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Fomule du binôme

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Fomule du binôme

Exercice 1. () (d’aprèsEDHEC 2008) On considère les matrices :

D=

0 0 0 0 2 0 0 0 2

et N =

0 0 0 0 0 1 0 0 0

et on poseT =D+N. a. Déterminer N2.

Démonstration.

N2 =

0 0 0 0 0 1 0 0 0

×

0 0 0 0 0 1 0 0 0

=

0 0 0 0 0 0 0 0 0

. N2 = 0.

b. Utiliser la formule du binôme pour montrer que :

∀n∈N, Tn=Dn+nDn−1N

Démonstration.

Soit n∈N.

D’après la question précédente, on obtient, par une récurrence immé- diate que : ∀k>2,Nk= 0.

On remarque que :DN =

0 0 0 0 0 2 0 0 0

=N D.

AinsiDetN commutent.

D’après la formule du binôme de Newton : Tn = (D+N)n

=

n

P

k=0

n k

NkDn−k

=

1

P

k=0

n k

NkDn−k+

n

P

k=2

n k

NkDn−k (ce découpage est valable carn>1)

=

1

P

k=0

n k

NkDn−k (car :

∀k>2, Nk= 0 )

= n

0

N0 Dn+ n

1

N1 Dn−1

= Dn+n Dn−1 N (car N etDn−1 commutent)

Ainsi, pour toutn∈N,Tn=Dn+n Dn−1 N.

c. Donner explicitement, pour toutn∈N, la matrice Tnen fonction den.

Démonstration.

Soit n∈N. Tout d’abord :Dn=

0 0 0

0 2n 0 0 0 2n

. On en déduit que :

Dn−1 N =

0 0 0

0 2n−1 0 0 0 2n−1

×

0 0 0 0 0 1 0 0 0

=

0 0 0

0 0 2n−1

0 0 0

et Tn=

0 0 0

0 2n 0 0 0 2n

+n

0 0 0

0 0 2n−1

0 0 0

=

0 0 0

0 2n n2n−1 0 0 2n

Ainsi, pour tout n∈N :Tn= 2n−1

0 0 0 0 2 n 0 0 2

.

(2)

Exercice 2. () (d’aprèsEDHEC 2016) On considère les matrices :

N =

0 0 1 0 0 1 0 0 0

et T = 2I+N =

2 0 1 0 2 1 0 0 2

Déterminer, pour tout entier naturel n, la matrice Tn comme combinaison linéaire de I et deN puis deI et deT.

Démonstration.

Tout d’abord : N2=

0 0 1 0 0 1 0 0 0

×

0 0 1 0 0 1 0 0 0

=

0 0 0 0 0 0 0 0 0

.

On en déduit, par une récurrence immédiate, que pour toutk>2,Nk= 0.

Soit n∈N.

Les matrices 2I et N commutent (car la matrice I commute avec toutes les matrices). On peut donc appliquer la formule du binôme de Newton :

Tn = (2I+N)n

=

n

P

k=0

n k

Nk(2I)n−k

=

1

P

k=0

n k

Nk(2I)n−k+

n

P

k=2

n k

Nk(2I)n−k (ce découpage est valable car n>1)

=

1

P

k=0

n k

Nk(2I)n−k (car :

∀k>2, Nk= 0)

= n

0

N0 (2I)n+ n

1

N1 (2I)n−1

= (2I)n+n (2I)n−1 N (car N et (2I)n−1 commutent)

= 2nIn+n2n−1In−1 N = 2nI+n2n−1 N

Enfin : 20 I + 0 2−1 N =I etT0=I.

La formule précédente reste valable pour n= 0.

Ainsi, pour toutn∈N, Tn= 2n I+n2n−1 N.

De plus, commeN =T −2I, on obtient :

Tn = 2nI+n2n−1(T−2I) = 2nI+n2n−1T−n2nI = n2n−1T−(n−1) 2nI

Pour tout n∈N, Tn=n2n−1 T−(n−1) 2n I.

Remarque

Comme noté dans la démonstration, l’hypothèsen>1est essentielle pour pouvoir découper la somme. Le cas n= 0 doit donc être traité à part.

Ici, la matrice N vérifie : ∀k>2, Nk= 0. Elle est dite nilpotente d’ordre 2 (ce terme n’est pas au programme et il est préférable de ne pas l’utiliser dans une copie). Si elle avait été nilpotente d’ordre3, il aurait fallu traiter à part les cas n= 0 mais aussi le casn= 1.

Exercice 3. ()(d’après ESSEC III - 2007)

À l’aide de la formule du binôme de Newton et de la décomposition suivante : T =

2 0 0 0 2 0 0 0 2

+

0 1 0 0 0 1 0 0 0

,

déterminer l’expression de la matriceTn en fonction de l’entier natureln.

Démonstration.

Notons : D=

2 0 0 0 2 0 0 0 2

= 2 I et N =

0 1 0 0 0 1 0 0 0

.

Remarquons tout d’abord que : N2 =

0 1 0 0 0 1 0 0 0

×

0 1 0 0 0 1 0 0 0

=

0 0 1 0 0 0 0 0 0

(3)

Et ainsi :

N3 =N2×N =

0 0 1 0 0 0 0 0 0

×

0 1 0 0 0 1 0 0 0

=

0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ainsi, N3 = 0et, par une récurrence immédiate : ∀k>3,Nk= 0.

De plus, comme la matrice identité I commute avec toute matrice : DN = 2 IN= 2 N I =N (2I) =N D

AinsiD etN commutent.

On peut donc appliquer la formule du binôme de Newton, pour n>2 : Tn

= (D+N)n

= Pn

k=0

n k

NkDn−k

=

2

P

k=0

n k

NkDn−k+

n

P

k=3

n k

NkDn−k (ce découpage est valable car n>2)

= P2

k=0

n k

NkDn−k (car on a montré :

∀k>3, Nk= 0)

= n

0

N0 Dn+ n

1

N1 Dn−1+ n

2

N2 Dn−2

= (2I)n+n N (2I)n−1+n(n−1)

2 N2 (2I)n−2

= 2nI+ 2n−1n N + 2n−2 n(n−1)

2 N2 (car (2I)m= 2mIm= 2mI)

= 2n−3

23 I+ 22 n N + 2 n(n−1) 2 N2

D’où :

23 I+ 22 n N +n(n−1)N2

= 23

1 0 0 0 1 0 0 0 1

+ 22 n

0 1 0 0 0 1 0 0 0

+n(n−1)

0 0 1 0 0 0 0 0 0

=

23 22 n n(n1) 0 23 22n

0 0 23

Enfin :

× sin= 0,T0=I.

× sin= 1,T1=T.

Ainsi :T0 =I,T1 =T et pour toutn>2, Tn= 2n−3

23 22 n n(n1) 0 23 22n

0 0 23

.

Remarque

Comme noté dans la démonstration, l’hypothèsen>2est essentielle pour pouvoir découper la somme. Les cas n = 0 et n = 1 doivent donc être traités à part.

Ici, la matrice N vérifie : ∀k>3, Nk= 0. Elle est dite nilpotente d’ordre 3 (ce terme n’est pas au programme et il est préférable de ne pas l’utiliser dans une copie).

Mettre en facteur2n−3 est un bon réflexe.

En effet, cela simplifie le calcul (classique) de P TnP−1 : P TnP−1 = 2n−3 P

23 22n n(n1) 0 23 22n

0 0 23

P−1

= 2n−3 P

8 4 n n(n1)

0 8 4n

0 0 8

P−1

(4)

Exercice 4. () (d’aprèsESC 2006)

À tout triplet (a, b, c) de réels, on associe la matrice M(a, b, c) définie par : M(a, b, c) =

a a a 0 b b 0 0 c

Cas particulier de la matrice M(1,1,1)

On poseJ =M(1,1,1)−I3, la matriceI3 représentant la matrice unité de M3(R).

a. Calculer les matricesJ2, J3. En déduire, sans démonstration, l’expression de Jn, pour tout entier naturel n>3.

Démonstration.

Tout d’abord :J =M(1,1,1)−I3 =

0 1 1 0 0 1 0 0 0

.

On en déduit :J2=

0 0 1 0 0 0 0 0 0

et J3 =

0 0 0 0 0 0 0 0 0

.

Donc, pour toutn>3,Jn=

0 0 0 0 0 0 0 0 0

. b. Montrer que pour tout entier natureln>0 :

[M(1,1,1)]n=I3+n J+n(n−1) 2 J2 Démonstration.

Remarquons tout d’abord que :

× [M(1,1,1)]0=I3.

× [M(1,1,1)]1=M(1,1,1) =J+I3. Soit n>2. Par définition :

[M(1,1,1)]n= (J+I3)n

D’après la question précédente, on obtient, par une récurrence immé- diate que : ∀k>3,Jk = 0.

Les matrices I3 et J commutent (car I3 commute avec toutes les ma- trices). On peut appliquer la formule du binôme de Newton.

[M(1,1,1)]n =

n

P

k=0

n k

JkI3n−k

=

n

P

k=0

n k

Jk (car I3n−k=I3)

=

2

P

k=0

n k

Jk+

n

P

k=3

n k

Jk (ce découpage est valable car n>2)

=

2

P

k=0

n k

Jk (car on a montré :

∀k>3,Jk= 0)

= n

0

J0+ n

1

J1+ n

2

J2

= I3+nJ +n(n−1) 2 J2

On remarque enfin que la formule déterminée pourn>2 est toujours vraie pourn= 0 etn= 1.

Ainsi, pour tout n∈N,[M(1,1,1)]n=I3+nJ+ n(n−1) 2 J2. c. En déduire l’écriture matricielle de [M(1,1,1)]n pour tout n∈N.

Démonstration.

Soit n∈N. D’après la question précédente : [M(1,1,1)]n = I3+nJ+n(n−1)

2 J2

=

1 0 0 0 1 0 0 0 1

+n

0 1 1 0 0 1 0 0 0

+n(n−1) 2

0 0 1 0 0 0 0 0 0

Ainsi : [M(1,1,1)]n=

1 n n+ n(n−1)2

0 1 n

0 0 1

(5)

Cas particulier de la matrice M(1,1,2) On noteT =

1 1 0 0 1 0 0 0 2

etR=

1 0 2 0 1 1 0 0 1

.

a. Montrer que pour tout entier natureln :Tn=

1 n 0 0 1 0 0 0 2n

. Démonstration.

Démontrons par récurrence que : ∀n∈N, P(n) où P(n) :Tn =

1 n 0 0 1 0 0 0 2n

. 1) Initialisation:

D’une part,T0 =I3.

D’autre part,

1 0 0 0 1 0 0 0 20

=

1 0 0 0 1 0 0 0 1

= I3. Ainsi,P(0)est vérifiée.

2) Hérédité:

Soitn∈N. SupposonsP(n)et démontrons P(n+ 1).

Tn+1 = T ×Tn

= T ×

1 n 0 0 1 0 0 0 2n

(par hypothèse de récurrence)

=

1 n+ 1 0

0 1 0

0 0 2n+1

Ainsi,P(n+ 1)est vérifiée.

Par principe de récurrence, on a :∀n∈N, Tn =

1 n 0 0 1 0 0 0 2n

.

Remarque

On a rédigé ici à l’aide d’une récurrence, raisonnement possible puisque la formule était donnée dans l’énoncé. On aurait aussi pu faire la démons- tration à l’aide de la formule du binôme. Détaillons la rédaction.

NotonsD=

1 0 0 0 1 0 0 0 2

etN =

0 1 0 0 0 0 0 0 0

, de sorte que T =D+N.

Remarquons tout d’abord que : N2 =

0 1 0 0 0 0 0 0 0

×

0 1 0 0 0 0 0 0 0

=

0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ainsi, N2= 0 et, par une récurrence immédiate : ∀k>2,Nk= 0.

On remarque de plus que :DN =

0 1 0 0 0 0 0 0 0

=N D.

AinsiDetN commutent.

On peut donc appliquer la formule du binôme de Newton, pourn>1: Tn = (D+N)n

=

n

P

k=0

n k

NkDn−k

=

1

P

k=0

n k

NkDn−k+

n

P

k=2

n k

NkDn−k (ce découpage est valable carn>1)

=

1

P

k=0

n k

NkDn−k (car on a montré :

∀k>2, Nk= 0)

= n

0

N0 Dn+ n

1

N1 Dn−1

= Dn+nN Dn−1

(6)

Or :

Dn+nN Dn−1 =

1 0 0 0 1 0 0 0 2n

+n

0 1 0 0 0 0 0 0 0

1 0 0

0 1 0

0 0 2n−1

=

1 0 0 0 1 0 0 0 2n

+n

0 1 0 0 0 0 0 0 0

=

1 n 0 0 1 0 0 0 2n

Enfin :

× si n= 0,T0 =I et

1 0 0 0 1 0 0 0 20

=I.

× si n= 1,T1 =T et

1 1 0 0 1 0 0 0 21

=T.

b. Montrer que R a pour matrice inverse la matriceQ=

1 0 −2 0 1 −1 0 0 1

. Démonstration.

1 0 2 0 1 1 0 0 1

×

1 0 −2 0 1 −1 0 0 1

=

1 0 0 0 1 0 0 0 1

RQ=I3 donc R est inversible et admet pour matrice inverseQ.

c. Démontrer que M(1,1,2) =R T Q.

Démonstration.

RT Q =

1 0 2 0 1 1 0 0 1

1 1 0 0 1 0 0 0 2

1 0 −2 0 1 −1 0 0 1

=

1 0 2 0 1 1 0 0 1

1 1 −3 0 1 −1 0 0 2

=

1 1 1 0 1 1 0 0 2

= M(1,1,2)

On a bienM(1,1,2) =RT Q.

d. Sans l’expliciter, écrire [M(1,1,2)]nen fonction de n,Q,R,T. Démonstration.

Soit n∈N. D’après les questions précédentes : (M(1,1,2))n = (RT Q)n = (Q−1T Q)n

= Q−1TnQ (par une récurrence immédiate)

Ainsi :(M(1,1,2))n = Q−1TnQ

Prenons un peu de recul . . .

Les questions portant sur l’utilisation de la formule du binôme sont clas- siques aux concours. La rédaction est TOUJOURS la même. De telles ques- tions sont donc une opportunité de marquer des points.

De manière générale, on a affaire à une matriceT qui s’écrit sous la forme T =D+N où :

× Dest une matrice diagonale.

× N est une matrice nilpotente d’ordre 2(∀k>2,Nk= 0), ou, dans les cas les plus difficiles, d’ordre3(∀k>3,Nk= 0).

× N D=DN.

L’hypothèseN D =DN est indispensable.

Dans le doute, on peut toujours écrire :

(D+N)2 = (D+N)×(D+N)

= D2+DN+N D+N2

Si cette hypothèse est vérifiée, la formule du binôme au rang2 donne : (D+N)2 = D2+ 2DN +N2

Et ces deux formules coïncident . . . à condition que N D=DN!

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