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2 Exemple du développement d’un produit scalaire

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ÉCS2

Bilinéarité, distributivité et sommes doubles

Pourquoi faut-il unesomme double pour dévelop- perpar bilinéarité/distributivité(1)?

1 Un exemple qui explique tout

Que vaut(a1+a2)(b1+b2)?

(a1+a2)(b1+b2) =a1b1+a1b2+a2b1+a2b2

qui est une somme de4termes, qu’on peut écrire : (a1+a2)(b1+b2) =

2

X

i=1 2

X

j=1

aibj = X

16i,j62

aibj.

Eta priori,(a1+a2)(b1+b2)6=a1b1+a2b2=

2

X

i=1

aibi

L’écriture de ce produit à l’aide de symboles «X

» nécessite deux indices distincts ...

2 Exemple du développement d’un produit scalaire

SoitB= (−→e1, . . . ,−→en)une base d’un espace euclidien E.

Soit−→u =

n

X

i=1

xi−→ei et −→v =

n

X

i=1

yi−→ei. On souhaite dé- velopperh−→u ,−→vi.

Développons pas à pas pour observer la nécessité de recourir à deux indices :

h−→u ,−→vi=hx1−→e1+x2−→e2+· · ·+xn−→en, y1−→e1+y2−→e2+· · ·+yn−→eni Par linéarité à gauche :

h−→u ,−→vi=x1h−→e1, y1−→e1+y2−→e2+· · ·+yn−→eni+ x2h−→e2, y1−→e1+y2−→e2+· · ·+yn−→eni+ ...

xnh−→en, y1−→e1+y2−→e2+· · ·+yn−→eni Par linéarité à droite :

h−→u ,−→vi=x1y1h−→e1,−→e1i+· · ·+x1ynh−→e1,−e→ni+ x2y1h−→e1,−→e1i+· · ·+x2ynh−→e1,−→eni+ ...

xny1h−→e1,−→e1i+· · ·+xnynh−→e1,−→eni

Notons que cette somme compte exactement n×n=n2

n×n=n2

n×n=n2 termesdu typexiyjh−→ei,−→eji.

Voyons comment écrire cette somme à l’aide de «X

».

Utilisons une somme indexée pour exprimer les membres de droite (j’utilise la lettre « j » car cela concerne le « second vecteur−→v ») :

h−→u ,−→vi=x1

*

→e1,

n

X

j=1

yj−→ej

+ +

x2

*

→e2,

n

X

j=1

yj−→ej +

+ ...

xn

*

→en,

n

X

j=1

yj−→ej +

Par linéarité à droite : h−→u ,−→vi=

n

X

j=1

(x1yjh−→e1,−→eji) +

n

X

j=1

(x2yjh−→e2,−→eji) +

...

n

X

j=1

(xnyjh−→en,−→eji)

On observe qu’on obtient une somme de n termes tous du type

yjx

i h−e→n,−→eji

oùivarie de1àn, d’où :

h−→u ,−→vi=

n

X

i=1

n

X

j=1

xiyjh−e→n,−→eji

=

n

X

i=1 n

X

j=1

xiyjh−→en,−→eji= X

16i,j6n

xiyjh−→en,−→eji

L’erreur couranteconsistant à ne pas utiliser deux indices distincts conduit à :

h−→u ,−→vi=

* n X

i=1

xi−→ei,

n

X

i=1

yi−→ei

+

— Attention, ce qui suit est faux ! ! ! — h−→u ,−→vi=

n

X

i=1

xiyih−→ei,−→eii=

n

X

i=1

xiyi||−→ei||2.

• Un tel développement ne contient quennn termes au lieu den2 termes ;

• il ne contient aucun terme du typex1y2h−→e1,−→e2i, et plus généralement xiyjh−→ei,−→ejiavec i6=j, qui pour- tant sont présents dans la somme initiale (il y en a exac- tementn×(n−1) =n2−n).

3 Un autre exemple de bilinéa- rité : la covariance

Soit U et V deux variables s’exprimant à l’aide de variablesXi et Yj :

U =

m

X

i=1

Xi et V =

n

X

i=1

Yi.

Volontairement, j’ai utilisé le même indice «i» dans ces sommes.

On sait que la covariance est bilinéaire, donc : Cov(U,V) =Cov

m

X

i=1

Xi,

n

X

i=1

Yi

!

— Attention, ce qui suit est faux ! ! ! — Cov(U,V) =

m

X

i=1

Cov Xi,

n

X

i=1

Yi

!

Gros problème : j’utilise i dans les deux sommes imbriquées l’une dans l’autre, ce qui entraîne des pro- blèmes. Dans cette ligne, est-ce quei va de1 à m ou1 à n? ? ? Le premieriest-il toujours égal au second ? ? ?

— Chic, ce qui suit est juste ! ! ! —

m

X

i=1

Cov

Xi,

n

X

j=1

Yj

=

m

X

i=1 n

X

j=1

Cov(Xi,Yj)

Cov(U,V) = X

16i6m,16j6n

Cov(Xi,Yj).

(1). Bilinéarité et distributivité sont de termes pour décrire la même situation.

Lycée HenriPoincaré 1/1 lo

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