enformenormale onjontive(FNC)sietseulement
sielle est de la forme
c 1 ∧ ... ∧ c m
,m ≥ 0
, où haquec i
est une lause.Dénition 26 Terme et FND :
Un terme est une fontion de la forme t=
l 1 ∧ .... ∧ l n
,n ≥ 0
, où haquel i
est unlitteral.
Unefontionbooléenneest diteenforme normaledisjontive(FND) sietseulement
sielle est de la forme
t 1 ∨ ... ∨ t m
,m ≥ 0
, où haquet i
est un terme.Nous noterons la lause vide (
n = 0
) par⊥
et le terme vide par⊤
. L'ensemble deslittéraux positifs d'une lause sera noté
P (c)
et l'ensemble des littéraux négatifs parN(c)
.Théorème 4 Soit
f
une fontion booléenne.Il existe une fontion
f 1
en FND telle quef 1
est équivalente àf
.Il existe une fontion
f 2
en FNC telle quef 2
est équivalente àf
.Le théorème 4 exprime le fait que l'on peut transformer une fontion
f
quelonque enune fontion ne ontenant qu'une onjontion de lauses (FNC) oubien une fontion ne
ontenantqu'une disjontion de termes.
Dénition 27 Un terme t est un impliquant d'une fontion booléenne f si t implique f,
'està dire
∀ v ∈ {0, 1} n
,t(v) ≤ f (v)
. Il est impliquant premier si tout sous-ensemble deDénition 28 Une lause est un impliqué d'une fontion booléenne f si f implique ,
'est à dire
∀ v ∈ {0, 1} n
,f (v ) ≤ c(v )
. Il est impliqué premier si tout sous-ensemble de disjontion de littéraux de n'est pas un impliqué premier de f.Exemple 7 Si nous onsidérons la fontion booléenne suivante :
f = (
x 1 ∧ x 3 ) ∨ (x 2 ∧ x 4 ) ∨ (x 3 )
nous avons :
(
x 1 ∧ x 3 )
,(x 2 ∧ x 4
) etx 3
sont des impliquants (x 1 ∧ x 3 )
n'est pas un impliquant premier.De lamême manière,si nous onsidérons la fontion booléennequi suit :
f' =(
x 1 ∨ x 3 ) ∧ (x 2 ∨ x 4 ) ∧ (x 3 )
.(
x 1 ∨ x 3 )
,(x 2 ∨ x 4 )
et(x 3 )
sont des impliqués.(
x 1 ∨ x 3 )
n'est pas un impliqué premier.2.3 Fontions de Horn
Il existe des lasses partiulières pour les fontions booléennes. Les fontions boo-
léennes de Horn forment ainsi une lasse ayant des propriétés intéressantes que nous
allonsvoirdansettesetion.Il existe uneforterelationentrelesfontionsde Hornetles
systèmes de fermeture. Plus exatement, lessystèmes de fermeturesur un ensemble
G
etlesfontionsdeHornstrites('estàdirequipeuventêtrereprésentée paruneonjontion
de lauses strites) sonten bijetion.
2.3.1 FNC de Horn et bases d'impliations
Dénition 29 Une lause de Horn est une lause omportantau plus un littéral positif.
La dénomination"lause de Horn" vient du nom du logiien Alfred Horn qui mit en
évidene l'intérêt de telles lauses en 1951 [60℄.
Il existe ainsi deux typesde lausesde Horndistints quinous intéressent :
Les lauses de Horn strites (ou pures) : elles omportent un littéral positif
etau moins un littéralnégatif.
Les lauses de Horn négatives : elles ne ontiennent quedes littérauxnégatifs.
L'exemple 8illustre ainsi lesdiérents types de lauses de Horn.
Exemple 8